La Flandre libérale

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s.n. 1914, 06 April. La Flandre libérale. Seen on 05 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/f76639kx37/
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LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mois. 1 mois. i mot». 1 h. BELGIQUE s Fr„ 2.0C 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On l'abonna au bureau du journal et dans (ous les bureaux dt poste RÉDACTION, ADMINISTRATION ÏT IMPRIMERIE ÛAND, i, RUE DU NOUVEAU BOIS, l.GAND fiSBNNEMENTS ET ANNONCES i ! == RÉDACTION --Téléphona 32 I Téléphone 13 ANNONCES Pour la ville et les Flandres, s'adresser an forareass journal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, me Neuve, 36, à Bruxelles. L'instruction contradictoire M. Ferdinand Fléchet, député do Liège, a eu le louable souci, avant do v quitter lui-même la vie parlementaire, de reprendre les diverses propositions de loi déposées naguère par Paul Jan-sori et rendues caduques par suite de la dissolution de 1912. Parmi ces projets figure celui sur l'instruction criminelle contradictoire que M. Hymans avait signé avec M. Paul Janson et qu'il vient de contresigner encore aujourd'hui. Depuis 1850, on a tenté de reviser le code d'instruction criminelle et jamais on n'a abouti à une réforme sérieuse. Dès 1871, MM. Prins et Pergameni préconisaient l'instruction préparatoire contradictoire. Au Parlement et au sein des barreaux belges, on essaya de faire triompher des théories nouvelles, rompant avec les vieilles traditions. Ce fut en vain. Bien qu'on soit unanime à reconnaître que le système actuel d'information préparatoire ne répond plus au progrès des idées modernes, on s'obstine à ne pas suivre l'exemple d'autres payg. M. Fléchet a appuyé sa proposition de loi des développements mêmes que lui donnait Paul Janson qui s'y élevait avec sa mâle éloquence contre le système dont il souhaitait si ardemment la révision : " En vertu du principe du secret de l'instruction inquisitoriale, disait-il, qui est le fondement de notre procédure, l'inculpé n'est pas un défendeur qui lutte à armes égales contre un accusateur: il est sous la main du pouvoir, il subit passivement les actes de l'autorité représentée par le juge d'instruction; il n'a ni te droit d'exiger l'accomplissement de mesures d'instruction propres à démontrer son innocence, ni celui, plus élémentaire encore, de prendre connaissance des charges réunies contre lui. L'information se poursuit entièrement en dehors de l'inculpé et à son insu. En un mot, il est pour ainsi dire la chose du juge d'instruction qui ne le fait intervenir que pour le soumettre à des interrogatoires avant généralement pour but de provoquer des aveux. Enfin, même devant les juridictions d'instruction, sa défense n'est assurée que dans des conditions absolument insuffisantes. " Et Paul Janson, juriste éminen't', avocat incomparable, prononçait contre le régime en vigueur cette condamnation redoutable : " Tout a, été dit au sujet des vices 'de ce système, qui semble combiné uniquement en vue de la punition des coupables, mais où rien n'est prévu pour la défense des innocents." En effet. Aussi faut-il espérer que le Parlement, quand il aura pris ses vacances, trouvera le temps de discuter et de voter ce projet cher à Janson. En le faisant on rendra hommage à sa mémoire et on rajeunira un peu notre code d'instruction criminelle, qui ne s'en portera que mieux. Les coupables n'y gagneront rien, mais les innocents n'y perdront plus. Et ce sera tout profit pour la vraie justice. < La question scolaire as Sénat -—m— Les chiffres de I. de Broquevllle Vendredi dernier, dans son discours au Sénat, M. de Broqueville a cité quelques chiffresi pour prouver que le gouvernement clérical n'est pas hostile à l'enseignement public : " Quand le parti catholique est arrivé " au pouvoir en 1S84, disait M. de Bro-L " queville, il jn avait 4,803 écoles pri-" maire® soumises, à l'inspection de " l'Etat ; en 1912, il y en avait 6,732. " En 1884, il y avait 8,690 classes s»u-" mises à l'inspection' ; en 1912, il y en " avait 12,186. " Le parti qui par sa législation a provoqué ce résultat, c'est-à-dire qui a " fait passer dé 300,000 à 500,000 le nom- I" bre des enfants élevés par l'enseigne-" ment officiel, ce parti est accusé de " conspirer contre l'enseignement pu-" blic. " En dfl qui concerne les école s, M. le mi uistrei, confond les éco.Ies privées adop tées et adaptables avec les éooles com ! miunaleS. En 1884, affirme le ministre, il n'j avait que 4,803 écoles primaires sou . mises à l'inspection de l'Etat, c'est-À dire écoles communales. En 1912, il y eni avait 6,762 ; M. le ministre oublie d'ajouter: communales, ad)opté es et adopta-b 1 e s. | Aux statistiques de M. de Broqueville, nous opposons le» chiffres suivants : En 1884, il y avait donc, d'après M, d( , Broqueville, 4,803 écoles communale»; er 1911, il y e<n avait 4,684, soit 119 er moins. D'autre part, il y a un grant nombre d'écoles communales qui sonl entre les mains des congrégation®. Où est le progrès? *** Même observation pour cé qui Oon-cerne le nombre dos élèves. En 1884, il n'y ©m avait, suivant le ministre, que 300,000 dans les écoles com. munales. Or, à la page 299 du quinzième rapport triennal sur la situation de l'enseignement primaire, il est dit que les éooles communales comptaient, au 31 décembre 1884, 387,341 élèves, soit 87,341 de plus que le chiffre cité par M. de Broqueville.Vraiment, M. le ministre ferait bien de produire au Sénat des statistiques plus exactes. Proportionnellement à la population totale, du pays, il y avait en 1884, dans les écoles communales, 67.5 élèves par mille habitants. En 1912, il y avait 500,000 élèves dans, les écoles communales, dit M. le ministre; en déduisant de ce chiffre les 30,000 élevas qui fréquentent les écoles communales congiréganistes, il reste 470,000 élèves qui fréquentent les éooles oommunalea laïques. Proportionnellement à la population du pays, cela représente seulement 63 par mille habitants, soit donc 4 élèves par mille habitants en moins qu'il y a trente ans. Où «et donc, encore une fois, le progrès? La parole est à M. de Broqueville. P. CNUDDE. Echos & Nouvelles la ministère des colonies Soixante-dix employés de toutes catégories du ministère des colonies viennent de recevoir congé pour retrait d'emploi.Ils toucheront leur traitement plein, affirme-t-on, jusqu'à ce qu'ils aient pu rentrer, soit au département des colonies, soit dans une autre administration publique. La Soelété nationale dts ehemlns dt fer Il avait été question dui dépôt, au cours de cette session, du projet de loi organisant la Société nationale des chemins de fer. Le projet était prêt, mais il ne sera déposé qu'à la rentrée de novembre. Dici-là, le ministre des chemins ' de fer pourra, annonoe-t-on, l'examiner à l'aise et le mettre définitivement au point. La défense de l'embouchure de l'Eieenl Du correspondant bruxellois de la " (jazette de Huy " : " Je vous ai écrit l'autre semaine quelques mots sur les travaux militaires commencés à Flessingue par nos voisins de Hollande. Des renseignements complémentaires montrent que ces travaux ont revêtu un caractère et une ampleur considérables. Le fort de Ramekens sera remis en état ; deux forts nouveaux, à coupole, battront l'embouchure de l'Escaut, l'un à l'ouest, l'autre à l'est du port. En outre, une station de sous-marins a été établie à Flessingue; deux fois par mois des sous-marins des autres stations néerlandaises viennent se joindre à eux pour des exercices dans l'Escaut. Cette activité remarquable prouve que le gouvernement de la Hs-ye est bien décidé à barrer, le cas échéant, le chenal de l'Escaut néerlandais à la flotte de n'importe quel pays, même s'il s'agissait d'une puissance garante de la neutralité belge et désireuse de secourir Anvers. u io téléphone M. le ministre Segers vient de décider que, désormais, les abonnés au téléphone pourront résilier, en tout temps, leur abonnement, moyennant paiement d'un dédit de un mois. *** Le recensement général agricole Le premier volume du recensement général agricole vient d'être publié. L'ouvrage n© comporte pas moins d<e 7C0 pages bourrées de, statistiques intéressantes sur la répartition des cultures et leurs rendlementts' moyens, pour toute l'étendue d)u pays. Le premier recenset-inent date, on le sait, de 1895. Trois autres volumes, complétant ,1e recensement décennal de 1910, paraîtront sous peu. L'un s'occupera spécialement des eaux et forêts, un second des animaux et le troisième des engrais, des instruments agricoles ainsi que de la répartition des cultures d'après l'étend uo des exploitations. Nous extrayons du volume qui vient d'être publié quelques chiffres intéressante. Le recensement nous apprend que pour tout le pays l'étendue des terres affectées à la grande culture représente 757,011 hectares dont 115,538 pour 1& Bra-bant, 103,739 pour la Flandre Oc/ciden-taile, 102,462 pour la Flandre Orientale et 101,865 pour le Hainaut. Le froment couvre 161,475 hectares, le seigle 258,870, l'avoine 259,677, l'orge 25,077, le lin 18,310, le tabac 4,545, la betterave su-crière) 60,241 hectares, la pomme de, terre 171,623 hectares), la betterave pour l'alimentation du bétail 69,643, etc., etc. Pour les autres cultures citons encore 36,609 hectares de plantes potagères, lé-gumeo, fraisés et tomates, et 298,280 mètres carrés de serres, pour la culture des légumes: 1,483,833 mètres carrés de serres pour la culture1 des fruits et 2,207,140 mètres carrés pour la culture dtes fleurs. Ce qae gagsenl k>s ftmmei en ingleierra Le grand Gladstone, que les Anglais qualifiaient d' "omnivore" dans ses lectures, avait coutume de dire que les pages d'annonces de>s journaux reflètent assez exactement la situation économique et sociale d'un pays. Geux qui veulent se faire une idée 'exacte de l'importancet du mouvement féministe, do ses cause® et du but auquel il tend, feront bien de lire les annonces des grands journaux, notamment la rubrique : Offres et demand'es d'emplois. Prenons par exemple un des plus respectables et des plus importants quotidiens du monde, le "Times". Négligeons les emplois inférieurs, car le problème des domestiques est d'un ordre tout différent/ et n'a que peu de choses à voir avec la, question féministe. Nous trouvons d'abord les employées de bureau. Les jeunes filles étaient, il n'y a pas bien longtemps, moins payées que les hommes. Elles ont rapidement gagné du terrain. Elles luttent aujourd'hui avec avantage quant à la préparation spéciale nécessaire pour les emplois de secrétaire, de dactylographe, de comptable. Il est vrai que les gages n'ont pas monté, dans une proportion suffisante pour tous les employés, hommes ou femmes, parcei que l'offre en ce moment dépasse la demande. Une placet de cinq mille francs l'an, à Londres, pour une fille ayant reçu un© éducation complète, connaissant plusieurs langues modernes, ayant déjà la pratique des affaires, est considérée comme une bonne position. Pas plus que les jeunes gens, elles ne peuvent'' compter dépasser ce chiffre d appointements, à moins de posséder des qualités exceptionnelles. Mais ne faut-il pas s'étonner que les femmes soient arrivées en si peu d'années à l'égalité sur ce terram avec leurs frères? Il n'y a-que quelque vingt-cinq ans, les seules positions auxquelles pouvait prétendre une femme obligée de gagner sa vie étaient, mal payées et peu considérées: gouvernante de jeunes enfants, ou "companion'' de quelque vieille dame ou d'une invalide. Combien différente est sa condition aujourd'hui! Certes, il existe toujours de vieux préjugés tenaces, que le temps vaincra. Mais combien d© positions s'ouvrent devant nos jeunes filles, de celles même où la concurrence masculine est écarté© L'institutrice d'aujourd'hui possédant des diplômes, ayant voyagé, est une spécialiste qui, dans les grands centres^ peut prétendre à des appointements élevés. Il y a aussi les professeurs féminin® de gymnastique et de danse. Et la femme médecin qui peut se créer une position égale â, celle de ses confrères masculins. Puis la directrice, l'inspectrice d'écoles, l'employée aux différentes administrations. Il est toute une série de fonctions pour lesquelles les femmes conviennent mieux que les hommes. Un vaste champ s'ouvre à nos filles dans le domaine d© l'éducation, de l'hygiène infantile, de la moralisation de la jeunesse, de la lutte, en un mot, ^ contre la maladie et le vice. Puis 1 administration de la charité publique et des sociétés coopératives, laissées bien troç longtemps entre les mains des hommes seulement. Tout ce qui se rapporte à l'habitation est bien plutôt du domain© des femmes que d©s hommes. En bien des pays, déjà il est des femmes architectes. Les classes moyennes, un peu trop négligées au profit des classes ouvrières, auront tout à gagner à ce que des femmes intelligentes et instruites prennent Ame part plus grande à la viei publique. Ponr le» î«mmos et les enfants Mrs Mary Scharlieb, dans une conférence faite à Londres, à l'institut d'hygiène, a formulé des principes destinés aux femmes et aux enfants : " Ne donnez pas une nourriture trop ! riche aux jeunes filles dans la croissanoe. • Ce qui leur convient est du pain, du 1 lait, des légumes, des fruits, très peu de viande. Ne leur donnez pas de vin, pas même de vins médicinaux. Les femmes du West-End ont acquis la mauvaise habitude de siroter de prétendus fortifiants en faisant leur toilette. Ne buvez pas trop de thé; abstenez-vous d© café. Ne prenez aucune drogue finissant en al ou en ine. Ne portez rien qui vous comprime le corps. Ne mettez pas de robes étroites ; elles :,ont incommodes en métro, en tramway; elles entravent la marche. Ne mangez point de pâtisseries au lunch; ne buvez pas de gingerbeer. Ne croyez pas qu'un enfant puisse dormir moins de douze heures, une jeune fille moins de dix, une femme moins de huit. Ne négligez ni vos dents, ni vos yeux." La torture en Chine. On pouvait lire dans un des derniers numéros de "l'Echo de Chine" cette information traduite des journaux indigènes : " Le corps consulaire de Changhaï a demandé aux autorités chinoises d'em- j ployer à nouveau la peine de torture pour les graves coupables lorsque ceux-ci refuseront d'avouer leurs crimes. Or, M. Liang K'i-tch'oa, ministre de la justice, en ayant été informé, s'est empressé de répondre par télégramme au commissaire de Changhaï qu'il ne permettra jamais cette douloureuse peine. " Le rétablissement de la torture, réclamé par les représentants des puissances européennes, et refusé par le gouvernement chinois, beau motif de rêverie pour un philosophe. Le râle Hcoimipa d'eu larlne ne gusrro FauMl une marine do perre? Ce sujet est traité, sous le premier de ces titres, dans le Bulletin de la ligue de la défense nationale, de janvier écoulé. (1) Il a pour exergue cette r>é-tition de principe de Léon Hennebicq : "C'est une loi historique qu'une marine militaire réveille la marine marchande".Ses auteurs constatent tout d'abord que pour défendre notre frontière maritime et Anvers (métropole et réduit national), nous ne possédons ni forts ni navires de guerre. Une modeste défense mobile est donc à créer ; on peut admettre que la Belgique ne tardera pas à s'imposer les sacrifices que réclame cette lacune. Ce qui reste par conséquent à faire, c'est de démontrer qu'une marine marchande est également indispensable au développement de la richesse matérielle du pays. Nous devrions augmenter le chiffre de nos exportations, au moins en prev-j>ortion de l'accroissement simultané de notre population et de notre, production, accroissement qui est des plus considérable. De phi s, le chiffre de nos importations s'enfle chaque jour. En 1912, nous avons importé pour 4,681,642,000 francs et exporté pour 3,787,889,000 francs seulement. Il faut donc développer de plus en plus notre expansion, et comme c'est par mer que nous exportons la moitié de nos fabricats vendus à l'étranger, notre attention doit se porter particulièrement vers l'Océan. Malheureusement, sur les 11,606 navires qui, en 1912, nous apportèrent 15.907,359 tonnes de marchandises, 1,959 seulement arboraient les couleurs nationales. La marine marchande étrangère, ainsi que l'affirmait M. Segers, ministre de la marine, au dernier congrès de navigation de Gand, bat la marine marchande belge d'une humiliante façon. Le préjudice est double ; nous payons annuellement 250 millions aux compagnies de navigation étrangères, cela aux taux qu'elles imposent, et ces compagnies ne négligent rien de ce qui peut favoriser leurs nationaux. Ajoutons à cela que les intermédiaires anglais, allemands et autres prélèvent des bénéfices qu'il vaudrait mieux voir rester dans le pays producteur. En outre, il est certain que les maisons étrangères, qui vendent les marchandises belges comme étant leurs produits, les démarquent, privant nos exportateurs d'un moyen de légitime réclame. (1) Par MM. Ch. Maroy, avocat à la-cour d'appel, secrétaire général de 'a T.igue Maritime, section du Brabant, et Louis Leconte, lieutenant au 2me régiment dès carabiniers, détaché à l'Ecole militaire, conservateur au Musée royal de» l'armée. ■mmm_ awaaeawiiiEaawaaw ilu ; T Le roi Léopold II attirait déjà l'attention de son peuple sur cette situa-' tion en disant, en 1861 : "Je voudrais , qu'aux stations d'Anvers et d'Ostende, . où s'arrêtent les chemins de fer belges, tout ne soit pas fini pour nous, s et que là, au contraire, s'ouvrît une large voie d'activité nationale. Je vou-1 drais que ces stations, points extrêmes > aujourd'hui, devinssent bientôt les points de départ de nombreux stea- ! mers qui, prolongeant sur la mer no-; tre railway, lui ramèneraient le mouvement de transit qui tend à nous échap-1 per". Puis, le 10 octobre 1908, le floi exprimait, devant les représentants du > haut commerce anversois, le vœu : "que les Belges s'intéressent enfin a l'industrie si importante des transports sur mer". Enfin,'la constante pensée du roi Albert semble se porter vers les questions maritimes. Il n'y a là rien d'éton- > nant puisqu'il prononçait déjà, le 29 " janvier 1908, devant le Sénat, ces paroles caractéristiques : "Je n'ai pas besoin de dire que tout ce qui touche à la 1 marine mérite, à un haut degré, l'at-| tention du pays et la nôtre. " La Belgique est dépendante de son . commerce général, et c'est de l'expor-, tation que, pour une bonne part, elle ! doit attendre son pain quotidien, et, à la lettre, il s'agit ici pour nous d'une question de vie ou de mort. ' ' Pour atteindre les marches éioi-J snés, nous devons pouvoir disposer de voies de transport bien outillées et bien . organisées; et, à ce point de vue, on ne peut mettre en doute la supériorité dès lignes nationales ; on n'est jamais mieux servi que par soi-même. " D'autre part, pour un pays surpeuplé comme le nôtre, une industrie nouvelle est- un réel bienfait, surtout lorsqu'il s'agit d'une industrie sans limites par sa nature même et où d'autres cays trouvent l'une de leurs principales ressources... " Messieurs, les choses de la mer ont une telle importance dans un pays qui a été doté par la nature d'une côte étendue et accessible, que le Sénat m'autorisera à élargir un peu le débat et à parler d'autres questions connexes. C'est au mieux organisé qu'appartiennent les marchés d'outremer. Des lignes régulières de navigation maritime sont les compléments nécessaires des voies ferrées et de navigation intérieure, qu'elles prolongent à travers les océans. Elles facilitent l'établissement de comptoirs nationaux à l'étranger; elles amènent presque infailliblement la création d'agences. " Mais la création de grands armements se heurte à des difficultés très sérieuses. Des concurremts nous ont précédés sur le terrain de la lutte. Ils se sont emparés de presque toutes les positions, et se sont même installés chez nous. " Ce ne sera que progressivement, par étapes, au prix d'incessants labeurs, et peut-être de grands sacrifices, que nous parviendrons à conquérir la part du trafic international que doit nous valoir notre puissance économique."Le travail que nous analysons détermine nettement les desiderata à sa.-; tisfaire. D'autre part, le discours du ; roi Albert a, selon nous, le grand mérite de reconnaître les obstacles à sur-| monter. Il ne suffit pas de proclamei l'impérieuse nécessité qu'il y-a d'implanter une industrie, il est à recher-; cher comment cette industrie pourra vivre. C'est très bien de dire aux Bel-| ges : l'avenir du pays exige la création . d'une marine marchande, ces Belges ne hasarderont leurs capitaux que s'il est démontré que leur mise de fonds sera suffisamment rémunérée. Ce se-rait rendre un énorme service à la cause plaidée —- cause on ne peut plus sympathique — que de prouver qu'une concurrence aux lignes étrangères fréquentant nos ports serait directement fructueuse. Certes, des armements nationaux existent, mais .fonctionnent dans des limites peu étendues ; les longues destinations sont presque toutes accaparées par les étrangers. C'est ainsi que M. Louis Eranck signalait au congrès maritime national de Bruxelles (1910), que sur 123 lignes de navigation fréquentant alors le port d'Anvers, cinq seulement étaient complètement belges et six utilisaient à la fois des navires belges et des navires étrangers. Pour notre part, nous croyons, qu'à ■ moins d'un changement radical dans - les circonstances présentes, un grand nombre de lignes visitant Anvers reste-" ront allemandes ou anglaises, cela par-I ce que, pour longtemps encore, ce port ne sera que trop rarement à même de fournir des cargaisons complètes aux grands cargo-boats. Le fret anversois est un précieux appoint pour les lignes régulières de transatlantiques qui font escale à ses quais, et, provisoirement au moins, leur ariivée est un bienfait. Toutefois, les raisons émises par MM. Maroy et Leconte, à l'appui de la création d'une marine marchande nationale, sont excellentes; en effet, nos exportateurs seraient mieux servis par une marine belge, dont le personnel avantagerait certainement leurs produits en les faisant connaître et apprécier sur les marchés transocéaniquea. Mais, reconnaissons-le, il vaut mieux pour nos producteurs être servis relativement bien que ne pas être servis du tout, ce qui arriverait si les navires de Brème et d'ailleurs ne faisaient pas escale à Anvers. Entretemps, le problème posé demande à être étudié, mûri, et les remèdes à la regrettable situation signalée doivent être recherchés. Cependant, dès à présent, MM. Maroy et Leconte se rangent résolument à l'avis exprimé par le congrès maritime national de Gand (1913) qui formula le vœu suivant : " Le congrès, estimant qu'une marine militaire doit favoriser le développement de notre marine marchande, notamment au point de vue du recrutement des marins1 et de leur formation professionnelle, tout en assurant la protection de nos côtes et de notre commerce maritime ; " Prie le gouvernement de demander d'urgence, aux Chambres, le vote d'un premier crédit permettant la réorganisation progressive de la marins militaire belge. " M. de Broqueville, chef du cabinet, ayant déclaré, ces derniers jours, qu'il n'entrait pas dans les vues du gouvernement de créer une marine de guerre, il faut forcément, pour l'instant, abandonner ce moyen d'attirer l'attention de nos compatriotes sur les choses do la mer. Nous.croyons que les effets attendus de l'existence d'une marine militaire eussent été trop lents, les équipages formés par elle auraient été peu nombreux et seulement utilisables dans un avenir assez éloigné. Cela veut-il dire que rien n'est à tenter?Loin de nous cette pensée peu virile. La question militaire a été longuement examinée par le gouvernement, pour donner lieu, ensuite, à des débats approfondis devant les Chambres, et la défense d'Anvers a été agitée sans que l'invulnérabilité' de cette place, du côté du fleuve, n'ait été démontrée. S'il est prouvé que rien n'est à craindre de ce côté, tant mieux, mais si notre camp retranché pouvait être menacé par l'arrivée dans le fleuve d'une escadre ennemie, il conviendrait d'envisager courageusement cette éventualité et de consentir aux sacrifices à résulter de la constitution d'une flottille de petits bâtiments armés et de torpilleurs. Cette escadrille — une fois sa nécessité établie — serait une excellente école pour les futurs matelots de nos navires marchands et quelques-unes de ses unités pourraient servir à la protection et à la surveillance des chalutiers de pêche opérant en pleine mer. Le programme ainsi réduit exigerait encore une dépense sérieuse, et, en ce moment de crise que traversent nos finances publiques, il y a un réel danger à présenter des projets donnant prise au reproche de mégalomanie. Beaucoup de Belges abordent la question maritime sous un objectif utilitaire, pratique; ceux-là prétendent que la première des tâches à accomplir est de constituer une marine marchande, éventuelle preuve d'une richesse nationale capable de supporter le fardeau d'une marine de guerre destinée à défendre) nos vaisseaux de commerce.Pour conquérir des débouchés nouveaux, il existe d'autres moyens que la possession de croiseurs ; un organisme de préparation à l'expansion, comme par exemple celui soumis à l'examen de la section coloniale de la Chambre de commerce de Bruxelles, par M. J. Ryziger, membre du conseil supérieur du commerce, serait pour le moins aussi efficace. Avant tout, c'est dans cette voie que doivent s'orienter les initiatives privées. Il est à considé-rérer que M. Byziger compte beaucoup sur des contributions volontaires, et qu'il ne demande qu'un soutien moral à l'Etat. Celui-ci, ainsi que les principales associations commerciales du pays auront à décider si des efforts en ce sens sont à fournir ; leurs réponses ne peuvent être qu'affirmatives. Des agences et des comptoirs nationaux, fonctionnant dans les pavs d'ou-tre-mer, aveo l'aide de, consuls nom- 40* innée — LnndI 6 Avril 1984 QUOTIDIEN. -10 CEMT* i1 B. 86 — Lsfi3i 6 Avril IS24

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