La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 13 April. La chronique: gazette quotidienne. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/hh6c24s827/
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1:t mai-tii avril 1914, _ Edition A. : CINO CENTIMES LE NUMERO POUR TOUTE L'A BEI.RiniH année LA CHRONIQUE P BUREAUX 5 et Galerie du Roi (Passage Saint-Hubert) erruxELLU GAZETTE QUOTIDIENNE ■ TÉLÉPHONES Administration ; Tt 8 S1 ABONNEMENTS î BHuy jtlles " 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. Province 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. T'jos pays «le l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Orartd-Duclié do Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Vie In?1 iln la iïESRAl RÉDACTEUR EN CHEF IJIQII /l'ARnPîVllV ANNONCES ; 4e page 30 cent, la pelile ligne. — Réclames (après1 les spectacles), 4 fr, la ligne. — Faits-divers {corps), 3'i la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. !a ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agcnce-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 32C ÇA ET LA SF.NTJER3 ET VIEUX CHEMIN Je plaints tes gens :de mon ûge — ei mi d'un âge. plus ten-dre, le mien comme nç à devenir terriblement conniace — chez ces sirriipJes mots n'évoquent pas toutes î les d'images charmantes. Les tentions, -l'es vieux chemins, nous •avons suivis autrefois ; nous les reitrouv' d'à lis nos rêves, aivec îles fleurettes tdoîit «étaient semés ; .ils nous ont baissé de ces s venins que îles -chemins nouveaux seinbl bien dncap;a:l>Ues de .laisser aux passants... jamais .l'idole ne nous vint à l'esprit qu pourruienit disparaître min jour. Or, em cette HeiirMe époque 'd'évolution, drsparaèssent ; !le ifa-i-t est .reconnu, consta 'La Tcuitie, irimpi'aaable route à -autos, ten< îles 'remplacer 'partout, et lies -propriétaires domaines, profitant de cet/te tendance, us( de tous -les moyens,met/tons ide totte des tru iporjiT les confisquer e>t en priver le public *** « Sentiers e!t vieux chemins »... C'est «titré d'une brochure que je trouve, api deux moiis d'absence, dans Ce dossier c •m'attodait. -Ellile attire tout d'abord an aitentaon. Son auteur -est l'abbé Simon curé d'Esneux, — d'Esneux -le BethAéem •nos .fêtes d'e -lia nature, où l'honneur m'éch de 'faire entendue «le pnemier appel, jeté a' échos de lia Wallonie en faveur de l'airb anéconnu, malltraité, sacrifié. Nous rencontrâmes dès lors en l'abbé 5 monis un ailiBié plein de zèle, aussi actif qu'à telliligent. Frappé de «la disparition graduelle de c vieux ohemins, "de icés sentiers rustiques, q •fomment \le complément obligé de sites à d fendre, îil vient de «leur consacrer le plaidoy qu'-j Mur cause si -intéressante réclamait. Aussi, la Société protectrice des Sites li (geois, que préside M. Digneffe, s'est eù'le ei pressée de lui donner son patronage, ( fajîsant siennes les plaintes et revendicatio] qui y sont exprimées ; cille «a lancé une. c-irc îa-iire dont j'extra,is ces lignes : « Nous attirons votoe attention sur J'int-e diction -absurde des servitudes de passai •faiilé ipair des tctaâ^cui'Jiers dans des sent/iec pittoresques de notre région ou dans ieu: voies d'accès... Ces interdictions au uioyc de clôtures ou. d'écriteaux iprohiibitifs dévie nent de plus en plus fréquentes et forcent. ,(piéton à iso sonvii' de 'la grand''route, que ' imuiltiplicaitiion des autos eit des chemins d fer vicinaux rend d'un paieours si désagré-; b:'ie. L'a Ligue a décidé de prendre des nu sures pour s'opposer 4 ees -aibus coutume les quels H'autorité lOcaile et .le ptutolic n'oser .pas protester... Nous demandons -aux a-c iminisitimitions communales, aux société d'art, d'attractions, de tourisme, et à toute (l'es personnes 'intéressées, de nous rendr compte des attentats lésant les droits de promeneurs et de tous les projets de su$ H ipressiion ou d'aliénation d'excédenrts de vo lie qui pouiunaient enJleve.r aux chemins leu côté pittoresque... La .brochure que noui vous adressons vous édifiera sur «l'uitilliité d èa cause que nou's défendons. » * * * Ocitle -brochure est cellle de l'abbé S-imonk Son auteur n'hésite pas à établir la *silua lion et à signaler d'abus en désignant le •If coupables : « Nojtff» époque crée des routes nombreu ses, et ce sont souvent «ces nouvelles artère ) qui causent la disparition des sentiers et de i chemins, en drainant à leur profit la circu lotion que ceux-ci assuraient autrefois. Rica ; de plus facile dès Hors pour les propriétaire que de les supprimer sans bruit. Or, dan j II centaines régions surtout, mais dans toute; peut-on dire, notre -pays offre un adnnrabli •réseau de chemins et de sentiers orienté: i' I dans toutes les directions et permettant, ei Haut sens, -les trajets 'les plus directs et le: L-ll plus séduisants. On comprendra faicillemen I II combien ïl est regrettaible de laâsser anéan Sir les 'voies les plus pittoresques et les plu< J II -variées qui sillonnent le pays, pour n'y lais I ser subsister que la route monotone et ba * ■ nfaûe. Certaines parties du pays de Haiwe, d: ""*■ fe Hesba.ye, du Condroz, de -l'Ardenne. on iJm ^er^u te ut charme, par suite de cet'te bana ' ■ ïisotion systématique... Mais par queh moyens se produisent ces regrettâmes dis \ I partions ? Par des .moyens liélas trop cou I r.ants elt trop simples ! Le coupable est par fuis ime route nouvclHe. Si elle emprunte l'as I siette du vieux chemin, cellui-ci est par li I fait supprimé. Sà eille se contente de marche: I (lyns une direction paralllèie, le vieux che I min abandonné sera peu à peu enrobé dan; I les propriétés riveraines ou revendu, comim I "-ruVjile. Mais les auteurs 'les plus fréquent.: I ces ajbtfentalts à la propriété publique son I I 1- ; propriétaires, et surtout fes gros propr-ié gifll lwes. Leur haute situation met souvent er 'I Seiirs mains la pu-issiance. Combien d'entrv 31 I eux ne se dévouent aux intérêts eommunau: «I I cpi'en vue de s'ocitroyer tels avanfages qu< " I du» n'osera leur disputer? Combien n'e1' % I voil-on pas qui ne se .montrent larges et gé ^ nôreux que pour fermer toute issue aux ré clannatiions ? Lis .déploient d'a^Uleuns, on d-oi 3 '0 •îwmnaLtire, en vue de ee but déûoyail, un< habiileifé digne d'une meilleure cause. Il n'es ^ pas de trucs qu'ils n'imaginent.Le plus bruita. m csl !a fermeture du chemin : qui osera doutei du droit de celui qui .agit avec une ifelfle désin v illui'e? Dans'cent'ains cas, la commune m j î»"ut récupérer la. liberté du ,passage qu'ai î'i'ix d'un procès dont elle diavira pavér le: fiais. Le stratagème qui réussit lé mieux e : 'l'u est le plus employé est il'apposition d'un< P'iîicarte mensongère (« Chemin interdit » " Propriété privée », etc.) ou ambiguë (« Dé îen-se de circuler dans les bois », « Passagi interdit », « Pièges ù louos, attention ! ».. 1 Peu à p , le passage .tombera en désuétudi on quelques années, le -tour sera joué plupart des voies couvertes qui fenaiien les délices des promeneurs besogneux son # donc, non pas rachetées, mais volées. Oi T:: stigmatisena jamais comme elles le méri gQt ces infamies cachées. » I *** I En piésence d'une telle situation, l'ai Ise demande quels sont "les moyens à I ployer pour y .remédier. Et il répond : I « Empêcher toute suppression de chei me 10,1 'sentiers, sous quellque prétexte qu a;i. I soil. Ne jamiais permettre à un grand qUj| prié bai re d'englober dans son terrain or.| voies de communication qui 'Le traversen I inutiles qu'elles puissent paraître. Ne jaa !les I concéder à un particulier des échanges >ns I soustraient au domaine pubiic soit un j,|y I coin, soit un vaste panorama. Se1 n Mi-h'reir jaloux pantiicufliènemem des voies c î?It| montes qui longenit nos rivières. » E t I Est-il besoin d'ajouter que e plaidoyea i.lfilcuré d'Esneux, spéciallement consacré ; I défense des vieux chemins liégeois, s'aij ilsI que parfaitement à toutes les parties du té. I ritoiire l>eîge d abord, enisui-le -beaucoup a I à|à tout :1e reste du monde civiiliisé ?... de **♦ ;nt| I J'aililais teraniner ce propos et il me ie> ''là émet'tire quelques brièves réflexions. ;\ I ma piluime s'arrête net, se refuse à pour I vie, à lia. nouvelle de Ja disparition souid'î I d'un collaborateur de plus de trente ann ^s| Je vois, j'ewtends encore comme si c'é ll]|d'ihier, dans nos bureaux, à l'issue du pre ->n I Peilzer, Maire Grégoiue acceptant, les ou-1 s'|tures de Victor Haillaux, au sujet de c da| correspondance anversoise, que la n 11M vient -de lui faiie abandonner. 1XI tEn qiuatu'e - vingt - seize, Halilîaux mourr ro| emporté lui aussi par .un anal foudroyant. I et les relations, déjÊi vieilles alors, que M )1"| Grégoire avait nouées avec lui continué! [1~ lavec -moi, toujours empreiinîtes de cette- ( |di>allitié dont le caractère même de Louis "N 3*| Callster faisait la garantie ; c'était un de ci U1|à qui s'applique l'expression vulgaire : « e"|n'y a pas moyen de se fâcher avec lui. » Cl I Et c'est l'âme éitreinte d'une douloure . I émotion que je sallue- aujourd'liui, au n e"Ide .la vieille Chronique, la méimoire de \ ll"| Callster... n| Jean d'ARDENNE il IMEMOS IFAITS, PROPOS MEN! •si LE CŒUR REPARABLE s| Et nous réparons le cœur. Garrel «fecU nJ dixil». Qu'on nous apporte le Sacré-cœ ]"| on en éteindra la brûlure ; on fera sepl défi 8|tives suiures aux sept blessures du col :!j vci /juuot et maternel, transpercé par les si e| {j'kvhces symboliques. Et le cœur de la so :"| bre légende du moyen-âge, le cœur ■'j l'mnant servi en brochette parmi les cho '"I des venaisons à l'épouse coupable, il ne lu ' ] pas désespérer de le voir battre a nowveo 'I non plus que le cœur de la Mère qui, n b J prisé et [ouïe, demande encore au [ils : « 'i" s!lïi /ait mal, mon enlant... ». On raccroche 0 i solidement, en bon lieu, ce cœur vagaboi, il scandera gaillardement — systole ' ! diastole — un nouveau bail. I Au bref, on n'aura plus mal au cœur... II C'est te grand dernier progrès, il est {rail " j américain. Le cœur est taillable a merci, ji LI liciable désormais, comme un simple œil I peivlrix, du petit couteau de lu tacullé. < | viscère avait jusqu'ici bénéficié du mystèi . I Sa pudeur était farouche, on ne pouvait -1 voir sans le tuer. Il était le mystérieux m 1 I seur à qui on attribuait, on plus de ses c I lions, toutes les vertus, et c'est en lui qu\ -I avait établi ton siège, amour, divin amou i\ Maintenant C arrêt, canil en main, entre du -1 un cœur comme dans un moulin, il tail -1 coupe, wcoupe, rapièce, recovd. Il y av( i ! le couteau de Jeannot, .louiowrs le mên, j i bien qu'on en eût changé d'abord le manch ; j -puis la lame. Xous connaîtrons le cœur ■ 1 Jeaiimoi aux ventricules et aux oreillettes i ;| terchangeables... Mais dans ce déménag ' I ment, où fuiras4u, Amour. J Les liUémteurs ne pourront plus te situ ' I dans le cœur profane et ouvert à tous venî ' I Te logera-t-oii dans ki rate, dans la glun■ ■| pinéale, dans le duodénum ou dans le gr ' I orteil. Hélas. Il n'y a plus de place da ■| l'être humain, inaccessible au bistouri c ■\rieux. •I Soil ! renonçons, puisqu'il le faut, à ■ I syunbolUi'Ue du cœur; allons même au bo li de la situation, c'était poétique et joli; ; I cœur et l'amo<ur sont tristes ; les poètes no " j l'on dit, mais cela avait aussi des incoiw ' I niants. Puisque c'est fini, ces bêtises, réclamo. ' I des cœiurs en béton armé• BOB. Réouverture dts Concerts du Pari I Pour la première fols de la saison, l'Harm I nie communale s'est fait entendre au Parc, c I manicihe aiprès-uiidi. Cette, réouverture, — ! l'l'on peut dire, — favorisée par une tenipér ' I ture estivale et île plus beau soleil du mond II avait tout naturellement attiré la foule.eonm lune fleur attire les papillons ou un morceî ' I de sucre les mouches. I Euteiipe, divine Euterpe, voilà bien ton po ' I voir I II n'avait été question tout l'hiver qi j de violons, de violonceflles, de flûtes et de pi T nos; partout la musique avait sévi ; il sembla j qu'on dût en rassasié... Quelle erreu: ! j Notre vaillante phallange communale était 'j peine installée dans le grand kiosque qu'il n •j avait plus une ciiaise à trouver sur le «terr : j plein ! Il est vrai qu'il s'agit maintenant c . I concerts en plein jour, en plein air, sous ; j feuille'nouvelle, de défis entre virtuoses et pi { sons, de matches disputés entre premiers pr J du Conservatoire et premiers sujets de la N j ture. Cela vaut qu'on se dérange. . | Il ne tient donc qu'à vous, dès à préser v d'aller chaque jour, entendre les plus bellb inspirations de Rossini, de Donizetti, d'Aube , de Massenet, de Verdi, de Bizet, etc. Vous a rez l'oreiitîle charmée, tout en respirant les \ I vifiantes haleines du printemps apportées si , l'aile des brises légères, rieuses et chantante comme ces mélodies italiennes que, dans 1 clan des Beulemans, on affecte aujourd'hui < dédaigner... adepuis qu'on a été sur «Parsifal ma chère ! » :lW An jour le jour oni- nin, Li P0LITI00E Bft jpolàtiiquie, ce sont presque tomj I ' gj «1 les counarals soo4«mihts qui nais P°rte<l't ce Qui pWKalt à la su'ni ^ui n'est, bien souvent, que iyraptô i«!i ^runLPoluls^1- fà'u't, au contraire, donner t1 ion- Kùn à ^es DMUii.festa.'Uons, que b [K11." coup jugent s'ans importance et que les c voyante reconiMissent comme svmpton du quœ- ( . Quelques journaux, dont la Patrie, ►pli- protestent contre un congrès lcr_ seimbfe naguère à Anvers stras le titre ,.« fa Grainde Néeulltm-de «. JS5I Le nom vous en dit assez, surtout avei que vous savez de la double mentalité miingante et oléricaile. De fait, on y .profe Hait paraît-il, cette opinion, à tout le moins lais icentrique, que la Belgique flamande n sui- qu'une province attendant d'être rattac line aux Pays-Bas, dont, le clhtvnt national, r ?e«. placera, par avance d'hoirie, la Bmbanco lait répudiée... cès Beprenant l'infonmation, le A'X° Sièck /or- fait suivre de ces mots : îtt-e « Nous sommes nous-mêmes et nous iort nons à le rester. Ceux qui en font si vol tiens fi sont des traîtres qui n'ont aucun ti aii, pour parler au nom des Belges. » — On ne saurait, mieux dire, et nous faasi arc albsoluiment nôtre, la papotes-talion du jour ent ministériel. Mais nous croyons qu'eue n' or- rayera, en aucune manière, le mal fait ; r-an une ancienne propagand'e antinationalle. ;ux Un parti flamingant s'est trouvé, qui n' i Il d'abord que son impudence, sa jactance 'Maiis les cléricaux, pour -mieux assu ise leur domination, l'appuyèrent, le favori om rent-d-'une façon teille que les voici effray an eux-mêmes, des excès produits. Qu'on nous objecte pas les exagérations parallè du wallilomiisnie ; ellfles constituent la répoi inévitable après de t'iop 'longs abus. Ce sera une des grandes fautes du pc clérical d'avoir, de cent façons différent affaibli le senltiment national au bénéfice l'esprit de parti. Comme le répétait un cent discouirs, seul le pairti libérait se réoteii e'L absolument de l'idée de patrie. ï PETSTE CHRONIQUE ■pi UL_ Regards on arrière de 14 avril 1009. — Soulèvement fanatique, ,L. Constantinople, contre le nouveau régime c< , stitutionnel. 111 6===^ u, Veille de « première » •c- Sous la coullée blonde du jeune soleil, n es promenades ont pris aussitôt leur visage d'é ra Au Jardin botanique, au Bois, dans le Parc, d, lacis décharné des branches s'étoffe déjà et velours vert et or. La brise, qui passe sur î feuilles, ifait jouer leurs claires nuances so P.a lumière, .et comporte l'innombrable gazou co llement des oiselets revenus. • s. Tous les habitués, — figurants immuables 'Iq ,oes scènes de plein air, — sont revenus à le •je « emploi ». Au Bois, c'est l'Officier des gukl c svellte et crâne sur son cheval alezan, l'Enti lG tenue au coupé laqué, le Snob correct et raie 0 la Douairière blottie dans sa calèche que mè c_ le vieux Cocher très digne. m Au Parc, nous revoyons la Demoiselle ( magasin qui a la flemme, l'Huissier retra du ministère de l'Intérieur, le Bugle solo i ns moullln fermé, le Commis d'enregistrement c' congé, le vieux petit Bentler et l'ancien P] :î' feisiseur de piano du Conseivatoire d'Etterbee c' Le public du Jardin botanique comporte ei fonds qui ne change guère, d'Italiens de la r te Saint-François, d'Instituteurs, de Lundistes, n- Mamans et d'Amoureux. Il s'y môle de-ci de e- un Touriste anglais, un Couple provincial quelques Potaches... cr Tous les personnages de la Comédie brux> s. loise furent à leur poste pour la répétition £ lc né raie. Il ne reste plus au soleil qu'à frapp )S les trois coups sacramentels... ts u. Celle qu'on n'attend pas Au moment où un accident stupide a rédi la au silence sa voix éloquente, Sam Wiener \ n ait d'ajchever le grand dise ouïs qu'il compt; lc prononcer au Sénat contre la loi scolaire. E puis des semaines, il y travaillait. Avec profonde science du droit et sa conniaissan c avertie des procédés cléricaux, il avait diss qué et étudié, une à une, toutes les dispo ls lions du projet Poullet. Il voulait en dénonc le lamentable esprit, faire éclater au grai jour tous les pièges dont il est semé. Il s'a — plaudissait à l'avance de cette œuvre de sal brité publique. Et la Mort vint... 1 -N'est-ce pas le symbole de toutes nos enta prises? Et cette noble ambition brutaleme 0, détruite par Je Destin n'est-elle pas comme 1. signe delà vanité de toutes les choses hum; si a. Heureusement l'œuvre à laquelle Sam W: ner s'était donné corps et âme est achevé 1C Une autre bouche que la sienne la fera vivi LU Mais -eltle ne sera pas tout entière perdue... (5=^) j. Les trois points. ie C'est le titre d'un article que le « Figaro a_ consacre à ia politique intérieure française, lt singulièrement à la campagne électorale (j . j bat son plein aujourd'hui. à Les trois points sont les trois réformes q ly servent de «« platform » électorale à la Féaôi e. tion des gauches, patronnée par M. Briand. |e Maintien de la réforme militaire; réforme t cale juste et progressive; réforme électorale. Ce sont les trois points sur lesquels ce pi gramme s'oppose essentiellement à celui, x avoué ou secret, — du bloc radical-socialis Et c'est pourquoi beaucoup de catholïqu français voteront pour les candidats du grou ' Briand ... « ad majorem Dei gloriam, ad pejo vitanda ! » r' Affaire de frontières. Voyez-vous des catho ques d'ici votant pour «« les trois points » 7 « Patriote » en rougirait, comme un simp ,r journal socialiste l s Pourquoi 1 tes ...Depuis quelques jours tout semble pour », t mieux dans le meilleur des mondes possibl S pn T^i'lfirmo Î1 f -1 i * u prLx abordables, les trains .arrivent à l'heure, les bocks sont bien tirés, on ne parle ni de scandales au Congo, ni de lettres volées, les apaches font trêve, M. Brifaut chôme, les demoiselles du téléphone répondent aux appels, les fonctionnaires sourient, les guichets des gares ne sont pas « ges'loten », les tramways 3U.rs ne sont pas « complets », "les bonnes ne ren-im- dent pas leur tablier, et tous des gramophones ace, Se taisent. Tout le monde s'en réjouit, — et mes tout le monde s'en étonne. >uie C'est cependant bien simple : nos ministres ,,au. sont en villégiature. air- [-ni- Les Bruxellois au littoral. Des journées de Pâques comme celles que ; (ie nous venons de traverser sont un bienfait des 1 . Dieux. Ceux qui peuvent le faire ont pris l'hy- 1 ,ie giénique habitude de s'accorder quelques jours ' de vacances à ce moment de l'année. On envoie la famille au littoral, — les petites stations bal-' 0 iiéaires sont aussi animées en ce moment qu'en ' juillet, — et l'homme, môme occupé, trouve 5î3^« moyen d'aller passer deux jours avec les siens e.v au bon air de la mer. Mais, quand durant ces cm deux jours, il pleut, ce sont des jours sinistres. , liée Rien de plus morne que le hall ou le salon de < ?m- ces petits hôtels de villégiature ou de ces pen- ( 'inc sions de famille ouvertes à la hâte où l'on voit, ( par certains dimanches de pluie des malheu-],;1 rçux qui ont espéré, durant des mois, ces jours ( de repos, obligés, pour tuer le temps, de faire u te- une partie de piquet ou de dominos, ou môme < on- ('R P'anoter sur les vitres en espérant une : fre éclairçie. Grâce au ciel, ces deux jours ont été a radieux : un ciel bleu-tendre, une température * ms méri<lionale' Pas un souffle, de vent, une mer 1 n.,'[ unie comme un miroir. Aussi, tout le long de en- 'a Côte' de Knoçke a Ija Paune, eut-on pu voir, '1 L hier et avant-hier, presque sans interruption, ( 1C!I' des familles entières lézardant au soleil. Mais, •' le lundi soir, quel encombrement sur la ligne x 1?6: de Bruxelles! c ; L'œuvre du théâtre belge. ' sè La campagne du théâtre belge est terminée : ,i és, la représentation des « Deux Bossus » fut la ne dernière de cette saison nationale. On s'ein- :j le:-, presse d'en dresser le bilan. Dans le monde ise des auteurs dramatiques, ce bilan est peu fa- u, vorable. Un journal ' hebdomadaire, « La N rti Plume », qui s'intitule « 1e plus littéraire, le ,c es, Plus élégant, le plus varié de la Belgique » et, s j,. par surcroît, « l'organe officiel du Syndicat des t auteurs dramatiques belges », ne consacre pas rie mo*ns °jncl articles à cette grave question : \Y ils sont signés Charles-Henri, Lucien Solvay, l \:alère Gille, Charles Desbonnets. Paul André. Et tous ces écrivains, sauf M. Solvay, qui plaide d les circonstances atténuantes, concluent au u fisisco- de l'entreprise, et maudissent le comité i" de lecture qui a choisi les œuvres reprêsen- J' . tées. Le bruit court que la plupart de ces pro- 1 )n" testataires avaient présenté des pièces qui n'ont ■ pas été jouées : mais c'est évidemment une ( calomnie. v G===a os Epigrammes. té. La grande querelle du théâtre belge a allumé, entre deux de nos meilleurs poètes, MM. Va-1ère Gille et Frans Ansel, une guerre d'épigram-es mes fort réjouissante qui se poursuit dans c us « Pourquoi pas ? » Voici la dernière : il- VAGILEBIANA r Certains coups d'encensoir sont pires qu'une ^ [gifle, f Qr Et je sais des mépris qui vous font de fnon- " [neur: ^ Depuis que Valère me siffle, 'g e' Plus rien ne manque à mon bonheur. ae En sifflantes son vers s'exhale : Que n'en met-il donc quelquefois it0 Une petite dans sa voix, ('- îu Où l'on n'entend que la nasale? ^ gn Jadis, il pinçait sa cithare : \ ■o. Maigre talent, petit succès. k. Aujourd'hui, sa verve est plus rare; î. m Mais il pince encore son français. ,C( « — O pays de crétins couvert " Et que le béotisme infeste ! a 1:1 Moi qui rêvais d'un habit vert, el Je n'ai remporté qu'une veste ! » ^ ^ Franz Ansel. ;f 1(5_ Sans prendre parti dans le duel, on peut ad- x er mirer les beaux coups d'épée. p. L'art de refuser. & La lettre exquise qu'écrivit un rédacteur du n lit K Tsin-Pao », journal chinois, pour refuser le j1 e. manuscrit d'un de ses confrères, a fait le tour ,}' it de la presse. Chacun y a ajouté des réflexions e_ de son crû. On a insisté surtout sur la grossie- ^ sa reté des Occidentaux comparée à la délicieuse ^ ce politesse des Fils du Ciel. é- Mais, si nous manquons souvent d'urbanité, C( ;i_ nous avons parfois de l'esprit. Témoin cette ré-sr ponse de Bomieu. C( jg Bomieu reçut un jour le manuscrit d'une p. pièce de théâtre que lui envoyait un tout jeune le u_ homme. Le jeune homme disait dans un bil- s; let qui accompagnait l'envoi : tr ^ « Cher maître, ci-joint un vaudeville que j'ai d< l'honneur de soumettre à votre jugement. Je n Je m'en rapporte entièrement à votre bon goût et Lj_ je m'incline d'avance devant vôtre apprécia- C tion. Pourtant, ie dois vous avertir que je suis C assez pointilleux et que je n'aime pas les res- h trictions .» e* Bomieu renvoya la pièce avec cette simple e* réponse : & « Monsieur, j'ai lu votre manuscrit. Vous avez le choix des armes. » Une question. — Dans une petite plaquette consacrée à « J.-K. ui Huysmans intime », on trouve, du grand écri- ^ vain disparu, quelques souvenirs, quelques let- P1 ui très intéressantes. a- ^ la page 9, nous avons lu que Huysmans '' « vint passer quelques jours de récollection ,, is- dans le vieux et illustre monastère de Saini- ^ Wandrille, que la Providence venait de rendre o- à l'ordre de Saint-Benoit. » — S'agit-il de l'abbaye de Saint-Wandrille ap- \t ('■ partenant à Maurice' Maeterlinck et où, il y a e4^ quelques années, Georgette Leblanc donna une c po représentation de « Macbeth » qui fît- courir ra tout Paris et, — si nous osons dire, — toute la province ? (l li- En ce cas, les bienfaits de la Providence ne j r se seraient pas exercés bien longtemps ' i le INouvqHQS à la mais Sotk le pérystile la Bourse : — Ces valeurs... Hum ! je ne les crois pas très! ' catholiques. l'i c \ —Alors?... I'.' lâ 1 AjiRCXELIlS LES FETES DE PAQUES — BRUXELLOIS E PROVINCIAUX. — LES RELATIONS DE F/ MILLE. — LE FAUBOURG MONTMARTR A BRUXELLES. — M. BEULEMANS ET iv DÉNIS. — A PROPOS DE LA MANIFESTA TION MOCKEL. Pâques ! Les fêtes de Pâques ! Nous voit en plein dans ce qu'on pourrait appeler le petites vacances. La mode s'est si bien ét-i bflie de quitter Bruxelles à ce moment d l'année, que la vie urbaine, comme au moi 3'août, paraît s'arrêter. Les gens qui s'pi vonit, bien entendu, sont, le petiiit nombre. L. ïlupatrt des Bruxellois ne diisposent, à l'oc :• as-ion des fêtes pascales, que de deux jours Vliaiis ceux qui s'en vont pour une huifa.in m -une quinzaine sont ceux qu'on voit, c-eu: fui font du -bruit, ceux qui manifestent Jeu ).rêsence. Ce sont ces quelques milliers di XJiisonnes — sont-elles quelques milliers — qui constiiiluent ce que l'on appeîile h ( Tout Bruxelles ». Des autres, on ne le: roit pas ; elliles tnaiyaiiiilent. Pourtant, la viîli 'st génénaliemenl très animée en cet instan le l'année, pa-rce que nos rues s'empllissen le visiteurs, provinciaux et éitrangens. 'Une vieillie tradiition bdge veut, en effet [Uie les familles provinciales qui ont un pa ent à Bruxellles profilent des fêtes de Pâ jues pour ailler lui rendre visite. S'il es; jinandeiment logé, il doit héberger sa pa-enflé. Sinon, .iil leur doit, au moins quelques uioculents dîners, dont le poulet de Jîruxel as fait la pièce de résistance. A lia Pente,côfte ou aux grandes vacances. ?s parentis de province rendent la politesse, 'et échange de bons procédés éntretienit ces elati-ons de famiflile qui sont à base d'ihypo-riisiie, — nullile paiit on ne se déteste aussi ordiailemenit qu'en fiamîlle, — mais qui n'en onsitituent «pas moins l'éî'éanent essentiel de Jute soaMté saine et bien organisée. Aprè^ x visite, les gens de Bruxelles, qui ont reçu 3uts cousins de Poiperinghe, de Waremmc u de Dînant, poussent un ouf ! de sat-isfa.c-ion. La jeune fi'liie de la maison, qui es! sipiègile cit. sipiiiritueiMe, contrefait celte bonne unie Pétlagie, que l'esprit du siècle épou-ante, et qui a encoie les idées et le langage e 1850,. et ce terrible cousin Prosper, qui e conduit à table d'une façon qui sent véri-ibllement trop son terroir. Cependant, dans i train qui les ramène vers le patelin natal, ?s parentis de province échangent des ré-exions sans aiménaté. — Ce bon Victor ! E-sl-i)l devenu poseur epuis qu'il est cTief de bureau! Ils en ont ne façon, maiintenant, de faire était de leuris eîat.ions : u Et la comtesse... Et le baron... Il le directeur général !... » Au fond, tout ia, voyiez-».vouis, c'est du tlMla, c'est de épate : on éblouit les parents de proviinee. in donne un dîner, en habit ! avec un ser-eur!! Et puis,, on mange des harengs et es haricots pendant quinze jours ! — Et avez-vous vu les toilettes de Luicie ? aimais, avec son traitement, Victor ne peut n faire les frais. Mais il y a l'ami de la amilllie, n'est-ce pas ? ce gros agent de liange qu'on nous a présenté... ■Et la conversation continue sur ce ton. les entendre, les uns et les autres, on di-i.it qu'ils ne peuvent, pas se souffrir. Au >nd, ils ne peuvent pas se passer les uns es autres, et leurs médisances ne sont pas eaucouip piuis s-incères que les mamours ii'ils se font quand ils se rencontrent. La lôd'iisanice, c'est le sel de la vie de famille. ans elle, on s'y ennuierait trop. * * * Un aut'i'e agrément des journées pascales, est la visite des Faafeiens.Grâce aux trains plafeir organisés par la Compagnie du ord, dès la ve'iiïe de Pâques, le faubourg ont-mairlre débarque au bouilevlairid An-s-acli. C'est le Parisien de la petite bour-Xfi'sie, naïf et badaud, et il n'a. pas beau->up changé depuiis La-biche. Ce voyage à l'étranger », ce passage de la frontière été médité pendant de longues semaines, i café, après la manille. On est parti en i.ra.vane, deux ou trois ménages, avec M. nalole, ou, M. Félix, l'indispensable céliba-ire, loustic et renseigné. Il connaît Bru-îMies, et fait lé cicerone. Mais îil n'arrive is à empêcher ses amis de s'«émerveiller : —- Comme c'est propre! Comme c'est élé-ant ! Quels beaux tramways ! Tiens ! Ils ont pas d'autobus ! Avez-vous vu les « bu-'aux de tabac »? C'est ça qui est chic ! Ce Milevard Anspach, pourquoi qu'ils appoint ça boulevard, puisqu'il n'y a pas d'-ares ? On dirait la. rue de Bennes... Et le o.i, est-ce qu'on le voit, quelquefois ? Nous ons toujours voir son Partais. Le Parisien s'intéresse loujouns beau-mp au Roi. Parfois, quelqu'un de la compagnie a des innaissances à BruxeWes, on va leur ren-•e visite. La conjonction de M. et Mme Beu-nians et de M. et Mm0 Denis est toujours ivo.ureuse. On se fait des politesses ; inon-ant les beautés de sa ville; M. Beulemuns iclare d'un air modeste : « Ça n'est, quù ême pas Paris ! ». — Commença, donc? riposte M. Denis, 'est clianmant, Bruxelles, c'est délicieux ! 'est une vraie grande ville, avec moins de ruit, d'agitation qu'à Paris î On m se promener au Boris : — C'est aussi bien que le Bois de Boulo-le ! On s'offre une séance de cinéma : — Ma parole, ils ont toutes les actualités vrisiennes ! On se paye l'apéritif : — On se croisait au Café de Versailles, rès de la gare Montparnasse ! C'est tout jireil, n'est-ce pas ? On regarde les affiches des théâtres : le.: lômes pièces qu'à Paris. M. De'.iis n'en re-e.ri't pas de ses éilonsie-iiieiiis. AHots, M. Beu-iinaiis se retifTogne, oit- quand' on se qnô-tte, il seui'l de l'luVt'i'J. [.I déoiure ;t sâ I -in.Tne . — Ges Parisiens, ça est qu'à même de; .oeiîers ! Pour sûr, ite croyaient qu'ïs allient amiiv-e-r dans un village ! Comme d-ans les relateons entre Bruseffloi; ■ iirovi-nciuux, d^.ins les ivllat-ion-s entre Pa isiens et BruxeEois, iil y a smivan* de poli 's pifiiEanteries.ima-iB semblaWement les me isances de femiiïle, elles fln-issent itoujoux! an- s'arrangeT, et les relai-ions l.ra-nco kges. qui sont vraiment, des relations d< urenté, n'en ont j-annais souffert. * " * Ce fut vraiment une fêle franco-tolge qu e banquet -que l'on offrit à Liège, sous l ^résidence de M. Veihaeren. car i« y a bre ongtem.ps que Mockel est l'ambassadeur a de toait de confrères qui, uue fois ia .frontière passée font de leur mieux pour oublier tour ■origine, MockeJ, très français d'aJllluœs et d'eaprit, n'a cessé de MBeener le plus éfeoi-teincnt possible les lieoxs qui l'unissaient il son propre .pays. Geda se passait à Liège, g mais beaucoup de Bruxellois s'y étaient ren-j. dus, car Mockel possède à Bruxelles de- très nomirneux atnis : où n'en a-t-il pas ? H appa-rait comme un tyj»© d'homme de lettres devenu trop rare : i'iiamme de Mires .poli r qui ■i lia littérature est une foi, .une religion et qui' s touche à l'art d'écrire avec autant de scru-- pule qu'un théologien au dogme ou au rituel-e les scrupules de- Mock-el ! On en- plaçants 6 quelquefois da-as le monde littéraire : i — Que l'aii-t Mocfect ? demande-t-on à un do j ises amis, -tes plus intimes. — No le dérangez pas, répond-il : ii pèse . des virgules... , On en piaisamte, mais .au-delà de cette plai-; baraterie, il y a un respect véritable pour cet ■ 'homme qui .s'-est Oqmsaoré, tout entier, îi ; l'amour des lettres, qui n'a produit que peu ! -de choses, parce qu'il n'a voulu donner : rien que d'exceffient, et qui, ailors qu'il pow-; ra.it vivre loin de tous las ennuis, retiré dans : la pluis hautaine des tours d'ivoire, est tou-i iouœs prêt à se mettre e-n avant, ù se jeter : d'ans les polémiques eit les batailles, dès qu'il s'agit d'une cause littéraire ou d'une -amitié.. C'est pourquoi il y avait une si touchante unanimité dans la manifestation de Liège., ■ Las banquets littéraires, ordinairement, cela •comporte une certaine dose de rosserie; à l'heure des toasts, il convient d'assaisonner, te s'ucSe -des petits l'ours d'un filet -de vinaigre. On ne vit irien de pareil au banquet Mockel. Ceuxllà mômes qui, parlant au nom des œuvrets wallonnes, auxquelles Mockel a toujours jpq/utfci'pé avec- beaucoup d'entliou-siaisme, n'étiaient pas liés à lui par des liens d'amitié ou de fraternité littéraire, comme ceux qui l'unissent à M. Xavier Neujean ou à Emilie Vieu'lïaeren, ont trouvé d'instinct le ton d'cntliousiasun-e discret qui convenait à tu fête. Rien dé .douceâtre pourtant dans tours compliments. Pour être d'am-s la note, il suffis'ail de dire, tout h'aut, ce que tout le monde .pensait. ERGASTE. QUELQUES SOUVENIRS sur Louis VanCalster (Marc Grégoire) Les souvenirs ne manqueront pas sur Louis Van Callster, notre ibriililant co'lila'borateur an-* ver&ois, iqu'i "vient de disparaître. Souvenirs ide Van Calster.journalis'te,souvenirs de Van Ca'ls-te r, avocat. Or, idans îles deux professions, il s'était fait une situation toute spéciale, très en vue, — on pouvait s'en rendre compte, rien qu'à voir îles inimitiés .qu'ellile 'lui attirait. La dernière affaire retentissante qu'il plaida; à Anvers fut, iil y a quatre ans, la fameuse «affaire Parisette ». On se souvient de l'aventure de cette petite chanteuse de revue, arrêtée, un beau soir, en pleine .scène, sur fles ordres d'un trop pudique, conduite au poste, là pied, une simple pelisse jetée sur son maillot; mainte-* nue en prison préventive pendant plusieurs jours, en fin de compte condamnée à une peine d'amende, conditionnellement ! Auteur, directeur, régisseur, un acteur et deux actrices furent finalement poursuivis. Cinq avocats plaidèrent, au milieu d'un de ces Ituis elos, comme on n'en peut voir qu'à An< vers : Ua salle d'audience était noire de monde et, ichaque soir, les journaux donnaient le compte rendu intégral des débats de la jour* née ! Van Calster plaidait ïe cinquième. Il défendait la commère de .'la revue. Mais c'était 3ui qui avait « monté » le procès de toute lia Défense, allant voir le procureur du Roi, discu« tant avec lie juge d'instruction, conférant avec fie substitut, -faisant citer les .témoins, se remuant, se démenant, faisant retentir de l'affaire Parisette les quatre coins de la salle des Pas-iPerldus, le greffe le plus obscur, et toute ;la ville d'Anvers. *** Pendant (l'instruction faite à l'audience, 4i-intervint sans cesse. On ne pouvait l'empêcher d'intervenir, — Bui-mème n'eût pas su s'en défendre. Iîl amusait foMement l'assistance par ses boutades, ses attrapades avec le juge d'ins. truction, ses colloques .juridico-théâtraux avec le ministère public. Néanmoins, quand iil se leva pour prendre la parofie, après ses quatre confrères, beaucoup pensèrent : « Qu'est-ce qu'il va pouvoir dire encore? » Il plaida deux heures d'horloge, et ceux qui le connaissaient le mieux furent stupéfaits de •tout ce qu'il mit dans sa plaidoirie, de ;!<t variété et, par moments, de ll'éûoquence — oui, de la réeille éloquence, — qu'il y apporta. Ce fut un feu roulant de « mots et d'arguments de grosse farce et de fine raillerie ; une plaidoirie passant sans transition du jovial au pathétique, de l'anversois le plus « .peuple » au plus joli français ; une plaidoirie mimée, jouée, vécue, dans laquelle, bon gré, mal gré, irrésistiblefinent, entraient comme acteurs et tenaient leurs rôles le président, le substitut-, voire l'huissier audiencier ! Ceux qui l'ont vu et entendu ce jour-là n'ou-ihlieront jamais Van Callster, rubicond, debor« dant d'allégresse, la robe ouverte sur le ventro rebondi, .fredonnant, détaillant à la barre, une chanson de matelot, un jour, lancée au café-concert, et s'interrompant tout à coup, devant Ha mine un peu pincée du tribunal, pour s'exclamer : « Et ne 'dites pas que ce n'est pas drôle : voyez l'huissier qui se tord dans son coin ! » Et c'était vrai : l'huiesier riait aux àarmes, — comme le -public ! *** L'intrépidité de Van Calster, et, pour dire le •mot, son « culot », étaient légendaires. Ce joyeux vivant, qui connaissait tout le monde, et que fcou/t le inonde connaissait dans la métropole,avait vu trop souvent son audace réussir pour ne pas y recourir quand il en avait 'l'occasion. 'Il y a quinze ou vingt ans, il paidait avec un , avocat de Bruxelles un procès de presse. (,C'é-> tait au temps où les procès de presse venaient c- encore quelquefois en cour d'assises.) Un édi-

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