La Flandre libérale

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s.n. 1914, 29 June. La Flandre libérale. Seen on 20 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/3b5w66bq8v/
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40' innée H Lundi 29 Jnin 1914 ' QUOTIDIEN' —10 CENT. I. 180 — Lundi 29 Jnin 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE a bonnement® I mois. I mois. I mol». 1 as. BELGIQUE : Vu 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On l'abonna aa buruu du Journal el dans loue les buraaux la posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE fiÂND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, l.GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : — RÉDACTION — Téléphone 32 Téléphone 13 annonces Fonr la ville et les Flandres, s'adresser aa bareaa m lonrnal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. Programme II1 parait qu'en préconisant la formation d'un cabinet d'affaires, — composé de ministre! choisis ©n dehors du personnel politique, -— nous avons montré une certaine "halbileté". C'est le "Bien public"; qui- daigne le reconnaître. Il sera difficile, en! effet, d'&panrer les gens sans opinion — ceux qui font l'opinion parce qu'ils 'n'en ont pas, pour risquer <un jeu de mots détestable — en criant au "cartel", et en montrant les libéraux conduits 'sous le fouet socialiste. Nous répondons d'avance ironiquement: Ministère d'affaires!., ministère d'affaires., c'est cela qu'il nous'faut. Et nos excellents adversaires qui dénonçaient naguère les "ambitions puériles de certaines personnalités", sont desorientés par notre désintéressement et la discrétion de1 nos désirs. Tout ce que nous voulons, en effet, c'est la 'chute d'un régime qui a duré trop longtemps- pour la santé du pays. Et nous irons aux élections en répétant: — Du règne d'età cléricaux, délivrez-nous, Seigneur! "Car nous consentons volontiers à implorer dans ce but le Très-Haut, le bon débarras valant bien une messe. Après cela, on verra. [Dans la colère où cela les met, nos confrères perdient un peu la tête. Enregistrant l'article du "Ralliement" dans lequel M. Herinan Dumont acceptait aussi, dimanche dernier, l'éventualité d'un mi-aistère d'affaires, le "Bien public" s'écrie rageusement : ® " Ce qui ressort le plus clairement de tous ces échanges de vues, c'est que les libéraux nie se font plus guère illusion sur la sympathie que le paye réserve à leur programme. D'autres partis arborent leur programme avec fierté, comme une charte de progrès et de salut. Mettons qu'ils se trompent. Du moins prouvent-ils qu'ils ont confiance en leurs idées, en eux-mêmes et en l'avenir. Quant au libéralisme, lui, il n'espère plus pouvoir jouer ai n rôle qu'à la condition de cacher son: programme, à la condition d'e promettre quie, s'il arrive au pouvoir, il ne réalisera pas son idéal politique. " Que notre confrère ne s© mette pas1 en colère et plutôt qu'il considère., ce qu'il écrivait naguère. Comment, les libéraux ont d'onc encore un programme puisqu'ils le cachent? Mais il nous reprochait ces jours-ci encore de n'en plus avoir. Même, à cette occasion, nous l'avons questionné sur le programme catholique — sans vain espoir dei réponse, il est vrai — et nous attendons toujours quelque éclaircissement. Quant à nous, le "Bien public" devrait bien nous d'qjuier un avis définitif : avons-nous encore un: programme ou n'en avons-nous plus? S'il y consent, et pour lui rendre toutes ees amabilités, nous nous permettrons de lui donner un conseil : il ne faut point parler de corde dans lia maison d'un1 pen-dlu. Il est plus décent, d© la part des cléricaux, de ne jamais prononcer ce vilain mot die "programme", surtout depuis las élections de 1912, ce qui a suivi leur ayant valu d'être étiquetés comme le parti des "bedriegers" dans les compagnies flamandes. > Jamais d'ailleurs des cléricaux n'ont exécuté de programme. Us avaient promis d'étonner le monde par leur modération et ieurs gou vernements ne sont parvenus plusieurs fois à mater l'exaspération populaire qu'en faisant verser le sang. Ils avaient promis d'être conciliants et ils ont divisé la nation en deux camps. Ils ont absusé de tontes le façons de 'a puissance que leur donnait le fanatisme ■ des légions campagnardes. Il a fallu toute la modération libérale pour qu'à différentes reprises la guerre civile n'éclatât point. Les cléricaux aurai en t-'ls osé esquisser, en 1884, le programme scolaire qu'ils ont réalisé depuis? Quel fut leur programme en 1912, pour ne pas remonter si loin? Quel est leur Programme aujourd'hui en Belgique et au Congo ? Nous m'avons jamais mis le nôtre en poche. Nous avons toujours confessé loyalement, intégralement nos intentions. Notre programme, nous 'l'arborons aussi fièrement aujourd'hui qu'hier. Mais noua n'entendons pas, cher confrère,^ vous permettre d'abuser de la crédulité de gens simples. Et quand vous s: n'y a pas d'autre gouvernement possible qu'un gouvernement catholique ou un gouvernement placé sous la coupe des sooialistes", nous répondons: "Pardon ! il y a le ministère d'affaires", puisque vous ne voulez pas admettre que las aux réalisent leur programme avec les appuis qui se présenteront, sans j; mais accepter aucune contrainte. Les flottants et les indécis, tous céii qui hésitent entre votre gouvernemei: qu'ils condamnent mais reculent cîevar l'épouvantail socialiste, peuvent dor avancer^sarts crainte... et ils avanceron Cela n'a rien de commun avec les pr< grammes dos partis! Eh! confrère, r< prenez vos sens : puisque le propre d'u cabinet d'affaires, c'est de n'apparten: à aucun parti!... Nous avons un idéa mais nous saurons patienter pour non en approcher le plus possible progress vement. Nous saurons être, nous, vra ment modérée. Echos & Nouvelles lu téléphona Du correspondant bruxellois du "Bie public" : " Depuis que la réforme téléphoniqi: est entrée en vigueur, — ©il© ne le sera Bruxelles que dans un an—on constate ave surprise que le nombre des conversatioi téléphoniques dans les réseaux de pr< vince a singulièrement diminué. L< abonnés savent ce qu'il en coûte aujoui d'hui d'entretenir des conversatior oiseuses au bout du fil. L'adininistratio tient une comptabilité en règle de leui appels et la note de fin d'année sera pli ou moins salée suivant que le client d téléphone aura usé avec plus ou moir de modération du microphone et du coi net acoutistique. Il est passé le temps o l'abonné téléphonait par simple boutad ou pour tuer le temps. Le téléphone es devenu onéreux pour celui qui en faisa: un emploi abusif, grâce au nouveau rt gime d'abonnement. Aussi depuis que ques semaines les bureaux de province autrefois surmenés commencent-ils à coi naître des heures moins agitées, -e non bre des communications dans certains re seaux est tombé du jour au lendemain d 40 et même 50 p. o. Certains abonnés t morés, dans la crainte de dépasser le non bre de conversations locales auquel ils or droit, ne font usage, de' leutr appare: qu'une fois par jour. C'est l'âge d'or pou les demoiselles du téléphone. Mais vou verrez que cela ne durera pas et qu'aprè avoir, pendant un temps, pratiqué sag< ment l'économie, l'abonné reviendra à s« habitudes d'autrefois... au grand profi d© la caisse de l'Etat. " , *** Lis grandes manœuvras Nous avons résumé le programme de grandes manœuvres d'été. Ajoutons à ce indications quelques renseignements corn plémentaires. Les trois divisions d'armé qui y prendront part sont la Ire (Gand; la 5me (Mons) et la 6m© (Bruxelles), el les seront accopipagnées de la divisio: de cavalerie. La Ire division et la cava lerie se rendront du camp de Beverloo Ciney, la 5me division ira de Mons à Fie renville, la 6me du camp d'Arlon à Fk renville. Les 2 et 3 septembre, auront lie les opérations tactiques, les combats qu se dérouleront vraisemblablement aux ©r virons de Wellin,à l'est de Grupont et a sud de Rochefort. 30,000 hommes enviro participeront aux manœuvres. Cet effe< tif est plus considérable que «eux des nu nœuvres précédentes. Les régiments d'ir fanterie seront dédoublés. Au total, le divisions en présence comprendront 1 régiments d'infanterie à 3 bataillons, compagnies de mitrailleurs, trois comp£ gnies cyclistes, 7 régiments de cavai!eri< 3 régiments et dix groupes d'artilleri (160 pièces). Le parti sud, sensiblemen plus fort que le parti nord, quoiqu moins pourvu de cavalerie, aura de c chef un sensible avantage. La réforme de l'enseignement moyeu La commission de réforme de l'ense gnement moyen, après avoir voté les d verses conclusions relatives aux human tés anciennes, a abordé dans sa dernièi séance la question de la réorganisatio des humanités modernes. Les proposition suivantes ont été développées par M Klompers, directeur général : I. Les humanités modernes comprei dront de même que les humanités ancier ne» six années d'études et une rhétoriqu supérieure subdivisée. II. La troisième langue sera ei seignée dès la classe de cinquième. III. a) La quatrième langue sera obi gatok-e ; b) Elle sera enseignée dès la classe d troisième. IV- Le temps consacré au latin dans 1 section latine sera attribué dans les hi inanités modernes à la langue materne le, aux autres (langues ©t aux mathémat ques. Dans la dernière séance, la première c ces propositions, la plus importante, été adoptée par 24 voix contre 4 et 5 al stentions. Il résulte de ce vote que les sectior professionnelles qui existent actue^lemei ne seraient plus considérées comme fa sant partie des humanités modernes. En particulier, la section commercia des athénées royaux pourrait recevoir u caractère plus pratique et être complet ment séparée des humanités comme dai la plupart des pays. La commission a également étendu au humanités modernes .les décisions relat , ves à l'enseignement des sciences phys i- ques et naturelles, du dessin et de l'histoire de l'art, du travail manuel et du chant dans les humanités anciennes. La commission % reprendra ses séances . au mois d'octobre pour achever l'examen t de la réorganisation des humanités mo-c dernes et la discussion très avancée d'ail-|. leurs de la question des sanctions des études moyennes. On apptt n - r Certaines administrations communales 1, catholiques font insérer dans les organes 3 cléricaux des avis demandant des insti-j tuteurs... au traitement légal. Voilà qui est assez curieux. Comment l" se peut-il que le traitement légal soit, en quelque sorte, mentionné comme amorce? Est-ce que certaines communes imposeraient des rabais ou des ristournes? U faudrait un peu veiller à cela. La loi sur l'eipionnage " Le gouvernement est décidé, annonce n le correspondant bruxellois de la " Métropole à mettre un frein aux fantai-e sies de messieurs les espions de tout poil à, qui sévissent chez nous et ont fait de c Bruxelles le centre d'un service qui s'é-,s tend de toutes parts jusqu'à nos frontiè-)-' res. ss "Le département de la guerre,conjointe-ment avec celui de la justice, vient de is mettre la dernière main au projet qui n sera, dès novembre prochain, soumis à s l'approbation des Chambres. :s " L'espionnage étant considéré comme u un délit attentatoire à la sûreté de l'Etat, is le projet prévoit tout d'abord l'organisation d'un servioe constant de surveillance ù par lia gendarmerie des hôtels et auber-e "ges aux abords de nos frontières et de t nos centres de défense. ;t " Parmi les peines qui seront commi-nées à l'égard des individus se livrant à l'espionnage, il y a, en première ligne, >> l'expulsion des étrangers. D'autre part, l" le délit d'espionnage est puni de peines (" diverses — qu'il soit exercé par des Bel-; ges ou des étrangers, — pouvant s'élever 6 jusqu'à cinq ans de prison. " Ainsi, les officiers et sous-officiers, l" tant français qu'allemands, qui inondent ? nos frontières et y arrivent séjourner à tout instant sous les prétextes les plus di^ r vers, ne se hasarderont plus à se livrer ^ chez nous à un espionnage que ne tolérerait aucune puissance, si neutre soit-elle. g "Et de honteux trafic de l'espionnage. t qui n'a, de la part dTaucun de ceux qui l'exercent chez nous, l'excuse du patriotisme. aura cessé d'exister. " Tout le monde devra s'en féliciter." g On livre da tir Thomas Barclay Dam quelques jours paraîtra à Lon-e dres un volume de réminiscences par Sir Thomas Barclay intitulé: "Thirty Years l Anglo-French Réminiscences, 1876-1906" j (Trente années de réminiscencecs anglo-fraiçaises, 1876-1906), édité par la mai-à, son Constable et Oie d)e Londres. On i- connaît la part active et singulièrement ,, efficace que M. Barclay a prise à l'ori-, gine de cette entente entre son pays i d'origine et sa seconde patrie, ainsi qu'il appelle la France. Par toute la France n son nom est connu comme un ardient n i apôtre de la paix perpétuelle entre les ». deux nations. A cette cause il a consacré i- un© partie considérable d!e sa vie, sa for-i- tunie et ses talents. Cei volume est, en :s réallité, l'historique des relations politi- 8 ques entre les deux pays raconté par un 9 homme qui, pendant ces trente années, i- n'a jamais cessé d'être mêlé, d'abord comme journaliste puisqu'il a été pen-e dant neuf ans col'ègue de Blowitz comme t correspondant du "Times", et ensuite © comme avocat et "pilier" d'e la Cham-e bre de commerce britannique à Paris. C'est lui qui pendant l'Exposition de 1900 fit venir dknis la capitale française cette mémorable assemblée de représen-' tant® dieu quatre-vingt-cinq Chambres de commerce anglaises, qui fut le commencement du mouvement qu'il a organisé par la suite pour amener une entente définitive entre "ses deux pays", e TRIBUNAUX —$,*<§,_ i- Le suicide Interdit en Italie l* La cour de cassation de Rome vient e die rendre un arrêt aux termes duquel lie suicide «st qual'ifté crime et doit être '* sévèrement condîamné. Cette sentence ayant la valeur d'un arrêt de jurispru-i- dence, le tribunal de Bologne a infligé quarante jours d'emprisonnement à un e nommé Duragli, qui avait essayé de tic suicider avec un revolver. a On sait que 11© .suicide est aussi -Qualifié l" crime par la loi anglaise, mais comme le [" jury anglais admet presque invariahle-L" ment qu'il a été commis pendant un accès die dlémence, personne n'est déclaré e responsable. Ce crime a d'ailleurs cela a d'e particulier qu'on ni© peut en être puni '* que si l'on n'a pas réussi1 à le commettre. l MONIT.EUE [e ORDRE JUDICIAIRE. -— Est nommé n conseiller à la cour d'appel d'e Liège, M. Ilerbiet, juge au tribunal de pre-iS mière instance de Marche, en remplacement de M. Orban, démissionnaire. x NOTARIAT. — Est acceptée l'a démis-j. sion de- M. Frapier, die ses fonctions de i- notaire à la résidence d© Narnur. Chroniques gantoises Les inondations de 1841 Autrefois les inondations étaient régulières à Gand, pendant l'hiver ;, les» ha-btants du Nieuwpoortje, du Grand Ma-rnif-i, de la ru© du Bac, etc., savaient que vers la nouvelle aminée une forte crue eaux les obligerait de se retirer au pi traier étage de leur maison ou de se léfiigier dans un .autre quartier del la ville. . Dans ces vieilles rues se dressaient des centaines de maisons fort basses : les eaux atteignaient bien souvent le plafond du rtz-de-chg.ussée . . , Il restj encore auelques-unes de ces vieilles bicoques : . elles tomberont bientôt sous là pioche des démolisseurs. Chaque inondation était suivie d'une période de grande misère; les secours distribués pair les administrations publiques n'étaient guère 'suffisants ; il n'existait pas encore de sociétés philanthropiques; les sociétés de la ville, la bourgeoisie secouraient largement les malheureux.- En -1841, les inondations furent générales en Belgique ; à Gand la crue: de la Lys fut exceptionnellement fort©; elle commença le 15 janvier. A ce moment il régnait déjà une misère noire dan® la ville par suite du froid rigoureux et du .chômage forcé d'un grand nomhre d'artisans. La relevé des distributions faites par le Bureau de Bienfaisance donne une idée de la detresse de la classe ouvrière : 1600 couvertures de lit en coton ; 250 lits en paille ; 260,000 kilogrammes de houille; 175,000 kilogrammes de pommes de terre ; 27,000 francs en espèces, furent distribués. Des collectes, faites dans la ville, permirent de continuer ces distributions. Quoiqu'il ne régnât pas de maladie contagieuses, l'hôpital de la Biloque re-gergeait de malades. Les journaux de l'époque racontent que, dans le "quartier" des hommes, on fut contraint de mettre deux hommes dans un seul lit, et ils demandent tous l'agrandissement de l'hôpital ; quelque temps plus tard, le 21 avril 1841, le conseil communal fut sajsi d'une requête des Hospices civils, U/;dant à créer 140 nouveaux lits. C'est le 19 janvier que les eaux de la Lys se répandirent dans la ville. La crue fut très forte et bientôt de nombreuses artères furent couverte® d'une épaisse nappe d'eau : le quartier de la rue Terre-Neuve et de la rue des Prêtres ; la rue des1 Rémouleurs et tout le quartier des Chartreux, le Grand-Marais, toutes les rues situées entre l'ancienne Porte aux Vaches et le marché au Bétail, le quai aux Tilleuls, le vieux quai aux Oignons, la rue de la Maison de Force, etc., etc. Tous les environs de la ville furent également sous eau ; la diligence venant d Audenardei dut s'arrêter à l'auberge : "De Hutsepot". Sur cette immense étendue d'eau flottaient des glaçons ; à la campagne, ce fut un désastre; les paysans furent plongés dans la misère et no purent sauver leur bétail ; les pertes fu-rt nt incalculables. Le 20 janvier la crue continue ; d'autres parties de la ville sont inondées. Le travail est arrêté dans plusieurs usiner, notamment, chez MM. de Hemptin-ne, rue des Meuniers ; Story, Coupure ; Coppens, Cour du Prince ; Voortman, quai du Ramage ; à la Linière Gantoise, j1 ue des Meuniers, etc. Les eaux pénètrent dans une salle de l'hôpital de la Biloque ; on doit en toute hâte faire 'Sortir les malades. St-Pierre Alost, St-Pierre-Aygem sont sous eau ; les habitants se sont réfugiés à l'étage ut dans les greniers ; ceux de "Einde Weer" Akkergem, sont logés en ville. Des barques apportent des secours aux sinistrés. La ville est transformée en une nouvelle, mais bien malheureuse Venise; on navigue en barquette dans les rues, on sauve des habitants des maisons les plus menacées. Les eaux montent jusqu'au 22 janvier et atteignent le niveau de 1S27. D'après la "Gazette van Gent" la crue de 1799 fut seule plus forte et dépassa de 44 centimètres celle de 1841. A la porte du Sas on perça la digue afin de laisser échapper les eaux sur les terrains bas d'Oos'tacker, de façon à obtenir ainsi une baisse des eaux dans la ville. La situation est angoissante; le vendredi, les_ marchés furent déserts, les marchandises y étaient rares et les prix montaient singulièrement. Les journaux parlent d'une hausse; de 44 centimes sur le prix d'un hectolitre de pommes de terre (3 fr. 76 à 4 fr. 20). De nos jours la "vie chère" ne nous surprend pas ou-tr^ mesure, mais, autrefois, la moindre hausse faisait jeter les hauts cris et ameutait toute la population. Huit jours auparavant, donc le 16 janvier, le beurre avait été vendu à 1 fr. 59 le kilogramme et les œufs à 1 fr. 90 les 26. Voici quels étaient les prix du pain, prix fixés par une commission officielle composée des principaux boulangers de la ville: pain blanc bluté (sans son), 36 et 27 centimes ; pain de méteil (maste-iuin), 22 centimes. Le 23 janvier, au soir, les eaux commencèrent à baisser ; c'est qu'on venait d'ouvrir tout à fait les écluses de Ter-neuzenLa "Gazette van Gent" dit que la ville n'aurait pas subi pareil désastre, si on avait pris cette précaution dès les premiers jours. Le canal de Terneuzen, que nous devons au gouvtrnement de Guillaume I, a fait d© notre ville un port important; il la préserve en même temps, dans une certaine mesure, de toute inondation. Peridant toute la durée d© la crue, l'administration lutta, contre l'élément dévastateur ; le long du canal de Bruges on éleva partout des diguettes ; et ce fut-grâce au zèle et à l'activité de M. De Peire, ingépieur des ponts et chaussées et de M. Heyman, conducteur, que les figues du canal de Terneuzen ne se rompirent point. Les eaux retirées, les habitants rentrés dans leur logis, il régna dans la ville une misère noire ; la charité officielle et privée intervint largement; l'administration communale mit 5000 francs à la disposition du Bureau de Bienfaisance. Toutes les sociétés de la ville organisèrent des fêtes. Un bai donné au Casino 'rapporta 1,629 francs. Un© représentation organisée par la Chambre de ihétorique "La Fontaine", permit de distribuer 556 pains de 54 centimes (poids 1 kg et demi) ; au Grand Théâtre on réunit une somme de,200 francs. La So ciété "De Taal îs gansch het volk" fit une distribution de pain. La loge maçonnique "Le Septentrion ' donna 1,200 pains. La Société "Het Kùi'stgenootschap", organisa une tombola artistique qui rapporta 1,736 fr. ; le prix unique fut un album contenant quarante dessins, aquarelles, etc., de Geir-naert, Félix ~ De Vigne, Canneel, Xavier De Cock, Ad. Dillens, De Noter, père et fils, Ad. Pauii, etc. Ce précieux album échut à M. G.-V. Drory, directeur des établissements du gaz, à Gand. Mais nos concitoyens n'avaient pas encore été assez éprouvés ; l'hiver, un h >.-ver rigoureux, réapparut; un froid intense couvrit toutes les rivières d'une épaisse coucha de glace ; la navigation fut interrompue; le charbon commença à manquer ; les fabricants craignirent de devoir arrêter leurs usines. Le 8 février, le conseil communal, convoqué d'urgence, décida de demander au gouvernement une réduction sur le prix du transport des charbons par chemin de fer et envoyai immédiatement deux délégués à Bruxelles à l'administration de la Société Nationale de Commerce. Ces messieurs revinrent le lendemain à Gand: la Société autorisa la vente d'un stock de charbons de 15,000 hectolitres ; S.000 hectolitres furent destinés aux .lé cessiteux ; le reste devait être vendu à raison de 2 francs l'hectolitre aux particuliers, par simple unité. Le ministre des travaux publics, M. Charles Rogier accorda une réduction de 4,40 francs (10 francs au lieu de 14 fr. 40), par wagon de 4,000 kilogrammes de charbons transportés d'Ans à Gand. D. DESTANBERG. U nouveau ballet rie Strauss Le ballet de Richard Strauss, annoncé à si grand fracas: la "Légende d© Joseph a été donné ces jours-ci au théâtre de Drury Lane à Londres, avec tout le luxe de mise en scène dont MM. Diaghilev, Bakst et Fakine sont capables. L'orchestre était dirigé par le compositeur et la salle comble, archi-comble. Joseph et la femme de Putiphar n'ont ici qu'un très lointain rapport avec leurs origines bibliques. L'époque et le milieu sont tout autres: au lieu de l'Egypte des Pharaons, nous sommes en pleine Renaissance, ©t dans un décor qui indique la Venise des peintres du XVIe siècle et plus spécialement de Paul Véronèse. L© ballet est donc, plutôt que la représentation des deux personnages dans leur caractère historique ou légendaire, une apparition de deux types, de deux mondes, le luxe et la simplicité, le matérialisme et l'idéalisme, le vie© et la candeur. Les deux collaborateurs de Strauss, Hugo von Hoffmannsthal et 1© comte Hessler, étaient, grâce à cette ingénieuse transposition, absolument libres de composer à leur fantaisie le scénario. Et les metteurs en scène avaient toute liberté pour chercher de l'inédit en fait de décors, costumes et danses, fournissant à l'orchestre prodigieux de Strauss le complément scénique qui lui convenait. Est-ce l'opposition dont nous venons de parler qui leur a fourni les effets voulus, ou la recherche de ces effets a-t-elle produit le conflit des deux mondes et les émotions philosophiques et morales qu'ils représentent? Après avoir assisté à la représentation on est plutôt tenté d'adopter la seconde hypothèse. La légende de Joseph est tout artifice et ingéniosité. UNE FETE A VENISE Le ballet se divise naturellement en deux partîls et cette division est marquée à la représentation par la chute du rideau, bien que la musique se fasse entendre sans interruption. Nous avons d'abord la cour de Putiphar. (Nous disons cour, sans savoir si c'est le mot exact, vu la transposition de lieu et de temps). Une fête est donnée à des nobles vénitiens, avec danses d'esclaves orientales, joûtes de boxeurs, de lutteurs. Au milieu de ce débordement de eensualité, Joseph, un jeune berger, exé cute 1© seul pas qu'il connaisse, une dansa rë'.igieuse inspirée.par l'idée du sacrifi-. c"e, d'abnégation. Ici apparaît.dans toute sa force l'antithèse qui est tout le sujet du ballet: danseuses peu voilées, luttes brutales, opposées à l'absolu© pureté physique et mo raie du jeune berger. La seconde scène met en conflit cette innocence et la femme de Putiphar, qui représente le matérialisme, la corruption et 1© vice. La musique de Strauss fournit ici une illustration très colorée plutôt que la caractérisation morale du scénario. L'orchestre, par un travail très compliqué, qui fait de Strauss un disciple de Wagner, sert constamment de commentaire à l'action scénique, la pesée de la! poudre d'or payée au Sheik, comme prix de la danse des esclaves; les danses érotiques des esclaves, en une succession de rythmes irréguliers. Les luttes d'athlètes fournissent au compositeur le passage le plus audacieux qui ait jamais été écrit pour les cuivres. Immédiatement après, l'entrée de Joseph, porté endormi sur une litière, en-velloppé de son manteau, est marquée dans l'orchestre par un effet de contraste: le conflit des deux mondes, les "leit-motiv", tout de tendresse et de pureté, comme nous avions eu au premier tableau l'opposition des danses des hétaïres avec le rythme solennel de la,danse de Joseph. COMME LES HEROS DE WAGNER A la seconde partie, à l'entrée de la femme, debout au clair de lune, droite et dure comme une colonne de marbre, nous avons un rappel de la figure des cordes qui rend son attitude détachée et froide du début du ballet. Dans la scène qui suit entre Joseph et elle, Strauss peut s'en donner à cœur-joie pour nous peindre par la polyphonie de son orchestre, le jeu de la passion se transformant peu à peu en soif de vengeance.Les réminiscences wagnériennes apparaissent encore une fois ici, surtout au moment où le manteau de Joseph tombe. Elle se jette à genoux, comme éblouie par cette apparition. De même de large thème diatonique à l'apparition de l'ange pourrait être associé à l'idée de n'importe quel dieu ou quelle déesse de Wagner. Le final, malgré la pompe emphatique de la musique, ne donne pas une vision élevée de l'épisode que Strauss a voulu rendre. Comme spectacle, la Légende de Joseph donne tout ce qu'elle promet. Mais dans le ballet comme dans le drame musical, le musicien doit fournir l'élément principal. Plus la mise en scène est fastueuse, plus da responsabilité du musicien est grande. Car il lui faut faire ressortir, au-dessus de tous les accidents de la technique, l'essentielle grandeur de l'art. Pour le moment, Strauss paraît être trop fasciné par les délices de la technique pour être capable d© la subordonner à l'expression artistique. » P — C. L'EleclnficallOQ les cfiemlns le 1er KiiÉraiix suisses el l'Éieotriticalion mi GeM L'emploi de la traction électrique sur les 3,017 kilomètres de lignes des chemins de fer fédéraux est maintenant décidé ! définitivement ; on commencera par l'élec-trification la plus urgente, celle de la ligiïe du Gothard, la plus importante du réseau suisse. Une partie des forces hydrauliques nécessaires ont déjà été acquises; l'opération fut faite, il y a quelques années, ©n particulier dans les cantons qu© traverse la ligne d'u Gothard. Un crédit provisoire de 38,500,000 francs a été voté pour l'électrification de ce chemin de fer, et ce travail, dont on prévoit l'achèvement en 1928, est déjà commencé, c'est-à-dire qu'on est en train d'établir les projets définitifs pour la partie hydraulique.C'est par la section d'Erstfeld à Bellin-zona, s'étendant sur une longueur totale de 109 kilomètres et comprenant le grand souterrain, que l'on commencera l'électrification. Les deux plus grandes usines ' génératrices sont en cours de construc- 1 tion sur cette section, l'une à Amsteg, sur le versant nord du Gothard, l'autre près de Piottai, dans le voisinage du lac Ritom, au sud de la montagne. Dans l'usine d'Amsteg, qui utilisera la Reuss et ses affluents, avec une chute d'envirori 275 mètres, on installe actuellement un matériel capable de produire 32,000 chevaux ; celui de la station de Piotta, avec une chute de 800 mètres, pourra fournir 50,000 à 92,000 chevaux. On calcul© qu© la puissanoe moyenne nécessaire, en 1908, sera de 6,550 chevaux et la puissance maximum de 19,000. Par conséquent, une seule usine génératrice pourra assurer, en cas d'arrêt de l'autre, tous les besoins de la ligne. L'usine génératrice de Piotta est alimentée d'eau par le lac Ritom, et l'été, j

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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