La Flandre libérale

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s.n. 1914, 18 April. La Flandre libérale. Seen on 17 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/0v89g5hx8s/
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^■111—-— ^ innée — Samedi 18 Avril 1914 QUOTIDIEN- - 10 CENT 1. 108 -« Samedi 18 Ivril 1914 LA FLANDRE LIBERALE ABONNEMENTS 1 mois. S mois. I mois. S as. BELGIQUE s Fr0 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On l'abonni an bureau du Journal et dans tous le* bureaux dt poste RÉDAGTIQN, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE GAND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, 6AND ABONNEMENTS ET ANNONCES : I ■» RÉDACTION --Téléphona 35! I Téléphone 13 annonces Poar la ville et les Flandres, s'adresser au bnrean Si Journal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser è l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. ts prliisitaircs et la finance •—<►— jj3 documentation antiëlêricale a ibiié, voici quelques jours, une liste jrtiel'le de députés et d'anciens mi-istres cléricaux largement pourvus ms des entreprises financières. Quelques-uns d'entre eux sont ad-jnistrateurs d'une incroyable quantité sociétés et l'on ne sait ce qu'il lit admirer le plus, ou du génie de ,3 hommes d'affaires, qui leur per-rf de diriger tant de choses à la fois, j du désintéressement dont ils font iiiyeen daignant accepter malgré * ut, moyennant une indemnité déri-ire, un mandat qui leur réclame ancoup de temr>s. Éomme beaucoup de gens cependant i croient plus guère aux miracles, et icore moins aux vertus héroïques, ils demandent comment ces financiers aient tant à ce mandat et dès lors, ! i ne sont plus éloignés d'imaginer ic celui-ci pourrait bien leur valoir profitables influences. Cela devient surtout gênant quand il jgit d'un parlementaire qui a exer-te fonctions considérables, est demi ministre, par exemple. Or, il faut en confesser que les anciens minis-ss financiers pullulent fâcheusement. €>©© Bien entendu, nous n'entendons jllement blâmer les grands indus-iels, les grands propriétaires, dont ixpérience ou la fortune sont sollicita par des entreprises financières et îi veulent bien encore, par-dessus le arc,hé, s'occuper des affaires publiées.'Les financiers ont joué et jouent plus iejamais, chez nous, un rôle très militant et qui est évidemment utile-! sont souvent des gens remarquâ-pment intelligents, à l'esprit large-nt ouvert, aux conceptions hardies. /Jaisils ont des travers et des préoccupons spéciales qui les rendent rar-i|dàftgèrëtix quand il s'agit de l'in-«8 public. Il vaut donc mieux que s ta domaines soient nettement sé-rçs, Pans qu'il soit d'ailleurs néces-ire d'établir «mtre eux une cloison mche et sans souffrir d'exception, " Samment celle du grand riche qui, [lien de ?e contenter d'une oisiveté P. fait agir ses capitaux et crée de vie. Aïs ce qui est particulièrement dé-s'fble, c'est le politicien qui se fait i»n mandat ou des fonctions qu'il pennes par son mandat un marche-■f qui lui permettra d'accéder aux 'inets des conseils d'administration. Ptce qui devient tout à fait inquié-f- s'est que le député" ou le sénateur -wal qui ne fait pas partie d'un cou,-" (1 administration est presque une option, et que quelques grands fi-|®rs parlent sans gêne de "leurs" Pés avec un sourire un peu mépri-î1: Ce qui devient grave c'est la con-®l,a de plus en plus accentuée des P pouvoirs — car, si l'on a souvent F?e la presse comme du quatrième F®, la finance est assurément le l'Heine. Alors que le député ou re Weur libéral qui détient plus d'un Mat financier est l'exception —• ex-P'ion qui s'explique par une grande pie ou par une compétence spéciale L1" C0I}fr.aire, le mandataire clérical financier grâce à sa qualité : tm®e politique et qui s'est enri-tout en exerçant son mandat est Nuo la règle. t si nous ne songeons pas du tout, , xemple à faire un reproche à M. <man de haute situation qu'il . aite dans la finance — ce que ent l_comPre,n<i explique parfaite-w Ve ^ autres noms nous vien-if' ?,Us }a Phime, dont les talents ne fende® qU en consultant Ie recueil ienlLn^'^ ac^mirer l'innocence du Kvt^olémique à cette oc- ^Putés anti!.?' f4 Se £ausse des hrrW encaux> dont les banques Meront d demander le concours, în°h;e coCnfrèretant notoire' au dire pétés' parmn cel"i_ci' .beaucoup de "'elles'W î pllls sérieuses, lors-PPesd'nn ,au]0lir,i'hui appel aux lu- 1 Pes plutnt i m.me Politique, désirent-L e voir renoncer à son mari- . r®t daî>ertiains Sommes politiques en- ] rn.ceïVf C0,Ilseils d'administra-lat> mais ^. ^as a cause de leur man-linellf. __ son <de leur valeur per-bter rjrf,, ,ou Par.ce qu'ils tiennent à : ks oeufs 'U panier °ù ils ont place B0mmes°U^'vo}ls qu'il y eût tant mments à droite ? Dans ' ' tous les cas, ils ne sont pas pressés de renoncer à leur mandat. Nous n'aurons pas la cruauté de présenter à notre confrère la liste de ces éminentes personnalités de la droite, de ces hommes aux facultés si remarquables-Il ne faudrait pas aller loin pour trouver des exemples de ces fortunes financières acquises en cultivant avec ardeur la politique. Et si nous en parlons, c'est simplement parce que certains journaux cléricaux ont agité avec un peu trop d'inconsciente audace le cas de M. Cail-laux, comme si les libéraux pouvaient en quelque manière être atteints par cet exemple. Ce fut toujours l'honneur des ministres libéraux de se retirer du pouvoir comme ils y étaient venus, et souvent beaucoup plus .pauvres. Les Êogier, les Prère-Orban, les Bara, les Graux, nous sont des exemples enorgueillissants et qui n'ont jamais été imités oar leurs adversaires, de Malou à de 3met de Naeyer et à Francotte, en cassant par tant d'autres. Mais nous savons que pour certains nommes d'affaires cléricaux, ces ministres n'étaient que des imbéciles. Lt TERREUR NOIRE jfc Gomme naguère l'abbé Daens au pays l'Alost, l'abbé Lemire est aux prises, lans la Flandre française, avec les ca-holiques sectaires. On ne se contente pas de le combattre, ai le traque. On essaie de l'isoler. On rait jusqu'à l'affamier si l'on pouvait, ït, naturellement, dans cette lutte hon-euse, le clergé joue un rôle prépondé-ant.Un de nos confrères parisiens, qui a 'habitude de nager entre deux eaux et le peut à aucun titre être suspecté de 'adioalisme ni même déi libéralisme, a invoyé un des siens faire une enquête mpartiala à Hazebrouck. Or, voici ce [ue rapporte le journaliste au sujet d'es woeédés dont est victime l'abbé Lemire " Les moyens employés par les adver-,aires dlei l'abbé- sont un peu spéciaux ; 'aurais hésité à croire d'abord et à raconter ensuite les petites histoires qui ^ont suivre, si ailes n'étaient déjà oft'i-ielleniomt constatées et notées. "C'est d'abord au journal de M. Lemi-e, "Le Cri des Flandres", que l'on s'est ittaqué. Les doyens d'Hazebrouck ont lécidé quie tout lecteur dei ce journal ne ecevrait plus l'absolution. Malgré cela it depuis la mise en "suspens" de l'abbé liemire, le tirage du dit organe est mon-é de six mille à treize mille exemplairs-"Dans certains villages, des prêtres zé-és passent dans toutes les maisons, — i l'heure où les maris sont au travail, — :t substituent la "Croix" au "Cri d'es Flandres". Parfois ils écrivent eux-mê-nes, sur la bande du journal, le mot 'refusé",? et le "Cri" retourne à Haze-irouok." A Lynde, lei curé a annoncé en chai-e que tous ceux qui liront le journal de rt .Lemire ne feront point leurs Pâques. Arneke, le curé fit une déclaration iemblable, mais des murmures se firent întendire dans l'église. Justement, au lehors, on criait le journal défendu; ors le prêtre brava le mécontentement le seis paroissiens, et, vêtu encore de on surplis, alla se placer à côté du ven-leur. Ce jour-là, les gens d'Arneke n'a-hetèrent point le "Cri". " A Hazebrouck, on ne compte plus es chrétiens qui se sont agenouillés dansi e confessionnal sans obtenir l'absolution, >aroe qu'ils étaient suspects de sympa-hie pour le député sortant. On a fait mssi die® coupes! sombres dans les rangs les "Enfants de Marie", pour le, même aotif. Enfin on a décrété' que tout en-ant dont le père voterait pour l'abbé ne erait pas sa première communion. " M. Lemire occupait à son journal )lusieurs jeunes filles, plieuses ou marieuses ; un prêtre se rendit chez les pa-'ents die ce® demoiselles et leur enjoignit l'avoir à retirer leurs filles die ce milieu le perdition et d'impiété. " N'est-ce pas que le clergé catholique ist le même partout? En lisant l'extrait }ue je viens de reproduire on sei croirait n pleine guerr© scolaire après notre) loi le 1879 ! 'Ces bons prêtres ne reculent levant aucune turpitude pour arriver à eur but. La fin justifie! toujours les moyens, là->ag cornante ici. Ces procédés abominables, nous les tvons connu®, nous les connaîtrons 'emeo-'e. La loi de 1879 fut leur prétexte. Celle la 1914 sera leur raison. Car dès que la oi sera appliquée nous verrons nos adversaires déchaîner la terreur noire pour ippauvrir et faire déserter l'école pu-Dlique au profit de l'école confessionnelle.Nous pouvons déjà organiser la résistance ! H. D. Echos & Nouvelles L'éeoli neutre est ans < msnstraaslté » Découpé dans un mandement de Mgr Nègre, archevêque de Tours, ces lignes édifiantes : " L'Ei t a t n'a p ai s 1 e d r o i t d'é t a-blir l'école neutre, école sans religion et sans Dieu, ni, à plus forte raison, l'ëcole positivement impie. L'école simplement neutre est celle où l'on n'enseigne rien, ni pour, ni contre Dieu et la religion, et d'où est exclue toute direction de l'autorité religieuse. Bref, l'école neutre est l'école sans religion et sans Dieu. — Or, cette école est une monstruosité. L'Eglise catholique, gardienne de la morale naturelle et de la religion surnaturelle, la déclare mauvaise en soi, de sa nature, en tant qu'elle contient u n danger pour la foi et les mœurs de l'e n f a n t, et conduit l'esprit de l'élève à l'ignorance de Dieu... " Vainement on a voulu distinguer la neutralité philosophique et la neutralité confessionnelle. Toute neutralité est condamnée par l'Eglise: non seulement celle qui exclut de l'enseignement tout principe religieux, mais encore celle qui en bannit la religion catholique."L'école neutre est une monstruosité ; elle constitue un danger pour les mœurs de nos enfants ; l'Eglise est adversaire de toute neutralité : que de perles en "uelques lignes. Et c'est nous, après cela, qu'on accusera d'être intolérants! les sssurmes sociales La Chambre abordera mardi la discussion du projet de loi établissant les assurances sociales. Dès à présent quarante orateurs se sont fait inscrire pour prendre part à ce débat. On assure que le gouvernement proposera la disjonction des dispositions relatives aux pensions de vieillesse, qui, seules, seraient discutées au cours de cette session. Ensa!gs«m«nt mfljan êh seesni dsgré La Fédération du corps professoral_ des écoles moyennes officielles de Belgique se réunira en assemblée générale dimanche prochain, 19 courant, à 2 h. 1/2 précises, à la salle de milice de l'hôtel de ville de Bruxelles. Ordre du jour : 1. Les jurys d'examen ; 2. Changements trop fréquenis de professeurs ; 3. L'indemnité de résidence. Les professeurs sont invités, en outre, à une séance de cinématographie (au moyen d'un appareil spécial pour écoles), que leur offre gracieusement la firme Gaumont dans son théâtre^ situé boulevard du Nord, 104, à Bruxelles. Cette séance aura lieu également dimanche prochain, à 10 h. 1/2. Le secrétaire, M. Van Lede, distribuera des cartes d'entrée, à partir de 10 heures, au "Central", en face de la Bourse. Les Intérêts baSgcs en Russie La Russie réalise en ce moment l'assurance obligatoire pour la réparation des accidents du travail au moyen de compagnies mutuelles d'asuranoa, dont les industriels font obligatoirement partie. Ces mutualités sont régionaJles, chacune' d'elles comprenant un certain nombre de gouvernements, et sont organisées conformément à des statuts et à des règlements que le gouvernement russe vient d'approuver. Ces documents offrant le plus grand intérêt pour les nombreuses entreprises industrielles belges en Russie, la Société d'études belgo-russe' a décidé d'en faire paraître prochainement une traduction. Continuant la série de ses publications la Société d'études fera paraître dans quelques jours une nouvelle édition du " Livre d'adresses des entreprises indus-strielles belges et françaises en Russie destiné à rendre de grands services à nos ■compatriotes désireux d'étendre leurs relations dans le grand empire de l'Est. 838 Africains Le vice-gouverneur général Henry est proposé par les puissances, avec le général Déguisé et trois officiers étrangers, pour .remplir les importantes fonctions d'inspecteur général en Arménie. Le " Journal du Congo " écrit à ce propos : " Quelque flatteuse que soit pour le vice-gouverneur général la proposition, dont il vient d'être l'objet, nous espérons bien, si le gouvernement ottoman ratifie cei choix, qu'il déclinera ce poste éminent, et qu'il continuera, à mettre sa compétence et son .activité au service de notre colonie. Ce n'est pas au moment où la Belgique se préoccupe du recrutement de son personnel d Afrique que nous pouvons songer à nous priver dos meilleurs concours. " Le vice-gouverneur Henry a la réputation d'être un excellent administrateur colonial. Tâchons de le conserver." •U- Signe des temps! Dans un établissement d'instruction moyenne, à Arlon, le professeur d'his toire a posé aux dernières compositions la question suivante : " Donniez les bornes de l'archevêché de Malines! " Il va bien, notre enseignement officiel ! *** lu Busie International On nous communique cette note : " Le Musée international de Bruxelles vient d'arrêter le programme des cours, conférences et visites organisés durant le semestre printemps-été 1914. " Un cycle de conférences est organisé sur les questions suivantes: le "Mouvement international" et l'état de l'internationalisation dans les différents^ domaines des études et de l'activité, la "Paix", le "Bien-être de l'enfant", les " Méthodes documentaires ", la " Télégraphie" et la "Téléphonie", 1' "Aéronautique"." Des conférences géographiques seront données dans les sections nationales du Musée. " Les conférences-visites auront lieu tous les dimanches à 10 h. 30 et les jeudis à 3 heures. " Pour l'organisation de ces conférences et visites explicatives, le Musée international s'est assuré le concours de diverses associations internationales et nationales intéressées, notamment : le Touring Club de Belgique, le .Musée du Livre, l'Institut international de bibliographie, la Ligue de l'éducation familiale, les Sociétés belges de pédotechnie, de pédagogie, de la paix, ies Fédérations des instituteurs belges, des Sociétés de culture morale, des groupes espé rantistes, des -Universités populaires, l'Union des villes belges, le Plus Grand Bruxelles, l'Aéroclub de Belgique, les Unions de la presse périodique et des Sociétés de photographie. " Des visites-conférences pour les membres du corps enseignant, préparatoires à lia visite des écoles auront lieu le dernier jeudi des mois d'avril, mai et juin, l'après-midi, de 3 à 4 heures. Les visites ont lieu aux jours et heures choisies par les maîtres d'école. Le dimanche 19 le Musée du Livre et l'Union de la presse périodique visiteront le Musée international. " te Musée du livre «t tes livras leelalres Le Musée du Livre vient d'adresser la lettre suivante aux échevins de l'instruction publique de toutes les grandes villes et communes du pays : • , " Monsieur l'échevin, " A diverses reprises l'attention du Musée du Livre a été portée sur les conditions défectueuses des livres scolaires et des livres de prix en ce qui concerne leur aspect matériel, leur illustration et les conditions qu'on est en droit d'exiger aujourd'hui de tout bon imprimeur. " Permettez-nous d'attirer votre attention sur ce point, votre action pouvant être des plus efficaces. " Les pays qui donnent de hauts exemples de culture et d'initiative pratique, tels que l'Allemagne, l'Angleterre, les Etats-Unis, ont compris la place que le livre doit occuper dans la société moderne comme instrument de la formation intellectuelle, de diffusion des connaissances et d'information pratique, lui ont fait une place considérable, non seulement dans leurs bibliothèques publiques, mais aussi dans l'enseignement. Ces pays ont compris qu'il fallait apprendre à lire à la jeunesse, ce qui ne veut pas dire uniquement à déchiffrer le sens des lettres, des tacts et des phrases, mais de saisir plutôt la portée réelle des livres mis entre ses mains, et l'amour die ses livres pour eux-mêmes. " Il est pénible de constater l'état d'infériorité de productions bibliographiques qui sont si souvent mises entre"les mains des ^enfants. Ce sont ainsi les premières1 victimes de spéculations commerciales, que nul, en effet, n'a intérêt à favoriser. " Depuis plusieurs années, le Musée du Livre édite une publication périodique dans laquelle il s'efforce de réunir les meilleurs types de planches et de textes qui sortent de nos offices. Dans son ensemble elle constitue comme un standard de ce que l'on peut et de ce que l'on doit exiger des imprimeurs et des éditeurs. " Nous espérons, Monsieur l'échevin, que vous voudrez bien faire bon accueil aux observations que contient cette lettre, et qu'il vous plaira dans les mesures compatibles avec les nécessités de votre service, collaborer à la campagne que i nous avons entreprise pour le bien intellectuel de la jeunesse. " %%% Le féminisme au Japon L'Europe et l'Amérique ne sauraient se vanter d'être les initiatrices du féminisme: il règne depuis longtemps, au Japon, nom pas d'une façon théorique, mais dans la réalité. La " Japon Re-view " nous apprend qu'une des principales banques de Tokio est dirigée depuis longtemps par une femme, Mme Genoi. Après avoir travaillé en province, celle-ci transporta sa maison dans la capitale, et sut bientôt lui donner, grâce à son habileté et à son énergie, une _ importance considérable. Aujourd'hui, à l'âge de soixante-dix ans, Mme Geno garde encore la direction effective de toutes les affaires. Soru esprit d'économie est proverbial, non moins que sa simplicité : en possession d'une carte de circulation de première classe sur les chemins de fer, elle voyage toujours en troisième classe, sous prétexté de ne point prendre la place de ceux qui payent! Et Mme Geno n'est pas suffragette. REVUE DE LÀ PRESSE f>jk4 Flaireurs de cartel Quand le cartel n'existe pas, il faut l'inventer: c'est une si belle arme. Et voilà le XXe Siècle en campagne, guidé par M. Woeste. Le cartel, il le découvre partout et le dénonce avec indignation. Le Matin, cependant, dit agréablement son fait à cet inquisiteur de la nouvelle école : " La presse catholique entreprend de démontrer qui si libéraux et socialistes luttent séparément, le cartel n'en existe pas moins dans leur cœur et qu'en votant pour le plus modéré de® libéraux on vote tout de même pour des révolutionnaires. " Que lui faut-il donc? Quand le cartel existe, c'est l'allianoe monstrueuse de la carpe et du lapin. Quand il n'existe pas, c'est la monstrueuse alliance du lapin et de la carpe. " Forcément, socialistes et libéraux font partie de l'opposition. Us ont beau constituer deux oppositions séparées, ces deux oppositions, additionnées, forment une opposition totale. " Et ce sont les cléricaux eux-mêmes qui ont rejeté libéraux et socialistes dans l'opposition en faisant exclusivement de la politique de parti. " De quoi se plaignent-ils, alors? Leur propre parti offre l'exemple de cartels effectifs. C'est un salmigondis d'associations poursuivant des buts opposés, de conservateurs adversaires de la revision et de démocrates-chrétiens révisionnistes, de protectionnistes, de libre-échangistes, d'aristocrates, d'agrariens, de toutes les herbes de la Saint-Jean. " Et ce sont ces gens-là qui viennent dire aux candidats d'opposition: "Vous luttez séparément; donc vous êtes d'ac-îord !" " L'électeur catholique est gobeur; nous le savons, mais il finira tout de même par être frappé de ce permanent illogisme, par se froisser d'être considéré comme un naïf, une machine inconsciente." Le torchon a déjà brûlé quelque peu dans les réunions de la démocratie chrétienne et nous nous souvenons du _ congrès de Gand où 1« bureau a précipitamment écourté la discussion et à clos congrès san® voter dl'oafll§ du v<*ar. " Cela finira par la constitution d'une opposition catholique. " Et le cartel clérical s'en ira à vau l'eau." M. ERNEST LAVISSE Nous reproduisons plus loin les passages essentiels de la lettre que M. Ernest Lavisse a adressés au Times, et ou il formule avec la clarté et la précision qui distinguent tous ses travaux, ses idées sur l'Entente cordiale, idées que le grand journal anglais partage, sauf quelques reserves de détail. L'opinion do M. Lavisse n'est pas de celles qu'il soit permis d'e négliger et de passer sous silence. L'admirable historien' de Louis XIV est, comme le disait M. De-schanel au banquet des étudiants, le 8 mai 190.9, " une force nationale " : la mot est sans doute exagéré, mais il n'en est pas moins vrai que M. Lavisse est un des esprits les plus remarquables de la France contemporaine." C'est, avant tout, un organisateur. Il avait été, au début de sa carrière, le collaborateur de Du ru y ; il est resté fidèle au souvenir de l'ancien ministre. De la fréquentation de Duruy, " M. Lavisse a gardé le goût d'administrer, de fonder, d'organiser, de patronner, l'amour et le respect de tout ce qui est " officiel ", observe M. Pierre Leguay, dans ses Universitaires d'aujourd'hui (1), avec une certaine ironie, d'ailleurs, mais non sans justesse, quant i,u fond. Grâce à ses qualités administrative#, et, aussi, à son talent d'historien et de professeur, M. Lavisse parvint très vite à se créer dans le monde universitaire une situation enviable. U débuta comme professeur au lycée de Nancy ; il fut, pendant quelque temps, avec Augustin Filon, précepteur du prince impérial, qu'il initia plus spécialement k l'histoire et à la haute po'litinue ; après la guerre de 1870-71, qui exerça sur sa carrière et sur ses idées une influence décisive, M. Lavisse se rallia à la république — ses amours de prime jeunesse —, ivec habileté et dignité ; nommé en 1876 maître de conférences à l'Ecole normale, il fut chargé, en 1880, de suppléer Fustel de Coulange®, dans la chaire d'histoire du Moyen Age à la Faculté des Lettres de Paris ; en 1888, il remplaça Wallon dans la chaire d'histoire moderne; il est actuellement directeur de l'Ecole normale supérieure. Telles sont les principales étapes de la carrière de M. Lavisse. Mais il ne se contenta pas d'être un brillant et un solide professeur de cours (1) cf. p. 16. public, ni même un réorganisateur méthodique des études supérieures : si le labeur pédagogique et administratif de m. Lavisse est énorme, si, comme éducateur laïque de la jeunesse des écoles, il a accompli une tâche considérable^ il a également droit à notre admiration pour l'œuvre remarquable qu'il a réalisé en tant qu'historien. Certes, M. Lavisse n'a jamais montré que1 peu de goût pour les revues spéciales; mais on ne saurait tout de même oublier qu'il écrivit une histoire du1 règne de Louisi XIV, très supérieure à tout ce qu'on avait publié jusqu'alors sur ce sujet; c'est un travail monumental qui suppose des lectures infinies, une information prodigieuse et patiente, et où l'on ne trouve quel trèsi rarement 1# savant en défaut. Historien de Louis XIV, M. Lavisse1 résolut cette difficulté : "concilier ses goûts particuliers et son inclination personnelle qui le portaient à être un historien purement artiste et littéraire comme Michelet, ou d'une clarté trop superficielle comme Thiers, aveo les exigences d'es méthodes nouvelles". (2) M. [Lavisse est plutôt, en effet, un historien-essayiste qu'un historien véritablement scientifique. Les articles les plus nourris, les plu® substantiels, les mieux charpentés et, en même temps, les plus littéraires qu'il ait écrits sont ceux qu'il donna de 1885 à 1888 à la "Revue dles Deux-Mondes", sur les origines de l'histoire d'Allemagne. Car voilà encore une des particularités de l'œuvre de M. Lavisse: cet historien averti du Grand Siècle est, en même temps, merveilleusement informé des choses d'Allemagne. Il fit de nombreux séjours outre-Rbin et il écrivit sur le Grand1 Frédéric deux ouvrages des plus intéressants (3), san© parler de sa thèse doctorale — et de très nombreuse® études sur l'Allemagne contemporaine, qui parurent dans la " Revue des Deux-Mond'es". " S'il n'ia pas contribué beaucoup, par ses ouvrages, à l'avancement des études historiques, dit M. Leguay (ce qui est, à notre avis, dl'ailleurs, exagéré), nul n'a fait plus que lui pour leur organisation C'est un ardent éveilleur d'idées, un excellent professeui d'énergie. Combien d'oeuvres n'a-t-il pas contribué à mettre sur pied, dépuis cette grandiose; Histoire, générale du IVe siècle jusqu'à nos jours, depuis cette solide Histoire de France, jusqu'à cet utile Recueil de documents sur la politique étrangère! contemporaine, en pass>ant par bien d'autres publications non moins intéressantes, mais quel nous ne pouvons songer à énumérer. Co-directeur de la R e v u e d! e P a r i a, et ainsi que nous l'avons déjà dit, directeur de l'Ecole normale supérieure, m., Lavisse exerce sur la jeunesse française une influence considérable : peu d'e gens, d'ailleurs, ont, autant que lui, parlé à lal jeunesse et de là jeunesse. DanB de nombreux discours, parfois d'une familiarité robuste, mais toujours d'une grande élévation de pensée, M. Lavisse enseigne aux élèves et aux étudiants les règles de lai vertu ; dans une société où l'on se plaît trop souvent à exalter le® droits de l'individu, M. Lavisse ne craint pais de prêcher la morale et de parler aux générations nouvelles dés devoirs qui leur incombent, et il le fait sans être ennuyeux ni pédant, avec la conscience passionnée d'un apôtre qui a foi dans1 le triomphe final de l'idée de Justice. M. Lavisse est un merveilleux manieur d'hommes et un grand citoyen. P. H. L'ENTENTE COROIALE ♦ Depuis le 8 avril, l'Entente cordiale a dix ans d'existence. Dans quelques jours les souverains anglais vont rendre à m. Poincaré la visite qu'il leur a faite l'an dernier. A cette occasion le "Times" et le "Temps" publient simultanément, l'un en anglais, l'autre en français, un article de M. Ernest Lavisse sur l'Entente cordiale. Voici les principaux passages de cet article : " Une s; précieuse entente doit être cultivée de part et d'autre avec sollicitude." Ne noua inquiétons pas de ce que nos tempéraments diffèrent par bien des traits fortement accusés. Ces différences se rencontrent souvent en d'intimes ami- (2) M. P. Leguay, Universitaire® d'aujourd'hui. Paris, 1912, p. 42. (3) La Jeunesse d'u Grand Frédéric. Paris, 1891. — Le Grandi Frédéric avant l'avènement, Paris, 1893.

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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