La Flandre libérale

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18 February 1914
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s.n. 1914, 18 February. La Flandre libérale. Seen on 22 September 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/pg1hh6d03g/
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40* Année—. Hereredi 18 Février 1914 PWTHgrçiiOTfCT QUOTIDIEN. - 10 CENT. H. 49 — Mercredi 18 FéTïler I9!4 LA FLANDRE LIBÉRALE —wi ml , ABONNEMENTS 1 mois. S mois. ê mol*. 1 an. BELGIQUE : Fr„ 2.0Q 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On t'abonna au bureau du Journal el dans tous les bureaux d* poste RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 6AND, 3, RUE DU NOUVEAU BOIS, 3, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES ; j — RÉDACTION »-Téléphone 3J2 ! Téléphone 1 S ANNONCE® Pour la sdîle et les Flandres, s'adresser an bnreara «a Jonrnal. _ Ponr le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. Les élections en France En France comme en Belgique, il y aura ce printemps des élections à la Chambre des députés. Il est assez difficile de prévoir, d'une manière précise, quel sera le résultat que ces élections vont produire chez nos voisins. Comme on le sait, les élections françaises se font par arrondissements, au scrutin uninominal, c'est-à-dire que chaque arrondissement élit un seul député. Il en résulte que très souvent des coalitions se forment entre des partis différents ou même hostiles, qui doivent réunir leurs forces pour l'emporter. C'est ainsi qu'on a vu bien souvent les partis extrêmes, par exemple les socialistes et les cléricaux, unir leurs forces et, grâce à cette tactique, faire élire ici un socialiste, là un clérical, en haine des républicains radicaux ou conservateurs. Ce système du scrutin uninominal présente des inconvénients nombreux et graves. On se souvient que pour y échapper Gambetta, jadis, a voulu faire adopter le scrutin de liste, et qu'il succomba dans cette lutte. On se rappelle aussi la récente tentative de M. Poincaré et de M. Briand pour remplacer le scrutin uninominal par un système de scrutin de liste,, avec représentation proportionnelle. Leur effort a échoué contre la résistance du Sénat, résolu à conserver le système actuel, malgré tous ses vices, à raison de l'influence qu'il assure aux comités électoraux du parti qui aujourd'hui domine en France. Ce dissentiment, qui existe entre les deux Chambres et divise profondément le parti républicain, a pour effet de troubler complètement la situation politique.Sans entrer dans les détails, ni vouloir analyser de très près, les diverses nuances des partis, on peut, d'une manière générale, constater l'existence de plusieurs courants nettement distincts ; dans l'opinion publique française. Il y a d'abord, sous des étiquettes ! diverses, tous les partis réactionnaires, hostiles, d'une manière ouverte ou cachée, au régime républicain. Monarchistes, bonapartistes, cléricaux purs, — qui s'appellent en France des libéraux, — tous ces hommes, en réalité, ont un lien commun, un seul sans doute. Ils sont hostiles au gouvernement dont la politique a son expression dans l'école laïque, dans la rupture du Concordat, dans la suppression du budget des cultes. Ils représentent en France une minorité, mais une minorité qui n'a peut-être pas donné la mesure de sa force, qui croit le moment favorable et va tenter un grand effort. Il y a aussi le parti socialiste, dont les aspirations mal définies sont cependant violentes. Ce parti, analogue dans ses tendances avec les divers partis socialistes qui existent dans tous les pays de l'Europe, compte sur la récente et dure loi militaire, qui a porté à trois ans 1» durée du service, nour obtenir un accroissement notable du chiffre de ses . voix. Puis il y a le parti républicain, dans ses diverses nuances. Mais celui-ci paraît profondément divisé en ce moment et il est assez difficile de deviner quel effet auront ces divisions sur sa fortune électorale. La fraction, qui dispose en ce moment | du ministère, et de son influence, qui, l en France, est très grande sur les élec-[ tions, s'appuie sur l'organisation an-I ciejme du parti radical et sur les comi-| tés qui, dans chaque arrondissement, | agissent en son nom. C'est là une grande force. Ces comités ont une influence | considérable sur les préfets, sur toute l'administration. Les électeurs attendent souvent de leur appui les faveurs qu'ils sollicitent. Ils leur sont aussi attachés par les habitudes d'une discipline ancienne. De plus, le parti radical, en possession du pouvoir, représente plus spécialement la cause de la laïcité, qui semble être restée populaire. Mais on ne peut se dissimuler que le gouvernement actuel et certaines traditions qu'il représente ont froissé bien des gens, et parmi eux des hommes dont l'attachement à la République et à la liberté ne peut faire doute pour personne. Bornons-nous à citer le président de la République, M. Poincaré. Tout le monde sait que M. Poincaré a suivi comme premier ministre une politique à laquelle M. Caillaux et ses collègues étaient hostiles et que c'est comme représentant de cette politique qu'il a été élu président. C'est M. Briand surtout qui aujourd'hui représente devant le pays cette tendance. M. Briand est venu du parti socialiste, avec lequel il est brouillé. Il a été le rapporteur de la loi sur la séparation de l'Etat et de l'Eglise, mais on . I sait les efforts qu'il a faits pour atté-' nuer cette loi, en adoucir les aspérités, essayer d'y rallier les catholiques. M. Briand n'est pas un clérical, c'est évident. ^ Mais on ne sait plus exactement 1 ce qu'il est. On le soupçonne de vouloir s'assurer des appuis, des votes à droite, > et on ne sait pas bien de quel prix il 5 serait disposé à les payer. Il est clair qu'il inspire des défiances qu'il ne pourrait dissiper que par un langage 1 et une attitude de la plus parfaite clarté, et cette parfaite clarté, il ne juge pas utile de la faire luire sur ses intentions et celles de son groupe ; on ne peut guère dire de son parti, car ceux qui approuvent sa politique ne forment pas un parti constitué, mais seulement un parti peut-être en formation. M. Briand professe la volonté de suivre une politique "d'apaisement". Il est assez difficile de savoir ce que ce mot veut dire, ni qui il s'agit d'apaiser, ni comment on pourrait apaiser les partisans de l'Eglise, toujours intransigeants, et cette obscurité n'est pas faite pour inspirer la confiance. Dans ce trouble des esprits, quelles confusions, quelles coalitions de votes peuvent se produire? Cela est malaisé à deviner. Mais cela même est la preuve évidente que MM. Poincaré, Briand, Barthou avaient pleinement raison en défendant la représentation proportionnelle. En assurant à chaque parti, à chaque nuance, une représentation équitable, elle eût rendu inutiles toutes les coalitions que l'on peut craindre, tous les vilains marchandages que l'on peut prévoir. Elle eût assuré la sincérité et en même temps l'honnêteté des élections. Le parti républicain, en la repoussant pour assurer le maintien de certaines influences de personnes ou de coteries, a commis une grosse faute, une faute dont on peut espérer qu'il ne la paiera pas immédiatement, mais qu'il pourrait peut-être payer très cher. — mm 1 r> '11. M. de Broqueville joue avec le fen Voici ce que nous lisons dans le P e» 2 1 e: La commission des XXXI travaille. Mais elle ne travaille pas vite. On ne voit même pas fort bien vers quel but elle s'achemine avec une si majestueuse lenteur. Les sociologues y dissertent abondamment. A part un petit nombre d'interventions, généralement assez courtes, les parlementaires s'y réservent. Cependant, ce sont ces derniers dont le métier est de faire des lois, et les sociologues ne sont arrivés jusqu'ici qu'à démontrer une chose, que la sagesse des nations avait d'ailleurs constatée depuis longtemps : que le monde ne va jamais mieux que lorsque chacun fait son métier.Les projets des sociologues sont assurément très ingénieux. 11 en est quelques-uns qui prouvent une science profonde, à côté d'autres. Je doute qu'aucune académie de sciences morales ait Accueilli sur ce sujet un nombre égal de communications intéressantes. Mais après? Ce n'est point la philosophie du système .représentatif qu'il s'agit de dégager... Il s'agit de trouver une formule d'application pour la Belgique, ^ telle qu'elle 'est, et qui soit susceptible de réunir aux Chambres, la majorité requise, après avoir 'reçu l'approbation du pays. A côté de ses aspects théoriques, fe problème soulève des difficultés pratiques que les hommes politique's seuls connaissent et seuls, partant, peuvent discuter. Or, ils se taisent! Que faut-il en conclure ? Nous avons l'impression que du côté conservateur, on laisse les sociologues disserter "in abstracto", simplement pour gagner du temps. Consultez n'importe quel représentant des différents partis. Il vous affirmera que la représentation des intérêts n'a aucune chance. Quelques démocrates chrétiens y songeaient bien tout d'abord, mais c'était par erreur: depuis qu'on leur a dit en quoi cela consistait, ils ne veulent plus en entendre parler. Alors, pourquoi s'oc-Cupe-t-on presque exclusivement à la commission électorale de cette machine compliquée qu'on est décidé à écarter ? Au lieu de nous dire tout de bon ce qu'elle veut, la grave assemblée aurait-elle l'intention de nous exposer successivement — et lentement '— tout ce qu'elle ne peut pas, Cela pourrait prendre du temps ! Pourtant la patience du peuple belge est longue, mais elle a une limite. Depuis le mois d'avril, le pays traverse une période de calme remarquable. Le calme, c'était pour M. de Broqueville la condition même du progrès d'ans la voie révisionniste. L' "agitation du dehors" l'empêchait seule de rien faire. Or, il a fait un pas en avant pendant la grève générale, et il s'est arrêté depuis, et M. Woeste constate, s'il faut en croire les journaux, que la transformation de nos lois électorales paraît bien moins ur gente, puisque le problème ne passionne plus le pays au même point ! Quand nous bougeons, on nous affirme que la dignité gouvernementale l'empêche de traiter avec des gens aussi turbulents. Quand) nous nous tenons immobiles, on affirme que notre attitude prouve assez que nous sommes satisfaits, et que tout va bien. Est-ce avec ces vieilles plaisanteries que l'on croit arrêter le suffrage- universel ? Puisque les XXXI ne veulent pas dire ce qu'ils pensent, le pays le dira à leur place. Nous allons faire parler cinq ou six cent mille citoyens qui n'ont pas tous fait des études, mais qui souffrent des iniquités sociales et dont le suffrage plural alourdit le fardeau. Nous verrons bien ensuite si on osera en haut lieu ne pas tenir compte de leur avis. L. de B. Echos & Nouvelles L'espionnage D'après les organes officieux, un projet de loir contre l'espionnage est en élaboration au département de la justice. ] Il s'agit, bien entendu, de l'espionnage -en temps de paix qui rentrerait dans la 1 juridiction des tribunaux ordinaires. L'espionnage en temps de guerre est prévu par les articles 17 et 18 du code pénal militaire, prévoyant, pour les militaires, la peine de mort, et pour les civils "déguisés" la détention de 10 à 20 ans. En temps de paix, rien n'était prévu dans notre législation bien que, à la rigueur, l'espionnage* puisse être considéré comme un crime ou un délit contre ( la sûreté extérieure de l'Etat, prévu par le chapitre II du livre II du code ; pénal. L'article 120 prévoit même formellement la livraison, aux agents de puis- ' sances étrangères, de plans de fortifi- ( cations, arsenaux, ports ou rades. , En réalité, c'est donc la revision de ce chapitre du code pénal quie l'on étudie a,u département de la justice. ' Une perle peur l'armée belge L' "Indépendance" annonce que M. le colonel Déguisé, gouverneur militaire de la place de Liège, vient d'être nom- " mé administrateur des forces militaires ] ea Arménie, qu'il aura à réorganiser. , " On sait4 ajoute notre confrère, que j ce brillant officier est un ancien élève j de Brialmont et qu'il jouit dans l'armée , de la réputation — d'ailleurs justifiée — d'être un officier de génie de premier ( ordre. " Cette nomination est assurément très lucrative pour le colonel Déguisé et très honorable pour la Belgique, mais il est certainement regrettable de voir l'armée belge perdre ses bons éléments au moment où on la met — ou plutôt ' où on devrait la mettre — à la hauteur s de sa mission." *** « Une pétition | La pétition suivante! a été adressée à ' la Chambre des représentants, par le comité de la Ligue wallonne de l'arron- : dissement de Verviers : * A Messieurs les mandataires du 5 peuple belge, Au moment dui second vote sur la c question des langues dans l'enseigne- s ment, nous nous permettons de vouis rappeler lea paroles hautement sages et r significatives de notre Roi : c " Dans un pays, il ne doit y avoir que " des enfants d'une même patrie. Crai-" gnons de touche!-, Messieurs, dans la " controverse desi partis, à ce patrimoine " commun de tempérament et de lan-" gnes, patrimoine de traditions qui fait " la force du peuple belge. C'est là que ç " se trouvent déposées les acquisitions s " profondes de notre race, que l'on doit 6 " éviter de heurter ou de compromet- v " tre." a Or, bien plus sûrement qu'une sépara- c tion administrative, certains amendements auraient pour résultats de scinder c en deux parties rivales et ennemies, le t milieu social et économique constitutif S de la nation belge. c D'autre part, n'est-ce pas "toucher au patrimoine qui fait la force du peuple" ï et spécialement du peuple flamand, qua r de proscrire systématiquement la langue t et la civilisation dont il est imprégné I depuis les origines de son histoire, la I . langue qu'écrivaient les Flamands Phi- c lippe de Comines et Marnix de Ste-Al- s degonde, qui servait de langue diplorna- i tique à Van Artevelde, et qui est encore s celle dont l'élite du peuple flamand t*re ( sa grandeur, sa force et sa puissance: Les faits prouvent par la composition I même des Chambres, des ministères, du c conseil des ministres, et du corps des 1 ministres d'Etat, par la réputation, t presque mondiale, de certains représen- t tant.s, même flamingants, que î'ensei- 1 imement donné jusqu'à la génération < actuelle, ne détruit ni l'énergie, ni l'intelligence du peuple flamand'. ' Enfin, n'est-il pas dangereux de can- 1 tonner dans d'aussi étroites limites que 1 l'aire de la langue flamande, tout un < oeuole travailleur, actif, industriel, et i qui veut se développer. A. ce sujet, nous 1 nous permettons de voua rappeler les « pétitions du; Cercle commercial et industriel de Gand et les plaintes des industriels anversois qui, ne pouvant plus trouver de jeunes Belges pour faire leur correspondance, sont obligés d'engager des Allemands. A toute la génération flamande nouvelle, il ne reste que le fonctionnarisme d'Etat, et de là est née déjà et se développera pour la Wallon-nie une ère d'oppression et de vexation qu'elle ne pourra supporter. Puisque Wallons et Flamands doivent fatalement avoir recours à une langue véhiculaire autre que leurs idiomes, maternels, pourquoi ne point conserver celle que les forces de l'histoire leur ont Tendue commune?i Au nom de l'intérêt supérieur du pays, nous vous supplions, Messieurs, de défendre au vote prochain, avec la même énergie, le même bon sens, la même équité, les droits du peuple belge tout entier, et de ne point sacrifier l'unité, la grandeur et la prospérité de notre patrie commune aux intérêts particularis- tes d'uaei minorité sectaire. *** Visite de sooTeralns Le roi et la reine de Danemark feront le 19 mai prochain une visite officielle à la Cour de Belgique. Les souverains danois resteront à Bruxelles trois jours et seront les hôtes du Roi aui Palais. La protection en Belgique L' "Action économique" a publié dans son numéro du 18 janvier 1014 une lettre de M. Greiner, par laquelle le directeur des Etablissements Cockerill réclame des mesures de protection douanière pour permettre à la Belgique de lutter contre la concurrence allemande. Il est intéressant de rapprocher cet avis de ce qu'écrit le correspondant bruxellois du journal "Le Pour et le Contre", de Paris, sur la même question : " Des podromes de dissociation sont annoncés dans le syndicat belge des aciers allié au iStahlwerksverband alle^ fâ&nd ; on prétend qu'Ougrée et Cockerill, excédés du dumping allemand, se^-coueraient le joug syndical, tiendraient tête au "colosse" prussien et réclameraient la protection douanière de la Belgique. Nous enregistrons ce bruit, eu cette spéculation, sous réserve, en soulignant cette circonstance que les rapports actuels entre industrie et gouvernement ne rendraient pas un arrangement dans le sens de la protection douanière aussi invraisemblable qu'il pouvait le paraître... avant les dernières élections par exemple. " %%% Orfèmi A la réunion d'il 11 février de la Société royale d'agriculture, la question sucrière a de nouveau été agitée. Un premier membre de cette royale assemblée a vivement réclamé la diminution des droits sur les sucres. Il est d'ailleurs lui-même fabricant de sucres bruts. Un second a estimé que l'intérêt général exigeait avant tout autre chose la réduction des frais de transport aux raffineries. Or, il est raffineur. Un troisième a dit: "Tout cela, c'est de la blague : il ne faut rien changer du tout ". Or, ii est haut fonctionnaire au ministère. Ayant ainsi, au nom de l'intérêt général, prêché pour leur propre chapelle, ces messieurs se retirèrent en paix. *** Pérez Galdos dans le besoin La presse madrilène a parlé avec quelque! indiscrétion, nous semble-t-il, de la situation plus que gênée dans laquelle 6e trouve en ce moment le grand écrivain espagnol Pérez Galdos, et d'une assistance assez inattendue qui lui vient du fameux torréador Boanbita. Riccardo Torres, — c'est le vrai nom du torré adoç, — vient de se retirer après une carrière qui lui a valu richesses et gloire. C'est un métier plus lucratif que celuii de poète!. Il a donné une partie de sa garde-robe professionnelle à ses amis et à ses admirateurs. La plus belle pièce, son manteau de parade, qu'il a porté justement pour ses dernières courses, échut à "don Modesto", le grand-maître* de la critique des courses de taureaux. Celui-ci a fait savoir " urbi et orbi " que la précieuse relique est à vendre pour dix mille pesetas, qu'il verserait au fonds Pérez Galdos. Les amateurs d'un superbe vêtement pour le prochain carnaval, ou d'un riche ornement de salon, sont attendus nombreux. L'objet est en effet une merveille, une superbe symphonie de couleurs, brodée en soie et or. Sans compter sa valeur historique établie par un écrit de la main de Bombita. Espérons que le geste généreux de "don Modesto" ait plus de succès que la libéralité de ces patriotes espagnols qui, pour recueillir les fonds destinés à racheter le Van der Goes, aujourd'hui au musée de Berlin, se montrèrent d'autant plus larges qu'ils croyaient moins au succès de leur tentative. Mariage religieux 4» * ■ En Belgique, le mariage civil doit toujours précéder la bénédiction nuptiale, sauf les exceptions à établir par la loi. Tel est le texte, fort sage, de l'art. 16 de la Constitution. En Italie, où une disposition légale analogue n'existe pas, le gouvernement vient de déposer un projet de loi établissant la précédence obligatoire du mariage civil. Les cléricaux de là-bas, — ils sont les mêmes partout, — font 4 ce projet l'opposition la plus furibonde et ceux de chez nous font chorus naturellement. Le Bien public voit dans la proposition un geste anticlérical particulièrement odieux, une injure gratuite faite à l'Eglise, l'esprit tra-cassier du joséphisme uni à l'outrecuidance du libéralisme sectaire, etc. Et comme les mots dont usent les cléricaux perdent leur sens propre et servent ordinairement à désigner le contraire de ce qu'ils signifient, il dénonce et stigmatise le but des libéraux italiens.Ce but est "la désorganisation de la famille " 1 La famille était, sans doute, mieux protégée au temps où, conformément aux prétentions de l'Eglise, l'Etat ne reconnaissait d'autre mariage que le mariage religieux célébré devant le prêtre catholique, où les protestants, ne pouvant recevoir de celui-ci la bénédiction nuptiale, demeuraient non seulement hors de l'Eglise, mais aussi hors de la société civile, où leurs femmes étaient considérées comme des concubines et leurs enfants comme des bâtards. Il faut lire, dans le discours de De-facqz, au Congrès national, les désordres misérables qui se produisirent dans l'organisation des familles belges, de 1814 à 1817, lorsque les articles du Code pénal qui défendent aux prêtres de célébrer le mariage religieux avant le mariage civil, furent momentanément et maladroitement abrogés ; et encore, en 1830, lorsque l'arrêté du gouvernement provisoire du 18 octobre 1830, établissant la liberté des cultes, permit,aux curés de persuader faussement à leurs ouailles — toujours dupes •— que le mariage civil avait cessé d'être obligatoire et que le mariage religieux suffisait ; ce fut chaque fois la multiplication des bâtards ! Nous conseillons au Bien public de relire ce que disait au Sénat, le 18 août 1882, M. Malou : "La Constitu-" tion a décidé -— et elle a fort bien " fait — que l'état civil continuerait à, "être dans les mains de l'autorité ci-"vile. Je n'hésite pas à dire qu'elle a " bien fait. Je vais nlus loin. Je trou-" ve que la Constitution a parfaite-" ment bien fait d'établir que le maria-' ' gé civil, au point de vue de la loi ci-' ' vile, devait précéder le mariage reli-" gieux. Pourquoi? Parce que c'est là " la véritable formule de la liberté et "la garantie de tous les intérêts... " Qu'arrivera-t-il, le mariage civil "étant accompli? L'état du citoyen, " de la famille étant assuré, chacun "est libre, l'un ira au temple, un se-" cond à l'église, un troisième à la " synagogue, un quatrième ne va nul-" lé part. Voilà la véritable liberté re-" ligïeuse, l'état des citoyens assurés". î— Plus ça changs —«— Il y a septante-cinq ans, le ministre de Theux renvoya brutalement le baron de Stassart, gouverneur du Brabant, sans donner aucune justification de sa décision, alors sans précédent en Belgique. Quel était son crime? Nous ne pouvons mieux faire, à cet égard, que de reproduire les commentaires suivants d'un journal du temps, le "Méphistophélès", dhi 23 juin 1839: " Voilà donc le gouvernement de Léo-pol entré à pleines voil-es dans le système qui a perdu le roi Guillaume ; mais il faut l'avouer, nos ministres actuels vont plus vite en besogne, ne tiennent compte d'aucun obstacle, et semblent saisis d'un vertige d'arbitraire qui les conduira infailliblement dans l'abîme. C'est une chose d'éplorable que les peuples soient sans cesse exposés à des troubles et à des bouleversements par la faute de ceux mêmes qui devraient les préserver d'aussi grands malheurs ! Faut-il que l'ambition et l'insatiabilité de quelques misérables et insolents parvenus compromettent ainsi la tranquillité de toute une nation. Comment une volonté supérieure à celle d'un de Theux et d'un Nothomb n'a-t-elle pas résisté à l'exécution d'une aussi basse vengeance? Mais non, l'ordre vient de plus haut que le trône, il part de l'archevêché. Oui, c'est l'archevêque de Ma-lines, ce prêtre intrigant et avide, qui, iiiw'—iiiinnniimawiniiwMinwwii—TTTTîng> dès longtemps, avait résolu la destitution de M. de Stassart, et cela parce que le gouverneur du Brabant, foulant aux pieds les simagrées ridicules et les superstitions absurdes du culte catholique, s'est laissé nommer "Grand-Maître de l'Ordre maçonnique". Voilà la véritable cause d'e la destitution de M. de Stassart; sa triple élection n'est qu'un prétexte. Nous savons qu'un courtisan vil et rampant a beaucoup de droits aux sympathies de nos gouvernants, et à ce titre, le grand domestique du palais, 1® comte d'A..., devait compter sur le concours du ministère pour obtenir sa réélection au Sénat, mais il n'est- pas naturel de penser que l'intérêt qu'on porte à un valet aille jusqu'à faire un coup d'Etat pour le venger dFun affront mérité. Qu'on ne s'y trompe donc pas, c'est moins le fonctionnaire indépendant que le "franc-maçon" qu'on destitue; c'est M. de Theux qui a formulé l'arrêt de destitution, mais c'est l'archevêque qui l'a demandé, qui l'a exigé. " Certes, nous n'avons jamais _ eu grande c'onfiance aux intrigants qui se sont emparés dta pouvoir, mais nous avouons franchement que nous ne pensions pas que la Belgique dût descendre à ce degré d'avilissement. La nation to-lèrera-t-elle longtemps encore un état de choses aussi déplorable et aussi déshonorant? Il est permis d'en douter. " Ne croirait-on pas cet article écrit hier ? Il faut noter qu'à cette époque la franc-maçonnerie non seulement n'avait pas aboli la clause de ses statuts interdisant de parler politique et religion en Loge, mais encore qu'elle comptait, dans ses rangs, en dépit des foudres papales et des persécutions jésuitiques, nombre de catholiques belges et même des prêtres, cités dan» l'ouvrage de M. Paul Duchaine sur la "Franc-Maçonnerie bel™e". REVUE DE LA PRESSE —— La profession d'agent de change M. de Coen-, président de /'Union professionnelle des agents de change, écrit dans l'Action économique: La corporation pâtit des agissements coupables d'un tas d'aigrefins qui n'ont de l'agent de change que le nom, n'étant pas agréés à une Bourse du pays. C'est de ce côté qu'une réglementation s'impose. C'est un des points importants que le conseil législatif aura à envisager avec soin. Les avocats souffraient du même mal, aussi ont-ils fait lea démarches nécessaires pour que la qualité d' "avocat" ne puisse être prise que par les docteurs en droit réellement attadhés à un dea barreaux du pays. Ça n'a pas traîné pour eux! Le puiblic doit savoir que si la profession d'agent de change a Desoin, c'est incontestable. d'une réglementation nouvelle, il peut cependant être confiant dans l'honorabilité et dans l'honnêteté de® agents de change agréés près la Bourse de Bruxelles ; il doit savoir qu'il peut s'adresser en toute sécurité à ces intermédiaires, mais qu'il doit fuir oonir me la peste toutes ces agences interlopes qui n'ont une plaque sur leur porte que pour attirer les gogos comme le miroir attire les aâlouettes. Contre le S. U. D'un article que le Bien public consacre à la revison, n°us extrayons cette nouvelle et explicite apologie du beau système plural, source de fraudes et de corruptions, dont les cléricaux ont toujours su habilement profiter : " Le suffrage plural n'est discrédité (aujourd'hui) qu'aux yeux de ceux qui ont essayé, en vain, de le plier à leur profit. 11 est bien défendu. U compte aujourd'hui beaucoup plus de défenseurs sincères qu'il n'en comptait le 18 avril 1893. On l'avait subi Comme un pis-aller ; on se rend compte maintenant que ses avocats avaient vu juste et clair. U a supporté avec succès l'épreuve de l'expérience; il ne semble pas qu'on ait besoin d'un nouveau pis-aller. D'autant que pis-alîer serait le S. U. " La censure à la poste Réflexions de la Dernière Heure qui corroborent ce que nous disions Vautre jour à propos d'un article de /'Express: " M. Segers, d'ailleurs, semble envier les lauriers cueillis jadis par M. Heile-putte; il poursuit une véritable campagne officielle contre la presse d'opposition. Une nouvelle circulaire vient, en effet, d'autoriser les percepteurs des postes à ne pas remettre les journaux envoyés à des personnes qui lui déclareront ne pas vouloir recevoir ces feuilles.L'application de cette circulaire est facile à prévoir. Dans les villages et les petites villes, le curé, le propriétaire, les bonnes soeurs iront solliciter les déclarations écrites nécessaires pour empêcher la distribution des journaux de propagande anticléricale. Si le ministre n'avait en vue que la commodité du public, son autorisation de refuser les envois postaux ne ss bornerait pas aux journaux. Nos boîtes aux

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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