La Flandre libérale

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s.n. 1914, 10 April. La Flandre libérale. Seen on 21 September 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/w950g3hz21/
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LA FLANDRE LIBÉRALE a.33oivis"em:iî:ivts 1 mois. S mois. I rnoit. S *9. BELGIQUE s Ff. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE ? Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On «'abonni an bureau du journal et dans tcus les buraaux dt posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE GAND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, I,6AND ABONNEMENTS ET ANNONCES : jj — RÉDACTION — Téléphone 32! |j Téléphone 13 ANNONCES Ponr îa ville et les Flandres, s'adresser an bnreaa «fi îocrnaL — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. Méthodes coloniales I. Si l'on considère notre devoir colonial au point de vue exclusivement économique, et si l'on entreprend de raisonner comme un industriel qui doit supporter les responsabilités de la mise en valeur d'un immense domaine, — actuellement c'est le grave problème qui retient toute notre attention — on est étonné de l'absence de méthode officielle, et de la singularité des procédés qui ont été employés jusqu'ici. <Eeportons-nous à 1908, époque de la reprise de la colonie. Nous adoptons le Congo à la suite d'une longue et énergique campagne de l'Angleterre contre des abus — abus prétendus ou réels, la question est hors de discussion. Nous condamnons la méthode d'exploitation introduite par le souverain de l'Etat Indépendant vers 1893. Nous décidons de renoncer au domaine de la couronne, nous abolissons le travail forcé et nous établissons la liberté du commerce. En même temps, se crée et se développe une administration métropolitaine formidable et un conseil colonial.Cependant, si les charges croissent, les recettes diminuent. Les ressources extraordinaires de caoutchouc et d'ivoire s'épuisent. La crise du caoutchouc survient, qui aggrave encore la situation. C'est le déficit, l'énorme déficit.^ ' ©©© Mais sans doute n'y a-t-il là qu'une crise passagère? Cette crise étant prévue, le ministre responsable s'est nettement rendu compte des possibilités? Il a fait procéder à des enquêtes? , Il va nous apporter des éclaircissements, des documents, des précisions? Il a un programme? Il va diriger les efforts qui doivent se faire, puisque notre honneur est en jeu et que la Belgique ne peut faillir à sa tâche? Sans . doute son administration coloniale l'a complètement renseigné et sa formidable administration métropolitaine a condensé, résumé, coordonné tout cela? Sans doute, nous allons avoir un livre officiel sur le Congo d'à-présent? Depuis cinq ans que nous possédons le Congo, nous avons en le temps de nous renseigner à fond. Et le ministre va ]xmvoir nous présenter un programme précis? Rien du tout. Que nous offre-t-on? Un discours plein d'affirmations optimistes et la nomination d'une commission de financiers ! Dans tout filtre pays, cet aveu d'imprévoyance et d'incapacité, cotte confiance en des financiers seraient accueillis par des bordées de sifflets.Et pourtant l'activité de M. Renkin a été considérable, nous affirme-t-on. Nous n'y contredisons pas, mais nous devons constater que le plus clair de cette activité a été employé à parer des coups et à en donner et que les agitations intérieures provoquées par les missionnaires ont pris un temps précieux au ministre. ©©Q Si donc nous nous considérons comme un industriel, ayant une entreprise à exploiter au loin, entreprise nécessitant des capitaux considérables, nous constatons d'abord avec une douloureuse surprise qu'en cinq ans, ni l'administration coloniale, ni l'administration métropolitaine, ni le conseil colonial, ni- la Chambre, ni les cercles coloniaux n'ont pu nous éclairer avec précision sur les possibilités du Congo. Au moment où l'on va demander un milliard pour la colonie, nous sommes toujours à peu près dans la situation du monsieur qui accepte un chat dans un sac. De ce côté, le département des colonies a évidemment manqué à un élémentaire devoir d'éducation et de vulgarisation. Le pavillon du Congo à l'Exposition de Gand était très beau. Mais ce n'était qu'une toile qui ne démontrait rien. Tout ce que nous savons — mais on ne nous l'a pas appris par des documents officiels et il a fallu que nous nous formions cette conviction en suivant les travaux des spécialistes — c'est que les recherches du Katanga, naguère, encore hypothétiques, p^nt certainement immenses.^Or, du Katanga dépend en grande partie la prospérité de la colonieJtll y aurait donc lieu de se réjouir et de consentir sans hésitation aux sacrifices énormes qu'on nous demande pour la mise en valeur de cette province, notamment par la création de lignes de chemins de fer si coûteuses soient-elles, si précisément des doutes ne s'élevaient à propos de l'exploitation des mines de cuivre. Est-il démontré que ces gisements pourront être traités économiquement? Est-il démontré que le prix de revient ne sera pas trop élevé? Disposera-t-on du charbon nécessaire aux hauts-four-neaux? La main-d'œuvre, comment se la procurera-t-on ? Comment la nourri- ( ra-t-on? Que vaut le Katanga au point * de vue agricole? Autant de problèmes très graves qui c sont agités dans des cercles privés, f dans de petits comités, et surtout au- 1 tour des tapis verts de certains conseils d'administration, mais à propos desquels on nous laisse dans l'ignoran- | ce. Rien que la dernière question, si t importante, reste sans réponse malgré les cinq millions que nous ont coûtés les < fantastiques expériences d'un haut 1 fonctionnaire qui excelle surtout dans ) l'art du " bluff ". f Que faudrait-il donc faire, normalement, raisonnablement, et si l'on sui- I vait la méthode la plus élémentaire? ] C'est ce que nous verrons dans un 1 prochain article. Billet bruxellois ; -^s— ; 9 avril. C'est plus fort que moi. Malgré 1® f respect que l'on doit à des Augures, je • J ne parviens pas à lire un compte-rendu des débate des XXXI sans rire. Quand! je dis " lire le compte-rendu entendons^nous. Je ne voudrais pas me 'dalomnieri inutilement. Après tout, 3 e ne suis pas plus bête qu'un autre et il { est certain que pas plus que n'importe { qui je ne lis ces comptes-rendus. On jet- s te un coup d'œil dessus, parole que les x journaux le® insèrent — par une coin-plaisante condescendance. On apprend vaguement que X... a trouvé une formu- . le nouvelle pour faire le bonheur de * l'humanité, et l'on passe. Enfin, confessez que c'est tout de mè- c me bien gentil de la part des XXXI d'oc- £ cuper ainsi le tapis. Convenons-en : bien l que le pays soit las de cette question, comme a dit si justement M. Woeiste, et qu'il faille donc en finir, le1 moment * ri'est pas propice. Ce n'est pas avant quelques mois qu'on pourra, à bon es- £ cient, pousser l'épée dans le do® aui gou- , vernement. Cependant, il faut bien donner un os à. ronger aux affamés. La com , mission des XXXI s'en dhargei gracieu-sement et à cet égard nous ne saurions (: nous montrer assez reconnaissants en- c vers elle. £ Mais quant au fond, non, n'est-ce pas? c Nous ne discutons pas. Qne les XXXI j ressassent avec unei.intrépédité à nulle j. autre pareille les mille et un systèmes ébauchés dans la suite des temps pour j arriver à satisfaire tout le monde et le prinoe, soit. Mais qu'ils n'aient pis la ^ prétention de nous faire croire qu'ils' dé- c couvrent du neuf. Tout ce qu'ils se racontent l'un à l'ait»- j tra avec gravité a été discuté en: Belgi- r que et ailleurs depuis si longtemps et "i c ardemment. Précisément, à la suite de r ces longues discussions publiques, on en r est arrivé à <4ette conviction que le S. U. g tout bêtement pur et simple est encore le meilleur des systèmes électoraux. S'imaginent^ils, les braves XXXI qu'ils sont plug malins que les générations passées et présentes 1 Qu'iisi incarnent la sagesse des nations? Non, ils ne se l'imaginent mê.né ras. 1 Ils savent bien que leur œuvre est vai- 1 ne et qu'ils jouent las Pénélope, pour 1 faire patienter les prétendants et per- < mettre l'arrivée au port de la réforme. c Ce qu'ils feront, la Chambre nl'en! aura 1 cure, et elle aura raison. Et contaie c'est elle qui décide... C'est pourquoi je ne puis songer sans rire à ces Augures. Mais tout de même, c'est peut-être fort irrévérencieux «t pour c montrer tant de courage, les XXXI me- ( riteraient peut-être mieux. Il faudrait 1 peut-être le® honorer et s'incliner de- 1 vant eux en1 disant : Paix sur la terre j aux hommes de bonne volonté. Il faudra que nous réfléchissions à ce f problème quand1 nous aurons le temps. , Heureusement voici les vacances... 1 ■» ( Echos & Nouvelles ! *** ; I&térisginte eonstmtatlon ! Intéressante, cette! constatation qu'a j faite M. Mechelynck à propos du budget, des voies et moyens. (Voir "Annales par- , lementairefs", p. 1747.) < Le député de Gand a fait observer que le montant du budget de® voies et ; moyens ne dépasse 1© montant du budget des dépenses présentés en même temps j par le gouvernement, que de 550,000 fr. ; , mais le gouvernement, escomptant le vote 1 du projet Poullet, contrairement à ce que le ministre des finances avait dé- j dlaré tout d'abord, a proposé par voie j d'amendements au budget des majqra-tionigi de crédit en vue d'e l'application ( de la loi scolaire. Or, ces amendements s'élèvent à 3,600,000 fr. De plus, le budget de la Dette ayant été récemment augmenté de deux millions, les dépenses votées dépassent de plus de 5 millions les recettes inscrites au budget das voies et moyens. Joli déficit, qu"on a en vain essayé d'e déguiser. : m* Eifllnt La presse catholique n'a sous la plume que les mots de révolte et d'indiscipline pour quiconque ne se plie pas aux fantaisies ministérielles. Que pense-t-elle de la lettre suivante d'un de ces jeunes agents congolais soigneusement triés sur le volet de l'orth'o-doxLe ? " Monsieur le chef do secteur, " J'ai l'honneur de vous faire savoir' que j'ai été désigné pour vous rejoindre dans la région de... on vue de la création du nouveau poste. " Bien malgré moi, je ne puis accepter ces fonctions ni me rendre dans ces contrées " très hostiles ", vu que je suis pre mier terme, ne sachant absolument rien " relatif " à la construction d'un poste, et en plu» "étant intentionné" de faire " arriver " mon épouse, je ne pourrai faire die la bonne besogne, puisque je ne puis me faire comprendre des indigènes. " Ça s'appelle bien un refus de service catégorique. Aussi a-t-il été fait droit aux observations de ce monsieur, qui allie la prudence à une instruction- étendue et no peut se faire comprendre des indigènes à cause de l'arrivée de sa femme... en le plaçant au chef-lieu. L' "Echo de l'Armée" qui rapporte ce fait édifiant, ne dissimule pas son indi-' ■ gnatioii et son mépris. Et on ne peut lui donner tort. %%% Pirspeetlve legiguau A côté de l'augmentation des tarifs de transport sur le railway, qui est chose décidée, une correspondance bruxelloise de la "Province" fait prévoir toute une série de nouvelles aggravations d»s charges : " Au cours de la session 1914-1915. le gouvernement acculé sera, obligé de réclamer de nouveaux impôts. Les gens qui s'y connaissent en matière de finances affirment que pour compenser la charge grandissante do la Dette, les nouvelles dépenses scolaires et militaires, pour couvrir ce que réclamerait la pension des mineurs, les habitations ouvrières et le® assurance® sociales, de 60 à 80 millions seront, nécessaires. Ils met-' tent au défi le ministre d'en sortir autrement." Comment trouvera-t-il ces sommes ? On redoute une surélévation du droit d'accises sur les bières, un relèvement du droit sur les vinsi et des taoees de tous genres sur la consommation. " Si M. Levie y était hostile, M. Van de Vyvere au contraire s'y montre favorable, ayant hérité des idées de M. Lie-baert, l'ancien ministre de® finances. " A la veille des élections, toutefois, les cléricaux soutiendront mordicus qu'ils ne réclameront pas un centime. Tous les fonctionnaires du département des finances savent le contraire. Il faut s'attendre à une rafale d'impôts, dont la plupart seront dus aux fautes du gouvernement : loi scolaire, augmentation du fardeau de la dette, etc. Si cela continue nous ne tarderons pas à être aussi imposas que les Français et les Allemands, san® avoir livré la guerre de 1870!" Avis aux électeurs ! ç» e&DtlBse... Une usine qui ne connaît pas le chômage consécutif à la crise est celle où l'on fabrique les Belges artificiels : ^ de nouveaux feuilletons distribués au Sénat concluent favorablement sur 81 demandes de naturalisation, dont 53 émanent de religieux et religieuses. ##* Vttirlsi A propos de la loi récente qui vient de couvrir de sa protection le site où se déroula la bataille de Waterloo, Clément Vautel publie dans la "Gazette de Hollande " ces réflexions désabusées rffais justes : "Un philosophe pourrait se demander s'il est utile de conserver un paysage que la nature, autant que l'humanité transforme sans cesse... La plaine de Waterloo est sauvée pour cinquante — pour cent ans. Et après? La vie finira tout de même par reconquérir ce champ de mort. Le nom même de Waterloo s'effacera lentement de la méroioir* des hommes, en tout cas perdra son pouvoir encore magique : il ne dira pas plus aux hommes que Cannes, où faillit périr 'ïa puissance romaine, Soissons, où Clovis libéra la Gaule, Poitiers, où Charles Martel arrêta l'invasion sarrasine et sauva, la civilisation chrétienne. A-t-on préservé ces champs de bataille ?Non... Personne n'y a songé. Et aujourd'hui, le voyageur y passe, sans même s'arrêter: le souvenir de ces luttes figantesques le laisse indifférent. C'est rop vieux... Waterloo aussi vieillira. Il est juste, d'ailleurs, que la terre perde la mémoire de tels événements : le paysan, le maçon doivent s'emparer du sol que tant d'héroïques guerriers défendirent en vain... Quelqu'un disait : — Si tout être humain qui a vécu avait sa tombe, il n'y aurait plus de place pour faire pousser un seul épi de blé. Si noisa .préservions tous les champs de bataille de l'humanité nous ne pourrions' plus construire une seule maison.'" m* Le esii Intimfimt <■ l'affrttimint C'est le 115 avril prochain que se réunira, à Londres, sous la présidence de Lord Justice) Kennedy, la commission du comité maritime international, chargée de rédiger un projet du Code international dei l'affrètement. Les membres -belges de cette commission sont MM Louis Franck, Léon Hennebiicq et F Sohr. Lis soorerxles & OstenSe Le Roi et la Reine quitteront Bruxelles lundi pour aller s'installer à Ostende. • Prédiction roytlt Le prince Guillaume de Wied monte sur le trône d'Albanie : ce n'est pas le premier dont il gravit les marches. Lorsqu'il était entant, le petit prince passait, chaque année, plusieurs mois au palais royal de Bucarest. La reine Carmen Sylva, sa tante, l'aimait beaucoup: elle avait reporté but lui un peu de l'af-feotion qu'elle vouait à son propre enfant mort à l'âge de six ans. Souvent, la reine disait au petit prince : — Un jour, tu seras roi. L'enfant aimait entendre! cette prédiction, et sa plus grande joie était de s'asseoir sur le trône de son onole. Juché sur le fauteuil royal, le petit prinoe échangeait avec sa tante de graves propos ; il parlait de la couronne qu'il porterait un jour. ;>Oe n'était certes pas à celle d'Albal-nio que pensait le petit Guillaume. Géographie tn!ottiv« Une revue allemande "Die Welt aul Reisen" publie un numéro consacré à la Hoilande et la Belgique. En tête elle reproduit une série de réponses et de demandes ayant trait à la Hollande et à la Belgique, puisées dans un ancien manuel ■ de géographie publié en 1759 à (Breslau par J.-J. Korn. Le dialogue, que nous reproduisons, ne manque pas de saveur: — Comment se fai^il, y d'emande-t-on, que ce pays porte le nom de "die Nie-derlanden'' ? -Pairce qu'il est situé un peu plus bas "nieetriger" que l'Allemagne. — Comment furent répartis les Néerlandais réunis ? — En 17 provinces. — Que représentent ces orovinces sur la carte? — Un lion dont les pattes reposent sur la France, qui tourne le dos à la mer et la gueule vers l'Allemagne. — Comment s'appelle la queue de ce lion? l'Artois. _—■ Que représentent ses pattes de derrière? La Hainaut et la province de Namur. — Comment s'appellent ses pattes de devant? Le Luxembourg et -le Limbourg. — Quelles provipees forment son tronc ? Le Brabant, la province d'Anvers, y compris Malincs. — Quelles orovinces constituent son dos ? La Flandre et la Zélande. Et son col ? La Hollande et 1a. province d'Ut-recht.Et sa poitrine? La Uueldsc avec Zut-phen.Que représente sa gueule mi-ouverte? L'Yssel supérieur. — Comment s'appelle le nez? Gronin-gue.— Et le front? La Frise occidentale. — Et quel nom donneriez-vous à l'oreille retombante 1 Le Zuiderzee. — Comment s'appelle le plus beau village du monde? La Haye. Voilà qui doit faire plaisir à nos frères du Nord. *** Daambasiidtar sios-gêat Un grand brasseur de Chicago, M. Charles Vopicka, a été nommé ré ce m-* ment ambassadeur des Etats-Unis auprès des Etats balkanique®. Les débuts de Son Excellence ont été plutôt... originaux. Ainsi, less lettres de créance qu'il remit, à Sofia, entre- les mains du souverain', étaient enveloppées dans un drapeau américain. Dans- une entrevue qu'il eut avec le roi Ferdinand, il aurait dit : " J'ai rencontré les roi® Charles et Pierre ! ils m'ont dit qu'il y a eu quelques difficultés dans les Balkans. S'il vous arrive encore d'avoir das ennuis de ce genre, prévenez-moi ; j'arrangerai ça. " A la reine des Bulgares, qui lui avait demandé de- fixer uni jour pour la visite des ihôpitaux de la capitale, il aurait répondu simplement, qu'il "ne pouvait pas dire ça. d'avance", et qu-' "il téléphonerait". Et, last but not least, lors d'une réception à la Cour, il se vantait que la chemise qu'il portait avait coûté douze dollars..., *** Ont fabriqua A« toeiliii Une nouvelle industrie vient d'être fondée à S. Caetano (Etat de Saint-Paul). On annonce, en effet, que trois négociants se proposent d'y installer une fabrique de beurre de coco (cocoline) destiné à l'alimentation. Ce groupe d'industriels exploitera méthodiquement le cocotier, cette plante nationale dont nul ne se souciait jusqu'à présent au Brésil, et ne songeait à retirer par les procédés les plus modernes toutes les matières nutritives <>f commerciades que renferme la noix de ooeo. « IWMWB——■1——rom. *** Le pirl de Paraanbite Les importants travaux de construction du port de Pernambuco furent concédés en 1910. L'étendue totale des quais prévus par contrat est de 3,640 mètres, dont 920 mètres de quais de 8 mètres de profondeur et 100 mètres ayant une profondeur de 10 mètres sont déjà construits. Le brise-lame destiné à' abriter l'àvant-port et les quais de 10 mètres de profondeur aura une étendue de 1,147 mètres dont 900 mètres sont terminés. Cet ouvrage sera complètement achevé à la fin de dette année. Les treize magasins bordant les quais auront une superficie de 26,400 mètres carrés. Les grues roulantes seront d'une force de 5 à 15 tonnes. Trois mille ouvriers travaillent journellement sur les chantiers, et plus de mille autres sont employés dans les deux oarrières d'où - l'on tire le3 pierres pour la construction des." quais. La dépense totale des travaux est évaluée à 110 millions de francs. ' PTBES-SWIEIIIIS CLÈIGIX * Depuis une quinzaine de jours, la presse cléricale allemande s'occupait d'une lettre écrite par l'empereur Guillaume II à sa cousine la landgravine douairière Anne de Hesse, née princesse de Prusse, lorsque, en 1901, elle passa du protestantisme au catholicis-uife. Cette lettre avait été remise par elle au cardinal Kopp, prince-archevêque de Breslau, décédé récemment, et des bruits inquiétants couraient depuis la mort du cardinal sur ce document, très compromettant, assurait-on, pour l'empereur. Une feuille du Centre rapporta que Guillaume II y écrivait à sa cousine : "Je hais la religion catholique ". Un député au Eeichstag, appartenant à la " fraction " du Centre, publia dans une autre feuille cléricale, \'Allqemevne Rundschau, de Munich, des détails plus précis. Lors de la conversion de la landgravine, l'empereur lui aurait adresse un télégramme pour lui dire qu'il rompait toute relation avec elle, si elle ne revenait pas au bercail de l'égh«e évangélique. Ce télégramme fut suivi d'une lettre, qui contenait les paroles suivantes : " Tu adhères donc à des superstitions dont la destruction constitue la tâche principale que je me suis fixée pour la vie 1 *r Et l'Ailgemeine Rundschau ajoutait : "Les fumées d'encens, qui flottent souvent autour de l'image de l'empc-reirf, empêchent les catholiques allemands d'apercevoir la réalité des choses. Peut-être comprendront-ils maintenant pourquoi la question des jésuites tarde tant 4 recevoir une solution satisfaisante Ce coup droit porté à l'empereur montrait clanement à quoi tendaient les "révélations" de la feuille cléricale bavaroise : à forcer la main au gouvernement prussien pour lui faire adopter la politique préconisée par l.e baron do Hertling et le ministère bavarois à l'égard des jésuites. L'opinion catholique- 'était émue. Elle réclamait îa publication intégrale de la fameuse lettre. A vrai dire, on ne savait trop Ct. que cette lettre était devenue. D'aucuns assuraient qu'elle avait pris le chemin du Vatican. C'était une arme redoutable aux mains de Kome. La presse officieuse allemande se taisait. Silence suspect. Enfin, samedi dernier, elle narla. La Gazette de VAllemagne du Nord fit connaître que la lettre impériale était retrouvée. Le cardinal Kopp, avant de mourir, avait décidé qu'après sa mort elle serait rendue à la landgra-, vine par l'entremise de l'évêque de Fulcla. Ce dernier, qui était en voyage ad limtna apostolorum lors de la mort de l'archevêque de Breslau, vient seulement de rentrer de Kome. D'où le retard qu'il a mis à s'acquitter de la mission que le cardinal lui avait confiée.La Gazette de VAllemagne du Nord affirme que la lettre impériale, de caractère strictement privé, ne renferme aucune appréciation sut la religion catholique, sur l'Eglise catholique, ni rien de relatif aux sentiments do l'empereur à leur égard. D'où il appert que certains suppôts des jésuites ont tout simplement voulu faire "chanter" le Kaiser. En excitant contre lui l'opinion catholique, par des inventions mensongères, ils ont voulu le forcer à faire certaines concessions de_ nature à amadouer cette opinion, eï le faire Céder, notamment, dans la question des jésuites, aux objurgations de l'ultra montanisme. Si la lettre impériale n'avait pas été ( retrouvée, le plan machiavélique conçif j g——i——«■——■——assma par quelques fanatiques aurait eu beaucoup de chances de réussir. La presse libérale allemande, et les organes les plus eenséa de la presse du Centre, font observer combien invraisemblables étaient les phrases hostiles au catholicisme qui étaient attribuées à l'Empereur. Ce dernier a couvert de marques de faveur, chaque fois que l'occasion s'en est offerte, les dignitaires du clergé catholique. Le cardinal Ledochowski, déposé lors du Kult-ur-kâmpf, a reçu un portrait du Kaiser entouré de brillants, comme gage de réconciliation. Les visites flatteuses de Guillaume II aux abbayes bénédictines de Maria-Laach, de Beuron, de Mont-Cassin ont fait sensation. A Jérusalem, il a fait cadeau à l'Eglise catholique d'un terrain précieux par les traditions religieuses qui s'y rattachent. On a même pu lui reprocher un certain excès dans ces prévenances, comme on fit jadis pour son prédécesseur Erédéric-Guillaume IV. Tant d'amabilités n'ont point empêché quelques fanatiques d'entreprendre, aux dépens du Kaiser, un véritable chantage politique. Dure leçon, Espérons qu'elle ne sera point, perdue. Z. Le débat scolaire au Sénat Le discours de M. C. De Bast M. le sénateur De Bast a prononcé dans la, séance d'hier un excellent discours oà tous les arguments que Vopposition a fait valoir contre le néfaste projet Poullet sont ramassés et présentés avec une grande force démonstrative. Nos lecteurs nous sauront gré de reproduire, d'après le Compte rendu analytique, les parties principales de ce réquisitoire serré et concis, qui a été fort applaudi par les deu t gauches : En insérant le principe de l'obligation scolaire et de l'organisation du 4e degré, le gouvernement a cru rallier les suffrages des gauches ; mais la droite se trompe si elle nous croit assez naïfs pour prendre l'ombre pour la proie. L'organisation du 4e degré dans la plupart de® écoles des communes rurales servira de prétexte pour subsidier davantage les écoles confessionnelles, alors que dans beaucoup de ces écoles, le 3e degré n'est même pas sérieusement organisé. L'obligation scolaire n'existera pas pour ceux qui veulent s'y soustraire ; il suffit que le père de famille déclare qu'il a des scrupules de conscience ; il lui suffira de mettre ses enfants à l'école confessionnelle pour qu'il obtienne des congés, des faveurs tels que la fréquentation deviendra illusoire. Le projet de loi veut que l'Etat soit complètement désarmé contre l'instituteur des écoles confessionnelles : il réserve toute sa sévérité, toute sa rigueur contre l'instituteur officiel ; il lui réserve des peines doubles s'il se rendait coupable d'actes de pression. Cette différence profonde dans la situation qui leur est faite, n'a qu'un but, c'est d'entraver, de contrarier, de discréditer et de détruire l'enseignement primaire officiel, en subsidiant et en imposant quasi partout l'enseignement confessionnel. C'est la raison pour laquelle le ministre a refusé d'adopter les amendements qui avaient pour but d'établir des sanctions sérieuses, contre le père de famille récalcitrant, contre l'instituteur des écoles cléricales oui n'applique pas la. loi. Celui-ci échappe à tout contrôle de l'Etat ; il dtoit être libre de faire ce que les directeurs d'école, c'est-à-diiie le clergé, lui ordonnent; il® pourront s'occuper de politique; la circulaire du 13 février 1895, ne leur est pas applicable. Les sanctions sont réservées uniquement à l'instituteur officiel, tandis que l'instituteur libre doit pouvoir, avec le concours du clergé et avec la complicité du ministre des sciences et des arts, dépeupler les écoles officielles ; c'est le véritable but de la loi. C'est l'action d'un Etat dans l'Etat que le projet organise en faveur des écoles confessionnelles. Le gouvernement ne dissimule pas ses convoitises ; il entend1 mettre l'enseignement primaire à la merci du clergé. Le gouvernement clérical n'admet la liberté que pour ses amis, et il se sert du pouvoir qu'il occupe par la fraude et la corruption pour la refuser aux autres. Nous ne reconnaissons pas la légitimité de sa. victoire. Les conséquences de la loi seront désastreuses pour le pays et spécialement pour les finances des grandes villes. M. Lemonnier a fait le compte des pertes qu'éprouvera la ville de Bruxelles. D'après son calcul la ville ne toudheraJ iuie 36 francs par élève alors que les écoles catholiques recevront 69 francs par élève. Aui lieu d'être instruits et élevés dans l'amour du prochain, dans ces sentiments de bienveillance et de charité que donnent la tolérance et le respect des opinions d'autrui, au lieu d'être inspirés par des sentiments de patriotisme qui en fassent des citoyens et, à l'heure du dan-i ger, des soldats, les élèves des écoles 40' lunée — Vendredi 10 Avril 1914 QUOTIDIEN. — 10 CENT. L MO ~ Yendiadî 10 lvrll 1914 ■ ■ ■ - ■ ■ ■ - ■ 1 1 "■

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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