La Flandre libérale

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13 February 1914
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s.n. 1914, 13 February. La Flandre libérale. Seen on 02 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/154dn41d03/
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40* innée — Vendredi P3 Février 1914 QUOTIDIEN. - 10 CENT. H. *4 — Vendredi 13 Février 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mol*. 8 mois. i moii. I «a. BELGIQUE : Fr. 2.0G 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE : Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On t'abonna an bureau du |ournal et dans tous les bureaux i« poste RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE! GAND, 3, RUE DU NOUVEAU BOIS, 3, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : 1 — RÉDACTION — Téléphone 32 I Téléphone 13 ANNONCE® Pour la ville et les Flandres, s'adresser an bnrean Journal. Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. INTIMIDATION % On se montre écœuré de la discussion de la Chambre au sujet du Congo Il est certain qu'un discours comme celui de M. Van Cauwelaert est une honte pour le Parlement belge, pour Îe 'droite qui l'a toléré, sinon encouragé.Mais ce qu'on peut penser des Bri faut ou des Van Cauwelaert et de leurs soutiens est relativement peu important. Ce qui est grave, c'est le système que ces Messieurs appliquent, avec | un peu plus d'impudence et d'imprudence que d'autres. Ce système est très simple. Quand on n'obtient pas du gouvernement qu'il sévisse contre les fonctionnaires du Congo qui osent ne pas être tout à la dévotion des missionnaires, l'on veut dégoûter ces fonctionnaires de servir le pays, en les abreuvant de calomnies et d'injures — ce qui se fait d'une manière plus efficace et plut sûre au sein de la Chambre. L'on n'atteint pas seulement de cette façon les hommes qui ont eu l'audacieuse honnêteté de mécontenter les " bons Pères ". L'on inspire aussi une crainte Salutaire à tous ceux qui, ai; Congo, pourraient être tentés de ne pas satisfaire en tout les religieux. Ils savent ce qui les attendrait. Ou bien un ministre, qui n'aime pas les affaires désagréables, les frapperait ooui avoir la paix. Ou bien si le ministre fait la sourde oreille, il se trouverai! l'un ou i'autre Brifaut ou Van Cauwelaert pour les traîner sur la claie pour ameuter contre eux toute la gen cléricale. Cela peut être désagréable, dangereux même. On espère bien que 1î plupart des fonctionnaires, des magistrats auront peur de ces sévices et qu< cette crainte leur inspirera une docili té parfaite envers les missionnaires. En accablant d'outrages le fonction naire qui a osé être indépendant e remplir ,son devoir, sans craindre le froc ou la soutane, on fait ainsi coui double. On se venge du récalcitrant On inspire à tous ceux qui auraieni la velléité d'imiter' sa probité, une ter reur utile. Et ce n'est pas tout. Non seulement on intimide ceux qu sont au Congo. Mais aussi on ôte tout» envie d'y aller à quiconque n'est pas bien décidé à y être le serf des mis sionnaires. Il faut un certain courage, pour dei hommes habitués à mener la vie facile et casanière des Belges, pour aller, ai Congo, affronter les hasards et le: dangers d'une vie inconnue, au miliei d'une nature hostile et de population! sauvages. Chez les missionnaires, or appelle couramment ce courage d< l'héroïsme. Pour celui qui ne se sen pas au fond du cœur la vocation déter minée d'être le sujet des moines, i doit se dire qu'il rencontrera au Con go, outre le danger du climat et celui des noirs, un péril ^lus grave et plu certain qtie la maladie du sommeil : 1 présence des missionnaires, qui veulen exercer un pouvoir absolu et ne reçu lent devant rien pour accabler celu qui aurait l'audace de leur résister Conclusion : celui-là, précisément parc qu'il a du courage, quelque fierté, d l'esprit d'initiative, repoussera, ave dégoût, l'idée d'aller au Congo. C'est ce qu'on veut. Le Congo doit être réservé aux prê très et à leurs créatures, pour que le nègres de l'Afrique soient les enfant soumis de la Sainte Eglise romaine. Comme on ne peut appliquer ce sys tème d'une manière franche, on l'ai: plique d'une manière à la fois hype crite et violente. Ce que M. Renki ne peut pas faire, ou ne veut pas fa: re — car on lui demande des chose que lui, ministre clérical, ne veut na acoorder, on essaie de l'obtenir ps des injures ou des calomnies publique de 1 un ou l'autre député. Les discussions, comme celles qi déshonorent la Chambre, sont toi simplement la mise en œuvre d'u chantage systématique et éhonté. Combien de temps encore la Belg 011 P. snnrv\i4AMr. 4- il . • p * . r» Echos & Nouvelles Le portefeuille dei Nuancei S'il faut en Croire ce qui se dit dans les couloir© de la Chambre, M. Levie, , que l'on disait résolu à abandonner le ministère des finances après le vote1 de ' la loi scolaire, serait aujourd'hui décidé à demeurer au ministère jusqu'après les élections d'u mois de mai. m* Noi jojiix mardis parlementaires Paradoxale — paradoxale est poli —-est la manière dont la Chambre liquide — liquide est le mot propre — son arriéré d'interpellation®. L'habitude de prolonger de mairdi en mardi des discussions qui devraient être vidées tout de suite, ai fait de notre Parlement la risée Universelle, Il y a mieux encore: interrompre le débat sur une interpellation pour écouter une deuxième interpellation, dont on interrompt le cours pour en entendre une troisième et ainsi de suite, est un procédé qui relève moins du Parlement que des asiles d'aliénés. On a proposé divers remèdes. Un lecteur facétieux nous suggère un ! moyen pratique d'introduire un peu, d'ordre et de* rapidité dans les débats parlementaires du mardi. Le moyen qu'il propose est inédit et nouveau: "On pourrait sang inconvénient, écrit-il, écouter 1 plusieurs interpellations à la fois. Il suf-. firait, pour y arriver, de diviser la Chambre en petits groupes sympathiques. L'interpellateur, le ministre interpellé et les députés que l'interpellation intéresse i formeraient un petit groupe, et l'on expédierait ainsi, simultanément, toutes les interpellations inscrites à l'ordre du jour. " C'est une trouvaille, évidemment. On appliquerait à nos débats parlementaires du mardi l'habitude mondaine que l'on sait, et l'on interpellerait par petite® tables.L'Incident Leminnler-Depsgi L'incident Lemonnier-D'epage, oui a,vait surgi à la -suite du débat qui eut lieu' lundi dernier au conseil Communal, est réglé. Les témoins dui docteur Dapa-; ge, M. Armand Anspacb et lel commandant Dubreucq, et. les témoins de M. Lemonnier, MM. Maurice Feron' el Lorand, ont rédigé un procès-verbal qui met les choses au- point et qui sauve-|j garde pleinement la dignité des deus cartiels. > Llttératare dramatique La Ligue de l'enseignement a charge un© commission spéciale d'établir un cata logue des œuvres dramatiques reoomman dées aux sociétés qui s'occupent d'éduca tion populaire (cercles postseolaires, uni i versités populaires, etc.) , Bien souvent les comités de ces œuvre! sont embarrassés quant au choix des ! pièoes à faire interpréter par les section! dramatiques, à l'occasion des fêtes offer tes aux membres et à leur famille. Cei pièoes doivent non seulement posséder d< ' bonnes qualités soéniques, mais elles doi i •vent encore être irréprochables au poin ! de vue littéraire et au point de vue édu eatif. Les auteurs et éditeurs qui désiren i voir porter au catalogue les œuvres qu'il: i ont publiées, sont priés de faire parve nir deux exemplaires de celles-ci a,u bu reau de la Ligue d© l'enseignement, bou > levard du Hainaut, 110, à Bruxelles. fc *** J Les censells do Révérend Le Révérend E.-J. Hardy, très ^ connu i en Angleterre par son ouvrage "Com 3 mieinit être heureux quoique marié i 3 vient -die publier, après trente ans d'ex 1 périence conjugale, unei isuite à «son li t vre, intitulée: ''Encore heureux quoi que marié", qui renferme l'essentiel d" la science du mariage, formulée en 3' 1 articles de foi. Regardez toujours la rnè re, conseille le Rév. Hardy, et si à qua 3 rante ans elle ne peut passer facilemen par une porte, ïiésitez à épouser sa- fille e N'épousez jamais une femme indiffé C rente à Ce qu'elle mange, elle sera en core plus indifférente à ce que vous man gérez. Une série de remèdes simples, mai parfois coûteux, est aussi indiquée1 pou g le traitement d'une femme délicate Pour un légeir mal de tête, une douzai ne de gants ; pour un mal de tête plu fort, un chapeau. Pour la neurasthénie i- l'automobile et pour la mélancolie, 1 >_ théâtre; pour l'anémie les plages à 1 mode, et pour la nervosité, inviter de gens connus à diner. a Dîners s . ,8 La gastronomie revient en honneui La vie est courte et les joies, qu'elle nou donne sont limitées. Ne méprisons pa 'S les plaisirs de la table. Un bon estoma est garanti d'une belle santé physiqu et morale. S'il faut être' sain de corp et avoir la conscience en repos pour mat ger avec appétit, on ne sait pas jus n ou'où l'application à manger beauoou mais sans excès peut nous donner 1 santé et nous faire voir la vie en rose l" C'est urne cure à essayer comme un immense' avantage dte n'être pas dés agréable. A table! Ce n'est plus seulement l'appât dii bridge, du tango, d'un diseur en renou qui attirera les invités. La réputatioi des maisons où l'on dîne se fonder; également sur l'excellence du menu e le choix des vins. Mais c'est ici qu'i faut du discernement. Foin de ces diner où quinze ou vingt plat® passent sous 1 neiz des convives emportés par des mai très d'hôtel dédaigneux. On y touchi pour la forme; on n'en démande pas e pour cause. L'on sort de table avec le; tempes serrées dans l'étau d'une mi graine folle parce qu'on n'a pas mang< à sa faim, ou bien parce que les petit carré® de drap militaire qui parse maieiit le vol-au-vent, baptisés: truffes i l'aide d'une métaphore osée, n'offre» aucune priseï aux sucs de la digestion Des gens de goût, c'est le cas de 1< dire, ont décidé die changer cela. Ils on formé une .ligue pour le dlîner simpli fié: 'dieux plats seulement, mais deuj plats choisis. Toute l'attention!, tous le soins du maaitre-queux ou dei la cuisi nière pourront se concentrer sur leu confection. Non seulement ou en pour ra goûter sans danger, mais oni en pour ra manger à sa guise. (Ce sera poli qui d'en redemander, même deux fois, lit double! avantage, grâce à cette innova tion les dîners étant devenus meilleur seront aussi plus courts. Il restera di temps pour les joueurs, les tanguistes e les amateutfs de musique. Tout le mondi sera heureux. L'astronomie enseignée mz enfants Depuis quelques isemaines, un cour d'astronomie absolument gratuit s< donne à Londres aux enfants. 11 obtien un grand succès. Il s'agit pour le moment d'un cycle d< vingt conférences!, des "Voyages dan l'espace". Un groupe d'astronomes d. grande valeur s'eiforcent d'exposeï dans 'lai forme1 la plus simple et la plu intuitive, les phénomènes célestes le plus intéressants, et en expliquent le causes et les effets. Ces leçons se suivent de façon qu les jeunes élèves soient grad'uellemen préparés à la compréhension des diver phénomènes célestes, en commençai! par les plus simples et les plus généra lemerit observés. Le professeur Turnier, un des plu sympathiques parmi ces conférenciers a préparé pour son jeune auditoir toutei une série de photographies cèles tes, qui sont projetées_ au cours des le çons, pour servir' de démonstration pra tique à l'exposé théorique. On fait aussi connaître aux élèves le divers instruments dont se servent le astronomes. Les leçons sont suivies pa un groupe nombreux d'écoliers, émerveil lés de® choses intéressantes qu'on leu fait connatitre. ! Il est question d'incrire l'astronomi populaire au programme de l'enseigne ment. t Conservation d'animaux virants par le froid ! Un savant russe, M. Bachmetieff, prt 1 feaseur de médecine à l'Université d | Saint-Pétersbourg, a fait de curieuse J expériences de conservation de l'organii ! me par le froid. Il a placé des lapins vivants dans un chambre frigorifère.. dont il abaissa: graduellement la température. Il a p constater ainsi que les pauvres bêtes n ' peuvent résister à un froid de plus d ' douze degrés sous zéro. Mais de cinq [ douze degrés elles continuent à vivi dans un état dJanabiose, suspendues ei tre la vie et la mort. Lorsque la température se relève, ]( lapins reprennent leurs sens ; si o l'abaisse, ils meurent. Bachmetieff compare cet état d'ans biose à celui d'une horloge remonté 1 mais dont le pendule serait immobih Le. mécanisme possède toute l'énergi nécessaire pour se mouvoir, mais il n fonctionne pas, s'il ne reçoit une impu sion. Le savant se demande si on ne pou: 3 .rait réduire à cet état de léthargie 1« 3 animaux qui doivent être transportés grande distance, moutons, poulets, poi sons. Il suffirait de les mettre dans u fc wagon frigorifère préparé à <fet effe et de les ranimer lorsqu'ils sont arrivf à destination. On obtiendrait ainsi de la chair pli fraîche que celle qu'on conserve dans 1 slace. * *** Dents de ehlen qui servent de monnaie & Lorsque le fidèle compagnon de l'hon , me, le chien, meurt, ses maîtres lui fon s -s'il se peut, une sépulture décenti x dans un coin du jardin, par exemple, s [Bien peu. savent que le chien vai encore quelque chose, même mor L' "Evening News" révèle l'existeni d'un commerce de dents, de chien. On 1< exporte en grande quantité en Afriqi méridionale. Les indigènes des colonu portugaises se servent de dents de ch:< s comme de monnaie d'ans leurs transa s tions. {Leurs femmes reçoivent leur d< c en colliers de dents de chien. Les den s médianes de la mâchoire inférieur s étiras presque toutes les espèces, soi généralement cariées, on ne sait tre pourquoi. p Les indigènes africains refusent tou a dent qui n'est pas parfaitement sain En Angleterre, une centaine d'e den e vaut un peu plus de vingt-six franc (• TTvi /V -Pr-»îei r\-tr\. • A mm rirt Xvi i .Tn O 1 û «il! - se vendent au moins quarante francs le cent. u Le gouvernement portugais a essayé i de) faire cesser ce trafic, pour forcer i les indigènes à se servir de monnaie mé- t. tailiqua frappée à Lisbonne. Il n'a eu 5 que peu de succès jusqu'ici dans ces ten- 1 tatives. 5 } i Un rude camoeflet ! ' \—»—. , Il est encore, à droite, des honnêtes gens : les odieuses attaques auxquelles M. i, Van Cauwelaert s'est livré mardi, à la t Chambre, contre les fonctionnaires du ; Congo valent au député d'Anvers une vive ^ riposte du "Journal de Bruxelles". Notre confrère est prudent et habile: il com-■ mène© par affirmer qu'il aime bien M. 3 Van Cauwelaert, " tout flamingant en-1 ragé qu'il' soit " et- il termine en engageant la droite à " être davantage d'at- - taque " contre la gauche. Mais oe préam-» bule et cette péroraison ne sont, en aom-' me, que des précautions oratoires, desti-s nées à mieux faire avaler le morceau. i Car le morceau est assez lourd : M. Van b Cauwelaert aura quelque peine à le di-y gérer. Une bonne leçon d'une colonne et demie : cela vaut la peine. Le "Journal de Bruxelles" déclare que le discours de M. Van Cauwelaert ne lui a pas paru/ heureux. Seulement, que 3 voulez-vous ? Il ne faut pas trop en vou-t loir au "jeunei et vaillant député" dont les défauts " ne sont que l'exagéra-l tion de généreuses qualités que l'âge ! viendra sans doute mettre au point ". U , nous semble qu'on ne pourrait être, en s quelques lignes, plus parfaitement, plus s délicieusement rosse — qu'on nous passe s l'expression — que notre clérical con-3 frère: M. Van Cauwelaert s'est trompé t (soyons poli) dans ses attaques inconsi-s dérées contre les fonctionnaires congo-^ lais : mais c'est un si bon jeune homme ! U ™-> eu de regrettables excès de langage s (soyons toujours poli) : ne lui en gardons , pas rancune ; les jeunes gens sont si irré- 6 fléchis! Ils sont si peu maîtres de leurs passions! Et puis faites donc un peu crédit à M. Van Cauwelaert: dites-voua qu'il s'assagira peut-être, ...un jour, s ...plus ,tard... quoique cela ne soit pas s absolument sûr : l'insidieux " sans doute " ! du "Journal de Bruxelles " n'est pas du r tout rassurant à cet égard. Quoi qu'il en soit, et c'est ce qui im-s porte, M. Van Cauwelaert a fait un discours " malheureux Notre confrère le démontre. 1° M. Van Cauwelaert a ressassé, dit-il, durant trois heures d'horloge à peu près, l'histoire des conflits des pères Jésuites e avec l'administration coloniale, celle des 0 procédés de magistrats congolais a 1 égare du P. De Meulemeester et du P. Cam bier. e Le "Journal de Bruxelles' ajoute: Nous croyions qu'il était entendu qu'or ne revenait plus là-dessus. Ce sont la affaires finies, au sujet desquelles les mis-. sionnaires ont obtenu les satisfactions 'e auxquelles ils avaient droit, i- Pourquoi M. Van Cauwelaert, par ur geste maladroit " veut-il rallumer le feu 8 C'est qu'apparemment, et c est ce qu£ n notre confrères ne dit pas, les missionnai i- res ne s'estiment pas encore satisfaits î, ce qu'ils veulent, et c'est ce qu'aucun mi nistre n'a encore osé ni n'oserait leui 1 promettre à la Chambre, c'est la tête des fonctionnaires coupables d'avoir faii strictement leur devoir en leur ayant re ■- sisté; le but qu'ils poursuivent, c esl !? l'abdication du pouvoir civil dans les 3a mains de l'Eglise, comme nous le démon n trons dans notre leader article, t, Et les missionnaires ont trouvé en M » Van Cauwelaert un complice ou... un< _ dupe. , a, 2° Le « jeune et vaillant » déuuté o vers aime les généralisations,; il a menai un faible pour les généralisations hâti ves, et par conséquent mauvaises. h Journal de Bruxelles ne 1' h lui envoie pas dire : !î' M. Van Cauwelaert a, comme d'autre; '' — du moins il semble — une tendance, i propos des affaires congolaises, à eten i. dre les défauts et les fautes qu'il surpren( chez quelques-uns à tous ou quasi tous ' quand on le lui fait observer, il s en dé fend ; mais il recommence néanmoins uj ,c, peu après à parler, à propos de cas indi viduels. de l'état d'esprit, des procédé « de l'administration », « des fonctionnai res », « de la magistrature » : si la géné ts ralisation n'est pas dans sa pensée, j devrait veiller à ne pas la mettre dans se termes. ip Ces « autres » — que notre confrère1, pa tact, sans doute, à moins que ce ne soi "e par prudence, désigne si vaguement -« qui ont une tendance, à propos des al s. faires congolaises, à étendre les défaut ao of. Ipo fanfoo nn'îla ciirnronnpnf. r\\c^r7 nilP.l ques-uns, à tous ou quasi tous », ces « autres » ce sont sans aucun doute M. Brifaut. le Bulletin antimaçonnique et le Patriote: voilà M. Van Cauwelaert en bien mauvaise compagnie.Seulement le cas de M. Van Cauwelaert est peut-être encore plus grave : le J o u r-nal de Bruxelles aurait pu_rap-peler que M. Van Cauwelaert, que l'on dit être très intelligent, professa la pey chologie à l'Université de Fribourg ; étant homme de science, il n'ignore pas qu'ar vant d'affirmer quelque chose il convient d'être sûr de son fait, qu'on ne peut généraliser sans y être autorisé par un grand nombre d'inductions probantes, que la passion est mauvaise conseillère, et qu'un vrai savant, enfin, doit toujours rester objectif et n'écouter que la voix de la raison. Ces vérités élémentaires, dont M. Van Cauwelaert, ancien professeur d'Université, se souvient mieux que personne, ces vérités là, M. Van Cauwelaert, député clérical fanatique, ne paraît même pas soupçonner qu'elles existent. Et cela donne au Journal de Bruxelles l'occasion de relever impitoyablement quelques « erreurs », et aussi quelques infamies, dont le « jeune et vaillant » député s'est rendu coupable ; 3° Au sujet des conflits des Jésuites du Moyen-Congo avec l'administration, M. Van Cauwelaert a fait un exposé dont les éléments étaient puisés dans le mémoire confidentiel du R. P. Thibaut; il a été souvent parlé de ce document et de nombreux extraits en furent publiés l'an dernier dans 1a. presse. A ce mémoire le ministre des colonies ai répondu par un autre, également confidentiel, et au sujet duquel il a été commis moins d'indiscrétions. Des arguments présentés dans ce dernier, M. Van Cauwelaert ne tient nul compte. Pour que la Chambre et le public pussent juger impartialement, il faudrait que M. Renkin, répondant point par point à M. Van Cauwelaert, fît connaître et développât, à son tour, ces arguments. Or, ce n'est pas possible. Ce serait rouvrir le débat sur des questions réglées, hors du cadre d'ailleurs de'l'interpellation qu'on discute, — le rouvrir contrairement au conseil qu'a donné, à l'engagement qu'a pris le gouvernement quand il a dit par la bouche de M. de Broqueville : « trêve aux récriminations ! » M. Van Cauwelaert, nous n'en doutons pas, accepte le traité de paix ; il dit : « soit, ne parlons"plu3 de ces conflits, je ne demande pas mieux » ; seulement il ajoute tout de suite : « mais tout de même, les Jésuites avaient raison sur toute la ligne, et je vais vous le prouver !... » Ce n'est pas de jeu. Nous regrettons aussi que M. Van Cauwelaert ait cru devoir tant accabler deux magistrats, fautifs assurément, mais déférés en ce moment au tribunal d'appel de Borna, qui doit statuer définitivement sur les sanctions à leur appliquer. Certainement il y a, dans leur cas, des faits qui sont acquis : le ministre lui-même les a précises. M. Van Cauwelaert avait le droit d'en faire _état dans une certaine mesure. Justement il y a la mesure. Le ministre a renvoyé les magistrats en question devant le tribunal d'appel en disant à celui-ci : « Entendez leurs explications, puis jugez de leur degré de culpabilité». M. Van Cauwelaert, lui, devance le jugement du tribunal, et prononce contre les deux magistrats du réquisitoire qui ne peut avoir qu'une conclusion : leur condamnation au maximum. Et si tel n'était pas le jugement qui sera rendu Ç Le discours de M. Van Cauwelaert n'en aurait-il nas énervé d'avance l'autorité devant l'opinion, n'aurait-il pas exposé les membres du tribunal d'appel à des suspicions offensantes 1 Et notre confrère conclut ; Nous en demandons bien pardon à l'honorable représentant, mais il nous fait un peu penser à la foule qui, au T) as s âge d'accusés menés devant la cour d'assises, leur montre le poing et crie : « A mort ! ». Son geste est un geste de populace, ce n'est pas un geste de législateur, d'homme de gouvernement. Nous nous garderons d'ajouter un mot de commentaire à ce réquisitoire, qui, pour être bien modéré de ton, n'en est que plus accablant. L'odieux discours de M. Van Cauwelaert a écœuré le Journal de 5 Bruxelles, comme, d'ailleurs, tous les honnêtes gens. Notre confrère clérical est, cette fois, en fort bonne compagnie. P. H. L'enfant 1 4 ' Rien n'est intéressant comme d'enten-i dre causer le's enfants. On croit très volontiers qu'ils: n'ont pas d'idées, pas d'e 3 sérieux dans l'esprit, et qu'ils n'ont rien à) (aippirenld'ro aiux grandes personnes. 1 C'est une profonde erreur. L'enfant, le s plus souvent, j,oue devant ,ses parents une charmante domédie, et il la joue r fort bien. Il prend de petits airs naïfs t et distraits. U feint de ne pas s'occuper de ce qui fait le suijet de la conversation cles grand®. En apparence, il est s tout à ses jeux. Mais en réalité, il emniitn. il réfléchit, il observe, il com prend1. Il se forme une opinion. Il a des amitiés et des antipathies secrètes. U juge en silence. (Beaucoup d'enfants de douze ans ont une vie intense qui nous effrayerait si nous pouvions y jeter un reigard. J'aime donc à entendre causer les enfants et je m'efforce de. leur faire oublier qu'hélas! je n'ai plus leuir1 âge. C'est difficile. Ce n'est pas impossible. A force die bonnei volonté, de gaîté, de propreté morale, on arrive à se faire adopter par les enfants comme uni des leurs. Car, c'est un trait à noter, jamais l'enfant — à. moins qu'il ne soit précocement perverti — n'accordera sa confiance! à un homme menteur, hypocrite, sournois, à un homme qui profite de ses confidences et qiui le trahit. L'enfant est, sur ce chapitre, d'une intransigeance absolue. Et il dispose d'une faculté d'intuition qui ne le trompe pas. Voyez plutôt ce qui se passe dans les écoles. Tel professeur est adoré de ses élèves. Il obtient d'eux tout ce qu'il lui plaît. Il s'en fait obéir sans devoir recourir à l'odieux arsenal des pensums et des retenues. Tel autre professeur, au contraire, d'allure doucereuse et paterne, est cordialement détesté. Pourquoi ? C'est que le premier est droit et que l'autre ne l'est pas. C'est que le premier ne moucharde pas et ne se sert pas des mouchards, procédés qui ne répugnent pas au second. L'enfant n'a pas fait encore son dùr et pénible apprentissage de la vie. Rien n'a pu altérer son sens inné de droiture et de franchise. Il croit naïvement tout ce qu'on lui dit, jusqu'au jour où il surprend, chez ses parents ou chez ses maîtres, quelque divorce entre la parole et l'action. Dès ce jour-là, l'enfant est malheureux. Sa confiance s'est envolée. Eh quoi ! Son père lui répète sans cesse que le mensonge est un mal, et voilà que son père, devant lui, a menti ! Il ne dit rien. Il n'ose pas exprimer ce qu'il ressent, son désappointement, sa révolte, sa sourde indignation. Mais il souffre. Il pense. Il juge. Les parents n'ont pa-s de juges plus redoutables, plus implacables, plus clairvoyants que leurs enfants. *** Victor Hugo a écrit dans son beau poème " Le Crapaud " : J'étais enfant, j'étais petit, j'étais cruel. Tout homme, sur la terre où l'âme erre, [asservie, Peut commencer ainsi le récit de sa vie..., Tout homme?... Est-ce bien vrai? Les enfants cruels ne sont-ils pas ceux qui ont eu sous les yeux, dès le premier âge, des exemples de cruauté? Je n'ai point, pour ma part, une aussi mauvaise opinion des enfants. Je crois que l'enfant est plutôt, en général, un être juste et bon, que la cruauté épouvante et révolte1. Quand il fait souffrir des créatures plus faibles que lui, c'est en jouant, sans se rendre compte, et parce qu'on n'a pas attiré suf' fisamment son attention sur le mal qu'il commet. Mais rien ne vaut quelque anecdote bien choisie pou* justifier une appréciation. Voici. Je connais un enfant de huit ans qui n'est pas heureux. Son père est un brutal et sa mère, aigrie, semble avoir perdu le sens et le goût de la tendresse. U est témoin, chez lui, des pires scènes de violence. Le père rentre bre plus souvent qu'à son touT. La mère, alors, proteste, brise la vaisselle, mène un train d'enfer. Quand le père a l'ivresse gaie, il se contente de rire et de chanter pour accompagner les récriminations de sa femme. Quand il est au troisième, degré de l'ivresse : irritabilité et hypocondrie, il jure et il cogne. Ce sont d'agréables concerts dans lesquels tient sa partie un petit chien, aboyant de toutes ses forces et mêlant son fausset suraigu aux glapissements de sa maîtresse, aux hurlements du père et aux sanglots du gamin. Finalement, c'est la pauvre bête qui paye pour tout le monde. On se réconcilie sur son dos. On lui jette qui une savate, qui une brosse. Battu et pas content, le roquet n'aurait plus qu'à prendre la. porte et à aller chercher ailleurs des maîtres moins fugaces et une maison plus hospitalière, s'il n'avait pas, pour s'y réfugier, le giron accueillant du petit garçon. Ce petit bonhomme de huit ans est réellement héroïque* pour défendre son chien. U se précipite entre lui et les coups et reçoit ceux-ci à sa place. Il l'arrache aux mains furieuses du père. U le sauve, l'emporte, le protège. On le sent prêt à donner sa vie pour lui. Cet enfant est-il unique de son espèce? Eh! non, jls sont légions ceux qui lui ressemblent. Le besoin de se dévouer à

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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