La gazette de Charleroi

1633 0
25 December 1918
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1918, 25 December. La gazette de Charleroi. Seen on 28 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/st7dr2q659/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

QUARANTE. ET UNIEME ANNÉE. - N" 359 BUREAUX : Rédaction : De 10 à 12 et de 2 à 6 heures. Les dimanches et jours fériés légaux : De 3 à 5 heures. Administration : De 8 à 1<J et de 2 à 6 heures. Les dimanches et jours fériés légaux : De 8 à 12 heures. JOURNAL QUOTIDIEN ■ - DIRECTION, REDACTION, ADMINISTRATION RUE DE BEAUMONT, 16 Prix du Numéro : Quinze centimes MERCREDI 25 DECEMBRE Ï91« PUBLICITÉ : Deuxième page : Petites annonces, fr. 0.60 la petite ligne. Annonces commerciales, fr. 1.00 ; id. judiciaires et de sociétés, fr. 1.25 : Nécrologie, fr. 1.50; Faits divers, fr. 2.u0 la grande ligne. Première page : Fr. 3.00 la grande ligne. ï A l'occasion de la Noël, la GAZETTE ne paraîtra pas demain. ienrise des Abonnements ï\ Troisième étape de notre résurrection, t Nous reprendrons, le 10T janvier pro~ ichain, le service des abonnements. i Leur durée est uniformément fixée à ;six mois. i Leur prix est fixé à 12 FRANCS, I. Les abonnés de *1914, c'est-à-dire les personnes qui ont versé entre nos mains ou au bureau de poste le coût d'un abonnement expirant le 31 décembre 191S bénéficient d'une ristourne de 4 francs. Pour ces anciens abonnés le prix du nouvel abonnement de six mois sera donc réduit à S FRANCS. \ MODE D'ORGANISATION ; a) Pour la commune de Charleroit nous fierons présenter à nos anciens abonnés une quittance de huit francs. Ceux qui l'acquitteront recevront immédiatement fieur Gazette tous les jours à la première jheure du matin. i Les personnes de la commune de Char-leroi qui désireraient s'abonner nouvelle-\mttnt devront verser à notre bureau la somme de 12* francs. > I' b) Pour les personnes n'habitant pas la pommune de Charleroi, la poste présentera d'office aux anciens abonnés une quittance Jde huit francs. (Ifts personnes n'habitant pas la commune de Charleroi et désirant contracter \wi nouvel abonnement doivent s'adresser jld leur bureau de poste qui fera le néces-paire.f Ce nouvel abonnement coûte 12 francs jvour 6 mois. Prix du Numéro / À partir du 1" janvier 1919, le prix du muméro de la Gazette de Charleroi sera fréduit û 10 centimes. Al. .... Krupp ne donne pas de uividende ! , L'usine de meurtre et de corruption L'usine de meurtre et de corruption /Les usines Krupp ne distribueront pas tïPe dividende cette année. Telle est la nouvelle que nous apportent les agences alle-imandes. Après les bénéfices énormes réalisés pendant les trois premières années de lia guerre, voici venir la disette, quii parai-ijira -bien dure a/ux « malheureux » actionnaires die lia colossale société, accoutumés fà toucher des dividendes extraordinaires, 'grâce aux fournitures de guerre, à l'accroissement r<minlla,.ga « réquisitionné » en {Belgique en France, et aux fraudes fructueuses effectuées dans les livres pour dis-'fldmuiler au fisc une bonne partie des surbé-aiéfices de guerre. [ Un des premiers résultats, paraît-il, de cette suppression des dividendes, c'est la disparition de nombreux journaux subven-jfcioninés par les industriels. ; Quand on étudiera les causes multiples ide la grande guerre universelle, on ne pourra pas oublier, pour être complet, l'influence de la grande industrie allemande iet spécialement de la maison Krupp, qui 'luii donnait le ton. On connaît les origines de cette mai son aussi célèbre que néfaste. Créée par un pe-Ait forgeron d Essen, avec quelques ouvriers, elle n'allait pas tarder à prendre un ëssor prodigieux et à devenir l'usine de guerre de la Prusse préparant par lies armes son hégémonie en Allemagne et sur l'Europe. C'est à Essen qu'onit été fondus les canons en acier se charge anit par la culasse, qui ont joué un rôle décisif à la bataille de Sedan. La première phase de cette bataille n'a été, ta effet, qu'un bombardement effroyable de centaines de pièces allemandes en batterie sur toutes les hauteurs de la Meuse, auquel les canons français ne pouvaient efficacement répondre parce que leurs projectiles n'arrivaient presque jamais jusqu'au but, La guerre de 1870 fut le triomphe de /Krupp, qui prit une nouvelle extension. La ilrme s'occupait de toutes les catégories de ^production métallurgique, mais elle ne négligeait pas, au contraire, hélas [ la partie Spéciale des canons et des èngins militaires. Des techniciens s'occupaient exclusivement de rechercher sans cesse de nouvelles découvertes et de nouvelles améliorations. La maison intriguait pour la fourniture de l'artillerie*et du matériel aux ar-jtaiées étrangères.' Elle n'hésitait pas à employer, pour y parvenir, la corruption la plus êhontée. Le souvenir de certains pro-fcès scandaleux, à Berlin, suffit à montrer W quelles intrigues ignobles on gagnait ics commandes. Et l'on n'a pas su toute l'étendue de ces ignominies, le tribunal payant brusquement décidé de poursuivre les débats à huis-clos, dans l'intérêt de la sécurité de l'Empire ! On a ainsi étouffé le «caudale au nom de la grandeur germanique, mais les quelques révélations faites Saux audiences publiques permettaient déjà bien assez de voir quelle 'influence la maison Krupp exerçait même a la Wilhelm-Jstrasse. 11 est certain que la politique menaçante de l'Allemagne, les discours belli-'«jueux de Guillaume II, les coups d'écla't jcoinme le débarquement théâtral de Tang sr, [les guerres secondaires qui ont éclaté à la •'veille de la grande, tout cela était pour une abonne pçrt le résultat des manigances de 'Krupp, qui voulait placer constamment son ^matériel en spéculant sur les armements acceptés par les peuples sous la crainte d'un conflit toujours imminent. Krupp a été un des poisons de l'Allemagne et du monde. Mais si la maison fournissait partout son matériel de destruction, lelle réservait avec soin ses inventions pour ^l'armée allemande.Elle travaillait en secret & de nouvelles « surprises » comme celle Se 1870. Nous devions bien nous en apercevoir, nous, les clients de la firme, quand foes « 42 » et les « grosses Berthas » réduisirent en miefttes nos forts de Liège, de Na-imir et d'Anvers, tandis que nos canons fourniis par Essen étaient impuissants à répondre, et ne tiraient que pour soutenir le 'moral de nos hommes. Depuis longtemps, Krupp et la grosse in-Iflusfrie qui nvait imité son exemple travaillaient systématiquement à préparer la catastrophe euxtipeènne.Leurs subventions entretenaient copieusement la pressé pan germaniste, dont le patriotisme suraigu n'était pas précisément le fait d'un fanatisme désintéressé. C'est elle qui, avec l'argent des Usines de guerre, a préparé l'opinion à la grande aventure, et répandu dans toutes les ^Lasses allemandes, avec un orgueil insensé,, la haine de l'étranger et le désiir de le dépouiller à i'ond au nom de la « Kultur» supérieure du Germain prédestiné à la maîtrise du monde. Nous avons vu, chez nous, F Allemand corrupteur et corrompu. Cette atmosphère de corruption existait depuis des années. Tout était vendu là-bas, y compris l'entourage du Kaiser, sans oublier le Kaiser lui-meme, gros «actionnaire d Jissen, qui se proclamait l'intime ami du dernier chef mâle de la maison, le « porco tudesco », — le porc tude&que, — comme on disait'a Capri, où il se suxida à «propos d'une affaire de mœurs qui fut d'ailleurs vite étouffee par de toutes-puissantes interventions. La prolongation de la.Jgueire a été due encore à la cupidité insatiable de Krupp et de ses acolytes. La « schwerindustrie » allemande ne désespérait pas encore, en 1917, d'annexer la Belgique, le fameux bassin de Briey, les districts charbonniers de la Pologne. Elle poussait l'offensive à outrance. Llle inondait le pays de journaux qui prédisaient la victoire et célébraient sur commande les exploits glorieux des « feldgrau ». Aujourd'hui,la débâcle est venue. Krupp va payer, — insuffisamment, — son crime contre 1 humanité, commis avec une froide préméditation. Eo l'Allemagne corruptrice et corrompue crève do son industrie de guerre qui a tué des millions d'hommes, ruiné les peuples, fait reculer, sous bien des rapports, la civilisation d'un siècle ou deux peut-être. Les journaux subventionnés cessent de paraître. On liquide. C'est le moment de rappeler ce qu'écrivait un grand journal anglais au début des hostilités : « Nous irons & Essen. Et, sur les ruines des usines Krupp démolles, nous sèmerons du sel, pour que 1 herbe même ne pousse plus en ces lieux où à'est élaborée l'œuvre de meurtre et d'iniquité ». EN ALLEMAGNE "iis„ préparent ia revanche Cq qu'on entend actuellement dans les salons berlinois est tout simplement effarant. On y dit couramment que l'empire n'a pas été vaincu, qu'au contraire ses armées sont victorieuses, qu'elles ne se sont retirées que devant un ennemi supérieur en nombre et aussi parce que le biocus affamait le pays. - Si vous posez cette question : « Pourquoi les armées allemandes n'ont-eiles pas continué de combattre ? », vous recevez cette réponse : « C'est parce que le grand état-major a estimé qu'au lieu de laisser décimer nos forces, il était préférable de les dérober à l'ennemi pour qu'allés puissent servir de noyau à l'armée future, qui recevra la mission, lorsqu'une situation politique plus favorable existera, de venger ceux qui ont dû courber l'échiné sous les coups du monde entier. La droite, le centre et la gauche libérale sont convaincus qu'avant peu -et par la force des choses ils reviendront au pouvoir plus forts que jamais, grandis aux yeux du peuple, qui aura assisté à rimperi'tie des wcialistes majoritaires et subi 1res violences des terroristes. Les banques, les établissements financiers, les grands commerces, les compagnies de navigation, l'industrie, bref, tout ce qui produit et fait la. prospérité d"un pays s'écartent systématiquement du gouvernement socialiste et restent en Liaison étroite et continue avec: la réaction bourgeoise et militariste. Les sociétés de préparation militaire n'ont pas été dissoutes, au contraire; elles recrutant toujours de nouveaux adhérents. Les officiers et sous-officiers se sont constitués en ligues militaires et travaillent déjà, d'un commun accord, à jeter les bases de la nouvelle armée. Les Allemands estiment qu'ils ont une revanche à prendre. Tous les hommes armés, les femmes auxiliaires ! Copenhague, 24 décembre. — Le soi-disant gouvernement socialiste allemand a accepté le projet d'Hindenburg pour la formation d'une armée nationale plus puissante que jamais. Les services auxiliaires de cette armée seraient assurés par des femmes. Tous les officiers ont reçu leurs instructions, mais le projet est tenu soigneusement secret. . Les usines vides gardées par les extrémistes On annonce de Berlin que malgré, les ordonnances du gcuvernement,personnenest encore venu déposer à la police les armes détenues illégalement Au contraire, les partisans du groupe Spartacus continuent de faire irruption' dans les usines revolver au poing pour en chasser les ouvriers disposés au travail. Les régiments de Berlin, de Potsdam ,de Brandebourg et de Franc-fort-sur-l'Oder ont renouvelé au gouvernement leur proposition de nettoyer la capitale des anarchistes et terroristes. Ebert n'a pas encore répondu. A Cassel, des extrémistes se livrent au pillage systématique des magasins et des trains de ravitaillement. On croit que la Constituante se réunira à Francfort-sur-le-Mein.Les Prussiens s'opposent encore à l'independance de la Pologne On mande de Berlin. — Le ministère prussien de l'Intérieur a enjoint aux autorités de ne pas permettre, pour le moment, l'es opérations électorales prescrites par le gouvernement polonais, lesquelles sont, dit-il, contraires aux conditions de l'armistice.Le ministre de la justice a, de son côté, déclaré que toute participation à ces élections tomberait sous le coup de la 'Loi comme crime de haute trahison. Les camelots boches opèrent La « Gazette de la Croix » signale que, sur la place de la Gare de Potsdam, des camelots, pour attirer l'attention publique et écouler plus facilement des cartes obscènes qu'ils vendent, déversent des torrents d'injures contre Guillaume'II. Le marasme des industries allemandes Un télégramme de Berlin annonce que les usines Krupp, qui avaient donné, pendant les deux premières années de 1a guerre, un dividende de 12 p. c. et 10 p. c. l'année derrière, ne verseront aucun dividende pour l'exercice se terminant au 31 décembre 1918. Dans les cercles industriels de Berlin, on dit que les quinze plus grandes entreprises industrielles berlinoises ont payé, du 10 novembre au 15 décembre inclus, période pendant laquelle une diminution du travail estimée à 60 p. c. a été enregistrée, un million et demi de mark d'augmentation sur les salaires.L'Aliemagne essaie de livrer des locomotives hors d'usage L.a « Gazette de Francfort » annonce que les commissions d'examen instituées par l'Entente refusent rigoureusement les locomotives endommagées que l'Allemagne veut leur livrer pour exécuter les conditions de l'armistice. « Ce n'est pas notre faute, gémit la « Gazette » si la plupart de nos locomotives sont usées. Il y en avait 10,000 en réparation sur un stock totai de 30,000. Nos ateliers travaillent jour et nuit et, comme les ouvriers ne doivent travailler que huit heures, trois équipes ont été formées. Malgré cet effort, nous devons réduire la circulation des voyageurs de 20 p. c. Ludendorlf artisan de la défaite allemande Dans l'automobile qui l'emportait vers la forêt de Compiègne, le général de Winter-feld n'est pas resté muet. Il a beaucoup parlé. Devant les officiers français qui l'accompagnaient, il a prononcé un veriiable réquisitoire contre Ludendorff le rendant responsable du désastre de l'Allemagne. A son avis, le général Ludendorff a commis trois fautes capitales : 1° En n'essayant pas d'écraser l'Italie après les journées de Caporetto ; 2° En ne jetant pas toutes ses forces disponibles dans 1a brèche entre les armées françaises'et britanniques, les 24, 25 et 26 mars. A ce propos, le général Winterfeldt lui re. proche encore de n'avoir pas rappelé toutes les troupes allemandes de Russie pour cette ruéo suprême. 3° En ne jetant pas au moment opportun l'armée de Saloaiique à la mer. Le général Winterl'eidt ajoute, du reste, que, pour faire triompher son opinion dans ces trois conjonctures, le général Ludendorff eut à surmonter les résistances leo plus violentes. Premières élections en Allemagne Les premières élections des nouvelles as» semblees nationales allemandes viennent d avoir lieu Elles sont fort intéressantes a titre de symptôme des tendances dominantes.Dans le duché de Brunswick, la défaite du parti bolciheviste est écrasante. Ce parti n'obtient que 22-,000 voix contre 4-8,000 aux partisans de la Constituante. CffiOIK EXTERIEURE LES ALLEMANDS, EN St BETiRAKT, mim LtS BOLCHEVIK! Selon un télégramme de Copenhague, l'armée bolchevisto devient de plus en pius menaçante en Ukraine, en Gourlande et en Russie blanche. Les bolcheviki avancent dans la direction de la frontière allemande pour opérer leur liaison avec les bolcheviki allemands. Les armées allemandes, en se retirant, laissent le matériel de guerre aux mains des partisans de Trotski. Le journal Nishni djen, de Riga, déclare que, à Pskov, 4450 personnes ont été arrêtées par les bolcheviki et jugées par un tribunal révolutionnaire. Un certain nombre ont été oondamnées à mort pour avoir participé au mouvement contre-révolution-naire. On força les condamnés à creuser leurs propres tombes et, après l'exécution, les personnes oondamnées à l'emprisonnement furent contraintes de les enterrer. LES ALLIÉS VONT AB.R ES RUSSIE Le « New-York Sun » annonce qu'un programme d'action définitif est sur le point d'être arrêté concernant l'action dés Alliés et des Etats-Unis en Russie, afin d'y rétablir l'ordre. Les opérations commenceront en hiver, au lieu d'a'itendre le printemps, comme il avait été dit. LES BOLCHEVIKS ES FiNLÀNQE Selon des nouvelles reçues de lliga, la panique règne dans la ville à cause de l'approche dos Bolcheviks et du relus absolu des troupes allemandes, pourtant au nombre de •ÎUO.OUO hommes environ, de combattre les troupes rouges. Jusqu'à présent, les tentatives puur créer une garde blanche à Riga ont échoué. Soi- ies exigences des Bolcheviks, les Allemands ont abandonné la ville de Woik. Enhardis, les Bolcheviks locaux essayèrent de s'emparer du pouvoir à 1-teval et de renverser le gouvernement, mais ils furent dispersés. bn télégramme d'Helsingfors annonce qu'on s'occupe de former une brigade de volontaires pour secouru l'Esthonie. Uonssii PfûViiiGlâi ûu Hâiiiaui Le conseil provincial du nainauc, présidé par M. André, a voté, lundi maiin, après la prestation de serment de nouveaux conseillers, un oidie Ou jour de confiance au gouvernement, puis le vœu ae voir accorder aux provuicea une plas grande auionomie, et oe enarg-er xe conseil de •periectionnemenl cte renseigiienint 'teen-nique*du liainaut de présenter un rapport sur les desiderata eu l expansion de l'enseignement technique ménager ; enfin une proposition amscnption au budget a'une somme de 5,000 ir. pour restaurer le monument commémoratLf de ia bataille de «Jemappes, dynamité par les Allemands, est approuvée. M. le président André propose d'inviter le président de la République trançaise à s arrêter, en mars prochain, à Mons, lors de son voyage en Belgique. Cette proposition est adoptée. M. FRISON émet le vœu de voir le gouvernement pousser activement 1a resiau-raticvi des parties de la province les plus éprouvées par la guerre, notamment le iournaisis. Ce vœu est voté sans observation.Le conseil aborde ensuite l'examen des budgets d^ 1917 et 1918. Sur la proposition de M. FALONY, le conseil décide 1 inscription au budget de 1919 d'un crédit de 25,000 francs pour l'érection, à Charleroi, d'un monument commémoratif à la mémoire des 19 martyrs inhumés dans le jardin de la caserne des chasseurs à pied. Le conseil accepte le legs faiit par M. Raoul Warocqué, consistant en les bâtiments de ilnstitut commercial des Industriels du Hainaut, et d'une somme de un miJiion pour le fonctionnement de cet établissement.M. Warocqué iLègoie également une somme de 200,000 francs à l'Ecole des Mines du Hainaut. M. ANDRE salue la mémoire de M. Warocqué et rappelle les bienfaits dont il combla la province de Hainant. Il jcint le nom de M. Ernest Solvay à celui de M. Warocqué et propose le placement d'une plaque attestant leurs bienfaits envers le Hainaut et la reconnaissance de la province. (Adopté).Sur la proposition de M. PASTUR, député' permanent, le conseil décide, à charge « des occupants de la terre » d'une taxe de 20 francs à l'hectare pour 1917, de 25 fr. à l'hectare pour 1918 et de 45 fr. à l'hectare pour 1919. Il est entendu que des dégrèvements pourront être réclamés, notamment par les pépiniénistes qui ont souffert particulièrement au cours des événements. Quand le prix de la location dépasse 1,500 francs, la taxe est calculée au taux de 13 p. c. pour 1917, 16.25 p. c. pour 1918, et 25.25 p. c. pour 1919. Des taxes de taux divers sont également votées à idharge des négociants ayant fait des bénéfices supérieurs à 10,000 frs par année de guerre. Le conseii décide i'inscription au budget d'une somme de 15,600 frs pour la réorganisation des cours préparatoires à l'Ecole des Mines du Hainaut. Le budget est ensuite voté. NOËL Voici la première Noël que nous célébrerons, depuis la guerre, dans une atmosphère de liberté, sans la présenoe odieuse ,de l'envahisseur, dont ia joie grossière nous faisait tant de mal en songeant aux nôtres qui, là-bas, dans le froid et la boue dss tranchées, luttaient contre lui pour le salut du sol natal profané. Autrefois, avant nos épreuves, les fête» ^de Noël et du Nouvel-An étaient les plus belles de l'année. Elies étaient l'occasion de réveillons en famille, abondants et copieux, où se montrait tout le bien-être 'acquis par une iongue période de paix et vde travail collectif. Cette année, les réveillons seron/t moins "brillants, et peut-être n'évoquera-i-on pas sans amertume le souvenir heureux des ■années révolues. ! Mais qu importent les privations qu'il faut s'imposer encore ? La joie de la déli-• vrance est un assaisonnement incomparable pour les réunions où, à défaut de menus somptueux, régneront l'allégresse des retours et 1 espoir des jours meilleurs. Hélas ! à bien des foyers des places resteront vides, celle du fils parti et qui n'est plus revenu, tombé au champ d'honneur pour La Patrie, celle de vieux parents, de; frères et de sœurs que les misères matérielles et morales de l'épouvantable guerre ont lentement minés et tués. Mais au moins, .il restera la pure consolation de leur sou-Avenir, et de la certitude que ces sacrifices ^ne furent pas accomplis en vain. { Dans les religions chrétiennes, la Noël ■ est la fête de la Rédemption, celle qui célèbre la naissance de l'enfant divin descendu ;'des cieux pour sauver l'humanité frappée ^.de la malédiction millénaire. Pour les hommes ayant rompu toute attache avec les religions révélées, la Noël : évoque les vieux rites du feu : le Soleil est arrivé au solstice d'hiver, a la fin de sa course apparente autour de la terre. Lentement, très lentement, ii va nous revenir, ramenant avec lui le printemps, la végétation, les fleurs, les promesses de la future moisson. Pour tous, c'est donc la fête de lEspé-rance. Ce caractère, elle doit l avoir plus expressément cette aimée. La Belgique a souffert les maux innombrables d'une -agression et d'une occupation odieuses. Elle a été incendiée et ravagée. L'ennemi a systématiqu ment enlevé ou détruit ses rfcustnftneiis.b uc travail, ^on outillage, ses matières premières. Il l'a laissée dans le dénOrnent, avec le désir non dissimulé de. l'empêcher de renaître, de reprendrb sa place légitime- dans le monde. Son abominable calcul sera déjoué, si nous savons déployer, au service du grand œuvre de la résurrection nationale, l'éneK . gie proverbiale de notre race, sa ténacité | dans l'effort, sa volonté de vaincre les ; obstacles. Sans doute, les difficultés sont grandes. Mais nous en triompherons quand même, à condition de surmonter toute velléité de déoouragement, et d'imposer au besoin l'action nécessaire à ceux que leur impuissance, leur irresponsabilité, leur respect des vieilles méthodes paperassières rendraient : .incapables de collaborer à la direction du labeur nécessaire au sailiut oollectitf. Ayons confiance en nous-mêmes. Gardons intacte notre foi dans l'avenir. C'est le plus beau présent de Noël que nous puissions nous faire. Vv Quotidiennes Dans la région de Soitegem, les bons paysans, qui ont si bien rempli leur devoir patriotique s'il faut en croire M. le députe Wauwermans, vendent aux soldats américains et français : le pain, 25 fiancs, les œufs 4 irancs pièce, le beurre 40 francs le kilo. Un indigène a cédé à un officier américain dix enveloppes et dix feuilles de papier, achetées sept sous chez le boutiquier, pour la bagatelle de 3 fr. 75. Vingt-deux vélos ont été volés aux soldats fiançais. Les camions de ravitaillement sont pillés par des habitants qui n'ont l'excuse ni de la faim ni de la mr.sère. C'est ainsi que les populations rurales flamandes accueillent nos libérateurs. Elles pourvoyaient gratuitement les Boches, quittes à se rattraper avec usure sur leurs concitoyens des villes ; elles exploitent sans merci les Alliés qu'elles croient tous cousus d'or. La différence s'explique : les premiers inspiraient la crainte, les seconds sont des «amis». Que ceux-ci admi-ministrent quelques coups de matraque judicieusement distribués, et l'attitude de ces vp-leurs changera sur l'heure. Les Français et les Américains victimes de cette cupidité bestiale garderont de la Belgique et des Belges un souvenir qu'ils reporteront chez eux. Comme ils'ne nous connaîtront pas,qu'ils ignoreront que nous n'avons ni la même langue, ni,Dieu merci ! ies mêmes sentiments que les paysans de Sottegem, ils iront dire, en France et aux Etats-Unis : « Parlons-en, de l'héroïque Belgique, et des Belges stoïques dans la souffrance. Ce sont des sauvages, qui savent se faire comprendre juste assez pour vous écorcher tout vifs ». Ce n'est pas cette appréciation-là qui nous gardera les sympathies dont nous avons tant besoin pour renaître. / Mais inclinons-nous sans murmure. Ces paysans, ils étaient no6 maîtres hier. Us le seront peut-être encore demain. Ils nous ont imposé leurs lois. Ils nous omt conduits [ à l'invasion. Et ils sont pieux, moraux, ! respectueux d'un admirable clergé qui ! leur a inculqué de nobles "et purs préceptes. , ALCESTE. — Actes Officiels MINISTÈRE DES FINANCES. - Il est créé un cabinet du premigr ministre. Le cabinet du premier ministre est dirigé par un fonctionnaire portant le titre de Chef de cabinet. Le Chef du cabinet du premier ministre est nommé par le Roi. M. le chevalier Ernst de Buns\vyc£ est nommé Chef du cabinet du premier ministre. PONTS ET CHAUSSÉES. — Sont promus au grade d'ingénieur en chef directeur de 2° classe : MM. Herman, Vander Schueren, Froidure, Piens, Biddaer, Conard, Wolters, Hacher, Richaid, De* cossaux, Keelhoff et Mélotte. CBEMINS DE FER. - SERVICES DE L'R: LEGTR1CITE. — M.deLoneuxestpromu au grade de diraoteur général* LES MALFJTiiUKS PUBLtâS Il es* une catégorie de mallaileurs publics dont ia justice pourrait s'occuper un peu : ce sont ceux qui, sans avoir fait des fournitures directes à l'intendance allemande^ n'ont pas laissé d'approvisionner les troupes boches soit de porcs, de fromages, de cigares, de vins et liqueure et autres marchandises.Sont-us moins coupables que les pourvoyeurs attitrés, parce que, au lieu de fournir des vivres à. dates tixes, Us l'ont fait de façon irrégulière ? Non. Et s'ils ne sont pas venu en aide â l'envahisseur dans une plus grande mesure,c est simplement parce qu'ils n'en ont pas eu l'oocasion. Aujourd'hui, pour se blanchir, ils invoquent l'excuse des réquisitions : Us étaient, ttisaient-ils, forcés de îournir. Mais ce qu'ils négligent de dire, c'est qu'ils prenaient toutes ies dispositions nécessaires pour que l'autorité allemande puisse réquisitionner chez eux, et avoir le plus possible à lui livrer.Tels ceux qui achetaient, de droite et de gauche, tout ce qu'ils pouvaient trouver d'urne denrée déterminée ; par exemple, ces charcutiers qui achetaient, en une seule journée, cinq cents ou mille pores, à l'époque où ces animaux coûtaient de mille à aouze cents francs pitee. S'ils n'avaient pas eu dans leurs aaloirs et frigorifères de telles quantités de viande, l'occupant n'aurait pu les trouver toutes prêtes et les réquisitionner. A trouver ces vivres ainsi rassemblés et préparés, l'ennemi s'épargnait des recherches et n'avait pas & affaiblir ses contingents de bataiUa. Au surplus, ies prétendues réquisitions ne sont qu'une mauvaise excuse. Il n'en était pas besoin. Les gens dont nous parlons s'efforçaient, par tous les moyens, d'attirer chez eux les fourriers ajlemands ; et U n'était pas moins du domaine de la trahison de fournir,À l'enn«mi sur commandes faites, quelques jours à l'avance, que de le faire en vertu de contrats, C'est de oes espèces que l'opinion publique réclame le châtiment. Il ne suffit pat. de Eunir ceux qui ont commis le crime de tra-ison caractérisée, bien définie ; il importe que quiconque al privé ses concitoyens du nécessaire pour en faire profiter l'ennemi soit châtié ae même. C'est nécessaire, c'est indispensable, si on ne veut pas que, voyant ceux qui se sont enrichis de leurs dépouilles vivre opulein-ment du bien mal acquis, les Belges honnêtes qui ont pàti pour avoir t'ait leur devoir ne constatent : C'est la faillite de l'honnêteté.wv COUMEiE&i ÊSMsJÂËLLOiS De notre correspond, particulier, 23 décembre: Les alpins Les journaux de Bruxelles ont parlé du détilé triomphal de 1a 46-,u division française le long des Boulevards intérieurs et ils les ont aoanoonnés après leur «salut» à 1 ambassade de France. Sud/vons-ies...Toujours alertes, crânes et de beile humeur ies « diables bleus » par la rue de la Loi, l'Avenue de la Renaissance et l'Avenue dss Germains ont gagné l'Avenue de lervueren. Là, pour soulager leurs coursiers les car vaiiers ont mis pied à ter m et les cheîs ont marché à côié de leurs hommes tandis que les clairons et les trois musiques lançaient leurs sons harmonieux accompagnés de toute la marmaille de la contrée. A deux heures, les Alpins gagnaient leurs cantonnements de Woluwe, fetockel, Auderghem, tandis que 1 artillerie poussait jusqu'à Tervueren. Les populations ont fait aux héros de la grande guerre, à cette troupe délite qui porte la looirragère et nombre de décorations si admiraolement gagnées, un accueil absolument lraternel. A Stockel,l'une de leurs lanfares a donné une aubade dont la lin a été longuement ap pi au die. Aubade est le mot qu'us ont employé, respectons-le... Puis, répartis entre les habitations, ils ont montré en cette commune de l'extrême Bruxelles une g'àîté de bon aloi, tout en contant leurs aventures de guerre. Le .temps, splendide pendant la matinée, s'est gâté vers le soir et il est tombé une pluie diluvienne. Que faire ? Un feu d'artifice avait été préparé... En dépit de l'ondée on le tira tout de même et certaines fusées bravèrent vaillamment la tempête.Les Alpins doivent avoir une carapace naitirelie... Je Jes ai vus, dédaigneux des hallebardes célestes, se promener sans capote ou paletot, les mains dans les poches, et gagner le tram après ce pseudo feu d'artifice. Ils allaient passer leur soirée à Bruxelles d'où ces gaillards se promettaient de revenir à pied dans la tempête, peu désireux de rentrer par le dernier train, in-suiflsamment tardif. L'accueil qui leur a été fait les a remplis de joie ec comme on leur disait : « En vous rendant à Aix-la-Chapelle, vous passerez par Liégd où vous serez accueillis ; avec enthousiasme », ils répondaient : : <( Nous ne pourrions être mieux reçus qu'à Bruxelles ». Il est certain que l'amitié pour la France et les Français ne diminue pas et qu'elle va ici plutôt grandissant. Les braves petits Alpins ont été reçus en frères. Aussi auraient-ils hien voulu prolonger leur séjour dans 1 agglomération bruxelloise, mais ils partent dès ce lundi pour l'Allemagne...Pour l'Université du Travail Dans le vaste atelier du sculpteur et mé-dailleur Devreese, vu un large relief, représentant le roi Albert le front nimbé de lauriers. C'est un portrait pris en silhouette très ressemblant. Les traits ont de la fermeté, de l'énergie, avec un peu de rêverie dans les yeux. On dirait un Marc-Au-rèle, par l'expression générale. L'excellent artiste n'a mis au sommet de cette large plaque qu'une date,mais quelle date mémorable pour tous les siècles : « Août 1914 », tandis qu'à la base du portrait il inscrivait ces quatre vers de Corneille d'une si juste application : Qui ne craint point la mort ne craint point les menaces. J ai le cœur au-dessus des plus flores disgrâces ; Et l'on peut lue recuire a vivre sans bonheur Mais non pas me résoudre à vivre sans honneur. De ce vaste relief en bronze, que vient d'acquérir l'Université du.ïravail de Charleroi, le sculpteur a tiré une réduction, élégante plaquette qui aura une place à part dans sa collection. C'est l'une des meilleures interprétations du roi Albert, tentées au cours de ces années formidables et héroïques 1 iVS. iViaurice Lemonnier M. Maurice Lemonnier, échevin des Trar vaux publics, a été 1 objet dimanche d'une manifestation organisée par le personnel de son département. M. Sacré, directeur dn service, a rappelé en paroles émouvantes le rôle joué par M. Lemonnier quand il remplissait les fonctions de bourgmestre en l'absence de M. Max et il a parlé des heures douloureuses d« sa captivité. Une plaquette du sculpteur Marin lui a été remise. En remerciant, M. Lemonnier a fait aussi un bel éloge des fonctionnaires et employés de son département qui <mt déployé tant de zèle et montré tant de dignité sous l'occupation. Tout est bien qui finit bien, mais aujourd'hui que la santé de M. Maurice Lemonnier est redevenue solide, on peut écrire que la maladie l'a mis, pendant 6a captivité, à deux doigts de la mort... On sait gu'après avoir été détenu & Saint-Gilles,il fut condamné à un an d'emprisonnement en Allemagne pour n'avoir pas fourni à l'ennemi les fils barbelés qu'il exigeait En prison, il contracta une maladie des reins qui prit un caractère d'acuité... Les Boches auraient dû relâcher le vaillant patriote, mais loin de se laisser guider par ce sentiment, lorsque sa peine fut terminée ils lui interdirent de rentrer en Belgique et lui donnèrent une petite ville allemande comme lieu de détention. Il fallut la débâcle des Huns pour sa mise ea liberté, un peu avant l'armistice... Ce qui fut le plus désagréable à M. Lemonnier, pendant son emprisonnement, c'est le manque d'air ; ses promenadœ n'étaient tolérées que dans une cour étroite, pendant un petit laps de temps... Enfin ce cauchemar est loin, mais il eut ses heures bien pénibles ! 1 CHRONIOUE DU JOUR A NOS AN&ltftS ABONNÉS La Poste et nous,nous prions les anciens abonnés à Vù Gazette de nous excuser des erreurs et des oublis inévitables dans la reconstitution d'un service d abonnement modifié par de nombreux mutations et changements survenus depuis les événements.La situation est encore compliquée par la coïncidence des fêtes de Noël et de Nouvel An. Dès les premiers jours de janvier 1919 tout sera rétabli dans son ordre primitif. Un peu d'indulgence et de patiencet s. v. p. Les passe-ports pour l'étranger A ce sujet, M. de Dorlodot, commissaire d'arrondissement, â recomamndé mardi, à l'Assemblée des Bourgmestres, de ne pas acoorder des certificats d'indigence à des personnes qui sont notoirement dans une situation aisée. Il a préconisé de conseiller aux personnes qui demandent des passe-ports de s'adresser au bureau de la Sûreté militaire belge, à Mons, dont l'autorisation est indispensable, et devant qui doivent passer toutes les demandes de passe-ports. L'obtention directe pao* ce bureau de lautori-sation nécessaire lait gagner beaucoup de temps et supprime beaucoup de formalités. Pas de loyers3 pas d'impôts Un de nos lecteurs nous envoie une lettre relative à l'arrèté-ioi qui met à l'abri <ies poursuites de leur, propriétaire les locataires les moins intéressants - et le6 plus roublards. Notre correspondant a remarqué qu'on' annonce par contre que le fisc va faire rentrer les impôts dus pour 1917 et 1918. Et il ajoute : Je n'ai reçu aucun secours, j'ai mangé mes écoi^bmies, il ne me reste que mes maisons et encore couvertes d hypothèques contractées pour vivre. Il faudra donc que j'en vende les restes pour contenter le receveur ? Il nous semble que l'observation de notre lecteur est judicieuse. Dune part, l'Etat frustrera le propriétaire du montant des loyers qui lui sont dûs et, d'autre part, il en exige de l'argent qui doit provenir du paiement de ces mêmes loyers. L'Etat ne orainUil pas que les proprié' taires, tondus jusqu'à la peau, ne lui répondant un jour en chœur non pas « pas d'argent, pas de suisse », mais ce cri de révolte justifié Pas de loyers, pas d'im-pôts ! » Nos billets de banque. -* A vis Le public a tort de faire une différence entre les billets de la Banque Nationale de Belgique et ceux du Département d'Emission de la Société Générale. Ils ont la môme valeur et par un arrêté de M. le ministre des Finances en date du 16 décembre 1918, le Gouvernement vient de porter à la connaissance du public qu'il le® accepte dans les Caisses de l'Etat au môme titre que les billets de la Banque Nationale. Les billets de la Société Générale portent d'ailleurs une mention indiquant qu'ils seront remplacés par des billets de la Ban« que Nationale* Ce remplacement s'effectuera sans perte aucune pour les porteurs. A la Commission arbitrale des Accidents du Travail M. Albert Dulait, le sympathique et dévoué Président de la Commission, a fait, vendredi dernier, sa rentrée au local de la rue Puissant. • Suspendant l'audience, M. le juge Zoppt, Président suppléant, pariant pour les membres et le Personnel de la Commission, lui exprima, en termes heureux, toute la joie de ce retour et rendit un juste hommage au citoyen courageux allant parlementer, sous les balles, avec l'envahisseur, à l'homme d'œuvres, organisateur d'ambulances, à l'avocat de talent mettant toute son énergie au service des malheureux traduits de- • vant les tribunaux allemands, à. l'éminent patriote qui, au péril d© sa vie et de sa liberté, n'hésita pas à venir en aide aux vaillants qui tentaient de gagner le front Après trois années de prisons et d'exil, voici que la Victoire le ramène», enfin, à eon foyer, à ses amis et à ses travaux. Le président Dulait est confus de tant d'éloges. «Je n'ai fait, dit-il, que mon devoir » mais ravi de se sentir entouré de tant d'affections. D'une voix émiue, iil évoque certains souvenirs de sa dure captivité : traitements barbares infligés, là-baj, aux prisonniers et qui révèlent une inenta»-lité d'un contraste absolu avec la haute préoccupation dlmimanité qui domine ton- . jours les travaux do la Commission. Ces travaux, il vient de les reprendre avec ses collaborateurs sur le dévouement desquels il sait qu'il peut -compter. « Le champ sera vaste. Devant la Belgique, s'oiuvre une ère nouvelle : attendons-nous à une législation formulant des principes nouveaux ; dans leur -interprétation et leur application, ne marchandons pas nos efforts à 1a grand* œuvre de réédiification. » M. l'Avocat Thiébaut, au nom de la Gais* se Commune et de ses confrères du Bar* rea.u, s'associe aux compliments et aux vœux de M. le Juge Zoppi. Manifestation simple, sans éclat, roodé»-to comme celrui qui en était le héros, mailï combien émouvante par sa sincérité. La Commission n'ignorait pas qu'à s& tiête se trouvait un grand coeur, elle s'enorgueillît aujourd'hui d'y rencontrai! uq grand patriote.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title La gazette de Charleroi belonging to the category Brussel, published in Charleroi from 1878 to 1944.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods