La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 18 March. La chronique: gazette quotidienne. Seen on 20 September 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/5717m0770f/
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Mercredi mars 1814. — Edition C CINQ CENTIMES LE NUMERO. POUR TOUTE L'A BELGIQUE! 4T« année, Mo LA CHRONIQUE ~ 'bureaux 5 et 7, G»l0rie du Roi (Passage Saint-Hubert) BRUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration ; N* Rédaction; N# 1408* I ABONNEMENTS : FONDATEUR : RÉDACTEUR EN CHEF: ANNONCES : 4« page : .30 cent, la petite lipie. — Réclames (après les spectacles), 1 fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3 fr. Bruxelles: 12 francs par an; — 6 francs pour six mois; — 3 francs pour trois mois. j i fincinum i J) i nnriTATn la ligne et faits-divers (fln), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates dinserUon.-^ La Province : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. YlCtOF flC 13 IlluuDiYlIJ JCtUl û AuUMM La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts, 2, place de la Bourse, à Bruxelles. Télepli. A. 3190 Tous pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du journal, 5 et 7, Galerie du Roi. MSTOI METTE On ne -peut laisser disparaître Gaston Ca mette sans jeter un regard sur cette figui aujourd'hui inanimée, hier encore ipleir d'une vie ardente et batailleuse, et qui j: lonûe ITihistoire «du journalisme contempi rajn. Calmette ou le Figaro, c'était un. C'étaiei te journal «t le .journaliste qui, dans le li unu 1 f-c des événements, dans la transform; •tion formidable de la presse, dans la fièvi d'informations, la soif de scandales, le 1>< soin de reportages sensationnels et de titre à, fracas, avaient tenu à respecter, à fair revivre les usages anciens. Bien renseigné: certes, mais sans ostentation, sans cliché horrifiants,. — et avec .la préoccupation qu tout lût reivu, soigné, élégant, -de la premièr à la sixième page ; que tout fût écrit en trar çais, souivent iméttie en très bon français. Cela donnait au .journal un caractère. L rédaction se souciait de 'la forme, depuis 1 .forme 'typographique, qui est remarquabU jusqu'à (la forme des articles. Bile apprécia: la 'valeur id'un mot, — d'un seul ! Fait près que inouï aujourd'hui. Elle observait un ta de petites traditions, qui avaient d'abor. iparu surannées, et qui plu's tard, au momen ' «ù Ha -presse à tapage, le premier engouemer passé, commença à lasser certains lecteurs fit 'l'aHure et l'intérêt du Figaro : le'style la politesse, la propriété des termes,' le soc rira, l'esprit. * * * Calmette résumait, concentrait le Figaro Si l'on devait le toiser à la mesure des haine qu'il a suscitées, on . le verrait grand, trè grand. 3e crois que cette appréciation desser ! virait sa mémoire -plus qu'elle ne -lui serai favorable, — et -lui-même l'eût Tegetée -le pre nlier, avec cette modération et ce bon sen qui le caractérisaient essentiellement. -Mai on doit dire de lui qu'il fut un honnèt | homme. Je m'expliquerai sur le sens de ce j éloge qui pourrait indigner, après les évé ï froments d'hier, nombre de lecteurs et auss — je pense — quelques journalistes. ■Calmette représentait la variété, somm toute assez rare, du journaliste qui écrit.. 1 M'écrivait pas tous les jours, et ses, articles £i l'ordinaire, étaient courts. Rarement il atteignaient la colonne. Ils ne visaient pas i provoquer l'hilarité, ne s'attachaient pas ; de précieuses .recherches d'expression ; mai ils disaient, nettement, exactement, tout ci qu'ils -voulaient dire. Ils contenaient rare ment un « mot ■», souvent de l'esprit. Ço qui les marquait avant tout, c'étaien (Jeux qualités qui ne frappaient peut-être pa: celui qui en parcourait, une fois, quelques li gfies, mais qui séduisaient ceux qui depui plusieurs années lisaient quoUdiennemen Calmette, avaient appris à le connaître : l bon sens et la loyauté. Un bon -sens robuste, fait- de mesure, d goût, de l'horreur de tout excès. Certaine nouveautés un peu hardies le décontenar çaient, et son peu ide sympathie pour Rodi ou pour Nijinsky pouvait faire sourire. Mais, en tant d'autres circonstances, convm cette pondération le servait ! Quelle luciditi quelle netteté françaises, el'le donnait à tout celte première page qui, sans avoir besoi d'être estampillée de sa signature, portait s marque! 'Et. quelle grâce.'.légère, aussi, qui souci des proportions, quelle ligne dans l'er ■thousiasme, quelle élégance dans la sinci ri té I Sincérité... Ceci «n'amène au second ordr d'idées. En dépliant le Figaro, qu'on l'aima ou qu'on ne l'aimât pas, on avait la senso tion d'ouvrir un journal « propre ». Pas d sous-titres affriolants, pas de majuscules'fai tarantes,, pas de sous-en'tcrtdus aguicheurs ftien qui sentit, de près ou de loin, le scar dale. Bien plus : au vu, au su de tous, 1 journal — qui depuis des années avait vigoi reusem-ent défendu les idées du groupe Poir caré-Briand-Barlhou-MiHerand — n'était il iéodé ù aucun parti politique, à aucun groi penient d'influences. Sous ce rapport, o pourrait établir un contraste éloquent entr les morts d'hier et d'avant-hia?, Calmette < Edwards. Et pourtant... ♦ * * Et pourtant... il meurt après une campagn d'uno violence extrême, une campagne phi qu'électorale, une campagne dans laquell il a utilisé contre son adversaire tous le moyens de pression, toutes les armes, — i la dernière était une 'correspondance privéi qui ne lui appartenait pas. iRien au monde ne lui ressemblait aus: peu que cette entreprise, — et il semble qu' meurt, précisément 'd'avoir agi, pour la pri mière fois, contrairement à sa nature, à se procédés, à lui-même. Sa violence a appel lune autre violence. 'L'autorité nue cet homme avait coi quise par son caractère, par sa loyaul connue de tous, était telle que pendai plusieurs semaines il tint en haleine l'a tention de Paris entier, d'une partie de 1 France et de l'étranger, par une polémiqi qui, venant de tout autre, aurait fait prono: car le mot : chantage ; qu'il capta cette a tention -alors nue les premières escarmoi ches avaient tourné à son désavantage ; < qu'aujourd'hui encore, aujourd'hui plus qi; jamais, après cette vengeance effroyable < si effroyablement disproportionnée avec l'ii jure vengée, beaucoup Songeront : « Ne d sait-iil pas la vérité ? » Troublante question. Et plus troublante ci core celle-ici : « Devait-il agir comme il 1' fait ? » Je .crois que non. Je n'oserais mêrr pas affirmer que non. Quand un homme cro devoir, pour sauver son pays, — et porsonr ne peut contester le mobile, même erronn qui guidait Calmette — se mettre -au-dessi des obligations légalles et des règles de l'ho: neur, on a l'habitude -d'en faire un héro *'H réussit. S'il échoue, on 1-e lapide, on fusille, on le .pend. Jusqu'ici, on n'avait pi songé à le révolvériser : voilà qui est fa Mais je le répète, ce n'est pas le marnent < juger Gaston Calmette. Une seule rhose d Tait être indiquée ici : sa bonne foi, — : Foi, *** Car c'est, somme toute, la morale à tirer de cette misérable et sanglante aventure. D'autres traceront le portrait de Calmette, . détailleront sa biographie, diront l'abominable ironie de cet assassinat perpétré sur un * homme qui, depuis des années, protestait, u 'désespérément, contre la -vente non règle- rnentée des arimes à feu et la mansuétude du jury pour les crimes « de -passion ni Ici, j'ai examiné seulement ce qu'il fut au regard de ■ notre corporation. On a coutume .de parler de la platitude des temps, et, plus encore, de l'avilissement de la presse. Il est de bon ton de croire que dans la presse on se bat avec d'autant plus d'acharnement qu'on a moins de conviction; qu'on se bat surtout ■pour de l'argent, et '' sans courir ide risques. e -Combien cette croyance — affectée ou sin-e cère — est peu .fondée, les événements d'hier . le démontrent. On doit saluer cet homme riche, fêté, respecté, qui. pouvait somnoler j gentiment dans l'aisance en distribuant des j poignées de mains .faciles et des articles aimables, — et qui a préféré se battre pour l une cause, bonne ou mauvaise, de tout son . cerveau, de tout son cœur, de toute sa foi, 5 — jusqu'à, en mourir. :1 Avec lui meurt un journaliste, un vrai, un t des plus nobles, de ceux qui honorent notre t profession. Et coïncidence émouvante autant , que glorieuse, notre martyrologe, place Gas-, ton Calmette tout ù côté d'Armand Carrel. Camille GUTTENSTEIN. iENUs frits, propos mm$ L'AVEU 1 On peut discuter a perle de vue avec les ' flamingants, on n'est pas convaincu par eux, i on ne les convainc pas en ce qui concerne i le rôle du /rançais en Flandre, du flamayid 3 en Wallonie, et des mesures à prendre pour * atteindre au mieux généml, dans une Bel-' gique heureuse et juste. Mais il y a un point 1 où ces messieurs sont particulièrement éloquents et émus, c'est quand ils déclarent qu'ils n'ont aucune haine du /rançais: 1 lis ont alors des accents si persuasifs, ' qu'on demeure un moment interdit. Après \ 5 tout, se dit-on, c'est peut-être vrai..., c'est 1 l'amour de la langue mère qui détermine ces j 1 hommes à des mesures extrêmes, ce n'est ' par l'horreur d'un langage à qui eux-mêmes, ■ et leur race, et leur patrie politique doivent beaucoup. Dès lors on leur accorderait volontiers la sympathie à laquelle ont droit les ^ gens mus par l'amour, même s'ils sont des ' adversaires. " Mais la question de l'Université de Gand ' détruit l'équivoque. Les flamingants, à qui on offre une uiversilé flamande, la refusent 3 si elle ne comporte pas la destruction d'une université française. C'est là ce qui fait l'im- 2 portance extrême des discussions en cours. 3 En supposant qu'il y eut en Belgique une ' importante université de chinois, s'ensui-1 vrait-il qu'il faut la détruire pour construire ■ une université flamande ? Personne n'oserait c l'affirmer. Chacun sérail convaincu qu'une ' institution qui donne un lustre intellectuel à e la Belgique a droit à tous les égards ci que 1 la situation acquise est intangible. a Ce qui serait si clair, s'il s'agissait du ^ chinois, l'est moins qimnd il s'agit du français, parce que le sentiment, amour ou haine, ■' intervient. Il en est de la France, et des idées qu'elle représente, comme de Home et de sa c religion. On n'en peut parler comme d'une 1 affaires, froidement, avec des chiffres et des - statistiques : le raisonnement est impuissant, - le cœur intervient... l" Au moins, quand il s'agit de Rome, est-on ■ le plus souvent franc, on crie vive ou à bas ~ la calotte... e II a fallu la question de l'Université de ' Gand pour convaincre, irréfutablement, la ' galerie que le flaminganlisme c'est : « A bas ' le f rançais ! » Mais que la galerie n'en doute pas, désor-1 mais, c'est inestimable. e BOB. 1 Au jour le jour J LA FOLÏTI0ISE s >t Dès 1,al)ord' nous avons déclaré ici »5 qu'à notre sens, l'incident de Lou- jjTVj vain n'avait d'autre importance que ji colle d'un symptôme ; mais comme ce M symptôme est significatif, et qu'il renferme de belles leçons ! s Et d'abord, eeïle que la rencontre de deux é articles épileptifonme nous inspirait hier, à cette môme place : l'unité de direction ré-i- gnant chez nos adversaires. Vous vous rappelez comment on s'est tiré,à it la Chambre, d'incidents «qui risquaient de L- soulever quelque-dégoût, môme chez les.plus a soumis ? On vit la droite, presque entière, se c grouper autour d'un personnage indésirable, i- et depuis lors, regardé comme le « soldat t- imôme du ' Ohrist ». On nous annonce que i- « lundi après-unidi, le corps professoral, con-duit par le recteur magnifique,, s'est rendu e chez Je vice-recteur Van Cauwenbergh -pour ;t lui manifester ses sympathies ». C'est exac-î- tement le môme goste, la môme tactique dans i- deux cas dont on achève, ainsi, le rapprochement. Il est fâcheux que le recteur magni-\- fique n'ait pas été .rendre une visite aussi a au pauvre informateur... C'était indiqué, e Et un journal,- non estudiantin, mais pu-it blié à l'intention des étudiants, et pour defen e dre l'«<utorité», met les pieds dans le plat et précise .la corrélation : il accuse les étudiants is <le donner prétexte à Ja prèsse libérale d'in-i- jurier « un des honneurs (prière au typo d* s, ibien séparer les mots S. v. p.) du parti ca le tiholique et de la jeunesse belge... ». is Nous n'avons pas besoin de préciser... t. On ajoute que « lâcher » (sic) le vice serai le « la négation du principe môme d'autorité « e- Et de mouchardise, donc ! Ainsi' ces princi >a pes ne seront pas niés et demeureront l'hon neur du cléricalisme... j PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 18 mars 1871. — Proclamation de la Commune 'à l'iiôtel-de-ville de Paris. Cr^S) Indifférence. Le boulevard de la Senne est fort tranquille, comme toujours. Il est 6 h. 45 ou, si l'on préfère, 18 h. 45. Quelques rares employés s'empressent de gagner leur demeure, où mijote déjà la bonn* soupe chaude. Une fumée âcre envahit brusquement le quartier. Un épais panache s'élève au-dessus d'une des maisons du boulevard. ! Le feu a pris dans une cheminée. ! On s'arrête et l'on regarde. A chaque fenêtre de la maison il y a de la lumière. Les habitants, pourtant, ne semblent guère s'émouvoir du danger qui les menace. Là-haut, des étincelles se mêlent à la fumée. Deux ^agents de police arrivent de ce pas, dent et grave, qui caractérise les hommes forts. Après une courte palabre, 1' « ancien » des deux, gardiens de notre sécurité sonne à la porte ,de l'immeuble qui finit par .s'ouvrir. Nouvelle paiabr«. Les agents signalent que le feu est au sommet de l'immeuble. Les personnes que l'on vient de déranger gagnent le milieu de la chaussée, lèvent le nez vers le ciel, puis rentrent chez elles, et ferment la porte. Les agents s'en vont de leur pas, grave et lent. Seuls les passants continuent à s'intéresser à l'affaire. (Là-haut, il y a toujours de la fumée et des étincelles. Jusqu'où ira le feu ? On tend l'oreille croyant percevoir la sonnette d'alarme de» pompiers; mais, comme ils n'ont pas été prévenus, ils n'arrivent pas. Peut-être les appellera-t-on quand le. feu aura conquis la maison entière. Et alors on leur reprochera de ne pouvoir supprimer l'in-i cendie d'un coup <le .baguette magique. Heureusement; le feu, là-haut, meurt du dédain qu'on lui témoigne. Au bout de vingt minutes, il rend sa dernière volute et sa dernière étincelle. Discipline. Voici un sujet qui possède de nombreuses et redoutables actualités. M. Lavisse raconte,'dans une revue littéraire, ce qu'était, il y a cinquante ans, la discipline dans l'Ecole normale dirigée par lui maintenant. « L'usage du tabac était ignominieux. Un inspecteur général, en fouillant un pupitre, y découvre un étui : — Un pistolet, crie-t-il ; un pistolet 1 — Pardon, c'est une pipe, répond le proviseur.— Une pipe ! monsieur le proviseur ; c'est encore bien pis ! » Voilà une observation qui, seulement pru-dnommesque alors, paraîtrait aujourd'hui louf, si on peut s'exiprimer ainsi... Hélas, le pistolet nous devient une « nuisance » effroyable ! ...et des couleurs. ; Cette vieille radoteuse de Sagesse-des-Na-i tions assure que des goûts et des couleurs il ne £a.ut pas discuter. Et pourquoi pas, s'il vous plaît ? Si quelques esthètes n'avaient pas entrepris de discuter — et comment! — le goût de nos concitoyens pour les couleurs funèbres, les admirables groupes qui décorant le Musée moderne seraient encore, à l'heure qu'il est, enduits de leur badigeon noirâtre... Si l'on n'avait cent fois célébré la gaité des tramways peints de couleurs claires, nous nous eussions sans doute vus condamnés aux tramways funéraires à perpétuité. Maintenant que nos yeux s'habituent, grâce à la. Compagnie des tramways bruxellois, à la douceur des nuances printanières, que n'es-saie-t-on quelques autres tentatives dans le même domaine. Les bancs de nos promenades, les grilles de nos squares, les kiosques de tramways, nos réverbères sont tous revêtus d'une livrée uniformément sombre et pisseuse. Que ne les peint-on en gris clair par exemple ? Cela donnerait à nos rues cet aspect de gaîté et de propreté qui leur manque .trop souvent... Le timbre à 10 centimes entre la France et l'Angleterre. On s'occupe en ce moment de rétablissement d'un timbre à dix centimes entre la France ei l'Angleterre. Pour couvrir la perte que pour rait subir le « Post Office » de Londres, sii Henricker Heaton déclare qu'il est prêt à mettre à la disposition du gouvernement anglais la somme jugée nécessaire pour ce dernier. A quand le timbre à dix centimes entre la 'Belgique et la France? « .Si une réforme s'impose, dit 1' « Action économique », c'est bien celle-là. Nous avons déjà publié des articles sur cette question. M. Chau met, qui était alors sous-secrétaire d'Etat de? postes et télégraphes, nous écrivit à la suite de la publication de ces articles qu'il étudiai-la question, Qu'a-t-on fait depuis ? Où en sonl •les études? » Le bon métier. Voici quelques jours est mort à Paris, dan? l'aibandon, l'Oubli le plus complet, le dessina teur Heidibrinck. On s'accorde (maintenant!)., à trouver qu'il possédait les plus rares qua lités. Parmi les compositions qu'on lui doit on vante : «Le brin d'.herbe est plus fort que le mort! » Certains n'hésitent pas à évoquer ai sujet de ce dessin le chef-d'œuvre de Willette cet amour plaçant sa petite main sur la bou che d'un canon pour illustrer cette légen.d< ■fulgurante comme le mot de Waterloo : « T: g... ! » Or, un jour qu'Heidbrinck sentait plu: lucidement sa pauvreté, il aurait trouvé eetti parole : « Dire que j'ai eu un bon métier quant j'étais jeune!... A présent, je n'ai plus li force... Mais j'aurais dû rester forgeron ! » A tenter les sommets, on court le risque d la chute... II faudrait toujours rester forge ron... Si l'on ne se sent toutes les forces oi toutes les résignations. JMouveUeft 4 5a — Un élève graveur des beaux-arts se plair qv'on lui ait imposé un sujet libertin. Gravure, oui, dit-il; gravelure, non. A LA CHAMBRE La défense nationale M. 'Devèze a dressé, hier après-midi, le bilan lamentable de la fameuse réorganisation de notre défense nationale, dont le chef du gouvernement prend prétexte, à 'tout mu-rnent, pour se poser en'sauveur de la patrie.! Dans un discours d'une .documentation auss.i précise qu'attristante pour tous les patriotes, M. De.v.èze a mis eh lumière les faiblesses et les fautes du département de la guerre. .M. de Broqueville, avec sa prolixité habituelle, a défendu son œuvre. Il le fit avec-une nervosité inaccoutumée. Il s'attira par là une verte riposte de l'éloquent député mon-tois, M. Fulgense Masson. .Les tribunes sont combles. Beaucoup de moustaches grises ou blanches. Les « anciens » sont là, nombreux, pour entendre l'interpellation sur «,l'état .moral et matériel de l'armée ». C'est M. Devèze qui commence l'attaque, pas de longs préliminaires. Tout de suite, il démasque ses batterie» et ouvre le feu. M. Devèze. — Un an s'est écoulé depuis le vote de la nouvelle loi de milice. L'armée est-elle prête à se mobiliser? Les forteresses soutenez prêtes à se défendre? Le moral de l'armée a-t-ii gagné? Lu-réorganisation de l'infanterie a consisté dans la constitution,pour l'aimée de campagne, sur pied de paix, de 216 compagnies doubles, 54 bataillons et 18 régiments. Lors du passage du pied de paix sur pied de guerre, l'armée de campagne doit se composer de 432 compagnies, 108 bataillons, 36 régiments, 18 brigades et 6 divisions d'année. On sait ce que nous avions auparavant : 17 régiments, 8 brigades et 4 divisions. Mais les régiments étaient formés à 4 bataillons. En réalité, la majoration de l'effectif dé l'armée de campagne se réduit a 1,000 hommes. Et, pour parer à la pénurie des officiers de l'active, M. le ministre doit consentir à un abaissement des conditions primitivement requises pour mé- j riter l'épaulette. Toutes les autorités militaires affirment que j les effectifs de guerre ne peuvent pas comprendre plus de 50 p. c. de rêsrvistes. Or, en Bel-' gique, dès maintenant, une compagnie devrait! rappeler plus de deux tiers de réservistes pour avoir son complet de guerre. Comparez à ce système celui qui est appliqué en Allemagne ! *** l'avons û l'artillerie. Avant la réorganisation, l'artillerie, était constituée par 4b batteries ii 6 pieces, soit 288 canons. Depuis la reorganisation, l'artillerie doit comprendre 432 pièces de campagne, dont 144 obusiers, soit 72 pièces par division d'armée, et les oatteries à cheval rii1:1 la division de cavalerie. Mais, jusqu'ici, dans chaque groupe, une batterie n'a pu être attelée et utilisée, luute d'hommes et de chevaux.La batterie d'expérience a fait 4,500 kilomètres de parcours, mais nombre de boites de roues sont usées. On a dû agréer, en ce qui concerne les canons, des fournitures défectueuses. . Quant, à l'approvisionnement en projectiles, la situation est réellement désastreuse. Il n'y a point d'approvisionnement pour les canons de forteresse. J'en viens aux obusiers. Les premières recherches datent de 1901. Or, en 1907 seulement, la commission donne son avis. M. le général Heilebaui l'approuva. Mais ce ne fut qu'en 1911 qu'on commanda chez Krupp une batterie d'essais. Notre année de campagne, en 1914, est toujours sans obusiers. Quant à notre artillerie de campagne, nous n'avons pas de matériel téléphonique, bien que cette question soit à l'étude depuis 1907. Il manque des chevaux. Il n'y a que 33 chevaux par batterie au lieu des 44 qui constituent l'effectif officiel. •Je"conclus en ce qui concerne l'armée de campagne, qu'elle est; mal outillée et que, vu son manque de préparation, elle n'est pas mobilisable. Or, en Belgique, en temps de guerre, la mobilisation devrait être instantanée, car deux jours d'hésitation ou de retard suffiraient à tout compromettre. Que faut-il dire des forteresses? Nos forts n'ont pas de matériel pour fabriquer le pain nécessaire à leur garnison. Ils n'ont pas d'approvisionnement hygiénique et notamment le chloroforme leur manque. Il faudrait donc opérer les blessés sans anesthésique ! Pour les 8 canons des 28 commandés par le général llêllebaut chez Krupp, on a dit que ce sont des canons de marine rebutés en Allemagne. Je ne sais si c'est vrai. Ce qui est certain, c'est que lés agents de notre département de la guerre n'ont pas'été invités, comme , c'est la règle, à assister à la coulée des aubes. Au reste, ce?, canons sont toujours chez Krupp. De sorte qu'on a immobilisé un capital de 6 millions, uniquement pour mettre à la disposition du gouvernement allemand des canons dont il pourrait se servir en cas de guerre. Bien plus, on n'a même pas encore mis à l'étude le projectile qui doit permettre de s'en servir. * ** Je passe à la première ligne de défense d'Anvers : sur les 76't pièces qui doivent l'armer, 422 ne soin pas encore en place ! Et. s'ils étaient en place, — on y travaille beaucoup depuis deux ou trois jours,--on n'aurait pas de munitions suffisantes ni pour les canons de 15 ni : pour ceux de 12, ni pour les mitrailleuses. A la seconde ligne de défense, les redoutes sonl inachevées. Les redoutes 16 et 18 ne sont pas entamées. Les mitrailleuses n'ont pas de cartouches. Vou lez-vous un chiffre significatif : Il manque ;i la position d'Anvers près de 483,000 projectile* d'une valeur moyenne de 100 francs, ci poui , 50 millions de francs de munitions ! Tout cela est vrai aussi pour les forts de 1g Meuse. Liège et Namur sont, cependant, les plus exposés. Ce sont des positions de premiei ■ choc. Pour les armes et munitions, il est intoléra , ble que nous soyons tributaires de l'étranger , La Fabrique nationale est en grande partit aux mains des Allemands. Nous devons cesseï : d'être à la merci d'un voisin qui peut êtr< ' l'ennemi de demain. ' En résumé, nos forteresses sont aussi inca i. pablcs de se défendre que notre armée de s< ; mobiliser. I L'orateur passe ensuite à l'état moral de l'ar L mée. I! se demande si à cet état matériel si in quiétant correspond du moins une situatioi s morale plus .rassurante. 11 conclut par la né ^ gatiive. ] ! Pour l'avancement des officiers, on suit u-système déplorable et d'ailleurs illégal. M. 1 ministre de la guerre avait édifié, disait-il. un pvramide de comités pour assurer les droit | des officiers. Ce ne fut qu'une pyramide « a t W)ompam et ostentationem » ! | M. Devèze rappelle les promesses faites pa M. de Broqueville de faire la lumière sur les abus et les fautes. Il faut que la lumière soit faite. Nous avons le droit d'avoir des précisions. Sinon, les menaces et les insinuaitons du ministre constituent une mauvaise action. Keste l ingereuce uu chef du cabinet civil du ministre,; — qui ne devait 's'occuper qua de politique, — dans le domaine militaire. On a vu M. de Broqueville decorer M. de Paeuw, ancien fonctionnaire des sciences et des arts, pour srvices rendus dans la réorganisation mi-i ntaire ! M. Devèze rappelle le trait rapporté par la « Chronique ». 11 s'agit de la lettre envoyée par un officier à un vieillard hospitalisé rue des Ursu'lines et qui, interceptée, fut considérée comme un document .maçonnique et fit briser l'avenir de cet officier. Il n'y a qu'un mot pour qualifier cela. C'est une infamie. Délation ! espionnage ! vol ! Où sont les garanties de l'oificier? Avec quel personnage méprisable et vil n'est-il pas mis en rapport? Les faits sont publics. Monsieur le ministre, il n'y va pas seulement de votre honneur politique, mais encore de votre honneur privé. 11 faut une enquête. Si M. de Paeuw est coupable, il faut qu'il soit chassé et que le ministre s'excuse de l'avoir employé! M. de Broqueville, ministre de la guerre, ; entreprend de répondre au réquisitoire de M. ; Devèze. M. de Broqueville. — Une simple énuméra-tion de mes actes fera justice des accusations de M. Devèze. On cherche à semer dans le pays la méfiance contre le ministre de la guerre. On veut le rendre odieux à l'armée. Ôn n'y réussira pas. On a représenté le général Le-l man quittant l'Ecole militaire parce qu'écœuré.: Or, il n'a accepté la direction de la troisième circonscription militaire à Liège que sur mes instances amicales. Le plan d'opérations a été confié au sous-chef d'état-major, officier distingué, parce que le chef d'état-major était surchargé. Si la position d'Anvers a à sa tête l'homme de valeur qu'on sait, c'est à moi qu'on le doit. M. Monville. — Pourquoi l'avoir écarté de Bruxelles ? M. de Broqueville. — Pour mettre Anvers en état ! M. Mcnville. — Donc, tout était en désordre, et si les choses sont en si piteux état, la responsabilité en est due au chef de l'état-major général de l'armée ! M. de Broqueville. — Je n'accepte pas cette imputation. Pour l'artillerie, nous sommes en retard parce que la commission de 1902 a rejeté le canon à affût de formation, déjà en usage à cette époque en France.On nous a ainsi obligé à faire de nouvelles expériences. Le ministre s'explique sur les autres retards apportés à notre armement et notamment en ce qui concerne l'obusier de campagne. Des expériences nouvelles sont faites pour guider notre choix. M. de Broquevillle discute interminablement les articles du nouveau règlement, devant une Chambre totalement inattentive, — à Texcep-1 tion de quelques membres de la gauche libérale.• En ce moment les conversations de la droite étouffent ipeu à peu la voix du chef du cabinet. Celui-ci parle, d'ailleurs, le dos à la tribune de la presse. Il ne nous arrive que des bribes de phrases... M. de Broqueville. — Il nous manquait 28 officiers d'artillerie. On a fait appel à des officiers d'infanterie. Cela ne nuira à personne. M. Monville. — M. Hellebaut, au moment où il commandait de nouveaux canons, devait prendre les mesurée aussi pour s'assurer les of-ciérs' nécessaires. M. de Broqueville. — Pour ce qui touche l'artillerie de campagne, la situation a été améliorée. Les batteries montées et à cheval ont passé de 6 à 4 pièces, mais leur nombre a été presque doublé. Il y en a 87 au lieu de 52. Un incident vif se produit entre MM. de Broqueville, Devèze et Masson, ceux-ci protestant éneiigiquement contre l'affirmation qu'ils ne sont que les organes des officiers hostiles, en politique, au ministre de la guerre. iLe ministre de la guerre, se déclarant fatigué,Ma .continuation du débat est renvoyée au budget de la guerre. La séance est levée à 5 heures et demie. LE SÉNAT Séance du 17 mars. La convocation porte 2 heures. Mais on ne se réunit qu'à 2 h. 45. Tout de suite, on passe à la première question à l'ordre du jour : LA PENSION DES OUVRIERS MINEURS M. Rolland attire l'attention sur la situatior qui est laite aux vieux ouvriers de la mine. I. taut reviser la loi du 5 juin 1911. Les articles à reviser constituent une in jus tice sociale. Ils privent du bénéfice de la péri sion des ouvriers qui n'ont pas travaillé a lt mine jusqu'au jour de la retraite. M. Rolland critique longuement les chiffres produits par le gouvernement. Le ministre fai une erreur de 70 à»75 p. c. dans les chiffre; qu'il fournit. Je prends notamment, dit l'ora teur, le chiffre du charbonnage de Hornu. El bien ! rien que dans ce chiffre, il y a une diffé rence sensible vis-à-vis des chiffres fournis pa: le ministre. Celui-ci estime que les ouvrir's qu ont quitté le travail de mine dans ce pays n< sont pas tous pensionnâmes. Nous ne récla mons la pension que pour les ouvriers qui on travaillé dans la mine et n'ont quitté celle-c ' que pour motif de santé. AU CONSEIL COLONIAL L'orateur interrompt un moment son argu mentation pour permettre au Sénat de procé : der à l'élection d'un membre du conseil colo niai. Voici le résultat du scrutin. : Votants : 83. Ont obtenu : MM. Delannoy, professeur i l'Université de Gand, 71; général Dony, / ■ Meyers, procureur général à la Cour d'appe - de Liège, 3; de Lichterveldë, 1; Van der Linden i professeur à l'Université de Gand, 1. En conséquence, M. Delannoy est nomm membre du conseil colonial. LA PENSION DES MINEURS i 3 M. Rolland termine son discours en disar 3 qu'il ne faut pas une loi de façade. La propr s sition de la Chambre est saine et logique. L 1 Sénat s'y ralliera par esprit de justice et d |Donté. La séance est levée à 4 h. 45. r Mercredi, continuation du débat L'ASSASSINAT DE I. CALMETTE Les péripéties du drame. - La mort de M. Gaston (kilmctte. - Après le crime.—L'émotion à Paris. Démission de M. Caillatix Lorsque, hier matin, nous donnions les premières nouvelles de cet effroyablé drame politique, nous ne pouvions croire que la victime succomberait. Est-elle la seule atteinte '/ Et la sang qui vient de couler, souillant la main d'une femme et la vie publique d'un homme, ne tachera-t-il pas autre chose, un idéal et un parti ? JLes personnalités en présence LA VICTIME M. Calmette, directeur du « Figaro », était un de nos meilleurs confrères. Né à Montpellier en 1858, il avait fait toute sa carrière dans le journalisme. Sa vie s'était passée tout entière dans le « Figaro » : d'abord secrétaire de Ph. Gilles, puis rédacteur, puis secrétaire de la rédaction, il y avait peu à peu conquis tous ses grades et obtenu son bâton de maréchal en 1903, année qu'à la suite du départ de MM. Périvier et de Rodays, il fut nommé directeur du journal. D'abord courriériste et chroniqueur, il s'était depuis quelque temps donné à la polémique politique : sa dernière bataille, il l'a payée de son existence. DE L'AUTRE COTE... M. Joseph Caillaux, né en 1863, appartient à une famille politique. Son père, mort en 1896, avait été député et sénateur de la Sarthe, deux fois ministre, aux travaux publics et aux finances, président du conseil d'administration du P.-L.-M. Il vait débuté à 28 ans dans l'inspection des finances et s'était lancé dans la vie publique comme progressiste. Ministre des finances dans le cabinet \Valdeck-P«ousseau, puis président du conseil au moment d'Agadir, il s'était retiré. IL avait consenti à accepter ..le portefeuille des finances dans le cabinet Doumergue, dont on le pensait le chef occupe- Il avait épousé, en premières noces, une de-mpiselle Guevdan, avait divorcé, puis épousé, en secondes noces, Mmc Henriette Reynouard, née en 1874, femme divorcée de M. Léo Cla-retie, 1!héroïne de cp triste drame. LA GENESE DU DKAME Le 8 janvier, M. Calmette, directeur du « Figaro », entamait contre M. Caillaux, ministre des finances depuis le mois de décembre, une campagne extrêmement violente. Le brillant polémiste reprochait à son adversaire d'avoir, dans une affaire d'héritage, contestée par le. gouvernement français, l'héritage de M. Priéu, tenté une transaction dont tout le profit serait aile non aux caisses de l'Etat, mais à celle du parti' radical, dont le siège est rue de Valois; M.'Caillaux déirièritit en de tels termes, et l'enquête conduite auprès des héritiers prit un tal tour, qu« M. Calm«tte parut s'être complètement fourvoyé. Cependant, le directeur du « Figaro » poursuivit sa campagne par des révélations sur le rôle de M. Caillaux dans les pourparlers franco-allemands de 1911, sur le rôle de M. Caillaux dans différents conseils d'administration de grandès sociétés, sur le rôle de M. Caillaux, ministre des finances, à la Bourse de Paris. M. Caillaux démentait toujours ; puis, lassé sans doute, cessa de démentir. Inlassable, M. Calmette continuait. Le 10 mars; la' campagne qu'il avait entreprise redoublait de violence et ranimait l'affaire Pochette, en accusant M. Caillaux de complicité avec le financier en fuite. M. Calmette concluait son article par les affirmations suivantes : « Tous les magistrats dont je parle sont là: qu'on les délie du secret professionnel qui doit peser sur leur âme ulcérée ! » Je jure, quant à moi, que j'ai dit l'horrible vérité ; et je la crierai jusqu'à l'épuisement de mes forces ! » Enfin, le vendredi 13 mars, le « Figaro » publiait la photographie d'une lettre adressée par M.'Caillaux, en 1901, à line dame X... Dans ce document, dont nous regrettions la publication en raison de sa source par trop intime, on relevait la phrase suivante : a J'ai d'ailleurs remporté un très beau succès : j'ai c écrasé » l'impôt sur le revenu en ayant l'air de le défendre. Je me suis vu acclamé par le centre et par la droite, et je n'ai pas trop mécontenté la gauche. J'en suis arrivé à donner un coup de barre à droite qui ! était indispensable. » | M. Caillaux, dans une réponse publiée par ■ l'Agence Havas, blâmait ces procédés. Ce qui i n'empêchait pas M. Calmette de poursuivre la • publication de ses documents. Lundi} c'était une autobiographie de M. Caillaux. | D'autres « papiers » allaient sortir ; on pense ' notamment que des lettres adressées a. Mm0 l Caillaux, lorsqu'elle était Mm0 Léo Clar'etie, al-i laient être livrées au public. D'après la « Bataille syndicaliste », « l'original de la plus compromettante des lettres se trouverait entre les mains de. M. Clemenceau, et que quatre photographies en existaient, celles-ci possédées respectivement par MM. Calmette, Poincaré, ] Briand et Barthou. Ce document mettrait en cause Yves Durand et l'avocat de Rochette ». LE DRAME Lundi, à 5 heures du soir, une dame — fort { élégante : jaquette de caracul, chapeau super-, bernent aigretté, — entrait au « Figaro ». Elle paraissait connaître à merveille les aitres. 5 Elle passa devant l'huissier de service au rez-| de-chaussée, monta au premier étage, et demanda à voir M. Calmette. M. Calmette étant ahsent, elle refusa de dire t son nom et. déclara qu'elle Uattendrait.en ajou-tant que M. Calmette la recevrait sur sa seule e qualité. Une heure après, le directeur du « Fi-e ,.garo » arrivait, accompagné de M. Paul Bour-î get. L'un des garçons de service, M. A. Cirac, | en fit part à la dame inconnue et demanda sa

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