La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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09 January 1915
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s.n. 1915, 09 January. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 28 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/804xg9gm01/
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ramerri » Janvier ... Samedi 9 Janvier 1915 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION 8, ïloe Montegne-tJe'Sion, B> BRÎM2XE8 Bureaux 2 &8 iO à 13 et de i5 à i7 heures JOURNAL. QUOTIDIEN ■ LE NUMÉRO s JO CENTIMES !La petite ligue. *" * 1 ï ï ,tt. 0.40 Réclame avant les annonces . § ; . 1.00 Corps du journal . . . ; 2.00 Nécrologie .... ï . î ?.. . 2.00 LA GUERRE 159s" jour de guerre j,'objoctif des combats qui se livrent en Pologne, imt long de La ligne que nous avons récemment déli-*kée, n'est pas douteux. Il s'agit pour les Alk-iftaods de s'emparer de Varsovie et de refouler les ftnvers l'Est au-delà de la Vistule : l'état-ma- Êr russe, au contraire, vise à reprendre vers 1 ouest marche offensive qui doit conduire ses aTmees en Sil&ie et qui a une première fois échoué. En revanche, le but des opérations poursuivies dans l'ouest de la Galicie et dans tes Carpathes orientales se discerne avec moins de certitude : on peut toutefois l'imaginer assez aisément et sans trop s'écarter de la logique des faits. ■ Après avoir été refoulés depuis le sud de Varsovie, les Russes ont été, comme on sait, forcés par l'offensive autrichienne, après la bataille de Lima-nowa, de retirer vers le Nord, dans la direction de LVistule, leur aille gauche qui courait un grave iger. Simultanément ils ont fait venir de Kiew Ses troupes de seconde ligne, mais de qualité suffisante, pour renforcer les arrière-gardes de leurs armées de combat et d'occupation en Galicie, par sui-fe, toutes les forces vives de ces armées ont pu être boncentrées dans la zone dangereuse, c'est-à-dire Bans l'angle formé par la Dunajec inférieure et la 'Biala, en face de la ligne Tarnow-Tuchow-Olpiny t du front Taslo-Krosno. Tout aussitôt ils ont Commencé, en s'avançant le long de la Wislocka supé-tieure, la poussée énergique qui a eu pour effet de «fouler de vingt à trente kilomètres en arrière, après de sanglants combats, les forces autrichiennes cfii (T'étaient installées sur ces deux fronts. » * * A ce moment, les Autrichiens parurent se trouver & leur tour en périlleuse situation. L'action violente des Russes dans la région de Goriice menaçait de Couper leur armée de Galicie de celle des Carpathes: cette menace venant à se réaliser, la première était ; .Jjtxposée à l'encerclement immédiat de son aile droite. Il n'a rien moins fallu que les importants ren-; forts qui leur sont venus et l'avantage résulté pour eux de l'occupation de hauteurs favorables aux en-j$|'(Virons de Gorlioe, pour écarter d'eux ce grave péril.< Depuis huit jours, les belligérants se tiennent tûte . <rt restent en présence sur leurs position s respect1 On peut même, maintenant que les Autrichiens ont à leur tour renforcé tous leurs points faibles,1 te-' • nir pour pela probable que les Russes recosp-fggiencent à vouloir se frayer un passage entre les"-•?§.'deux armées ennemies : s'ils y persistaient, en effet, ®.ik risqueraient de se faire prendre entre deux feux. Il est plus vraisemblable qu'ils tenteront de repren-. «ne troisième fois leur marche sur Cracovic.et de. Bidéloger plus au nord les Autrichiens des très fortes f^.posihODs qu'ils y oedupent sur la Dunajec inférieure.: En tout cas, nombreuses et concordantes sont les in-IjMtetions qui permettent d'affirmer que les Russ# lient, de ce côté, de grands préparatifs en vue d'ffile ■«prochaine offensive. | ( Dans les Carpathes, nous l'avons déjà signalé, 1 activité des Russes ne se ralentit pas. On la voit •e manifester en premier lieu dans la direction 'du col de Dukla : la ville de ce nom, située à 18 kao-^ mètres a/u nord, est occupée par eux, mais le défilé de Dukla est resté jusqu'ici aux mains des Au>tri-P chiens et la possession promet d'en être âprement '§K , "disputée. La route qui réunit les deux versants j^es BCarpathes et dont ce défilé est un tronçon, es# la H seule qui, sur une très grande distance, soit ajsez ^large pour permettre le passage de fortes coloiïnes flanquées de leur artillerie et de leur matériel de «guerre. Les engagements dont le col de Lupkow, |itué > entre celui de Dukla et celui d"Uszok, a été récem-ment le théâtre^ sont d'intérêt plutôt négligeable. I Cor)ft-re> l'action est fort énergique autour db col Hcl'Uszok, qtui relie le comitad hongrois d'Une* à la ^vallee galicienne de la Stryi et qud coramanaê par / le sud la région pétrolifère bien comn-ue de Bor|?slaw où est installée déjà une administration russes. I j- ^us vers ^Kst encore, malgré la neige qui )|rend littéralement impraticables la plupart des chëmins, gv se bat presque partout sur la crête des Carpathes ; il est toutefois fort difficile de discerner la signification réelle de ces actions de détail, qu'il fa'ife considérer jusqu'à nouvel ordre comme d'importance loTt secondaire. Ijes opérations se développent aussi en BuI|ovrne, où une dépêche de Vienne annonce ce matin <§ue les troupes de couverture autrichienne se retirent clevànt des forces supérieures. Pour le surplus, ce cèmmu-nàcjué, le seul quii soit parvenu, à notre connaissance à 1 heure actuelle, ne nous annonce pas le moindre fait nouveau dans l'Est. * * * Avant de quitter le théâtre des opération^, dans l'Est, disons que la Sucha, dont nous avons sfonalé hier que les Allemands avaient atteint le secïeuT à l'est de la Bzura, est une rivière alimentée pa| plu-6>eurs petits cours d'eau qui viennent de la foéêt de Skiernnevvice. Elle coule sur une vingtaine detkilo-®ètres dans la direction sud-est, puis se jettesdans la Bzura,près de Kosslow-Biscupi, au delà du chemin fer qui longe la rive droite de oette rivièr^. En réalité, l'atteinte du secteur de la Sucha ne délace guère les opérations des divers fronts où el|ss se «roulaient précédemment. * * # Les nouvelles de Paris du 6 relatives à la gtfcrre dans l'Ouest ne nous sont pas parvenues. Nousïes-toras donc provisoirement sous l'impression de la<jfdé-pèche de Berlin publiée hier. Elle se borne à constater le bombardement par les Français des positi&is ennemies situées au-delà du front, les efforts oes Alliés pour reprendre les tranchées abandonnées |la Wille au nord d'Arras, ainsi que les habituels combats dans l'Argoane. Elle signale également — l'avions fait pressentir — une nouvelle tenta-r*^de reprise, par les Français, de la fameuse hauï «sur de 425 mètres qui se dresse à l'ouest de Cerna y.'' «tte a été infructueuse : attendons la sui- teo* La ûnerre et la Séelogle A première vue, on peut se demander quelle corréla-tâopaeceiste entre ces deux termes ; un examen plus approfondi de la question montre.cependant que la.géologie est fort importante pour le succès des batailles modernes. I^es événements actuels nous en fournissent plusieurs exemples. C'est ainsi que sur le théâtre de la guerre Ouest les soldats allemands -se sont aperçus, à un moment donné, qu'ils ne pouvaient établir une tranchée parce qu'ils se trouvaient dans un terrain calcaire. Sur le théâtre de la guerre Est les Russes perdirent d;e nombreux prisonnieiTS, parce qu'ils ^ étaient aperçus trop tard que les chemins ,parsemée die marécages autour des lacs Maeures, étaient impraticables. •Ces deux faits démontrent que le succès d'un combat et même d'une grande bataille peut dépendre de la connaissance du terrain sur lequel se. poursuivent les opérations, et qu'il est donc utile pour le© chefs d'armée d'être au courant de la configuration géologique d;un cihaanp de bataille. Cela a même son importance pour un simple retranchement à établir en pleine campagne'. Celui qui sait lire une carte géologique pourra facilement prévoir dans quelle mesure- et de quelle manière pareil retranchement aura chance d'être établi avec succès. Tout le monde comprendra quelle différence il y a, à ce point de vue, entre un terrain calcaire par exemple et un champ de marne. Selon la diversité des terrains, on aura à transporter sur les lieux du matériel pour consolider les tranchées, par exemple des sacs de sable, des crochets, etc. On pourra, d'autre part, calculer que pour l'achèvement du travail il faudra dans tel endroit cinq ou six fois plu® de temps que dans tel autre. Le ca-s peut se présenter aussi, où, à égale valeur au point de vue stratégique, deux positions présenteront des différences notables au point de vue géologique et il s'agira de choisir la plus avantageuse. En tout état de cause, il n'ost pas toujours facile de prendre une décision rapkîie, à moins de connaissances géologiques' approfondies Même un géologue die profession devrait souvent avoir fait dîejs études préalables à ce sujet. Le rôle des travaux sous terre est particulièrement important dans la guerre dis fortereee; aussi-, dans les oours de construction et d)e guerre die forteresse, la, géologie occupe-t-eile une place prépondérante. Dan 9 la pratique moderne ,on se rapproche d'une forteresse à Raidie die travaux de taupe, conduits au fond de profondes tranchées. Or* il bombe, sous le sens que la connais i sance géologique des terrains sur lesquels s'élève la for | teresse est de nature à abréger considérablement le* | travaux d'approche. Par conséquent, Vétat-major assdé | géant doit avoir à sa disposition un matériel complet de cartes et d'indications géologiques. Dans les guerres fui tures, on adjoindra probablement aux armées une division de spécialistes géologues ; dian© la guerre» actuelle, on s© borne à recourir aux lumières des officiers les plui au courant de la géologie et des travaux de mines. jfiroïpo offpsee fm ÉaieM ïranp qui vécut cinquante-huit jours parmi 1g3 troupes allemandes et no sq rendit pas Le 140° régiment français d'infanterie vient de voi: rentrer dans ses rangs un officier et un soldat qui doi vent être comptés au nombre des braves qui illustren en ce moment les armées. La magnifique odyssée de ce deux vaillants, le lieutenant Bernard et le soldat Mo rand de Joufîrey, doit être racontée parce qu'elle si gnale à la fois l'héroïsme d'une troupe d'élite conduit! par des chefs intrépides et qu'elle révèle aussi tout et qu'il y a de dévouement, de courage dans l'ensembh des troupes. Voici les faits. La 12® compagnie du 140* régiment commandée par le capitaine Blandin, se trouvait, le 2 août au soir, isolée du gros, de son régiment et cncer clée de toutes parts, au milieu des bois, par les troupe allemandes. Officiers et soldats résolurent de rejoin dre, à tout prix, les lignes françaises. La petite trouve, comptait, au début, environ 30i hommes et 40 officiers. Elle chercha d'abord à perce ! les lignes ennemies. J'extrais le récit suivant de cette admirable aventure d'une lettre obligeamment prêtée par son destinataire « Le 28 août, à minuit, le détachement attaque L village de R... Une première barricade est enlevée; un* deuxième l'est aussi sous im feu violent. L'avant-gard perd la moitié de son effectif. Le capitaine Biandin blessé d'une balle à la cuisse, ne marche qu'avec l'aid de deux soldats. La deuxième barricade escaladée, l'a vant-garde se trouve en présence de nouvelles défense constituées par des treillis en fil de fer. Des décharge violentes l'accueillent ; l'ennemi, dissimulé derrière 1 réseau, est presque invulnérable. j> L'avant-garde l'aborde deux fois, mais est à pei près anéantie. La tête du gros, qui arrive pour appuyé le mouvement, est clouée au sol, et l'on assiste à e spectacle émouvant de cent hommes hurlant : « E) avant ! » tout en étant forcés de so replier sous un grêle de balles. On ne parvient à éviter les défense qu'en se jetant dans une venelle et en gagnant le champs. » Le capitaine Biandin fait encore 500 mètres malgr sa grave blessure. On veut le porter, il refuse. On "in siste, car il gêne la marche de l'unité : « Le salut de 1 compagnie seul importe, dit-il au lieutenant Bernard prenez le commandement et poussez de l'avant. » L temps presse, car le détachement est de plus en plu étroitement talonné par l'ennemi qui le poursuit. > On se jette dans la forêt de J... La petite troup est réduite à 80 hommes. Après avoir vainement attaqué une passerelle, elle traverse un oours d'eau à gué Puis elle s'arrête quelques heures dans la forêt. > Elle se remet en marche vers C... pour franchir 1 ruisseau de la P... Elle se# heurte de^ nouveau à un compagnie> allemande. Epuisée de fatigue et de faim sans nourriture depuis quarante-huit heures, elle pen 55 hommes; le détachement ne compte plus que 2 off: ciers et 19 soldats. » Dans la nuit du 29 au 30, le lieutenant Bernard peu franchir heureusement la P... à gué. Un champ d pommes de terre est à côté. A la nuit, une petite coi vée va en chercher. On les fait cuire sous la cendre C'est momentanément le salut. » Deux jours durant, les hommes continuent à chei cher une fissure dans les lignes allemandes. Vains cl forts. Epuisés, ils sont contraints de revenir au cham de pommes de terre qui les a déjà sauvés une premièr fois. « Enfin une bonne fortune leur arrive : îe détacha ment trouve auprès de braves fermiers et bûcherons qui courageusement risquent leur vie, aide et assistar ce; ils se ravitaillent cne7, eux. Une liaison très prr dente s'établit entre la petite troupe, qui se dissimule proximité de la ferme où elle trouve ressources et rei seignements, et les hommes groupés autour du lieutî nant qui vivent en pleine forêt, souffrant cruellement d la pluie et du_ froid. Quelques-uns sortent de leur ce chette, contrairement aux conseils de leur chef, poi aller dans les champs chercher de la nourriture : d-e patrouilles # aile mandes^ les font prisonniers. » Un mois s'écoule ainsi : on est au 30 septembre, partir de ce moment le détachement, réduit à 17 hon mes, souffre cruellement des intempéries. Blottis tout la journée sous les roches, ne sortant que la nuit, ce braves attendent stoïquement que l'avance tous k jours espérée des troupes françaises leur permette 6 k>s rejoindre. » Dans la nuit du 16 au 17 octobre, le lieutenant Re nard veut tenter un dernier effort pour gagner nos 1 gnes. Seul le soldat Morand de Jour£rey est en état d le suivre. Le reste du détachement est compètemei épuisé; tous les hommes «ont perclus de douleurs; ] plus grand nombre a les pieds enBéa : il fallut euppr moi* les souliers. Ceux qui partent et ceux qui restent — et qui durent se rendre le Icr.damain — s'embrassent en pleurant. Le chef du détachement faiii onterrer les armes et console ceux qui demeurent en affirmant que a l'honneur de tous est sauf. » Le 20 octobre, après trois marchés de nuit à travers ?e<s bois, le lieutenant Bernard et son dernier soldat parvinrent enfin à rentrer dans les lignes françaises. _ » Le séjour au milieu des troupes allemandes avait duré_£>8 jours ! » Fait chevalier de la Légion d'honneur, le lieutenant Bernard est aujourd'hui capitaine. Le soldat Morand ^ de Jouffrey a reçu la médaille militaire et a été promu sous-lieutenant. Telle est la belle odyssée d'une troupe française. < — LES FAITS DU JOUR Le « Morning Post », de Londres, publie une lettre adressée par un officier anglais à la mère d'un soldat britannique mort de ses blessures dans un hôpital de Francfort. Voici le texte de cette lettre : — Si quelque chose peiit vous consoler, c'est la pensée qu'on a fait ici tout ce qu'il était possible de faire pour votre file. J'ai été moi-même en traitement pendant quatre semaines et je ne puis que faire l'éloge de l'habileté, de l'amabilité et de la politesse du personnel infirmier. Quoi qu'on puisse penser de l'aversion des deux peuples l'un pour l'autre, j'affirme que cette aversion n'existe pas ici, où tous les fonctionnaires qui ont des rapports avec les blessés sont des gentlemen dans le meilleur sens anglais du mot. L'ecclésiastique qui a présidé à l'enterrement de votre fils m'"a rendu visite et m'a assuré que cet enterrement a été très digne. » Les archéologues sont d'admirables gens. Rien ne saurait les distraire de leurs travaux. On pourrait croire que la crise ^qui atteint en ce moment non seulement l'Europe, mais le monde entier, paralyse aussi leur science, arrête leurs recherches. Erreur. Ils fouillent Pompéï, ils fouillent même Londres. Ici, ils , viennent de mettre au jour d'importants vestiges préhistoriques qui ont été transportés hier à Lancaster Iî< use ; là, ils ont déblayé de nouvelles maisons et villas contenant encore leur mobilier qui sera l'honneur du musée deNaples. Dans certaines gare3 parisiennes, les pqînçonneurs. ï de tickets — que n#Us appelons ici les garde-salles —% ont changé de ten#e. \ / \ — L'employé ^orte^ dit le « Figaro », un unif<5rper j que l'on ne connaissait pas et une casquette du^i^r-/ mat de celle dont .sont coiffés les soldats belgopî Gyt > employé est, tfn effet, Wallon ou Flamand. Si v^ua-Ymp _ terrogez, il vous dira que quinze cents de ses camard-' des des chemins de fer neiges sont actuell emeSi t air service du réseau de l'Etat. » ^Et voilà, certes, line très jolie et très généreuse initiative dont il convient de louer le directeur de ce roseau.i . T~ 5 Le « Teleigraaf » avait publié un© dépêche d'Overpelt (Belgique), annonçant que tous les hommes de cette, loi calité appartenant aux classes 1914, 1915 et 1910 avaien reçu, diu commandant allemand, l'ordre de se présente: à l'Hôtel de Ville, pour être enrôlés dans l'armée aile mande. Le journal ajoutait qu'il publiait cette nouvelle sous h toutes réserves, bien qu'il la tînt d'une source très digne , ^ de foi; il supposait que le jeune officier allemand qui! ' commande à Overpelt avait mal interprété un ordre de| l'autorité supérieure1. } Un commimiqué officieux allemand à la « Gazette de J Cologne » dit que tout, dans cette information, est con-' trouvé. s On a, paraît-il, constaté que l'un des hommes de con-3 fiance de l'ex-khédive d'Egypte Abbas-Hilmi, lequel - était chargé de diriger les constructions d'un certain s nombre de maisons qu'il faisait édifier dans un des quar- - tiers du Caire, lui avait bel et bien, extorqué plus» diu dou- \ ble de la valeur de ces constructions qui sont .pourtant ) loin d'être encore achevées. * C'est le séquestre qui a été institué par les Anglaiel pour gérer les propriétés du Khédivei déchu qui s'eet| ' aperçu de ces malversations. Peut-être parviemdnar-t-il| ; à faire rendre gorge à ces malfaiteurs s'ils sont encore! > en^Egypte, et Âbbas Hilmi aurait alors la surprise de se1 3 voir quelque jour restituer -ses biens par les Anglais. \ * Deux f spécialistes italiens, M. Cuniberti et M. Lo- - renzo d'Adda, ont étudié avec soin, des modèles de ba-i s - .teaux sousr-marins de dimension^ et de puissance énor-ç 3 , mes. Ce seraient des sortes de cuirassés, pouvant com4 3 abattre- sous l'eau avec un armement offensif formida-l --bio. Ils constitueraient de redoutables adversaires pour' i les cuirassés et croiseurs du modèle classique. c ■ l Le mot qui dans les articles de journaux revient le 0 plus souvent, c'est celui-ci :1e front. Si vous ouvrez votre dictionnaire, vous trouverez : ^ Front, partie supérieure du visage. Et jusqu'aux premiers jours du mois d'août dernier, ce mot pour nous ne ^ signifiait pasi autre chose. Mais depuis ! _ Le front ! quel joli mot ! Et comme il dit bien ce qu'il 1 veut dire! N'est-ce pas là qu'aujourd'hui sont toute l'intelligence, toute la valeur, tout Fesprit et toutes les 3 espérances de la nation? Comme: il a été vit© adopté par s tous! Les mères, les épouses, les fiancées, les soeurs disent gravement, mais avec une flamme d'orgueil dans 2 le regard : « Ils sont sur le front ». Le soldat qui, à peine remis d'une première blessure, rejoint son poste de combat, va « sur le front ». Et le front dont nous ne recevons que quelques brèves nou- 3 velles sans date, sans origine, lueurs fugitives dans la 3 nuit vague, nous apparaît comme une région de rêve. , indéterminée, où, systématiquement, des géants qui j commandent à de s armées de héros forgent la gloire et préparent la victoire. t Sur le théâtre de la guerre dans le Caucase, les Turcs 3 ne peuvent guère opposer aux Russes plus de cinq corps - d'année. Mais en ce moment ce ne sont pas les corps * d'armée turcs, mais lés conditions cliniatériqi^c. et topographiques qui sont le^ principal obstacle à l'cffen- ; sive russe. L'I^ûérrrï? * orientais" est montagneuse et " d'une altitude élevée. Les mouvements des grandes 3 masses ne sont possibles que par les étroites vallées si-e tuées entre les crêtes du Taurus et ses ramifications. Les vallées les plus importantes pour les Eusses sont " celles qui partent de leur frontière : de Pasmi, d"Erze-' roum, d'Erzindjan et de Bedbrout. Le défilé do Kara-" derbent réunit ce groupe de vallées à des plaines plus ; vastes où se-trouvent Alaschkert Diadine et Bajazet. a J_ La chute d'Ardaklian, dont les Turcs viennent de ^ s'emparer, rappelle la priee de cette môme forteresse emportée d'assaut il y a 37 ans, par les troupes russes r que commandait le général Loris Mélikoff. Les troupes^ 8 turques placées sous les ordres d'Achmed Moukhta*^ étaient trop faible© pour s'opposer à l'invasion des Riiis-» ses qui s'avançaient par quatre routes dans les provin»- i- oes de Batoum, d'Ardakhan et de Kars. Cette dernière | e place tomba aussitôt après Ardakhan et Erzeroum al- i s lait tomber probablement à son tour quand furent enta- 9 mées les négociations pour la paix e A propos do chasseurs alpins faits prisonniers près de [_ Cernay, la c Gazette de Cologne » écrit : c Us appar-fj tiennent à une troupe qui a toujours été parmi les meilj t îeures de la France, et qui dans -la présente guerrevgé e «K>nt brillamment battus dans les Vosges dans lii^-L-i go-une f\ COMMUNIQUÉS OFFICIELS Cominsîiîiqîîés sils5ffland3 j 'Berlin, 8 janvier (Officiel de ce midi) : Théâtre de la guerre à l'Ouest. — Les pluies con^ I iiMielles détrempent de plus en plus le terrain en Flandre, de sorte que les opérations sont fortement aitravées. A l'est de Reims, les Français ont essayé :ette muit de nous arracher une tranchée d'avaat-jaide. Par une contre-attaque immédiatement effec-:uée, ils ont été refoulés dans leurs ipositions et ont perdu 50 prisonniers. Au centre et à l'est de l'Argonne, nos troupes ont fait de nouveaux progrès. Une attaque nocturne française contre nos positions de Buchenkopf au sud de Didelsen (Vosges) a été repoussée. Des attaques répétées des Français sur les ham.-tetas à l'ouest de Cernay se sont brisées contre le feu de notre artillerie. Nous avons fait prisonniers 2 officiers et plus de 100 hommes. On continue à se battre pour la localité de Oberburnhaupt au sud de Cernay. Théâtre de la guerre à l'Est. — Dans l'Est également le temps est très défavorable. A la frontière de la Prusse orientale et dans le nord de la Pologne, rien ne s'est modifié. A l'est de la Rawlca nos attaques ont continué : 1,600 Russes ont été faits prisonniers et 5 mitrailleuses capturées. * * * Vienne, 8 janvier (Officiel d'hier a-pres-midi) : Le calme a réginé s-ur le front Hongrie-Galicie. Dans les territoires de ces pays on constate une légère gelée accompagnée de chutes de neige. Sur la Duna'jec et dans la Pologne russe, il y a eu de-ci de-là des combats d'artillerie. Les troupes de défense postées dans l'avant-terri-toire des Carpathes etaujjud de la Bukovine se sont retirées deva^ib*^ ^orcS^up§rte»tes, jtv y ^^raxelles, 8 janvier : Le Gouvernemer^jQ,éaépa^-BOtw--êT3îïiîftunique^la note j suivantej,^--^''' — S. ID. Farchevêc me de- Malines, Mçr Mercier, suivant une ancienne coufïïme^ a/acîreissé pour la fête de Noël aux fidèles de son diocèse une pastorale qui traite en partie des grands événements politiques des derniers mois. La presse étrangère en a donné des comptes rendus inexacts et, entre autres, a prétendu qu'à la suite de cette pastorale le Cardinal serait tenu séquestré dans son palais à Malines par des officiers allemands, et ïhê-me qu'il aurait été arrêté. Le Gouvernement Général a déjà fait déclarer officiellement que ces deux affirmations sont dénuées de tout fondement. Il n'a jamais s-c|n-gé à entraver la liberté du prince de l'Eglise dans l'exercice de ses fonctions ecclésiastiques. Cependant, la pastorale contenait des passages blessants pour l'Allenai-gne et qui, par conséquent-, ne permettaient pas alx autorités allemandes de s'en désintéresser. Mal-gré ceA, par respect pour la sainteté du lieu et pour ne pas heilr-. ter les sentiments des fidèles, la lecture de la pastoraje dans les églises n'a pas été empêchée par la force. Se Gouverneur Général s'est borné à prendre les rnesur s policières que la situation comportait, en vertu de s( n arrêté du 13 octobre 1914, qui soumet formellement toi s les produits d'imprimerie à la censure du Gouvernemei t Général. L'imprimeur ,chargé de l'impression et de 11 distribution de la pastorale a donc été appelé à rencU' î compte, à la. justice de son,infraction à l'arrêté, sus-inei -tionné, et les exemplaires trouvés ont été saisis. ~ï>ans un échange de lettres avec le Gouverneur G« ■ néral au sujet de la pastorale, le Cardinal a déclaré qu vu l'opinion du Gouverneur Général sur la portée éven tuelle de la lecture, il n'insistait pas pour astreindre le clergé à reprendre la lecture de la pastorale et à la répandre dans les foyers. / Communiqués des arméss aliliaa A notre grand regret aucun communiqué des armées ailiées ne nous est parvenu aujourd'hui. — -M Dépscliss diverses Romo, 5 janvier": La petite troupe italienne qui occupait Ghadamèa en Tripolitaine a atteint Nalut. Son commandant, .le capitaine Lezzi , est arrivé à Tripoli et Ghadamès a été provisoirement abandonnée. Le gouverneur de la Cy-rénaïqne, le général Ameglio, a publié une proclamation pour démentir le bruit de l'abandon de la colonie répandu à la suite de l'abandon de Ghadamès. Cette localité, la principale# du sud-ouest de la Tri-politaine, est le carrefour d'importantes routes commerciales. Nalut est situé à environ 100 kilomètres au nord-est de Ghadlamès. Dane oette partie de la Tripo-litaine il y a eu fin novembre et en décembre des combats -entre Italiens et indigènes1. * * • Dantzig, 6 janvier : La Vistule charrie des glaces sur tout son parcours Les brisé^l'ace du port sont partis dans la direction sud. # * • Berlin, 5 janvier : Le gouvernement russe permet l'entrée en fr^nchis^ de tous droits en Russie des dons destinés auxprison- niers de guerre 'allëmands. * « À Pétrograd, 5 janvier : f Le « M-essager de l'Armée » dit que les Allemands exécutent jdes trayaip;^lQ fortification très importants autour des vïïtes ciTTow, de Lowitz, de Brzeziny et (Lê '.îomaszow. occupées par eux. / Durazzo, 6 janvier : Les rebelles sont aux prises avec les trouves d'Essad Pacha dans la plaine de Troja. Les colon3 italiens qui s'étaient embarqués sur le vapeur Re Umberto ont de nouveau débarqué. *** Paris, 6 janvier : ... On annonce que le second fils de Garibaldi est à sos l ^our tombé au champ d'honneur^ ^ / ■ Londres, 7 janvier: On, maiàdie^ de Las Pal mas à l'Agença R eu ter que les f navires coulés par le croiseur auxiliaire allem.and Kron- ; prinz y/illielm, èbàfc"léG ' vapeur ' français Belle-Vue et» > Montaigue, et les voiliers Union et Anne de Bretagne» | * * * 'Oonstantinople, 6 janvier : ^L'Agence turque donne- les détails suivants.gur-.la-4'5T-combat près d'Azerbeidjan : Lee troupes :turqufcst rentforçtées par les tribus persane^, reneontnèrenti décembre, dans la région de Miandoab, une col-dMe ; lusse se composant de 4,000- hommes d'infanterie, de" 300 cosaques avec de l'artillorie et de partisans de iSedje-ed-Uau:leh. Les Russes furent cojnple<fceme^L4«»bat-tus ; ils perdirent plus de 200 morts. les Persans eurent 6 morts et quelques blessés. Dan© un autre comjbat, dans -la contrée d'Urmia, d'euix partisans die Sedje^-etd-Dauleh, parmi lesquels Baghir Ivhan, ont été faits prisonniers ; 100 cavaliers -russes ont été tués. # * # Berlin, 7 janvier: L'ambassade américaine à Berlin a été avisée par"soif gouvernement de ce que les gouvernements anglais et français lui ont donné, l'assurance de ne point porter le coton sur la liste des articles à déclarer comme' contrebande, et de ne plus saisir de chargements de coton» Le_ coton peut donc être introduit en Allemagne sur vaisseaux neutres. ♦ ** Washington, 6 janvier: L'assurance a été donnée à 1Jambassadeur d'es Etats-Unis à Berlin que l'Allemagne n'inquiétera jamais les navires, même^ anglais ou français, chargés de transporter de F Am érique en H ollande 0es marchan-dises <ïes- . tinées au Comité de secours belge. Barmstadt, 6 janvier : Le sismographe de Jugenheim a enregistré hier après-midi, à 3 heures 52, un ti-emblement de terre sévissant à une. distance de 1,850 kilomètres et dont le foyer était probablement dans le sud-est de l'Europe. Tnuit, à 12 heures 39, a été enregistrée une nouvelle secousse à s^ne distance' de 8,900 kilomètres et dont le foyer était vraisemblablement en Extrême-Orient. , - Consfcantinople, 6 janvier: f Hier a eu lieu prèe de Sénope, dans la Mer Noire, un© |rencqnta'e: .entre 2 croiseurs1 turcs et une escadre russe composée de 17 unités. Les détails manquent. Rome, 6 janvier: Le coîi-ie délia Torre, président de 1JAssociation Populaire d'Italie, déclaré dans une allocution adressée au chef des organisations catholiques de Rome, que la neutralité réclamée par les catholiques est une neutralité conditionnelle et non point absolue. Si le gouvernement jugeait nécessaire de décider la participation de l'Italie à la guerre, les ciathoHqrr'es'ne resteraient pas en arrière perrr"faire leur devoir. Ils ne se souviendraient que d'une seule nécessité, celle de maintenir l'honneur de la nation et la dignité de la Patrie. *** Washington, 5 janvier: La déclaration du gouvernement anglais disant qu'il s'engage à payer tous les dommages qui auront été causés aux armateurs américains par les mesures qu'il a prises pour empêcher la contrebande, ainsi que celle, di- ; sant que depuis le 4 décembre aucun navire à destination de l'Italie n'a été retenu à Gibraltar, ont provoqué un sentiment de satisfaction générale. On considère que ces^ déclarations permettent de présager une réglementation satisfaisante du litige. * . Rome1, 6 janvier : Le député Torre écrit dans le « Go more délia Sera» \ que la démonstration des navires de guerre italiens \ Sardegna et M.isnrata devant Durazzo n'a pas une por- \ tée considérable : elle a eu uniquement pour but de \ protéger les personnes et les biens de la colonie ita- \ lienne. \ La gonv&rrr'Cment rt7 envisage aucune entreprise ultérieure en Albanie. Dans un conseil des ministres tenu hier, M. tôonnroo a exposé la situation et fait ressortir qu'on ferait bien de ne pas écouter à la légère l'appel d'Essad Pacha, qui vraisemblablement exagère le danger. Pour autant que l'on sache il n'y a pas eu de mort d'hommes à déplorer dans les rencontres qui ont eu Eeo> Jusqu'ici. Le._sfi2seil.dee ministres,.a.autorisé MM. Sa-landl'a et Sonnino à pr.fi-nnrp Irr nnmT>\a.n^ deront les évé-canente. L'amBassaHour de Serbie à Rome a déclaré que son gouvernement se désintéressait des événements actuels en Albanie : tout au plus, suivant les circonstances, il y occupera quelques localités pour protéger la frontière serbe. L'ambas&adeurde Grèce a également déclaré que son gouvernement n'interviendrait que si ees intérêts étaient menacés. Washington, 6 janvier : Le président Wil son, a envoyé aux armateurs une circu]aTrë~tfc^e il insiste spécialement pour que les connaissements soient minutieusement établis en vue d'éviter 'les arrêts que provoquent les perquisitions. La circulaire cite dos cas où les pièces étaient indûment remplies, ou Ta nature du chargement était célée, et fait ressortir que pareils, faits peuvent jeter la sus- » picion sur le commerce américain en général. M. Wilison fait appel_ au concours du .public pour rar mener au plus strict, minimum les arrêts inévitable® em temps de guerre. La circulaire ajoute que chaque fois que les armateurs le désireront des fonctionnaires kiles douanes examineront la cargaison et confirmeront pan une déeiliaration écrite l'exactitude des connaissementau * * # Luxembourg, G janvier : Le gouvernement grand-ducal a adressé une circulaire enjoignant', aux instituteurs et" aux élèves de toutes les écoles primaires, «Pobèerver strictement les devoirs die la neutralité, d'éviter toute manifestation, toute parole et tout chant susceptibles d'être interprétés comme offensants pour une des puissances be^Ugérantes. Les contraventions à cette injonction seront sévèrement punies.t*. Turin, 6 janvier: La « Stampa .» avait annoncé que lors de l'évacuation j def Belgrade^ _leis Autrichiens avaient... emmené quatn® sujets ffâîîens"ot>mmq g^g~.eiS- Cette nouvelle est aujourd'hui confirmée oflicieTlemènt par PambassatMir (fîter lie à JNieon, qui a chargé l'attaché d'ambassade d'ouva»? une enquête. La nouvelle en a provoqué un grand étonh nement à Rome, à Turin et à Milan, mais les joumaaioû estiment qu'il s'agit d'un malentendu qui sera facile^ mont éclairci. * * # Paris, 6 janvier : ,* j On annonce que le bombardement do Soiasons & dS» | fc' nouveau recommencé le 4 j^jivier. Le quartier situé le i ' j long de l'Aisne a beaucoup souffert, de même que le non- S| weanï Quartier qui s'était bâti au nord-ouest de la ville,

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This item is a publication of the title La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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