La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 16 April. La chronique: gazette quotidienne. Seen on 20 September 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/gh9b56fr4c/
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.Jeudi XC avril 1»14. — Edition C r ~~ CINQ CENTIMES LE NUMERO P.OUH (TJ3UTB L® J3ELGIQUB 49' année. — No 103 LA CHRONIQUE 5 et 7, Galerie du Roi (Passage Saint-Hubert) GAZETTE QUOTIDIENNE Administration : N* 7881& Bruxelles Rédaction ô N* \4L08 9. ABONNEMENTS : Brujki.lks : 12 francs par an; — 6 francs pour six mois; — 3 francs pour trois mois. La Province : 15 francs par an ; — 7 fr. 50 pour six mois ; — 3 fr. 75 pour trois mois. FONDATEUR : Victor de la HESBÀYE RÉDACTEUR EN CHEF : ANNONCES . 4e page 30 cent, la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), 4 fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3 ir. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. îa ligne, — On ne garantit pas les dates d'insertion. Jean d'ARDEME La publicité commerciale est exclusivemen reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3299 M L'ANNEXION La vieille question de -la réunion des fau jourgs ù Bruxelles va faire, au cours de c< nois, l'objet d'un débat qui ne manquera ias d'intérêt. C'est, en effet, lu (première fois depuis que a question a été sou-lavée — il y -a de cela oui au plus quatre-ivingUdix ans — qu'elle 'ofirima aux délibérations -du -conseil commutai de Si capitale, mon plus sous 'les espèces l'un vagué vœu de réunion totale, id'une orte do quesltiion de principe plus ou moins useeptiiUle de réalisation, mais en une pro-osition aieitte et claire, d'application facile l qui éclfcuppe à toutes Ses objections que oulève l'ensemble du problème. Ces objections sont 'sérieuses et rien n'est Jus puéril, pte agaçant, pilus de •naiture à impèclfer itouite sollutiion, que d'en fai-re fl. Ceux que lia question intéresse iplus parti-ulliàneimenlt feront bien ide lire, à ce sujet, le olume, un g-r-amd in-S°, de 262 -pages, où se ■ouvent reproduites les discussion® auxquel->s -domièreat .lieu, au mois .de janvier der-i-er, -au conseil iproviniciail, les projets de mo-ifiicati'ons teiTitoriaîess des communias de agglomération bruxelloise. Vingt-six o-ra-:urs y prirent part : antiannexionnistes. ir-sducliibles, annexionnistes totaux, moexion-i-s'les pantiells, hésitante, îles uns aiyauit Heur iège fait, -d'autres oheu-ctoant des formules oniciliatrices, d'autres fortement embêtés 'avoir là 'se prononcer en une matière qui ort quelque peu du domaine Ordinaire des uestions soumises ù nos -corps d'étibémàntsl * * * Ces discussions n'ont pas été inutiles et lies ont, en somme, abouti à trois 'nésolu-ons : Cuiïdanirration .unanime des annexions ù la ille de morceaux de communes ; Vœu de voir îles communes de il'ouest renies à lia viJle (amendement -Laneau, voté ai'42'voix icontre 40); Vœu d'être appelé à donner, à très bref M'ai, son avis isuir un projet de -loi dont la -qpanallion -ait fait l'objet ;d'études rationnement conduites sel-on des vues d'e-nsem-e exemptes d'esprit partioulariste (amen-mnent Janssen et -Laneau, auquel- s'était illllié iM. Coen-en de lia -droite, voté par -voi-x, contre 3 e-t 6 -aibsltentions). La troisième résolution est surtout intéres-ute en ce qu'elle montre les conseillers de mxéiiles, -d-os faubourgs et du irest-e de la ovinee à peu près unanimes ù considérer situation -actuelle' comme mauvaise. Cette -unanimité eût été plus grande encore ins lia crainte du préfet de la Senne, dont spectre a p-lané sur toute :1a discussion. -Ce tut, d'ailleurs, te point fai-ble du dé'bat, s unis affectant de -croire que le grand Bni-Jl-les, la réunion totale, la ca-pitallie de 700,000 un million d'habitante, pourrait se consti-or isaiis être soumis là un -régime -politique , administratif spécial ; les aiut-res, chose us grave, ne -voyant dans cette éventualité l'un épouvantai! à moimeaux. Est-co que déjà, ia-t-on -d-i-t, lés ibourgmes-es ne -sont pas les agents du Roi, nommés révocables par lui, et pouv-anlt être -pris en ? hors du conseil communiai ? *** En théorie, il en -est ainsi, mais dans la pra-que, il en va tout -autrement. Les bourg-lestres ne ison-t pas d-e simples agents du wvoir central. Le -bourgmestre de Bruxel-s, s'il n'-ost liiérairc-hiquement que le callè-» du bourgmestre -de Zoe-tenaye, n'en est as moins un d-os principaux personnages du nys. L'un comme ll'autre doit étire, a-van-t tut, J'ihomme d-e sa commune et c'est sur 1-e spect, l'affeiûti-on elt ,1-a confiance -d-e ses con-itoyens qu'il doit fonder s-a force «t son «si-irité. 1-1 y aurait, 'à modifier ce caractère liez nos magistrats communaux, un grave anger, -surtout dans lu capitale. Or, -dans le meiitou-r discours qui ait été rononeé -au cours des débats en .faveur de annexion totale, M. Monnoyer est allé jus-u'à dire : « Mais le préfet de police, nous avons, il siège ici, avec nous. Et il remplit clmirablement bien son devoir ; c'est un administrateur hors ligne, que j'admire -beau-oap, et je souhaite qu'il reste longtemps en-orc à Ha tête de 1-a province de Bralmnt. » ïer-tes, on peut souscrire à l'éloge penson-icil de M. Béco, et irendire à son taiot, à son iclivité, à -son esprit d'initiative, un li-om-nage mérité ; «nais de là à voir ce haut fonc-ioaniaire, si méritant, mais si étrainger à lolre mentalité br-uxeSoise et si éloigné des ipiaions de l'immense majorité de nota po mlation, placé à la tète de la grande ci'té, il 1 a plusi-euns abîmas. *** Nous n'en sommes 'pas encore, n'esit-oc à adim.et'tïpe «que lia vie communale tou'l entière puii&s-e s'effacer devant le seul souc: le l'exécution ides grands travaux, voire de 'liygiène 'et de 4a salubrité paiibfliiqûes ? En 1854, quand le iprojet de loi fut diiseuK lui annexait -les faubourgs à M viilile en sou-mettanit ù un régime spécial \lia ca.pi'taik îgrun-die, un des opposants s'exprima coanmt suât : « Qui;iiud ila police est. sô-parée de l'administration, elle n'a ipius qu'un rôle h aine u: Bt au nioindi'e événement il y a, par -réaction émeute conitne ila police. Quand, a-u contraire ■Police est confondue -dans l'admi'EUS-tra lion, le bien qu'elle (fait d'ans beaucoup d< circonstances «fiait oublier son côté répressif cesse -d'être odieuse. ; .si île bourgmestn 11 a pas de lien qui Je rattache à la commune !l ne pourra jouir «d'aucune influenice mo raie, o) Quant h il'illustre "V'erbaegen, après avoi-^ppelé }a grandeur du passé communal d-•''' Be]gique et avoir exprimé la crainte qu'o: ^ sapât l'institution à Bruxe-Lles d'aibord P°ur s'attaquer ensuite à toutes des vile - iioiianae ei urana-jjucne (ic l.ux(3iiujoui7;, tu ir. importantes du payis, il conclut qu'il ne vou lait pas du projet « parce qu'il faisait de Bru x-eilles une dixième pro-vince, et qu'iainsi i effaçait la capitale do la Ifete des communes» On sait que -le -projet fut rejeté -pa-r 67 voix . contre 26 et 2 abstentions. Le régime spécial qui, très probablement, serait imposé au grand, au tout grand Bru xelles, n'est pais lia. seule -objection que l'on puisse faire à lia réunion toital-e. On en a entendu d'autres. -L'e discours de M. Bmi-le Max, édhevin de Schiaenibe-ek, -notamment, mérite d'être sérieusement médité. Mais si, avec une très grande sagesse, -le conseil provincial a .demandé que le gouvernement soumit, sans tarder, la question d'ensemble à un ex-amen complet, celle sur laquelle le conseil communal d-e BruxoM-es va avoir à se -prononcer dans quelques jours échaippe, comme nous l'avons dit plus haut, à toutes ces objections. La réunion de Molenbeek à Bruxelles ne -nécessiterait évidemment pas un rc;-gime communiai spécial. -Le principe dé l'autonomie communale ne serait pas méconnu puisque la -réunion se serait faite par i-e commun accord- des deux cités; Et si cet'le réunion ne résolvait pas tout de suite la question du plus grand Bnii-xellles, du moins créerait-eMe un Bruxelles beaucoup iplus grand que le -Bruxelles actuel-, et qu'agrandirait encore rapidement et danf les mêmes conditions l'annexion de Koelce-li-berg, de J-ette et de La-eken. flug, SMETS. MUS FftîTS, PROPOS SMS ARSENE THYRAN J'ai, tenu à savoir son nom; d'abord on m'a dit : « il s'appelle Verbruqrjen et vagit quelque part vers Angre »; puis on m'a dit : « mais non, Verbruggen n'existe pas. Arsène Thyran existe... » Trouvez-vous pas que c'est là un joli nom', et qui forait croire à une fustice immanente et charmante? Ainsi, le magistrat impérial qui fit condamner Baudelaire et Flaubert s'appelait Ernest Pinard, sauf votre respect. Le Belge qui dénie à Verhaeren la qualité de Belge, se nomme Arsène Thyran. C'est délicieux al, n'est-ce pas ? constater cela su[-f'it. Le commentaire est oiS'eux. Je ne sais trop ce que pense Verhaeren dé cet incident. Il avouera que les temps sont, féconds en merveilles, étant victime d'une tentative de débelgeoisement, peu après que Maeterlinck [ut excommunié. Je lui conseille /ort d'obtenir le texte exact de la requête par laquelle M. Arsène Thyran, déniant à M. Emile Verhaeren* la qualité de Belge, le veut faire rager des listes électorales. C'est là un document infiniment précieux• Dûment encadré, il a sa place au-dessus de la cheminée de Verhaeren, et puis, plus tard, il doit trouver un définitif refuge dans ce musée de 1a littérature que voulut créer le baron ineffable.Certes, il y faudra joindre le portrait de l'excellent M. Arsène Thyran, dessiné, modelé, peint, gravé, ciselé, sur la toile et le velin, cl dans le marbre et dans le bronze par nos plus fidèles artistes. En effet, M. Arsène Thyran se dévoue à un parti, le sien, à un degré dont les siècles futurs apprécieront l'héro'isme. En attendant ces jusies rétributions, Verhaeren étant à jamais déchu de la qtmliié de Belge, je propose qu'une pétition monstre, soumise au Roi et au Parlement, de-, mande, pour l'honorable M. Arsène Thyran, le grade de Belge de première classe. BOB. An jour le jour LA POLITIQUE Le congrès sociallis te d'hier n'obtieni pas la sympa,t/hie" des cléricaux ; c'esl .là un événement prévu el qui ne sau-rait -troubler aucun des deux partie en cause. Par exemple, on trouve tLans les querefliles cherchées par les ciléricaux aux ouvriers, quelques 'tirés utiilies /leçons. Voici, à ce propos, une significative « découpure » du Jour-mil de Bruxelles : « Nous voudrions avoir, dans toutes les coin inunes, — a dit le citoyen Vandersmissen, rapporteur de la commission, — une organisatior composée de militants... ...Aujourd'hui, l'on fait appel à des çamara des dévoués, mais les résultats ne répondeni pas toujours à l'effort. Il faut que ces camarades soient aguerris... > M. Vandersmissen, comme exemple des sc-r vices que pourraient rendre les organismes i-o litiques permanents, a cité celui-ci : « Il faut, par exemple, que lorsque la loi sco laire sera appliquée, des militants puisse'n s'employer de telle sorte qu'ils empêchent les enfants du peuple de se rendre dans les école: cléricales. » Ces organismes socialistes seraient donc, en tr'autres, des agences de recrutement pou: l'enseignement « neutre «, - poursuit le « Jour nal de Bruxelles ». — Voilà qui sert à éclaire: et sur le caractère qu'auraient les organisme: projetés et sur le caractère de l'enseignemen , « neutre ». Nous touchons, -ici, le -fond de l'a poiléimj que cléricale : Une écolie est mauvaise si e;ll peut être firéquentée par des aocioilistes, s ceux-ci la peuvent regarder comme assuran - le respect de 'Leurs opinions. Tout au cor itra.ire, nous voulons, nous, des écoiles qi ^ .baissent, en effe'f, à chacun, l'intégrité de se v doctrines philosophiques, -religieuses, écorn , iniques... IEt. v-oi.là ce qui scandalisera toujours le •cléricaux ! PETITE CHRONIQUE Regarda en arrière 5 l(i avril 1637. — Signature du traité de Paris; confédération et alliance avec la Hollande contre l'Espagne. , (r55:^) Dans les spiières ministérielles, j Le bruit court avec persistance que M. de Broqueviiîlle se séparerait bientôt de son cheï 4 de cabinet civil, M. de Paeuw. Celui-ci, qui est, comme on sait, chef de division au miniS' tère des sciences et des arts, deviendrait inspecteur de l'Enseignement primaire et cumule-: rait ces fonctions avec celles d'inspecteur pé- ■ dagogique des écoles des pupilles de -l'armée, ■ Il serait question aussi de créer à son inten- ! ■ tdon l'emploi ncnïveau « d'inspecteur de la cor-. rësponkïance priviôe des officiers et fonction-i naires ». Ceia permettrait à M. de Paeuw d'utiliser pleinement les qualités exceptionnelles dont il a fait preuve dans «les circonstances que l'interpellation de M. Devèze a si bien mir ses en lumière Petites rectifications. Il paraît que le parti libéral est sans proj-gramme. Tout au moins, le « XX0 Siècle » raff firme. En effet, le parti libéral, dirigé par M. Paul I-Iymans, a voté contre la loi militaire et l'instruction obligatoire ! C'est toujours le « XX0 Siècle » qui l'affirme, en faisant des efforts méritoires pour garder son sérieux. Cette déclaration faite, le « XXe Siècle », prié d'un sursaut de pudeur, avoue pourtant : « Les libéraux pourraient dire qu'ils n'ont pas voulu de ces réformes, accommodées à la sauce cléricale. » Ça, c'est plein de bon sens ! Mais, continue avec moins de bonheur l'organe gouvernemental, alors il leur faudrait avouer que ce qu'ils exigeaient pour collaborer à la loi militaire, c'était le service général et la réduction du temps de service, c'est-à-dire des charges excessives et l'affaiblissement de l'armée ; il leur faudrait dire qu'ils ont rejeté l'instruction obligatoire parce que la majorité voulait accorder aux pères de famille catholiques les mêmes droits qu'aux autres. Autant de mots, autant d'inexactitudes. Les libéraux ont trouvé, et trouvent encore, que la réforme militaire manquait de franchisé et d'ampleur. M. Hymans le montra magistralement dans le discours justifiant son vote; Mais ils savent aussi que cette réforme, pour : incomplète qu'elle fût, constituait un progrès, et les principales personnalités du parti, — â une ou deux exceptions près, — l'ont votée. Quant à la loi scolaire, ce que l'opposition unanime rejette en elle, c'est l'instrument de guerre qui tend à favoriser les écoles de quelT ques-uns au détriment des écoles de tous, et les pères de famille, électeurs catholiques, au détriment des autres. Comme on le voit, à part ces petits détails, ïa polémique du « XX0 Siècle » est empreinte de franchise et de netteté ! Dans la garde civique. (Les feuilliles (ministérielles ,démentent une information parue dans les journaux de gauche et d'après laquelle la pédiode d'activité, dans lia milice nationale, serait portée à cinquante ans. ■Complétons l'information, pas tout à fait exacte. Voici .quelles Sont les dernières intentions de M. de Broqueville : Il serait interdit -aux gardes de faire partie ■de la 'franc-maçonnerie ou de toute association politique antigouvernementaile. iL'âge normal de la retraite serait de quarante-deux ans. Le garde qui, dès son entrée dans la milice citoyenne, aurait rempli ponctuellement tous ses devoirs religieux," verrait son temps de service expirer à l'âge de quarante ans. ;Le « piston » serait sévèrement interdit, comme à (l'armée. Néanmoins, îles gardes, qui (sans recommandation!) justifieraient être les amis de MM. Brifaut, de Jonghe d'A-rdoye, Colfs ou Hoyois, pourraient quitter, dès trente- i six ans, le icorps dans lequel ils auraient été versés. iPar contre, .tout libéral honteux devrait rester sous les drapeaux jusqu'à quarante-cinq ans ; tout libéral avéré, jusqu'à cinquante. Quant au franc-maçon, il serait condamné à la garde civique à perpétuité. Nous ne pouvons garantir la stricte authenticité de ces nouvelles, qui pourraient n'être que des bruits d'antichambre. En tout cas, elles compdéteraient à merveille le système général instauré par notre généralissime civil. Excursion sensationnelle. Inspiré sans doute par île « Voyage au centre ide la Terre », de Jules Verne, le professeur ïta-; lien MaMadra s'est fait descendre, comme on I sait, en compagnie de deux de ses amis, dans . le cratère du Vésuve. Il vient de publier un . compte .rendu de cette excursion peu banalle. Après avoir pénétré dans l'intérieur du vol can à une profondeur de 400 mètres, ii a passé une heure à faire des expériences scientifiques . sur le bord du grand entonnoir qui se trouve i au fond (du cratère, et il a pu le sonder jusqu'à une profondeur de 60 mètres encore. Cei - entonnoir mesure 160 mètres de diamètre ; il 1 s'est formé par suite de l'affaissement brusque du vieux cratère. Depuis ce temps, par suite " de l'obstruction de la cheminée, les flammes ~ qui étaient visibles il a nuit, ont disparu. iDe la lave liquide, en fusion, bouillonne au fond du large trou. Les explorateurs y ont ( constaté l'existence d'une énorme caverne en 5 feu. .Leurs thermomètres .qu'ils y avaient laissé s glisser, s'y sont perdus, les câbles d'acier aux quefls ces instruments étaient attachés -s'étan - fondus par l'action de la chaleur et des va r peurs corro'sives. Néanmoins, ils ont pu éva r luer approximativement la température, qui s était, selon leur calcul, de 240 à 260 degrés. Parmi les tombes. C'est un endroit désert. Dès qu'on y pénètre, ; instinctivement, on .baisse la voix. t De rares passants déambulent,dans un lourd silence que troublent seuls des échos de crypte. Des hommes noirs passent, siilencleu sement. Dans les^caveaux, on voit -deux de !" oes hommes noirs, debout, face à face ave< l: trois autres, assis. Les premiers officient ave« "des gestes consacrés, suivant "des rites admis et un intarissable bourdonnement s'échappt de leurs lèvres prodigues. Les autres écou :S tent, drapés d'immobilité ; parfois, une con traction émeut leur face, un geste soulève IL a p leur main ; et cela rappaille, toutes proportions gardées, l'attitude d'un 'humain qui voudrait, mais en vain, s'empêcher de bâiller. -Eux ne sont pas des -humains, mais des dieux, ou presque. 'Ce sont des juges. Et ce temple est celui de Tliàmis, non de Bouddha. 'Mais les fidèles sont en vacances. L'autel chôme. Dans la salle des Pas-Perdus, Anglais et Allemands déambulent, sous la surveillance d'un gardian distrait. Dans le couloir de première instance, la marchande <de journaux aligne vainement ses gazettes. Les magistrats eux-mêmes semblent frappés id'un mal mystérieux : au premier -étage, dans chaque chambre de la cour d'appel se penchent désolénent sur des dossiers compacts, i et, isolés du reste du monde, semblent expier par un pensum de tout un -mois de multiples ! -hérésies juridiques, d'innombrables erreurs 1 judiciaires... iGe sont les vacances de Pâques. Christ est ressuscité. Le Palais de Justice, lui, devra i attendre quelques jours encore. 1 Le coq hardi... sans y- ' I On nous rappelle que, vers la Pâque, -les jeunes filles "russes se font annoncer l'avenir par un coq. On a eu soin de priver celui-ci de nourriture -pendant quelque temps ; puis on l'apporte au milieu du .cercle de jeunes filles, -qui ont installé chacune, devant elle, un petit •tas de nourriture. Le coq affamé n-e peut — naturellement — avoir d'oreille, pour ainsi pa'iiler ; il se précipite sur le premier tas venu, faisant ainsi le bonheur dé la fillette désignée, : et 1-e malheur de toutes les autres, dont, parfois, le désespoir va jusqu'à la crise de nerfs. Mais ne faut-il pas une âme bien slave pour | désigner le mari sous un symbole aussi direct? Et une femme est-elle encore fondée à 1 | se plaindre d'être trompée, lorsque l'époux ' i lui apparut d'abord sous l'image d'un coq? 1 <5^=5=9 L'enthousiasme sacré. Gand, la bonne ville qui vit naître Charles-Quint, vient d'obtenir une gloire plus sérieuse : elle fut l'origine du dernier grand événement parisien. C'est, en effet, au match Carpentier-Bombardier Wells, de Gand, qu'un amateur anglais (très Parisien, du reste), M. G. Mitchell, paria, non seulement de résister mieux que Bombardier au terrible Lensois, mais encore de tenir trois minutes. Il ne réussit que la première moitié de son pari, mais c'est déjà très beau. Ce qui l'est plus encore, c'est la joie véritable qu'éprouva l'amateur d'avoir été plus ou moins abîmé par Carpentier. Après avoir remercié avec effusion son adversaire, il voulut aussitôt un miroir pour contempler sa tête meurtrie et trouva moyen d'esquisser un large rire, malgré la bouche gonflée, les yeux pochés... « Oh! pas joli », s'êcria-t-il ! C'est presque un mot historique. Il fut entendu par une cinquantaine de Parisiens, choix « surfin » du « tout Paris », qui s'étaient rendus, rue de Pon-t-oise, en plein quartier latin, pour assister à ce bel acte de foi sportive. Nous parlons sans raillerie aucune et ceux-là nous comprendrons qui savent ce que tous les sports, n'importe lesquels, prennent de l'âme... et lui donnent. Puis, cela vaut toujours mieux qu'aller au café, faire « la noce », écrire des poèmes futuristes, ou poser sa candidature à l'Odéon, jcomme l'exquise M11® de Saint-Point. Une eau nouvelle. La scène se passe à V..., un joli petit coin des Ardennes. Une dame descend d'auto, entre chez le pharmacien de l'endroit, et demande une bouteille d'eau de Vais. « Nous n'en avons pas, madame. — Alors donnez-moi de l'eau de Vichy. Le pharmacien simule des recherches qu'il sait inutiles : — -Madame, je n'en vois plus. — Soit ! je prendrai de l'eau similaire. — Ali ! majdame, s'écrie l'apothicaire désespéré, c'est un fait exprès, nous avons vendu la dernière, ce matin. $ Nouvelles à la m&la La belle et plantureuse duchesse de Castel-lane, à ifn bal des Tuileries, portait -une splen-did'e croix do diamants sur un- corsage des plus éclvancré; elle vint à passer devant le nonce et le diuc de Morny, qui causaient dans un coin : — La superbe croix! fit de Morny. — Le calvaire me parait plus merveilleux encore, (murmura, le nonce. RÉUNION DU COMITÉ D'ARMÉE Le comité d'armée, composé du chef -d'état-major de l'armée, des quatre inspecteurs généraux d'armes, des sept commandants de division et du commandant du corps de la gendarmerie, se réunira mardi prochain, 21 courant, sous la présidence de M. de Broqueville.Ce haut collège s'occupera de la nomination des colonels à promouvoir au grade de général-major. Sa tâche sera particulièrement délicate. On sait qu'en vertu des règles nouvelles admises pour l'avancement, les colonels a une ancienneté déterminée, qui posent leur candidature au grade supérieur, doivent subir un examen pratique. Vingt-quatre colonels se trouvaient dans et cas cette année. Mais, comme une dizaine d'emplois de généraux seront seuls vacants, cet examen devenait un véritable concours. D'autre part, sept colonels commissionnés ont été exemptés de s'y présenter; de sorte que Ieî; dix-sept autres avaient à se disputer les trois ou quatre places restant à remplir. Quatre d'entre eux ont préféré retirer leur candidature; treize ont subi, au début de ce mois, les épreuves imposées, au camp de Beverloo. La plupart y ont fait preuve, dit-on, de belles qualités.Le ministre est donc fort embarrassé de faire un choix équitable. D'autre part, en présence des protestations qui se sont élevées contre l'exemption de l'examen accordée à sept colonels, M. de Broqueville se demande si la décision prise à leur égard est bien justifiée. Il se rend compte que les procédés adoptés pour régler l'avancement ne sont pas absolument conformes aux intérêts militaires; sans doute, espère-t-il que le comité d'armée l'aidera à sortir d'embarras. LA LOI SCOLAIRE au Sénat Le discours de M. Wiener L'éloge fuuèbre de M. Wiener ...Le Sénat a repris, hier, ses travaux et, de nouveau,le débat scolaire est engagé. La séance dû M. Wiener se proposait de faire le procès; iu gouvernement et de la droite, — la droite et e gouvernement l'ont, en quelque sorte, con-iacrée tout entière à la glorification de M. Wie-xer. Tragique contraste, où paraît, dans un •accourci violent, quels bouleversements la tfort apporte dans les misérables choses hu-naines...Ce fut d'abord le président de la Haute-Assem-)lée, M. de Favereau, qui, devant le Sénat de-)out, prononça l'éloge du « collègue que tous avalant en si haute estime». M. de Favereau. — Il avait apporté ici une expérience déjà Jongue des assemblées délibé--antes. Il prit une part importante à la confection de toutes les lois importantes. Très au ïourant des dangers de la situation internatio-lale, M. Wiener se préoccupait sans cesse de lotre défense nationale. Il avait une foi ro-Duste dans les destinées du pays et s'associait ivec ardeur à tout ce qui contribuait à l'expansion belge. Colonial de tempérament autant 311e de raison, il soutint avec un dévouement nlassable l'œuvre africaine de Léopold II. M. de Favereau termine son émouvante évo-;ation « du grand citoyen et du noble esprit » m'était M. Wiener en adressant à la famille du léfunt les condoléances de la Haute-Assemblée. M. Berryer vient ensuite, au nom du gouver-lement, jeter quelques fleurs funéraires sur la ,ombe à peine fermée. M. Berryer. — Je voudrais trouver des paroles qui disent mieux qu'un hommage banal la véhémence du sentiment qui m'étreint lorsque mes regards se portent à la place qu'a laissée vide la disparition de M. Sam Wiener. C'était, dans toute la force du terme, un grand parlementaire, qui honorait à la fois son parti et le Sénat tout entier. L'homme public était de la taille de ceux qu'un gouvernement aime à trouver en face le lui. Wiener était un parlementaire parfait. [1 n'intervenait que dans les grandes questions qui touchent aux plus graves intérêts de la nation, et il 'ne voulait en considérer que les sommets ! Qui niera que des hommes de cette valeur, alors même qu'ils n'ont point participé directement au pouvoir, exercent une réelle action sur les destinées du pays ? Sa disparition est une diminution du patrimoine collectif du pays... M. Vandenpeereboom, au nom de la droite, xjoute quelques phrases banales à ce beau dis-ïours dont nous ne pouvons malheureusement lonner qu'une sèche analyse. M. Goblet d'Alviella pleure le nouveau vide ;réé dans les rangs de l'opposition par cette lisparit.ion cruelle. M. Goblet d'Alviella. — Dans toutes les sphères où s'est exercée son inlassable activité, Wiener s'était imposé par le prestige de son talent non moins que par le charme de sa personnalité.On a rendu justice aux sentiments patriotiques qui ne cessèrent de l'inspirer. Il fut un les premiers et des plus sincères protagonistes lu service général. C'est sous l'empire des mènes préoccupations qu'il s'inquiétait de tout ce qui touche à notre situation internationale ; que, profitant de ses fréquents voyages et de ;es relations cosmopolites, il suivait de près la oolitique tant extérieure qu'intérieure des Etats voisins ; enfin, qu'il saisissait toutes les occa-;ions de montrer qu'au-dessus des intérêts du parti, il plaçait les intérêts de la patrie. Appartenant aux milieux conservateurs, il H'ienta le parti libéral vers une politique sage-nent progressiste et résolument démocratique. Sa loyauté était proverbiale. Sa parole était écoutée par tous avec déférence. Il devait, aujourd'hui même, prendre la parole sur la ques-:ion de constitutionrialité. Pourquoi faut-il qu'au lieu d'être ici pour l'applaudir, nous n'y soyions que pour le pleurer, pour exprimer nos regrets impuissants devant la perte d'un compagnon d'armes fauché dans la plénitude de son talent?... M. Coppieters apporte ensuite les paroles de regret du groupe socialiste et célèbre avec tris: tesse le grand parlementaire que la Belgique vient de perdre. Enfin, M. Braun, au nom de la députation bruxelloise du Sénat, demande à saluer la belle physionomie du grand « debater », de l'adversaire loyal et sincère que la mort vient d'enlever à la majorité... M. Braun. — Oui, c'est une grande perte pour la droite et pour le gouvernement. L'opposition, lorsqu'elle est maintenue et dirigée dans des voies rigoureusement constitutionnelles, est une des plus précieuses de nos forces nationales. M. Wiener, inspiré par un patriotisme élevé, ne se départit jamais de cette haute conception de son rôle... Cette banale et froide formalité qu'est, en général, « l'éloge funèbre » prononcé dans les assemblées délibérantes, fut vraiment, cette fois, une grande et émouvante cérémonie. Elle prit, par instants, la signification d'un hommage national et, dans l'hémicycle du Sénat, battait le cœur du pays... La loi scolaire UNE VOIX D'OUTRE-TOMBE CE QUE VOULAIT DIRE M. WIENER ...Et puis, M. de Favereau donna la parole à M. I-Ianrez pour lire le discours préparé poi M. Wiener et qu'il devait prononcer aujour d'hui même. M. Hanrez s'acquitte de ce l'unè bre soin devant une assemblée recueillie. St voix sans timbre, sèche et indistincte, prëti à ces paroles d'outre-tombe une saisissant! grandeur... LE DISCOURS DE M. WIENER LU PAR M. HANREZ Le projet soumis aux délibérations du Séna est-il conforme à la Constitution ? Vous êtes 1; majorité. Vous pouvez, si vous le voulez, nou opprimer et porter contre la moitié du pay des lois de parti : des lois injustes qui révol tent les cœurs et les consciences, mais qui. on pour elles le prétexte de la légalité. Il est un pas que vous ne pouvez pas frar chir ; il est une loi qui ne peut pas être impe soe par la majorité à la minorité, qui ne peu devenir la loi du pays : c'est la loi qui viole 1 Constitution. L'honorable baron de Brocrueville a essay de. démontrer au seuil de ce débat que son pr( jet est constitutionnel. Examinons et vérifion: ta liberté d'enseignement est établie de la façon la plus complète et la plus généreuse, et cette liberté qui, selon le mot du rapporteur de la Chambre, est plus complète en Belgique que dans aucun autre pays, n'a jamais été contestée par le parti libéral. Mais à côté de cette liberté d'enseignement,la Constitution suppose l'existence d'une instruction publique donnée aux frais de l'Etat, organisée par la loi. L'examen des textes le prouve.-S'il est exact que le premier alinéa de l'article 17 relatif à la liberté de l'enseignement a donné lieu à des discussions longues et passionnées, le second paragraphe concernant l'instruction publique fut admis, dès le principe, et ne subit aucune modification... Nous, dégageons ces lignes directrices de l'ar-< gumentation de M. Wiener. Il les éfcaye d'une documentation juridique formidable qui constitue un véritable monument de droit public* Il continue en ces termes : ENSEIGNEMENT LIBRE ET ENSEIGNEMENT DE L'ETAT Vous connaissez maintenant, messieurs, la pensée des Constituants. Si j'ai tenu à vous la révéler tout entière, c'est qu'il importait de détruire la légende propagée par ceux qui osent invoquer la Constitution pour tenter de réaliser leur vœu impie, proclamé dès 1863 : « l'Etat hors de l'école ». Les dispositions du projet qui nous est soumis sont contraires au texte, aux ordres de la Constitution. Le projet, par son existence môme, constitue une offense directe à la Constitution. Elle a accordé, vous l'avez entendu, de la façon la plus large et la plus généreuse, la liberté de l'enseignement. En face de cet -enseignement, il y a l'instruction publique donnée aux frais de l'Etat, qui est réglée par la loi. Entre ces deux enseignements, aucun lien, aucune confusion, aucune assimilation n'est possible. ! Que fait la loi qui nous est proposée ? Elle légifère à la fois sur l'instruction publique et sur renseignement privé, elle réglemente l'enseignement libre qui doit lui rester étranger, du moment où il ne s'agit pas de réprimer les délits. Est-il question des délits dans le projet? Va-t-on, par exemple, punir les agressions que les instituteurs fanatiques peuvent diriger contre les opinions d'autrui et dont les faits cités à la Chambre nous ont donné de trop nombreux témoignages ? Vous savez qu'il n'en est rien. La loi ne contient aucune disposition sur la' répression des délits, alors que, d'après la Constitution, elle ne peut pas intervenir pour autre chose ; elle ne prend l'enseignement libre que pour lui assurer un large régime de subsides et de faveurs, en supprimant à son profit le contrôle et la responsabilité qui, selon notre droit public, constituent la contre-partie néces-( saire des subsides officiels. Quant aux obligations, quant à la discipline et ses sanctions, elles n'existeront que pour renseignement public. .M. Sam Wiener iétudie en détail le côté de la question et en montre l'incohérence et le' sectarisme. « Il n'y a pas deux puissances en Belgique, disaient nos constituants, il n'y en a qu'une seule. » Tout cela est changé. Il y a deux autorités en Belgique, disait M. Woeste dans la présente discussion, et c'est à M. Woeste que la loi scolaire donne raison. Les instituteurs libres resteront soumis à' cette seconde autorité, dont le chef réside a Rome ; c'est d'elle qu'ils recevront leur discipline et leur direction ; la puissance belge n'interviendra que pour payer obligatoirement leurs traitements. La loi nouvelle fixera, organisera les traitements ; cette loi est aussi contraire à la liberté de renseignement qu'elle est funeste pour l'instruction publique. Ai-je raison de dire qu'un pareil projet bouleverse et anéantit les principes essentiels do notre droit public et constitutionnel H Les écoles qui recevront les subsides et qui, sous ce rapport, jouiront, en vertu de la loi elle-même, du même traitement que l'instruction publique, ce seront des écoles exclusivement confessionnelles ; ce seront aussi, on l'a dit avec raison, des écoles politiques, des écoles de haine et de combat. L'enseignement, au profit duquel nous légiférons sera purement confessionnel et sectaire.RELIGION ET MORALE « Il n'y a pas de morale sans religion. » Cette parole si fausse et si fanatique n'a-t-elle pas été prononcée à tout instant dans la discussion par ceux qui nous présentent la loi actuelle ? Qu'ils sont éloignés, ceux qui la prononcent, des hommes de 1830. Ecoutez ce que disait l'abbé de Haerne : « On a dit que la morale peut très bien s'enseigner sans l'intervention d'une autorité religieuse positive, du clergé... » Je respecte cette opinion, car l'opinion qui fait dériver la morale de la raison individuelle n'est pas seulement répandue parmi les rationalistes ; je trouve cette opinion parmi les philosophes chrétiens, parmi les philosophes catholiques. » Le contrôle de l'Etat est réduit à rien. Le seul droit de l'Etat, la seule mesure de contrôle consistera à voir si l'établissement subsidié est une école et si cette école a un programme. Je n'exagère pas. Le ministre n'essaie pas, dans l'exposé des motifs, de réfuter ni même de rencontrer l'objection constitutionnelle. Il affirme tout simplement que l'assistance spéciale de l'Etat est plus nécessaire encore aux directions des écoles adoptables qu'aux communes à ressources modestes. Il rappelle que des arrêtés royaux ont posé le principe de l'intervention de l'Etat en faveur des écoles privées, et il estime qu'il est tout naturel de substituer un texte légal au régime précaire de ces arrêtés. Essayant de faire une comparaison entre des choses essentiellement disparates, vous avez voulu établir une relation entre le projet que nous discutons et les lois qui règlent la répartition des subsides en faveur des œuvres de prévoyance et de mutualité. Aucune assimilation possible. Votre loi gratifie les directions d'écoles adoptables, dont vous ne voulez connaître ni la composition, ni les budgets, ni les comptes. Les sociétés mutualistes doivent publier leurs i statuts, indiquer le genre de placement de » leurs fonds, le mode de règlement de leurs , comptes ; elles doivent transmettre au gouvernement la liste de leurs administrateurs ou fondateurs. Vous n'avez rien répondu à l'objection constitutionnelle, car il n'y avait rien à répondre. Il y aura désormais en Belgique, selon la forte parole de M. Vandervelde, les écoles ! d'Eglise entretenues par l'Etat et les écoles ! d'Etat dominées par l'Eglise. - Telle est la loi que la majorité politique pré-: tend imposer à la moitié du pays. - Cette loi est inconstitutionnelle ; vous ne de-t vez pas, vous ne pouvez pas nous l'imposer. Vous ne pouvez pas briser la transaction so- - lennelle de 1830, en vertu de laquelle la liberté - absolue d'enseignement a été accordée à l'opi-t nion catholique et au clergé, mais aussi l'école 1 publique réglée par la loi et subsidiée par l'Etat, l'école publique ouverte à tous les en-é jfants, l'école de paix et de tolérance a été pro- 1 mise à la nation tout entière. •• | De plus en plus, les divisions s'accentuent

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