La Flandre libérale

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04 September 1914
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s.n. 1914, 04 September. La Flandre libérale. Seen on 21 September 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/bk16m3465b/
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LA FLANDRE LIBÉRALE ^©OlYNEIWnEIVTS 1 moi», S moii. S »eîo, 3 an, BELGIQUE ? Fr„ 2.00- 4,00 8.00 Î6.Q0 UNION POSTALE 8 Fr0 3.75 9.00 18.0Q ®39 s'œlanns ai Sureau du Jeurntl il dans tout le» bureaux de petâs iÉDâCTION, ADMINISTRATION 1T ÎMPRÎMIKI1 mm, l RUE DU NOUVEAU BOIS, i, BAND imm EMENTS ET ANNONCES ; |j « RÉDACTION Téîépheae 32 || Téléphest 1S W!!!! * L* ga^jwpg»a|yf«ig|pegTO?&^ 9kj»fa!MAMB*w|^MaaaadK 111111 ■ i w— ANNONCES . f®®r S» ville eï les Flandres, s'adresser m teresi ÉP jjoarnaL — Pour Se reste du pays et l'étranger,, s'aifesssî I {l'Office (fie Publicité, me Neuve, 36, à Bruxelles, LA GUERRE EUROPEENNE LIRE EN 3' PAGE NOS NOUVELLES DE DERNIÈRE HEURE -—— Im& situation Communiqué officiel belge -Anvers, 2 septembre. — 10 1/4 heures soir. — Situation inchangée dans les provinces d'Anvers et de Limfoourg. Lie " Zeppelin a reparu cette nuit mais il n'a p>u survoler la ville. Les projecteurs l'ont dépisté à temps pour l'empêcher de commettre des dommages importants.Les Allemands ont incelndié quelques fermes dans les environs de Merchtem et de Assche. Ue succès français Par une ruse de guerre, les Français paraissent avoir attiré à Charleyille un grand nombre de troupes ennemies avec canons et tout leur matériel. Les Français firent sauter _ les trois ponts, coupant net toute retraite et laissant tomber une grêle d'obus sut les Allemands.En moins de dix minutes, toute la ville fut raisée en même temps que les troupes ennemies qui l'occupaient. LA CAMPAGNE CONTRE L'AUTRICHE Voici la situation actuelle en Galicie: Une forte armée autrichienne, se basant sur Oracovie et Przemysl, a occupé les parties méridionales des gouvernements polonais de Lublin et Kielce. Elle s'avança en deux colonnes indépendantes vers le nord, sur l'une et l'autre rive de la Vistule. La plus forte partie de la troisième armée russe marcha contre la colonne qui s'avançait sur la ville de Lublin. Les forces ennemies se rencontrèrent au sud de Lublin et dans la direction de Tomashov. v-, JY.A■r.~. . -".o-Kpo |à quatrième armée russe franchit la frontière orientale de la Galicie, et après une série de rencontres peu importantes, dans lesquelles les Eusses furent chaque fois victorieux, ceux-ci repoussèrent des forces autrichiennes considérables massées à cet endroit. Une bataille générale suivit, à 30 milles à l'est de Lemberg. Après un combat long et acharné, les Russes capturèrent plusieurs places fortes, où les Autrichiens avaient établi des positions et des tranchées, notamment Kamenka, Gliniani, Przemyslana, Brzu-chovia.Le quartier général .russe exprime la conviction que les Russes l'emporteront finalement dans cette terrible bataille, où ! plus d'un million d'hommes sont engagés.UN ECHEC RUSSE DANS LA PRUSSE ORIENTALE Petrograde (St-Pétersbourg), 1er septembre. — Le quartier général de l'armée russe publie la nouvelle suivante: " Grâce à leur système très développé de chemins de fer, des forces allemandes supérieures, s'étant concentrée®, se précipitèrent sur deux de nos corps d'armée. (Jeux-ci furent exposés au feu extrêmement violent des canons allemands, qui leur infligèrent de grosses pertes. Nos soldats combattirent avec héroïsme. Les généraux Samsonov, Martos, Pestitch et plusieurs officiers de l'état-major furent tués. Toutes les mesures nécessaires pour remédier à cette défaite ont été prises. Le général en chef espère, _ comme auparavant, que Dieu nous aidera à réaliser, nos desseins avec succès. Du côté de l'Autriche, la lutte se poursuit avec acharnement." Les communiqués du quartier général russe sont d'habitude laconiques, mais ils sont véridiques, ce qui n'est certes pas le cas pour Berlin ou Vienne. Jusqu'ici, ces communiqués n'ont dû mentionner qu'une série de victoires La nouvelle de l'échec arriva la nuit dernière ; la population de Petrograde la reçut avec calme, et sa confiance dans une victoire russe finale demeure inébranlable.Le général Samsonov était considéré comme l'un des généraux les plus capables et les plus brillants de l'armé© russe. Il se distingua dans la guerre russo-japonaise, où il commandait un© division de cosaques sibériens. Après la guerre, il fut nommé chef d'un corps d'armée, puis général en chef des troupes du Turkes-tan. Il séjourna à Tachkent jusqu'au moment où lai présente guerre éclata. Il était fort populaire et son nom était familier à toutes les classes de la population.Le général Martos commandait un corps d'armée, et le général Pestitch était attaché à l'état-major général. Londres, 2 septembre. —• Relativement à une dépêche publiée par les journaux anglais aujourd'hui, signalant un échec russe dans la Prusse orientale, dans lequel trois généraux russes tombèrent, l'Agence Reuter apprend par un télégramme reçu dans la matinée à Londres de l'état-major russe, que cet échec doit **—*, ——— '— être considéré comme purement local et est dû au renforcement soudain des Allemands par l'arrivée de leurs pièces de siège. Des renforts russes arrivèrent immédiatement. — (Reuter's Telegram Cy). Éclatante victoire russe Londres, 2 septembre. — Communiqué de l'état-major du généralissime russe du 28 août, — Près de Lustchoff, la I5me division ajutrichienné fut complètement défaite. lies commandants de la division et dte la brigade et le chef de l'état-major furent tués. 100 officiers, 4,000 soldats et 600 blessés ont été faits prisonniers. Les troupes russes prirent en outre 20 canons et le drapeau du 65e régiment autrichien. Le champ de bataille est couvert de nombreux cadavres de l'ennemi. Comnroniqaè officie! russe Anvers, 2 septembre, 10 heures du soir. — La légation impériale de Russie communique le télégramme suivant de Petro-grad, le 2 septembre. — (Officiel). — Dans la Prusse orientale, notre cavalerie a détruit les stations de chemin de fer Landsberg, Cessel et Bisschoffsteim, ainsi que la voie ferrée sur lés lignes Heils-berg-Zinten et Bartenstein-Kœnigsberg. Sur le front sud (nord de la Galicie), le 31 août, se sont livrés des combats acharnés où toutes les attaques autrichiennes ont été repoussées. Ici nous avons pris 3 canons, 10 mitrailleuses, et fait plus de 1,000 prisonniers. Au dire de ces derniers, les pertes autrichiennes sont énormes. Dans la Galicie orientale, notre offensive continue. Un combat oa.rtjouHèrernpr><> opiniâtre s'est livré pour la possession de la riviere Gnilaïa Lipa. Cette position, aux dires des prisonniers, était considérée comme imprenable par sa nature et était en outre vigoureusement fortifiée. Elle a été enlevée par nos troupes. Les tentatives de l'ennemi, de nous retenir par des attaques répétées, du côté de Malicz, ont échoué. Les Autrichiens ont été rejetés de cette position en laissant 4,800 morts sur le champ de bataille. Dans ce combat, nous avons fait de nombreux prisonniers, dont un général ; nous avons pris 32 canons, un drapeau, beaucoup de parcs d'artillerie et de trains militaires. 200,000 ROUBLES AUX* PREMIERS ! SOLDATS QUI ENTRERONT A BER. ' LIN. Paris, 1er septembre. — La souscription publique, ouverte à Saint-Pétersbourg, en laveur des soldats russes qui pénétre?'iiSit les premiers a Berlin, a atteint la sommé de deux cent mille roubles. (Agence Fournior ) ENCORE LES FAUSSES NOUVELLES Paris, 1er septembre. _ Une dépêche de Londres annonce que des aéroplanes allemands continuent à voler au-dessus de, la Pologne allemande ; ces pilotes jettent des feuilles contenant des fausses nouvelles, notamment que 1© Japon a déclaré la guerre à la Russie et que la Suède a occupé la Finlande. ANXIETE ALLEMANDE Londres, 1er septembre. Un Anglais, arrivé dei Bruxelles, dont le "Times" ne peut mettre en doute l'information, a pu causer avec un capitaine allemand.Cet officier ennemi dit que; les efforts énormes de l'armée allemande sont destinés à impressionner les alliés et particulièrement les forces anglaises. Malgré les succès qu'elle a remportés, le sentiment se répand parmi l'armé© allemande que ses efforts seront en définitive inutiles, car ell© a à lutter contre de trop grandes forces. Quelques soins que prennent les autorités pour cacher aux troupes toutes les victoires russes, le bruit de l'invasion de la Pologne se répand parmi les troupes allemandes. Ce sentiment d'anxiété a encore été accru par ce fait que deux corps d'armée allemands ont passé la- Meuse par les ponts d'Ajndenne et de Seilles entre Na-mur et Liège faisant route pour la Pologne allemande. L'empereur a fait connaître à chaque soldat qu'ordre était de prendre Paris ou de mourir. L'officier allemand1 a dit à c©lui qui a donné l'information, que 300,000 Allemands sont passés par Bruxelles. Une bonne partie de ces troupes a dévié de sa route naturelle afin d'impressionner la capitale belge par la puissance militaire du kaiser. Bus* La version allemande du combat naval I < Londres, 1er septembre. Les nouvelles d© Berlin reçues hier par le poste principal de Marconi, à Londres, < contenaient, dit le "Daily Mail, 1© passage suivant : Voici 1© récit officiel de la perte du tor- i pilleur "V 187". A la faveur du brouil- ( lard le navire fut entouré et attaqué à l'improviste par des torpilleurs et des sous-marins anglais. Il se défendit de tout son pouvoir, niais 1© feu extrême- i ment vif et tout proche de l'ennemi ré- ] duisit bientôt sa vitesse. Lorsque le na/- j vire fut complètement arrêté, son équi- j page le fit sauter pour prévenir qu'il n© g tombât aux mains de l'©nnemi. Il sombra rapidement. Le chef de l'escadrille et "] capitaine de corvette Wallis et le capi- i tain© lieutenant Lechler s© trouvent par- J mi les morts. s On est forcé de reconnaître que les Anglais, sans s'arrêter à considérer le danger qu'ils couraient eux-mêmes, mirent à l'eau des bateaux de sauvetage pov/r recueillir nos hommes. Averti par le bruit des canons, le petit J croiseur "Ariadne" vint à la rescousse j des avant-postes, les canons s'étant tus , sur ces entrefaites. La retraite n© corres- j piond en rien avec l'esprit agressif de la marin© allemande, aussi 1' "Ariadne' . partit-elle à la poursuite de l'ennemi, J: dont les vaisseaux cependant étaient dis. ï simulés par le brouillard. Tout à coup de nouveaux coups de ca- a non se firent entendre et deux croiseurs c cuirassés anglais du type "Lyon" furent aperçus bombardant un navire allemand I au secours duquel 1' "Ariadne" se porta s immédiatement. j Un obus atteignit la chambre des machines, mettant ia moitié des chaudières hors d'usage et réduisant la vitesse du navire à seize nœuds. Cette bataille inégale fit rage pour une demi-heur© encore ; la poupe du navire fut emportée, mais les autres canons continuaient de tirer. Dès lors l'ennemi s© porta vers l'ouest. Le bravo "Ariadne" fut acculé à la destruction et aux cris d'un triple houx'-rah pour 1© kaiser et au chant du " Deutschland iïber Ailes " le navire fut £ abandonné et coula. t c Ce que dit de notre Roi le correspondant militaire r du « Corriere délia Sera » l j1 Le roi Albert, depuis que la Belgique est envahie par les troupes allemandes, c s'est mis en campagne, littéralement en n campagne. t Le souverain et sa suite logent dans £ leurs autos respectives, sans demeure fi- î xe. L'expression est exacte, car personne ne sait où est le roi. Tous l'ont vu à tous r les postes où des cartouches se brûlent, F mais personne ne peut dire où il se trouve. ■ 1 Son sang-froid et le bel exemple qu'il t donne à son peuple excitent l'admiration générale. On lui sait un gré infini en Belgique d'avoir mis son palais de Bruxelles à la disposition de la Croix-Rouge. Dans les beaux salons les Gobelins, les objets précieux ont disparu et chaque salle présente l'aspect qui convient à un© t salle d'hôpital. Le petit salon blanc où le roi recevait les diplomates contient 8 lits. Cinq sont installés dans la fameuse chambre à coucher qu'a occupée le Kaiser lors de sa visite au roi des Belges. La grande salle de bal est prêt© à recevoir trente blessés. Toutes les fenêtres ont leurs glaces teintes en blanc avec au milieu p un© grande croix rouge. L'exemple que donne le roi Alb©rt est ^ certes magnifique, sublime. C Quelque automobiliste l'a rencontré au- I jourd'hui aux environs du champ de bataille. Nous espérons le voir. Ce serait 1, fort intéressant qu'une rencontre avec le L roi des Belges sous le feu des Allemands. — c V Honneup aux fepaues \ d * e Actes de bravoure £ ORDRE DE LA COURONNE J Sont nommés chevaliers : MM. Martin, ^ E., et Tilmant, A.-J.-L.-C., commis-chefs r à l'administration des télégraphes. 1 ORDRE DE LEOPOLD II f Sont nommés chevaliers : Mme Smets, a L., née Hoffmans, V., commis d'ordre; ' M. Roggeman, F.-V.-R.-R., commis d'or- : c dre, et M. Van de Cruys, D.-H., agréé, z tous trois à l'administration des télégra- 1 phes, et M. Van Genabet, L. G., poseur- j électricien à l'essai. t La Belgique et la Serbie v Deux télégrammes Le 30 août, le consul de Serbie à Anvers a télégraphié à son gouvernement ce qui suit: " Lieutenant général Dufour, gouverneur militaire d© la position fortifiée d'Anvers, me charge de présenter au gouvernement d© Serbie l'expression de son admiration et ses plus vives félicitations pour la bravoure déployée par la vaillante armé© serbe: — Antoine, consul de Serbie, à Anvers. "■ ; Il a reçu l'ai répons© ci-dessous : | " Veuillez présenter Excellence lieutenant général Dufour les remerciements les plus sincères du gouvernement serbe pour ses très aimables félicitations ©t lui exprimer les sentiments d'admiration du gouvernement royal pour la splendide résistance d© l'armée belge dont la lutte héroïque contre des forces beaucoup supérieures a émerveillé tous les amis du brave peuple belge. — Pachitch, ministre serbe. " • c A ANVERS La porte du Kiel fermée L© lieutenant général Dufour, gouverneur militaire, charge lei bourgmestre de porter à la connaissance de la population la communication suivant© : Le pont de la port© du Kiel devant subir des réparations, la circulation sur ce pont sera interrompu© le jeudi 3 courant et lei vendredi 4 courant. Pendant ces deux journée®, l'entrée en ville et la sorti© se feront par la porte de Boom. A partir du 5 courant, la port© de Boom sera exclusivement réservée à la sorti© des véhicules de toutes espèces et la port© de Kiel à leur rentré©. Anvers, le 2 septembre 19114. Le gouverneur militaire, DUFOUR. Anvers, le 2 septembre 1914. Le bourgmestre, J. DE VOS. Permis de séjour ' ' Le bourgmestre, Vu les ordres du lieutenant général gouverneur de la plaça fortifiée; Port© à la connaissance de ses concitoyens l'arrêté ci-après : lo Tous les permis de séjour provisoire délivrés jusqu'à présent et déclarés valables jusqu'au 1er octobre perdent leur validité à la date du 5 septembre 1914. 2o Les Belges non domiciliés dans la position fortifiée avant le 1er août ainsi que toutes les personnes de nationalité étrangère, quelle que soit la date de leur arrivée dans la position fortifiée, doivent être munis d'un permis de séjour .ou d© résidence. 3o Ces permis seront délivrés par une commission dite " Commission des permis de séjour et de résidence " qui siègei tous les jours à l'hôtel d© ville (ail© gauche, rez-de-chaussée) à partir du 3 septembre, dei 9 à 12 heures et d© 14 à 17 heures. Les personnes qui s© présenteront à cette commission pour o otenir un permis doivent être munies : lo des pièces établissant d'un© façon indiscutablei leur identité ; 2o d'une photographie de 3/5 centimètres.Anvers, le 2 septembre 1914. Le lieutenant général gouverneur, DUFOUR. Pour extrait conforme, En l'hôtel d© ville d'Anvers, le 2 septembre 1914. Le bourgmestre, J. DE VOS. A Ostende LE DEPART DES ANGLAIS Les Anglais ^ont quitté Ostende mardi, pour une destination inconnue. Avant leur départ l'amiral commandant la flotte a chaleureusement remercié Tes autorités ostendaises pour l'accueil si sympathique fait à ses troupes. Elles en garderont le souvenir ému. Les troupes anglaises, en se rendant à la gare maritime, ont été acclamée® par la population. CHEZ LES REFUGIES Nos amis les Anglais ont tenu leurs promesses et ils viennent d'envoyer aui camp des réfugiés d'Ostende dix-neuf colis, caisses énormes, où se trouvent des dons_ de tous genres. C'est leur second envoi. On s'occupe actuellement avec beaucoup de zèle et d'humanité de la question des couchettes. Il est probable que d'ici à quelques jours la paille des cabines sera remplacée par des matelas. La colonie continu© à multiplier ses dons. Toute une section de la galerie royale en est remplie. Qu'elle aide la ville d'Ostend© dans l'œuvre des couchettes et elle aura parfaitement rempli sa mission humanitaire. Des Ostendais se dévouent eux aussi, avec beaucoup d'ardeur, aux réfugiés. Et l'on doit à ce titre un éloge spécial à M. et Mme Van den Bussche, qui depuis les | débuts, ont donné l'exemple du plus beau | zèle. I UN CONVOI DE BLESSES A MIDDELKERKE i A Middelkerke l'asile des rachitiquea mé en ambulance, parfaitement outillée et desservie par des médecins connus. Un convoi de blessés y est arrivé mardi, vers 5 heures, par le train électrique. La population a fait à tous ces braves un accueil chaleureux. La plupart sont atteints aux pieds, aux bras ou aux reins. Aucune de ces blessures ne les met, fort heureusement, en danger de mort. A Bruxelles A LA PLACE ROGIER Aspect d© la place Rogier, mardi dernier à 2 heures de l'après-midi. Défense de circuler sur le terre-plein occupé uniquement par la polioe bourgeoise. C'est le vide substitué à l'animation coutumière. Les terrasses des hôtels et des cafés sont supprimées et le long des façades des passants se hâtent. Les deux refuges des trams sont interdits, les deux aubettes à journaux sup primées. La gare du Nord, fermée au public, se dresse, silencieuse, regardant le "Palace'' morose, le "Café des Boulevards" mélancolique et le "Cosmopolite" attristé. En contemplant ce spectacle, on a la sensation d'une ville opprimée et morte. Cependant, voici qu'elle s'anime du côté du boulevard Botanique, du sommet de la colline dévale de la cavalerie, suivie d'un long et pesant charroi, arrêtant pendant plus de deux heures le tram n° 15. Les Bruxellois ne regardent plus ; ils passent, rapides, rêveurs, s© demandant, sans doute, quand viendra la libération. Et la cavalerie ayant cessé de défiler, la place Rogier redevient silencieus© et triste comme l'imag© mêm© de la patrie. " KEIN FRANSŒZICHES GELD " On nous affirme qu© les militaires allemands qui occupent actuellement Bruxelles y refusent souvent, surtout dans les cafés, de recevoir des pièces françaises quand on doit leur rendre de la monnaie divisionnaire. C'est ainsi qu'avant-hier, dans un établissement de la place Rogier, un gradé l'eta au_ loin deux pièces d'un franc de la République française en s'écriant: — Kein Franseuziches geld. Bel'gische geld. " Le sac de Louvain LA PROTESTATION DES SAVANTS ANGLAIS Le président d© la Société d'archéologie, qui tient ses assises à l'Université d'Oxford, au nom de quantité de sociétés scientifiques, vient d'adresser une violea te protestation au "Times" contre les excès et les crimes des Allemands à Louvain.Il les flétrit avec la dernière indignation. Les savants du monde entier, dit-il, condamneront la destruction de la bibliothèque de l'Université de Louvain, comme l'un des plus grands attentats perpétrés contre la science. NOUVELLE PROTESTATION \ AMERICAINE New-York, 2 septembre. — Le journal américain " Post " dans un article de fond, attire l'attention sur le fait que l'Allemagne après une semaine ne put pas expliquer d'une façon satisfaisante! l'attentat de Louvain. Dn-e seulement que le militarisme impérial est considéré comme une religion par l'entourage de l'Empereur et la bureaucratie allemande est faire preuve d'une grande modération. 'Le proverbe " Qui veut la fin veut les moyens ne fut jamais appliqué avec plus de consistance machinale que par l'autorité militaire allemand1©. C'est la profonde considération de ce fait qui, plus que toute autre chose, est la cause de l'entière absence de sympathie pour l'Allemagne dans ce conflit. La vTaie essence du culte militaire allemand est que la suprématie absolue de ses prétentions est au-dessus de toute autre considération humaine. C'est oette vue qui explique l'approbation empressée du gouvernement du Kaiser à l'ultimatum autrichien concernant la Serbie, et ne pouvait pas amener1 autre chose que la guerre monstrueuse dans laquelle le monde est maintenant plongé. C'est aveto le_ plus profond! regret que l'élément humain libéral de la nation allemand© constate l'aggravation d© cet ordre de choses, par l'acte commis à Louvain. | L'INDIGNATION EN SUEDE Stockholm, 30 août. — Les journaux d'aujourd'hui, dimanche, se font l'écho de l'indignation générale qu'éveille dans le monde civilisé, selon l'expression du "Dagens Nyheter", la destruction de la belle ville de Louvain. Cet acte de vandalisme, disent les journaux, n'est justifié par aucun acte imputable à la population civile de Louvain. Le "Svenska Dagbladet" le mentionne sous le titre de " Immensel barbarie contre les hommes et contre la civilisation.". (H&vas.) A Louvain ODYSSEE D'UN GROUPE D'ETUDIANTS LOUVANISTES, PRISON- NIERS DES ALLEMANDS. Le " Matin d'Anvers, publie le récit suivant des Louvanistes qui ont quitté lai ville par ordre des Allemands, jeudi dermietr: Vers 9 heures du matin, l'ordre n'ous être bombardée dans quelques heures. Une fois sortis de la ville, on nous arrête tous, ©t les soldats allemands, baïonnette au canon, rangent les hommes d'un côté, les femmes de l'autre. Puis après un repos de 2 heures on nous ramène en ville et on nous expédie à Cologne.inous avons été enfermés dans un train où il n'y avait qu© deux voitures de transport. A l'intérieur, ces voitures étaient très sales ©t dépourvues de sièges.Le premier j our, on ne nous a rien donné a manger. Les autres j ours on nous a donné un pain par compartiment, où se trouvaient 17 à 18 personnes. Tout le temps de notre voyage nous avons été menacés de mort de la façon la plus cruelle. On nous a condamnés à rester toujours dans les wagons ©t la plupart du temps on ferma les fenêtres des deux côtés, surtout dans les gares. Il était même très difficile de se procurer de l'eau fraîche et on ne pouvait rien acheter dans les villes qu'on traversait, de sorte que, si les personnes charitables ne nous avaient rien offert, beaucoup d© nos camarades n'auraient pu supporter les privations qu'on leur imposait. Arrivés à Cologne, on nous permet d'occuper une salle de gymnastique, et, après trois jours, on nous réexpédie en Belgique, où nous retombons encore enL tre les mains des soldats allemands. Ceux-ci nous font faire une1 promenade dans les environs de Bruxelles, en nous conduisant, de préférence, a/ux endroits où de forts dégâts avaient été faits. Puis on nous laisse marcher seuls dans des champs de pommes de terre et de betteraves ; et nous étions tellement affamés, que beaucoup des nôtres arrachèrent les betteraves et les mangèrent de grand appétit. La nuit venue, les Allemands nous ont fait coucher dans une prairie. Nous avons passé là une1 nuit lugubre, car il faisait noir et nous étions, de toute part, entourés de soldats allemands, qui montaient la garde. Cependant, le matin, o>n nous commande, sous peine de_ mort, dé nous rendre à Malines. Enfin, là, nous étions sauvés, car c'étaient les soldats belges qui nous recevaient à bras ouverts. Nous nous sommes rendus à pied jusqu'à une pare au-delà de Malines d'où nous avons été conduits en train à Anvers. >-«««»—<r L'odyssée d'an civil prisonnier fes Allemands —&— Nous avons rencontré parmi les malheureux qui ont été hébergés le 1er septembre, au Palais des Fêtes, le fils d'uni de nos savants les plus connus, membre de l'Académie de Belgique, qui avait été fait prisonnier par l©s Allemands, pendant le sac de Louvain, et qui avait tenui jour par jour, heure par heuire, le journal de sa terrible odyssée. Il a bien voulu nous le communiquer et la compléter par quelques explicai-tions sur sa présence à Louvain, au moment où les Allemands ont commencé leur carnage'. Je suis. Liégeois, nous dit-il. J'étais allé avec ma femme voir l'Exposition de Lyon. En rentrant ©n Belgique, je trouvai Liège investi. Un ami, le professeur X..., de Louvain, m'offrit l'hospitalité chez lui, jusqu'à oe qu© je puisse retourner à Liège. Nous nous rendîmes donc le mardi 25 de Bruxelles à Louvain. Il était une heure quand des soldats allemands entrèrent mercredi dans la maison et nous en chassèrent ; notre hôte était absent. On nous fit marcher les mains '©n l'air, entre deux rangs d© soldats, jusqu'à la station. Là on sépara les hommes des femmes et des enfants Nous défilâmes, 1© long du canal, toujours les mains en l'air jusqu'au mont César. Nous étions bien un millier. Avant de nous faire partir de la station, les soldats nous avaient fouillés. J'avais gardé sur moi un! billet de cent francs, j'en avais donné un autre à ma femme avant d'être séparé d'ell©. Ce billet me fut volé par un soldat. Un autre prisonnier qui a logé ici ce soir avait six cents francs sur lui qui lui furent aussi enlevés par les. soldats. Ils_ prenaient à leurs prisonniers leurs cigares ©t leurs cigarettes et les fumaient devant eux. Nous fûmes conduits, sous un© pluie battante, d'abord à Herent, puis à Buelcen et on nous arrêta à Hetelenbosch, à 11 h. 1/2 du soir, où l'on nous parqua dans un champ pour nous reposer. Jeudi, 27, on nous fait repartir à 4 heures du matin. Il pleut toujours. Lesi soldats nous chargent de leurs sacs et par la chaussée d© Malines, nous arrivons à Thildonck ; nous contournons le canal, pour aller à Wespelaer, d'où l'on nous conduit à Ratseiaer. Nous n'avons rien mangé depuis la veille et notre soif était si intense que nous suçions les bords miouillés de nos chapeaux pour l'apaiser. Nous passons par des hameaux, Sassen-bosch et Wakenzeel, je crois, et on nous ramène à Ratseiaer, où l'on nous enfer-mie dans l'église. Nous avions trois prêtres avec nous. L©' commandant des soldats qui nous avait menés jusque-là, nousi annonça alors que sa mission était finie et qu'il nous confiait à un autre officier, qui en avait aussi une à remplir, nous faisant tout craindre. Nous passâmes par des angoissesi atroces. On nous . fit sortir de l'église et on nous rangea u— mi i— 40-1 mt — Vendredi 4 Seplemfire 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. I. 147 — Vendredi 4 Septembre 1914

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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