La Flandre libérale

1761 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1914, 22 August. La Flandre libérale. Seen on 27 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/pk06w9850b/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

40* innée - Samedi 22 Août 1914 QBOTIDIEH. -10 GEMT. I. 234 — Samedi 22 Août 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mol». I KOif. i Bolc. I M. BELGIQUE t Fr0 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 9n l'ahanna u korean du Journal at dan* loua las Durawix 4a poato RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMER!! 6AND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, I, BANB ABONNEMENTS ET ANNONCES : I! =■ RÉDÀGTION -Téléphone 32 II Téléphone 13 I ■■■■■■■■■ll.ll.i. HI II ,M — annonces Foor la ville el les Flandres, s'adresser aa taeae <ë& SonrnaL Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser i î'Office de Publicité, nie Neuve, 36, à Bruxelles= LA SITUATION ■ — 'Heure tragique pour notre pays. Il en a souvent connu de telles jadis. Combien de fois ses plaines ont été le champ de bataille de l'Europe? Depuis de longues années, le fléaui de la guerre nous avait épargnés. On s'était battu à peu près partout en Europe. Nous avions oonseirvé le privilège de la paix, I die l'heureuse paix. Nous avions — beaucoup d'entre nous du moins avaient fini par croire ^uie cei privilège était dans l'ordre naturel des choses. D'où l'idée [ fausse et malfaisante qu'il ne fallait pas faire d'efforts pour le conserver. Bref, nous étions mal préparés à la lutte. Malgré cela, nous la soutenons avec un courage à laquelle l'Europe rend hommage.Il faut persévérer1 dans cette résolution et cette fermeté. On ne nous demande pas l'impossible. Mais tout, absolument tout ce qui est possible doit être fait. C'est notre devoir et c'est notre in- C'est ainsi que nous prouverons le I mieux à l'Europe notre droit de subsis-I ter comme unité nationale. Car c'est l'Europe, qui, en dernière I analyse, décidera de notre existence. I Qu'on .en soit sûr, notre courage, notre persévérance à défendre notre faiblesse contre la force de l'injustice, pèseront d'un grand poids dans la balance. Il faut que nous ne nous laissions I pas aller au découragement, à cause d'un échec apparent ou partiel. Disons-nous bien que si les détails, souvent abominables, de la lutte qui se livre dans nos provinces, nous frappent et nous intéressent plus directement, ce n'est pas cette lutte partielle qui décidera de l'issue finale. L'Allemagne ne combat pas seulement ici. Elle doit combattre aussi sur toute la longue ligne qui s'étend depuis notre [ Limbourg jusqu'en Suisse, elle doit combattre aussi sur toute l'étendue de la longue frontière où elle côtoie l'Empire I russe. A côté d'elle, son alliée l'Autriche aussi doit résister à la poussée formidable de ce que le "Times" appelait, d'une manière juste et pittoresque, l'avalanche I russe. Il faut pour triompher de la résistance de l'Europe, dont la cause est la nôtre, que les armées de l'Allemagne et de l'Autriche triomphent non seulement en Belgique, en France, mais partout. Il faut donc lutter avec constance, avec confiance, avec Cette foi que donnent le sentiment du droit et l'amour passionné de la patrie menacée. Mais la première condition de succès dans cette lutte, c'est le sang-froid. Ce sang-froid, qui seul laisse intacte la justesse de la vision, est nécessaire à nos soldats pour rendre efficace leur valeur. Il est presqu'aussi indispensable à nos populations civiles, qui subissent en frémissant l'invasion étrangère. Elles doivent se dire quie le seul effet possible de j leur intervention dans la lutte est de provoquer d'implacables et excessives représailles, que cette intervention ne pourrait I donc que nuire à la patrie. D'ailleurs cette participation des civils I à la guerre, aux hostilités contre l'enva-I hisseur, serait injuste, contraire au droit pour lequel nous luttons. C'est un principe du droit des gens que l'armée fait la guerre à l'armée ennemie, qu'elle doit I respecter la personne et les biens de la population civile ennemie. Mais ce principe n'est juste, il ne sera reconnu, respecté qu'à une condition rigoureuse, mais juste, c'est que la population civile ne prenne aucune part aux hostilités, qu'elle n'attaque pas l'armée ennemie. C'est donc un devoir strict, pour tous ceux qui ne font pas partie de l'armée, de s'abstenir de tout acte d'hostilité, de toute participation à la guerre. C'est un devoir non seulement envers (■ l'armée allemande, mais envers la population de la Belgique. En réalité, c'est celle-ci qui souffrirait seule et durement de toute violation de cette obligation internationale.Résistons donc jusqu'au bout de nos forces, mais légalement et légitimement. j| La politique de Fie X Parmi le fracas épouvantable de la catastrophe qui couvre l'Europe de sang et de ruines, la mort du pape,événement sensationnel en d'autres temps, est en train de passer à peu près inaperçue. Les adversaires les plus déterminés de il la politique de Pie X ont rendu hommage aux vertus de l'homme privé. Tout au dé but de son pontificat, un député républicain au Parlement italien nous parlait de lui avec sympathie et respect. Un moderniste notoire, le professeur Schnitzer, de Munich, l'a décrit, après la publication de l'encyclique Pascendi, comme un "homme doux et bon,vieux prêtre blanchi dans l'unique préoccupation de la sanctification des âmes ". Si on n'applique cette définition qu'à Giuseppe Sarto, plébéien devenu petit vicaire de campagne, puis évêque de Mantoue et patriarche de Venise, il y a tout lieu de croire qu'elle est juste et adéquate. Mais, pour apprécier l'action du pape, la caractéristique de l'homme privé n'offre plus qu'une assez mince importance, et cet homme disparaît derrière l'immensité des intérêts spirituels et temporels, qu'il représente aux yeux du monde. Les dispositions d'esprit que Pie X apporta, au trône de Pierre s'écartaient très sensiblement de celles de Léon XIII, prêtre humaniste, aristocrate et diplomate, de haute et fine culture et d'une largeur de vues différant singulièrement de l'étroitesse d'esprit dont son successeur a donné de multiples preuves. Pie X a été un pape intransigeant. " Après le pape diplomate, le pape belliqueux. " " Les arguments abondent, a dit Bou-troux, fournis par l'histoire, par la vie de chaque jour, par le raisonnement, pour montrer les périls et l'inconsistance rationnelle de l'intransigeance. " Si le pontificat de Pie X s'était prolongé, les paroles de Boutroux auraient reçu, croyons-nous, plus d'une confirma*-tion éclatante. Pie X a foudroyé, ou s'est imaginé, naïvement, qu'il pouvait foudroyer et tuer le modernisme, cette " synthèse de toutes les hérésies Si le pape n'était mort lui-même, nous serions tentés de répéter ce que nous avons dit plus d'une fois déjà. " Les gens que vous tuez se portent assez bien Le fait est que lei modernisme, malgré tous les anathèmes pontificaux, a continué de vivre et que le courant et les infiltrations d'idées qu'il a déterminés dans le corps de l'Eglise sont infiniment I éloignés d'avoir épuisé leur action. Au reste, de Léon XIII à Pie X, c'est la manière», bien plus que» le fond, qui a différé. Les problèmes fondamentaux de la politique ecclésiastique restent les mêmes; les lois de l'évolution demeurent inexorables dans lé domaine spirituel comme dans le monde matériel ; l'Eglise, malgré qu'elle en ait, doit s'adapter, coûte que coûte, aux conditions du milieu moderne. Pour y réussir avec un minimum de périls pour elle-même, elle se centralise de plus en plus. C'est une tendance qui a, d'ailleurs, de profondes racines dans le passé de l'Eglise. Pie X a contribué efficacement à organiser cette centralisation1. La réforme des congrégations cardinalices, aocomplie par lui, est caractéristique à cet égard. Pie X a établi, notamment, des règles nouvelles concernant l'élection des évêques et donné une extension extraordinaire aux pouvoirs de la Secrétairerie d'Etat. Pour tous les pays, sauf l'Italie et les pays dits de mission, dont le nombre et l'importance ont été beaucoup réduits, l'intervention du cardinal-secrétaire d'Etat — le bi'as droit du pape — est devenue tout à fait prépondérante dans les nominations épiscopales.Plus que jamais, les évêques sont les créatures et les instruments de la Curie. Peut-être le seul résultat permanent du pontificat de Pie X sera-t-il d'avoir encore accentué, si c'était possible, la tradition ultramontaine, et d'en avoir accru le danger au point de vue de l'indépendance nécessaire de la société laïque, indépendance dont l'Eglise, après comme avant Pie X, demeure le plus résolu, le plus puissant et le plus redoutable des adversaires... X. Y. Z. y- La campague de Belgique Du correspondant militaire du " Times " : Celles qui ont des maris, des fils, des fiancés ou des frères marchant avec notre armée en France, doivent maintenant jouer leur rôle dans la grande tragédie européenne en gardant leur courage stoïquement, quelles que puissent être les fortunes diverses que notre armée aura à traverser. Nous avons d'excellentes raisions pour croire que tout va bien, mais nul ne peut prévoir le résultat d'une bataille; et dans cette guerre on échangera des coups terribles, car il1 y va de la vie ou de la mort de certains peuples. Il est à prévoir que bientôt, les Allemands commenceront un mouvement offensif qui leur est imposé par les nécessités de leur situation. Nous pouvons attendre. Nous, et nos alliés nous avons à peu près tous nos hommes là où nous devons les avoir ; et chaque jouir qui passe renforce notre position et augmente la pression dei la masse) de l'armée russe dans l'Est. Chaque jour aggrave également la position de l'Allemagne et précise la menace des ennemis qui l'entourent. L'Allemagne est condamnée à attaquer et plus longtemps elle hésite, pour amasser des troupes sur son front sud-ouest, plus la tâche de la Russie sera facile. Si en jetant un regard en arrière, nous examinons les victoires allemandes des temps modernes, nous constatons que les plus grands succès sur le champ de bataille ont été obtenus par des mouvements tournants. En 1870 le mot était: " Le front est ardu ; essayez les flancs ". L'Allemagne a essayé de continuer sa méthode, mais d'Anvers à la frontière 3uisse elle n'a trouvé qu'un mur d'acier, sur un front de 400 kilomètres : il n'y a pas de flancs. Elle est absolument obligée si elle veut passer de passer à travers le front et ce sera une opération dispendieuse. Tout le monde peut se rendre compte qu'un grand mouvement tournant au Nord de la Meuse peut devenir dangereux pour les alliés s'il réussit. Très probablement on l'essayera et il sera combiné avec une attaque sur tout le front pour empêcher que les alliés ne renforcent leurs troupes du Nord au moyen de leurs réserves. Mais nous devons ajouter que la situation générale de l'armée allemande fut connue depuis une dizaine de jours et que le général Joffre a eu le temps de disposer ses troupes de façon à prévoir toutes les éventualités. La situation de l'armée belge est sérieuse si d'importantes forces allemandes ont traversé la Meuse. Mais elle est bien retranchée et l'on a sous la main des forces qui profiteraient du mouvement des Allemands s'il s'exécute. Nous devons étudier le cours de la Meuse, peser l'influence de Namur et nous souvenir qu'une armée allemande au Nord de cette rivière profonde et large risque beaucoup de se voir coupée du gros de l'armée. Les jours que l'on a gagnés sur l'a-vanoe allemande par suite de la résistance héroïque de Liège et de l'armés belge entière auront permis à la France de masser sur sa frontière nord-est tous les hommes qu'elle possède. Elle aura eu soin de s'y préparer une force numérique suffisante ; l'esprit de ses troupes est superbe. Elle a pu se rendre compte que l'effort principal des Allemands se porterait sur le Nord et nous pouvons être assurés qu'elle est complètement prête dans cette partie où elle est appelée à collaborer avec nous. La France a établi son plan de campa gne sans prévision d'une aide anglaise quelconque, ce qui fait que l'arrivée im minente de nos troupes constituera une sécurité supplémentaire plutôt qu'une aide indispensable. Nous devons nous attendre à des succès allemands au commencement. Nous avons de sérieuses raisons pour croire qu'il semble impos sible aux Allemands de percer et dans cette double campagne un échec allemand équivaut pour l'Allemagne à une catastrophe.Dans ces temps anxieux réjouissons-nous de ce que l'esprit de notre peuple soit au-dessus de tout éloge U a fait tout ce qu'il lui était possible de faire. U n'a épargné ni hommes ni moyens pour obtenir la victoire. Il reste uni devant l'ennemi étranger. U est fermement décidé à recommencer si une malchance quelconque nuisait au succès de nos armes. Nos hommes joueront le rôle que leur imposent les actions de leurs ancê très et toute notre histoire! LA GUERRE EUROPEENNE LA SITUATION EN BELGIQUE Le communiqué officiel de jeudi soir ANVERS, jeudi, 8 heures. — Officiel. — Le communiqué qui a été fait hier soir résumait complètement la situation et celle-ci est restée inchangée aujourd'hui. Autour de Bruxelles circulent des patrouilles de cavalerie allemande qui coupent les communications avec le centre du pays et avec Anvers. Le communiqué officiel de vendredi maiin Anvers, SI août Le ministre de fa guerre communique ce qui suit : «L'armée de campagne se retirant en bon ordre, a pris position autour d'Anvers. Il a été accordé à nos soldats un repos mérité. Après tant de marches et combats, menacée par des forces très supérieures, l'armée, après avoir couvert durant 15 jours les mouvements des alliés, a pris une position d'attente jusqu'au moment de coopérer avec eux. Autour d'Aer-schot la bataille a été rude. Les Allemands s'avançaient en colonnes serrées comme à Liège et éprouvèrent de grosses pertes. Le gouverneur d'Anvers est bien décidé à bousculer les forces qui voudraient masquer la place et à ne pas rester sur la défensive. » En Belgique Les Allemands à Bruxelles La succursale belge de l'Agence llavas a adressé à l'agence de Paris les deux dépêches dont nous publions ci-après le texte approximatif : Gand, 20 août. > 26e hussards et le 10e uhlans sont arrivés, dans la matinée, au Tir national de Bruxelles. Le bourgmestre Max a parlementé avec leurs chefs. L'après-midi, quelques officiers en auto se sont rendus à l'hôtel de ville. D'autre part, des détachements ont traversé Bruxelles. Les bureaux du télégraphe et la gare du Nord ont été fermés pendant une partie de la journée. De nombreux Bruxellois ont gagné Gand et Ostende. *** Les Allemands ne semblent pas vouloir séjourner longtemps à Bruxelles. La ville est calme. Les uhlans et les hussards se sont attablés au Tir national, où ils ont bu et mangé à leurs frais. Us auraient déclaré avoir été coupés du gros des trouves allemandes. D'ANVERS A HAREN PARMI NOS TROUPIERS Un collaborateur du "Matin" a excur-sionné jeudi après-midi dans la province d'Anvers et a même poussé une pointe jusque Haren. Voici les impressions qu'il rapporte de son excursion : Parti à 16 heures d'Anvers^ nous passons à la porte de Berohem ou nous rencontrons les premiers ruraux fuyards qui arrivent vers Anvers dans tous les véhicules imaginables. Certains de ces malheureux poussent devant eux quelques vaches, tandis que dans des charrettes se trouvent accumulées toutes sortes d'objets de ménage. Nous remarquons une petite charrette traînée par un âne, dans laquelle se trouvaient entassés six enfants.Ce défilé lamentable fait une impression profondément pénible et chaque fois que l'on interroge ces fuyards, leur demandant pourquoi ils ont quitté leurs foyers ou s'ils ont vu des Allemands, ils répondent invariablement: "Nous n'avons rien vu, mais l'on nous a dit que les Allemands allaient venir! " Vers 16.30 heures, après de nombreux arrêts, nous arrivons à Vieux-Dieu, où nous croisons un détachement de cavalerie belge. Nous sommes surpris de voir que ces soldats portent d'énormes lances en acier et que beaucoup d'entre eux tiennent des chevaux en laisse. — Avez-vous de nouvelles lances? demandons-nous à l'un des soldats. — Non, monsieur, nous répond-il, mais toutes les lances que nous avons sont prises à des uhlans que nous avons tués en 'leur laissant"nos armes dans le ventre; le cheval que je ménte, ajoute notre interlocuteur, est celui d'un cavalier allemand, et je puis vous assurer que nous nous sommes entièrement remis à neuf aux frais des "Alboches". Nouvelle avance à l'allumage, et nous arrivons vers 17 heures à Contich. Grand remue-ménage dans le village. De toute part débouchent des soldats et à petite .allure nous accompagnons nos braves pioupious qui nous font un gros succès quand nous distribuons quelques numéros du "Matin". Tous sont ;avides de nouvelles et immédiatement il se forme des groupes, tandis qu'un des soldats lit à haute voix le journal. Tout le long de la route c'est un défilé interminable de troupes de toutes armes, qui se rendent à X... Vers 17 heures 30 nous arrivons à Waelhem où les " Water-Works " travaillent avec leur activité ordinaire. L'on .nous donne l'assurance qu'Anvers ne doit rien craindre et que toutes les mesures sont prises pour que la métro pôle soit fournie d'eau tout comme en temps ordinaire. Au pont de Waelhem nouvel arrêt. C'est une panne. Dès que les soldats voient notre auto arrêtée ils s'empressent et nous aident. L'un d'eux déclare : — L'on va vous donner un coup de main, Monsieur, cela me connaît. Je Suis mécanicien. Nous allons vous remettre en route. En effet, après quelques minutes notre moteur se remet à ronfler. Arrivé au pont de Waelhem une sentinelle se met en travers de la route, le doigt sur la gâchette du fusil, la baïonnette en arrêt. Bigre ; il ne ferait pas bon de vouloir passer sans montrer patte blanche. Nous arrivons à Malines vers 18 heures, et ce qui .nous frappe avant tout, c'est la parfaite tranquillité. U est vrai que beaucoup de volets sont clos, mais les terrasses des cafés sont bien garnies, et les braves Malinois n'ont nullement l'air dei gens qui auraient les Allemands à leurs portes. A la Grand'Place, nouveaux fuyards, qui viennent de Heyst-op-den-Berg. Cteux-là ont vu les Allemands et une pauvre vieille qui pousse devant elle une vache nous dit : " Och, Mijnheer, die Duitschers, wat brutale menschen, ze hebben onze koeien willen dooden! " Devant l'hôtel de ville un petit stationnement de gens. Toujours les éternels badauds qui regardent un mur derrière lequel il se passe quelque chose. Ce " quelque chose " est le conseil communal qui siège en permanence et qui n'a qu'une préoccupation : tranquilliser ses administrés. Nous reprenons la route malgré les recommandations d'un garde civique qui nous dit: "N'avancez pas vers Bruxelles, il y a des uhlans sur la route". Nous passons outre. Dès que nous dépassons Malines, 1a. route devient déserte. De-ci de-là quelques fermiers continuent paisiblement leur travail. A Vilvorde tout semble calme et ier non plus l'on n'a pas vu encore nos ennemis»Un peu avant Haren nous sommes arrêtés par un nouveau groupe de fuyards, qui nous déclarent avoir quitté la banlieue dei Schaerbeek devant un détachement d'Allemands ( 1 ?). Cette fois, nous avons beau insister, notre chauffeur ne tient pas à voir les hommes aux lances d'acier noir. U vire de bord et nous débarque à Anvers à 21 heures. Nous n'avions pas vu d'Allemands. E. V. COMMENT ON S'AFFOLE. HISTOIRE VRAIE De la " Métropole " : Y a-t-ion vu des Allemands? En bien des endroits on n'avait même pas signalé leur présence possible aux environs. Mais nombre d'habitants s'étaient préparés à fuir depuis des jours, ayant emballé en paquets faciles à porter ce qu'ils avaient de plus précieux et caché autant que possible du reste. Ouvriers, petits commerçants et petits fermiers, eux qui précisément avaient le moins à redouter de l'ennemi, restaient sur le qui-vive, dans l'attente de l'alerte, beaucoup ne se donnant plus même la peine de travailler aux champs. Et voici comme, en un village très important de Campine qu'il importe peu de connaître autrement, vint la paniquel Quelques cyclis tes de l'endroit excursionnant aux environs, s'approchèrent un peu indiscrètement et, sans doute trop près, des tra^ vaux de défense d'un fort. Aussitôt apparut à quelques centaines de mètres, une patrouille de cavaliers dont deux foncèrent droit sur les cyclistes. Ceux-ci n'en demandèrent pas davantage, enfourchèrent leurs bécanes et filèrent à toute vitesse, s'éparpillant comme une bande die moineaux effarouchés. Le plus agile atteignit rapidement l'orée du village jetant l'alarme: "Fuyez, les Allemands sont là !'J Le cri se répercuta de maison en maison; des charrettes furent hâtivement chargée^, on partit... Les premiers fuyards se dirigeaient sur Anvers.Et un quart d'heure après, il n'y eut plus que quelques notables attendant de pied ferme l'invasion. Elle se produisit sous la forme de cinq ou six lanciers belges, ceux qui avaient mis en fuite les cyclistes 1 La grande bataille d'Aerschot Voici des détails rétrospectifs que publie la " Métropole " ; UNE NUIT SUR LE QULVIVE Le combat devant nos positions retranchées Aerschot-Tir'lemont se continua jusqu'à mardi soir à dix heures, puis le feu cessa. Des sentinelles, en pleine nuit, furent attaquées, il y eut des alertes ; on ordonna des marches et contre-marches ; renseigné par les avions sur les forces ennemies, notre _ grand état-major avait compris l'inanité d'une résistance qui n'eût eu d'autre effet que de sacrifier, en pure perte, bien des vies. Au surplus, l'armée française arrivant à marches forcées, allait opérer sa jonction avec nos admirables troupes au sud de Louvain, du côté de Vaelbeek et de Blanden ; il était donc d'élémentaire sagesse d'attendre ce renfort précieux avant de livrer bataille, c'est pourquoi nos lignes de retranchements furent délaissées, mais ce n'était pas à proprement parler une retraite, c'était plus exactement un mouvement de tactique devant rapprocher les nôtres de l'armée alliée. Pourtant des troupes de couverture furent laissées, qui eurent à défendre Je terrain pied à pied et s'acquittèrent de leur tâche avec une vaillance, une bravoure incroyables. L'HEROÏQUE DEFENSE D'AERSCHOT. Le combat fut rude sur tout le front, les Allemands reprirent l'offensive dès les premières heures du jour. Avec une audace insensée, évoluant très bas, deux avions allemands vinrent survoler nos positions, puis tout de suite après, l'infanterie, appuyée par des mitrailleuses et de l'artillerie commença l'attaque, les nôtres résistèrent meiveilleusement partout, malgré une infériorité numérique qui faisait d'eux des vaincus d'avance. Nos hommes et leurs officiers savaient que leur position était désespérée, cela ne les empêcha nullement de faire courageusement face à l'adversaire et de lui tenir tête des heures durant, leur action étant soutenue par notre artillerie portée sur le mamelon 52. A six heures, l'attaque était générale sur toute la ligne, mais c'est devant Aer-schot surtout que la bataille fut vive, acharnée, impitoyable, une véritable boucherie.Se trouvaient là aux avant-postes, deux de nos régiments de ligne, qui déjà s'étaient couverts de gloire devant Liège, lors des assauts donnés par les Allemands aux forts au début des hostilités ; soldats d'élite, il s'étaient, devant la place forte, on le sait, battus comme des lions, cette fois, ils se sont réellement surpassés.JK nccuDaient les positions les plu» menacées devant la ville, au nord-est., face à l'ennemi. Pendant deux heures, avec un courage invraisemblable, ils tinrent en respect des forces dix fois supérieures en nombre*; ils infligèrent à l'Allemand des pertes considérables, mais ils en éprouvèrent, hélas, eux aussi. A sept heures quinze, commença, en cet endroit, la retraite, protégée par une compagnie du n°, à la tête de laquelle se trouvait un homme, un brave entre les braves, un héros pour lequel nous ne saurions assez dire notre respect, notre admira tion profonde : le commandant Georges Gilson ; lui-même n'a échappé à la mort que par miracle, une balle lui a Drisé l'os du nez. La figure en sang, le lier soldat continua lui-même, comme ses hommes, à tirer sur l'ennemi et ce n'est qu'à sept heures cinquante, alors qu'il était attaqué à la fois de front et par le flanc droit, alors que ses mitrailleuses avaient été mises hors de service qu'il lallia la petite poignée d'homme3 qui lui restait et qu'il se replia, à travers Aerscliot dévasté vers la route de LouvainAutour de la bataille Croquis épiques A Héverlé, près du château d'Aren-berg, le lieutenant Saey et cinq hommes du génie, deux fourgonniers et un sous-officier des chasseurs, en dépit des Allemands signalés à proximité se mettent en devoir pour mieux protéger la retraite, de détruire un pont sur la- Dyle ; déjà la tonite était placée, quand apparaît brusquement une patrouille d'une dizaine de uhlans. Le seul cavalier belge, le sous-

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Periods