La Flandre libérale

1929 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1914, 04 June. La Flandre libérale. Seen on 28 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/qb9v11wc4q/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS j RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE ANNONCES Fr* 2,00 4"°° 8,00 16°°® $AND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, I, GANO Pour la ville et les Flandres, s'adresser an fenrsaa 8 Ff' 3-75 . 9*°° lS'm ABONNEMENTS et annonges : | RÉDACTION - ïonrnal. — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à On s'abonne an bureau du Journal et dans tous los bureaux de poste Téléphone 32| j Téléphone "S 3 l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles, Révision I Qu'il y ait à la Chambre et dans le pays unei majorité en faveur de la révision de la Constitution, c'est incontes- Tous les libéraux sont adversaires du suffrage plural actuel. Tous l'ont condamné, y compris les quelques libéraux isolés qui ne isont point partisans du S. U pur et simple. Les socialistes sont naturellement révisionnistes. Les d'aen-sistes aussi. La démocratie chrétienne de MM. Van Overbergh, Verhaegen, Habille, etc., est rev.isionniste. Enfin, voici M. Théodor qui nous apporte l'élément le plus modéré du cléricalisme, celui qui so crut un instant indépendant et le fit Dans ces conditions, que représente l'opposition cléricale? Si le gouvernement dégageait la droite, y aurait-il un tiers de la Chambre qui oserait se prononcer nettement en: faveur de la troisième voix accordée à la propriété ? Car "révision" ne veut pas dire nécessairement "suffrage universel pur et eimplo". Ceci, c'est <le programme1 des libéraux et c'est aussi celui des socialistes, donc de la majorité des révisionnistes. Mais il y a une certaine malhonnêteté, de la part des journaux cléricaux, à confondre les deux choses. Il faudrait que les cléricaux s'habituassent à traiter les affaires du pays avec plus de loyauté. C'est surtout le défaut de cette qualité qui leur a fait du tort, aux dernières élections. M. de Broqueville et les ministres ont toujours ce grandi mot à la bouche et ne parlent que de correction, de bonne foi, de conscience, mais cola rte 'les a pas empêchés de se moquer indignement du corps électoral. Celui-ci leur a bien fait "voir qu'il n'était plus dupe. C'est donc le moment de rappeler au chef du cabinet certaines paroles qu'il a prononcées Jors {le la grève générale, quand l'heureuse intervention de M. Masson permit de mettre fin à une aventure dangereuse pour le pays. M. de Broqueville, faisant illusion aux élections de 1914, dit alors: — Si le corps électoral se prononce! en faveur de la revision, il y aura, pour la loyauté de .tous, une indication précieuse.Il n'y a pas d!e doute que le pays se soit prononcé ainsi. Dans ces conditions, nous demandons que M. de Broqueville fasse appel à la loyauté de la droite. M. Woeste l'a très bien dit l'autre jour, sans le savoir: — Le pays est fatigué de cette question.C'ait pour cela qu'il faut la résoudre, qu'il faut nous délivrer de ctet obsédant problème. Combien de désordres ont été causés déjà par l'obstination cléricale à retarder l'heure de la justice et de l'équité... Certains affirment que le parti libéral n'a rien à gagner à la revision. Il se peut. Nous n'en savons rien, et nous nous plaçons au-dessus de nos intérêts de parti pour n'envisager que l'intérêt national de la paix publique. Si nous devons y perdre, tant pis. Et le parti libéral ne peut mieux prouver la. supériorité de son idéal qu'en réclamant quand même la réforme. Le parti libéral n'est ni un parti de sectaires, ni un parti de classe. C'est un parti national qui a toujours su se préoccuper de la collectivité avant tout. Et la paix intérieure exige la revision. Echos & Nouvelles Candeur Le "XXe Siècle" recommande aux catholiques une organisation plus serrée, plus permanente au lieu du travail fiévreux en période électorale et il esquisse un projet d'organismes travaillant constamment le corps électoral. L'argent dépensé en vue de cet outillage indispensable serait mieux placé, dit-il, que si on le1 gaspillait uniquement en affiches et en verre» de bière. En verres de bière? oh! aveu candide! L'article 199 du code pénal prévoit cependant l'application d'une peine de 26 à 200 francs à ceux qui, à l'occasion d'une élection, auront offert ou promis aux électeurs des comestibles ou des boissons. Non seulement les catholiques ne tiennent aucun compte de cet article, mais ils avouent effrontément qu'ils ne le respectent pas. Le parquet s'en soucie fort peu aussi. Il n'auirait garde, et pour cause, de sévir .contre les protecteurs de la magistrature. Nos eatfets L'Association maritime belgei a reçu di navire-école "L'Avenir" un radio-télé gramme signalant son passage, à la dat du 31 mai, à environ 1440 milles O. S. O de Falmouth. Tout bien à bord. Nos compatriotes k l'étranger L'Académie de médecine de Paris a éh associé étranger M. Léon Frédéricq, d< Liège. Attendons... Gros titre dans le "Patriote" : "Paro les de. M. le ministre des colonies Et le journal! clérical publie cette noti qui révèle l'affection de notre confrèri pour le ministre et la confiance qu'il ; en lui: " Il y a à peine vingt-quatre heures le ministre a dit devant témoins: " J'ai depuis quelques jours pris troi; " F. maçons la main dans le sac. Main " tenant je vais agir et frapper fort. " " Attendons. " Souhaitons pour les cléricaux qu'ils tiennent enfin une diversion à leur échec du 24 mai. *** Espéranto. Au récent congrès des coiffeurs, tenu au Mans, fut adopté un vœu tendant à ce "que la Fédération nationale1 des patrons coiffeurs emploie l'espéranto poui toutes relations internationales et pour la tenu© des congrès professionnels On ronto Dix millions, huit cent cinquante-cinq mille, six cent onze francs. C'est le produit global de l'impôt sur les1 vélocipèdes en France pour l'an 1913. Ce joli total ai été atteint par la vente, dans l'ensemble des départements, de 3 millions 477,073 plaques. .Ces chiffres sont supérieurs à tous les précédents et indiquent que le progrès de l'automobilisme n'enraie pas celui de la vélocipédie. Il doit en êtrei de même eu Belgique qu'en France.! %%% Pour le ptrsonnil des hStclsr, restaurants et eitii La Bourse paritaire du; travail pouf le personnel des deux sexes de l'industrie des hôtels, restaurants et cafés qui vient de se constituer sous le patronage de la ville de Bruxelles et de la province de Brabant et qui est agréée par le gouvernement, adresse aux patrons et ouvriers de l'industrie des hôtels, restaurants et cafés de Belgique, 1' "appel confraternel" que voici : " La Bourse paritaire du travail pour le personnel des deux sexes dé l'industrie des hôtels, restaurants et cafés, s'ouvrira le 1er juin prochain. " Cette institution, créée à la suite d'un accord entre les associations professionnelles patronales et ouvrières, est placée sous le patronage de la province de Brabant et de la ville de Bruxelles, et a obtenu l'agréation officielle du gouvernement. Œuvre humanitaire et d'intérêt public, elle est ouverte à tous, sans distinction d'opinions. " Son but est de réglementer le marché du travail de nos industries, de le canaliser, au double point de vu© de l'offre et de 1a. demande, afin d'établir, entre patrons et ouvriers, des rapports constants, étroits et solidaires, et d'arriver par là à une utilisation meilleure des forces vives dont nous disposons. " Les avantages du nouvel organisme paritaire sont multiples. " Les patrons et chefs d'établissements pourront s'y fournir, à toute heure et en tout temps, d'un personnel masculin et féminin, judicieusement recruté parmi des éléments de premier ordre et offrant au point de vue moral et professionnel, toutes les garanties désirables. " La Bourse du travail réservera aux travailleurs sérieux et honnêtes un accueil confraternel et empressé en' leur procurant, sans qu'il leur en coûte rien, un emploi stable et rémunérateur. Le jour où ils auront appris à connaître le chemin de la Bourse paritaire, nos ouvriers auront accompli la première étape de la route qui doit les conduire à l'affranchissement moral. Libres désormais de leurs actes, redevables à personne du travail obtenu, ils pourront se vouer à la mutualité qui, seule, peut résoudre ce grand problème social de l'assistance à la vieillesse ouvrière. "Nous profitons de la première occasion qui nous est donnée pour adresser un hommage de vive reconnaissance : aux pouvoirs publics, pour les encouragements et l'aide efficace qu'ils ne nous ont pas ménagés ; aux associations patronales et ouvrières, pour le bel exemple de solidarité professionnelle qu'il nous est donné d'admirer dans l'union du capital et du travail, ces deux facteurs prépondérants de l'économie sociale ; à nos collègues de la commission d'études, pour la science, l'intelligence et le dévouement qu'ils ont mis au service de notre cause ; à tous ceux, enfin, qui se sont intéressés à l'œuvre moralisatrice dont nous poursuivons la réalisation. " Merci, pour le concours d'hier. Merci aussi, et surtout, pour celui de demain." Car, nousi ne nous faisons pas d'illu sion : le chemin qui reste à parcourir est long, étroit et difficile. " Pour en franchir tous les obstacles, i nous devons pouvoir compter sur la collaboration intima et confiante, sur l'en-j tente indéfectible de tous. " Patrons et ouvriers, ce concours né cessaire, cette union absolue, nous vous les demandons pour la sauvegarde de vos intérêts et pour l'avenir moral de notre corporation. Vous nous les devez par humanité et par devoir, par fierté i et par reconnaissance. C'est la condition inéluctable du succès. C'est à ce prix seulement, que nous pouvons attendre de notre œuvre les résultats féconds des généreuses initiatives." Le comité. " Le siege social et les bureaux de la , nouvelle Bourse se1 trouvent 7, petite rue des Longs-Chariots, Bruxelles. 1 Los possibilités ijsîgss au Halque M. May, ministre de Belgique au Me-' xique, a fait d'intéressantes déclarations a un rédacteur de. 1' "Action économi-clue" sur la situation au Mexique et les possibilités belges dans ce pays. "M. May pense que l'on peut prévoir la^fin prochaine de la tourmente. Que sera, le gouvernement de demain? On l'ignore. Mais très vraisembla-' blemcnt il aura des tendances américaines."Quoi qu'il en soit, il n'est pas un instant douteux qu'un mouvement d'affaires extrêmement intense ne succède à 'a crise. Le pays est exténué par une longue lutte, mais il est riche, très riche, et il ne tardera pas à se ressaisir, et tout de suite on se mettra à l'œuvre. " Les besoins sont grands; il va falloir réédifier, construire du nouveau. U faudra beaucoup de matériaux, du matériel de chemin de fer, etc. Certes, les Etats-Unis, qui sont déjà les principaux fournisseurs du Mexique, prendront une grosse part du gâteau, mais ils ne pourront suffire. L'industrie belge est là-bas en bonne posture; elle est introduite au Mexique depuis longtemps. Les producteurs belges pourront donc, s'ils veulent se préoccuper sérieusement — et dès à présent —• de la question, retirer de grands profits de la période de rénovation qui va se produire. " Il n'est pas douteux que, sous l'influence des Etats-Unis, le Mexique va se décider à mettre en valeur, d'une façon plus efficace et plus scientifique qu'on ne l'a fait jusqu'ici, les richesses minérales du pays, qui sont immenses. C'est un point qui ne doit pas échapper aux initiatives belges, qui, en ces dernières années, se sont manifestées intelligemment sur plusieurs points du monde. La. Compagnie des chemins de fer secondaires a obtenu, il n'y a pas bien longtemps, une concession au Mexique. U y aura certes d'autres entreprises fructueuses, de nature à tenter nos intelligences et nos capitaux. " — C'est surtout, a dit M. May, l'industrie pétrolifère qui est appelée à prendre en tout premier lieu> un immense développement. U y a cinq ans, le Mexi-aue n'exportait pas de pétrole ; aujourd'hui c'est le second producteur du m'on-de ; demain il sera le premier, car ses réserves sont considérables. " LR POLITIQUE £près l'échec Us avouent tous, les uns après les autres. Le "XXe Siècle" y vient aussi et il insère une lettre d'e Gand où l'on recherche les causes de l'échec. Le correspondant du "XXe Siècle1" dé-<*la're qu'à Alost la défaite si grave essuyée par la liste cléricale est due à des manœuvres de certaines personnalités qui ont empêché qu'on inscrivît un candidat populaire sur la liste. U dénonce les chapelles et les coteries. -C'est fort curieux. Et nous qui avions cru jusqu'ici fort innocemment que l'union la plus tendre et la fraternité la plus exquise régnaient dans les rangs cléricaux ! Mais le correspondant gantois continue... et arrive à Gand: " A Gand1, la situation est sans doute différente et les résultats du scrutin ont montré, vous l'avez dit, ce que peut une organisation sérieuse des ouvriers catholiques. N'empêche que les résultats eussent été bien plus beaux, si nos organismes politiques étaient vraiment à la hauteur de la situation. Au lieu de ctela, nous avons d'os cadres qui n'existent guère que sur le papier et qui n'assurent pas le moindre contact entre l'opinion catholique et ceux qui, étant censés la représenter, prennent en son nom d'importantes décisions. Les poils eux-mêmes sont réglés de telle façon qu'ils ne donnent à cet égard que des garanties illusoires et ne laissent le champ libre qu'à quelqiies influences. C'est ainsi aue les catholiques d'e l'arrondissement en sont encore à se demander pourquoi on a vu écarte^ au dernier moment do la liste des candidats un homme qui peut ne pas 1 jouir des sympathies de tous nos dirigeants, mais qui n'en eût pas moins été, par son intelligence et par son travail, une recrue d!e choix pour la députation gantoise. 1 " Croyez-moi, c'est dans tout cela qu'il faut chercher la cause des phénomènes dont on s'est plaint e.t aussi longtemps que tout cela n'aura pas été changé, il faudra redouter de graves mécomptes. " Eh bien, tout cela n'est-il pas édifiant et consolant? Le travail dans les cssnnts -—<è Le Bien public s'étonne que nous ayons passé sous silence sa- réponse aux articles que nous avons -consacrés au commerce et à l'industrie exercés par les couvents. Nous avons cité le livre de M. Bossart, nous avons aussi pris impartialement des renseignements intéressants au volume où le père Rutten, le chef des démocrates-chrétiens, discute le travail de M. Bossait. Le Bien public en conclut que nous abandonnons celui-ci. Nous n'avons pas à défendre celui que il Bien public appelle l'indéfendable Bossart. Celui-ci s'en acquitte fort bien lui-même dans la lettre qu'il vient d'adresser aux journaux cléricaux qui ont par trop dépassé, dans les articles qu'ils ont écrits sur son livre, le® limites d'une critique loyale. D'ailleurs là n'est pas la question. Il, s'agit dei savoir au contraire si, oui ou non, on fait du commerce dans les oou-vents, si on s'y livre à l'industrie, si dans le<s industries qu'ils exercent, les salaires sont dépréciés, s'ils n'exploitent pas les faibles, s'ils n'abusent pas de la misère dei malheureux- qu'ils prétendent secourir pour faire une concurrence désastreuse à des commerçants et aux ouvrières libres, qui n'ont que leur salaire, tandis qu'ils jouissent, eux, des subsides gouvernementaux en tant qu'écoles professionnelles et ménagères, d'exemptions de patentes et d'autres avantages? "Or, M. Bossart et le père Rutten sont d'accord à cet égard'. Le Patriote revendique même pour le père Rutten la priorité des critiques: " Lorsque des améliorations s'imposent, dit-il, il serait mesquin de se taire parce que ces mêmes améliorations sont réclamées aussi par un adversaire. Mais si M. Bossart avait suivi les réunions et les congrès des démocrates-chrétiens, il aurait constaté que la plupart des améliorations ont été demandées par le père Rutten, longtemps avant la publication du livre de M. Bossart. " U est franchement regrettable que la voix du père Rutten n'ait pas été écoutée par les couvents, quand dans une conférence donnée en présence de la Reine et de la comtesse de Flandre, à ce que rapporte le Patriote, il insista sur les mesures à prendre pour que le travail dans les couvents ne contribuât jamais à diminuer le salaire des ouvrières laïques.Le père Rutten doit se féliciter de l'appui que M. Bossart donna à ses revendications.Le Bien public lui-même, répondant à notre article concernant le couvent de Westerloo — article dont nous avions pris les éléments au livre du père Rutten — assure que si M. Bossart veut bien faire une enquête nouvelle dans cet établissement, il y apprendra que ce n'est certes pas la faute des propagandistes catholiques, si les ouvriers et les ouvrières i- Westerloo ne sont pas groupés, et no-tr<} confrère termine en exprimant l'es-ooir qu'ils le seront bientôt et qu'ils pourront ainsi obtenir justice; " Que si alors, après épuisement de mus les moyens de conciliation, une grè-/e éclatait dans cet atelier, nous supposons bien, dit-il, que la Flandre, qui lonne d'avance raison aux grévistes, sou-iendra énergiquement auprès de ses lec-;eur®, gros industriels ou autres, Ja cause los pauvres ouvrières de Westerloo. Eh bien, oui, si leur cauSe est juste, î'est un devoir. Et ce sera un spectacle jxtraordinaire et inattendu de voir se i-éaliser l'accord des partis contre les couvents.D'ailleurs cette concurrence des couvents ne s'exerce pas seulement dans le iomaine temporel, elle fait aussi sentir 'es effets dans le domaine spirituel. Ainsi tout le monde sait que l'on peut faire! dire des messes dans des couvents i un prix inférieur à celui qui se paie 3ans les églises paroissiales, où l'on applique le tarif diocésain. Ce tarif n'a pourtant rien d'exagéré. Il a été arrêté par J. Bara, que personne n'accusera de complaisance pour les prêtres, — alors qu'il était ministre de la justice, parce qu'il s'était rendu compte de l'insuffisance de l'ancien tarif. Les lieux de pèlerinages, qui tou3 ont leurs couvents, se font une concurrence acharnée! et impitoyable. Qui va ' encore à Paray le Monial ou à La Salette? tandis qu'on organise sans interruption des trains de plaisir pour Lourdes, dans tous les pays catholiques. Aux portes de Gand, n'avons-nous pas vu le pèlerinage de Bergekruis, délaissé pour celui de Lourdes-Oostacker ? Qui va encore à Bergekruis? Courtrai oppose à la procession du Saint-Sang de Bruges, celle des Saints-Cheveux du Christ. C'est la concurrence, concurrence acharnée où la victoire reste au plus babile. A celui-là le bénéfice des dons et «des aumônes. Cette concurrence en matière spirituelle n est intéressante qu'au point de vue documentaire.Que nous importe que les loups s'entre-mangent : c'est leur affaire. Ce qu'il faut empêcher, c'est qu'ils n'abusent de la faiblesse et de la misère de malheureux qu'ils se donnent l'air de protéger. G. — i— Iia cnlsa RiinisIsnieSIs m Fraaoe —m— _ Le cabinet Doumergue est donc démissionnaire : la nouvelle Chambre, au moment de se réunir, se trouve en présence d une des crises ministérielles les plus î edoutables qu'ait traversées la République. ' Dans un communiqué adressé à la presse, M. Doumergue déclare qu'il se retire parce qu'il considère son œuvre comme terminée : il a accompli, assure-t-il, son programme. Quel était-il, ce programme? "Il s'agissait do faire cesser la confusion des partis, de mettre fin aux équivoques d'une politique qui trouvait ses plus chauds défenseurs à droite, d'en formuler et d'en pratiquer une autre qui pût réaliser l'union à gauche, de donner confiance au pays républicain et de permettre ainsi au suffrage universel de se prononcer clairement lors de la prochaine consultation électorale." Phraséologie grandiloquente, ooutumière d'ailleurs aux hommes politiques d'outre-Quiévrain, mais singulièrement banale, creuse et vide. En réalité, M. Doumergue s'en va non parce qu il a terminé sa tâche, mais parce qu'il se sent impuissant à la réaliser. Le ministère Doumergue n'était et ne pouvait être, après la démission do MM. Caillaux et Monis, qu'un ministère le transition : M. Caillaux était l'âme du cabinet Doumergue. A la suite des événements tragiques que l'on sait, M. Caillaux ayant dû se retirer, M. Dou-nergue ne pouvait plus avoir qu'un but : subsister, plus exactement vivoter, coûte }ue coûte jusqu'aux élections. M. Dou-nergue a atteint l'objectif qu'il s'était proposé, et il s'en va. C'était fatal, c'était prévu, c'était logique et les démentis intéressés des organes attitrés de la •ue de Valois n'ont pu empêcher que la shose se fît. M. Doumergue se retire, parce qu'il sait qu'il n'aurait pu trouver dans la îouvelle Chambre une majorité disposée Si le soutenir. M. Doumergue a émis naguère au Sénat un vote favorable à la loi de trois ans ; étant président du conseil, il s'est expliqué maintes, fois, et ;rès nettement, à cei sujet: or, les socialistes et les radicaux unifiés entendent sien s'employer à faire triompher, au :ours de la législature qui va s'ouvrir, 'idée du retour au service de deux ans. kl. Doumergue se serait donc vu dés-ivoué, combattu sans relâche p«,r ceux lui hier passaient pour ses partisans les dus fidèles : il a préféré ne pas s'ex-loser à subir l'humiliation d'une défaite ; 1 n'a pas voulu affronter la bataille. 11 :ède la place à un de ses lieutenants, il. Viviani. C'ost, en effet, suivant les bruits de :ouloirs recueillis jusqu'à présent, M. Vi-iarii qui serait appelé à constituer un ainistère. Nous verrons bien. Quoi nu'il n soit, la situation est grave, et, comme e faisait observer le Times, le prési-lent de la République se trouve «cculé à une situation fort délicate. 1 n'a aucune indication qui lui permette le faire un choix en connaissance de :ause : la nouvelle Chambre reste une :nigme indéchiffrable ; c'est un sphinx, omme disait dernièrement M. Clémen-ieau.Quant à l'œuvre qu'il faudra réaliser, ■lie est immense: il y a d'abord cette re-loutable .question, cette question vitale du service militaire, qui préoccupe vivement tous les Français, et dont s'inquiètent à juste titre également les alliés et les amis de la République, les Russes et les Anglais. On hésite à croire toutefois que le nouveau ministère, quel que soit son chef, osera toucher à la loi de troiï ans En dehors de la question militaire, il y a la question fiscale, qui est d'impor tanoe capitale; il y a la réforme électo raie. Mais il y a, avant tout, la question du budget qui, chose insolite, inouïe, n'est pas encore voté, — et nous sommes au milieu de l'année ! Bref, le successeur de M. Doumergue aura fort à faire : et sa tâche ne sera point aisée. Car l'équivoque ne sera pas possible, s'il faut en croire les partisans de M. Jaurès et les amis de M. Caillaux : il faudra être nettement pour ou contre le programme de Pau. Reste à voir, toutefois, si ceux qui so montrent aujourd'hui si intransigeants ne seront pas forcés — et plus tôt qu'ils ne se le figurent peut-être — de mettre un peu d'eau dans leur vin. p. h. * — — Billet parisien One grande première Lundi après-midi. C'est aujourd'hui que s'est réunie pour lai première fois la Chambre issue du dernier scrutin. Les bruits de crise ministérielle qui étaient allés eni s'accentuant avaient donné à cette séance l'importance d'un événement politique considérable. Dès le matint le mouvement autour d.z Palais-Bourbon avait été intense : c'est que pendant toute la matinée on a siégé en comités particuliers. Les différents groupes tous plus ou moins atteints ou modifiés dans leurs effectifs se reconstituaient ou élaboraient dès programmes, mais surtout on bavardait, on, papotait. Naturellement la crise imminente était le sujet qui en faisait tous les frais. Vers midi, les groupes de "mandataires dû peuple'' commencèrent à sortir tout en continuant à haute voix et avec force gestes leur conversation commencée. C'est que l'on venait d'apprendre que la ministère tout entier, qui venait de se réunir aui grand complet, au quai d'Orsay, avait décidé de démissionner en bloc. Demain le cabinet Doumergue se réunirait une dernière fois pour signer la lettre collective de démission. Cette nouvelle connue à midi moins le quart enlevait à la séance une partie de son imprévu. Elle n'enlevait cependant pas le couragei à la douzaine de miséreux qui faisaient queue pour les tribunes publiques. Vous ignorez sans doute, chers lecteurs, que le peuple français a à sa disposition exactement d'ouze places pour aller écouter ceux qui légifèrent en son nom. Pour le reste, il faut montrer patte blanche. Aussi en des occasions comme celle!-ci c'est une vraie aubaine pour les miséreux qui viennent faire queue, pour vendre ensuite leur place au plus offrant. Bien qu'ayant une place réservée, je m'amusai à demander les tarifs : on demandait couramment un louis, parfois davantage. Ah ils étaient vraiment minables ceux qui figuraient aujourd'hui ce peuple souverain : deux ouvriers sans travail, deux camelots avisés, des étrangers sans feu ni lieu, voilà ce qu'on pouvait admirer sous la pluie froide que le jeune mois de juin, bien peu clément, nous envoyait de temps à autre par une brise bien frisquette... Lorsque la démission du ministère fut connue, les prix .haussèrent encore. Mais les pauvresi diables durent bien déchanter. Quand à 1 heure moins cinq exactement les grilles s'ouvraient, on pouvait s'offrir une place à cent sous. A ce prix-là, la journée était encore bonne pour ces meurt-de-faim qui faisaient jpitiô à voir. Vers 1 h. l/£ les députés commencent à arriver. Affairés ils se précipitent, on s'aborde, échange de poignées de main : certains ont encore leur sacoche! de voyage. Us passent entre deux haies de curieux ; certains armés d'un appareil photographique, la poire à la main, prêts à saisir le personnage marquant qui passe. On est bien déçu d'ailleurs, car bien rares sont les physionomies nouvelles sur lesquelles on peut mettre un nom. Après avoir musé un peu, questioru de voir arriver les coryphées drui corps parlementaire, je gagne ma place. Tout dfabord l'impression que produit la salle n'est pas énorme, mais à mesure mu——e————pb—i———h 40'Innée — Jeudi 4 Juin 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. Jeudi 4 Juin 1914 R„ 155 •

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Periods