La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 24 March. La chronique: gazette quotidienne. Seen on 30 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/qv3bz64q18/
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mfni'fli i£4L K»ia»s S S» 14t. — Edition C CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR TOUTE LA BELGIQUE 4tT« année» — M» SI LA CHRONIQUE 5 et 7, Galerie du Roi-(Passage Saint-Hubert) GAZETTE QUOTIDIENNE Administration; N* 7 881& ABONNEMENTS : FONDATEUR : RÉDACTEUR EN CHEF: ANNONCES . 4e page . 30 cent. la pelite ligne. — Réclames (après les spectacles), i fr, la ligne. —• Faits-dirers (corps), 3fr. Uruxkllbs : 12 francs par an; — 6 francs pour six mois; — 3 francs pour trois mois _T, , . ïifcidAVD I ï> 4 ï>FiP\l\IP la ligne et faits-divers (fin), 2 fivla ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. On ne garantit pas les dates d insertion. La. Provinor 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. VlCtOP (iC Ici llEibî)ÀlEi JCcMl (I AnIrLil\]\ci La Publicité commerciale est exclusivement reçue i l'Agence-Réelame Godts, 2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3299 Tous pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Ducho de Luxembourg, 20 fr. par an. La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, 5 et 1, Galerie du Roi. Les bons jeunes gens Ils ne voulaient point passer à ta cassi Mis. Ce n'était ni de leur âge ni de leur coi nlitkm. Et ils le firent 'bien voir et en tend r< Que de ,boucan, que de chants, que de cri: que ide carreaux cassés, que de -fières reivei dilations et d'héroïques attitudes, et quel ai todàté ! Vous souvient-il. de ce départ luraultueu pour iMàlines, de ce double train bondé d inianîfeslarils allant, pleins de confiance < d'allégresse, porter à son Eminencc leur protestations et leurs espoirs ? C'était jeum c'étaùt lirais. Toutes les sympathies afflaieii à .cette fougue juvénile et, 'de la tvoir se pre ■duiic 'précisément à ILouvain, au teein d l'Aima Mater, on 'se disait que le règne d casserolat était fini, que ce n'avait été qu'un mauvaise vague passagère, et l'on en étai tout réconforté. L'accueil de monseigneur, qui est, comm chacun saii, lia plus "haute autorité du pays pas seulement eu matière religieuse et pa seulement sur tes ilégions 'sacrées, cet ac cueil avait 'paru .plutôt bienveillant. Alonsei gneur s'était montré au balcon, s'était Iaiss> ovationner, avait souri, a'vait reçu une délé gation, S'avait écoutée, n'avait pas scmbl. casserolard pour un denier. Toute .cette. jeunesse, espoir de la cité, d< la cilé <3e Dieu, était revenue de la ville ar chiépisoopfflp, radieuse, flère de son geste apportant dans la ville universitaire son en thousiasme Ct .sa joie. 'Et toute la Belgique"'hoouête et droite lu souriait. *** Hélas ! on s'aperçut une fois de plus que dans <ie inonde 'pieux comme dans iemondt profane» les pins (belles choses ont ;le pire destin» que \la transmutation des métauj n'est pas un- vain mot, que l'or pur surtoir <a une tendance déplorable à se changer ei plomb vil. Ce -ne fut pas long. 'Sans aller .jusqu'à affirme!* que .les griefs contre .Monseigneur le vice-r.ecleur firsseiv Inexistants, les journaux catholiques se mi acnl ù .contester "l'importance du mouvement, Ce n'étaient pas iles étudiants catholiques dû Louvain qui s'étaient fl'iivrés « aux actes scandaleux qu'on leur attribuait ou qu'on l'dur reprochait », c'étaient quelques étrangers, quelques envoyés, quelques indésirables. » C'est un de ceux-.là qui, de sa menotte •aristocratique, dans une danse macaibre, avec son affreux petit rire de scie, versait le pétrole sur un mannequin ensoutané », Satan, pour l'appeler par son nom, incarné en un membre de l'aristocratie catholique pour , induire en tentation les ibous jeunes gens de Louvain. ,iLa masse y était cependant et il y en avait qui «applaudissaient, .mais « c'était bous 3e coup d'une de ces folies passagères qui passent sur îles foules comme un vent lie démence ». ■Folie, en effet, que la "liberté : « Ces bons jeunes gens veuTeut vivre leur vie, satisfaire toutes ileur.s curiosités, courir partout, becqueter (partout. » Oui, môme becqueter] •Est-ce, Dieu, possible î Mais alors, comme le fait fort justement remarquer l'auteur de ces fortes pensées, » à quoi bon «la police alors "î t'i quoi bon les tribunaux ? à quoi bon le confessionnal ? » S'imagiue-t-on, en effet, une société, ur monde estudiantin tout au moins, pouvan-tvivre sans police,sans tribunaux et sans con fessionnal ? iCe serait l'anarchie en plein. N'est-ce pas la justification de l'espion mage,- avec assortiment de casseroles ai grand complet? *** Pendant que ces indignes et la masse moutonnière complice s'obstinaient à réclamei la tét-e de Jokanaan, le corps professoral toui entrer se rendait processionnellement clic/ Monseigneur 'le vice-recteur pour lui portej ses (hommages et son espoir de voir se rétablir 'l'accord des esprits et des cœurs, « égarés par des accusations perfides et menson gères ■». Et quand, trois jours plus tard, de? délégués des protestataires se présentèren chez Monseigneur Ladeuze, ils purent cons ta ter entre la réception cardinalice et da ré ception rectorale une différence de tempéra iture considérable. ■Monseigneur ne leur cacha pas qu'il* avaient de ila chance d'être venus en délé gués, et en s'excusant, et non en leur non personnel, sans quoi... Il leur dit carrémen qu'ils n'obtiendraient -rien, que toucher ai « vice i>, c'était lui manquer à lui-même, e qu'il ne le permettrait pas, dût-il renvoyei 500 étudiants, que tout ce qu'il pouvait fain pour eux, c'était de ne pas inquiéter les ma ïlifestants s'ils rentraient au bercail tout d< suite.. Restait'la requête , à Monseigneur de Ma iines. La réponse est venue sous forme de lettre à. Mgr le recteur, .signée des noms de ton: les évêques de Belgique. «C'est, sous la formi benoîte particulière aux gens d'église, um fin de non-recevoir -absolue, avec un scham pooing soigné. tEt il semble bien que ce soit la fin du mou ivement. *** il .a ^araetéii.slhjne de 'toute celle histoire c'est qu'il ne s'est pas trouvé parmi les au lorités ecclésiastiques et académiques uni seule voix pour désavouer,qu'on y ait ou noi eu recours, l'espionnage, la délation, la mou ehardise; — et la mora-lo, c'est nue pour délj vrer lia'Belgique de la plaie du casserolat, c n'est ni .sur l'épiscopat ni sut les étudiant de Louvain qu'il laut compter. A. FEBVRE. FAITS,_PROPÛS MENUS POUR LE CYGNE Aon,. ,lâl fe ne mangerai pas de cygne malgré l'insidieux conseil historico-foiklorico-i- culinaire île Lisbolh J), qui veut mettre un i- cygne à la broche à l'occasion de l'inaugura-'• lion de Bruxelles-Port de Mer. J'ignore, Lis-;, bel h, si vous êtes une grande daine condes-i- cendmle aux choses de la gueule ou, une - honnête gâte-sauce proiessionnellemenl ver-nril tonnée au [eu des fourneaux; aussi, ne sa-x. chant par quel bout vous vrendin, je e m*adresse à la galerie par-dessus voire tôle. t Je ne mangerai pas de cygne parce que le s cygne symbolise le Poète, et le Poêle c'est , le ■demi-dieu que nous avons rêve d'être. t ViMiers-de-risle-Adaiin, en son Tribulal . Bonhomet, avait imaginé le terrible, l'effa-3 ranl Tueur de Cygnes, c'était le Bourgeois i avec ion grand D). > Mais ce tueur, voluptueux destructeur du t rêve, égorgeait le cygne, il ne le déshonorait pas, il ne le mettait pas à la broche. Villiers, > qui ne respect-ail pas le bourgeois, n'avait pourtant <pas imaginé le bourgeois se nour- s rissant de son ennemi-né, de -son antithèse _ constante; il n'a>lla pas jusqu'à l'ironie corro-sive d'un Swift destinant les Irlandais à Vali-\ menlalion de. l'Anglais. Pour ma part, je ne me refuse pas tant à \ ce qu'on égorge les poêles (ça rehausse la corporation), qu'à ce qu'on les salisse. La , catastrophe ou sa menfice les exalte, un poète a besoin d'avoir un peu de malheur sur la planche. Ne réclamons pas pour lui [ la pitié des gens et la mort du cygne est belle quand i L'âme de ce beau corps à demi fugitive s'en va par la blessure pourpre de la flèche qui troua son cœwr. Ce qui serait, pénible, c'est le cygne truffé, c'est le cygne bardé de lard el aligné en belle \ vue, plumé, troiossé, flambé, lavé, tout nu, à la vitrine du marchand parmi les volailles imbéciles au croupion désabusé. Que si pn m'apportait, à table, un cygne, même embaumant l'atmosphère, même royalement doré par la cuisson, je croirais voir en ce magnifique el fâcheux arroi le prince des poètes, Paul Fort, lui-même. ' i LUl({rai.Mment et senti ment aie ment, ça m'embêterait. Culinairenient, ça ne me dirait rien du tout. BOD. Au jour le jour U POLITIQUE Voici qu'une de ces polémiques épi-J&T» 1-eptiformes, pour lesquelles un jour-nal cilérical mérita, le nom célèbre 1*DV d' « inexaucé de Saint-Hu'bert » rappelle, dans le Patriote, les misères que nous annonce la loi Pou'Wet. Nous l'avons dénoncée en son temps. Les communes ne pourront, faire des distributions de vêtements ou de nourriture aux enfants des écoles communales, sans en accorder 'auissi .à ceux des écoles congréganis-tes. Par contre, les susdites écoles congré-ganrstes pourront avantager, tout à leur aise, .les ehifantis " qùi les .fréquentent, sans s'inquiéter en rien de ceux des écoles communales...iC'est très simple et môme très juste,... de cette justice dont un adage latin veut qu'elle soit l'injustice suprême. Les écoles congréganistes, n'est-ce jpas, sont des écoles ' 'libres et iil est Jjïen .juste qu'elles n'en fassent qu'à leur té te ?... Evidemment. Mais c'est précisément pour cela qu'elles ne devraient.-pas être payées avec l'argent de tous, alors qu'elles sont l'œuvre et le moyen de domination de quelques-uns : c.eux-'l-à qui s'écartent le plus possible de la vie normale et pour qui la l'ouïe restera toujours l'ennemi qu'il faut asservir, dominer, dépbuiïler. PETITE CHRONIQUE Regards en arrière '24 mars 1&6.0. — La Savoie et 'Nice sont concédées à la France. L'inculpée. Nous l'avons déjà dit, nous ne nous occuperons pas ici de savoir si elle doit être condamnée ou absoute. D'autres de nos confrèresi l'ont fait : et si cela se comprend chez l'un, qui songe à venger, — venger ! le pauvre et vieux mot 1 — un , ami et un chef aimé entre tous, on ne perçoit . pas bien le mobile des autres. Il y a, à la « pistole » de Saint-Lazare, une accusée. Trois voix peuvent actuellement lui ! demander compte de son acte : celle du juge, celle de son défenseur, celle de sa conscience. Nulle autre ne peut se mêler à celles-là. Créerait indécent. Et ce serait contraire aux droits de la Défense. Ces droits. Mmo Caillaux, la « jlisticière », les : a abolis pour les journalistes. Que les journalistes les respectent pour elle! Un homme à !a mer. Un de nos meilleurs confrères nous donne, dans ses nouvelles de l'étranger, des renseignements sur le dernier interrogatoire de Mmo Caillaux. Mais, — erreur de mise en page, ou douce rosserie ? — elle leur donne comme ti-■ tre : « Les survivants de la goélette coulée. » .Est-ce à dire que, depuis le drame du « Fi-. garo » et .le -scandale Roebette, il y ait, dans le miliCi de Caillaux, « un homme à la mer » ? A propos d'un match. T.a bourrasque qui sévit en ce moment sur le ' Palais Bourbon a empêché Paris de prêter au match Carpentier-Joë Jeannette, l'attention qu'il accorde d'habitude à tous les faits et ges-1 tes du redoutable « Georges ». Tous les journaux ont été pleins de sa gloire lorsqu'il battit des adversaires d'une célébrité - relative. C'est à peine s'ils lui dorment un « tt-5 let » de seconde ou de troisième page, alors qu'il vient de résister, avec une ténacité et une (1) Cf. la « Chronique », tout naguère. endurance admirables, à l'assaut d'un des plus formidables hommes de combat du monde en-tier, — l'Homme qui a tenu devant Sam Lang- . ford, — le boxeur le plus puissant qui soit ! L'engouement de Paris pour le jeune aûilétc lensois serait-il déjà passé?... Ou bien, est-ce que le citoyen Browning arrive à couvrir jus- ' qu'aux clameurs des trompettes de la Renom- i mée ?... * (s^=D Originalité officielle. Une commune de l'agglomération voulut se ( payer le luxe d'un blason. Emprunté aux armoiries d'une des plus vieilles familles de la localité, le blason avait très noble figure. Et il ] surmontait la devise d'un poète illustre, enfant j de ladite commune : « Kenn't u'selve. » Personne n'ignore que de telles armoiries , doivent recevoir l'approbation du Conseil hé-raldique. Ainsi fut fait : les membres de cette . illustre commission accordèrent sans hésiter , leur « visa » aux armes communales. Seule la devise les chiffonna : à cause de la langue,dans laquelle elle était exprimée ? à cause de la pensée? on ne sait. Toujours est-il que le Conseil héraldique sup- 1 prima le précepte, et le remplaça par... Devinez par quoi Y Par quelque chose d'original, de neuf, de pathétique et de puissamment local ? Par les mots suivants : « L'union fait la force. » ! Ceci est absolument authentique. ■ On aurait au moins pu traduire la devise, — approximativement, — en latin : « Concordia ; parvae res crescunt ». Cette dernière formule offre l'avantagé d'être beaucoup plus connue, — 1 en Belgique surtout. Les femmes et les suffragettes. Depuis quelque temps, les suffragettes anglaises exagèrent. Aussi longtemps qu'elles se sont contentées d'employer la machine à bosseler contre les vitrines et qu'elles ont borné, leur in-cendiarisme aux boîtes postales, on a pu sourire et les passer à tabac. Mais, du moment où elles détruisent des œuvres d'art célèbres el manient la bombe à Ravachol !... Les femmes même, — les vraies, — les con- : damnent avec une sévérité toute virile. Mmc Juliette Adam dit d'elles : « Si j'étais juge anglais, j'appliquerais la loi aux suffragettes bombistes, pour leur donner la démonstration de l'égalité qu'elles réclament...» Gyp est impitoyable : « Oui, certes, a-t-elle répondu à l'enquêteur qui est allé l'interroger, je condamnerais les suffragettes. Et si, dans l'espoir de m'embêter, elles faisaient mine do se laisser mourir de faim, je ne les nourrirais sûrement pas de fotee... » Nous n'irions pas jusque-là. Mais ces réponses ne sont-elleâ pas la condamnation la plus terrible de ces, excès ? La divine marquise. On n'aura jamais fini de nous parler de la divine marquise. Vous n'ignorez pas que ce titre appartient à Mme de Sérvigné ; même, à ce propos, les féministes se pourraient réjouir, car le titre masculin .correspondant, celui de « divin marquis », s'applique à un personnage beaucoup moins reluisant, et. qu'il est même convenable de ne pas nommer en public. Une ; étude nouvellle nous la montre dans sa terre ! de Grignan, où elle menait un train « quasi-royal » au point d'a.voir « au moins trois heures à elle chaque jour ». La qualité de M chère lui est une grande joie. Elle célèbre les perdreaux, -les cailles, les figues, les melons. « Si nous voulions, par bizarre fantaisie, trouver un mauvais melon, nous'serions obligés de le 'faire venir de Paris. » Ce doux éfpicurisme prend toute sa saveur, si l'on se rappelle fu'un des plus chers passe-temps de ces gens délicieux fut, tout un temps, d'aller à la ville voisine voir pendre des paysans arrêtés a ïa suite de vagues émeutes. Il importe de ne pas s'irriter sottement devant ces dilettantisme s, mais seulement de comprendre que, pour 'les gens de « naissance », les paysans étaient, autrefois,,ce que, par exemple, les •< mécréants » sont pour îles cléricaux d'aujourd'hui. (3^^) Les amazones allemandes. En Allemagne, un ordre impérial vient de défendre aux femmes des officiers allemands de monter à cheval en public autrement qu'en amazone. Quelques-unes de ces dames avaient eu l'audacieux caprice de se mettre en selle :i la mode masculiîîe. L'Impératrice trouva fort déplaisante cette exhibition à califourchon.L'Empereur a signé l'ordre de prohibition et i'a fait publier par la « Correspondance militaire ». A la place des femmes allemandes, nous protesterions à notre tour. Nous exigerions qu'on défende .aux officiers de porter corset et de se montrer, au dehors, avec un visage complètement rasé. Du moment que .les femmes ,ne peuvent pas' monter en homme, ou pourrait bien défendre aux hommes de faire la femme ! (r5^) Le eu des dictons. Un journal parisien publie des proverbes albanais : « Un -mensonge bien inventé vaut plus qu'un fait vrai qui serait stupide. * « Le chien et le chat sont faits -pour se mordre l'un l'autre ; mais si tu vois qu'ils s'accordent bien, sauve-toi I » « Celui qui n'a jamais vu courir un lièvre ne doit pas parler de la peur. » Etc... Remarauez-:bien ! Chaque fois qu'un événement attire l'attention sur un pays quelconque, on publie aussitôt une série de dictons populaires de ce pays. C'est une vieille tradition aue l'on peut mettre à côté de celle du fameux serpent de mer et des histoires .de maisons hantées. Nous avons eu ainsi des proverbes boers, Japonais, russes, marocains, tripoli- , tains, .bulgares et monténégrins. Il paraît que cela se fabrique au mètre dans les prisons comme les chaussons de .lisière... Ce n'est pas difficile. Voyez plutôt le choix de dictons exotiques ci-dessous : Serbe : « Le fermier a les mains noires, mais son pain est blanc. » Suisse : « C'est le fromage qui doit marcher, t et non la ménagère. » Comm anche : « Où i-1 n'y a pas de squaw, il 1 n'y a pas de wig-wam. » iNègre : « Ma.ngi grande calebasse danger d'étouffer ; petite moix ventre en joie. » « Le zèbre court, c'est Qu'il a peur. » | Hindou : « L'éléphant est grand et pourtant il mange de l'heribe. » Lajpon : « Le phoque et l'ours blanc n'aiment pas la littérature. » Si ce jeu vous amuse, vous pouvez conti nuer. C'est inoffensif, c'est moral, et ça vau mieux que de tirer des coups de revolver su les gens qui ne sont pas de votre avis. Moralistes. •Un aimable lettré, M. Henri Champly, vien le nous donner un régal savoureux : il a col 'igé un certain nombre de pensées formulée: :n différents ouvrages par M. Abel Ilermant Dans ,1e nombre, il 'en est de piquantes : — Aujourd'hui, l'on n'est plus déshonori iu'à temps. Il en est aussi .de profondes : — Aux époques de crise, et je dirai de révo ution comme la nôtre, les deux plus lorts ino )iles d'opinion sont le snobisme et la frousse Pour qui se rappelle la réhabilitation de M rhomeguex ou celle, politique, de M. Cle nenceau, on sourit ; niais on frémit quand oi e souvient de celle, proche, trop proche, d( L Caillaux après Agadir. M. ,\. Hennanta.pratiqué .notre temps : il er t dégagé les caractères 'essentiels ; notre épo [ue, hélas ! ou tant mieux, est identiquemen lareille .aux autres époques. Le propre du mo aliste étant de trouver comment « le signe es entiel hors du temps se dégage », l'amoral M fermant est un moraliste parfait. Nouvelles à la main Le juge — Avez-vous quelque chose à dir< vant que .je vous condamne? Le prisonnier. — Oui, uiylord, j'ai appris li ango à votre femme et ï\ votre fille. Le .juge (sévère). — Alors, ce sera vingt an; e prison. Billet parisien v (De notre correspondant particulier.) Paris, 23 mars. GRANDES DAMES Pour son malheur, pour le malheur de soi nari, pour le malheur d'un journaliste, le einme d'un ministre est sortie de l'ombre oi a tradition confine les femmes. Et non seule nent la tradition, plus spécialement la R-épu tlique. Les compagnes légitimes .de nos mai res ne sont absolument rien. Le protocole gnore jusqu'à la -femme du Président de h République. On l'a vu à la tournée de M. Poin aré j quand la promenade devenait officielle l l'occasion d'une entrée solennelle par exem )le, Poincaré s'éclipsait. Cet usage fut in temps, très rigoureux. Quand l'empereui le Russie et l'impératrice vinrent à Paris, Fé ix Faure n'osa, pas emmener sa femme avec ui à la gare au-devant des hôtes illustres. I Allut Loubet pour se risquer à cette imitatior les mœurs monarchiques. Un seul ministre >sa jamais promener sa femme dans les lan laux -officiels : Pelletan, qui se maria pendan ju'il était ministre de la marine. Comme Pel etan et Loubet étaient des démocrates boi eint, il n'y eut pas de .protestations. Ce n'est pas — dame ! — que les femmes de îos gouvernants n'aimeraient pas à paraître.. 1 y a là un usage, une .habitude née d'une )réivention contre tout ce qui ressemble ai )ouvoir personnel et, après tout, .c'est peut itre sage pour des raisons spéciales à Paris lt au personnel de :1a République. Aussi hier a mort de Calmette met en lumière une si uation curieuse. *** Presque toutes nos grandes dames ont ci [u'on appelle un « passé ». Non point, enteh éz-le, un passé déshonorant, mais, telle; .u'elles sont, elles ne seraient pas reçues dan: m bon vieux salon provincial. Celle-ci a époust avocat qu'elle venait consulter pour son cli •once ; celle-là a légailisé une vieille liaison : i allait bien, pour aller dîner dans les ambas ades; telle autre mena, comme bas-bleu, uni ie fort indépendante... Il n'y a pas de quo Jur jeter la première pierre, ni même la der lière; mais, tout de même, quand on sait ci ue la vraie société française a de sévérité, d< élicatesse, de réserve, — outrées si vous vou sz, — tout cela est fort ahurissant. Il y a pour ant peu de scandales; une fois, la femme d'ui ninistre des colonies, jeune et joli garçon, ma ié. s. v. p.. au Pavillon de Flore, disparu près quelques jours d'une union bizarre; c< ut une exception. Ces grandes dames sont intelligentes et am litieuses, très parisiennes, — même si elle ont nées à Carpentras, — parfois juives, elle 'adaptent admirablement à leurs hautes situa ions. On ne reconnaîtrait pas dans Mmo X... emme de ministre ou de diplomate, Mmo Z... .vec qui on a bu des bocks quand elle était li emme d'un brave homme de lettres; Mm0 X.. ait se tenir à table et sait tenir un salon; 1 tassé médiocre, elle l'a merveilleusement or ilié avec le premier mari, petit écrivain, peti riédecin, petit avocat qui végète dans la m'édic rité. Ces grandes dames ont voulu parvenir; pou e, elles se sont attachées un homme d'avenii Inancier ou politicien, et cet homme, elles l'on ait ce qu'il est devenu. C'est là un des l'rt [uents miracles de Paris, dont l'écho ne pài ient au public que lors des échecs sonores d ertaines de ces femmes, MmeB Steinheil et Huit iert, par exemple. *** Je n'entends point assimiler les grandes de nés dont, je parle à Mmcs Humbert et Steinher e serait injurieux gratuitement, pour d'auci les, qui furent les bonnes nymphes Egéries d (uelques-uns de nos Numas défaillants. Pari ournit ou fabrique la femme forte, on ne 1 ait pas assez, parce que la vraie femme fort "este dans l'ombre, pendant que l'actrice et .1; ?atin font un tapage infernal. Caillaux se confiait à sa femme dans se emps d'hésitation le plus marqués.Quelle lueu iur la psychologie d'un homme d'Etat ! C'es lu'il devait trouver là le conseil, le réconfon Ze Caillaux, qui est fort impopulaire dans so: jarti même, qu'on n'a pris qu'à cause de s puissance d'argent, parce que l'argent qui e^ me faiblesse en temps normal estune nécessit i la veille des élections,ce Caillaux, au moim l'était pas seul. Il avait une compagne qi jartageait sa grande ambition qui, peut-êtn e dirigeait, le guidait. En même ■ temps qu'il démolissait l'homm mblic, Calmette projetait la. lumière sur eeti situation. C'était la fin d'une œuvre menée 1 H'ilement; combien de fois a-t-il essayé rte ramener au pinacle, le rocher de Sisyphe, c )auvre Caillaux ? N'est-ce pas que tout cela explique un pe le récent drame ? BILBOQUET. LE SCANDALE CAILLAUX-ROCHETTE M. Caillaux veut savoir qui est le X... De Paris, le 23. — La commission d'enquête1 Rochette a entendu, ce matin, M. Caillaux, qui. ; a vivement insisté pouf qu'on sache quel est l'X... qui est venu dire à M® Maurice Bernard que la remise serait accordée. M. Caillaux déclare apporter le serment le' plus formel que M® Maurice Bernard est venuj lui demander dans son cabinet si le gouvernement s'opposerait à la remise. M. Caillaux ajoute qu'il ne fit que transmettre à M. Mollis le désir de l'avocat et qu'il n'a | jamais connu le caractère des entretiens du procureur avec M. Monis. M. Caillaux estime que le procureur aurait dû faire part au ministre des finances des conséquences financièi'es que, selon lui. devait ' comporter la remise. M. Caillaux précise que Me Maurice Bernard ne l'a jamais menacé d'une plaidoirie pouvani gêner le gouvernement, mais c'est lui, M. Caillaux, qui. en faisant part à M. Monis de la demande que, pour raisons de convenance, formulait M® Maurice Bernard, a ajouté incidem-, ment qu'on pourrait, un jour ou l'autre, avoir à redouter une plaidoirie. « Le procès-verbal de M. Fabre.dït M. Caillaux, est erroné quant aux dates. » M. Caillaux est convaincu que le procureur! Fabre se trompe de trois jours sur la date cle son entrevue avec M. Monis et. il en conclut que la note du procureur n'a pas été rédigée aussitôt, après son entretien. M. Caillaux, revenant sur son entretien avec m. Fabre, en 1911, répète que le procureur lui a dit que, pour la remise, M. Monis ne lui avait pas parlé de M. Caillaux, que le procureur a ajouté qu'il prendrait tout sur lui et que, sur 1 les instances de M. Caillaux, il lui .a déclaré que M. Briand lui avait ordonné, en 1908, d'arrêter-Rochette et que, plus tard, il avait été invité, dans son entrevue avec MM. Briand et Barthou, à ne pas dire toute la vérité à la commission d'enquête. « Enfin, dit M. Caillaux, le procureur affirma n'avoir jamais rédigé de procès-verbal de son entretien de jadis avec M. Monis. » M. Fabre contre M. Caillaux Le procureur Fabre, qui est alors introduit en présence de M. Caillaux, maintient la date du 22 mars qu'il avait précédemment indiquée pour son entretien avec M. Monis. 11 maintient, également que le procès-verbal a été écrit le 31 mars. Le procureur Fabre maintient également qu'a propos de Ta remise, M. Caillaux ne lui a rien dit personnellement, mais M. Monis lui a. fait connaître qu'il demandait la remise pour être agréable à M. Caillaux. Il ajouta qu'il a dit à M. Monis que la remise était demandée pour permettre à Rochette de continuer ses affaires, mais M. Monis a coupé court à ces explications. Le procureur nie avoir déclaré à M. Caillaux,-'au- cours de l'entretien de 1911, qu'il avait été invité, à altérer la vérité devant la commission- d'enquête. M. Caillaux donne alors au procureur le démenti le plus formel. Au sujet du procès-verbal, le procureur reconnaît avoir dit à M. Caillaux qu'il n'existait pas. ,M. Fa'bre main-. tient qu'au cours de son entretien avec.MiM. . .Briand et Barthou, aucune recommandation ; de discrétion ne Qui fut faite sur ces points ; particuliers. M. Faib.re, répondant à .diverses questions, - déclare que sans pouvoir préciser à quelle date il a remis le procès-verbal à M. Briand, - il croit avoir remis ce document au début du • ministère Briand. LÎ répète que lorsqu'il a dé- i claré à M. Caillaux que ce document n'existait ■ pas, le idé'sir de ne pas inquiéter M. Caillaux 1 n'était pas étranger à sa détermination, mais • le vrai motif a été de ne pas divulguer l'exis* ■ tenice d'un document qu'il ne voulait pas li- - vrer. Il explique que s'il a montré le document 1 à MJYL Bloch-Laroque et Scherd'lin, c'était afin " de montrer que, contrairement aux bruits qui 1 couraient au Palais, il n'était pas -fou et il n'avait pas reçu d'argent. M. Caillaux, répondant à son tour à une ~ question,dit qu'il a mis son successeur au cou-1 rant de son entrevue avec le procureur. 5 M. Fabre déclare ensuite qu'il y a eu samedi huit jours, il a refusé de remettre à M. ' Bienvenu-Martin le document, mais qu'il lui ' en a exiposé le contenu. M. Caillaux dit qu'il résulte des déclarations de M. B'ienvenu-Mar-1 tin que M. Fabre, non seulement ne lui a pas communiqué le document, mais a refusé de t lui en indiquer le contenu. A la fin de la séance du matin, MM. Fabre et Caillaux sont d'accord que M. Fabre n'a jamais entretenu, ni directement, ni indirectement, M. Caillaux de l'affaire Rochette. 1 M( Maurice Bernard défend le principe du secret professionnel De Paris, le 23. — Dans la séance de l'après-' midi, la commission d'enquête Rochette a entendu M® Maurice Bernard, auquel M. Jaurès a montré l'émotion causée par sa déclaration énigmatique. M. Jaurès a insisté sur le danger - des hypothèses qui sont faites et a demandé à • M® Bernard de prouver que la France est ca-" pable de faire la justice en faisant la clarté. e « Qui a pu se porter garant auprès de vous 5 qu'il suffisait qu'une remise fût demandée 0 pour être accordée », demande M. Jaurès. e M® Bernard répond que l'avocat ne connaît 1 qu'un devoir qui est la base de sa profession, et ajoute : « Si je laissais fléchir le principe s en ma personne, ce serait un désordre d'une r autre nature qui pourrait se produire. » t Malgré les insistances de M. Jaurès, ML' Bernard ne veut rien dire. ;i De Paris, le 23. — M. Jaurès insisté vivement, t « Si, dit-il à M® Bernard, le secret profession-é nel vous liait au point que vous dites, vou: ,, l'avez brisé. » ii M® Bernard se borne à répéter que quelqu'ur î. s'est présenté chez lui et lui a donné cette indication que, s'il demandait la remise, celle c ci serait accordée. e M® Bernard déclare ne pas se souvenir s -■ cette visite a précédé ou suivi sa visite çhe? e M. Caillaux. o M. Jaurès demande si cette démarche avai bien le caractère décisif que Me Bernard lu u a attribué. L'avocat déclare ne pouvoir répondre à cetti question, qui l'amènerait à exposer ce qui i I été dit dans ses entretiens avec M. Caillaux. j M. Jaurès insiste ; mais M® Bernard assure qu'il est tenu par le secret professionnel pour cette conversation. « C'est affaire, dit-il, entre nia conscience et moi. » M. Jaurès insiste encore et montre quel inconvénient pourrait avoir pour M. Caillaux le silence de M® Bernard sur ses entretiens avec lui ; mais M® Bernard maintient sa conception du secret professionnel. M® Bernard déclare que M. Dumesnil est pour lui un ami d'enfance, mais il refuse de répondre à la question si M. Dumesnil a servi d'intermédiaire entre Rochette .et le pouvoir Y La commission se refuse à confronter MM. Caillaux et Bernard. M. Caillaux est alors introduit. M. Jaurès lui expose ses vains efforts pour obtenir de M® Bernard qu'il s'explique sur ses entretiens avec M. Caillaux. « La commission, conclut M. Jaurès, renonce, dans ces conditions, à une confrontation qui serait dérisoire. » • M. Caillaux demande alors à M® Bernard rte préciser que le X... n'a aucun rapport ni direct, ! ni indirect, ni proche, ni lointain ayee qui que ce soit qui le touche. M® Bernard répond : « J'ai dit qu'il n'était mêlé ni directement, ni indirectement à la politique ou au journalisme. » Il conclut que cette réponse doit donner toute satisfaction à M. Caillaux. M® Bernard reconnaît encore qu'il est allé voir M. Caillaux le 23 mars. Il croit pouvoir dire qu'il n'a pas, avant cette date, parlé a M. Caillaux de l'affaire Rochette. La commission entend M. Briand M. Briand est ensuite introduit. Il rappelle qu'interpellé à la Chambre sur son rôle dans l'affaire Rochette, il n'eut pas de peine à rtê-montrer que son rôle avait été absolument correct.M. Briand reprend aussitôt l'affaire Rochette, et dit qu'il donna au début, comme instruction au procureur, de surveiller étroitement ce financier, et, s'il apparaissait ' suspect, avant d'ouvrir une instruction, de demander à Rochette s'il consentait à faire vérifier sa comptabilité.« Ainsi fut fait, ajoute M. Briand. Dans le premier moment, Rochette répondit affirmativement. Finalement, il refusa d'accepter l'expert. Dès ce moment, une instruction est devenue nécessaire. » M. Briand parle ensuite de la plainte Piche-reau et de l'arrestation de Rochette. L'affaire suivait son cours quand M. Briand revint, pour la deuxième fois, au ministère de la justice. Rochette parut plaider la nullité de la procédure et la presci-iption. M. Briand fit appeler le procureur général ot lui fit les reproches les plus véhéments. Il lui reprocha d'avoir accordé un renvoi de sept mois et ne lui cacha pas qu'il le rendait pleinement responsable. M. Fabre, d'abord hésitant, finit par lui répondre que, s'il avait accordé ce'renvoi, c'est Qu'il y avait été contraint. M. Fabre lui déclara ensuite qu'il était un fonctionnaire habitué à obéir et qu'il avait cru devoir s'incliner devant un ordre. Les aveux de M. Fabre à M. Briand M. Briand fait alors le récit de son entretien avec. M. Fabre, qui concorde avec la déposition de ce dernier devant la commission. U raconte également comment M. Fabre lui remit le document renfermant ce qui s'était passé. M. Briand entretint ses collègues du conseil de la situation. Il leur dit ce que contenait le document et leur en lut la dernière phrase, puis, rentré au ministère, il mit la pièce sous enveloppe cachetée et la remit au directeur du personnel. Ce n'était pas une pièce officielle. M. Briand eut l'impression que M. Fabre, poiîr sa sauvegarde, remettait au garde des sceaux une copie d'un document qu'il avait rédigé ; puis les préoccupations de M. Briand se détournèrent de l'affaire. Les avatars d'un document Appelé à la présidence du conseil, M. Briand, quittant le ministère de la justice, remit la pièce à son successeur, M. Barthou. Depuis, M. Briand n'en avait pas entendu parler. Au moment où M. Jaurès l'avertit de son désir de le questionner, M. Briand se trouva, déclare-t-il, dans une situation délicate. Le document était confidentiel et, pour le contrôler, il lui aurait fallu faire une enquête sur les ministres, ses prédécesseurs. M. Briand déclare qu'il avait parlé de ce document au ministre des finances, M. Caillaux. Celui-ci avait déclaré à M. Briand qu'il était préoccupé par cette affaire, et qu'il avait dit à M. Monis qu'il y avait le plus grand intérêt à ce que l'affaire fût renvoyée, qu'ayant la charge des finances, il considérait qu'une plaidoirie qui aurait porté atteinte à nos établissements de crédit public aurait eu des répercussions graves. Quelques jours avant la mort de M. Calmette, M. Briand eut une entrevue avec MM. Calmette et Barthou. Celui-ci lui annonça que M. Calmette avait une copie du document et qu'il se préparait à la publier. MM. Briand et Barthou insistèrent pour que M. Calmette ne pimliât pas le document. M. Calmette donna sa parole que le document ne serait pas publié, et M. Briand eut l'impression que, M. Calmette vivant, la publication n'aurait pas eu lieu. Les scrupules de M. Briand M. Briand explique ensuite que, s'il ne révéla pas plus tôt ce qui s'était passé, c'est parce qu'il ne voulait pas se servir du dépôt- fait entre ses mains, pour soulever un scandale destiné à atteindre des adversaires politiques. D'ailleurs, il n'avait pas de raisons de croire qu'il • y eut un tel scandale derrière cette affaire. H en parla à MM. Monis et Caillaux, qui n'en saisirent pas la commission. M. Briand explique ensuite qu'il ne pouvait soulever le débat sur cette pièce contenant des explications que le procureur, général considérait comme sa sauvegarde tant que durerait cette affaire. Si l'affaire n'était pas termine-; il aurait demandé au procureur l'original du document et l'aurait brûlé devant : M. Briand ne considéra jamais' document comme un document officiel. lM. Briand affirme qu'aucune copie dv-. document .ne fut faite, tant qu'il fut sous-sa garde. M. Briand ne serait pas étonné que M. Barthou ait lu le document à la Chambre pour la ; mémoire de M. Calmette. M. Briand affirme qu'il a toujours dit aux magistrats de faire -leur devoir en dehors da i toute préoccupation politique. Sur une question de M. Jaurès, M. Briand 1 déclare qu'au cours de ses entretiens avec MM. 1 Monis et Caillaux, il eut l'impression qu'ils

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