La gazette de Charleroi

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09 August 1914
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GAZETTE DE CHARLEROI TRENTE-SEPTIEME ANNEE. — N° 221 JOURNAL QUOTIDIEN DIMANCHE 9 AOUT 1914 NT s BELGIQUE. — Un mois, fr. 1.25 ; Trois mois, £r. 3.50 ; Sis mois, fr, 6.50 ; Un an, fr. 12 00. ETRANGER. — Le porc en sus. Tous les abonnements, sauf pour la ville de Charleroi, peuvent être pris aux bureaux de poste. Il suffit d'en remettre le montant au facteur. On s'abonne à toute époque de l'année. LK NUMERO : CENTIMES* aiRECTIJtil, REûA&n^ril, AûiglliliSTRttTi 333 ,HIK DIS UKVUHOVr, 16 REDACTION : De 10 à 12, de 2 à 6 et de S à 10 Heures. Les dimanches et jours fériés légaux : De 10 a 12 et do 2 à 6 heures. ADMINISTRATION : De 3 à 12 et de 2 à ci heures. Les dimanches et jours fériés légaux : De 8 à 10 heures. rs" a j.d s 33 PUBLICITE: Dernière page, la petite ligne fr- 0,2o ; Annonces judiciaires, la ligne fr. 0.60 ; Réclames, idem fr. 0.75 ; Faits divers, id. fr. l.oo ; Chronique, id. fr. 2.oo ; Réparations judiciaires, id. fr. 5.oo. Prix spéciaux pour nécrologies, demandes d'emplois, otires de vente et de location. — Forfait avantageux avec réduction importante d'après la grandeur des annonces et le nombre d'insertion. Les annonces des arrondissements judiciaires de Charleroi, Mons, Namur, Nivelles et. Dînant,celles des officiers ministériels, des Sociétés et des Administrations publiques doivent être remises aux bu» reaux ; les autres annonces a l'Oiticade Publicité, 3o, rue Aeuve, a tJruxeliss. LA GUERRE EUROPÉENNE EN BELGIQUE lin ordre du jour du Roi à la 5e division Voici le texte complet de l'ordre du jour qrue le soi Albert viient d'adresser aux soldats de la 3° division et à la 15® brigade aftixte : « Nos camarades de la 3e division d'armée et lia 15° brigade mixte vont rentrer ^ dians nos lignes, après avoir détendu, en héros, la position fortifiée de Liège. « Attaqués par des farces quatre fois supérieures, ils ont repoussé tous leurs assauts. Aucun des forts n'a été enlevé ; la place de Liège est toujours en notre pouvoir. Des étendards, quantité Me prisonniers sont les trophées de ces journées. Au nom de la Naition, je vous salue, officiers et soldats de la 3e division d'armée et de la 15° brigade mixte. « Vous avez rempli «tout votre devoir, lait honneur à no*s armes, montré à l'ennemi ce qu'il en coûte d'attaquer injustement un peuple paisible, mais qui puise dans sa juste cause une force invincible. La Patrie a le droit d'être fière de vous. « Soldats de l'armée belge, n'oubliez pas que vous êtes à l'avant-gardie des armées immenses die cette lutte gigantesque, et que nous n'attendons que l'arrivée de nos frères d'armes pour marcher à la victoire. Le monde entier a les yeux fixés sur j/ous. Montrez-lui par la vigueur de vos eoups que vous entendez vivre libres et indépendants.« La France, oe noble pays qu'on trouve toujours dans l'histoire associé aux causes justes et généreuses, vole à notre secours et ses armées entrent sur notre territoire. « En votre nom, je leur adresse un fraternel salut. <c (s.) ALBERT. Au Grand Quartier Générai Sous oe titre un envoyé spécial de la tt Gazette » rend compte d'une visite qu'il a faite au Palais des princes évêques de Liège, où est établi le grand quartier générai die l'armée : j Tout à coup, œmme-ménage. Des prisonniers.Un bruit de bottes et d'éperons. Et voilà les premiers : trois cavaliers. Avidement, je les regarde. Des prisonnière allemands... qui eût dit cela il y a huit jours... Je les regarde. Evidemment, ce sont des hommes comme vous et moi, ni , plus petits, ni plus gros, ni plus grands. Le dhief de la patrouille arrêtée a une figure intelligente et décidée, point rude. Il s'est mis en position, et ses hommes aussi, sans trop de raideur, et sans affectation. Bs portent un uniforme extrêmement pratique et simple : veste carrée et culotte de laine grise, bottes jaunes. Le casque à pointe le fameux casque à pointe, êst recouvert dè toile grise. A distance, dans les champs, ils seraient invisibles. Tout de même, ils m'apparaissent formidables. Ces trois hommes, à mes yeux, aux yeux de ceux qui les ont vus passer, ce ne Sont pas des soldats, c'est l'Ennemi, notre premier Ennemi, depuis 1830, et c'est l'armée allemande la première et la plus forte du mondle... On les traite avec simplicité. Bis sont conduits dans les bureaux, où on va les interroger. Es suivent, docilement, sans regarder au tour d'eux, disciplinés... Il en défilera ainsi à deux ou trois reprises et il^' aura des officiers tout à l'heure, en présence de qui le Roi s<s trouvera Car on a entendu soudain prendre les 'armes et de brefs commandements. A peine un soldat a-t-il pu jeter dans l'édifice un avertissement ; — Le Roi... Déjà, escaladant les escaliers, le souve-arain est là, saluant rapidement, suivi par un aide de camp essoufflé. Quelles étranges modifications accomplit la guerre! J'avais vu le rod mardi à la séance solennelle des Chambres, prononçant son discours. Il avait toujours cet air emprunté, ennuyé, de l'homme^ qui abhorre la représentation. Ici, tout à coup, est apparu le prince, le générai. Deux journées ont suffi pour faire du Roi un chef, on le sent. La ville de Liège décorée de la Légion d'honneur LE TEXTE DU DECRET OFFICIEL L' « Officiel » publie le rapport suivant au président de la République : « Paris, 7 août. « Monsieur Je président, « Au moment où l'Allemagn®, violant délibérément la neutralité de la Belgique, reconnue par traités, n'a pas hésité à envahir le territoire belge, la ville de Liège appelée en première ligne à subir le contact des troupes allemandes vient de réussir dans une lutte aussi inégale qu'héroïque à tenir en échec l'armée des envahisseurs. Ce splendide fait d'armes constitue pour la Belgique et pour la ville de Liège en particulier un titre admirable de gloire idont il convient que le gouvernement de la République perpétue le souvenir mémo-ble en conférant à la ville de Liège la Croix de la Légion d'Honneur. « J'ai en conséquence, l'honneur de vous proposer de décider que la Croix de la Légion d'Honneur est conférée à.4a ville de Liège. « Le Ministre des affaires étrangères, « Gaston DOUMERGUE. « Le président de la République française : « Sur proposition du ministre des affaires étrangères, décrète : « Article lor. — La croix de Chevalier de la Légion d'Honneur est conférée à la ville de Liège. » NOS BLESSES Voici la liste des blessés belges qui, d'auprès le Patriote, sont soignés vendredi à ''hôpital Samt-Jean ; Carnier Maurise ; Folie Fer? ind ; Fre-chier Alexandre ; Van Strcetc a Henn ; Druymalinck Alphonse; Manfroid Camille; Coens Arthur ; Martens François ; Steyls Joseph ; Plattebeut Charles ; Mylle Poly-dore ; Peters Isidore ; Ooms Charles ; Ber-bas Michel ; Ramackers Evariste.; Verhey-den Alphonse ; Leclef Gaston ; Mareels ; Leenaert Léonard ; Meulermans Louis ; Verhulst Henri ; Vervloessen Louis ; Re-brecht Léon, 1er chasseurs ; Cops Eugène ; Maestrio Georges, 1er chasseurs ; Lacroix Léon, 29° ligne ; Claes Aloïs ; Van Ende François ; Palais Octave ; Van Overmee-ren Alexandre, télégraphiste ; Beryer Alphonse ; Peeschene Antoine; Dumoulin Joseph ; Denoore Louis-Joseph ; Fontigny Georges; Backen Alexandre; Van Bever Joseph; Meurisse Alfred; Vandevenne Frans; Lange Omer; Lippens Emile; Leyssen René ; Pluchard Emile ; Etterbeek François ; Dumoulin Hubert; Crèvecœur Armand; De-launoy Gaston ; Beernaert Jules ; Louix Nestor ; Van Malderghem Alphonse ; Raes Auguste ; Vanderwoelen Henri ; Haenen Gustave ; Leclercq Corneille ; Thys J.-B. ; Mertens Joseph; Grégoire Fernand; Krack Hubert ; Deckers Corneille ; Moerchalck Jean ; Lemargeur Fernand ; Delannoy Frans; Meert Séraphin; Marcelle Auguste; Deckan Achille ; Devroye J.-B. Gobert Vital ; Steven Joseph ; d'Hond Gustave; Van Hemelen Oscar; Caufriez Jules ; Sprong Antoine; Haubert Jean; Jans-sens Vital; Wauters Paul; Mast Alphonse; Tallier Pierre; Dechevil Félix; Vesbert Jè-lôme; Rousseau Odilon; Harmand Jacques; Vermandel Emile-Victor ; Deligne Jean ; Nelis Fernand ; Mattieu Adelin ; Everling Joseph; Debove Pierre; Vandervorst Jean; Timmermans Louis; Martin Emile; Dantin. ne René; Cottin Eugène; Dangriaux Jh ; Allard Astoine; Hurbant Oscar;.Fayt Horace; Charrue Gustave; Van Hoorebeeke Camille ; Debord Hubert; Galfot Robert; De-schrijver Henri ; Colin Georges ; Calliaux Edouard ; Ferrier Joseph; \Varland Marcel ; Rasson Léon; Mathurin Albert; Gillis Louis; .Parry Hubert; Leclery Eloi ; Ghel-dof Gustave; Pary Fernand; Yander 'Weele Achille; Piron Px-osper; Fromont Jules; Deshaeys Gustave; Dupont Camille; Woti-lers Henri; Simon Çélestin.; Labor François; Vaienne Henri; Van Hamme J.-B. ; Belnoy Richard ; Feulin Oscar ; VerhoiV traat Charles ; Becliers Raymond ; De-champs Jérôme; Leysen Jean-Louis; Du-jardin Joseph ; Swalens Jean-François ; Tillemans Pierre ; Verfaille Florent ; Wee-reman Henri; D'Hondt Jean; Sibille Fernand ; Delachapelle Adolphe ; De Bruyer Nicolas-J.-B. ; Duwart J%B. ; Levêque Achille ; Reneers Alphonse ; Lacroix Roi ger ; Bosmain André ; Fontaine Jacques ; Flisch Jules-Louis ; Hanne Victor ; Lan-glois Alphonse ; Nelis Louis ; Pot Jean-Léopold.La brigade mobile de Léman aurait remporté une victoire venÉedi matin Vendredi, 5 heures soir. — Sept régiments de cavalerie allemand$4&uraient été décimés ce matin par la brigade mobile du général Léman. Les régiments décimés constituant une division de cavalerie allemande avaient passé la Meuse au nord de Liège. Après que la division d'infanterie du général Léman eut fusillé les unités tonnées, les cavaliers belges ont chargé lias Allemands avec un entrain admirable. De nombreux cavaliers allemands ont été faits prisonniers. LES MUNITIONS MANQUENT AUX ALLEMANDS On a constaté que les prisonniers allemands, à Liège étaient presque complètement dépourvus de cartouches- Cette constatation permet de supposer que les Allemands manquent d'approvisionnements.LES ALLEMANDS SE METTENT A L'ABRI Les troupes allemandes, après avoir combattu à outrance et s'être approchées tout près de Liège, ont jugé opportun de se retirer. Rester près de la ville était pé-' rilleux. Elles se sont mises à l'abri et se reposent. LES REGLES DE L'ARMISTICE Nous empruntons à l'ouvrage remarquable de M. Ern. Nyts sur le « Droit international » les renseignements suivants relatifs à l'armistice : Les instructions rédigées pour lès armées des Etats-Unis, le projet de déclaration adopté par la conférence'de La Haye consacrent des articles à l'armistice. Le règleihent concernant les lois et coutumes de la guérre sur terre, adopté en 1899, contient au chapitre V de la deuxième section les disposition® suivantes : Article 36. L'armistice suspend les opérations de guerre par un accord mutuel des parties belligérantes. Si la durée n'en est paa déterminée, ISs parties beiligérantes peuvent reprendre en tout temps les opérations, pourvu toutefois que l'ennemi soit averti en temps convenu?- conformément aux conditions ue l'armistice. Article 37. — L'armistice peut être général ou local. Le premier suspend mrtout les opérations de guerre des Etats belligérants; le second, seulement entre certaines fractions des années belligérantes et dans un rayon déterminé. Article 38. — L'armistice doit être notifié officiellement et en temps utile aux autorités compétentes et aux troupes. Les hostilités sont suspendues immédiatement après la notification ou au terme fixé. Article 39. — Il dépend des parties contractantes de fixer dans les clauses de l'armistice les rapports qui pourraient avoir-lieu, sur le théâtre de la guerre, avec les populations et entre elles. Article 40. — Toute violation grave de l'armistice par l'une des parties, donne à l'autre le droit de le dénoncer et même, en cas d'urgence, de reprendre les hostilités. Article 4L. — La violation dtvs clauses de l'artistice, par des particuliers agissant de leur propre initiative donne droit seulement à réclamer la punition des coupables et, s'il y a lieu, une indemnité pour les pertes eprouvèes. 11 y a utilité à reproduire un passage de la publication du grand état-major allemand. Pendant l'armistice, est-il dit, il ne doit être entrepris aucune action qui puisse être considérée comme une continuation des hostilités. Loin de là, et sauf mention spéciale d'exception dans le texte de }a convention, on devra autant que possible s'en tenir au « statu quo ». Cependant, les belligérants ont le droit de tout faire pour améliio-rer ou renforcer leur situation à l'expiration de l'armistice et à la reprise de la lutte. C'est ainsi que, par exemple, l'on peut sans hésitation exercer ses troupes, an lever de nouvelles, fabriquer des armes et des munitions, se procurer des vivres, déplacer ou faire venir du monde. Les maîtres les plus écoutés du droit des gens répondent diversement à la question de savoir si l'on peut ou non réparer de» fortifications détruites ou endommagées.Il est préférable de statuer sur oe point dians chaque cas par une convention expresse, de même que sur la mesure dans laquelle la place assiégée pourra être ravitaillée. » La dernière phrase rappelle qu'il n'y a pas de règle généralement admise en ce qui concerne le droit de ravitailler la place assiégée. S'il n'y a pas de clause spéciale dans la convention d'armistice, il faut se prononcer pour le droit de ravitaillement proportionnel à la durée de l'armistice ; comme à l'expiration de la convention temporaire chacun des belligérants doit se trouver au même état que lors de sa conclusion, il faut remplacer le? approvisionnements qui se consomment. UNE LETTRE DE SOLDAI Ci une lettre qu"un de nos braves piou-pious vient d'envoyer à ses parents. Elle témoigne du courage et de l'entrain dont sont animés nos troupe®. Nous en respectons scrupuleusement l'orthegraphe et le style : « Chers parents, avec un cœur fière et gros je vous écrit que nous somme partie mardi la nuit pour... Nous avons marcher sous le feu et avec rage nous avons attaquer l'assaut des Allemands que vous lirait peut-être dans les journaux. Il i a 6,000 Allemands tuée. Vivô finir" yégim'ïntl V la Belgique ! Nous ne perdons que quelques blessés et mort. « Embrassée ma chère femme et crier tous ensemble vive la Belgique ! » UN FOURRIER ET UN CAPORAL LIEGEOIS ABATTENT D5X- SEPT UH- LANS, DONT UN OFFICIER Au cours du combat livré jeudi matin, à Argenteau, le sergqnt-fourrier Boomans et le caporal Collard, deux Liégeois, du 12e de ligne, ont abattu « dix-sept'uhlans, dont un officier ». j Ils se sont emparés des armes et cartouches des soldats ennemis et s'étaient mis en devoir de les fouiller pour s'assurer qu'ils ne portaient pas de documents, lorsqu'ils durent se retirer devant l'apparition d'une cinquantaine de uhlans '. Tous deux sont sortis indemnes de cette aventure. - NOS HEROS Les nouvelles les plus récentes des combats qui ont eu lieu autour de Liège dans les nuits de mardi et de mercredi permettent d'affirmer que nos soldats s'y sont conduits en héros : 125.000 Allemands y ont donné des assauts furieux quii n'ont pu réussir à entamer la ceinture des forts. Les trois corps d'armée que l'Allemagne y engagea — 7e, 9e et 10° corps, sous les ordres du général von Emich — sont décimés et paraissent immobilisés pour plusieurs jours. Notre petite armée aura rendu, par sa ténacité, le plus grand service aux armées françaises qui s^avancent à marche forcée et occupent, dès aujourd'hui, une grande partie de notre territoire. Des centaines de prisonniers allemands, surtout des cavaliers, sont dirigés vers le cœur du pays. L'esprit des soldats allemands paraît peu brillant : c'est sans enthousiasme qu'ils combattent les Belges, que leurs officiers essaient d'ailleurs de faire passer pour des Français. l'attentat contre le général Léman On n'a raconté que très succinctement l'alerte causée par cette incursion d'une bande de soldats prussiens qui avaient demandé a ce qu'on les conduisit aux bureaux de la place. Il est certain qu'il s'agissait bien d'un attentat préparé contre le général Léman dont les Allemands savent aujourd'hui la grande valeur militaire et le sang-froid. On a csru d'abord que oes gens étaient des Allemands restés à Liège et qui s'étaient travestis en soldats anglais. Il n'est pas possible d'admettre cette hypothèse. Tout d'abord, c'étaient bien des uniformes allemands qu'ils avaient revêtus, mais ils avaient dévissé la pointe du casque et revêtu celui-ci d'une calotte kaki. Pour dissimuler leur identité ? Peut-être encore qu'il faille remarquer qu'on leur fait habituellement prendre cette précaution. ' Ajoutons que les 400 hommes qui composaient cette troupe desoendaient du Thier, à ..Liège, c'està-dire en retrait du fort de Pontisse. Ils avaient rencontré deux sentinelles qui avaient cru qu'il s'agissait d'un détachement anglais précédant des troupes de secours récemment débarquées. Bref,le détachement put parvenir ainsi jusqu'à la rue Sainte-Foi où se trouvent les bureaux du chef de la 3J division d'armée. Le général Léman, comme on sait, n'était paa là ; seul, le commandant Charles Marchand se présenta. On sait comment ce brave officier donna l'alarme et fut tué. Ajoutons que les Allemands prirent rapi-di^nent la fuite par la rue Snint-Léomard et la rue des Bogàrds, pour regagner Vive-gnis.Ils ont dû rejoindre les forces allemandes à Visé. Cet incident tragique s'est déroulé jeudi entre 4 h. et 4 h. 1/2 du matin, alors qu'ailleurs et parfaitement en sûreté le général Léman organisait la retraite Ce que j'ai vu à Liège Vendredi matin Un rédacteur du « Peuple » écrit : Arrivé à Ans jeudi vers minuit, nous sommes descendus vers Liège. On nous disait que toute la ville était en feu. A la vérité, je n'ai vu qu'une maison de la rue "Soeurs-de-Hasque qui flambait. Nous avons descendu vers Liège par Sainte-Marguerite sans rencontrer ni un soldait ni un garde civique. • Pendant la nuit jusque vers 4 h. 30, les forts ont tonné à de longs intervalles et des gbrapneils sont tombés sur la ville, causant des dégâts matériels. Vers 5 heures, on nous annonce que les Allemands gardent les ponts. En effet, bous les rencontrons fumant tranqcille-ment nos cigares au Pont Neuf. Ils sont là une dizaine hien à leur aise, causant àvec des habitants. La ville, que nous traversons de l'Evêché à Saint-Martin, dort encore. C'est à peine si quelques habitants sont sur les portes. Place du Théâtre, un obus a creusé le sol au pied d'un arbre. Beaucoup de vitres brisées, quelques toitures emportées. Il est 5 heures environ quand nous nous apercevons que la Citadelle brûle. Il paraîtrait que ce sont nos troupes elles-mêmes qui y auraient mis le feu et auraient rendu impossible l'emploi de nos canons. De même, les Belges ont fait sauter une arche du pont des Arches. | Plusieurs centaines die Liégeois ont gagné Ans pour prendre le train pour Bruxelles, la gaue des Guillemins étant fermée. A Ans, des trains emportent plusieurs centaines de lignards qui rejoignent l'armée principale. Un autre train descend, à. b heures, vers Licge, avec tous les civils fuyards qui, apprenant que les soldats allemands ne leur feront aucun mal, se décident à réintégrer la ville. A Montegnée, un officier allemand du 166° et un soldat donnent ordre au machiniste d'arrêter le train. Les compartiments, sont visités un par un afin de s'assurer qu'ils ne contiennent pas d'armes. Quelques revolvers sont confisqués. L'officier, qui baragouine quelques mots de français, autorise les voyageurs à entrer à Liège ou à retourner vers Bruxelles. A Ans, nous demandons au chef de gare de nous autoriser à partir de suite avec , une locomotive et un wagon à ljeffet de Iraiispôrùer vers Wareanme fusils, cartouches qui se trouvent en gare d'Ans. Nous prions le chef de station de diriger les quatre locomotives qui sont sous le hall vers Tirlemont. Ce à quoi il accède avec plaisir. A Waremme, où nous arrivons à 10 heures, nous apprenons qu'une échauffourée a eu lieu la veille entre des cavaliers allemands et nos soldats. Une vingtaine d'Al-ilemands sont restés sur le carreau, sans □qu'il y ait eu un seul blessé de nota côté. La valeur militaire de Liège Certains ont cru que Liège était pris. C'est complètement inexact. Militairement parlant, Liège ne peut être pris avant plusieurs semaines, parce que prendre Liège, cela signifie prendre les forts et que ceux-ci sont tellement puissants qu'il faut lutter par {a sape et la mine et les détruire à coups d'obus pour pouvoir s'en ai>procher. Les forts forment toute la valeur militaire de Liège. La possession de la ville n'a qu'une importance secondaire, quoiqu'elle soit importante pour la population. Si môme les Allemands sont à Liège, cela ne signifie donc pas que Liège soit pris.Lés forts restent en notre possession. Les troupes allemandes qui s'en sont approchées ont subi des jiertes énormes. Il faut compatir au malheur de l'a population liégeoise, soumise au joug étranger, mais il ne faut point désespereivde la situation militaire. Au strict ^oint de vue de celle-ci, les Allemands OSont fait qu'un mince progrès. Ils doivent rester accroché à Liège pendant longtemps encore. L'action reste a nos héroïques trou-pps de forteresse de Liège, à notre armée ■de camnagne et aux armées de nos alliés. Ayons confiance ! La Belgique, dès à présent a rempli plus que sa mission Nous savons oe bonne source que le généralissime français Joffre, qui a exprimé son admiration pour l'attitude de l'armée belge, est d'avis que celle-ci, dès à présent, a rempli, et au delà, la mission qu'on attendait d'elle. LE GARDE ZWENDELAER S'EST ENGAGE Le garde Zwendelaer, dont les démêlés avec la garde civique sont fameux, a profité du congé forcé; qui lui a été octroyé — il est exclu de la garde civique pour un m — pour s'engager dans l'armée. Les officiers de Malines ont souri en apprenant qu'ils avaient sous leurs ordres le redouta-blé éplucheur des règlements. Disons que Zfcendelaer, vu les circonstances,a renoncé à son sport favori et qu'il est aussi impatient que les autres de partir pour le front. Toutefois, si les Allemands désirent entamer des pourparlers, Zwendelaer pourra rendre de précieux services en les égarant pendant de nombreux mois dans le maquis de la procédure. Les Dragons Français L'A?)m de l'Ordre annonce que les troupes françaises, nos alliés, arrivent dans le pays. Les dragons ont passé à Yvoir vendredi matin. L'ARRIVEE DES PRISONNIERS DE GUERRE A BRUGES Bruges, 8 août. — Hier matin, un sous-lieutenant et 39 uhlans faits prisonnière jeudi ont été amenés à Bruges. Le sergent belge qui les convoyait raconte que lés prisonniers firent partie d'une.troupe de 53 cavaliers ; ceux-ci foncèrent sur cinq lignards qui s'étaient avancés trop loin. Les autres soldats, couchés à l'abri d'un repli de terrain, abattirent 13 uhlans. Le reste du détachement allait'eubir le même sort quand leur officier se rendit. Les prisonniers ont été amenés à la caserne. La population est calme. Vétat de siège est déjà levé. Toute la ville est pavoisée aux couleurs belges, françaises et anglaises. LE STOÏCISME DES FEMMES Que de femmes et de jeunes filles nous rencontrons, depuis quelques jours, qui ont. brusquement subi la plus émouvante métamorphose. Elles étaient jolies, éle-gantes, rieuses. Maintenant, pâles, les traits tirés, les yeux rougis, ce sont de vivantes images de l'angoisse et de la douleur. Pourtant, toutes font bonne contenance ; et une résignation admirable, une résolution héroïque se lisent dans leurs yeux. Vous les avez reconnues : ce sont les mères, les épouses, les sœurs, les fiancées de céux qui sont partis et qui combattent ou qui vont combattre là-bas. Avec quelle joie on leur' annonce les heureuses, les rassurantes nouvelles ! Et avec quel respect on les salue et on leur serre la main 1 LE MINISTRE DE LA GUERRE VISITE LA POSITION FORTIFIEE D ANVERS M. de Broqueville, ministre de la guerre, accompagné de plusieurs officiers au tachés à son cabinet, a fait, vendredi, une visite très minutieuse de la position fortifiée d'Anvers. La plus grande activité règne partout. Les travaux d'armement et d'appropriation des forts, batteries, tran-chées, ouvrages, sont terminés. Les troupes de forteresse composée des anciennes classes de milice ont été remises à "l'exercice et à tous les travaux que comporte la défense do la place. Officiers et soldats sont animés du meilleur esprit. M. de Broqueville a adressé une allocution aux officierg, sous-officiers et soldats et leur a annoncé officiellement les succès remportés par la « division de fer ». Cette communication a provoqué des acclamations enthousiastes. De ce côté-là aussi nous sommes prêts à tout événement. Le général gouverneur Dufour .a pris les mesures les plus rigoureuses à ,l'égard des espions. Des officiers et soldats allemands membres des équipages de navires marchands seront internés pendant toute la durée cle l'état de siège sur des bateaux conduits au large qu'il leur sera interdit de sortir sous peine d'être fusillés. CELUI QUI S'EST BATTU A Bruxelles, on rencontre çà et là des soldats du 9° de ligne, à qui le général commandant la place de Liège a accordé un congé de trois jours pour leur permettre de se refaire un peu. Nous en interrogeons un au passage — Eh bien, quelles nouvelles de là-bas ? Est-il vrai que le 9e ait tant souffert ? Le petit soldat — un Bruxellois pur sang — nous répond avec un flegme admirable: — Mais non, Monsieur ! Les journaux racontent un tas de choses. Est-ce qu'ils ont été voir ce qui se passant ... Il y a un bataillon du 9° qui a souffert, c'est vrai, mais dans les autres, il n'y a que quelques morts. D'ailleurs, regardez-moi. Je me porte très bien. Je suis un peu fatigué, voilà tout.,. — Dites-moi : Ça a été chaud, n'est-ce pas ?... — Bah ! On exagère toujours. Çà n'est pas si terrible que çà... — Enfin, vous vous êtes battus comme des lions ! — Och ! on s'est dévoué, tiens. C'est tout simple !... — Et les Allemands ? Comment tiennent-ils ? — Eh bien, je parle franchement, il y en a qui sont courageux. Ils refusent de se rendre et tombent sous nos baïonnettes. Mais il y en a d'autres qui se sont conduits lâchement (sic)... — Vraiment ?... — Oui ils ont très peur des baïonnettes. Quand nous tombons sur eux, ils lèvent les bras et se sauvent en criant... Et maintenant, Monsieur, au revoir, savez-vous ! Je vais me coucher, parce que je « sens mes jambes ! » UTILE PRECAUTION L'état-major a fait distribuer à tous les officiers et soldats belges des circulaires qui précisent les moindres détails descriptifs des uniformes de campagne français et anglais. Ces circulaires sont complétées par des clichés représentant l'infanterie de ligne,les zouaves, l'artillerie, les cuirassiers, les dragons, les hussards et le génie de l'armée française ainsi que les hlghlanders, les faiitassins, les fusiliers, les cavaliers et l'infanterie montée de l'armée anglaise L'UNION DES BELGES Flamand, Wallon, ce ne sont là que des prénoms...En un manifeste commun, les ligues flamandes et wallonnes viennent d'affirmer l'amour et l'indéfectible attachement de tous les Belges pour leur sol natal et leur indépendance, ainsi que leur inébranlable résolution de défendre la patrie en commun et jusqu'au bout. Et le manifeste se termine ainsi : (( En oes jours où toute la vie de l'Europe est troublée, il ne doit y avoir en Belgique ni Wallons, ni FlamandiVl ne doit y avoir que des citoyens d'un pays libre, considérant 'de sang-froid le danger qui les menace,' et prêts à faire leur devoir, tout leur devoir.Wallons et Flamands sont intimement convaincus que, dans-l'état actuel des choses, le meilleur moyen qu'ils aient d'être « Wallons avant tout » ou « Flamands avant out , c'est encore d'être citoyens de Belgique. L'essentiel, c'est que la Belgique soit 1 » Voilà qui est bien et clairement dit. SURVEILLONS LES CORRESPONDANCES Un lecteur nous demande s'il n'y aurait pas lieu d'interdire la correspondance fermée dans toute la Belgique pendant la durée de la guerre ? Il ne faudrait, suggère-t-il encore, correspondre que par carte postale ou lettre ouverte comme les circulaires. Cela contrarierait beaucoup les espions. C'est une excellente idée qui mérite de retenir l'attention des autorités compétentes.D'autre part, un militaire suggère l'idée que toute correspondance expédiée par des soldats soient contrôlées par l'autorité militaire de sa compagnie, afin d'empêcher que des nouvelles fausses ou dénaturées n'arrivent au public qui est d'autant plue disposé à y attacher de l'importance qu'elles émanent de militaires « qui croient avoir vu » tout oe qu'ils racontent. CE QUE VAUT LA PAROLE DU KAISER Le « Pourquoi Pas ? », qui n'oublie pas le côté satirique des choses, même aux instants d'angoissante horreur ftue nous vi vons, rappelle avec un à propos d'une sanglante ironie, les termes du toast qui fut porté au roi et à la reine des Belges, pan l'empereur Guillaume, au palais de Bruxelles, le 25 octobre 1910. Voiti les paroles qui sortirent, à cette oc-casion, de la bouche parjure du fou furieux dont le geste criminel a jeté la désolation dans le monde civilisé : Puissent les relations remplies de confiance et de bon voisinage entre .la Belgique et l'Allemagne se resserrer davantage.Puis-se le règne de Votre Majesté répandre le bonheur et la prospérité dans la maison royale et parmi son peuple ! C'est là le vœu qui part du plus profond de mon cœur ! Vive la Belgique ! Vive la famille rovale I POUR LE PA51M Le « Moniteur » de samedi matin publie l'arrêté royal suivant : Art. Ier. — Toute maison qui a contracté ou veut contracter des achats de froment avec des maisons américaines, peut obtenir que l'assurance contre les risques de guerre soit garantie par le gouvernement belge, au taux de 1/4 p. c., à la condition qu'elle mette la marchandise à la disposition du gouvernement belge. A cet effet, la maison belge est tenue de 6'adreSiSer au comité institué par le ministre des Finances aux fins de vérifier la réalité des contrats et de l'assurance au moyen des livres de commerce qui seront mis à sa disposition. Au vu du certificat que délivrera le comité, son seonétSire télégraphiera au consùl belge du port d'embarquement, qui attestera sur la police d'assurance que le chargement est garanti contre les risques de guerre, par le gouvernement belge, conformément à la formule sqivante : i< The insurance to cover only the War-risks excludet by the Institiute F. C. and S. Clause (Free of capture Seisure) as per margin in Marine policies on english conditions, but ne claim to altach for G/A or P/A arising from delay, détérioration or loos of Market. » Art. 2. — Les dispositions du présent arrêté peuvent être appliquées aux contrats d'achats passés par des maisons de nationalité étrangères, pour autant que ces maisons soient agréés, au préalable, par le ministre de la Guerre. L'HEROÏSME D'UNE MERE On parte du courage des soldats... Mais il y a aussi celui des mères, qui, stoïques et calmes, savent cacher leurs pleurs. L'une d'elles, Mme X..., de Charleroi, n'a pour ainsi dire pas quitté son fils depuis son départ. Elle l'accompagne discrètement dans ses marches de campagne, le wretrouv© aux relais. Il y a deux jours, elle "ne réussit pas à se renseigner sur l'endroit exact du cantonnement des soldats de son régiment. Qu'importe 1 Elle ne perdit pas courage, et elle s'installa durant douze heures sur la route, où elle avait l'espoir de voir passer son enfant. Et, lui demanda-t-on, que ferez-vous quand votre fils ira au feu ? — Je m'approcherai aussi près que possible. S'il tombe, je serai là pour le ramasser f Contre les accapareurs Le ministre de la Guerre a déoidé de poursuivre sévèrement les négociants peu scrupuleux qui ont profité des présentes circonstances pour faire hausser le prix des farines. Les stocks de froment et de farine existant dans les moulins ont été saisis, et ils seront remis, à partir du 8 courant, aux gouverneurs des provinces qui en disposeront d'après les instructions qu'ils ont reçus.Le ministre de la Guerre a décidé que, jusqu'à nouvel ordre, le prix de la farine ne pouvait pas dépasser 28 francs ; il saisira, dans ce but, le blé qui entrera au port. Le gouvernement fixera le prix du pain mis en vente. Quant aux soldats, ils ne manqueront de rien : le ministre a veillé personnelilement à leur subsistance. Que tout le monde se rassure ! GUERRE D'APACni^S Nous sommes cambriolés, disions-nous l'autre jour quand nous avons appris- l'entrée des Allemands sur notre territoire. L'impression se complète par l'attentat nocturne que clés assassins ont dirigé, contre la vie du générai Léman. La guerre, c'est la guerre, comme citante Zunegi, dans « Carmen ». Soit ! Mais quand des individus déguisés se glissent, la nuit, pour aller égorger un général dont la vateur gêne leurs acolytes, ce n'est plus la guerre. , Ça ressemble térribîiement à un coup .monté par des Bonnots et des Garniers quelconques. Une nation dont l'armée a reeou'és à-de pareils moyens est jugée aux yeux des peu pies civilisés. Et ça ne s'oublie pas. LA NEUTRALITE DE L'ITALIE Bruxelles, 8 août. — La légation communiqué la note afficielle suivante : « On ne sait rien à la légation d'Italie d'un prétendu ultimatum allemand. « L'Italie reste et entend rester neutre ». UN COMITE DES GRIEFS DU DROIT DES GENS M. Carton de Wiart, ministre de la justice, vient de constituer un comité des griefs de la Belgique au point de vue du droit des gens. Il siégera au ministère de la justice. Ce comité, dont M. Carton de Wiart a pris la présidence, est composé de MM. Van Iseghem, président à la Cour de cassation ; Nys et Verhaegen, conseillers à la Cour d'appel ; Cattier et Wodon, professeurs à l'Université de Bruxelles. Ce comité est chargé de recueillir les fails et renseignements relatifs aux violations du droit des gens qui seraient commises sur notre territoire ou vis-à-vis de nos nationaux pendant la durée du temps de guerre. Il se réserve le droit de porter ces faits à la connaissance' de l'opinion publique par la voie de la presse ou par tout autre moyen. Il tiendra procès-verbal de ses travaux afin de pouvoir s'en servir en temps et lieu dans l'intérêt de l'Etat, Toutes les autorités constituées sont invitées à faire connaître à ce comité, au ministère de la justice, les griefs au point de v«e du droit des gëns-en ayant soin de donner toutes les précisions nécessaires. LES OUVRIERS. MINEURS Un certain nombre d'ouvriers mineurs des divers bassins houibevs de notre pays.

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This item is a publication of the title La gazette de Charleroi belonging to the category Brussel, published in Charleroi from 1878 to 1944.

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