La Flandre libérale

1490 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1914, 09 June. La Flandre libérale. Seen on 20 September 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/dv1cj8897r/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

ABONNEMENTS ___ I mofi. 1 mola. ( mole. 1 a*. BELGIQUE s Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 . UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 9n t'abonna au kuraau du journal et dans tous lia bureaux da posta * ■wr'mirl— ■■!■» Il Mil I I I I m M StnH*ICtf>aKHtMKl<»»irevm.TAr***v - - RÉDACTION, ADMINISTRATION £T IMPRIM8RI2 8AND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND âÊfflNNEMENTS ET ANNONCES s •• RÉDACTION -Téléphone 32 Téléphone 13 ANNONCES Pour la ville et les Flandres, s'adresser an burean én Journal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser & l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles» L'échec gouvernemental Y ▼ Y Comme il fallait s'y attendre, les cléricaux attribuent leur échec électoral à tout autre chose qu'à la désapprobation de leur politique scolaire. Ils invoquent même les causes les plus comiques pour expliquer leur recul. Dans tel arrondissement, les électeurs ont fait une fausse manœuvre en émettant des votes de préférence; dans tel autre ils ont été mal impressionnés pair des soldats traversant les villages, l'uniforme mouillé et les souliers crottés ; dans tel autre encore ils ont voulu manifester contre le gouvernement qui a pris des mesures sévères contre les combats de ooqs... Quant à, la loi scolaire, il va de soi que le pays l'approuve et l'acclame! Mais le «impie bon sens fera comprendre que si le corps électoral avait tenu à témoigner au parti clérical la sympathie à laquelle il s'attendait pour avoir fait voter une loi sectaire et qui sèmera inévitablement la division entre les citoyens, il ne se serait pas inquiété des Combats de coqs, des soldats crottés, ni même de la politique financière dlu gouvernement, et il n'aurait pas eu d'autre! préoccupation que de le fortifier et de l'encourager dans une politique qui vise prétendûment à faire respecteir la liberté du pèrel de famille. Lorsqu'on 1884, le parti catholique renversa le gouvernement libéral, après avoir mené une campagne scandaleusement perfide contre les nouveaux impôts, nécessités par la mauvaise gestion diui cabinet précédent, il soutint — et il soutient encore — que les électeurs avaient condamné la loi scolaire die 1879. Nous aussi noius sommes fondés à dire que les électeurs ont condamné la loi Poulîet, qu'ils se «ont placés avant tout sur le terrain politique et qu'ils auraient mis le gouvernement par terre s'il n'était pas frauduleusement protégé par un système de vlote* injuste au dernier chef. Et on augmentant, dans des proportions considérables, lai force d'e l'opposition, dont le programme réclame la révision de la Constitution et le suffrage universel pur et simple, il a marqué de la sorte qu'il est hostile à un gouvernement qui n'a régné que grâce à la corruption et aux mensonges. Si les électeurs avaient tout simple-mont voulu protester contre! les assurance» sociales, la lai militaire, les impôts, les mesures contre les combats de ooqs, iis auraient pu voter par bulletin blanc. Mais non ! Us ont apporté leurs suffrages au parti libéral et même au parti socialiste, après avoir jadis voté pour les cléricaux.On ne saurait pas plus énergiquement blâmer la politique du parti catholique, fait© d'intolérance et de duplicité. Et il est hors de conteste que si les élections avaient été générales, comme il y a deux ans, le sentiment national se serait exprimé de façon identique dans la Flandre Occidentale, dans les provinces de Bra-bant, d'Anvers, de Luxembourg et de Namur. Il n'y a pas de miotif pour que cette partie du pays donnât raison au gouvernement. On peut donc affirmer que celui-ci soirt vaincu de cette consultation électorale. Désormais, il est destitué de toute autorité. Et non seulement il se représentera devant les Chambres dans la posture la plus humiliante vis-à-vis des deux gauches, qui sont en droit de lui demander des comptes et de s'élever contre l'iniquité dont elles tombent victimes dans la répartition des mandats, mais il sera encore tenu en suspicion par ses propres amis politiques qui lui reprochent dans la presse d'être cause dei oette défaite. Dès maintenant, des journaux catholiques lui font entendre qu'il aurait tort do persister à faire voter pat la Chambre le projet de loi sur les assurances que le Sénat a amendé. M. de Broqueville ose-ra-t-il s'incliner devant ces injonctions qui doivent certainement avoir trouvé de l'éçho sur le» bancs de la droite? Il ne lu: saurait suffire que le J ournal de li r u x el 1 e s le défende en disant : " Et nais regrettons de voir des journaux catholiques l'accuser et le suspecter sains fournir de bonnes preuves à l'appui... " Le chef du cabinet, après avoir trouvé habile à s'en référer à l'opinion des électeurs en ce qui conoetrne le droit de suffrage, osera-t-il contester la signification du scrutin? A: quels nouveaux impôts le ministre de.i finances aiura-t-il1 recours pour faire. face à des engagements du Trésor qui ne sauraient être éludés plus longtemps ? Quel sera le programme colonial que M. le ministre Remkin a promis d'e soumettre au Parlement t Nous nous demandons si le cabinet actuel a encore assez de prestige pour résoudre d'aussi graves problèmes et pour tenir tête aux deux groupes de l'opposition, qui sont bieni résolus à livrer une bataille fiormidable au parti catholique affaibli, désemparé, déconsidéré et dont la morgue et la jactance ne seront plus de mise après une pareille défaite? Si M. de Broqueville s'obstine à rester au pouvoir, c'est qu'il n'est pas très fier ou1 qu'il présume étrangement de sa force. U a cessé d'être pour son parti l'homme providentiel qui, en payant d'audace et par des moyens plus habiles qu'honnêtes, est parvenu à tromper le pays. On ne trompe pas le pays dieux fois do suite. > mon» <~ Echos & Nouvelles C'était trop ! Accusée d'avoir négligé la propagande, l'Association catholique d'Alost se démène comme un diable dans un bénitier pour démontrer qu'elle a fait tout ce qu'elle pouvait, et elle énumère, dans sa défense, les moyens qu'elle a mis en œuvre pour défendre la réforme militaire. Cela vaut la peina d'être reproduit; c'est amusant : ~" Les catholiques d'Alost ont fait largement leur devoir, plus q,ue n'importe qui ; nous avons fait un effort superbe et unique, et nous avons fait, pour faire admettre la loi militaire par nos populations, ce qu'on n'a fait dans aucun autre arrondissement : brochures, tracts, accord unanime et travail persévérant d'une presse quotidienne et hebdomadaire bien organisée, journaux spéciaux illustrés de cartes militaires, conférences militaires et meetings multipliés, donnés par nos candidats et vingt propagandistes bourgeois, ouvriers et cultivateurs, bien formés et dévoués, dans toutes les communes, dans les hameaux, à tous les carrefours de notre arrondissement, avec d'immenses cartes géographiques ; six mille belles et grandes affiches sous forme de cartes géographiques représentant intuitivement les dangers et les conséquences de la guerre à laquelle la Belgique était exposée, conférences spéciales dans toutes nos communes à l'élite de nos électeurs pour les mettre à même de discuter !a question avec succès dans leurs milieux respectifs, visites à domicile avec les cartes et affiches en mains, appel aux sociétés d'anciens militaires, sorties de sociétés de musique en jouant la Brabançonne à jet continu : tout a été fait. " Tout s'explique ! C'était vouloir décrocher la lune que de tenter d'expliquer la situation militaire aux bons ruraux alos-tois à l'aide de cartes géographiques. Le moyen était trop savant, et ils n'y ont rien compris. En 1912, les catholiques distribuaient des cartes... à jouer, agrémentées de légendes relatives aux horreurs du Bonno-tisme et du Garniérisme. Ç'a, au moins, c'était pratique, même sans accompagnement de Brabançonne.Mais quand il s'agit d'exalter le patriotisme, les catholiques — et pour cause — sont incapables de trouver la note juste et l'argument qui porte. En fait de cartes, les populations fanatisées des cantons ruraux flamands savent distinguer un huit de pique d'un roi de carreau, mais il ne faut pas leur parler de géographie. La politique et nos pstaehcs On lit dans la correspondance liégeoise d'un oonfrèrre) : " Un petit incident, qui n'ai pas fait beauooup de bruit, mais qui n'en révèle pas moins l'esprit de l'organisation cléricale, s'est produit à l'Athénée royal de Liège. U-ne " Union catholique desi élèves de l'Athénée " vient de s'y fonder. Jusqu'ici, ces jeunes gens, avec une tolérance très digne, se réunissaient, en section die la Fédération des élèves des Athénées, en groupements philanthropiques, en cercles de sport oui simplement de fantaisie. II semble bien que jamais la politique n'ait divisé à Liège les potaches." L' " Union catholique en séparant les élèves selon le parti de leurs parents, ne peut que faire naître, dans une population jusqu'ici très unie, de regrettables conflits. Les membres de la Fédération ont protesté de la neutralité de celle-ci, et bien- des parents se sont émus da voir ce détestable esprit de division pénétrer dans un établissement du gouvernement où, il est vrai, il s'était déjà manifesté maintes fois, mais d'autre façon.Le prince VIelor On parle du prince Victor Napoléon pour le trône d'Albanie. Ce n'est pas la première fois. U y a quelques mois déjà, avant que l'on eût choisi le prince de Wied, on avait prononcé le nom du prétendant français. Mais on dit alors que le prince n'accepterait pas, qu'il tenait à ne pas abandonner, explicitement ou implicitement, son rôle, qu'il préférait demeurer " empereur des Français" paisiblement, avenue Louise, à Bruxelles, que de devenir m'bret d'Albanie. U est peu probable que le placide prince ait changé d'avis. Et sans doute la nouvelle d'aujourd'hui n'est qu'un écho do celle de l'an dernier. Espérant». Le docteur Istrati, ancien ministre de l'instruction publique de Roumanie et président de l'Académie roumaine, a accepté le titre, dei président d'honneur do la société espérantiste d'o ce pays : il vient de fonder un organe pour le commerce et l'industrie, dont une partie sera rédigée en espéranto. Nos Imtllutrlees en Targuie Le gouvernement ottoman a engagé trois institutrices ménagères belges qui iront organiser l'enseignement ménager à Constantinople. Nos levants à l'étranger L'Institut de France (Académie des inscriptions et belles-lettres) vient de décerner un prix de 1,200 francs, sur la fondation Saintour, au P. Delehaye — le bollandiste belge que ses "Légendes hagiographiques " ont fait connaître au grand public même — pour ses "Origines du culte des martyrs", *** Sar l'histoire des eoanes — Sait-on que les courses, en France, remontent à une date presque aussi reculée qu'en Angleterre, et que c'est la petite ville de Semur-en-Auxois qui en eut l'initiative ? Elles y datent de l'an 1350. Les courses de 1350 n'étaient, il est vrai, que des courses pédestres; les courses hippiques qui les remplacèrent datent seulement de 1639. C'est à Charles V, prince très sportif, qu'on doit la course a pied annuelle de Semur. Le prix de la course consistait en "chausses", qui, en raison de la récente invention du tricot à la main, avaient une certaine valeur. En 1568, aux chausses, on ajouta une paire de "gants" et une "ceinture". En 1639, apparaît la première course à cheval, les cavaliers se disputent, comme prix, "une écharpe de taffetas blanc" pour le premier, et une "paire de gants" pour le second. En 1651, la course à pied est supprimée, et c'est à la course hippique qu'on attribue ses prix, mais des "chausses" paraissent trop communes et on les remplace par "une bague d'or" d'une valeur de quinze livres". Telle serait l'origine des "coupes" et "challenges". Depuis 1652 jusqu'à nos jours les prix sont restés les mêmes: la "bague d'or" au premier, 1' "écharpe blanche" au second, des "gants" au troisième. En 1841. on ajouta à la course au cheval monté une course au trot attelé dont les prix sont: un couvert, des cuillers à café et une timbale en argent. La course de la bague se dispute chaque année encore à Semur, le 31 mai. A quelques détails près, cette solennité traditionnelle est restée telle qu'au temps où, aux sons de la, cloche Barbe "les magistrats de la ville se rendaient en grande pompe, achevai, sur le lieu de la course, et procédaient eux-mêmes à 'a remise des prix." 1111 ■" ■ 1 i Ue Pape et Ses syndicats _ Les journaux cléricaux commencent à parler — oh ! avec prudence — dù dernier discours du Pape, dlont nous avons reproduit hier lies principaux passages. L'un d'eux publie les paroles du Saint-Pontife relatives aux syndicats professionnels. "Ne cessez jamais de répéter que, si " -le Pape aime et approuve les Associa-" tiens catholique^ qui se proposent com-" me but même le bien matériel, il a " toujours répété que chez elles le but " moral et religieux doit toujours l'ern-" porter et que, à l'intention juste »t " louable d'améliorer le sort de I'qu-" vrieir et du paysan, doivent toujours " être unis l'amour et la justice et " l'usage des moyens légitimes de main-" tenir entre les différentes ola«se!s so-" ciales l'harmonie et la paix. " C'est catégorique. Et notre confrère clérical, île "Courrier de l'Escaut", commente ainsi cets paroles sacrées : ." Quelle est donc la place qu'il faut donner dans les associations professionnelles catholiques à l'apostolat religieux ? La première, dit le Pape'. Les questions économiques ne viennent qu'après. Le Pape suppose évidemment et demande une action religieuse s'exerçant avant tout dans ces associations et unissant ( tous les membres. ! " Puis le Saint Père indique qu'il' faut prendre " les moyens de maintenir entre les diverses classes sociales l'harmonie et la paix " Donc évidemment exclure les moyens qui mènent à la guerre des classes et ne pas prendre des bases de séparation des classes; illi faut unir. " Très bien1, cher confrère, mais il faudrait dire cela aux rédacteurs d'e 1' "Action démocratique " qui se moquent du régime parlementaire et parlent avec uri mépris rageur de la '' politique ", préparent ouvertement la lutte des classes et ne considèrent que celle-ci, à tel point que leis dirigeants de la démooratie-chré-tienna en sont fort inquiets. Relisez à ne sujet un récent articlel du) "XXe Siècle". Les syndicats professionnels chrétiens no sont tolérés par l'Eglise que s'ils sont exclusivement religieux... mais ils veu-Veiht, eux, être exclusivement économiques.Et maintenant que l'Eglise leur a forgé uno arme, ils entendent s'en servir. >—• c»—ç Billet bruxellois (Correspondance particulière de ta " Flandre libérale'1) " -3 8 juin. Nous l'aurons, la légende de Nestor. Elle est en train de se former. Elle s'est créée autour des tables de bar et autour des paddocks de champs de course, la légende du joyeux Nestor prodigue, au ventre débordant, a la nuque épaisse, un rire gras dans la gorge et un mot plus gras encore à la bouche ; du Nestor qui devait toujours, en être à son dernier billet de mille, faisait une fête perpétuelle et conduisait dix entreprises entre une chasse et un diner, entre une écurie de courses et un foyer de théâtre, dans les cabarets où le sexe aimable n'est point avare de ses grâces. N'allez pas croire que sa "mésaventure " ait nui à cette légende : au contraire, elle l'a rendue plus piquante, plus attrayante. Comment! c'étaient des banquiers que le joyeux Nestor "roulait" ainsi depuis tant d'annéesl Elle était bien bonne, en vérité. Et puis, comme l'escroquerie se chiffrait par di/aines de irutlionà, cela donnait à Nestor une espèce d'auréole — parfaitement. On ne l'avait pris, jusque-là, que pour une brute et l'on s'apercevait que c'était une manière de génie... Sa disparition, si simplement et si parfaitement opérée, lui valut de nouvelles admirations. Mais il fut pincé ? Sans doute, mais cela encore fut pour lui un succès, car comment ne pas s'amuser des détails de sa vie, à deux pas d'ici, des mois durant?Discrètement, pendant son incarcération, la légende s'est entretenue. On a raconté comment Nestor avait fait la conquête de tout le monde. Et voilà comment il est arrivé, ce matin, sur les bancs de la correctionnelle, un peu changé, sans doute, mais faisant bonne contenance, et parvenant à faire luire un peu de guoguenardise au fond du regard.Pour combien de temps en aura-t-il ï C'est la seule question qui se pose. -— Dix ans... font les uns... iS'il en a pour dix ans, soyez certain qu'on le plaindra. Nestor apparaîtra avec l'auréole du martyr. En attendant, la presse étrangère va établir les bases solides du monument élevé à sa gloire. U y avait tant de reporters français, allemands et anglais, ce matin, dans la salle basse et obscure où se déroulaient les débats, que les journalistes belges ont dû se contenter d'apercevoir vaguement quelque chose d'assez loin... Et encore, fût-ce en jouan,t des coudes, car il y avait un monde fou : sportsmen, monde des théâtres, employés du chemin de fer de Gand-Terneuizen, garçons de restaurants et lads d'écuries, tous étaient là, tous ceux que Nestor connut, interpella, injuria, et auprès de qui il s'efforçait de réparer les torts de sa grossièreté par une générosité aussi brutale que ses ooups de poing. U v a plusieurs co-accusés, on le sait. Le principal, c'est Waechter, qui était ! administrateur-délégué et directeur d'un | jou' nî.l libéral dont on ne s'étonne plus qu'il ait publié, à la veille des élections du 2 juin 1912, le faimeux article de Edmond Picard. T1 y a belle lurette que Waechter et Wilmart se connaissaient. Il y à une quinzaine d'années — c'étaient déjà de très vieux amis — ils avaient été assez sérieusement ennuyés tous les deux à propos des Aciéries de Terîieuzen. C'est à "Wilmart que Waechter avait racheté le paquet d'actions qui lui avait permis de mettre la main sur le journal bruxellois, dont il n'avait rédigé jusque-là que la rubrique financière. Waechter a quelque soixante-quinze ains, aujourd'hui. Doué d'une vive intelligence, les yeux clairs, vifs, la démarche alerte, il était étonnant. U est un peu affaissé aujourd'hui, et c'est grâce à son état qu'il a dû d'échapper, dit-on, à la préventive. II va plaider la bonne foi. Quoi ^u'il en soit, pendant deux ou trois jours cela sera intéressant et puis ce sera tout... A moins, toutefois, que Nestor ne se mette à raconter des histoires et à révéler par exemple comment, dans certaines occasions, à certaine éooque, il faisait réchauffer son patriotisme.... La révision —— A propos d'une polémique Le directeur du " Journal die Liège " polémique avec 1' "Express" dans '«G colonnes die celui-ci. M. Trasmster écrit notamment: " Vous vous trompez étrangement si vous croyez réellement que je sois iso'é dans le parti libéral, dans ma campagne contre le S. U. pur et simple à la province et surtout à la commune, et vous en aurez la preuve dans quelques mois. " Quant au S. U. pur et simple pour les Chambres, je ne crois pas nécessaire de m'en occuper : Si la revision se fait, ce sera très probablement en faveur de la formula libérale de 1906 (second vote au père de famille âgé de 35 ans), à moins qu'une coalition clérico-socialiste ne nous impose le S. U. général et éga-litaire sans distinction de sexe. " Et 1' "Express", dans sa réponse, dit: " Et quant au second vote du père de famille âge de trente-cinq ans, nous le subirons bien volontiers — et il en serait de même de tous d'as partis de gauche. M. Trasienster peut en être assuré — si on faisait mine de nous octroyer enfin le S. U. en n'en exigeant pas d'autre rançon, 'fi Les journaux cléricaux épinglent cette phrase eni parlant du " lâchage d'u S. U. " Nous disions l'autre jour qu'une formule d'entente se trouverait aisément et .que personne ne peut se montier intransigeant. Nous ne croyons pas devoir être plus Explicites. On a toujours tort, avec les cléricaux, de faire des avances, et de discuter trop franchement. La prudence et la réserve .s'imposent. Mais nous ferons remarquer simplement, pour le quart d'heure, que Paul Janson, iil y a deux ans, dans une interview, s'était exprimé exactement comme le fait aujourd'hui 1' "Express". Mieux quel ça : M. Destree n'a-t-il pas fait, à la Chambre, une déclaration analogue. Qui ne s'en .souvient? Et maintenant, la parole est à Messieurs les cléricaux. Nous en avens assez dit. Veulent-ils, maintenir, eux, les iniquités et las fraudes du suffrage plural 1 Voilà la question. >—a. g Les iplclpalis êiraite a Paris , ♦* Dde allocation de M. Braun, bmrjnmtre de Gand M. le bourgmestre Braun vient de rentrer de Paris, où il a représenté la ville de Gand aux fêtes organisées par la municipalité en l'honneur des municipalités étrangères. Au programme des fêtes, figurait une réception à l'Elysée. M. le président de la République s'est entretenu avec notre bourgmestre. Un banquet de 400 couverts a été doru né à l'hôtel de ville. Voici le texte de l'allocution qu'y a prononcée M. Braun : " Mon collègue de Liège et moi nous apportons au conseil municipal de Paris le salut affectueux et cordial de la Belgique- . . , Nous sommes fiers d'avoir été convies à oette brillante réunion et de pouvoir, en présence des délégués des plus grandes cités de l'Europe, redire une fois de pluis à la ville de Paris combien les villes de Belgique, Bruxelles, Anvers, Liège et Gand lui sont reconnaissantes pour les nombreux témoignages de sympathie qu'elle leur a donnés dans ces dernières années et surtout pour sa fastueuse participation à nos Expositions universelles et internationales. Le souvenir que cette merveilleuse collaboration a laissé dans les cœurs des Belges est impérissable. Aussi n'ont-ils qu'un désir, celui_ de pouvoir un jour prouver leur gratitude autrement que par des paroles. Jamais, chers collègues parisiens, vous ne ferez en vain appel à leur dévouement, à leur esprit de confraternité et de solidarité, nous vous en donnons ici la solennelle assurance. La présence à ce festin de plusieurs représentants attitrés- du gouvernement de la République nous impose l'agréable devoir de proclamer que la France, par son attitude particulièrement bienveillante à l'égard de nos Expositions, a conquis des titres imprescriptibles à la reconnaissance du peuple belge tout entier, qui, de jour en jour, apprécie davantage les beautés de votre langue, la noblesse de votre caractère, la générosité de votre cœur. Nous nous sommes devenus de fidèles et loyaux amis. .Votre culture si haute et si pure nous pénètre de plus en plus et nous sentons r'u'à vivre dans votre intimité, nous avons tout à gagner. L'un de vos ministres, parlant au nom de son gouvernement, nous a dit à Gand : " Voisins de la Belgique, désireux de la voir forte et prospère, nous souhaitons qu'elle reste elle-même dans l'ordre national et international. " Nous avons enregistré ces paroles avec bonheur, car elles répondent à nos vœux les plus ardents. Tout en restant fidèlement attachés à notre patrie, à nos langues, à nos mœurs, nous éprouvons un bien-être et une jouis sance incomparables à sentir, non loin de nous, des cœurs battre à l'unisson des nôtres ; à constater que les aspirations de la nation française vers le bien, le beau, le juste, le vrai sont aussi celles de notre peuple. _ ... Le conseil municipal de Paris a fait aux quatre grandes villes de Belgique l'insigne honneur de les associer à cette somptueuse manifestation internationa le. Les bourgmestres de Bruxelles et d'Anvers n'ont pu malheureusement y assister. Le bourgmestre de Liège et moi, représentant l'un la Wallonie, l'autre la Flandre, unis dans un même^ sentiment de sympathique gratitude à l'égard de la municipalité de Paris, sommes ravis de l'accueil chaleureux qu'elle nous a réservé avec tant de bonne grâce. Nous emporterons de votre réceptios, de votre princière hospitalité, le souvenir le plus doux, le plus durable. Nous rapporterons à nos concitoyens que la ville de Paris a eu les mêmes délicates attentions, les mêmes égards pour le représentant de la Flandre et pour celui de la Wallonie et qu'à ses yeux, il suffit d'être Belge pour être traité avec une égale cordialité et une même amabi-lité.Nous pourrons ajouter que, dans l'intérêt supérieur de nos destinées futures, vous nous avez donné le bon et salutaire conseil de rester toujours fidèles à, notre devise nationale : " L'Union fait la force ". Ce conseil ne sera pas le moindre des servicïs que vous nous aurez reindus. Eu ainsi, accumulant bienfait sur bienfait, vous nous autorisez à crier de toute li f-rce de nos poumons et d'enthousiasme : Merci à la France, merci à la ville de Paris! Il y eut aussi une soirée' de gala à l'hôtel dei ville, où se firent entendre les meilleurs artistesi de théâtres parisiens. Mlle Renée Du< Minil, de la 'Comédie) Française, y déclama un " A-propos '" en vers, dû à la plume de M. J. Redèrsper-ger. Il est intitulé " La ville de Paris aux délégations"'. Les vers consacrés à la ville de Gand font allusion à nos Flo^-ralies. U y eut encore, outre les visites aux principaux établissements municipaux, une excursion à Cdmpiègne et Pierrefonds et une séance d'aviation à Longchamps. M. Braun, de qui nous tenons ces renseignements, ne tarit pas d'éloges sur la cordialité avec laquelle le® membres du conseil" municipal, présidé avec tant de distinction piar M. Cihassaigne Goyon, ont reçu leurs invités. : ?— La Femme coolemporame Uns intéressante exposition La " Feinmie contemporaine tel est le nom d'une exposition aussi intéressante' qu'attrayante qui s'est ouverte le 16 mai, sous le patronage de l'administration communale1, dans 'la salle des fêtes de la ville d'Anvers, à la place de Meir en cette ville. Déjà à l'étranger, et notamment à Berlin! et à Amsterdam, on avait organisé diverses expositions de® arts, métiers et professions de la femme. On n'avait rien fait dans ce domaine en Belgique, jusqu'au jour où Mme O. Franck, une dame anversoise dont l'âme altruiste s'est essentiedlement vouée à l'étude de la jeune fille et de la femme, prit l'initiative de réunir un groupe de femmes belges en vue de réaliser une conception que firent mûrir e.n elle une série de voyages et qui devait aboutir à l'organisation de l'exposition d© la "Femme contemporaine ", la première de <5e genre en Belgique. Nous avons eu la faveur de visiter cette belle exposition et avons acquis la conviction qu'elle atteint pleinement son but : elle montre, en effet, la femme au sortir de l'école et permet de la suivre dans les divers métiers et professions qù'elle peut exercer en Belgique; elle étale l'activité féminine dans les divers domaines de son expansion. Comme s'est attachée à le faire ressortir Mme O. Franck, qui fut au cours de notre visite notre très aimable, et très obligeante cicerone, les jeunes filles qui cherchent à se créer une situation libre et indépendante doivent y trouver de précieuses indications et d'utiles suggestions. Il importait, en effet, de faire connaître à la femme toutes les branches d'activité où son énergie peut trouver utilement à se dépenser. U importait aussi de relever le niveau moral de la jeune fille, en lui montrant qu'elle peut s'employer à d'cg travaux rémunérateurs qui doivent lui assurer son avenir. Et l'exposition actuelle complète en cela tant d'oeuvres sociales qui tendent à développer chez la femme l'amour du travail et le isouci de la prévoyance. L'œuvre a un caractère philanthropique et elle vise au relèvement intellec-teul: et moral de la femme. Elle a toutefois un autre but encore: maniai LirariCTra la iwan wri^TSTTi—i r >Tan'n iTtfrirn,."«BrirT.i iib'wiuii m ii^. m ;i i.. i igi g i.j. . > mhuh .... ijl i. u i»i « i ■ > m » mur "him r u-nr«i mm- m-m-r n—mirt-i—r**—"--t 40e Innée — Mardi 9 Juin 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. » H. 160 — Hardi 9 Juin 1914

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Periods