La dernière heure

5745 0
24 February 1914
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1914, 24 February. La dernière heure. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/z31ng4jm5h/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

BUREAUX 9, RUE ST-PIERRE A BRUXELLES Ouvert» de 9 à 5 1/2 Les jours fériés de 10 à midi ïes annonces et réclames sont reçues aux bureaux du journal et 4 l'AGENCS HATAS, 8, place des Martyrs, 8 (1" étage) -& Bruxelles. ■* ■ ' La Dernière Heure * LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ if „ • ——■— ■ N0 55 NEUVIÈME ANNÉE MARDI .24 FÉVRIER 1914 CINQ CENTIMES ABONNEMENTS BRUXELLES FROVINCE Fr. 1.00. UN MOIS. . . » 3.00. TROIS MOIS Fr. 4.00 » 6.00. . SIX MOIS . . » 8.00 » 12.00. . UN AN. . . . • 16.00 Ponr l'étranger le prix de Brttxellea, le port en plut. 11 n'cxUte pu» d'abonnement meniael. — Pour Bruxelles indiquer, en e'abonnant, ai l'on désire recevoir l'édition du soir ou celle du ~ matin. — Lea frais de recouvrement «ont à charge dea abonnéa. LES CHIENS DE PARIS La France n'est plus, comme au temps de Louis XIV, le royaume le plus peuplé de l'Europe, il s'en faut! Elle est dépassée par la Russie, l'Allemagne, l'Angleterre, l'Autriche, et, hors d'Europe, par la Chine, les Etats-Unis et le Japon. Mais ceci n'est vrai que pour les hommes. Pour les chiens, elle garde la première place : En France, il v a trois millions de chiens. L Allemagne n'en compte que 1,400,000 et l'Angleterre 1,130,000. — C'est nous qui avons le plus de chiens. Il vaudrait peut-être mieux avoir le plus d'enfants. Mais on ne peut pas tout avoir!... remarque narquoisement le statisticien français qui dresse ces chiffres. On le peut d'autant moins, ajou-, terons-nous, que ce grand nombre de chiens est probablement fonction du petit nombre des enfants. Dans beaucoup de ménages sans enfants, c'est le chien qui recueille les caresses et les tendresses sans objet et sans emploi. Les familles oui élèvent six ou sept mioches n'éprouvent guère le besoin d y ajouter un cabot. Celui-ci est surtout l'hôte des foyers qui, sans lui, seraient sans vie et sans pétulance. Cette terre d'élection des chiens est aussi pour eux terre d'asile et terre de liberté. Point de lazaret, de purgatoire au?, frontières, comme cela se voit ; ux Iles Britanniques où, pour introduire un immigrant à quatre pattes, il faut la croix et la bannière! Et point de muselières comme en Belgique! Non! A Paris, le chien paye l'impôt, comme n'importe quel citoyen français. Sans domicile, on le jette en prison, encore comme les hommes. Il ne vote pas, mais les femmes non plus... A part ça, il jouit vraiment de la liberté, de 1 égalité et de la fraternité, inscrites sur les monuments publics. Au total, les droits du chien valent les droits de l'homme. Il s'en attribue même deux supplémentaires : Celui de vivre sans travailler, et surtout celui, plus grave, de faire ses ordures dans la rue. Ici, nous ne sommes plus en France seulement. Le chien de Londres, de Berlin ou de Bruxelles s'arroge les mêmes privilèges -que rSTfirc:*-àc- Parif -Ça no vous-gêne pas? Il faut alors que l'habitude vous ait cuirassé contre cette indécence, car elle est énorme. Si l'on veut bien y réfléchir, on s'étonnera d'avoir pu la supporter si longtemps. Nous sommes, à cet égard, comme ces beaux seigneurs de Versailles qui trouvaient très naturel de voir les rois et les princes les recevoir assis sur leur chaise percée, les duchesses s'accroupir, cotte troussée, sous les escaliers, et les laquais vider les pots de chambre par les fenêtres en criant: Gare l'eau! Ces mœurs nous paraissent dégoûtantes aujourd'hui. Les mœurs de nos chiens ne paraîtront pas moins dégoûtantes aux citadins de l'an Deux Mille. En réalité, grâce aux chiens et aux chevaux, qui prennent nos rues pour water-closet, le promeneur ou la promeneuse d'une grande ville moderne ne quitte le trottoir, où opère le chien, que pour la chaussée, où opère le cheval. Notre ceil n'est occupé qu'à repérer les immondices, pour ne pas mettre le pied dedans. Charmante préoccupation! promenade poétique! flânerie distinguée! Toute vitrine est un urinoir, tout pavé un champ d'é-pandage. Quand nous rencontrons, l'été, sur une route de campagne, des insectes bousiers grouillant sur un tas de crottin, nous détournons les yeux d'un air dégoûté. S'il est des dieux dans les cieux olympiens, sommes-nous bien sûrs de ne pas leur apparaître exactement dans la même attitude? Qu'est-ce que Paris, la plus belle ville du monde? Un immense fumier, où trois millions d'êtres humains se croisent et se bousculent sur les ordures d'un million de chiens et de cent mille chevaux! Qu'y faire? Oh! Pour le cheval, le problème ne se pose plus, puisqu'il est condamné à disparaître peu à peu devant l'automobile. Ce sera la fin du crottin. Les moineaux seuls s'en plaindront. Cette purification définitive du milieu de nos rues mériterait que nous fissions, du même coup, effort pour purifier nos trottoirs.Il ne saurait être question de bannir le chien. Comment bannir de notre vie ce miroir d'affection et de bonté? Mais ne pourrait-on exiger des architectes et constructeurs d'immeubles qu'ils ménagent, dans un coîn de cour, des lieux d'aisances pour les chiens de la maison? Un petit enclos ad hoc, un buen-re-tiro suffirait pour tous les chiens d'un immeuble parisien à cinq étages.Les voitures des boueux enlèveraient çà avec les poubelles, chaque matin. On dresse bien les chiens à ne pas lever la patte dans les vestibules. Quand les trottoirs seront inodores, ils les respecteront de même. Paris, ayant le record des chiens, pourrait prendre l'initiative de ce progrès. Je plains ceux qui n'en sentent pas l'intérêt. Maurice DE WALEFFE LE PARQUET FAIT UNE DESCENTE CHEZ UN "ANTOINISTE,, Oharleroi, lundi. — Le culte antoinis-te compte en Belgique des milliers d'adeptes; mais il n'y a pas qu'à Jemeppe-sur-Meuse que se rendent en foule les nouveaux croyants. Un des plus connus disciples d'Antoine-le-Guérisseur,le Père Dor, s'est depuis de nombreuses années établi à Roux, et la renommée de ses « miracles » s'étant répandue, n'a pas tardé à voir de nombreux malades venir implorer ses secours. Chaque jour, le Père Dor reçoit deux à trois cents malades; parfois, la foule est telle, que c'est une véritable procession qui défile dans les rues de Roux. Le Père Dor a fait construire un temple pouvant contenir cinq à six cents personnes. Chaque dimanche on y célèbre le culte antoiniste. En semaine, le Père Dor reçoit simplement, sans faire d'office. Les malades souffrant des maux les plus divers viennent le consulter.Le Père, comme les fidèles l'appellent, se borne à leur recommander de vivre dans la foi, de réciter certaines prières, et d'espérer de Dieu le soulagement de leurs maux. Le Père Dor ne fait pas payer ses consultations ; il n'accepte même pas de présents; mais il vend un livre de prières et sur la doctrine antoiniste,moyennant 2 fr. 50. La vente marche d'ailleurs admirablement et plusieurs wagons de livres ont déjà été vendus. En outre, le Père Dor publie un journal hebdomadaire, qui compte des milliers d'abonnés.Il paraît que de nombreux malades ont été guéris. Mais il en est d'autres qui se sont plaints d'avoir été exploités, et le parquet en a reçu l'écho. Il a opéré lundi matin une descente au temple du Père Dor. Quatre-vingts personnes se trouvaient dans le local, munies de cartes avec un numéro d'ordre, attendant d'approcher le « Père ». Le Père Dor a été interrogé. Il se défend de pratiquer l'art de guérir, fait dont on veut l'inculper. Environ cinq cents lettres attestant des guérisons ont été saisies. Le parquet a assisté à la façon d'opérer du « Père ». Cette descente avait provoqué dans toute la région où les fidèles du Père Dor sont très nombreux, une émotion considérable qui s'est traduite dans l'a-près-midi par un afflux de centaines de personnes au temple de Roux. LA CRISE SUÉDOISE M. de Hammerskjoeld, Le chef du nouveau cabinet suédois NOYÉE dans le lac du Bois de la Cambre Un cycliste, M. Deron, qui longeait, lundi matin, le lac du bois de la Cambre, a découvert, en face du chalet Ro-binson, le cadavre d'une femme flottant dans le lac. La police de la 6° division, immédiatement prévenue, a repêché le corps qui a été transporté au commissariat de l'entrée du bois. Grâce à des papiers trouvés sur elle, on est parvenu à établir l'identité de la noyée:, Victoria Blariot, née à Nivelles, en 1870, demeurant rue Julien Dillens, 12, à St-Gilles. Le cadavre a été ensuite conduit au dépôt mortuaire. L'enquête a établi que la malheureuse s'est suicidée. La Reine de Roumanie opérée Bucarest, lundi. — La reine Elisabeth, qui avait l'œil'gauche atteint de la cataracte. a été opérée par le professeur Lamdolt. L'opération a parfaitement réussi. L'état de santé de la reine est tout à fait normal. — Havas, LES MASSACRES DE CHINE LES EXPLOITS OU "LOUP BLANC,, CE QUI SE PASSA A LINN TCHAO Shanghai, dimanche. — Les Pères catholiques français de Shanghaï ont reçu des lettres décrivant le sac de Linn-Tchao dans le Ngan-Hohi, par le Loup Blanc et l'assassinat du P. Rich. Les PP. Rich, Gibert, Allain et de la raille étaient réunis à Linn-Tchao pour passer dans la retraite la fête du nouvel an chinois. Le bruit courait qu'il y avait des brigands dans le voisinage, mais les habitants se préparaient à célébrer la fête, comme de coutume, rassurés par l'attitude calme du commandant Wang, qui semble avoir lutté de son mieux contre les bandits, bien supérieurs en nombre. On peut dire que le nombre des brigands qui attaquèrent la ville fut de 6 à 7,000, tandis que Wang ne disposait pas même de 100. hommes. . Le dimanche 25 janvier, à 4 h. 30 du matin, les Pères furent réveillés par des clameurs. Ils virent une partie de la ville en flammes. A 9 h. 30, les portes de la mission furent enfoncées, et les.bandits firent irup-tion, demandant de l'argent et des armes. Us pillèrent la mission et ordonnèrent aux PP. • Gibert, Allain et de la Taille de comparaître devant le Loup Blanc. On laissa le P. Rich, parce qu'il était le plus vieux. Les trois autres furent alors emmenés, non sans avoir été fort maltraités. L'un d'eux parut plus indulgent que les autres, et il donna au P. Gibert la permission de retourner pour protéger, si possible, le P. Rich. La première chose que le P. Gibert trouva, à son entrée dans les jardins, fut le cadavre du P. Rich, recouvert d'un drap. Tous les bâtiments étaient en feu, à l'exeption de l'église, qui ne fut pas endommagée. On croit- que quand le Père Rich fut laissé seul, il. se rendit à l'église pour y prier. Il rencontra deux brigands, qui firent feu sur lui. Les deux balles l'atteignirent et il expira immédiatement.Un- domestique trouva ensuite moyen de couvrir le corps à l'endroit où il se trouvait, sans être aperçu. Le Père Gibert n'avait plus autre cho- ; se à faire qu'à rejoindre le Père Allain , et le Père de la Taille. Tous trois furent conduits devant le Loup Blanc, qu'ils décrivent comme un personnage d'as- : pect très imposant, qui les traita avec courtoisie et parut fort contrarié du meurtre du Père Rich. Il déclara qu'il n'avait aucune animo- . sité contre l'Eglise catholique. Il proté- I gea les missionnaires et leur permit d'enterrer le Père Rich avec tous les ri- j tes. Mais au moment où la lettre du Père Gibert, à laquelle sont empruntés ces détails, fut envoyée par un ami à Lioutcheou, les trois Pères étaient encore captifs. On sait, depuis, qu'ils sont , arrivés en lieu sûr. Il scinWe que ls Loup Blanc ait éracw 1 la ville de Linn Tchao, après l'avoir ! mise à sac et en avoir brûlé les 9/10. — j Reuter. te te mineurs français Ceux qui travaillent Ceux qui chôment Douai, lundi. — En raison des fêtes | de carnaval, il ne paraît pas possible de définir d'une manière précise la Situation dans le bassin houiller. L'an dernier, le jour du lundi-gras, on comptait 289 chômeurs aux mines de l'Escarpelle et 1,870 aux mines d'Aniche. Ce matin, on enregistre 700 chômeurs à l'Escarpelle sur 2,700 ouvriers et aux mines d'Aniche 2,200 sur 6,000. Aux mines de Flines-lfes-Raches, il y a 200 chômeurs j sur 470 ouvriers, et à Azincourt 288 sur ; un total de 357 ouvriers. ; On mande d'Aubin que, conformément à la décision du syndicat, le c-hô-mage est complet, dès ce matin, sur tous les chantiers du bassin houiller. Le calme n'a pas été troublé. A Lens, la nuit a* été calme. Lundi matin, le travail est normal, avec les défections habituelles causées par les fêtes de carnaval, aux mines de DroCourt, Dour-ges, Liévin, Bethune, Lens. Aux mines de Courrières il manque 1100 ouvriers sur 6,500 à la coupe du matin. On sait qu'à la fosse n° 3 de cette concession, la grève a été votée hier. Aussi les absences sont-elles particulièrement nombreuses à ce puits. — Havas. Le travail est complet aux mines de Meurchin, l'Escarpelle, Carvin, Ferfay, Marlesl Ostricourt, Bruay et Nœux. — UN MANIFESTE Douai, lundi. — Le conseil national des mineurs de houille de France a lancé un manifeste, dans lequel il déclare accepter la loi de huit heures et la loi de retraite, malgré leurs imperfections, et maintenant ses revendications pour l'avenir. Le conseil estime que les mineurs du Centre et du Midi ont été grossièrement trompés. Il conseille de résister aux tentatives de grève et vote une résolution déclarant accepter, comme pis-aller, la loi de retraite et invitant les élus socialistes à ratifier le texte du Sénat sur les retraites ouvrières. — Havas. ■ ' ■ i »! Les Tribunaux d'Enfants aux Etats-Unis On voit ici Mrs Ben Lindsey, femme d'un jurisconsulte bien connu en Amérique, siégeant avec son mari au tribunal de Denver; on remarquera que les fonctions da greffier sont tenues car une femme. LE SYNDICALISME ET lÉrnkl LIBÉRAL UNE HEURHËE INITIATIVE À BRUXELLES UTILES ÉCH||GES DE VUES fi Le oflBHfe l'Association libé- Hfi t raleHBH$Xelles, sur la pro-|_3J| J posffl^BH^fôon président, M. 1 MauSj^^Rgfrnonnier, vient de prendre uneij^^^Brië excellente, sur laquelle nous attira», J'attention de tous nos amis. Poursuivant «flfe des problèmes sociaux, il a déS^Rrorganiser, le premier vendredi déSHfcque mois,à 8 heures et demie, des reftfflgv, à l'ordre du jour desquelles sero^^Kttées les questions d'actualité: syncBHËsme, assurances sociales, contrat caB&f du travail, etc. Il ne s'agit ça^Kde meeting de propagande, ni dé cIB^es destiné à allonger encore, au g|K>j des programmes déjà kilométriqueMrCes réunions ont une autre portéeM&ïiliter les échanges de vues entre amjHF|)olitiques, sur des questions délicateMtranchées trop souvent « ex cathedrap, sous l'influence des circonstances e®du sentiment,plutôt que par réflexion.»! Une méthode "libérale,, Cette méthode de raison et d'éducation mutuelle est bien dans la tradition libérale. Les associations qui s'engagent dans cette voie répondent assurément à une des principales 'missions imparties aux groupements politiques: vulgariser la connaissance des questions posées devant l'opinion publique, sans parti pris ni dogmatisme:,mettre leurs membres à même de se faire une opinion délibérée. Eclairer le: Suffrage Universel vaut mieux qu'essayer de le ligoter. Nous souhaitons donc vivement que l'œuvre entreprise par l'Association libérale de Bruxelles soit couronnée de succès et prenne de l'extension. La première réunion de ,ce genre aura lieu le 6 mars et sera consacrée au syndicalisme Le .problènte est d'une brûlante actualité; il est de ceux qu'il n'est plus permis d'ignorer. Tous les partis politiques essayent d'exploiter le syndicalisme au point de ! vue de leurs intérêts électoraux. Les libéraux se doivent à eux-mêmes de l'examiner au seul point de vue de la fyisb*c^r^iale. ^ Certes, si 1 on s'en iient au manches-térianisme d'il y a soixante-quinze ans, ou au, collectivisme intégral, il est inadmissible que des producteurs ouvriers ou patrons s'associent pour améliorer leur situation au détriment des consommateurs.Aujourd'hui encore, de grands industriels conservateurs, même libéraux, considèrent le mouvement syndical comme un danger constant pour leur industrie, et s'imaginent qu'ils doivent s'efforcer de l'entraver en fermant leurs portes aux syndiqués, ou bien en esquivant le problème par des voies indirectes. Le droit d'association Ils ont doublement tort, à notre avis, au point de vue de leur parti et au point de vue de leurs affaires. Conçoit-on encore, à l'heure actuelle, que des libéraux puissent être adversaires de la liberté dfassociation, utilisée par les ouvriers dans les syndicats, tout comme elle l'est, par ailleurs, par les bourgeois dans les sociétés anonymes et autres, comme elle l'est aussi par les industriels eux-mêmes, dans des ententes de portée parfoissdisoutable au point de vue général? L'ouvrier isolé, gagnant quelques francs par jour, chargé de famille, ne peut évidemment se garder contre les périls de l'existenceç sans l'association; il est naturel que, partant de ce principe, il songe à l'appliquer au présent en même temps qu'à l'avenir, et s'en serve pour chercher à obtenir des conditions de travail en rapport avec les nécessités de la vie. Au point de vue social, la prévoyance par le syndicat est assurément préférable, et de beaucoup, à l'indolent « je m'en fichisme » entretenu par le culte du Dieu-Etat, qui pourvoira à tout, fût-ce même aux conséquences de l'insouciance et de la paresse.Cette foi dans la bienfaisance de l'Etat arrive tout bonnement à remplacer la charité privée par la charité publique et propage dans les masses une mentalité de mendiants., L'Association donne aux ouvriers conscience de leur dignité et de leur responsabilité, à condition* il est vrai, qu'elle ne soit pas détournée de son but par des intrigues électorales ou par les manœuvres d'un fonctionnariat syndical en mal de démontrer son activité. Plutôt que de compromettre son prestige et sa popularité en adoptant, à l'égard des syndicats, une attitude d'hostilité déclarée ou sans franchise, contraire à ses principes de liberté et de solidarité, le parti libéral doit aborder de front les questions qui mettent aux prises ouvriers et patrons. Il y a, chez les uns comme chez les autres, des présentions à dissiper, des abus d'égoïsme à combattre, des déformations de jugement à redresser. La tâche est difficile, mais elle n'est pas au-dessus des forces de l'idée libérale qui mène le monde de- : puis deux cents ans. Formidable Incendie de Naphte Bakou, dimanche. — Les réservoirs d'une grande usine de naplite, à Tchor-nygorod, sont en flammes. Les dégâts sont déjà évalués à nlus de 100.000 roubles. Havas. LE MATCH GARR0S-HAMEL A JUVÏSY LES DEUX APPAREILS EN PLEIN VOL ; AU PALAIS BOURBON g L'ÉTAT "SANITAIRE * DE L'ARMÉE FRANÇAISE ! . e UNE ENQUÊTE PARLEMENTAIRE ® d Paris, lundi.—La Chambre a repris la " discussion de l'interpellation sur l'état sanitaire de l'armée. La salle et les tri- ° bunes sont combles. n M. Denis, député et maire de Toul, / rapporte le propos d'un médecin-major ^ disant que les épidémies eussent sévi même s'il n'y avait eu que deux classes y et non trois. (Exclamations et bruit à x gauche). M. Denis dit que dans l'ensemble, la ^ classe de 1913 a été moins atteinte que i la classe de 1912. L'orateur compte sur la sollicitude du / service de santé, suffisamment renforcé et sur l'efficacité des mesures prescrites a par le ministre afin d'améliorer les con- ^ ditions d'hygiène des casernes, pour con- s jurer la crise actuelle et en éviter le re- d tour. (Vifs appl. au centre et sur divers bancs à gauche.) n LE MINISTRE DE LA GUERRE P M. Noulens, ministre de la guerre, prenait à son tour la parole, aéclare que a Taoininistration <Je la gueire n'a lien à cacher de la vérité. Le ministre expose que, sans doute, la situation a été aggravée par l'hiver ri- a goureux et par les épidémies qui ont v frappé aussi les pays voisins,, mais il t ajoute qu'il y a, pour la France, des ç causes propres : d'abord l'insuffisante j sélection des conscrits. (Appl. à l'extrê- j me-gauche et sur divers bancs à gauche. r MM. Caillaux et Viviani applaudissent.) t M. Noulens dit que, cependant, en q 1913 comme en 1912, les effectifs auraient v été suffisants pour permettre aux con- s seils de revision de se montrer sévères. q M. Etienne, interrompant, dit que les p instructions du gouvernement indi- d quaient, de façon très précise, que les conseils devaient opérer la sélection la plus rigoureuse. (L'extrême-gauche pro- , teste contre les paroles de M. Etienne.) I M: Noulens reconnaît très volontiers * que le gouvernement précédent et le Parlement ont eu le souci d'une sélection très sévère, mais il ajoute que leurs intentions et leur volonté n'ont pas été suivies par les conseils de revision. Il faudra, dit le ministre, organiser un système pratique pour limiter les effectifs q jusqu'au point nécessaire à sauvegarder la santé des hommes. (Appl.) Le ministre constate qu'au dernier moment, l'armée a eu à recevoir 235.000 hommes au lieu des 195,000 prévus. I (Mouvement.) d Le ministre déclare qu'en raison des s difficultés considérables qu'elle a rencontrées, l'administration de la guerre c est arrivée, sinon à des résultats par- p faits, du moins aux résultats les plus favorables. p Le ministre expose que, d'accord avec j, le service de santé, on a desserré les sol- p dats partout où il y avait encombre- x ment. On a multiplié les mesures de dés- t: infection, on a ajourné des appels de n réservistes, on a accordé largement des a congési de convalescence aux soldats, e dont l'état était inquiétant. Les directeurs du service de santé d pourront visiter les casernements, sans à prévenir les chefs de corps. (Appl. à gauche et à l'extrême-gauche.) e Le ministre promet de donner des ins- d tructions pour que les conseils de revi- n sion se montrent plus rigoureux et pour e que les chefs de corps n'imposent pas v aux soldats des efforts brusques, mais qu'ils les éduquent par efforts progrès- y sifs. M. Etienne interrompant, dit : J'avais ^ envoyé une circulaire rédigée dans ce m sens. (Mouvement.) M. Noulens réplique : C'est exact, w mais, malheureusement, l'instruction ne y fut pas toujours suivie. Le ministre conclut : Nous voulons H une armée forte et la première condition U pour l'avoir telle, c'est que l'on com- <*■ mence par avoir souci de la santé des — hommes. (Vifs appl. à gauche et à l'ex-trêmeTgauche.)M. Doumergue serre la main de M. Noulens. M. Painlevé, qui préconisa jadis l'incorporation à 20 ans, se plaint de l'imprudence et de la brutalité avec lesquelles cette incorporation a été appliquée. La clôture est votée à mains levées à la presque unanimité. TROIS ORDRES DU JOUR M. Doschanel fait connaître qu'il y a trois ordres du jour et deux demandes d'enquête. Le premier ordre du jour est de MM. Long et Godard. Il exprime la confiance dans le gouvernement pour prendre des mesures propres à assurer les meilleures conditions d'hygiène et approuve ses déclarations.Le second est de MM. Vaillant et Lau-che. Il invite le gouvernement à prendre des mesures pour enrayer les épidémies. Le troisième est de M. Berry et est ainsi conçu : I.a Chambre, résolue à maintenir la loi de trois ans, passe à l'ordre du jour. Les deux demandes d'enquête émanent : 1° de MM. Lachaud et Augagneur, tendant à nommer une commission d'enquête ; 2* de M. Abel Ferry, exprimant je l'a confiance dans le gouvernement et f' tendant à charger la commission d'hy- l« ene de poursuivre son enquête, d'ac- î >rd avec le gouvernement. î L'ENQUETE Les demandes d'enquête ont la prio-té.M. Augagneur a la parole. Il affirme ne l'enquête est nécessaire pour rassu-;r le pays, afin qu'il règne partout une mfiance absolue dans le gouvernement i le Parlement. L'orateur insiste lon-aement sur l'utilité de l'enquête. M. Abel Ferry appuie la demande 'enquête qu'il a formulée, tendant à onner mandat à la commission d'hygiè-e de faire une œuvre technique précise a collaboration avec le ministre de la Lierre et le. sous-sec,rétaire d'Etat. ! M. Doumergue dit que le gouverne- ; lent accepte le principe de l'enquête. Viîs appl. à gauche et à l'extrême-gau-lie.) 1 M. Doumergue expose qu'il se rallie à 1 enquête parce que celle-ci est de nature faire ressortir tous les efforts que le ouvernement a faits pour rassurer le 1 ays. M. Doumergue. termine en décla-mt que le gouvernement s'associera à 1 î tâche de la commission d'enquête. Vifs appl.) M. Millerand déclare qu'il a écouté vec beaucoup d'attention le président u Conseil et s'il a bien compris, il ne 'est pas prononcé pour l'une des deux emandes d'enquête. M. Augagneur : Permettez-moi un lot : Je me rallie à l'enquête demandée ar M. Ferry. (Vifs appl. à gauche.) La proposition d'enquête de M. Ferry, cceptee par le gouvernement, est votée ar 385 voix contre 25. LA DETENTE La détente parlementaire qui a abouti u vote de l'enquête fut provoquée par ne conférence importante, tenue ce ma-n, au ministère des finances, entre MM. filiaux, Doumergue, Viviani, Renoult, Ialvi et plusieurs députés de gauche. ,a réunion a cgnsidéré qu'une crise mi-istérielle aurait, à la veille des élec-ions, des conséquences déplorables et ue la majorité républicaine devait l'é-iter. On reconnut que le débat pourrait s terminer par l'acceptation de l'en-uête, à condition que celle-ci ne mît as en cause le principe même de la loi e trois ans. — Havas. INE MORT MYSTÉRIEUSE A GRAINKEM Dans la modeste maison campagnarde u'il habite 'seul à Crainhem, près de kToluwe-Saint-Etienne, un cultivateur, ierre Vanaerde, âgé de 45 ans, était •ouvé sans vie, hier après-midi. Le défunt était couché dans son lit. 'n médecin, requis par l'autorité locale, éclara que la mort remontait à plu-ieurs jours. Le cadavre avait la tête fortement sngestionnée et portant, au cou, un rofond sillon violacé. En présence de ces constatations, le raticien eut des scrupules de délivrer : permis d'inhumer et le parquet fut révenu. Celui-ci, représenté par M. De aruwière, juge d'instruction; Ost, subs-tut, et Bero, greffier, se rendit le jour îême, à 7 heures du soir, à Crainhem, ccompagnés des docteurs De Rechter i Heger-Gilbert, médecins-légistes. ' L'état des lieux et la position du ca-avre peuvent difficilement faire croire un crime. Les médecins supposent que Vanaerde it mort des suites d'une affection car- 1 iaque. L'accident survenu aura forte- 1 lent congestionné les muscles du cou i le sillon suspect paraît avoir été pro- 1 oqué par le col de la chemise. Cette hypothèse a été confirmée par autopsie, pratiquée lundi après-midi. UNE PAGE DE PLUS g POUR LE FOOTBALL g UNE AFFAIRE D'ESPIONNAGE EN ANGLETERRE EST-ELLE SÉRIEUSE Londres, lundi. — Le nommé Frédéric î-ould et sa femme Maud Gould ont omparu, ce matin, devant le juge de Jowstreet, sous l'inculpation d'espion-iage.La femme a été arrêtée à Charing îross, hier après-midi, dans le train ontinental. Un inspecteur de la sûreté a déposé [ue la femme avait sur elle un billet ie retour à Ostende. Après son arres-ation, il a trouvé dans le wagon trois nveloppes contenant des documents re-atifs à la marine anglaise. En arrivant , Bowstreet, la femme a laissé tomber les pièces sur lesquelles était inscrit e nom de Petersen. L'inspecteur se rendit ensuite dans me maison du faubourg de Southfields, iù il a arrêté Gould. En procédant à me perquisition, il a découvert plusieurs locuments relatifs à la marine anglaise. Le juge ayant demandé aux accusés :e qu'ils avaient à dire, la femme a dé-:laré ne pas connaître le contenu des mveloppes. Elle a ajouté qu'elle se reniait à Ostende, et de là à Bruxelles. Gould a déclaré également que la fem-ne ignorait la nature de sa mission. Ce erait un sujet anglais, exerçant la pro-ession de marchand de cigares. — Relier. DANS L'ENFER MEXICAIN Washington, lundi. — On annonce que 'ambassadeur d'Angleterre aurait de-nandé qu'on procédât à une enquête au nijet de la disparition des citoyens an-;lais Lawrence et Curtiss, qui sont allés i Juarez pour chercher leur ami M» 3enton. Le président Wilson et M. Bryan, se-irétaire d'Etat aux affaires étrangères, >nt eu hier, une conférence au suiet do .'affaire Benton. Ces hommes d'Etat l'ont fait aucune déclaration sur leur iritretien. Les amis de M. Benton ont commencé les démarches, en vue d'obtenir qu'on eur remette le corps, afin que l'on puisse procéder à un examen du cadavre da 'açon à constater la manière dont M* Benton est mort. M. Edwards consul américain à Juarez, a reçu une dépêche du général Villa,-annonçant que les quinze Américains» manquants pour lesquels on a fait des recherches, sont probablement des recrues américaines dont le général Villa i refusé le concours et que l'on a renvoyées. à Juarez. Le çonaul amériçajn jii£ut£_tju^j/îvu n'a aucune nouvelle de MM. Lawrencè ît Curtiss. UNE SCISSION POLITIQUE DEUX REPUBLIQUES MEXICAINES (?) New-York, lundi. — Les nouvelles de Ohihuahua signalent un bruit persistant suivant lequel on songerait à établir une nouvelle république dans le Nord du Mexique. Les initiateurs de ce mouvement seraient actuellement en train d'achever leur plan. Les chefs rebelles déclarent que ce sont ces projets qui retardent l'attaque da Torréon. Les généraux Carrenza et Villa déclarent qu'ils n'ont d'autre but que de provoquer la chute du général Huerta. La nouvelle république engloberait les Etats de Sonora Chihuahua, Coahuila, NTuevaleon, Tamaulipas et peut-être de Sinaloa. — Reuter. En Espagne aussi, la Tempête sévit avec raye Madrid, lundi. — Des tempêtes de vent st de pluie sévissent dans toute l'Espagne, principalement dans le centre et le □ord-ouest. Les communications télégraphiques et téléphoniques sont presque partout interrompues. On signale sur de nombreux points des dégâts importants,, Dn craint des sinistres maritimes. On mande de Bilbao, que plusieurs personnes ont été blessées par la chute ie toitures, la nuit dernière. Plusieurs trains, arrêtés par le vent, ont dû renforcer leur traction. — Havas. Perpignan, lundi. — Une violente tempête s'est abattue sur les côtes de la Mé-literranée, rendant la navigation péril-euse.Dans le Nord de l'Espagne, notamment dans la province de Lérida, la ;empête a atteint les proportions d'un ïyclone. Les Técoltes ont été en partie létruites. On signale de nombreux accidents, lont plusieurs ont une certaine gravité. — Havas. LE PLAISIR INTERROMPU Dimanche, vers 9 heures et demie du soir, Mlle Jeanne O..., demeurant place Jourdan, à Etterbeek, étant masquée, iansait rue Auguste Orts. Malheureusement, elle glissa, tomba et se fractura la jambe. Elle a été transportée à l'hôpital Saint-Jean. Touchante camaraderie entre animaux Un terrier appartenant à un habitant de Newcastle, a pour compagnons da jeu habituels deux... canaris. Les bestioles Je tourmentent de toute espèce de façons, mais il ne perd jamais patience et accepte leurs taquineries d'une exceN lente humeur.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title La dernière heure belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles .

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods