NUMERO 59 PRIX D� NUM�RO JANVIER 1916 �lastique, de z�ro � l'infini (pri�re aux re?endeurs de ne pas d�passer cette limite) LA LIBRE BELGIQUE Acceptons provisoirement le� lacrinces qui nous sont impos�s et attendons patiemment l'heure de a reparation. Le Bourgmestre Adolphi MAX. FONDHJ! LE 1" FEVRIER 1918 envers les personnes qui dominent par la force militaire notre pari, ayons les �gard* que commande "int�r�t g�n�ral. Respectons les r�glemente qu'elles nous Imposent aussi longtemps qu'Us ne portent atteinte ni � la libert� de nos consciences chr�tiennes ni � notrsj Dignit� Patriotique. M" MERCIER. BULLETIN DE PROPAGANDE PATRIOTIQUE � R�GULI�REMENT IRREGULIER NB SI SOUMETTANT A AUCUNE CENSURI ADRESSE TELEGRAPHIQUE : KOMMANDANTUR-BRUXELLES BUREAUX R ADMINISTRATION ; ne pouvant �tre on emplacement de tout repos, ils sont install�s dans une care automobile ANNONCES : Les affaires �tant nulles sous la domination allemande, nous avons supprim� la page d'annonces et conseillons � nos clients de r�server leur argent pour des temps meilleurs. UN CONSEIL. Propager la � libre Belgique � ! Faites-la circuler � bon escient : parmi les lecteurs des journaux censur�s; donnez-la en seconde, en troisi�me lecture. Lorsque r�dacteurs, imprimeurs et distributeurs ont accompli leur devoir, il reste aux propagandistes � faire le leur. Il est d'un vil �go�sme de garder le num�ro pour soi seul, et d'une indigne poltronnerie (pour ne pas employer un'terme pins s�v�re) de le faire dispara�tre, sit�t apr�s en avoir pris connaissance. Notre but est de soutenir le moral, de relever le courage du plus grand nombre; ce but ne serait atteint qu'imparfaitement si nos propagandistes ne suivaient pas ce conseil dict� par le devoir du plus �l�mentaire patriotisme. Pr�visions allemandes en 1914. Dans un journal fran�ais d'avril 1014 (le � Matin Drijft!� le compte rendu d'une conf�rence faite � B�le par l'amiral allemand Breusing. Outre son int�r�t documentaire, cette conf�rence d'un homme de grande valeur montre : 4*qn'en Allemagne on pr�parait d�j� soigneusement la guerre actuelle au point de vue maritime ; �*. qu'on s'y faisait d'�tranges illusions sur la puissance de la flotte allemande; 3""que les pr�visions des diplomates allemands prouvent leur profonde ignorance sur les dispositions des pays �trangers. �Nous attendons les Anglais, disait l'amiral, � proximit� de nos � c�tes, dans la situation la plus favorable. Nos torpilleurs et nos sous- � marins, exerc�s de longue date aux attaques de nuit, ne peuvent � manquer de causer des ravages �normes � la flotte anglaise. Il faudra � qu'elle se ravitaille en munitions, tandis que nous aurons les n�tres � sous la main. Aussi, peu � peu, le moment arrivera ou, un certain � nombre de vaisseaux ennemis �tant d�truits, d'autres distraits pour � prot�ger le commerce anglais, nos flottes seront sensiblement �gales. � A partir de cet instant, je ne crains pas de le dire, l'avantage est pour � nous. Nos vaisseaux poss�dent six tance-torpilles au lieu de quatre, � comme les Anglais. Nos canons sont en parfait �tat apr�s deux cents � coups; les leurs perdent toute pr�cision apr�s soixante. De plus, les � deux escadres arrivant en sens contraire, l'avantage sera d'abord � la � flotte la plus apte au combat � longue distance. Or nos canonniers, � constamment exerc�s, obtiennent des r�sultats merveilleux � 10,000 � m�tres; il n'en est pas de m�me des Anglais; nous leur causerons � d'�normes dommages pendant qu'ils se formeront pour le combat � � courte distance, le seul qu'ils pratiquent. Apr�s la bataille, nous � aurons l'avantage �norme, gr�ce � notre personnel, � nos arsenaux � et � nos chantiers plus nombreux, de pouvoir r�parer et reconstruire � plus vite. � Nous voudrions bien voir aujourd'hui la figure de l'amiral Breusing, qui doit constater que la terrible flotte allemande, loin de d�truire les vaisseaux anglais, n'ose m�me plus se montrer en pleine mer, ni atten- dre le combat ! Continuant, l'amiral parle du Japon et de l'Italie qui doivent jouer un r�le inattendu, providentiel dans le grand conflit. � A l'Italie, dit-il, revient une double t�che : sa flotte neutralisera la � flotte fran�aise ; elle y suffit, sans m�me le secours de l'Autriche. � Quant � son arm�e, de Tripoli elle marchera sur l'Egypte. Il y a l�, � le long de la mer, de magnifiques routes dall�es, �uvre des Romains. � L'Italie acheminera par l� 120,000 hommes, qui n'auront aucune � peine �,exterminer les Anglais casernes en Egypte. � Malheureusement, les Italiens ont pris une autre direction... vers yiennel � : :�! Il n'y a aucun doute qu'en cas de conflit In flotte japonaise porte- � rait en Oc�anie un corps exp�ditionnaire qui s'emparerait de l'Austra- � lie et de la Nouvelle-Z�lande, � B�las! le corps exp�ditionnaire japonais s'est empar� des possessions allemandes en Chine ! � L'avenir d� l'Allemagne se borne-t-il � une guerre heureuse? Non ! � Il faudra aux 80 millions d'hommes que nous serons bient�t, des � colonies, un vaste empire colonial... nous ne devons consid�rer � aucun sacrifice comme trop lourd pour cela. En avant ! pour Dieu et � la Patrie ! � Pauvre empire colonial! Au lieu de conqu�rir le Congo belge et fran�ais, comme ils s'en .glorifiaient d'avance, les Germains sont sur le point de perdre la derni�re parcelle de leurs colonies dans le monde! An�antis sur mer, d�poss�d�s de leurs territoires asiatiques et africains, � la veille d'�tre �cras�s sur terre en Europe, que restera-t-il aux Alle- mands?... La honte et le d�shonneur!... Peut-�tre aus i le remords de leur crime!... si leur orgueil les a laiss�s capables d'�prouver un remords. Quoi qu'il arrive, l'amiral Breusing peut se vanter d'avoir jou� le r�le d'enfant terrible. Que reste-t-il, apr�s son dernier aveu, de la fiction boche de la guerre d�fensive impos�e � l'Allemagne? EGO. Le Major Girard. Ce revenant de l'antipatriotisme n'en est pas � une f�lonie de plus ou de moins.

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