La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 08 August. La chronique: gazette quotidienne. Seen on 25 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/3b5w669q4c/
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BURHAUX 5 et 7, Gilcrie du Roi (Passage Saint-Hubert) ■XUXËLLK» GAZETTE] QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration s N* 7881& Rédaction ; N* MOS a. ABONNEMENTS s Bruxkllbs : 12 francs par an; — 6 francs pour six mois; — 3 francs pour trois mois. La Provincb : 45 francs par an ; — 7 fr 50 pour six mois ; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg; 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBÀYE BÉDACTEOR EU CUET: Jean d'ARDENNE ANNONCES ; 4« pug^ : 30. cent, la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), i fr, la ligne. —• Palts-dlrers (corps), 3 Ir. la ligne et faitsrdjvccs (Qn), 2 îrv la li&flê. —■ Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicilé commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Codts,2, place de la Bourse, à BruxeHes. Télégh. A. 3599 La publicité financière, les petites annonces el les nécrologies sont reçues aux bureaux du journal, ï> et 7. Galerie du Roi. SALUTAUXANGLAIS Comme elle est étrange, celle surg-ie, des profondeurs inconnues de nous-mêmes, de ce sentiment qu'on croyait presque aboli. Jamais l'âme collective de tout un peuple ne s'est senti vivre avec plus de ferveur. C'est l'enthousiasme qui dirige nos pensées, qui rythme nos actes.. Tout s'efface devant lui. Mais aussi, quel adipirable aliment il reçoit d'heure en heure! Tout ce dévouement, tout cet héroïsme sans phrases, toute cette tristesse recueillie des premiers .jours, qui, devant l'Inévitable, s'est muée en. unp mâlle allégresse, — existe-t-il rien de .plus exaltant?Chaque moment acquiert une, importance singulière, de participer à. ces heures, inou-bïiables.Le matin, toute l'angoisse et toute la fierté grandissent le mouvement par lequel on déiplie le journal, le tremblement dans la voix qui lit les .dernières nouvelles ù la famille assemblée. Mais bientôt te tremMement s'accentue, la voix faiblit. Et dans l'irrésistible et divine montée des larmes; on m'a plus que la force <3e murmurer : « Aih! lés braves gens! » *»* On a il'àme changée, élargie. Le .plus pacifique, en lisant certaines nouvelles, ferme les ipoings. Quand on rencontre, dans la rue, un homme jeune sans uniforme, sans ibras-sand de la Croix-Rouge; sans un indice qui 3e relie & cette activité frémissante qui domine et dirige le "pays, on doit se retenir pour ne pas lui crier : « Mais, sacré tonnerre! 'va donc te battre! » Oh! oui, nous avons changé, ou plutôt nous avons commencé à nous connaître. Nous nous proclamions honnêtes; loyaux, mais lourds ' et'inélégants. Mais connaissez-vous quelque qhose d:e plus joli, -de; plus ohic, que cette capitale qui, à l'heure de pleurer, pavoise; et, partout, sor tes maisons, sut les voitures, dans les âihes, au lieu d'un crêpe, arbore deux drapeaux? * * * Deux drapeaux... C'est notre petite fierté — .petite à cûté des jours que nous traversons — d'avoir toujours espéré, d'un espoir certain, en nos voisins du Sud. Detpuis quinze jours, nous nous réduisions volontairement au silence, no,us étouffions nos .cris les plus profonds, — car l'irréparable n'avait pas eu lieu, et le bien commun nous ordonnait de nous taire. Mais maintenant! 'Avec, quelle joie, avec qiîel orgueil, nous pouvons saluer ces amis fraternels en qui, toujours, nous avons vu ■s'incarner toute la 'droiture,, toute la noblesse, toute la générosité! 0 France, France bénie, toi vers qui se tendent nos bras et battent > nos cœurs, toi par qui coulent nos pleurs de joie, nom) le savions bien, que pas une plainte d'opprimé,: que pas une clameur de révolte contre l'injustice, ne peut s'élever sans que ta voix magnifique y réponde. Mais ta réponse est plus belle encore qu'on ne pouvait l'attendre, elle ne laisse pas place aux expressions de gratitude, aux .remerciements so-, tondis, - elle ne permet qu'un cri, où nous mettons tout notre être : « Vive la France! » Camille GUTTENSTEiN. SALUTAUXANGLAIS A son; tour, ce siè'cle-ci avait deux ans. Le général iFrench devenait célèbre. Abstraction faite 'de sas deux aînés (Roberts et Kitchener), il était le seul .général anglais que redoutassent îles 4'nfrrépides commandos bjjers. iGomme je ile détestais alors, et surtout le grand «pays que son épée avait le devoir de servir contre des (petites -républiques du Trans-vaai et 'rie l'Orange. Que je les .aime, lui et il'Angileteïre, aujourd'hui 1 Les voici renversant leurs- anciens rôles, aidant Le David belge en lutte inégale et fiévreuse contre le Goliath teuton ! Après avoir, du reste, réparé magnifiquement leur Rarement d'autan, par la (loyale exécution d'un traité de paix dont le fond a été, lion seulement la restitution de leur autonomie aux peuples de Kruger et de Steyn, mais leur accession au gouvernement de toute l'Afrique du Sud confédérée. Quel éblouissant rachat historique I... Un vainqueur qui, eîmq ans après sa victoire, a su si .vite et si complètement guérir les blessures par ftui faites, .qu'elles sont oubliées, que les ftra&ivus apparaîtraient demain ;à ses côtés, — •n'était la distance, — luttant avec lui pour notre ihïéroï'qûe 'petite /Belgique, avec l'admirable ■France, contre les 'hordes d'outre-iRhin. Et do l'autre côté, un vainqueur qui,: au bout de quarante-iquatre ans, a fait si peu de chemin dans le cœur d'anciennes provinces perdues, -puis conquises, que ce c/ieur déborderait de joie frénétique si la giigantesque mé-Qée d'aujourd'hui allait lui apporter la déli-wance.•Un des iplus ardents des boerophiles de naguère éprouve l'impérieux besoin de confondre 'l'Angleterre libératrice d'aujourd'hui,dans le sentiment 'd'allégresse, d'admiration et d'espoir «qiii fait vibrer toutes nos âmes pour no-pte chère 'Belgique et notre vaillante et noble vpfôine — notre sœur aînée du Sud. K'jrrah ! pour French, comme pour Joffr.e, «comme pour .Selliers de 'Moranville, comme pour l'intrépide général Léman, comme pour le cheif suprême qu'ils se sont tous donné en •la personne <de. notre jeune et vaillant roi Al-ibert — si timide d'apparence dans la paix, si «peu timide devant l'insulte et l'agression guerrière. .Vive l'Angleterre aussi, désormais ! GERARD MARÏÎY. MHESTATION ™ SNCEfJDI&îRE T7n individu pénétrait .mercredi soir dans l'établissement- de Tapissons allemandes, à l'angle du boulevard du (Nord et'de la rne du Pontr /Neuf, qui arr.it été saccagé la veille. Au moment où il mettait le feu aux débris du matériel «t voulait provoquer un incendie, survint heureusement un policier, qui appréhenda l'incendiaire et le conduisit devant l'officier de •police* Gilta. Le coupable, un nommé Pierre Ce si or. domicilié rue de la Prospérité. 7. w. GVfo-lenbeek-iSaint-Jean, a. été écroué jeudi mat-'" • la disposition de la justice. i LIÈGE ; js fleiiffi éïieieils S j n Une résistance glorieuse h Faux bruits bientôt démentis r Rectiiieatioiis néeessaipes En se réveillant, jeudi matin, Bruxelles ç 2 a appris une nouvelle, — heureusement re- - connue fausse dans le courant de la jnatt- i née, ■— mais qui a vivement impressionné 1 1 nos concitoyens. 3 i On racontait que les Allemands s'étaient ® - emparés de Liège pendant la nuit. ' La' nouvelle fut apportée ît Bruxeliles par s - des Liégeois épouvantés, qui avaient réussi i à prendre & là' fe'are' .dè Liège-Guillemins, c ! yçrs i heures du matin, un train po.ur Bru- J xéUes." Vous jugez ide la consternation des Bru- . xellois. Après les nouvelles de mercredi ^ soir, relatives ù l'insuccès de l'attaque du n 7° coups .prussien contre la position fortifiée, ■après les renseignements complémentaires publiés par les éditions spéciales des journaux jeudi matin môme, disant que Iles pertes du 7» corps se chiffraient par environ 8,000 tommes, la prétendue prise de Liège par les Allemands était absolument découra- g geante. Mais il n'en était rien. lâ situation , ; e /La vérité est qu'une nouvelle attaque, prévue, d'ailleurs, s'était produite dans la nuit .v . de mercredi à jeudi. Mercredi, .dans la journée, le 7" corps, olle-■ aiand avait tenté l'assaut des forts de Bar- ; , chon, Bvegnée et Fléron,- au nord-est de. la . place. .On sait que cette attaque fut repoussèe , victorieusement et que l'ennemi dut se re- n 1 plier en désordre. q Dans la nuit de mercredi à jeudi, les Aile- q mands so livrèrent ù une nouvelle attaque, à : Le 10e corps, qui en fut chargé, tenta de n . s'emparer des forts du sud, ceux de Bon- P ! celles, Embeurg et Ghaudfontaiîie.- d Idàtons-nous de dire que cette attaque, qui fut des plus violentes, a échoué. ■***. ! Mais, en même temps que'se produisait . cette nouvelle et terrible agression, les AJie-. mands réussirent; |à faire avancer jusKjue dans la viiïle de Liège un faible détachement , de cavalerie, dont l'apparition sema l'épou- a vante dans la ville et fit .croire tout d'abord p . aux habitant# <jue les forts,: ou, du moins, p . certains • d'entre eux, — car la canonnade à ; continuait partout, — avaient été emportés n de vive forcé' p'aï l'ennemi. a Il n'en était rien. P Tous: ies forts ont tenu bon. Quant aux habitants, après un premier jM moment de'surprise, ils se ressaisirent. Tan- 41 | dis q«e les" affolés" s'érifuyrtient épérdûment "dans ' toutes iles diitiçtipris, ' —' noltfm'mént 11 I dans celle de la gare dés Gù.illemins, où ils se jetèrent en trombe dans un train en par- • tance vers Bruxelles, — les autres allèrent prudemment aux .rjou.ve.lles et. ils apprirent c |que la garde civique avait fait fac.e. aux j, cavaliers allemands et les avait anéantis. Un icoaji)bat s'était engagé dans les. rues et j les AMeimands succombèrent tous. ■ a Les communications téléphoniques entre a 'Bruxelles et Liège, qu'on avait coupées, à la ti nouvelle de l'aipparition des cavaliers allemands dans les rues de la ville, furent réta- a ; blies. Et nous sûmes toute la vérité. S ____________ cr L'ATTENTAT contre le général Léman Mais il s'est passé à la même heure un fait de la plus haute gravité. Ne pouvant ve- j nir à bout de Fhéroïque résistance de la gar-nison des forts de Liège, les Allemands "on't tout simplement tenté de tuer l'admirable -n soldat qui est l'âme de, oette résistance, le 'lieutenant général Léman, gouverneur mili- p taire de la position. Les dix Allemands qui avaient assumé cette périlleuse mission, furent tous massa- ^ icrés iVrailheurensement, .l'un des aides de ti •camp du général Leiman, le com;mandant Marchand, a été tué. c On lira d'autre part le détail'de cet extraor- A dinairs épisode, qui est une honte de pins J pour nos ennemis. d 1< LA SITUATION JEUQS A 5 HEOBES S On ne saurait remporter de succès tous le? 11 jours. Nous en avons remporté hier, dams la v nuit; ceia peut nous suffire pour l'instant. ^ Liège subit en ce moment une attaque d'une ^ violonse extraordinaire. A l'heure actuelle,tous J.{ les forts sont intacts : les coupoles fonction- ^ nent, les massifs bétonnés résistent malgré l'a- y verse des obus brisants à la lidite. De temps en temps, des groupes isolés d'ennemis, composés de trois à dix hommes, parviennent dans la. ville, .et. sont ^aussitôt massa' v crés.par la ganpson. ^ L'attemtat, si heureusement .manqué, contre é| le général Léman n'est pas (semble-t-il bien) S( le fait d'assassins, ayant pénétré en ville, mais Cî bien d'Allemands qui habitaient Liège et y ca- n: chaient des uniformes, revêtus au moment de C( l'attentat. sj Ces 'uniformes, de couleur neutre, furent pris tè pour ceux d'officiers anglais, d'où quelques ovations... Le coup devait être soigneusement p; préparé, car les Allemands allèrent'totrt droit; ç/< sans hésitation aucune, vers la rue Sainte-Foi, pi et ils û.vaient choisi le moment (2 lipures du a] matin), où l'état-major changeait précisément m de .quartier, ce qu'ils ne pouvaient avoir appris que grâce à leurs innombx-^bles espions. L'état-major belge §e trouvait devant l'hôtel, prêt à monter en auto. (La scène, contrairement à ce qui fut dit d'abprd, eut lieu dans la rue, et aucun Allem.anid ne pénétra à l'intérieur de l'hôtel.) Les assassins se mêlaient presque au groupe be^e quand un de nos officiers s'avisa : « Mais ce ne sont pas d,çs nôtres i » On s.e dévisagea, mais déjà les revolvers étaient en main., et la rixe éclatait. Tous les Allemands, au nombre d'une di?aine,. restèrent sur place. " Nouvelle attaque du 10e aorps Voici des détails donnés au ministère par qyelqu;un qui .participait encore à la bataille des forts ce matin. L'attaque en ce moment est d'une violence inouïe. Elle a lieu par masses profondes. Les assaillants grimpent le .glacis au bas duquel se trouvé le fossé. Arrivés là, le fort ne peut plus les atteindre par sa grosse artillerie, mais seulement par ses coupoles et .par la. fusillade. Pour obvier à cela, voici çe qui a été fait : une batterie de campagne a été placée de fa çon à balayer de son feu tout le glacis. Cette batterie est reliée aux ordres du commandant du fort, qui indique exactement le but ; trop haut, trop bas, juste. Et chaque fois, les assaillants sont fauchés, Cela continue de jour et de nuit. LA DEFENSE E$T MAGNIFIQUE NOS TROUPES ONT PEU SOUFFERT DU FEU Malgré les marches forcées, elles résistent également à- la fatigue excessive. NOUS N'AVONS PAS EU UN CAS DE PANIQUE Il est faux que la population de Liège soit surexcitée. Mais des éléments suspects cherchant ù la troubler. . Nous devons prolonger la résistance. L'ennemi met tout à feu et à sang. Tous les villages qu'il put atteindre sont en flammes. LES PERTES ALLEMANDES SONT ENORMES ET DIFFICILES A EVALUER Un service spécial est chargé1 de- donner à nos familles des nouvelles de ceux des leurf-qui seraient tués, blessés ou mis d'une façor. quelconque hors de combat. Les démarche? à ce sujet sont inutiles. Rien n'en est communiqué à la presse ni au public autrement que-par ce service, opérant à son heure, selon les documents, qu'il obtient. D'heure en heure La journée de jeudi Après la défaite allemande de mercredi après-midi, un nouveau parlementaire s'est présenté, le soir, vers 8 heures,' devant la place, auprès du général Léman, il a demandé à nouveau q.ue Liège se rende ! Le généra,! Léman a refusé. Le parlementaire allemand a alors annoncé, que Liège allait être attaqué par un Zeppelin. La. nouvelle attaque a commencé peu après le .départ de ce parierpentair.e; elle dura long temps. C'est le. 10e «torps qui exécute l'attaque vers le S.-E. de la position de Liège (forts de Chaudfontaine et de Boncelles.) L'ennemi bombardç. eg<4eniei)t le fort de Flémalle. Nos feroupes, pleines d'pntrain, résistent admirablement. Deux circonstances les favorisent : il t'ait, à Liège, un admirable clair de lune et. ayeç l'aide des projecteurs, ]a région est parfaitement éclairée. D'autre part, lft 10e corps a dû fournir une longue étape pour arriver à ses positions de combat. Les soldats allemands faisant pariie de cette unité sont très fatigués. Le Zeppelin annoncé par le parlementaire allemand se dirige en 'ce moment vers Liège. Son action, assqre-t-oii ne peut être bien dangereuse. Il lancera sans doute des grenades, mais les habitants de Liège sont à l'abri. On a le meilleur espoir. NOUVEAUX CA.BNÀGES Le dixième corps allemand, renforcé par la cavalerie, a participé à une attaque de nuit. Il a traversé les zones minées qui, en éclatant, ont tué des bataillons entiers. Aucun fort ne tomba aux mains des Allemands^1,200 blessés allemands ont été ramassés sur le champ de baiaille. jeudi, 11 heures matin. I*es Allemands attaquent Liège. Ils sont tenus en échec par nos troupes. L'attaqué a duré touce la nifiit. Les forts tiennent et ripostent. pjpuls hier, 11 heures et demie du soir, le canon n'a cessé de tonner autour de Liège. Aucune panique, cependant, durant la nuit. Mais les Allemands, ayant réussi à entrer dans l'enceinte du fort de Fléron, dirigèrent le feu sur Bressoux, dont mainte maison fui abîmée ou incendiée. Exod,e général des habitants de Bresoux sur Liège y annonçant l'arrivée des Allemands en ville, d'où panique générale vers 4 heures et demie du matin. Le service de l'intendance a fait rentrer en ville, par la place Saint-Lambert, les innombrables têtes de bétail cantonnées à Bressoux, afin, d'une part, de les soustraire au feu du fort de Flérnn et- aux mains de l'ennemi et. d'autre part, de ravitailler la ville au cas où l'on devrait faire Sauter les ponts pour empêcher l'intrusion de l'ennemi. Un seul obus a éclaté à Liège. Dans toute la ville, le bruit courait que la ville s'était rendue, que le général Léman était fait prisonnier, que la garde civique était licenciée. Des gens couraient, affolés, conseillant à tout le monde de se tapir dans les 3aves parce que le bombardement avait commencé, que les Allemands entraient de tous côtés, etc., mais, à 7 heures, la panique se dissipa. Les cris de : « Vive la Belgique 1 » éclatèrent.I^i garde civique envoyait des estafettes partout, accompagnées d'un clairon, annonçant que la ville n'était nullement prise et que l'on tésistait vaillamment. On apprenait peu après que lé fort de Fléron avait été vaillamment défendu par nos troupes et les Allemands l : 1 ; . p- dé nouveau repoussés: en dehors de l'enceinte j s. des forts. j 1, A 8 heures du matin, le canon a cossé de? ?- tonner. Il est probable, cependant, que les Al-is lemands préparent une nouvelle attaque. On i- s'attend d'une minute à l'autre à l'arrivée des d troupes françaises. >s Une colonne ennemie arrivant de Trooz, se ■s dirigeant vers le fort de Chaudfontaine, a été forcée, sous le feu des Belges, de chercher re-•s fuge dans le cbàteau de Foret. Celui-ci fut démoli en quelques instants par ^ les obus belges, ensevelissant de nombreux Allemands et découvrant la colonne. Les obus plurent de nouveau parmi ceux-ci. Ils durent se retirer, ayant environ 800 tués ou blessés. r * * * & Un engagement aurait eu lieu, à portée des forts d'Evegnée et de Barchon, ce dernier,sou-e tenu par le fort de Pontisse. Un contingent al-s lemand serait parvenu à pénétrer dans la cein-î'1 ture des forts en dépit de la résistance du it no d'infanteriei s Des renforts venus à la rescousse, le 1er chas-?. seur.s en l'occurrence, aidèrent à refouler l'en-: nemi jusqu'à la route de Warsage, sous le feu ) a- des forts, lui infligeant des pertes sérieuses, te n fut encore forcé, dans sa retraite, de trait verser un petit pont sur la Berwinne, fran- ] •p chissant la frontière hollandaise' sous les 1- yeux d'un poste des douaniers. Le L'ÉCHEC de l'attaque brusquée Las 'Allemands sont venus. Ils ont vu, mais ils n'ont pas encore vaincu. C'est le moment de se demander ce qu'il faut penser de la fameuse 'attaque brusquée, dont ils nous ont tant rebattu les oreilles. EBe a ; r' complètement échoué devant Liège., .c'est un : fait, grâce à la va.lepr aidmir.a'We de nos ,s troufpes, et grâce aussi à l'excellence des , dispositions .prises par nous. A vrai dire, il semble que le 7e corps prussien se soit imposé' une' titche extraordinai-[I " renient difficile; seule, la méconnaofesamee "présomptueuse des" mérites et des facultés i <1 de l'adversaire a pu conduire h une opéra-■t lion aussi osée. Prendre l'offensive et la 1 r. [poursuivre ponlire vents et marées, c'est :s plutôt dit que fait. En réaJtité, la condition i- première du succès en pareille matière, « c'est d'avoir affaire à une armée mial ou ■s insuffisamment préparée. ' Et, nous avens le droit de le répéter aw argueil, la mobilisation a été, chez nous,' un cheî-d.'oeuvre d'ordre et de rapidité. Les ' Allemands ont. trouvé, en. fase.fl'eux des trou- : pes non seulement animées du plus bel enthousiasme patriotique,, mais encore qui étaient entièrement prêtes ù, entrer en ac- 1 tion .avec la dernière énergie. » C'est au .point qu'on s'est demandé poiîr- j 1 quoi et comment les Allemands ont attendu a jusque-là pour commencer leur attaque. Il r est incont.e.sta'blè que quelques jours plus ' " tôt, ils nous eussent surpris à un stade sen- . a siMlement moins avancé de notre prépara-u tion. ' j ■s * * * Eux aussi, d'autre part., ont dû prendre , leur temps p®ur masser les forces c»nsidé-' naibles qu'ils ont réunies contre nous. Et , lf malgré le délai dont ils ont lait usage, ils , n'ont pas'été a môme, paraît-il, d'utiliser, ; j. leur artillerie lourde. S'attaquer, dans ces j. conditions, ù .des ouvrages fortifiés, et espé-e rer les enlever brusquement, atteste plus n de confiance en soi que de jugement. . p. N'exagérons rien.. Nous, ne prétendons, pas l ir que les Allemands soient incaipables.de rem- . porter, au moins, partiellement, des, succès i it foudroyants du genre de ceux qu'ils escomptaient. K'ous constatons simplementqn'ils se 1 ■e sont grossièrement trompés à notre endroit. 3. Les Belges, de tout, temps, ont prouvé qu'ils sont ii- hauteur des meilleures troupes, et ' * qu'assurément il .est plus que dangereux d'essayer contre eux ce qu'on n'oserait pas 1 ■faire contre .d'autres. Maintenant, quoi qu'il arrive, le plan de 1 campagne des Allemands est gravement 'compromis sur un point essentiel. a Lia démonstration éclatante a été faite i '• qu'il, n'est, pas plus commode de passer'paT : *• dhez nous que par les frontières de nos voi-isins du 'Midii. Se frayer .un passage, de 3" force, ù tra.vers notre territoire, n'aboutit nullement à une économie de temps et de sa-ir orifices. C'est pourquoi nous avons le droit de penser que, coirtime nation, nous avons fait déjà | autant et plus que notre devoir ne l'exigeait. 6 Par la même occasion, nous avons rendu , un signalé, un Inappréciable service à nos _e compagnons d'armes, les Français, dans la 1 j' lutte géante .qui va se dérouler. r II ne peut plus être question de les sur-t prendre et de les bousculer à. leur frontière l |t du nord. En supportant si vaillamment et si glo- . rieusement le premier choc de l'ennemi, | nous avons amorti et peut-être définitivement paré les coups qui leur étaient destinés . u en un point délicat et sensible. i- Cela, nous l'avons fait tout seuls. Honneur aux armes belges! n .Quant aux Allemands, le résultat le plus t, clair de leur téméraire tactique, c'est de '< ù s'être mis'une armée de deux cent molle i i- hommes' dé plus sur lès bras et d'avoir pro- ' voqué le déclenchement instantané de l'iri- 1 tervention anglaise. a II nous incombe à présent, avec la coopé-!! ration -de nos alliés," Anglais et Français, de 0 purger le sol de la patrie des hordes qui l'ont envahi'a'u mépris de tout droit. RENE VAUTHIER. c S . cj,.— ^ 8JM MOT S C Fernand Khnopff, décidément incorrigible, t p continue à faire des mots : pourquoi pas Y e 1 « Puisque l'Italie s'est retirée de la Triple-Al- c - liance, il ne peut plus être question, disait-il, t s de la Tripjice, mais de la Dupiic...ité. » r i LÂ SITUATION "i )n] .6 eu il i soties]| Les troupes allemandes qui ont envalii a s? notre territoire ont été arrêtées depuis deux d te jours par l'ihéroïque résistance des défen- p seurs de Liège. fl ir Cette place, qui était garnie jusqu'à pré- P 1X sent d'une forte garnison chargée de couvrir ls notre sera, à partir de veo- v ttt dredi, livrée il ses .propres forces. Liège est une tête de pont, composée de 11 forjs dont la constitution permet la défense S isolée, sans l'appui d'une garnison centrale. * 5S La garnison renforcée, qui a soutenu ces ° u_ jours derniers des escarmouches nombreu-j. ses, viendra donc rejoindre le gros de notre a. anmée. Celle-ci s'apprête, de concert a.vec ^ lu les Anglais et. les Français, i refouler l'en-nemi. v Il faut s'attendre à voir la gar- u m nison mobile abandonner Liège, qui d sera sans doute occupé vendredi p n- par les Allemands, mais les loris ce se rendront pas! £ * * * s Jeudi, 10 heures soir. A La situation reste normale au point de vue e militaire. 3 Après avoir « accroché » et contenu, pendant s trois jours, à Liège, trois corps d'armée aile- n mands : les 7e, 10,° et 9°, représentant un effec- P tif total de 120,000 hommes, la 3° division belge, P sur l'ordre d^ son chef, se replie en bon or- s< ^ dre, ayant gardé une capacité complète de e 'e combat. Tout est en ordre. ^ ls Un rçpos d'une nuit permettra à nos admira- c" a bleS troupes qui ne sont ni battues, ni démo- n 11 ralisées, de revenir fraîches au combat. ,s Les forts de Liège tiennent avec ensemble. ^ îs Aucun n'est entamé en rien. d Quant à la conduite des Allemands à l'égard d. s- de Liège, « ville ouverte » ne l'oublions pas. t< j. puisqu'elle n'a pas d'enceinte, elle est ce a .c qu'elle est partout depuis le début de cette r< !S guerre : abominable au delà de toute expres- le sion. On tire, sur Liège, cela n'est pas dou- q a teux. ■ n .( : !> f LES COMBATS DE MERCREDI a n » ti Détails complémentaires ,j n Voici d'intéressants détails complémentaires is sur les combats de mercredi, autour de la po-i- sition de Liège. : l- Les troupes.belges viennent de remporter un jj éclatant succès en repoussant les attaques al-lemandes dont l'action .se porta, sur Embourg f et les intervalles de la Meuse, Barchon, Eve- L gnée, Fléron et Chaudfontaine. Les forts de u Barchon et d'Evegnée furent particulièrement jj visés, mais soutinrent admirablement le choc, infligeant, au contraire, un gros échec à l'ar-s tillerie ennemie. Voici les détails des événe-1_ ments : 1- Trois cents hommes de l'infanterie avaient reçu mission de défendre les intervalles de la î Meuse et de Barchon; mais l'importance numérique de l'infanterie allemande les obligea à f se replier'jusqu'au ravin de la Julienne. ;J" Le général Léman donna l'ordre aux autres ^ troupe* d'intervalles de résister à outrance; il •s prescrivit au général Bertrand, commandant S( -r- les 11e et 31e d'infanterie, de rejeter hors des li-■s gnes les deux colonnes allemandes étaWies -- jusqu'au pont de Wandre. n s Le général Vermeulen, commandant les 12e et 32e d'infanterie, reçut ordre d'intervenir si t] is besoin était pour le refoulement/de s colonnes j )- ennemies. Mais ce fut inutile et le général Ber-îs trand, avec ses seules troupes, réussit à refou- G > 1er les Allemands à 1,700 mètres du fort de ;e Barchon. t. * * * B te Les pertes allemandes sont évaluées à 6,0(K) c ■}{ tués et blessés, dont deux généraux tués,alors s x que du côté des Belges, elles sont très mini- L is nies. (j On doit toutefois déplorer la mort du capi- Sl [e taine de lanciers de Menten de Home. n Notre artillerie de forteresse a, d'autre part, t( entièrement détruit deux batteries d'artillerie v ^ allemandes. L'ennemi, en se retirant, aurait Lr laissé 27 pièces aux mains des Belges. i- u Les Belges ont étonné l'Europe i- LE MINISTRE DE RUSSIE VIENT DE FAÏRL" 1 UNE DEMARCHE OFFICIELLE AUPRES DU 'l MINISTRE DE LA GUERRE,POUR FAIRE PAR- I VENIR LES FELICITATIONS QUE LE GOU- II VERNEMENT IMPERIAL RUSSE ADRESSE A ^ L'ARMEE BELGE POUR SA VAILLANTE CONDUITE.D'AUTRE PART (( A LONDRES, ON EST <2 EMERVEILLE ». UN TELEGRAMME PARTICULIER ANNONCE C£ )- QUE LES BELGES SONT ACCLAMES SUR LES m U BOULEVARDS A PARIS. P1 î- -«sor* i V EN AYANT ! L: s Nos soldats' marchent allègrement vers le B e aombat. Dans tous les endroits où ils. passent 2* e ils sont reçus par les acclamations'de la po- p« j. puiation. Partout ils trouvent des villages pa- m L_ voisés. S'ils s'arrêtent,, ils sont aussitôt entourés. Les femmes accourent et leur appor- aj , tent des vivres. Personne ne veut être payé, re : On raconte que la brigade des carabinier.?- ni 'j reçut la nouvelle de la déclaration de la guerre en route. Le général Delforge les passa im- d* mêdiatement en revue. Les soldats, les dignes P' descendants des partisans de Capiaumont, le- ce vèrent aussitôt leurs fusils et firent à leur chef une ovation délirante. Nous ne dirons plus : «Ah ! les braves gens!» Nos fils sont plus que ça. Ce sont des héros, des héros joyeux et simples, qui vont au com- te !, bat comme à une ducasse. Cela ne S'était pas cr Y encore vu. Et cela répond bien à la sonnerie c< !- de clairons « En avant! » qui, chez nous, se 30 i, traduit de la sorte : « Amis ! .marchons à l'en- ce nemi ! a LS RETOUR DE NOS BLESSÉS Animation héroïque, jeudi ve®s le soir, aux alentours de la gare du Nord. Dans le 'poudroiement des autos que le couchant empourpre, il' semble que s« prépare on ne sait quelle ttio ardente et funèbre : nous recevons nos premiers blessés. Ils nous sont arrivés par deux trains veuu:u de î iège : l'un à 3 trois heures trois quarts, l'autre à 4 heures. Le premier renfermait surtout des hommes dta 1er chasseurs à pied de Oharleroi ; le second plus dy deux cents hommes appartenant aux 9», 13. et 14° régiments de ligne, à des régiments d'artillerie de forteresse et aux chasseurs à clieva-l. Inconsciemment cruedlç à ces oreiLles rep_ues fies fracas héroïques, la foule ovationne, agite des drapeaux, veut s'élancer lorsque paraissent les héros .vacillants soutenus par d'autres valides, et qui sourient ou pleurent de détente nerveuse. On dépose un instant les plus affaiblis sur des matelas installés par terre, dans le hall, proche du train. L'enlèveaient se fait d'une façon régulière et rapide par les soins absolument scientifiques de notre C-roix-Houge. Pas de trace de sang ' des pansements frais qui entourent .un membre. Presque tous sont blessés aux jambes. Il va sans dire que les uni-lormes sont abîmés autant que les hommes eux-mêmes. On grille d'interroger ces vivants qui viennent de voir la mort de si près et semblent en garder au .visage la pâleur suprême : les yeux de ceux qu'on interroge, et qui peuvent parler éxincellent d'une vie triomphante. Pas de dissonance : tous, n'ont qu'un souci : « Dites bien que les Belges n'ont pas eu peur 1 Ils s'émerveillent de ce qu'ils ont vu faire, eux qui firent non moins bien. Et c'est le môme refrain toujours : « On ne peut connaître le courage des Belges, tant qu'on ne les a pas vus à l'œuvre. » Les uns ont vu des charges de cavalerie leur passer .dessus et s'en sentent encore la dos^ meurtri ; les autres ont tenu au milieu des'4iéc.harges de mitrailles tombant en grêle ; tous ont été vaillants au grand souffle de mon afin que le nom belge fût honoré de leur héroïsme anonyme : non, il y a un nom qui est le leur .à tous, qui est celui de la patrie, eî que ce .sang, ces pâleurs, ces larmes, ces jaunes corps immobiles et douloureux font resplendir d'une gloire nmivelle, intangible. La foule sent cela. 'Elle s'affole d'héroïsme dans le soir qui tombe. Des miliciens des dernières classes rappelées passent, et on les ovationne, on les félicite avec des mots comme d'amour ; de n'avoir pas peur, pas plus quei n'ont eu peur ceux-là qui rentrent' U» ilWEÏJ>, Le chancelier allemand reconnaît que la violation de la neutralité belge était une atteinte au droit des gens Voie* un passage significatif du discours prononcé par le chancelier de l'Empire à la séance du 4 août au Reichstag : « Nos troupes s'étaient d'abord tenues exclusivement soir la défensive. G'est, la vérité. Mais nous nous trouvons, par nécessité, en état de légitime défense. La nécessité fait loi. Nos troupes ont occupé le Luxembourg, peut-être, la Belgique. :> C'EST UNE ATTEINTE AU DROIT DES GENS, mais nous savions que la France était prête à une attaque, et une attaque des Français, sur notre flanc} vers la rive gauche dui Rhin, aurait pù nous être fatale. C'est poun cette raison que nous avons été forcés de passer outre aux LEGITIMES protestations du Luxembourg, et de la Belgique, avec l'intention de réparer, dès que notre but militaire sera atteint. Quand on esf menacé comme nous le sommes, quand on lutte pour son existence, il ne faut penser -qu'aux moyens do vaincre. » ^ Le Corps des Volontaires Congolais UN BEAU GESTE M. Chaltin a reçu la lettre suivante : Bruxelles, le 6 août 1914. Monsieur le colonel Chaltin, Bruxelles. Mon colonel. Vous formez un corps franc de volontaires coloniaux dont vous prenez le commandement. Vous mènerez vos hommes au combat pour la défense et l'intégrité du sol national. Vous et vos hommes vous conduirez en héros. Il vous faut un emblème qui au sein du p.ombat, représentera, la patrie, je vous l'offre. C'est le drapeau frangé d'or et surmonté du Lion de Belgique qui fut le premier porté à Bruxelles par un corps de la milice citoyenne» 2e légion, 1842 à 1S56. En 1856, il fut remplacé par le drapeau officiel frangé d'argent et remis à la garde par le roi Léopold Ior. Le drapeau que j'offre à votre- corps- sera, après avoir été illustré par votre vaillance es rendu ainsi doublement historique, remis par, mes soins au Musée de l'armée. Veuillez agréer, mon colonel, les assurances de mes sentiments distingués et mes vœux patriotiques pour la gloire du corps d'élite constitué par vos soins. (s) Colonel ALLARD, 17, rue de la Sciblonnière. On sait que le colonel Allard, grand admirateur de l'œuvre congolaise, s'est beaucoup occupé du monument à élever en l'honneur des Congolais morts au dongo. Une somme de 300,000 francs a été réunie par ses soins pour ce monument qu'on élève en ce moment au parc du Cinquantenaire. EJJVentlredl 8 août 1914!. — édition spéciale cinq centimes le numéro eour toute la Belgique année. -•> IV = S1-4

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This item is a publication of the title La chronique: gazette quotidienne belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1868 to 1918.

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