La Flandre libérale

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s.n. 1914, 05 April. La Flandre libérale. Seen on 04 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/js9h41mc3b/
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40'innée — Dimancbe 5 Avril 1914 OUOïIDISH- - 10 CENE. ». 95 Dimanche 5 Avril 9914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 molt. S mois. I moi». 1 as. BELGIQUE s Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE : Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On s'abonna an bureau du Journal et dans tous las bureaux de poste RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE SAND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, G AND &80NNEMENTS ET ANNONCES ; I -- RÉDACTION — Téléphone 32 j Téléphone 13 ANN ON OI3S Ponr la vîîîe eî les Flandres, s'adresser an bnreaœ Journal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser & l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles, l'équivoque électorale Le petit débat révisionniste qui s'est produit à la Chambre était prévu. ' Il était indispensable. L'opposition avait pour devoir, à la f veille de la consultation électorale de mai prochain, d'ausculter le gouvernement. Ce devoir elle l'a rempli. Et nous n'avons pas été déçus quant au I résultat que nous en attendions. ; Au moment de la grève générale, M. Je Broqueville s'était offert la fantai-[ sie de prononcer des paroles ambiguës que, dans l'angoisse du moment, chacun'ne demanda pas mieux que d'interpréter dans le sens le plus favorable. M. Mabille, l'âme de la fraction démo-chrétienne de la droite, avait dit : [ ".J'entends donc arriver les mains libres à l'élection normale de 1914, après avoir recherché soit seul, soit avec | d'autres, soit ici, soit ailleurs, les modifications 4 apporter à notre régime électoral législatif, avec l'espoir qu'au cours de mon nouveau mandat, la solution sera trouvée qui entourera des garanties désirables l'exercice du suffrage universel en respectant l'égalité politique de tous les citoyens." Peu après M. de Broqueville qui déjà avait- déclaré nettement qu'il se gardait bien de se prononcer pour ou contre le suffrage universel "pourvu qu'il fût organisé", prononça les paroles que voici : " Vous n'ignorez pas que la moitié de la Chambre doit être renouvelée l'an prochain. Déjà, dans cette enceinte même, certains membres ont marqué qu'ils avaient l'intention de demander à leurs mandataires de leur laisser les I mains libres en matière de revision." Il est incontestable que ceci pouvait; | inciter l'opposition à croire que le gouvernement laissait toute liberté à ses teins pour les 'élections de 1914. Or, mas voici arrivés a cette échéance et' M. Franck et Vandervelde ont mis le cabinet en demeure de renouveler I ces déclarations. M. de Broqueville s'est; dérobé. Il n'a pas paru à la Chambre et il a cédé la parole à M. Berryer et, — naturel -: lement — a M. Woeste.■ Les partisans du S. U. ont-ils quelle chose à attendre du gouvernement ? C'était en quelque sorte la question que posait M. Franck. M. Berryer y a répondu en contestant que le scrutin prochain doit être celui de la revision : " Le gouvernement, a-t-il dit, n'accepte rien de pareil. Il suffit de rappeler la genèse de la constitution de la tommission des XXXI. Par trois fois, le gouvernement s'est expliqué sur la | question du suffrage universel et de la j révision. Comment M. Franck a-t-il I pu faire du chef du gouvernement un partisan du suffragë universel? M. de [Broqueville a dit simplement que, si I® apportait une formule supérieure, I de l'avis unanime, au vote plural, on I pourrait songer a remplacer celui-ci IPirquelqti,e chose de meilleur." I En d'autres termes, on a aujourd'hui | preuve que le gouvernement a voulu | e®ormir l'opinion et a encommission-- 'a question électorale avec le ferme j*r de laisser celle-ci dans cet état, plus longtemps possible. On s'en doutait un peu. M. de Bro-! lueville a créé l'équivoque 'électorale, wmme ses amis, par leur régime d'emprunt ininterrompu, ont créé l'équivo-jl1'6 financière et comme d'autres ''aient créé l'équivoque militaire le I | 'L0*1 avaient institué l'expédient [ "i fus par famille. A Woeste a renforce l'attitude 'de • ■ oerryer et on peut conclure de son J0*» l116 la droite n'aura en aucune élp°? i ma^ns libres sur la question mai aU momen^ du scrutin de f Avec une mauvaise foi insigne, M. I Rn°e-I ^ reProché à M. Franck de res- qael '6 car^' a^ors sait bien tl, e cartel n'a rien de commun avec I «tr ^^e parlementaire efttre les l»jpes de l'opposition. I a voulu effrayer le corps Irt&L* ^alité, il l'a trompé, L t• • .U1 a menti. f au^i0!"1110!11 oblique restera inquiété te i°DgtemPs que le problème élec-I fiar l'o6 ^ra -pas définitivement résolu I iitionp F QlcaJi°n loyale de l'éealité po-tégrale." 25 ans avec K R in" oeCQS®'> îort dit M. Franck," I ^cun-pno . parti Obérai dans cette I soninl' ° est le désir d'assurer la ■Botre hwïdevise à inscrire sur Bannière électorale. b'Bvenfupe sênafariaSs Messieurs les sénateurs cléricaux a'onl pas été contents du petit tour que ont joué le® sénateurs de gauche, leurs collègues. C'était pourtant de bomm guerre. La majorité du Sénat a entendu faire voter à la hâte le projet scolaire: encore faut-il que pour le voter ees membres soient ailleurs quel dans leurs études notariales ou dans leurs terres. Le vot< ne se fait pas par procuration. 11 faut êtref présent que dliable! On dirait que pour une; fois ces bonis sénateurs cléricaux s'en: aperçoivent. M. d'à Baillet-Latour avait demandé que l'on discutât jeudi. La discussion implique le vote, mais ces messieurs qui désirent votelr sans discuter, auraient bien voulu que la discussion se produisît devant les banquettes vides de la droite. L'opposition a refusé de) souscrire à un tel arrangement. Et elle a joué au Sénat le petit tour de lui faire tenir une séance blanche*. Que deviendra la loi scolaire ? Elle n'a qu'à bien sa tenir si son sort relève de l'assiduité des sénateurs de droite. Heureusement quel M. Vandenpeeireboom s'est révélé obstructionniste distingué ! En usant de pareils procédés peut-être la droite sénatoriale parviendra-t-elle à voter la loi scolaim Et ceci n'étonnera personne. Une loi de p>arti ne peut être! votée que grâce à un coup de parti. Echos & Nouvelles Le portrait II Léepeli II Le portrait du roi Léopold II, œuvre du peintre Servais-Detilleux, a été placé dans la salle diei lecture de la Chambre. Ce portrait, très grand, représente le Roi debout, en grande tenue de général, et s'appuyant de la main sur une table ofù est étalée une grand© carte de Belgique, la correspondance de De Pottir M. Camille Guilletarame, receveur honoraire d© l'enregistrement à Etterbeek, a fait don à la section des manuscrits de la Bibliothèque royale de Belgique de la correspondance adressée à Louis De Potter (1786-1859). Cette correspondance du célèbre horn-ms politique commence en 1816 et s'étend! jusqu'en 1852. Elle est d'une importance capitale pour l'étude de la révolution belge de 1830 et pour l'histoire des idées politiques die la première moitié du) XIXe siècle. « Pilird » Henri LaVedan, qui commit au début de la saison théâtrale un mélodrame p&-triotaird indigne dte son talent: "Servir", vient de remporter un succès de meilleur aloi avec sa pièce nouvelle, intitulée : ''Pétard'", et représentée au Gymnase. Pétard, c'est le nom d'une espèce de bourgeois gentilhomme moderne, la dernière incarnation du bonhomme Poirier et de M. Perrichon. Il a fait l'achat d'un château historique des bords de la Loirei Le jeune comte décavé qui le lui vendît la reconquiert grâce à, sa maîtresse!, devenue l'amie de Pétard. Mais le jeune "émigré" ne veut plus habiter le castel de ses pères, et il le transforme en hôpital. Pétard, incarné par Lucien Cuitry, a eta un gros succès. Tient! La France met déjà de l'eau dans son vin1. Elle réduit le droit de timbre des titres étrangers dans le projet de loi relatif aux douzièmes provisoires de mai et de juin, qui vient d'être déposé. La raison? Elle est avouée sans fard. Il s'agit de retenir >sur le mardhé français les bonnes valeurs étrangères. Cela ouvre des horizons sur l'effet de® droits grevant les valeurs étrangères; cela leur fait déserter le marché ! Il paraît que l'on s'en aperçoit en France. C'est très suggestif ! On reeord Depuis que M. Henrion a remplacé M- Lépinei comme préfet dei police, on constate, paraît-ilL de grands progrès au point de vue de la recherche des criminels. Samedi dernier, la police parisienne a battu son propre record : on a en effet procédé à l'arrestation d'un meurtrier, quatre» heures et demie après qu'on eut appris qu'il se trouvait encore à Paris. Pour arriver à ce but, les agents spéciaux ont dû visiter 13,266 hôtels et "garnis". Reste à savoir si ce mirifique record n'est pats un simple poisson d'avril... Le président poêle Parmi les premiers lauriers qui tentèrent M. Poincaré furent ce.ux de Sully-Prudhomme. Une revue publie les vefs suivants que rimait le futur président de la. République, vers 1880: Croyez-moi, le plus beau roman Est celui qu'on ne peut écrire, Celui qu'on trame à tout moment, Qui naît un matin d'un sourire, Qui finit on ne sait comment Et qu'on voudrait toujours relire. ; Nos meilleurs vers sont dans nos eœurs, iLes autres sont des invalides, Car l'es, mots, ces lutins moqueurs, Qui hantent les cervelles vides, Réservent toutes leurs rigueurs Pour lei poète aux yeux humides. Maintenant que j'ai mis du noir Sur la blancheur de cette feuille, Vous sentez qu'un troip, bel espoir Est toujours déçu, quoi qu'on veuille. Vous avez désiré savoir: On flétrit les fleurs que l'on cueille. •*> D^nis Papin était-il cuisinier ? On a discuté dernièrement co point, notamment M. Nordmann, le directeur de l'Observatoire de Paris, contre la " Ligua des Gourmets ". L'organe de _ laJ Ligue, le " Carnet d'Epicure avait affirmé que Denis Papin, l'inventeur de la machine à vapeur, avait exercé en Angleterre les noEIcS fonctions de cuisinier. L'astronome français est d'avis que, da la bouilloire de Papin et de ses connaissances culinaires, il ne faut pas conclure qu'il ait été un professionnel de la cuisine.M. _ Gringoire, le directeur du "Carnet d Epicure prétend trouver la preuve de son assertion dans le petit livre de Pâli w ■; "A New-Digester ", publié à Londres, en 1681, et en traduction française, à Paris, en 1682. Papin donne, dans cet opuscule, les indications les plus ;délic&" tes pour la préparation des viandes, du poulet, du lapin, des légumes, des entremets. Un cuisinier neut seul connaîtra ainsi l'art culinaire, d'après M. Gringoire. Quoi qu'il en soit, les recettes de Papin ont fait les délices de ses contemporains. Leibnitz déclare que lo pâté de pigeonnaux à la Papin est exquis. Nous devons reconnaître avec l'astronome Nordmann que nous ne tenons pas encoure pour établi à suffisance d» preuves que Papin fut cuisinier de profession. Mais la preuve du contraire n'est pas faite non plus. Et nous comprenons fort bien que les gourmets veuillent célébrer, par un banquet, le_ deuxième centenaire de la mort de Denis Papin. La reconnaissance de l'estomac fera sans doute à l'inventeur de la machine à vapeur une commémoration digne des éminents services qu'il a rendus à l'humanité. Le ïioioa de Pepnlnl L'on sait que la violon de Nicolo Paganini, un merveilleux Guarneri dei Gesu, est précieusement conservé au musée communal de Gênes, la ville natal© du fameux violoniste. L'instrument y est gardé avec un soin jaloux, et ne sort que rarement, et à la demanda de très grands virtuoses, de la vitrine où il est enfermé. Les journaux hongrois T'apportent qu'une jeune violoniste de Budapest, la petita Ibolyka Gyarfas, au cours d'une tournée de concerts en Italie, a, été admise1 a l'honneur de jouer sur l'instrument de Paganini; en un concert donné par elle au palais municipal de Gênes, Mlle Gyarfas a exécuté sur ce pré deux violon une série de pièces da Bafch, Hœndel, Hummel, ainsi que "L© Stre-ghe" de Paganini lui-même. Le syndic de la ville a remis à la jeune virtuose un^ proces-varbal offioiel, attestant qu'elle a obtenu le rare! privilège de fa-ira vibrer une fois encore l'âme du violon de1 Nicolo Paganini. L'esthétique des cimetières La villa d'Erfurt a. décidé la création d'un nouveau cimetière. Elle a mis au concours un projet de1 nature à obtenir un plan qui puisse donner satisfaction également au point de vue esthétique. Et pour intéresser le grand public à ses projets, l'administration communale a résolu d'organiser une "exposition d'art appliqué aux cimetières ". Le nivellement du joulsstnsts On connaît les intéressants travaux de ' M_. Georges d'Avenel sur l'histoire du genre de vie, de l'alimentation, du vêtement, etc. Son dernier ouvrage, le "Nivellement des jouissances ", est, cette fois, une étude de sociologie contemporaine dont voici la curieuse conclusion : " Le nivellement, dit M. d'Avenelj consiste en ceci, que : le rapport des choses et leur valeur ayant été bouleverlsés, aussi bien pour les objets dit "superflus" que pour les objets dits "nécessaires", le peuple a acquis plus de vrai bien-être, plus de luxe, utile que le riche. La richesse a moins de jouissances véritables par dessus la médiocrité qui lui ravit ses anciens privilèges. La foule les pos sède désormais avec très peu1 d'argent, ce peu que le commun des hommes obtient aisément par son travail. Et l'argent, pour donner quelque chose, en est réduit à _ donner des biens de plus en plus^ factices. Par une contradiction singulière, les artisans de efette révolution bienfaisante ont été des industriels spéculateurs et non des philanthropes. Tout le progrès moderne est issu, non d'un altruisme désintéressé, mais de soucis égoïstes. Ce me leur libre jeu a réalisé, ni la charité chrétienne, oe socialisme facultatif d'hier, ni le socialisme, cette charité obligatoire d'aujourd'hui, n'auraient pu, ni ne pourraient l'obtenir. "Au point d'ei vue économique, les1 bienfaiteurs effectifs de l'humanité ne sont pas les organisateurs de bonté, mai® les entraîneurs de travail. " ### Politesse chinoise Lee éditeur®!, les directeurs et secrétaires de revues et de journaux sont souvent embarrassés de trouver une formule aimable pour accompagner le refus d'un manuscrit. Nous leur conseillons de copier celle-ci, qui vient de Chine et qui a été libellée par le rédacteur en chef d'un journal de Pékin: "Tsin-pao . '' Très honoré frère du soleil et de la lune ! Ton elsclave est prosterné à tes pieds! Je baiee le isci devant toi et t'implore. de m'autoriser à parler et à vivre ! Ton manuscrit, très honoré, s'est laissé contempler par nous et nous le himes aveci enchantement. Je jure sur' les tombes dei mes ancêtres de n/avoir' jamais rien lu de plus élevé. C'est avec crainte' et terreur que je le renvoie. Si je me permettais jamais dei faire imprimer ce! trésor, le président m'ordonnerait immédiatement de me servir de lui à tout jamais comme d'exemple et de n'oser jamais imprimer autre dhose au-dessous. Mon expérience littéraire m'autorise à affirmer que des perles 'littéraires sem1-blables ne ise créent qu'une fois, tous les dix mille ans, et c'est pourquoi je prends la liberté'de te le rendre. Je te supplie, pardonne-moi ! Je me baisse à tes pieds. Esclavei de ton) esclave. " Signé, le rédacteur en chef. " %%% Les Industries de la mede et le ïalltSB II y a quelques jours les journaux romains rapportaient qu'une Française, Mme X..., était à Rom© et avait obtenu une audience privée du cardinal Merry dei Val. Cette nouvelle, insignifiante en elle-même, est curieuse pour qui connaît les dessous dei cette visite. Les évêques français ont lancé leurs foudres contre les exagérations du costume féminin actuel. Cette sévérité est de nature à porter préjudice à une foule d'industries. Les commandes, pour l'Amérique notamment, sont bien moins importantes que les autres années, dans la plupart des grandes maisons parisiennes d'habillement, de modes et de lingerie. Puisque oe brave Pie X ne dédaigne pas de s'occuper de lancer une nouvelle danse, il a paru opportun aux grands faiseurs parisiens de déléguer uni des leurs pour plaider leur cause auprès du pape. Mme X..., directrice d'un journal de modes des plus élégants, a été envoyée comme ambassadrice à Rome. Des ptersonnages influents du monde clérical lui ont facilité sa mission. Il n'est pas impossible qu'elle soit reçue aussi par le Saint-Père, pour lui exposer la situation pénible dans laquelle se trouvent couturiers, taillleuses et modistes, par suite de l'intervention des évêques dans la question du costume féminin. Qui sait1? l'Eglise^ pourra peut-être regagner, par une voie détournée, quelque chose de son influence- qui va se perdant de jour en jour. > M» V ^ Le problème de la tikereolose et les assurances sociales Au moment où le dépôt d'un projet de loi sur l'assurance obligatoire des travailleurs contre l'invalidité concentre l'attention du public sur un problème capital de prévoyance sociale, il est intéressant d'examiner de près une des données principales de ce problème, la question de la tuberculose, si importante du point de vue de la santé publique,. Avec l'entérite des petits enfants, les maladies organiques du cœur, les maladies cérébrales congestives, la tuberculose, surtout sous sa forme pulmonaire, constitue une des affections les plus meurtrières. En 1911, dans notre pays, 7,588 décès sur un total de 122,843, ont été causés par la tuberculose pulmonaire.. Les deux tiers de ces phtisiques avaient de 15 à 50 ans. C'est donc à l'âge où l'homme doit pouvoir rendre le plus de services à la société qu'il souffre particulièrement d'une maladie qui l'empêche souvent de travailler pendant des mois et des années. Si le nombre des gens tués par la tuberculose est considérable, le nombre de ceux qu'elle atteint sans les tuer MMWmkKBmM IIII Wl IIl'IMHI II I, I—,I JSBMUWmWMBaBglW'II—ni est prodigieux. Elle est tellement répandue qu'on en découvre la trace dans à peu près toutes les autopsies. Ces lésions, pendant la vie, restent généralement latentes et guérissent alors spontanément. La tuberculose, à la différence de plusieurs autres maladies, est éminemment curable. Ce qui la. rend si grave, dans nombre de cas, ce sont d'autres infections microbiennes, strep-tococciques, dont elle se complique. Lorsqu'elle donne lieu à des symptômes morbides, le traitement le plus efficace est une cure hygiénique et diététique spéciale, et c'est en Allemagne que les principes et l'application scientifiques de cette cure ont été le mieux étudiés. Du point de vue des assurances so.-ciales, les Allemands ne tardèrent point à reconnaître combien il est important de traiter la tuberculose le plus près possible de ses débuts. Une loi de 1889 autorisa les offices régionaux d'assurances à assumer les frais de traitement des malades curables dans des établissements spéciaux. Tout le monde a entendu parler de l'institution des dispensaires pour tuberculeux. Ce sont des polycliniques où des spécialistes remplissent la mission de diagnostiquer les cas, de conseiller les malades, d'instruire et d'en surveiller l'entourage familial de façon à enrayer la contagion de la maladie. C'est dans le grand-duché de Bade que les dispensaires antituberculeux sont le plus nombreux. Chose vraiment admirable, il y en avait, au printemps de 1910, 537 dans ce petit pays d'un peu plus de deux millions d'habitants. Remarquons ici que le grand-duché de Bade est un des pays d'Allemagne où le libéralisme est le plus influent : aussi la population y est-elle extraordinairement éclairée. En Prusse, pour une population de 40 millions, on comptait, en 1910, 187 dispensaires antituberculeux. En Bavière, il y en avait 54 pour un peu moins de sept millions d'habitants. Dans le royaume de Saxe, la proportion était a peu près la même. Toutes les grandes villes allemandes ont des dispensaires antituberculeux, où les consultations sont toujours gratuites. L'utilité de ces dispensaires est très grande et n'est contestée par personne.La question des sanatoria populaires est plus complexe. Pour pouvoir produire un effet durable, le traitement sanatorial, hygiénique et diététique, doit durer au moins trois mois. Or, les frais de séjour dans un sanatorium sont assez élevés : 4 francs par jour au minimum. Le résultat du traitement est aléatoire. La tuberculose pulmonaire a des allures capricieuses. Nous avons vu qu'elle guérit même sans traitement, et qu'elle est fort loin de provoquer toujours l'invalidité souvent aussi le malade, resté en famille et peu ou point^ traité, conserve néanmoins une partie de sa force de travail. Les offices régionaux d'assurances sociales et les sociétés de secours mutuels ont intérêt à faire bénéficier du traitement sanatorial une certaine catégorie de malades, è tuberculose peu avancée ; ils gaspilleraient leurs ressources à faire appliquer ce traitement coûteux à des malheureux à peu près ou tout à fait incurables. D'autre part, pour apprécier l'utilité du traitement sanatorial, il ne faut pas seulement considérer le plus ou moins de solidité des guérisons qu'il amène. Il faut tenir compte aussi du fait qu'un tuberculeux ayant passé quelque temps dans un sanatorium y contracte des habitudes hygiéniques éminemment propres à enrayer la communication de son affection quand il est rentré dans son milieu social. Abstraction faite de cette question importante de prophylaxie, l'utilité du traitement sanatorial n'est plus contestable du point de vue de l'assurance sociale. En 1897, sur 100 malades traités dans les sanatoria populaires d'Allemagne, 68 sortaient guéris, au point de vue de leur valeur économique, et pouvaient reprendre leur travail professionnel. Trois ans plus tard, la gué-rison n'avait persisté que chez vingt-huit d'entre eux. (On a remarqué qu'après avoir duré trois ans révolus, la guérison peut être considérée comme définitive.) Une guérison durable dans 28 pour cent des cas traités dans les sanatoria, ce n'était point, en somme, fort brillant. Mais, depuis lors, les résultats se sont beaucoup améliorés. En 1909, sur 100 malades traités, les cas de guérison, constatée lors de la sortie, ont été dans la proportion de 83 ; et l'on a pu s'assurer, la même année, que sur 100 malades traités cinq ans auparavant et t déclarés guéris à leur sortie, la guéri son avait persisté, et pouvait donc être considérée comme définitive, dans 46 cas. Résultat superbe au point de vue de la valeur économique des anciens malades, et qui nous semble justifier pleinement les sacrifices pécuniaires considérables que font les caisses d'assurances sociales allemandes dans les sanatoria antituberculeux. Aussi ne faut-il point s'étonner que ce soit dan3 les sanatoria de ce genre que les derniers perfectionnements de la technique des constructions hospitalières aient été le plus largement et le plus généreusement appliqués. Jusqu'au début du XXe siècle, le maximum des dépenses d'installation 'était, dans les hôpitaux allemands, de 5000 marks par lit. Depuis lors, on a construit à Berlin l'hôpital Virchow, à 12,500 marks par lit, et le sanatorium antituberculeux Beelitz, à 22,000 marks par lit. II faut avouer que c'est énorme. Il y a quelques jours à peine, on inaugurait h Berlin-Charlottenbourg un hôpital pour tuberculeux d'après des principes entièrement nouveaux. On y recevra les malades, non seulement a un stade pea avancé, mais à tous les degrés de la maladie. C'est que la thérapeutique de la tuberculose a fait récemment de très grands progrès. La' chirurgie pulmonaire a découvert des méthodes de traitement nouvelles. On améliore ou l'on guérit, à l'heure qu'il est, des malades considérés comme incurables il y a peu d'années. Dans un prochain article, nous étudierons la question des préventoriums antituberculeux pour adolescents, question l'ordre du jour en France et ailleurs, et qui présente un intérêt social de premier ordre. X. y—v v w— — RUSSIE ET ROUMANIE —as— (Le' prinlce héritier da Roumanie, la; prinicesse son épouse et leur fils le prince Charles, ont rendu visite à l'empereur N.colag II à Tsarskoïé-Sélo'; on rattacha à cette démarche dies projets d'union entre les deux maisons régnantes ; d'aucuns même veulent y voir l'indice d'uni rapprochement définitif entre lea deux alliés de 1878. Il semble! bien en tous cas que, depuis les guerres balkaniques, l'axe da la politique roumaine s'il ne <s'est point encore nettement déplacé, eoit su® le point de le faire. On se rappellerai la lettre significative de M. Xénopol, pu. bliée par le " Journal des Débats " et que nous avons analysé ici même : sous la pression de l'opinion publique, le gouvernement qui eist en majorité resté austrophile, se sentirait de plus en plus porté aujourd'hui vers la Triple Entente. Suivant une correspondance réoemment envoyée de St-Pétersbourg au Temps, l'origine du rapprochement russo-roumain remonterait au 31 mars 1913 : c'est ca jour-là que se réunissait au ministère des affaires étrangères de Russie, lai oonférence des ambassadeurs chargée de résoudre le litige rournano-bulgare. M. Delcassé, qui assistait à cette conférence, avait déclaré alors : " Nous: ne saurions vraiment .pas tirer parti des événements, si nous ne laissons pas la Roumanie plus proche de la Russie à l'issue de cette conférence. " Et dans cet esprit M. Dalcassé préconisa la/ solution que l'on sait et qui prévalut. Comme l'avait prévu M. Delcassé, Bucarest sortit des Conversations de Saint-Péteïisbourg moins éloigné du groupement triple-ententiste. D'autre part, les résultats de la deuxième guerre balkanique, sanctionnés à Bucarest, ont créé, suivant l'informateur du " Temps " une situation qui liô mieutx: la Russie et la Roumanie que ne le ferait la plus étroite des alliances. "■ De la paix die Bucarest, découlent des facteurs nouveaux : " d'ordre purement politique", ilsi auraient fait découvrir aux deux pays "le meilleur ciment pour leur union: une étroite communauté d'intérêts. " Le correspondant du grand journal français établit quatre points principaux de cette, eolidlarité politique russo-roumaine " touchant à des questions da prime importance, pour les deux Etats" : 1° Le traité de Bucarest réalise Y l'équilibre désiré par le cabinet roumain1 et non moins profitable aux intérêts rus-seis " ; 2° Les Roumains, — en quoi ils rencontrent " l'approbation des milieux dirigeants russes et le soutien moral dfe toute lai grande nation " — sont dési-

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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