La Flandre libérale

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s.n. 1914, 19 April. La Flandre libérale. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/ws8hd7pq1t/
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LA FLANDRE LIBÉRALE A-BOIVIVElVrElVTS 1 mois. 8 mois. 6 raoîs« S sflo BELGIQUE s Fr» 2.00 4.00 8.00 Î6.00 UNION POSTALE : Fr„ 3.75 9.00 18.00 36.00 On t'abonna in bureau du Journal et dans tous lot bureaux da psste IBMIMB3BWB—IWPI1! Il I H^MM^BKKBlîPgBMMMmUMmulWBJBLyBmMMUg^aKKMKro BÊDAOTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 6AND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, \, G AND ABONNEMENTS ET ANNONCES : =<= RÉDACTION — Téléphone 32 Téléphone 13 annonces Ponr îa ville et les Flandres, s'adresser m fenreaa &&, îonraah _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser & l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles, graves abus an ministère de la perre EQ,800,008 de francs de travaux et fournitures de la main à la main M. Buyl nous communique le texte de la lettre ouverte ci-après, qu'il vient d'adresser au ministre de la guerre : Monsieur le ministre, La situation obérée de nos finances et l'augmentation constante de nos dépenses m'ont incité à étudier de plus près le mode d'emploi des sommes qui sont mises à votre disposition. En examinant un des aspects de la gestion qui vous est confiée, j'ai été amené à faire certaines constatations que j'aurais voulu exposer à la Chambre.J'en ai été empêché par le fait que les éléments sur lesquels je me base et que j'ai réclamés à la cour des comptes il y a plus de trois mois, ne m'ont été fournis que le 3 avril, c'est-à-dire le lendemain du jour où la Chambre terminait la discussion des budgets et allait en vacances. Comme l'ordre de nos travaux législatifs ne me donnera plus l'occasion d'en saisir le Parlement avant la clôture de la session, je me vois obligé de recourir à la présente lettre ouverte pour signaler à votre attention et à celle de l'opinion publique, le résultat de mes recherches. &&& En vue de sauvegarder les intérêts du Trésor, la loi du 15 mai 1846 sur la comptabilité publique, prescrit, en son article 21, que tous les marchés au nom de l'Etat doivent être faits avec concurrence, publicité et à forfait, sauf quelques exceptions dûment justifiées. Le sévère législateur de 1846, en arrêtant cette disposition, voulait assurer un emploi judicieux des crédits budgétaires, par le libre jeu de la concurrence.Or, le gouvernement actuel viole manifestement cette disposition légale et, partant, ne se montre guère soucieux des intérêts de l'Etat. C'est ainsi qu'il résulte de renseignements puisés à la cour des comptes, que le département de la guerre que vous dirigez a, au cours de ces trois dernières années, confié de la main à la main, 226 entreprises de travaux et fournitures, comportant une dépense de près de 50,000,000 de francs (exactement fr. 48,063,456,64). Sur cette somme, plus de 15 millions et demi ont été soustraits à l'industrie nationale pour êtrë remis à des firmes étrangères.Et pour donner un semblant de justification à ces illégalités, l'on invoque fréquemment le prétexte fallacieux qu'il s'agit de travaux et fournitures spéciaux que l'entrepreneur favorisé serait seul capable de mener à bonne fin. Ce qui augmente la gravité de ces agissements, c'est que les Chambres sont tenues dans l'absolue ignorance de ces pratiques abusives. En effet, notre gouvernement ne tient aucun compte de l'article 46 de la loi sur la comptabilité publique qui porte que chaque année les ministres doivent faire connaître au Parlement, lea marches supérieurs à 4,000 francs, ■— conclus au nom de l'Etat par dérogation à la règle de l'adjudication publique.Et que l'on ne croie pas que la cour des comptes supplée au silence que le gouvernement observe à cet égard. Si nous ouvrons les deux derniers cahiers d'observations, nous voyons que pour un chiffre de fr. 38,443,584,51 atteint par les marchés de gré à gré passés en 1911 et en 1912 par le ministère de la guerre, elle n'attire l'attention que sur une entreprise de fr. 336,553,05, n'ayant pas donné lieu à une adjudication publique.Cette absence de concurrence et de publicité ne peut que léser gravement les intérêts financiers du pays. Quoi d'étonnant, dans ces conditions, que vous-même, Monsieur le ministre de la guerre, vous avez dû avouer des mécomptes de très nombreux millions pour les travaux de défense d'Anvers et que vous vous êtes vu dans la nécessité. de réclamer des crédits complémentaires extrêmement considérables. tfn ancien député catholique influent, à l'époque où il n'était pas encore ministre, s'est élevé véhémentement contre la méconnaissance des prescriptions légales dont il s'agit. Ne disait-il pas, en séance du 30 mai 1899, en réclamant l'observance du principe de l'adjudication publique : " Il s'agit, en l'espèce, d'une ques-" tion de droit, de bon sens et de mo-"ralité. Question de droit: vous'avez " à observer la loi sur la comptabilité " de l'Etat. Question de bon sens : " car il ne faut pas être ingénieur pour " voir les difficultés où mène fatale-" ment cette façon d'adjuger les tra-" vaux, où elle place l'Etat, et le mi-" nistre et ses fonctionnaires. Question " de moraliti'. enfin : car là où il y a " de l'arbitraire dans des questions " d'argent il y a le soupçon, et c'est ce " que tout gouvernement doit éviter. "Lorsque la loi sur la comptabilité "de l'Etat a fait un devoir au gou-" vernement de ne traiter que sur ad-" judication avec publicité et à forfait, " elle avait en vue, certes, les intérêts "du Trésor; mais elle voulait aussi ' ' mettre les pouvoirs publics au-dessus " de tout soupçon dans ces matières " délicates et elle avait raison. Le " soupçon salit tout, même ce qu'il y " a de plus désintéressé et de plus hon-"nête ". Si des administrateurs communaux s'en prenaient avec autant de désinvolture à l'égard des prescriptions légales, les autorités supérieures ne manqueraient pas de les rappeler à l'ordre et de casser leurs décisions. Qui ne voit, au surplus, l'heureuse action que pourrait exercer, en cette matière, un comité de contrôle sagement organisé et remplissant son rôle en toute indépendance, qui aurait pour mission, par exemple, de rechercher dans quelle mesure le gouvernement déroge à bon escient au principe de, l'adjudication, d'en faire rapport dans un compte rendu annuel et de stigmatiser les abus que des enquêtes impartiales lui auraient fait découvrir... Et ce qui est piquant à constater, c'est que parmi les firmes étrangères favorisées par des marchés do gré à gré, on en rencontre qui, dans des moments difficiles, sont venues au secours du ministère des finances, en lui prêtant de l'argent à court terme. Ceux qui liront cette lettre ouverte pourront se faire une idée de la gravité des abus contre lesquels nous nous élevons, lorsqu'ils sauront que ma documentation n'a porté, jusqu'ici, que sur un seul département. Or, semblables illégalités se produisent dans les divers ministères et principalement dans ceux des chemins de fer et des travaux publics. Je n'hésite pas à conclure qu'il y a la un véritable scandale dont pâtissent nos finances ainsi que notre industrie nationale et que j'ai cru de mon devoir de dénoncer au pays. Veuillez agréer, Monsieur le ministre, l'hommage de mes sentiments les plus distingués. Kd. BUYL, membre de la Chambre des représentants. Echos & Nouvelles Trop de zèli... électiral Les députes cléricaux ont, parait-il, mis à profit les vacances de Pâques pour faire dlesi tournées de propagande. " L'un d'eux, M. Helleputte, l'honorable ministre de l'agriculture et des travaux publics, raconte une feuille_ orthodoxe, a été victime de ce zèle si méritoire. Il est rentré à Bruxelles avec une extinction de voix qui, sur l'ordre de la Faculté, l'oblige à garder la chambre. " Est-ce que M. Helleputte aurait renoncé', par hasard, aux fameux caramels qui eurent naguère tant d'e succès à Ton-gres 1 Voilà qui nous étonnerait. Propagande électorale Le secrétariat dui Consieil national du parti libéral vient de faire paraître un nouveau tract de propagande sous le titre Le Régime clérical, où nos lutteurs trouveront de nombreux arguments et documents au sujet de la politique cléricale, en ce qui concerne notamment ses procédés d'intolérance, de corruption, de délation, d'espionnage^ son favoritisme en matière de nominations, le projet de loi scolaire, la gestion financière, le® gaspillages, la désorganisation des chemina de fer et c]e Tannée, l'œuvre sociale des libéraux quand ils occupaient le pouvoir, les propositions sociales, depuis qu'ils sont minorité, en faveur des employés, des pe: tits bourgeois, des ouvriers, des campagnards. L'attitude d'u parti en matière de droit de suffrage y est exactement définie et des déclarations authentiques de chefs cléricaux mettent en relief le cynisme et le sectarisme de leur parti, ainsi que l'incapacité gouvernementale ei de nombreux domaines. L'exemplaire est en vente pour vingt centimes. On peut en obtenir à raison de 15 francs le cent et 130 francs le mille, plus les frais d'expédition. (S'adresser ail secrétariat dui 0. N., 17, rue dé la Presse, Bruxelles). Les propagandistes! et les cercle» libéraux régionaux sont priés1 de se mettre directement en rapport avec leur association d'arrondissement, au sujet des dispositions qui sont prises par le Coi' seil général d'u O. N. en vue de la propagande électorale.Profitons dei l'occasion pour dénoncer un mensonge de la presse cléricale qui prétend que la première séanoe du Conseil général n'a pas eu de lendemain! La vérité, c'est qu'il s'est réuni fart souvent depuis sa constitution et qu'il a pris de nombreuses mesures de propagande. L'addition Le gouvernement clérical se refuse à toute politique d'économies en dépit de la progression des recettes, ce qui lui rendrait la tâche aisée. Il sera donc condamné d'ici à un an à avoir recours a de nouveaux impôts. Ne sera-t-il pas obligé d'équilibrer les dépenses nouvelles amenées par l'intérêt progressif de la dette, l'application de la loi scolaire, la pension des mineurs, les habitations ouvrières et les assurances sociales. Les dépenses relatives à la dette et a la loi scolaire sont le fait de sa mauvaise politique financière et de sa politique de parti... A combien s'élèvera l'addition de tous ces frais nouveaux incombant à l'Etat '! Le gouvernement le cachera jusqu'au dernier moment. Rappelons qu'un fonctionnaire des fi nances a prétendu qu'il faudrait 80 millions pour la couvrir. De quelle nature seront ces nouveaux impôts. Voilà ce qui devrait préoccuper l'électeur. Le gouvernement repoussant la politique d'économies, le contribuable sera, obligé de payer les lois de parti de nos maîtres, ce qui ne paraît pas devoir le réjouir beaucoup. Les gents que le projet Poullet, bien à tort, laissso indifférents, perdront leur scepticisme le jour où le gouvernement 'les frappera à la bourse. ffietHz-vaus dose d'aceord! La presse cléricale dénonce, avec une feinte indignation, l'intervention des ministres français, MM. Monis et C'aillaux, dlans l'affaire Rochette, pour en obtenir la remise. Plusieurs journaux de gauche lui ont opposé la lettre par laquelle M. le ministre Renkin a annoncé au gouverneur général du Congo "qu'il a été décidé qu'il y avait lieu de laisser tomber cette affaire dans l'oubli", s'occupant de l'af faire du P. Van d'en Besselaer. Il lui avait signifié qu' "aucun acte de procédure nouveau ne doit donc être effectué".C'était un ordre formel. La "Presse", d'Anvers, prenant la défense de M. le ministre Renkin, écft'it: " Où est-il question, là-dedans, de bâillonner la magistrature, d' "enjoindre" au magistrat de cesser les poursuites? " Le "XXe Siècle", lui, n'a pas essayé d'interpréter cette lettre avec l'ingéniosité casuistique de la "Presse". Il n'y va pas par quatre chemins. Il a dit carrément: "Le ministre est maître des instructions à donner au parquet. Il peut requérir des poursuites et en prescrire l'abandon par le ministère public. (Numéro du 4 avril.) Voilà la théorie effrontément défendue. Si elle est exacte, elle justifie autant MM. les ministres Monis et Cail-laux que M le ministre Renkin. Nous sommes curieux de savoir ce que la "Presse" trouvera à répondre au "XXe Siècle". La eénrêé Il est institué une commission temporaire chargée d'étudier, au point dé vue technique1, lesi questions que souleve l'emploi de la cérus© et d'autres composés de plomb. Les membres de la commission' seront nommés par le1 ministre de l'industrie- et du1 travail1. I l'administration des contributions directes, douants et «celtes La Fédération nationale C. D. A., associations des agents des cadres supérieurs, nous prie d'attirer la bienveillante attention de Qui de droit sur l'ordre du jour ci-après transmis le 13 avril à M. le ministre' des finances: " Le conseil d'administration de la Fédération des associations d!u personnel supérieur de l'administration des contributions directes, douanes et accises, vivement ému par les nominations, à la date du 1er avril 1914, de quatre commis des accises et d'un brigadier des douanes aux fonctions die receveur aux bureaux dé Leke, Hoogstraeten, Kieldrecht, Ley-sele et Vroenhoven; Attire l'attention de M. le ministre et de l'administration supérieure sur le préjudice que les dites promotions font éprouver aux receveurs, surnuméraires, ciommis aux écritures, vérificateurs des douanes et commis de direction ; II leur signale le profond découragement qui en résulte fatalement pour ces fonctionnaires ; Il croit devoir, à cette1 occasion, signa ler une fois de1 plus, la restriction des débouchés qui devraient, aux termes des règlements, être réservés aux lauréats des concours et examens et que l'envahissement des agents des cadres inférieurs, souvent inaptes à leur tâche, ferme complètement ; Le conseil, se basant sur les votes des assemblées générales de 1911, 1912 et 1913 et sur le programme de la Fédération, regrette profondément cette nouvelle atteinte portée aux droits et aux espérances les plus légitimes des fonctionnaires, qui, à la différence de leurs concurrents, se sont soumis aux épreuves difficiles exigées par l'article 37 de l'arrêté d'u 20 mars 1878. il réclame l'application rigoureuse de «et arrêté et l'abrogation des mesures d'exception maintenues illogiquement jusqu'à ce jour, à leur détriment et au détriment du service; Il supplie l'administration de s'arrêter dans la voie où elle s'est engagée ; Enfin, il décide qu'il poursuivra éner-giquement le, respect de l'arrêté du 20 mars 1878 et notamment de l'art. 37. " %%% Les blbllotfcètnsi dans les gares Le Musée du Livre vient d'adresser à MM. Hymans, Buyl, Devèze, Théodor, du Bus de Warneffe, Tibbaut, Vander-velde, Destrée et Brunet, une pétition leur demandant d'appuyer la campagne en faveur de l'installation de bibliothèques dans les gares. Souhaitons que cette campagne réussisse.%%% IdjUe et piatsr&le IDe la "Gazette", ce charmant croquis: " Aux heures de soleil, on commence •à laisser porte et fenêtres ouvertes, sur le petit jardin où la jeune verdure pousse, çà et là sa pointe fraîche. C'est l'instant charmant des amours et des nids... '" Charmant 1 Pas tant que cela ! Oyez plutôt cette triste histoire. " L'autre matin, lumineux et tiède, un de mes amis prenait l'air au seuil dé sa demeure, côté des jardins. Il faisait véritablement idyllique. Le printerrips naissant épandait partout une douceur. Tout n'était que caresse, espoir, clarté. Tout à coup, des pépiements furieux, des sortes de sifflement de rage, un vol cahoté: une boule de plumes hérissées se jette dans la pièce et la parcourt en tout sens, sifflant toujours. Notre ami, stupéfait, tâche de discerner ce que c'est au juste que ce paquet informe qui vole, qui siffle, qui se cogne aux meubles, aux carreaux. Il regarde mieux : ce sont deux moineaux engagés dans un duel à mort. Les deux bestioles sont accrochées l'une à l'autre et se criblent de coups de bec impitoyables. Leur fureur est telle que le monde extérieur semble avoir disparu pour elles et qu'elles .sont venues se précipiter dans cette maison des hommes que1 leur érainte légitime fuit d'ordinaire à tire d'ailes. Elles combattent avec une ardeur incroyable. Ah! que sont, à côté de leur acharnement et de leur courage, les hauts faits des guerriers chantés par les poètes ! C est la lutte d'Achille et dTHeetor. Le sang gicle, les. plumes volent, les pépiements se font plus pressés, plus haletants. Enfin, l'un des duellistes s'abat sur une table, y demeure étendu, le crâne perforé, la cervelle à nu. L'autre, le vainqueur, ne vaut guère mieux. Il gît lui aussi, le cœur battant, l'œil dilaté, l'aile ouverte. Il faut longtemps avant que le lait tiède, les soins délicats l'aient réconforté et lui aient rendu la force de s'enfuir. Péniblement, il finit par s'envoler. Il va rejoindre l'insouciante oiselle, la cruelle coquette, cause de Oette lutte à mort... " L'idylle et la pastorale se terminent en chant de guerre et en élégie. Il en va de la isorte chez les moineaux et, hélas! souvent aussi Chez les hommes... " Peur la première fols.... A l'occasion de la prochaine visite du roi et de la reine de Danemark, le "Journal de Liège" écrit: " Pour la première fois, un souverain étranger passera une revue de nos troupes. Il est vrai que jusqu'ici les effectifs squelettiques de nos régiments n'étaient pas à montrer... ah non! Ce souverain, le roi de Danemark, assistera au moins au défilé de brigades ayant leurs compagnies au grand complet." On dit que dix mille hommes environ s'aligneront pour lui faire honneur. " Si là nouvelle est exacte, des troupes de diverses garnisons participeront à cette revue et aux guides viendront s'ad-joindte lanciers et chasseurs. " Verra-t-on de nouveau l'artillerie se partager entre les diverses brigades? Il paraît que cette innovation a été critiquée par des stratèges... " Et les nouveaux uniformes? Les montrera-t-on au roi de Danemark... C'est peu probable. Mais s'il en était ainsi, qu'on modifie le casque, qu'il soit plus martial, tel qu'il se présentait sous sa forme! première. Et pourquoi ne trouverait-on pas pour les épaulettes une autre teinte que la couleur amarante. D'ici à un mois, il serait aisé de procéder à ces modifications... " A propos de la nouvelle tenue, pourquoi ne pas la montrer aux députés en envoyant à la Chambre, monter la garde, 1© peloton qui la portait à la dernière revue de Bruxelles. De cette façon ils pourraient présenter au ministre de la guerre leurs observations et constater par eux-mêmes si l'opinion publique a bien jugé. " Lis ssnvenlrj do docteur Sehweulnger Le docteur Schweninger, qui fut le médecin et le confident de Bismarck, vient de passer quelques jours à Vienne. Interviewé par un rédacteur de la "Nouvelle Presse libre il lui a longuement parlé de ses deux grands malades, car l'ancien médecin du chancelier de fer est aussi celui de Mme Cosima Wagner. Le docteur Schweninger revenait précisément de la Côte d'Azur et avait été pendant trois jours l'hôte de l'illustre veuve, à Bordighera. Mme Cosima Wagner se livre avec passion au sport de l'automobilisme. Depuis vingt ans que le docteur Schweninger la soigne, elle ne s'est jamais aussi bien portée. " Elle fut à plusieurs reprises tout près de la mort. Si elle s'est toujours tirée des maladies les plus graves, ce n'est pas à ma science qu'elle le doit, mais à la merveilleuse nature que possède cette femme. Je lui serai fidèle tant qu'elle le souhaitera, et jusqu'à l'épuisement de mes forces. " La conversation tomba alors sur Bismarck, dont le docteur Schweninger ne parle pas autrement qu'en l'appelant "mon prince ". " Ce qui me reste à dire de lui, le monde ne l'apprendra que quand je ne serai plus parmi les vivants, car jusqu'à mon dernier souffle je tiendrai à donner à mon prince une preuve de mon affection, de ma fidélité et de mon attachement. Je travaille depuis plusieurs années à la rédaction de mes Souvenir», mais le public ne les connaîtra qu'après ma mort. " La réorganlsition de l'irménle L avait été question, on le sait, du général De Guise et de M. Henry, vice-gouverneur général du Congo, pour la réorganisation de l'Arménie. Le choix définitif vient d'être fait: il s'est fixé sur deux officiers étrangers, l'un suédois et l'autre norwégien. La chanson la plus célèbre C'est "Malbrough s'en va-t-en guerre". Aucune autre chanson n'a jamais atteint pareille faveur, pareille popularité. Tous les peuples l'ont connue. On peut en oublier les parottes, mais l'air èn est immortel ; en Angleterre on chante " We won't go home till morning ! " et " For he's a jollv good fellow! ou comme les Français : " But when will he corne home? " ; les Arabes eux-mêmes l'ont adopté de longue date. C'est sur l'air de Malbrough qu'ils chantent leur fameux "Woo-ela metta yerjaya lail ". Le roi du bols Pendant bien des années l'Amérique, pourtant si curieuse de tout ce qui concerne ses milliardaires, n'a rien su de Frédéric Weyerhaenser, le "roi du bois", décédé ces jours-ci en Californie, un des ploutoorates les plus puissants des deux mondes. Les énormes richesses du roi du bois furent révélées, par hasard, à ses compatriotes, après une enquête sur les trusts. Les reporters alors assaillirent de toutes parts le multimillionnaire, pour connaître les particularités de sa vie, ses habitudes, ses goûts. Mais ils en furent pour leurs peines. Toute la carrière de Weyerhaenser est basée sur la discrétion la plus rigoureuse et le silence le plus absolu. Il no prononçait que les paroles strictement nécessaires. On lui demanda un jour pourquoi il parlait si peu. Il répondit: J'ai deux yeux pour voir, deux oreilles pour entendre, mais je n'ai qu'une bouche et je m'en sers pour manger. Devenu millionnaire, de simple ouvrier dans une scierie qu'il avait été, il expliquait ainsi son succès: Je crois que j'ai réussi parce que je me souciais plus de mon crédit que de mes habits. Il était prodigieusement ignorant, du reste, ne connaissant que deux choses, le bois et les hommes. On évalue sa fortune à 2,500 millions. Son "royaume" c'est une étendue de forêts de 50,000 milles carrés, quelque chose' comme la superficie de l'Angleterre. Les dents Les dents, comme tant d'autres choses, ont leur saison pour imposer à leurs propriétaires des souffrances et des maux extraordinaires. Les chirurgiens spécialistes de1 l'art dentaire sont d'accord pour 'remarquer que les " rages " de dents surviennent le plus ordinairement aux moments de la croissance ou1 de la chute1 des feuilles. Cela s'expliquerait, paraît-il, par la fièvre qui, à ces périodes de l'année, s'empare du sang humain. Cette fièvre a une violente répercussion sur les nerfs et toutes les fibres de notre organisme. Et c'est ainsi qù'en ces beaux jours d'avril, il n'est pas ra re d'apercevoir des visages emmaillotés, endoloris, bouffis, gonflés, crispés, des yeux humides, des bouches serrées et des fronts plissés. C'est la rage de dents dans toute son horreur, dans toute sa splendeur. Ah! plaignons ceux qui sont en proie aux tourments rongeurs, aux lancina-tions sourdes que leur valent les trente-deux obélisques dont s'orne leur bouche ! Plaignons-les, mais, en attendant, par une! prudente et régulière hygiène bucfcalle, veillons à nous éviter ces douleurs pour plus tard t >-•••—<= Scandales politico-financiers Tous les quatre ans, la campagne électorale belge et la campagne électorale française coïncident. A court d'arguments puisés en Belgique, nos ambidextres cléricaux en empruntent à leurs confrères de France, et peignent sous les plus noires couleurs le régime radical, judéo-maçonnique, qui fleurit outre-Quiévrain. Il y a deux ans, il n'y avait point d'élections législatives en Erance. A défaut des prétendus hauts faits du parlementarisme français, la presse cléricale belge se rabattit sur les exploits de la bande Bonnot, bien oubliés à l'heure qu'il est. Déjà l'écho du coup de pistolet insensé de Mme Cail-laux est lui-même fort affaibli ; et, pour accepter le diagnostic fantaisiste de pourriture parlementaire posé naguère à la tribune du Palais-Bourbon par Maurice Barrés, il faut donner à quelques faits isolés, d'ailleurs tout à fait regrettables, une signification sympto-matique unilatérale et une portée qu'ils ne comportent nullement. La corruption législative, fort exagérée par l'esprit de parti, et dont nos sectaires cléricaux voudraient faire une sorte de monopole français, s'observe en nombre d'autres pays. Et ce ne sont pas ceux où le cléricalisme est le plus puissant qui en sont le moins affectés. Iî y a trois mois à peine, trois députés catholiques à la législature de Québec furent convaincus d'avoir reçu des pots-de-vin de 25,000 francs d'une société financière- L'Eldorado, si l'on peut dire, de la pourriture parlementaire et de la corruption politique se trouve en Autriche-Hongrie.La presse elMcale belge a la mémoire courte à ce sujet. Elle a complètement oublié déjà le scandale Sta-penski-Dlugosz, encore tout chaud pourtant. M. ,Dlugosz, ministre clérical pour la Galicie dans le cabinet autrichien, dut donner sa démission à la suite da révélations scandaleuses sur ses tripotages politico-financiers. M. Dlugosz, avec la connivence du chef même du cabinet, puisait à pleines mains dans les fonds secrets du gouvernement pour sa propagande de parti. Il y a quelques jours 4 peine, une feuille cléricale, énumérant la liste des méfaits de "Marianne", évoquait l'histoire de la fausse trahison de Dreyfus. En fait de trahison, l'Autriche, là catholique Autriche, en a vu bien d'autres. Il y a quelques mois, le colonel Redl,^ du grand état-major autrichien, se brûlait la cervelle : depuis quatorze ans, il vendait à la Russie, sous la pression de maîtres-chanteurs qui le menaçaient de dénoncer ses innoma-bles vices, les renseignements les plus précieux. Chef du service central des renseignements et de l'espionnage militaire au ministère de la guerre, il était lui-même le principal espion aux gages de la Russie. Bien plus grave encore a été le scan* dale soulevé par les menées de la société du Canadian Pacific, qui, en quelques années, avait exporté d'Autriche au Canada, grâce à la connivence de certaines autorités administratives, un demi-million de jeunes gens, Polonais ou Croates, aptes au service militaire. En Hongrie, il y a eu l'affaire toute récente de la banque de jeu de Buda-Pest. Une société de jeux obtint de M- de Lukacs, alors qu'il était président du conseil, la concession d'un casino pour laquelle elle dut verser un million et demi de couronnes dans la caisse du parti gouvernemental et des sommes considérables à divers députés.Nous pourrions prolonger la liste. Mais à quoi bon? Le siège de nos adversaires est fait. Ils ne voient que les vices de Marianne, et ne veulent pas voir autre chose. En quoi, d'ailleurs, les partis d'opposition belges sont-ils solidaires dés faiblesses d'un fort petit nombre d'hommes politiques français? Est-ce que le moindre soupçon a jamais effleuré le renom mérité d'honnêteté des hommes qui représentent, dans notre pays, avec tant de dévouement et d'abnégation, la cause tant de fois vainpue depuis trente ans, mais indestructible et immortelle, du libéralisme et de la vraie démocratie? Est-ce le parti libéral qui, en Belgique, est rongé par le chancre financier?... X. ' 40'innée — Dimanche 19 Avril (914 QUOTIDIEN- — 10 GESTÏ- R. 109 «»> Dimanche 19 Avril 1984

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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