N° 123 TROISIÈME ANNÉE JPIULET 1917 •. * PRIX DU NUMERO — Élastique» de zéro à l'infini (priere aux revendeurs de tie pas dépasser cette limite) LA LIBRE BELGIQUE J'ai fol dans nos destinées, un Pays qpl se détend s'ira-pose au respect de tous ce pays ne périt pas! Dieu sera avec nous dans cette cause juste ALBERT. Roi des Belges (4 août 1914). Acceptons provisoirement les sacrifices qui nous sont impa&é£,. et attendons patiemment l'heure de la réparation A MAX. FONDÉE LE 1*' FÉVRIER 1915 Envers les persoanes qui dominent par la force militaire notre pays, ayons les égards que commande l'intérêt général Respectons les règtemetrfs qu'elles nous imposent aussi longtemps qu'ils ne portent atteinte ni à U liberté de nos consciences chrétiennes ai è notre Dignité Patriotique. Mgr MERCIER, BULLETIN DE PROPAGANDE PATRIOTIQUE — RÉGULIÈREMENT IRRÉGULIER NE SE SOUMETTANT A AUCUNE CENSURE ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE KOMMANDANTUR - BRUXELLES BUREAUX ET ADMINISTRATION ne pouvant être un emplacement de tout repos, ils sont installés dans une cave automobile ANNONCES : Les affaires étant nulles sous la domination allemande, nous avons supprimé la page d'annonces et conseillons à nos clients de réserver leur argent pour des temps meilleurs. JUSQUES A QUAND !... Un ami de Mons nous envoie, avec l'affiche que nous reproduisons, les quelques lignes que voici : « La Coinmandanture d'Etape du district militaire de Mons a annoncé, samedi dernier, 2 juin, à la réunion des délégués des communes, que l'autorité allemande aurait encore besoin d'hommes prochainement pour des travaux à faire dans !e Nord de la France. » Les bourgmestres ont été invités à conseiller à leurs administrés de contracter des engagements volontaires. » Si le nombre des ouvriers nécessaires n'est pas atteint, l'autorité occupante se dispose encore à faire, suivant l'expression employée par elle, « des rafles » et elle annonce qu'à cette occasion elle agira de nouveau durement et sans aucun égard pour personne. » En outre, les ouvriers pris de force seront moins bien traités que les volontaires et ne pourront bénéficier d'aucun congé. » Au cours de la même réunion, il a été aussi annoncé, aux représentants des communes qu'en vue de suppléer au manque de bras, il y avait lieu d'envisager la nécessité de recourir, sous peu, au travail forcé (les femmes, en premier lieu pour l'agriculture. » L'utilisation des femmes, a-t-il été ajouté, existe déjà depuis longtemps en Allemagne et dans d'autres pays en guerre ; et, d'ailleurs, la population belge doit subir la loi du vainqueur. » Enfin, les enfants de plus de 10 ans seront également astreints a coopérer aux travaux agricoles et, quant aux enfants au dessous de cet âge, l'on devra, pour ne pas les laisser abandonnés pendant l'absence de leurs parents, les réunir et les soigner dans des crèches et jardins d'enfants dont l'institution est ordonnée dès maintenant aux communes. » Le Commissaire Civil Impérial interviendra à ce sujet pour aider les administrations denses conseils I » Faut-il encore rappeler les articles 23 et 52 de la Convention de La Haye interdisant « à un belligérant de forcer les nationaux delà patrie adverse à prendre part 'aux opérations de guerre dirigées contre leur pays? » Faut-il rappeler en outre la note remise il y a trois mois à peine par le cardinal Qasparri à notre ministre près Je Vatican, M. van den Heuvel : Le soussigné cardinal secrétaire d'Etat s'empresse de communiquer à Votre Excellence la note suivante que le comle Herling, président du Conseil des ministres et ministre des Affaires étrangères auprès du royaume de Bavière, vient d'envoyer à Mgr Aversa, nonce apostolique à Munich : « En réponse à votre très estimée note du 24 du mois passé J'ai l'honneur d'informer Voire Excellence que les instances du Saint-Siège pour une solution satisfaisante de la question des ouvriers belges ne sont pas restées sans succès, Suivant des informations sûrement dignes de confiance que j'ai reçues récemment de Berlin, les autorités compétentes sont disposées tout d'abord à s'abstenir d'ultérieures déportations forcées des ouvriers de Belgique en Allemagne et à laisser retourner en leur pairie tous ceux qui, par suite d'erreurs possibles, furent injustement déportés. Je me félicite d'une façon toute particulière que l'on ait, en l'espèce, correspondu au désir de Sa Sainteté le Pape, désir que votre Excellence m'a exprimé à plusieurs reprises et que je me suis empressé de représenter très chaleureusement aux autorités de l'empire.» Et voilà que malgré tout, le crime continue. Jeunes et vieux (de 15 à 60 ans!), riches et pauvres, tous, même les instituteurs, professeurs, religieux, tousjsont arrachés à leurs foyers et. emmenes en esclavage. A quel .travail les*occupe-t-on? Dans leur courageuse lettre au Prince ' Rupprecht de Bavière, les sénateurs et ^députés de l'arrondissement de^Mons parlant de ceux qui déjà furent^enlevés, se posent la même^ question :^/ Que sont-ils devenus ? « Que sont-ils devenus? ÏA quel travail les occupe-t-on? A quel PRIÈRE DE FAIRE CIRCULER CE BULLETIN

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