La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 01 June. La chronique: gazette quotidienne. Seen on 08 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/959c53gj67/
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I,uu«Ii et mardi 2 jufn 1914. — Edition B-C - CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR TOUTE L'A' BELGIQUE année S. RI» 14» LA CHRONIQUE BUREAUX . S et 7, Gilerie du Roi-(Passago Saint-Hubi ■ RUXIU.» GAZETTE QTJ OTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration ; N* 5 8 811 Rédaction: N* 1408 a ABONNEMENTS : Bruxelles : 12 francs par an;..— 6 francs pour six mois; — 3 francs pour trois mois. X'à. Province : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr, 75 pour trois mois. Tous pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE | RÉDACTEUR EH CUEF : Jean d'ARDEME INNONCES : page : 30 cent, la petite lipne. — Réclames (après les spectacles), 1 fr, la ligne. — Faits-di?ers (corps), 3 fr, la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligue. — Nécrologies : 2 fr. ta ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,9, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3Î99 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, 5 et 7. Galerie du Roi. ÇA ET LA VIVISECTION. Colette, 'sortant d'autre jour «Je l'exposition caaiine, terminait son journal ,par cette ob-semation : t< Ce* Ki que j'ai vu, vers l'heure de midi, un (homme bien vêtu, soigneusement ganté, ù genoux contre la grilllo d'un box où se pressaient de graves museaux, do Joui-dés oreilles mélancoliques, de fouets do queue vibrants. Je m'approchai de cet homme bien mis, si peu soucieux pourtant du pli de son pantalon, et j'entendis qu'il no .pariait pas à la meute, mais que, pitoyable, délicat et poète d'instinct, il consolait ces fiévreux pri-Bonniems, exilés .de la lanide et du itiaillis, en imitant avec isa bouche îes sonneries des trompes de chasse dans Se (lointain... « * ♦ ♦ 'A rapprocher, pour se faire une idée des diversités .humaines, la mentalité «te ce imon-tieur bien mis, consolateur des chiens captifs, do «elle dûs messieurs eu tablier qui, eux, font subir aux chiens les supplices les (,1ns atroces, sur des .tables de vivisection. Cet ami des bêles, qui pousse ù ce point la dâKcatesse, a évidemment une mentalité spéciale. Mais combien je ila préfère, cette mentalité, à cdtle, égaflement sipéciai-e, des expérimentateurs précités ! C'est bien peu dire... Je vais m'exprime!-plus énergiquament., *** Vivisection^. Un sujet gai... Ah 1 si vous croyez que ça «n'amuse de remuer cette Iboue 'samgtaute, ce cloaque d'horreurs!... Mais quoi? .11 faut bien lo remuer pour en faire j'aill'ir aux yeux du publie toute l'aJbo-mmatioa. et clouer au pilori ces rebute d'humanité qu'on qppeMe 'les viviscc leurs. Que® dommage que l'opération puisse se faire en effigie seulement et pour la corporation en 'bloc ! C'est chacun d'eux en personne natun-êllle qu'il faudrait exposer au poteau d'infamie, avee une pancarte où seraient transcrits les détails de ses exploits. De temps en .temps, ceux-ci sont réiyélés Ru grand publie par un organe de publicité & tirage considérable. Cela provoque aussitôt un mouvement d'indicible pitié, de dégoût superlatif et. d'universelle réprobation. Malheureusement, l'émotion est fugitive ; elle passe avec l'attention chaque jour sollicitée par dos objets nouveaux. Il s'agirait de Ha retenir jusqu'à oe que l'opinion, irrilée et pévdMée, ait le temps d'exercer une influence Utile ; les publications spéciales s'adressent ù une classe de lecteurs suffisamment édifiés et en nombre insuffisant pour dôclancher une action décisive ; ce qu'il faudrait, c'est line campagne en règle opiniâtrement poursuivie dans la grande presse pour forcer les pouvoirs publics à intervenir et <à nous délivrer une 'bonne fois de ce cauchemar. ■Il est surabondamment établi que la vivisection ne sert pas à grand chose, sinon à rien, que, dans tous les «as, ses méfaits sont tellement monstrueux que leur utilité même, si elle existait, no pourrait les faire excuser. D'autre part, cette 'inutilité étant constatée, les raffinements do cruauté vont en augmentant (tout se perfectionne !), et le nom-lire dos tertioîiitrairés, au lieu do diminuer, le fait que croître. Aux bêles féroces qui se sont fait une renommée dans la partie et dont te ibuave abbé Pirard, de, Nivéliles, dans sa Petite Feuille humanitaire, rappelait naguère les noms illustres : Sehiff, l'immcflateur, îi lui seul, de juatorze mille victimes, qui remplissait de sable et de cailloux l'estomac des chiens iprès leur avoir lié le pyloro ; Naut, qui versait de l'eau chauffée de 60 à 120 degrés lans l'estomac do lapins qu'il laissait ago-îiser plusieurs joul-s durant. ; We.r.theim, qui inrosait les chiens d'huile bouillante et d'essence de térébenthine enflammée; Paschu-;in et Peterman, qui écorelmient les chiens ■mit vlifs, — à ces bourreaux professionnels, lont les annales de la vivisection conservent .'odieuse mémoire, on pourrait ajouter au-iouind'Jiui toute une liste d'émulés et de dis-"ipiles qui travaillent (et avec quelle .distinc-ion !) en d'innombrables -laboratoires dits ie » physiologie », couvrant du manteau de a science ce qui n'est, au fond, qu'un exécrable et monstrueux sadisme. *** Je parlais tout ù l'heure de mentalité spéciale. Ah ! as s'en sont fait une jolie, ces pra-iciens ! Elle est déconcertante. Un homme le science qui les connaît bien, n'ignore rien Je leurs effroyables pratiques et les combat iiir leur propre terrain, le docteur Germain 3ée, a écrit- ceci : « Voulez-vous avoir une idée de là menta-ilé des viviseoteuns jugés par eux-mêmes ? " Bouillaud commente de la façon sui-.'anle une de ses expériences qui avait consisté à introduire dans le cerveau .d'un chien me lige de fer rougie au feu : « Cet animal .c'est 1© dit Bouillaud, l'homme ù !a tige, lui parte) hurlait depuis une heure. On essaya de le faire tenir tranquille en le bâtant, Mais il cria plus fort. 11 ne.comprit pas a leçon. Il était incorrigible. » » Le docteur Klein avoue cyniquement : ' Un expérimentateur dont toute l'attention ist absorbée par le côté scientifique de son 'xpérience n'a ni le temps ni l'envie do s'in-piiéter de ce qu'éprouve sa victime. Nous -'■oyons qu'en général, dans les universités lu continent, on ne tient pas compte de la «lisibilité des animaux. » " Charles Richer n'hésite pas à déclarer : 1 Quand il s'agit de recherches scientifiques, 1 faut v aller résolument, sons tenir compte les souffrances de l'anima!. » :l Dans une lettre qui m'a été adressée par in professeur distingué de pathologie expé-"«rtentale, ardent vivisecteur, je relève la nrase suivante qui ae passe de tout com-nentairc : « Queflques chiens ne cachent pas eur joie lorsqu'on les amène à l'amphithéâ tre. Leur âme cabotine prend le plus vif plaisir à ces démonstrations (!!). » Et le docteur Sée termine par une anecdote oharmante : « Une dame qui avait suivi les cours de la Faculté entra un joui", malgré sa répugnance, dans le .laboratoire et assista à cette tscène odieuse : Un malheureux chien, qui avait déjà enduré deux fois la torture, fut amené pour une nouvelle, expérience. Couvert de plaies, il faisait pitié à voir, se traînant à peine, agité du frisson de la peur, les membres chancelants. Cette détresse amusait ses bourreaux ; ils plaisantaient, imitaient la gaucherie de sa démarche ; tout le monde riait ; te chef, fier de son succès, continua cette comédie sinistre : .pour donner le change au martyr, il lui présenta un morceau de sucre, l'invitant, à faire le beau. Lo malheureux comprit qu'il s'agissait d'obtenir sa grâce; il fit un effort pour exécuter le commandement, mais ses forces le tra-hiuent, ses jarrets meurtris refusèrent le service; il retomba épuisé ; alors, à la grande joie dé la galerie, le professeur continua son manège ; le sucre au bout dès doigts, excitant l'animal avec un sourire perfide, il balançait le bras en minaudant. Le pauvre mutilé fait ,un effort suprême ; il implore et lèche la main de celui qu'il croit son bienfaiteur... Mais tout à coup, le décor change : assez de plaisanteries ; il faut se remettre au trajvail ; en un clin d'oeil, le chien est ligoté, entravé, couché à nouveau sur Ja table de supplice... » * ' * Je pourrais multiplier ces témoignages. Ce qu'on vient de lire suffit... La. voilé, la mentalité des vivisecteurs. Ils ont tué en eux-mêmes -le plus -beau, le plus nobfte, le plus sacré, le plus admirable des sentiments, celui qui distingue l'homme de la brute : la pitié. Ce serait d'un dévouement héroïque, si cela provenait du désir de soulager la misère humaine ; mais l'a misère humaine ne les éaneut pas plus que la misère animale ; il n'y a guère autre chose, dans leur cas, que la poursuite d'une satisfaction de maniaque aggravée par î'hiabitude. Un récent article publié en première page d'un grand organe parisien (Matin, du 22 mai) a produit l'effet dont je parlais tout ii l'heure : il a réveillé l'attention publique au ■sujet des horreurs inutiles commises au nom de la science par des gens qui auraient eux-mêmes .d'exedllentes raisons d'être soumis ù un traitement susceptible de redresser leur déviation morale. On a pu lire dans cet article quelques-uns des derniers raffinements inventés par ces ingénieux tortionnaires. Dès le lendemain, le député Millc-voye, d'accord avec un grand nombre (le ses collègues, annonçait ù M. Viviani, ministre de l'instruction publique, qu'il l'interpellerait à ce sujet dès la rentrée du Parlement. On demande, an nom de l'humanité, la réglementation sévère de fa vivisection. C'est la première mesure qui s'impose non seulement en France, mais dans tous les pays. Il y a déjà longtemps que Victor Ilugo a résumé l'affaire en ces termes briefs : « La vivisection est un crime. » Il est vr'ai que Victor Hugo n'était qu'un poète ; Jean d'ARDEMNE. Au jour le jour LA POLITIQUE K-, Et allons donc I Ce n'était pas la $&• peine de si durement et longuement mentir pour arriver ù confesser une vérité évidente... Le Bien public fut un des plus acharné.-parmi ceux qui (eonlrairoment au XXe Siècle et aux organes cléricaux « séi-ieux ») prétendait qu'il n'y avait, dans le scrutin dernier, aucune espèce de recul clérical. Aujourd'hui, avec une absence de vergogne bien significative, le même Bien public avoue le irecuil cléaicail de la façon la plus explicite : « Les catholiques, nous écrit quelqu'un, ont tort de regretter les grandes réformes de ces dernières années, par le motif qu'une partie de l'opinion s'est détournée dieux... La presse catholique, au lieu de bougonner pour quelques milliers de voix perdues, se grandirait aux yeux du pays, si, à l'exemple du chef du gouvernement, elle -savait faire litière de ses préoccupations électorales. » Cette lettre d'un correspondant, le Bien public l'insère sans aucune réserve sur l'appréciation du scrutin, appréciation que nous avions, du reste, établie par des chiffres discutés et confirmés par les plus brillants adversaires.Acceptant — enfin ! — le fait matériel ou, plutôt, mathématique, le Bien public présente sur la politique générale des réflexions d'une « annoralité » et d'un électonailisme bien amusants I Il commence par déclarer qu' « un gouvernement doit toujours faire son devoir. Il doit diriger l'opinion et ne pas so laisser baiHotler par elle ». Vous devinez que, si l'on profère de tels « truismes », c'est pour en arriver à les mettre en oubli... Voyez plutôt. (( ... Dans un pays d'institution parlementaire, un gouvernement ne ya.it vivre s'il ne s'appuie sua- l'opinion. » C'est pourquoi « la (plus extrême circonspection s'impose en toutes innovations qui froissent des intérêts respectables et fournissent il nos adversaires ... le prétexte de campagnes sans scrupules ». Eh bien non I Le corps électoral n'est ni si bête, ni si lâche qu'on ne croit. Le corps électoral ne se serait pas détourné ■d'un (gouvernement qui icût demandé des ressources pour l'armée, pour le pays. Il a réprouvé ceux qui l'accablent d'impôts, de-amandes pour nos soldats, distribués aux jcongréganistes... PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 2 juin 1910. — L'aviateur Rolls .traverse li Manche aller et retour sans escale, sur biplai Wright.' Réhabilitation. On a trop souvent médit de l'administration Elle est capable, quoi qu'on pense, d'actes vrai ment sagaces, de beaux gestes, voire de cettf ironie moderne un peu féroce, que ne répudie rait pas l'humour d'un Mark Twain. Voici un cas dans lequel on retrouve touteî les qualités que nous venons de dire; un de nos chers correspondants le voue à/l'admira tion de la postérité. Laquelle peut-être n'aui" plus l'occasion d'en admirer d'analogues, dv moins nous l'espérons pour elle I Les découvertes de la science, par exemple n'ont jamais laissé indifférente la susdite ad ministration... C'est pourquoi elle décida d'ins 1 aller, avenue Albert Giraud, non le buste di poète encore heureusement en pleine vie, mais des poteaux de bois destinés à porter des fils téléphoniques. En même temps, l'administra tion, les habiles administrateurs qui la repré sentent, s'avisèrent que pareils poteaux pou vaient choquer la vue des habitants... Ceux-ci reçurent donc une lettre recomman dée (soyons talons rouges), dans laquelle l'ad ministration leur demandait de bien vouloii faire connaître les réclamations éventuelle: qu'ils auraient à faire au projet... Voilà, direz-vous, des intentions délicates exemptes de la moindre ironie : attendez, et selon le proverbe latin, devinez, le venin dan: la queue, la fin, si j'ose dire... C'est pourquo le poulet administratif se termine par cett« phrase insidieuse : « J'attire votre attentioi sur le fait (sic) qu'en suite des objections éven tuelles, de nouveaux emplacements plus pro ches. de votre immeuble pourraient être pro posés »... Laissant ce langage spécial, imitant la pé riode bossuétique, avec moins d'envol toute fois, n'est-il pas vrai que cette façon d'enten dre le droit de réclamation est exquisemen fantaisiste autant que toute administrative' On vous invite à,protester sans crainte... Mai' en vous annonçant qu'il pourrait vous ei cuire... C'est simple et do bon goût ! Après la catastrophe. Cet abordage, puis c.e naufrage, se passan-à quelques centaines de mètres de la côte sont empreints d'une effroyable ironie. S mille passagers ont péri, ce n'est pas tant pai l'insuffisance des môyens de sauvetage qu( par la rapidité avec laquelle s'engloutit le na vine : les victimes ne purent attendre l'arrivée des .navires ou des chaloupes qui les auraien recueillies. Pourtant, d'autres bateaux étaient proches de> -l'endroit du sinistre on voyait la rive ; e c<rux qui voulurent nager, soit jusqu'au pre mier vaisseau, soit jusqu'à Ja terre, y par vinrent aisément. Un nageur, même médio ctg>, soutenu par l'instinct de la conservation aurait facilement couvert la distance néces saire pour être hors de danger. Mais, malgré toutes les leçons de l'expé rience, le nombre des personnes sachant na ger demeure relativement infime. On dépens! beaucoup de temps, (beaucoup d'argent, à des sports -luxueux et brillants, devant des gale ries attentives. On néglige celui de la nata tion, le iplus sain peut-être, et le plus utile Bilan net : mille décès, — sans compter toui les autres, innombrables, de tous les jours Mais ici l'exemple est saisissant. Nous aivons souvent indiqué,ici même, com bien cet exercice était nécessaire, indispensa ble, s'imposait. Combien de fois n'a/vons-nou pas, ce faisant, soulevé d'austères protesta tions : jeunesse trop siportive, enfants dis traits à l'éteole, corps développé au détrimen du cerveau... Nous en passons, et des pires iPeut-être, parmi les naufragés de 1' « Em press of Iredand » y avait-il de rigides péda gogues, qui, au moment suprême, ont sent — trop tard — disparaître leur animadver sion contre les sports nautiques. 6=^=3 ...Perseverare diabolicum. Nous nous servons de ce latin d'église à l'in tention toute spéciale de notre pieux confrère le «XX0 Siècle»,.Lequel doit connaître un dictoi exprimant de la sorte que, si se tromper es humain, persévérer devient diabolique... Pour tant, notre confrère persévère. Il nous avait, l'autre jour, parlé du « -loui nal des Débats » comme d'un organe libéral.. Fantaisie tout au plus acceptable de la par d'un v Patriote » ou d'une « Presse » d'An vers. Nous avions attribué à la fièvre élèctc raie cette crise. Or, voici que, pour l'apprécia tion du scrutin, le même « XX0 Siècle » nou renvoie au « Journal des Débats », de plu: en plus « libérai s. Evidemment, il y a l'excuse de la situatioi et du résultat du scrutin en question. Cepen dant.le « XXe Siècle » eut ipu se dispenser d'al 1er jusqu'à Paris et trouver ici, dans le « Pa triote », le « Courrier de Bruxelles », ou 1 Bien public », des journaux tout aussi « libé vaux ». L'impératrice Joséphine. L'impératrice Joséphine, dont on rappelle 1. centenaire de sa mort, reste une douce e émouvante figure. (Pour .le peuple, elle est la vraie et la seul) femme ide Donaparte. Un peu son étoile. Ei effet, il y a des années, les. vieilles gens ra contaient encore : « Napoléon a vu sa clianc-tourner, peu auprès son divorce, le jour mêmi qu'il se remaria avec Marie-Louise ! » Joséphine était femme au delà de toute ex pression. Parfois futile, frivole, dépensière coquette/mais au .fond bonne épouse et bonm mère. Un être très humain, qui rachetait se: faiblesses par la bonté de son cœur. Dans la grande tourmente qui amena l'ab ïlicatiori de Napoléon, sa disparition passa ui peu inaperçue. Mais n'était-ce point une su prêine élégance, de disparaître ainsi ? Pourtant, il courut d'étranges rumeurs. Oi parla d'empoisonnement. Mais il est proba ble que l'Impératrice succomba aux suite: d'un refroidissement. Peut-être mourut-elLi simplement de la chute de l'Empereur, san: juger utile de le montrer. Car elle mettait ei tout une grâce exquise. Villiers statufié. C'est plus cruel que le plus cruel des « Conte cruels » : Villiers de l'Isle-Adam vient d'êtr statufié. On a inauguré sa statue. L'inauguration a été honoïée (?) de la présence d'une foule émue, — disent les comptes rendus officiels, — et d'un discours ministériel ! Pauvre, pauvre Villiers ! C'était bien la peine d'avoir été l'écrivain le plus splendidement ignoré de la foule, d'avoir vécu la vie la plus misérable et la plus magnifique, d'avoir écrit des livres qui tiennent de la mystification -et du chef-d'œuvre, d'avoir été Villiers, enfin, l'unique et l'admirable, — pour aboutir à ça : une harangue officielle, près d'un bonhomme en marbre, devant des Briochins recueillis ! Le ministre, qui est pourtant un lettré (c'est M. Viviani, dont le geste fameux, jadis, « éteignit les étoiles » en un mouvement oratoire d'une très belle-allure), a eu la singulière idée de rapprocher Villiers... de Châteaubriand. Nous pensons qu'à l'un comme à l'autre, cette assimilation eût été fort désagréable. Mais l'auteur de l'« Eve future » et celui des « Martyrs » seront joints tout au moins dans une ironie posthume : car on évoquera aussi mal Villiers d'après la statue de Saint-Brieuc, qu'on peut se représenter le vrai Châteaubriand d'après le mausolée de Saint-Malo, imposant et prétentieux. Crimes à forfait. Ce n'est ni d'Amérique, terre promise des «canards», ni d'Italie, patrie* du Conseil des Dix, — ô les grandiloquentes et creuses tirades de cet « Angelo », boursouflé et falot, du père Hugo! — de cette Italie ensoleillée, mais tragique, où, s'il y a beau temps que s'est éteinte la race des « hommes qui marchent sous les murs », sévissent, — trop authentiquement, hélas! — les camoristes; non, ce n'est pas d'Italie que nous arrive la stupéfiante nouvelle!... C'est du pays des tsars qu'émane l'incroyable fait-divers, relatant qu'on vient d'arrêter, à Sébastopol, les chefs d'une bande, qui, « sur commande », se chargeait de commettre « n'importe quel assassinat »... L'association, — d'un fonctionnement parfait, — nous assure la « Gazette de la Bourse », de Saint-Pétersbourg, avait, dans chaque centre, des affiliés, chargés d'exécuter les ordres du comité de Sébastopol, et d'envoyer, diligemment « ad patrès » les personnes désignées. Les cachets de MM. les assassins étaient, — d'ailleurs; — des plus raisonnables : de 25 à 250 francs... Au prix où est le « vodka », ce : n'est vraiment pas exagéré... « Tireurs à la ligne » de romans policiers, souhaitez que ces crimes à forfait n'aient existé! - que dans l'imagination surchauffée d'un con-i frère des bords de la Néva... Sinon, songez, . malheureux, aux reportages sensationnels, — i prodigués à la foule expectante et avide, — et ; qui rendraient insipides à jamais les plus mirobolantes inventions de vos ténébreux 2igo-. mar et de vos horriflques Fantômas. Quant à vous, ô belles-mères de Belgique et de France, que vos âmes vertueuses rendent grâce aux cieux cléments, qui n'ont point per-, mis que ces malfaiteurs opérassent dans nos contrées; car vos gendres... Inutile d'insister, . mesdames. Vous avez frémi; vous avez compris ! Mais où sont les neiges d'antan? .Nous exposons, dlans notre salle de dépêches, une bien curieuse photographie ; elle nous reporte à quelque trente ans en arrière, alors que dans l'hôtel de M. l'avocat Jamar, actuellement président à la cour d'appel de Bruxelles, on jouait la comédie et même l'opérette. On voit, au centre de notre photogra-pri-e, M. Lucien Jamar, son stagiaire; M. Edm. Janssens, maintenant premier avocat général à la cour de cassation. M. ALfred Monville, député, récemment si cruellement disparu; M. Arthur Tambour, avocat à la cour d'appel ; M. Sam Wiener, également un grand disparu; M. Félix J3aelman, alors capitaine, puis général, et plusieurs années durant chevalier d'honneur de la princesse Clémentine ; M. Emile Dansaert, avocat, président du Crédit foncier de Belgique. Encore MM. Pasquier. Jules Toussaint, Alfred de Buck. ... On voit si la troupe était brillante! Elle avait un souffleur admirable en la personne - de M. Eugène Bidart, aujourd'hui conseiller , /à la cour d'appel. Quant à l'orchestre ; il était t dirigé par Auguste Dupont, frère du grand t Joseph Dupont, et comptait des musiciens tel - que M. l'avocat Pierre Cauler, ami et- collaborateur de Jules Bara, et très bon violoniste... - Ces heures joyeuses d'autrefois sont enfuies... • Et pour quelques-uns au moins, il reste ie 1 plus noble travail ! Nouvelles à la main " — Comment, à peine marié de quelques jours, ' tu rentres déjà en état d'ivresse ? — Cela peut bien te paraitro étrange, ma 1 chérie; mais crois-moi, tu y seras bientôt lia-- bituée. M. HENRY ROUJON EST MORT L'Académie française vient de perdre l'homme le plus aimable peut-être des Quannte. , Si le .général Lyautey représente d'armée, t lie cardinal Matthieu, l'Eglise, et M.Desclianel, la Haute Mode, M. Roujon était, dans le sa-, îon du quai Malaquais, le délégué de l'Ad-( .ministration. Employé à l'instruction publitque, secrétaire , particulier de Jules Ferry, chef de cabinet de « quatre ministres, directeur des beaux-arts, commissaire spécial des beaux<irts à l'e-xpo-. sition de J900, il tua sous lui une grande quantité de moleskine : mais toujours avec > le sourire. ; En fait de littérature, il fit du journalisme. La « Revue Bleue * et le « Temps .» oppréciè-. rent en lui un collaborateur disert et élégant. l II fit aussi des conférences : Mlao Brisson et . ses cousines le prisaient fort. On dit qu'il a fait un roman : sans doute, un mauvais L bruit -que des envieux firent courir. 'Membre do l'académie des Beaux-Arts, il y représentait à la fois la rue de Valois et la critique d'art. Il y succéda, en qualité de secrétaire perpétuel, à M. G. Larroumet : c'est ! tout dire ! Ce Gascon de Paris disparaît à 61 ans : il ne laissera que des regrets. Et c'est beaucoup: tant d'Immortels ne pourraient en dire au-3 tant. î ' C. d'A, LA VIS A BRUXELLES LES ÉTRANGERS A BRUXELLES. — NOS MŒURS BOURGEOISES. — LE LUXE ET LA POLITESSE. Il est toujours intéressant d'interroger sur la vie d'une ville, de sa ville, les étrangers qui y passent ou qui' y séjournent. Généralement, leur opinion sur Bruxelles est d'abord ce qu'on peut, imaginer de plus flatteur, surtout l'opinion des étrangers qui passent : Français, Anglais, Allemands, la première fois qu'ils viennent à Bruxelles, eont unanimes à louer l'aspect do propreté, do confort et d'élégance Jxmrgeoiso qui y règne. Le Parisien aimable déclare : « C'est Paris sans le bruit et la poussière. » Le Londonien ou le Berlinois, épris de confort moderne, sont enchantés d'y trouver des arbres verts, des rues propres et dœ mœurs uccueiiïlantes et faciles. Pourtant, quelques-uns, après une année de séjour ou davantage, chantent une autre gamme; ils sont plus profitables à entendre : il vaut toujours mieux .écouter des critiques que des louanges.Tel un jeune attaché de légation que j'ai rencontré naguère au music-hall et qui est généralement morose, parce qu'il regrette Vienne et désire Paris. — Ce qui est désagréable à Bruxelles, me dit-il l'autre jour, c'est qu'il est fort difficile de déterminer le rang social d'une femme d'après sa toilette ou sa conversation. Que de fois u'ai-je pas entendu la femme d'un conseiller i la cour, d'un général ou d'un banquier s'exprimer comme une épicière en-n'kïhie; Sauf dans les vingt-cinq ou trento salons de Ja vieillie aristocratie, dans quelques salons de ta grande bourgeoisie et. dans quelques maisons juives et par conséquent cosmopolites, on rencontre toujours M. Beu- lemans parmi les hôtes. * * * Ce jeune homme, pour qui, d'ailleurs, l'élégance est sinon la .seule, du moins la première des vertus, exagérait ; mais il n'y en a pas moins quelque chose de vrai dans ses paroles. Les fêtes sont, à Bruxelles, c.xtrêmement somptueuses et d'une élégance onatérMile incontestable, — je crois que nulle part on ne dîne mieux, — mais, pour un homme délicat, certaines fautes de goût déparent, la richesse de l'amiphytrion, presque toujours nouvelle, ou qui, du moins, a toujours l'air nouvejflé, s'étale avec trop de complaisance : il y a trop de truffes dans lo menu, trop de fleurs sur ta taibO-e, trop de vin dans les verres, trop de diamants sur la gorge des femmes. Une maîtresse de maison, recevant dans l'après-midii, est parée comme une idole; la jeune fille, qui aide sa mère à faire les honneurs, es! vêtue de soie et couverte de bijoux ; sa coiffure savante s'éi&ge en un édifice compiliqué de coques et de rouleaux, et, quelque modeste que soit son maintien, au premier abord, elle a l'air d'une cocotte. Cette maîtresse de maison si ornée ignore, du reste, Fort de recevoir ; les femmes de ce pays, surtout celles qui ont quarante ans et. plus, sont peu instruites. Elles ont été élevées pour vivre .confinées dans leur ménage et préposées U la surveillance des casseroles ' et des enfants. Si vous les voyez d'ans cet office, elles apparaîtront sous un jouir heureux, a/vee le charme de la bonté, de l'intelligence modeste el pratique des vieilles bourgeoises d'autrefois. Si vous les voyez au salon, c'est autre chose. La plupart du temps, quand je fais une visite, je suis obligé de subvenir tout seul aux frais de la conversation. Mon .interlocutrice répond : « Oui... non... abl... vraiment... vous croyez?... » Si je me fais, elle se tait, et un silence .de cinq minutes, pendant lequel on se regarde .comme des chiens de faïence, ne l'embarrasse pas outre mesure. Avec les autres femmes, elle a la ressource éternelle des ennuis domestiques. Comme avec les hommes, il faut renoncer à déveOojïper ce thème : elle se résigne à ne rien dire. Aussi bien, ces dames se sentent-elles dépaysées dès qu'elles sont en toilette d'apparat. Ou bien la peur de se coimpromélitre et de laisser échapper quellqUe chose qui ne soit pas de bon ton, leur donne une attitude guindée et solenueflle qui les fait ressembler à des (eainmes do « domine », ou bien elles' se résignent. à dire ce qui leur passe par la tête, dans la certitude que la fortune de leur mari et l'excellence do leurs dîners feront tout 'admettre. Et alors ! « Oeh '. disait à ses convives la famme d'un puissant industriel, je suis qu'à même bien contente d'être aujourd'hui dans une jolie position. » Ce mot-til n'est que naïf. D'autres embaument mieux la boutique et l'économie professionnelle. Je ne suis ni assez délicat, ni assez vain (pour que tout cela me gêne ou m'incommode. Le savoir-vivre, après tout, n'a dans la vie sociale qu'une importance secondaire, et le fait d'en manquer ou de le mépriser est peut-être, dans l'Europe exclusivement •mercantile d'aujourd'hui, une manière de supériorité. E'Jle s'explique, du reste, fort aisément. L'aristocratie, en Belgique, s'est toujours .peu, mêlée à la vie de la nation. Si l'on remonte aux temps lointains de l'histoire, on la voit, comme toutes les aristocraties du monde, imiter les mœurs de la cour, laquelle, dans ce pays, dés qu'il y eut une cour, — celle des gouverneurs généraux, — fut espagnole et autrichienne. Aujourd'hui, .par ses alliances do fa mille, par ■ses relations et ses mœurs, elle est, ou française ou allemande. Elle constitue un petit monde fermé où l'on commence seulement à admettre les banquiers, alors que, dans d'autres pays, ils ont depuis longtemps forcé toutes les .portes. D'autre part, le bon sens un peu épais, «nais solide, de la bourgeoisie belge l'a longtemps empêchée de jouer les monsieur Jourdain. Les barrières d'orgueil élevées par la no-blesse autour des salons, et l'indifférence de la bourgeoisie pour un monde trop différait d'elle-même et où étle voyait (plutôt des > i.rangers que des chefs naturels, ont donc empêché, en Belgique, cette interpénétration (morale aristocratico-bourg^oise qui s'est produite en France, entre 1750 et 1850. Ces' circonstances ont fait que, jusqu'à cet derniers temps, les familles bourgco.ses les . Jlus opulentes de ce pays avaient gardé des façons de vivre extrêmement populaires. I y a vingt ans, il n'était pas rare de voir de ■hauts fonctionnaires de l'Etat, de riche-commerçants prendre leurs repas à la cui f.ine, limiter leurs relations à quelques vieuj amis familiaux et faire chaque soir leur pallie de cartes ou de domino sur la table d< bois blanc de quelque antique cabaret. Je crois qu'en nul pays du monde, les mœurs' ne sont plus foncièrement égalitaires. Dans les petites villes de province, où les réla-lions sont rares, le receveur de l'enregistrement. le notaire, le directeur du collège font fort bien leur purifie à l'estaminet avec le patron do l'établissement, le cantonnier et l'épicier du coin. . * ^ Malheureusement, ces mœurs patriarcales commencent à se .perdre. Certes, je sais encore .tel-magistrat éminent qui ne dédaigna' pas le café populaire où l'on boit les vieilles bières nationales ; mais ses collègues le blâment discrètement, el le monde en rit. Ces lionnes gens, à qui de grosses fortunes sont brusquement tombées, ont immédiatement ■pris le goût du luxe international. Ils ont aussitôt voulu constituer line caste et ont cru nécessaire d'adopter viis-à-vis de ceux' qui n'en étaient point une attitude pleine de morgue et d'orgueil. Seulement, on ne change pas son langage et ses habitudes de vivre comme on change d'habit ou de dômes--tique. Cette nouvelle élégance, cette disline-lion apprise, cet orgueil en toc sonnent d'an-■tiint plus faux que ceux qui so sont donné cette altitude seraient pontés par leur éducation et leurs goûts naturels à adopter ces mœurs un peu débraillées d'autrefois. Après dîner, quand les hommes passent au fumoir, on le voit à merveille. C'est alors qu'on peut les regarder sou-s leur vrai jour, excités par les vins et les nourritures succulentes ; ils laissent tomber ileur masque, et ces citoyens graves, influents et considérables, gourmés et guindés d'ordinaire, se mettent invurïabilement à raconter des polissonneries de la plus médiocre qualité. Les gestes s'arrondissent, les rires deviennent, gras et sonores. Le paysan ou l'ouvrier réapparaît sous l'habit noir, avec une franchise qui amuse d'autant plus qu'on a pu sourire du dédain .qu'ils afficluaient tout à l'heure poulie pqpullaire et ses façons. Jo les aime mieux souis cet aspect ; ils ont t.ilors quelque chose de puissant, de râblé, de simple ; on sent la force féconde qui est en eux, la 'faculté de .travail qui les anime ; ils apparaissent comme un type .humain dans' sa période ascendante. C'est, après tout, cette classe de bons vivants et de gros gagneurs d'argent avec la sensualité un ,peu grossière de ses ,mœurs, le dédain de l'esprit qui l'anime encore et .qu'elle ne cache poinl, qui .a fait l'étonnante prospérité économique de ce pays ; si l'on peut sourire de ses ridicules, elle n'en doit pas moins être examinée avec la sympathie d'esprit que revendique tout, ce qui, dans la nature, rempllit bien son office prédestiné., ERGASTE. . u. ^ A KEïtCMEM Les restes in coite fle léroie sont changés de sépulture C'est uné banale question de voirie, si on peut dire, qui détermina la belle manifestation par laquelle Berchem fêta, avec l'âme de toute la Belgique émue, le héros de notre indépendance, reposant en un cimetière de village. L'ancien .champ de repos, si doucement abrité! par l'église, dut être désaffecté pour l'élargissement de la route. Il fallut transférer les sépultures au cimetière communal. Lorsqu'on inventoria, si on peut dire, celle des de Mé-rode, on s'étonna d'y rencontrer le lourd cercueil de plomb du héros, alors qu'on le croyait transféré dans la tombe monumentale de la chapelle de la Vierge, à Sainte-Gudule. Aussitôt, on comprit la nécessité de faire, de la translation au nouveau cimetière, une manifestation de patriotique reconnaissance et d'orgueil national. Le temps, fort mauvais, ne fit que rendre plus noblement tragique cette journée de souvenir. La foule afflua dans le village pavoisé, non moins que les autorités, les invités de marque. * * Ceux-ci sont reçus à l'hôtel de ville par M. Cootmans, bourgmestre. Notons M. le général de Renette, représentant le Roi; M. le lieutenant général Heimburger, commandant la 2° circonscription militaire; M. le comte van de Werve ide iSc-hiTde, gouverneur de la province; MM. les généraux Drubbel, Daufresne de la Chevalerie, Pittoors et Muller, les colonels Picquoi, Funcken, Coppejans, Bernheim, Lenglez, l'échevin De Bruyn, les conseillers communaux Deiecluse, Janssehs, Verlinden, etc.; le commandant Du vivier, représentant la Société des enfants des combattants de 1830; Jacobs, procureur du Roi; le député Van Cau-welaert, Cordy, président de la Chambre de commerce; de nombreux officiers de la garde civique. Le comité du monument de Mérode est représenté par MM. Baugniet, vice-président, Edm. Duyters, secrétaire; le comte Lcgrelle, V. Mariuns, Moortens, G. Hullens, van Nyven, YVasclimuth. L'arrivée des! membres de la famille de Mérode fait sensation : M. le comte Jean de Mérode, grand maréchal de la Cour; Mmo comtesse de Mérode-Westerloo, et sa fille; Mm0 la comtesse Jean de Mérode, son fils et sa fille; Mmc la comtesse W'erner de Mérode et ses enfants; MM. le comte Louis de Mérode, le comte Félix de Mérode, le comte F. de Beauf-fort, le comte de Ribeaucourt-, Mm9 la comtesse van de Werve de Schilde. *** On se rend à l'église où un détachement- du 7» de ligne rend les honneurs, tandis que ce sont, à H'intérieur, les pompiers de Berchem. Dans le chœur aux draperies funèbres, repose le cercueil recouvert d'un drapeau national. .De chaque côté, un lieutenant de garde civique; derrière, une délégation d'officiers des «chasseurs Chasteleers, avec leur drapeau historique. Les aibsoutes sont dites par Mgr de Waeohter, puis le cercueil- placé sur un affût ide canon, traîné par six chevaux, est transporté au nouveau champ de repos. Le cortège comprend toutes les sociétés de la commune et les écoles. Des sonneries de trompettes, des" salves d'artillerie, annoncent la nouvelle mise au tombeau. Après une nouvelle prière, M. le bourgmestre Cookmans prononce un petit discours flamand ; M. Baugniet parie au nom du comité. M. le comte Jean do Mérode remercie. Puis les fanfar.es ont salué un défilé devant la tombe, nom de deuil, mais d'orgueil national, fier d'un exemple imoiori tel.

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