La Flandre libérale

2002 0
09 February 1914
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40* Année — Lundi 9 Février 1914 QUOTIDIEN. _ 10 CENT. H. 40 — Lucfli 9 Féïrler 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABOJVIVEIVEEIVTS I mois. 8 mois. I mois. 1 sa. BELGIQUE ; Fr, 2.0G 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On s'abonna au bureau du journal et dans tous les bureaux ds posfs RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE GAND, 3, RUE DU NOUVEAU BOIS, 3, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : — RÉDACTION == Téléphone 3S2 Téléphone 13 AJVIVOIVCE® Pour ïa vîlle et les Flandres, s'adresser an burean éa lonrnal. — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser & l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles» • L'enseignement moral i et la famille !£ V Ceux qui étudient de près la question très délicate de l'éducation morale des enfants, ceux qui se sont occupés de patronages, des sociétés protectrices de l'enfance, ou de toute cette pédagogie morale, qui, selon les diverses formules, la catholique, la protestante ou la libre penseuse, tente d'imposer aux jeunes âmes la force agissante des préceptes sociaux, ont constaté à différentes reprises, avec une nuance d? découragement qui ne rend que plus piéritoires leurs efforts, combien min-ccï étaient les résultats de cette éducation. Il est entendu, d'après les pro-giammes, que l'instituteur doit imprégner de la morale commune tout son enseignement. Ne raffinons pas sur la valeur philosophique de cette morale et de cet enseignement : ce n'est pas ici le lieu. Il est évident que la très grande majorité des instituteurs prennent fort au sérieux leur rôle de moraliste, et que, si l'enseignement de la morale à l'école a quelque action, c'est à leur zèle qu'on le doit. Cependant, c'est dans les grands centres urbains, où l'instruction primaire est la plus répandue, que la criminalité juvénile est la plus forte. Il serait absurde de tirer argument de cette constatation contre l'éducation populaire. Les deux domaines sont complètement différents, et s'il n'est pas vrai que la culture intellectuelle implique nécessairement la culture morale, il est encore imioins vrai qu'elle lui soit nuisible. Mais on peut .en inférer que les leçons de morale, soit laïques, soit religieuses, que l'on donne aux jeunes âmes par le prêche et l'école n'ont qu'une action bien petite sur la moralité générale des classes populaires. Là-dessus, tous les pédagogues, tous les moralistes sont d'accord ; il n'y a qu'une éducation morale qui soit vraiment efficace, c'est' 1Y(iucatïun familiale. *** Les bonnes gens disent communément que toutes les familles ont leur brebis galeuse. Et, en effet, par un étrange mystère, on voit de temps en temps sortir du fond des atavismes, dans la famille la plus stable et la plu» honnête, un gredin ou un aventurier qui y jette le trouble, la misère ou le déshonneur. Mais, en somme, c'est là l'exception, et il n'est point de meilleure garantie d'honorabilité qu'une forte tradition d'honnêteté familiale. Là où elle règne, le respect des-règles établies, la notion d'une certaine délicatesse morale s'imposent sans effort aux enfants par le train-train de la vie quotidienne, par la permanence de l'exemple. La morale devient pour eux une habitude aussi enracinée que celle de se laver les mains chez les personnes civilisées. Elle apparaît comme quelque chose d'indiscutable, au moins ea fait, car cet état d'esnrit permet au surplus, chez les individus d'une certaine classe intellectuelle, lea spéculations les plus hardies. Malheureusement, cette moralité d'habitude ne peut exister que dans la famille stable. Or, dans nos milieux industriels et populaires, la famille n'est plus stable. Et comment le serait-olle ? Partout l'usine a détruit le foyer. L'homme travaille dans un atelier, la femme dans un autre, les enfants dans un troisième. Les membres de la famille ne se voient presque jamais! Les différences d'heures de travail rendent même souvent impossible le repas en commun cl a soir. Comment voulez-vous que, dans ces conditions, un homme d'ailleurs exténué de travail, puisse avoir quelque autorité moralisatrice sur ses enfants ? Le père de famille qui, dans une telle situation. chercherait à l'emplir son rôle traditionnel d'éducateur et de soutien, serait un véritable héros. Aussi ne l'exerce-t-il pas. Il laisse ses enfants s® former au hasard, presque indifférent à leur vie mentale. C'est pourquoi, avant l'âge du travail, ils vagabondent quand l'école ne les recueille pas. A l'origine de la vie do presque tous les récidivistes, vous trouvez ce vagabondage enfantin. Cela seul suffirait 4 démontrer la nécessité de l'instruction obligatoire, tant au point de vue moral qu'au point de vue intellectuel. Si peu qu'elle moralise. l'école moralise cependant. Elle t°nte de fournir à l'individu désorienté, désencadré, un cadre et une discipline. Elle s'efforce de le préparer du mieux qu'elle peut à cette morale civique que rêvèrent Guyau et Renou-vier, et si elle n'y réussit pas, c'est peut-être que son action n'est ni as sez longue, ni assez continue, ni assez individuelle. *** Dans le monde bourgeois, dans la petite bourgeoisie surtout, la morale familiale s'est mieux maintenue, parce que l'on a vu subsister là cet élément de stabilité qui fait défaut à la famille ouvrière. Mais elle se perd aussi, par suite de l'intensité de la vie moderne et de l'âpreté nouvelle des compétitions économiques. Les patrimoines moyens tendent de plus en plus à disparaître. De là la prompte nécessité pour tous les enfants de gagner leur vie le plus tôt possible, et l'affranchissement très rapide de la tutelle paternelle. La vieille morale bourgeoise, dans sa rectitude étroite, a vite fait de paraître gênante à des jeunes hommes qui, dès la vingtième année, sentent le besoin de se créer très vite d'importantes ressources indépendantes dans un monde de structure économique où le scrupule est souvent une faiblesse. Du reste, là où elle est demeurée vivace, cette éducation morale par la famille, est loin de ce qu'elle devrait être. La plupart des pères moralistes qui croient devoir s'occuper de la vie mentale de leurs enfants, manquent de souplesse et d'indulgence. Tandis que tel de mes amis tolère de ses enfants toutes les incartades et renonce même à la réprimande par ennui des scènes,, par espoir de ia paix domestique, tel autre -ouvre avec soin les lettres de son fils, exige do lui un compte exact de ses moindres actions, et le fait au besoin surveiller par les domestiques, ou même par ses frères: cadets. Les deux systèmes ne valent pas mieux l'un que l'autre. Pourtant, j'inclinerais plutôt vers l'a-narchique, du moins quand l'autorité se complique de délation. Bien n'est plus démoralisant %ie cette police familiale que certains parents établissent chez eux dans l'innocence de leur cœur, "parce qu'ils ne veulent pas être trompés ", " parce qu'ils ont été habitués à ce régime au couvent ou au collège Premier résultat : les enfants ont tôï fait de développer leur propension naturelle au mensonge. Ils s'accoutument à vivre renfermés en eux-mêmes, se méfient de tout et de tous, et entretiennent dans leur cœur un ferment de révolte et de haine qui ne disparaît jamais. Second résultat : les frères et les sœurs arrivent à se craindre les uns les autres, et peu à peu à s© haïr. Au fond de ces guerres de famille qui séparent souvent pendant une vie les enfants d'un même père, vous trouverez presque toujours à l'origine cet abominable régime de la délation familiale. Très heureusement, c'est un tout autre système qui, à la différence des collèges religieux, règne dans nos écoles publiques, et particulièrement dans nos athénées. Un professeur ou un préfet, plus soucieux d'ordre que do dignité morale, chercherait en vain à y établir une police secrète. Il se heurterait à un sentiment de solidarité qui s'est développé naturellement entre écoliers, et qui se transmet de génération en génération. Il n'est presque pas d'exemple qu'un groupe d'élèves, punis collectivement pour une faute individuelle, ait dénoncé le coupable. Ce manquement à l'honneur professionnel rendrait la vie insupportable à celui qui en aurait pris l'initiative. Une sorte d'opinion publique en réduction a toujours vite fait de châtier de la façon la plus dure le " canon ", le " rapporteur ", celui qui trahit la communauté écolière au profit du pion, et cette, solidarité est un sentiment si fort, si parfaitement unanime, qu'il persiste généralement au-delà du collège. On peut même considérer qu'il est la seule valeur morale durable que le jeune homme rapporte de ses années d'athénée. S'il en possède d'autres, il les doit à l'a famille, au milieu, à lui-même, il ne peut l'acquérir que là ou à la caserne. On ne peut trop se féliciter de la persistance d'un tel état d'esprit. C'est peut-être, en effet, cette notion, d'ailleurs très virile, de la solidarité écolière, qui sera le noyau de cette morale nouvelle dont on peut voir les prodromes dans la crise même que nous traversons. Si les circonstances s'y prêtent, elle peut, en effet, se transformer en solidarité professionnelle, qui, suivant M. Bouglé, formera le cadre de la morale de demain. Là où l'éducation familiale fait défaut, là où l'enseignement dogmatique de l'école manque son but, un sentiment naturel spontanément éclos dans un milieu moral et bien vivant peut être fécond. L. DUMONT.WILDEN. Echos & Nouvelles L'Interpellatloa Brunei La Chambre reprendra mardi la discussion de l'interpellation Brunet sur la campagne menée oontre les fonctionnaires du Congo; et le débat ne sera certes pas terminé en cette séance. Sont en effet encore inscrite pour prendre part au débat : MM. Van Cauwelaert, Tib-baut, Mechelynck, Bastien, Brunet, Dem-blon, Van Cleemputte, Hubin, Hymans et Buyl. Polémique benltmtnesqce Lei " Bien public ", empêtré dans un pénible essai de réfutation d'un article du " Peuple " contre la loi Poullet, bredouille .au point d'égaler l'illustre' Beu-lemans, de joyeuse mémoire: " Lei parti .socialiste doit évidemment soigner d'.abord p o ui r les 'siens '", écrit notre confrère. Soigner pour!!! Il faudrait d'abord vous soigner, vous et votre style, clier confrère. On monument à Léipaia il L' "Etoile" a publié à ca propos l'ar-ticulet suivant, qui nous paraît, d'un bout à l'autre, fort juste: " On commence à parler du monument à élever à Léoiwld! II. 11 n'est vraiment pas trop tard!... Celui dont la pensée audacieuse, dont lea larges concepts et le génie agissant contribuèrent si puissamment à la prospérité économique et morale de la Belgique, devrait, depuis longtemps déjà, avoir été honoré par l'Art, qu'il protégea toujours généreusement.Il est question, paraît-il, d'une sous-erroiion publique, à laquelle tous les; citoyens seraient appelés à prendre part. Souhaitons qu'elle ne traîne pas trop. Quant à la forme du monument et à son emplacement, on en parla beaucoup aussi. On a parlé d'une statuie équestre... Ce serait vraiment mal glorifier un souverain plus illustre par son génie des affaires que par ses vertus militaires, de représenter Léopold! II sous l'aspect banal d'un général d'armée. Et puis, que de statues équestres existent i un peu partout, et combien médiocres. Pour glorifier le roi bâtisseur que fut Léopold II, il importe, nous semble-t-il, de lui élever quelque chose de mieux, une sorte de monument, original et caractéristique, symbolisant son œuvre, la plus grande et la plus noble, son œuvre coloniale. Et qu'on ne songe pas, en tout cas, à élever ce monument sur quelque place publique de la ville, dans le cadre bourgeois d'habitations quelconque®, ou bien flanqué de quelque autre monument disparate, qui l'écraserait ; que l'on choisisse cet emplacement ailleurs, dans un beau cadre do verdure, tel que, par exemple, le rond-point de l'avenue de Tervueren, auquel on a pensé très justement.Il y a là, en somme, plus d'une question à examiner et à résoudre dans un esprit plus large que celui qui, d'ordinaire. préside. aux conceptions décora^ tives de notre cher pays." Les mauvais traitements à 1'trmée Voici ce qu'on peut lire dans un journal flamand: "Telkens dat dienststuk-ken in de kazerne toekomen, zullen de onderoffiederen (één per kompagnie) opgeblazen worden door den cp-wacht zijnden hoornblazer." Qu'est-ce qu'on attend pour coffrer ce sinistre "hoornblazer" %%% L'êieïap du bétail au Coaga Du correspondant bruxellois du Bien pub lie: " On n'ignore pas que des tentatives intéressantes ont été faites à différentes reprises déjà au Congo pour y développer l'élevage du bétail. Ces essais n'ont pas toujours donné les résultats qu'il était permis d'en attendre à cause souvent de l'inexpérience ou de la négligence de ceux qui étaient chargés de les poursuivre. " On m'assure que le ministre dea colonies serait à la veilla de conclure avec un Américain une convention ayant pour objet de créer dans le Bas-Congo un vaste centre d'élevage. L'intéressé, M. John Jordan, appartient à une famille d'éleveurs. Il a fait des séjours prolongés dans les pays tropicaux et s'est notamment livré au commerce du bétail pendant la guerre des Boers, et plus tard dans l'Afrique Orientale allemande et anglaise. " M. John Jordan obtiendrait en vertu de la convention des droits de pâturages, de location ou de propriété, dans des terres situées entre Thysville, le chemin de fer du Con^o et la frontière portugaise. Ces droits porteraient, à concurrence de 2,000 hectares, sur des terrains destinés à l'établissement de fermes, et jusqu'à concurrence de 20,000 hectares sur des terres destinées à servir des pâturages. L'éleveur s'engagerait â constituer un troupeau d'aui moin® 200 têtes de gros bétail avant le 1er janvier 1916 e1 éventuellement d'au moins 1,000 tête* avant le 1er janvier 1919. Pour aequérii à bail ou en propriété la totalité des ter reis visées par la convention, il aurait l'obligation de constituer un _ troupeaiu d'au moins 5,000 têtes de bétail. " La tentative hardie qui va être faite est, on le voit, des plus intéressantes au point de vue du développement de l'élevage dans la colonie. " XX» Le themln <e Ut aHtmani du T«ng»nylt» Le chemin de fer unissant l'Océan Indien au lao Tanganyka à travers l'Afrique orientale allemande vient d'être ouvert à l'exploitation, le 1er de ce mois. Prolongé par le chemin de fer belge remontant la vallée! de l'Oukaga (il sera achevé l'été prochain) et par la voie fluviale Kabalo-Bakuma, il constitue une nouvelle voie di'aooès dans la région minière dui Katanga, voie moins longue que celle die Matadi au Katanga par le Congo et que celle du Cap au Katanga par la Rhoidésie. Il subira, il' est vrai, dan® quatre ou cinq ans la concurrence de la ligne en construction d<> Lobito Bay (Angola) au Katanga. Mais l'Alle-niagnei a pris, on le sait, ses précautions. Elle s'est assuré une participation importante dans l'entreprise qui a assiimé la 'construction de cette voie ferrée. Elle n'a donc rien à redouter économiquement de l'achèvement de la ligne occidentale d'accès au Katanga. Cette ligne sera partiellement sou® le contrôle allemand. "Berlin, écrit le "Temps", gardera en poche la clef de deux des portes du Congo supérieur". Il y a là, pour notre colonie, un fait nouveau d'une importance qu'il serait superflu de souligne^Da bourgmestre seeiallste Le premier bourgmestre socialiste hollandais vient d'être installé solennellement, jeudi dernier. Il s'agit du député "social-démocrate" K. Ter Laan, nommé par la reine bourgmestre de la commune industrielle et en majorité socialiste do Zaandam. Le plus ancien éche-vin, M. Donia, qui est socialiste lui-même, a souhaité la bienvenue au nouveau maïeur. Dans sa réponse, M. Ter Laan a dit, entr'autres, que, en cas de grève, par exemple, un bourgmestre socialiste parviendrait, beaucoup' mieux qu'un bourgmestre "bourgeois", à maintenir l'ordre, tout en faisant respecter i loi et les règlements communaux. Comme représentant officiel du gouvernement, le bourgmestre socialiste s'engage aussi à recevoir, le éas échéant, aveci tous les égards dus à son rang, le chef de l'Etat. Il finit par l'assurance formelle de respecter en toute circonstance les droits de la minorité. La ihune-ehèque On vient de mettre en circulation, en Hollande, des pièces de dix centimes de forme carrée. Nos bons voisins les trouvent disgracieuses et hésitent à s'en servir. Un confrère hollandais, pour les rendre plus populaires, recommande un moyen dont se servit jadis, à ce qu'il paraît, Napoléon III pour favoriser la circulation des pièces de cent sous. On fit connaître officiellement au public que d'ans une des pièces nouvelles on avait fondu — on se demande comment ! — un chèque d'une valeur de 100,000 fr., à toucher à la Banque de France. Le truc réussit admirablement: on se disputa les thunes avec acharnement, quelques-uns firent comme l'homme à la poule d'or ; d'autres en conservèrent un grand nombre, dans l'espoir de découvrir la pièce miraculeuse à quelque signe cabalistique. Et l'émission fut bientôt écoulée. Avis à nos lecteurs qui posséderaient des pièces de cinq francs à Feffigie de Napoléon III : la thune-chèque, en effet, n'a pas encore été découverte jusqu'ici... Contre l'insomnie L'ex-président anglais lord Bosebery souffre d'insomnie. Vainement il essaya des remèdes les plus "efficaces". Un d'e ses amis, un pasteur, voulut le consoler et, par la même occasion, lui donner un bon conseil; il lui dit en plaisantant: "Voulez-vous que je vous indique un moyen radical contre votre mal?... Eh bien! lisez une de mes harangues..." Mais lord Rosehery lui répondit aussitôt: "Mon révérend, j'aime encore mieux supporter l'insomnie ! ! " L'inventeur du téléphone Les journaux italiens rappellent que de 1853 à 1855, Garibaldi habita Sta-ten-Islanct, en face de New-York, avec le réfugié allemand Backmann et l'Italien Meucci, inventeur du téléphone. On sait en effet que'cet merveilleux appareil est en France l'invention d'un Français, en Amérique celle d'un Américain, en Italie celle d'un Italien, sans parler des autres pays. A la mort de Meueci, en 1889, Backmann, resté propriétaire de l'immeuble, en fit don comme d'une re-liquei à la colonie italienne^ tout en réservant l'usufruit du terrain. Une Société fut donc fondée, qui acheta tu: lot dé terre afin d'y transporter la ra^ir.or historique/ et, pour la préserver des intempéries, elle* fit élever au-dessus une construction en ciment armé, '.'u'or nomme le Panthéon, parce qu'elle rappelle un peu le temple d'Agrippa. Les travaux s'opérèrent à crédit j on comp tait que la dépense serait couverte pai ; une souscription; mais les fondsi ne vm rent pas, les arrérages des impôts s accumulèrent, si bien que l'entrepreneur, M. (Wblf, demanda et obtint une vrnte aux enchères. Les enchères ont apporté au poursuivant une surprise fâcheuie. Il avait oublié quie la maison de Meucci, offerte à la colonie italienne, était inaliénable et qu'il n'avait d'action que contre la Société gardienne. Il a dû se borner à mettre en vente l'enveloppe, c'est-à-dire le Panthéon de ciment aimé avec sa grille de fer. Faute d'acquéreur, il l'a racheté lui-même et se propose d'en faire un marché. La demeure de Meucci va donc être expulsée ; c'est la première fois qu'on aura vui urne maison sans .domicile. ##* On testament bizarre Uni point de. droit curieux est mis en évidence par le testament fait en Angleterre par un mari qui a laissé à sa femme 1'uisufruit de tous ses biens et une somme die vingt-cinq mille francs, à condition qu'elle ne pourra laisser à son tour plus de vingt-cinq mille francs par testament à l'homme qu'elle pourra épouser. Cette forme de testament échappe à la clausel d'individualité qui frapperait dan® la loi anglaise un testament qui priverait la femme de la succession au cas où elle ae remarierait, puisqu'elle n'empêcha pas un second1 mariage, mais le mari n'a pas songé que si son successeur ne pouvait hériter de sa fortune, il pourrait sans doute la dissiper du vivant de sa femme, ce Qui est peut-être pis. LH POLITIQUE Le catholicisme, religion d'État La majorité a rendu la loi scolaire aussi confessionnelle qu'il lui a été possible.Elle place l'enseignement libre — libre et catholique, bien entendu — sur le même pied que l'enseignement public, au point de vue de l'intervention financière de l'Etat. L'opposition a prouvé que très souvent l'enseignement libre est même avantagé à cet égard'. Elle n'a admis audùn contrôle eur cftt enseignement libre. Après, comme avant, les livres les plus sectaires, les plus injurieux pourront y être mis entre les mains des élèves. L'Etat ee borne à payer... M. Feron a défendu en excellents termes un amendement interdisant à l'instituteur officiel ou libre, do se livrer à toute attaque contre les convia tions philosophiques ou religieuses de ses élèves. C'est une mesure si élémentaire que M. Théodor lui-même a dit: "Etant donnés l'esprit qui anime l'amend'ement de M. Feron et les commentaires qu'il en a donnés, lui, l'auteur responsable, je m'étonne vraiment que nous ne soyons pas unanimes à voter son texte." Il a dit que M. Woeste, dans son discours farrouchement fanatique, " a s e m-b 1 é faire une distinction entre les religions et les opinions philosophiques. Cette distinction est inadmissible au point de vue constitutionnel. Toutes les opinions religieuses, areligieuses, antireligieuses, ont droit à la même protection d'e la part du législateur ". Non seulement M. Woeste a "semblé'.' faire cotte distinction, mais il l'a faite dans le langage1 digne d'un inquisiteur du XVIe siècle! M. Théodor a continué: "Une moralité laïque pourra-t-elle être enseignée 1 Evidemment, oui. Il semble que M. Woeste soutienne le contraire, et c'est son droit. Mais, je ne puis, sut ce point, me rallier à sa manière de voir. Je voterai les subside© pour permettre à la liberté des catholiques de s'exelrccr pleinement. Mais si je veux que la liberté pour les catholiques soit possible pratiquement, je veux aussi qu'elle soit respectée chez mes adversaire1 s, qu'ils soient athées ou non. " La liberté — est-ce que M. Théodor ne s'en était pas encore rendu compte 1 ■— no peut exister que pour les cléricaux. Elle est lettre morte pour les autres. Le débat scolaire le prouve sans conteste aux yeux le» plus, volontairement aveugles. Peut-il y avoir encore quelqu'un dans notre pays qui se refuse à reconnaître cette vérité que le parti libéral n'a cessé de mettre en lumière* La droite a poussé le fanatisme jusqu'à ne pas même admettre l'enseignement d'une "moralité laïque" aux enfants exemptés du cours de religion. Les cléricaux veulent établir par là qu'il n'y a pas de morale sans religion. Un pareil défi à l'opinion publique' no peut manquer de diviser de plus on plus profondément les citoyens, entre lesquels le parti clérical sème la haine et la discorde. Depuis sa victoire, au dernier scrutin législatif, son audace ne connaît plus d'à borne. EsVce là ce qu'a voulu la masse flottante du corps électoral? Que ceux qui ont voté pour le parti clérical interrogent leur conscience et se demandent s'ils ont bien agi ! Us ont fait du catholicisme une religion d'Etat 1 Le parti do la haineI On lit dans la Croix sous le titre de "La haine de l'ennemi" : " A propos d'un mot de Déroulède, que nous avions rappelé, plusieurs d'e nos lecteurs et amis nous disent que, tout en étant patriotes et peu suspects de pacifisme, ils estiment que la naine à l'égard d'une autre nation est impie. " Soit. Mais commo on dit que la Prusse est le péché de l'Europe, nous nous en tenons, sur cette question de morale, à l'exemple grammatical d© feu Lhoimond : "Pater amat euos1 liberos at eorum vitia odit : Un père aime ses enfants mais il hait leurs vides". Nous aimons notre prochain, • mais non son pays. " Et voilà comment les catholiques s'entendent, non seulement à semer la haine entre les citoyens d'un même pays, mais encore oontre d'autres pays ! Ceux qui font cela sent de vrais criminels. Ah! ce parti de l'amour et de la fraternité chrétienne I Les ouvriers agricoles en Belgique -—i*i— II En Belgique les ouvriers agricoles sont rangés en trois catégories, mais il est à remarquer qu'ils passent facilement d'une catégorie à l'autre. Même il3 figurent bien souvent dans l'une ou l'autre, en alternant d'après les travaux du moment. Il y a d'abord les journaliers, qui ne sont engagés qu'à la semaine, ou pour des périodes indéterminées, sans aucune convention entre les deux parties, et dont le salaire est compté à un taux fixe par journée de travail effectif. Les pluies, la gelée ou d'autres intempéries, qui se manifestent fréquemment au cours de l'année, amènent des interruptions de travail et ont trop souvent pour effet de laisser l'ouvrier chez lui, sans occupation de rapport, partant sans ressources pour faire face aux besoins les plus pressants du ménage. Les gagistes, comprenant les domestiques et servantes de ferme, s'engagent ordinairement au mois ou à l'année. Leur salaire se compte parfois à l'année, mais le plus souvent au mois, et il est d'usage de le payer tous les mois, la plupart de ces modestes serviteurs ne pouvant pas faire de long crédit à leur patron, puisque leurs revenus, assez variables, mais qui s'élèvent en Flandre à un taux relativement faible — 15 à 35 fr. par mois, d'après le genre d'occupation — suffisent à peine à leurs besoins courants et a ceux de leur famille. Les domestiques et servantes sont généralement nourris et logés 4 la ferme , et se recrutent pour une très grosse part parmi les célibataires, qui s'engagent très jeunes, en quittant l'école après la première communion, et dont le salaire contribue à l'entretien des parents et de leurs enfants, en attendant que ces derniers soient également en âge d'augmenter par leur travail les ressources de la maison. C'est encore parmi les domestiques et les servantes que se rencontrent les sujets qui réalisent des économies, en vue de cultiver plus tard pour leur compte personnel. Du moment quç, par suite de conjonctures favorables, ils n'ont qu'à pourvoir à leurs^ propres besoins, n'ayant pas à se préoccuper du logement ou de la table, ils dépensent peu et une partie de leur salaire passe à la Caisse ot1 resto même entre les mains de 1 employeur, jusqu'au moment, souvent éloigné, où ils trouvent l'occasion de louer une modeste exploitation et d'entrer en ménage. , Quant aux gagistes qui nont d'autre ambition que de se maintenir dans la même condition pendant toute leur existence, ce qui leur vaut quelquefois une décoration agricole, après un terme de trente, quarante années de bons et loyaux services, ils ne sont pas bien nombreux et ils appartiennent à cette classe d'ouvriers résignés, sans énergie et sans initiative, dont les moins prévoyants échouent finale-

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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