La Flandre libérale

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s.n. 1914, 06 April. La Flandre libérale. Seen on 22 September 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/f18sb3zm1w/
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Lundi 6 Avril 1914 QUOTIDIEN. - 10 CENT. I. 96 --<• Lundi 6 Avril 1954 LA FLANDRE LIBERALE ABONNEMENTS 1 moij. I mois. f moi». 1 u. BELGIQUE : Fr„ 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On t'abonna au bureau du Journal et dans tout les bureaux de port» RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE OAND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : Téléphone S S* » RÉDACTION Téléphone 13 j ANNON CES Pour la ville et les Flandres, s'adresser an bnreaa ïonrnaL _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. ! contradictoire Eléchet, député de ible souci, avant de a, vie parlementaire, liverses propositions ?uère par Paul Jan-iuques par suite de 112. its figure celui sur nelle contradictoire ivait signé avec M. l'il vient de contre-ird'hui.a tenté de reviser le criminelle et jamais le réforme sérieuse. 3rins et Pergameni ruction préparatoire Parlement et au sein s, on essaya de faire ries nouvelles, rom-3s traditions. Ce fut on soit unanime à système actuel d'in-oire ne répond plus lées modernes, on ? suivre l'exemple puyé sa proposition >ements mêmes que wison qui s'y élevait lence contre le sys-litait si ardemment rincipe du secret de toriale, disait-il, qui notre procédure, l'in-léfendeur qui lutte à un accusateur: il est nuvoir, il subit pas-e l'autorité représen-îf:truction ; il n'a ni l'accomplissement de n propres à démon-li celui, plus élémen-rendre connaissance contre lui. L'infor-entièrement en de-i à son insu. En un nsi dire la chose du lui ne le fait inter-mmettre à des inter-néralement pour but iveux. Enfin, même ons d'instruction, sa > que dans des condi-suffisantes. " i, juriste 'éminenï, e, prononçait contre ur cette condamna- au sujet des vices de ible combiné unique-punition des ooupar n'est prévu pour la s." >érer que le Parle -a pris ses vacances, îe discuter et de vo-k Janson. rendra hommage à •ajeunira un peu notion criminelle, qui 3 mieux.. l'y gagneront rien, ; n'y perdront plus, profit pour la vraie olalre an Sénat I. de Broqueiiile ', dans soni discours Oqueville a cité quel-prouver que le gcUf-n'eet pas hostile à lie: catholique est arrivé H, disait M. de Brodait 4,803 écoles pri-à l'inspection' de il y en avait 6,732. "ait 8,690 classes sou-io®; en 1912, il y en r sa législation a pro-<it, c'est-à-dire qui a >,000 à 500,000 'le nom-élevés par l'enseigne-! parti est accusé de ' l'enseignement pu- ne les frool es, M. le "s écoles privées adop tées et adloptables avec les écoles communales.En 1884, affirme le ministre, il n'y avait que 4,803 écoles primaires soumises à l'inspection de l'Etat, c'est-à-dire 'écoles communales. En 1912, il y ©ni avait 6,762; M. le ministre oublie d'ajouter: communales, adloptée<s et adopta-b 1 e s. Aux statistiques de M. de Broqueville, nous opposons las chiffres suivants: En 1884, il y avait donc, d'après M. de Broqueville, 4,803 écoles communales ; en 1911, il y en' avait 4,684, soit 119 en moins. D'autre part, il y a un grand nombre d'écoles communales qui sont entre les mains des congrégations*. Où est le progrès? *** Même: observation pour ce1 qui concerne le nombre das élèves. En 1884, il n'y en avait, suivant le ministre, que 300,000 dans les écoles communales. Or, à la page 299 du quinzième rapport triennal sur la situation de l'enseignement primaire, il est dit que les écoles communales comptaient, au 31 décembre 1884, 387,341 élèves, soit 87,341 de plus que le chiffre cité par M. de Broqueville.Vraiment, M. le ministre ferait bien dfe produire au Sénat des . istatistiques plus exactes. P rop o r t ioniiel 1 em e n t à la population totale du pays, il y avait en 1884, dans les écoles communales, 67.5 élèves par mille habitants. En 1912, il y avait 500,000 élèves dan* les écoles communales, dit M. le ministre; en1 déduisant de ce chiffré les 30,000 élèveis qui fréquentent les écoles communales congréganistes, il reste 470,000 élèvefe qui fréquentent les écoles communales laïques. Proportionnellement à la population du pays, cela représenta seulement 63 par mille habitants, soit donc 4 élèves par mille habitants en moins qu'il y a trente ans. Où «st donc, encore une fois, le progrès? La parole est à M. de Broqueville. P. CNUDDE. t —^1» V w % Echos & Nouvelles la ministère drs eoloolei Soixante-dix employés de toutes catégories dlu ministère des colonies viennent de recevoir congé pour retrait d'emploi.Ils toucheront leur traitement plein, affirme-t-on, jusqu'à ce qu'ils aient pu rentrer, soit au département des colonies, soit dans une autre administration publique. La Soelitâ nationale des ehemlns dt ter Il avaiti été question du dépôt, au cours de cette session, du projet de loi organisant la Société nationale des chemins de fer. Le projet était prêt, mais il ne sera déposé qu'à la rentrée de novembre. Dici-là, le ministre des chemins de fer pourra, annonce-t-on, l'examiner à l'aise et le mettre définitivement au point. La détente dt l'embouchure de l'Eietni Du correspondant bruxellois de la " Gazette de Huy " : " Je vous ai écrit l'autre semaine quelques mots sur les travaux militaires commencés à Flessingue par nos voisins de Hollande. Des renseignements complémentaires montrent que ces travaux ont revêtu un caractère et une ampleur considérables, lie fort de Hamekens sera remis en état; deux forts nouveaux, à coupole, battront l'embouchure de l'Escaut, l'un à l'ouest, l'autre à l'est du port. En outre, une station de sous-marins a été établie à Flessingue ; deux fois par mois des sous-marins des autres stations néerlandaises viennent se joindre à eux pour des exercices dans l'Escaut. Cette activité remarquable prouve que le gouvernement de la Hs-ye est bien décidé à barrer, le cas échéant, le chenal de l'Escaut néerlandais à la flotte de n'importe quel pays, même s'il s'agissait d'une puissance garante de la neutralité belge et désireuse de secourir Anvers. "■ la téléphone M. le ministre Segers vient de décider que, désormais, les abonnés au téléphone pourront résilier, en tout temps, leur abonnement, moyennant paiement d'un dédit de un mois. *** Le recensement général agricole Le premier volume du recensement général' - agricole vient d'être publié. L'ouvrage nei comporte pas moins de 700 pages bourrées det statistiques intéressantes sur la répartition des culturels et leurs rendleimeWts moyens, pour toute l'étendue dlu pays. Le premier recensement date, oni le sait, de 1895. Trois autres; volumes, complétant le recensement décennal de 1910, paraîtront sous peu. L'un s'occupera spécialement des eaux et forêts, un second des animaux et le troisième, des engrais, des instruments agricoles aansi que de la répartition des cultures d'après l'étendu© des exploitations,. Nous extrayons dlu volume qui vient d'être publié quelques chiffres intéressante. Lei recensement nous apprend que pour tout le pays l'étendue des terres affectées à la grande culture représente 757,011 hectares dont 115,538 pour le Bra-bant, 103,739 .pour la Flandre Occidentale, 102,462 pour la Flandre Orientale et 101,865 pour le Hainaut. Le froment couvre 161,475 hectares, le seigle 268,870, l'avoine 259,677, l'orge 25,077, le lin 18,310, le tabac 4,545, la betterave su-crière 60,241 hectares, la pomme de terre 171,623 hectares, la betterave peur l'alimentation du bétail 69,643, etc., etc. Pour les autres cultures citons encore 36,609 'hectares de plantes potagères, lé-gumels, fraises .et tomates, et 296,280 mètres carrés de serres pour la culture des légumes : 1,483,833 mètres carrés de eer-res pour la. culture des fruits et 2,207,140 mètres carrés pour la culture des fleurs. Ce que gagnent Ue femmes en Angleterre Le grand Gladstone, que les Anglais qualifiaient d' "omnivore" dans ses lectures, avait coutume de dire que les pages d'annonces dos journaux reflètent assez exactement la situation économique et sociale d'un pays. Oeux qui veulent se faire une idée exacte de l'importance du mouvement féministe, de ses causes et du but auquel il tend, feront bien de lire les annonces des grands journaux, notamment la rubrique : Offres et demandes d'emplois. Prenons par exemple un des plu g respectables et des plus importants quotidiens du monde, le "Times". Négligeons les emplois inférieurs, car le problème des domestiques est d'un ordre tout différent et n'a que peu de choses à voir avec la question féministe. Nous trouvons d'abord les employées de bureau. Les jeunes filles étaient, il n'y a pas bien longtemps, moins payées que les hommes.Elles ont rapidement gagné du terrain. Elles luttent aujourd'hui avec avantage quant à la préparation spéciale nécessaire pour les emplois de secrétaire, de dactylographe, de comptable. Il est vrai que les gages n'ont pas monté dans une proportion suffisante pour tous les employés, hommes ou fem-më5, parce que l'offre en ce moment dépasse la demande. Une place de cinq mille francs l'an, à Londres, pour une fille ayant reçu une éducation complète, connaissant plusieurs langues modernes., ayant déjà la pratique des affaires, est considérée comme une bonne position. Pas plus que les jeunes gens, elles ne peuvent compter dépasser ce chiffre d'appointements, à moins de posséder des qualités exceptionnelles. Mais ne faut-il pas s'étonner que les femmes soient arrivées en si peu d'années à l'égalité sur ce terrain avec leurs frères? Il n'y a que quelque vingt-cinq ans, le® seules positions auxquelles pouvait prétendre une femme obligée de gagner sa vie étaient mal payées et peu considérées: gouvernante de jeunes enfants, ou "companion'' de quelque vieille dame ou d'une invalide. Combien différente est sa condition aujourd'hui! Certes, il existe toujours de vieux préjugés tenaces, que le temps vaincra. Mais combien de positions s'ouvrent devant nos jeunes filles, de celles mêmiel où la concurrence masculine est écartée'. L'institutrice d'aujourd'hui possédant des diplômes, ayant voyagé, est une .spécialiste qui, dans le® grands centres, peut prétendre à des appointements élevés. Il y a aussi les professeurs féminins de gymnastique et de danse. Et la femme- médecin qui peut se créer une position égale à celle de ses confrères masculins. Puis la directrice, l'inspectrice d'écoles, l'employée aux différentes administrations. Il est toute une série de fonctions pour lesquelles les femmes conviennent mieux que les hommes. Un vaste champ s'ouvre à nos filles dans le domaine de l'éducation, de l'hygiène infantile, de la moralisation de la jeunesse, de la lutte, en un mot, contre la maladie et- le vice. Puis l'administration de la charité publique et des sociétés coopératives, laissées bien trop longtemps entre les mains des hommes seulement. Tout oe qui se rapporte à l'habitation est bien plutôt du domaine des femmes que des hommes. En bien des pays déjà il est des femmes architectes. Les classes moyennes, un peu trop négligées au profit des classes ouvrières, auront tout à gagner à ce que des femmes intelligentes et instruites prennent une part plus grande à la vie publique. Pour les femmes et les entants Mrs Mary Scharlieb, dans une conférence faite à Londres, à l'institut d'hygiène, a formulé des principes destinés aux femmes et aux enfants : " Ne donnez pas une nourriture trop j riche aux jeunes filles dans la croissance. ' Ce qui leur convient est du pain, du lait, des légumes, des fruits, très peu de viande. Ne leur donnez pas de vin, pas même de vins médicinaux. Les femmes du West-End ont acquis la mauvaise habitude de siroter de prétendus fortifiants en faisant leur toilette. Ne buvez pas trop de thé; abstenez-vous de café. Ne prenez aucune drogue finissant en al ou en ine. Ne portez rien qui vous comprime le •corps. Ne mettez pas de robes étroites; elles sont incommodes en métro, en tramway; elles entravent la marche. Ne mangez point de pâtisseriea au lunch; ne buvez pas de gingerbeer. Ne croyez pas qu'un enfant puisse dormir moins de douze heures, une jeune fille moins de dix, une femme moins de huit. Ne négligez ni vos dents, ni vos yeux." La torture en Chine. On pouvait lire dans un des derniers numéros de "l'Echo de Chine" cette information traduite des journaux indigènes : • " Le corps consulaire de Changhaî a demandé aux autorités chinoises d'employer à nouveau la peine de torture pour les graves coupables lorsque ceux-ci refuseront d'avouer leurs crimes. Or, _M. Liang K'i-tch'oa, ministre de la justice, en ayant été informé, s'est empressé de répondre par télégramme au commissaire de Changhaî qu'il ne permettra jamais cette douloureuse peine. " Le rétablissement de la torture, réclamé par les représentants des puissances , européennes, et refusé par le gouvernement chinois, beau motif de rêverie pour un philosophe. le rôle économique fl'nne marine ît guerre Faut-il une marine de guerre? Ce sujet est traité, sous le premier de ces titres, dans le Bulletin de la ligue de la défense nationale, de janvier écoulé. (1) Il a pour exergue cette né-tition de principe de Léon Hennebicq : "C'est une loi historique qu'une marine militaire réveille la marine marchande".Ses auteurs constatent tout d'abord que pour défendre notre frontière maritime et Anvers (métropole et réduit national), nous ne possédons ni forts ni navires de guerre. Une modeste défense mobile est donc à créer ; on peut admettre que la Belgique ne tardera pas à s'imposer les sacrifices que réclame cette lacune. Ce qui reste par conséquent à faire, c'est de démontrer qu'une marine marchande est également indispensable au développement de la richesse matérielle du pays. Nous devrions augmenter le chiffre de nos exportations, au moins en proportion de l'accroissement simultané de notre population et de notre production, accroissement qui est des plus considérable. De plus, le chiffre de nos importations s'enfle chaque jour. En 1912, nous avons importé pour 4,681,642,000 francs et' exporté pour 3,787,889,000 francs seulement. Il faut donc développer de plus en plus notre expansion, et comme c'est par mer que nous exportons la moitié de nos fabricats vendus à l'étranger, notre attention doit se porter particulièrement vers l'Océan. Malheureusement, sur les 11,606 navires qui, en 1912, nous apportèrent 15,907,359 tonnes de marchandises, 1,959 seulement arboraient les couleurs nationales. La marine marchande étrangère, ainsi que l'affirmait M. Segers, ministre de la marine, au dernier congrès de navigation de Gand, bat la marine marchande belge d'une humiliante façon. Le préjudice est double ; nous payons annuellement 250 millions aux compagnies de navigation étrangères, cela aux taux qu'elles imposent, et ces compagnies ne négligent rien de ce qui peut favoriser leurs nationaux. Ajoutons à cela que les intermédiaires anglais, allemands et autres prélèvent des bénéfices qu'il vaudrait mieux voir rester dans le pays producteur. _ En outre, il est certain que les maisons étrangères, qui vendent les marchandises belges comme étant leurs produits, les démarquent, privant nos exportateurs d'un moyen de légitime réclame. (1) Par MM. Ch. Maroy. avocat à la cour d'a»ppel, secrétaire général de 'a. Ligue Maritime, section du Brabant, tt Louis Leconte, lieutenant au 2me régiment des carabiniers, détach^ à l'Eco1" militaire, conservateur au Musée royal de l'armée. Le roi Léopold II attirait déjà l'attention de son peuple sur cette situation en disant, en 1861 i: "Je voudrais qu'aux stations d'Anvers et d'Ostende, où s'arrêtent les chetnins de fer belges, tout ne soit pas fini pour nous, et que là, au contraire, s'ouvrît une large voie d'activité nationale. Je voudrais que ces stations, points extrêmes aujourd'hui, devinssent bientôt les points de départ de nombreux steamers qui, prolongeant sur la mer notre railway, lai ramèneraient le mouvement de transit qui tend à nous échapper".Puis, le 10 octobre 1908, le Eoi exprimait, devant les représentants du haut, commerce anversois, le vœu-: "que les Belges s'intéressent enfin a l'industrie si importante des transports sur mer". Enfin, la constante pensee du roi Albert semble se porter vers les questions maritimes. Il n'y a là rien d'étonnant puisqu'il prononçait déjà, le 29 janvier 1908, devant le Sénat, ces paroles caractéristiques : "Je n'ai pas besoin de dire que tout ce qui touche à la marine mérite, à un haut degré, l'attention du pays et la nôtre. " La Belgique est dépendante de son commerce général, et c'est de l'exportation que, pour une bonne part, elle doit attendre son pain quotidien, et, à la lettre, il s'agit ici pour nous d'une question de vie ou de mort. " Pour atteindre les marches 'éloignés, nous devons pouvoir disposer de voies de transport bien outillées et bien organisées; et, à ce point de vue, on ne peut mettre en doute la supériorité des lignes nationales; on n'est jamais mieux servi que par soi-même. " D'autre part, pour un pays surpeuplé comme le nôtre, une industrie nouvelle est un réel bienfait, surtout lorsqu'il s'agit d'une industrie sans limites par sa nature même et où d'autres pays trouvent l'une de leurs principales ressources... " Messieurs, les choses de la mer ont une telle importance dans un pays qui a été doté par la nature d'une côte étendue et accessible, que le Sénat m'autorisera à élargir un peu le débat et à parler d'autres questions •connexes. C'est au mieux organisé qu'appartiennent les marchés d'outremer. Des lignes régulières de navigation maritime sont les compléments nécessaires des voies ferrées et de navigation intérieure, qu'elles prolongent à travers les océans. Elles facilitent l'établissement de comptoirs nationaux à l'étranger; elles amènent presque infailliblement la création d'agences. _____ " Mais la création de grands armements se heurte à des difficultés très sérieuses. Des concurrents nous ont précédés sur le terrain de la lutte. Ils se sont emparés de presque toutes les positions, et se sont même installés chez nous. " Ce ne sera que progressivement, par étapes, au prix d'incessants labeurs, et peut-être de grands sacrifices, que nous parviendrons à conquérir la part du trafic international que doit nous valoir notre puissance économique."Le travail que nous analysons détermine nettement les desiderata à sar tisfaire. D'autre part, le discours du roi Albert a, selon nous, le grand mérite de reconnaître les obstacles à surmonter. Il ne suffit pas de proclamei l'impérieuse nécessité qu'il y a d'implanter une industrie, il est à rechercher comment cette industrie pourra vivre. C'est très bien de dire aux Belges : l'avenir du pays exige la créatiôn d'une marine marchande, ces Belges ne hasarderont leurs capitaux que s'il est démontré que leur mise de fonds sera suffisamment rémunérée. Ce serait rendre un énorme service à la cause plaidée — cause on ne peut plus sympathique — que de prouver qu'une concurrence aux lignes étrangères fréquentant nos ports serait directement fructueuse. Certes, des armements nationaux existent, mais fonctionnent dans des limites peu étendues ; les longues destinations sont presque toutes accaparées par les étrangers. C'est ainsi que M. Louis Eranck signalait au congrès maritime national de Bruxelles (1910), que sur 123 lignes de navigation fréquentant alors le port d'Anvers, cinq seulement étaient complètement belges et six utilisaient à la fois des navires belges et des navires étrangers. Pour notre part, nous croyons, qu'à moins d'un changement radicaldans les circonstances présentes, un grand nombre de lignes visitant Anvers resteront allemandes ou anglaises, cela parce que, pour longtemps encore, ce port ne sera que trop rarement à même de [ 1 fournir des cargaisons complètes aux grands cargo-boats. Le fret anversois est un précieux appoint pour les lignes régulières de transatlantiques qui font escale à ses quais, et, provisoirement au moins, leur arrivée est un bienfait. Toutefois, les raisons émises par MM. Maroy et Leconte, à l'appui de la création d'une marine marchande nationale, sont excellentes; en effet, nos exportateurs seraient mieux servis; par une marine belge, dont le personnel avantagerait certainement leurs produits en les faisant connaître et apprécier sur les marchés transocéaniques. Mais, reconnaissons-le, il vaut mieux pour nos producteurs être servis relativement bien que ne pas être servis du tout, ce qui arriverait si les navires de Brème et d'ailleurs ne faisaient pas escale à Anvers. Entretemps, . le problème posé demande à être étudié, mûri, et les remèdes à la regrettable situation signalée doivent être recherchés. Cependant, dès à présent, MM. Maroy et Leconte se rangent résolument à l'avis exprimé par le congrès maritime national de Gand (1913) qui formula le vœu suivant : " Le congrès, estimant qu'une marine militaire doit favoriser le développement de notre marine marchande, notamment au point de vue du recrutement des marins1 et de leur formation proofessionnelle, tout en assurant la-protection de nos côtes et de notre commerce maritime ; " Prie le gouvernement de demander d'urgence, aux Chambres, le vote d'un premier crédit permettant la réorganisation progressive de la marine militaire belge. " M. de Broqueville, chef du cabinet, ayant déclaré, ces derniers jours, qu'il n'entrait pas dans les vues du gouvernement de créer une marine de guerre, il faut forcément, pour l'instant, abandonner ce moyen d'attirer l'attention de nos compatriotes sur les choses de la mer1. Nous croyons que les effets attendus de l'existence d'une marine militaire eussent été trop lents, les équipages formés par elle auraient été peu nombreux et seulement utilisables dans un avenir assez éloigné. Cela veut-il dire que rien n'est à tenter?Loin de nous cette pensée peu virile. La question militaire a été longuement examinée par le gouvernement, pour donner lieu, ensuite, à des débats approfondis devant les Chambr'es, et la défense d'Anvers a été agitée sans que l'invulnérabilité' de cette place, du côté du fleuve, n'ait été démontrée. S'il est prouvé que rien n'est à craindre de ce côté, tant mieux, mais si notre camp retranché pouvait être menacé par l'arrivée dans le fleuve d'une escadre ennemie, il conviendrait d'envisager courageusement cette éventualité et de consentir aux sacrifices à résulter de la constitution d'une flottille de petits bâtiments armés et de torpilleurs. Cette escadrille — une fois sa nécessité établie — serait une excellente école pour les futurs matelots de nos navires marchands et quelques-unes de ses unités pourraient servir à la protection et à la surveillance des chalutiers de pêche opérant en pleine mer. Le programme ainsi réduit exigerait encore une dépense sérieuse, et, en ce moment de crise que traversent nos finances publiques, il y a un réel danger à présenter des projets donnant prise au reproche de mégalomanie. Beaucoup de Belges abordent la question maritime sous un objectif utilitaire, pratique; ceux-là prétendent que la première des tâches à accomplir est de constituer une marine marchande, éventuelle preuve d'une richesse nationale capable de supporter le fardeau d'une marine de guerre destinée à défendre! nos vaisseaux de commerce.Pour conquérir des débouchés nouveaux, il existe d'autres moyens que la possession de croiseurs ; un organisme de préparation à l'expansion, comme par exemple celui soumis à l'examen de la section coloniale de la Chambre de commerce de Bruxelles, par M. J. Ryziger, membre du conseil supérieur du commerce, serait pour le moins aussi efficace. Avant tout, c'est dans cette voie que doivent s'orienter les initiatives privées. Il est à éonsidé-rérer que M. Ryziger compte beaucoup sur des contributions volontaires, et qu'il ne demande qu'un soutien moral à l'Etat. Celui-ci, ainsi que les principales associations commerciales du pays auront à décider si des efforts en ce sens sont à fournir; leurs réponses ne peuvent être qu'affirmatives. Des agences et des comptoirs nationaux, fonctionnant dans les pavs d'outre-mer, avec l'aide de consuls nom-

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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