La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 23 July. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 03 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/ff3kw58g09/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22m ANNÉE. VENDREDI 23 JUILLET 1015. No- 204. NOS FETES NATIONALES. —*—- LE "TE DEUM" DU HAVRE—NOS AMIS FRANÇAIS A ■ WIMBLEDON. ENCORE DES MANIFESTATIONS. AU HAVRE. Les nombreux Belges, établis au Havre et S à Sainte-Adresse,, ont fêté avec éclat l'anniversaire de la Belgique. Pour tous ce. fut une occasion nouvelle d'affirmer avec leurs sentiments patriotiques, la foi dans l'-avenir qui les anime tous également.Nos amis français—les administrations municipales du Havre et de Sainte-Adresse en tête—se sont associés avec une cordialité touchante et fraternelle, qui a profondément ému tous les Belges. .Partout nos couleurs flottaient aux fenêtre? à côté des drapeaux français; l'hôtel de ville du'Havre, du bas au faîte, était décoré d'oriflammes belges et françaises ; le long du boulevard Albert 1er, notre drapeau flottait aux grands mâts qui longent la digue, comme au ministère de la guerre et-au Palais des Ministères de la place Frédéric-Sauvage. LE SALUT AU DRAPEAU, La cérémonie du salut au drapeau fut l'occasion, le matin, d'une belle manifestation d'enthousiasme patriotique. Spontanément, aux officiers et fonctionnaires qui, chaque jour, aux côtés du colonel comte de Grunne viennent saluer le drapeau Bt acclamer le Roi et la Belgique; étaient venus se '-joindre MM. Henry Carton de Widrt, ministre de la Justice; K-lobukowski, ministre de France; le général de Lallement; Barros Moreira, ministre du Brésil; Alvez d'Aveiga, ministre du Portugal; Guani, ministre de l'Uruguay. On remarquait encore MM. le commandant Chabeau, chef du cabinet militaire et de Paeuw, chef du cabinet civil du ministre de la guerre ; tous les fonctionnaires du département de la guerre ainsi que de tous les autres départements ministériels, et, autour des jardins du ministère une foule de Belges et aussi de nombreux Français accourus pour acclamer la Belgique. C'est d'une seule voix que, successivement, tous reprirent à la suite du colonel comte de Grunne, les cris de :— " Vive la Belgique libre et indépendante.! Vive le Roi! Vive la France hospitalière!" Et tandis que s'élevaient les vivats, à l'évo-?.ition de notre chère Belgique, au souvenir les 21 juillet pacifiques et joyeux d'autrefois, les larmes mouillèrent hjen des yeux... A l'issue de cette cérémonie, si prenante lans sa simplicité, le colonel comte de Grunne remercia chaleureusement les représentants le la France et des pays amis qui l'avaient lonorée de leur présence. LE "TE DEUM." Dans l'église paroissiale, si jolie et 'si raîche, de Sainte-Adresse, toute éclatante de umières, décorée de drapeau^x, avec son autel leuri où leurs couleurs se marient aux ruissellements de l'électricité, le "Te Deum " chanté à midi pour commémorer l'avènement le Léopold 1er et la fondation de notre indépendance nationale, fut particulièrement im-Dressionnant.Dans le chœur avaient pris place; le lieu-enant général Jungbluth, aide de camp du Roi ; M'M. Schollaert, président de la Chambre; les ministres Carton de Wiart, Berryer; Davignon, Helleputte, Hubert, Segers et [lenîdn; les ministres d'Etat Gérard Coore-nan, comte Goblet d'Alviella, Louis Huy-s-uans et Liebaert; le gouverneur général des Colonies M. Félix Fuchs; M. Ingenbleek, sectaire du Roi et de la Reine; les ministres >lénipotentiaires de Roumanie, de Russie, de France, d'Angleterre, du Portugal, des Pays-Bas, de l'Uruguay, du Brésil. d'Italie, de ïrèce, du Japon, d'Espagne et du Chili prè= e roi Albert; les sénateurs De Spot Dufrane-Friart et François Empain; les députés Bova] }t Gillès de Pélichy; M, le préfet Talon, commissaire général du gouvernement français irès du gouvernement belge; le contre amira" Biard, gouverneur militaire du Havre ; le général de Lallement; le colonel commandant la base anglaise; M. Benoist, sous-préfet du Havre; MM. Morgand et de Querhouent maires du HavTe et de Sainte-Adresse ; MM Campioni et Pauwels, greffiers du Sénat et de la Chamlbre; l'archiprêtre du Havre, M. Jul-lien; tous les "officiers belges de service au Havre; de nombreux officiers français et anglais; tous les fonctionnaires et employés des divers départements ministériels. Dans les nefs de côté: Mmes Davignon Helleputte, Hubert, Renkin, Cooreman, Louis Huysmans et Mlle Huysmans, Mme Liebaert tous les soldats réformés et convalescents tous les Belges séjournant au Havre q-y avaient pu trouver place dans l'église, vra: ment trop petite, et aussi de nombreux Ha vrais amis des Belges. M. l'abbé DuJbois, assisté de M. Mars, curc de Sainte-Adresse, a chanté le. "Te Deum." A' l'issue de la solennité, tous les person nages officiels, avant de quitter l'église, son allés successivement serrer la main des mem bres du gouvernement, leur souhaitant d< pouvoir bientôt dans la Belgique libérée as sister à un "Te Deum " triomphal. AU CANADA. MONTREAL, 21 juillet.—La fête national-belge a été solennellement célébrée. M. Loui de Sa^eleer, ministre d'Etat, qui est en Amé rique, a assisté aux différentes cérémonies e a été reçu par les autorités.—Reuter. A WIMBLEDON. Une foule nombreuse d'Anglais et de Belges se pressaient mercredi après-midi sous les frais ombrages des gracieux jardins du " Iveir " à Wimbledon, résidence de M. Richardson Evans, un philanthrope d'une générosité peu commune, qui a rendu à nOs compatriotes éprouvés par les calamités de la guerre, d'inappréciables services. La manifestation patriotique organisée par le'Comité belge du district sous le haut patronage de S.A.R. Mme la duchesse de Vendôme, eut un succès vraiment complet par cette claire journée d'été. La réunion comptait plusieurs centaines de Belges, et fut honorée de la présence des autorités communales de Wimbledon et de Merton. M. Jean Waterkeyn d'Anvers, président d'honneur du comité organisateur, eut des paroles pleines de gratitude pour remercier au nom de la colonie belge les autorités anglaises et les bienfaiteurs particuliers qui, depuis de longs mois, entourent les réfugiés d'une sollicitude plus que fraternelle et qui s'efforcent par une attention soutenue et des délicatesses vraiment touchantes à soulager les infortunes et à diminuer les poids de l'exil à nos malheureux compatriotes. En reconnaissance de tant de générosité le comité, au nom de toute la colonie, remit par les mains de M. Waterkeyn au Comité anglais un vivant portrait de nos vaillants et désor- , mais immortels souverains. Les traits martials du roi Albert et la délicieuse silhouette de la gracieuse reine Elisabeth soulèvent parmi l'assistance des applaudissements sans fin. M. E. Standaert, membre de la Chambre des représentants, prend ensuite la parole en français et en flamand. Il retrace les horreurs de l'invasion, les souffrances de toutes sortes supportées par le peuple belge et sa vaillante armée, la chute de notre réduit national, la résistance célèbre sur PYser, sa mission pleine de succès au Transvaal, où la parole du vaillant député de Bruges eut tôt fait de convaincre le peuple boer de ce que la justice et le droit étaient aux côtés des Belges, et où elle contribua dans une large mesure au recrutement des contingents qui viennent sous les ordres du valeureux général Botha, de porter un coup décisif à la puissance teutonne dans le Sud africain. L'orateur parle aussi de la grandeur de nos souverains et ajoute, en parlant, de S.A.R. la duchesse de Vendôme, retenue à la manifestation d'Oxford :—■ " Que n'avons nous l'honneur d'acclamer en ce charmant Wimbledon, qui est sa résidence privilégiée, S.A.R. Madame la duchesse de Vendôme, qui ce matin, après la cérémonie religieuse de la cathédrale de Westminster, a dû se rendre à Oxford, où depuis longtemps elle avait promis d'assister à une réception solennelle. S.A.R. nous a exprimé tous, ses regrets de ne pouvoir être au milieu de nous. Nos regrets à nous sont plus grands encore, car il nous tardait de pouvoir dire à l'auguste sœur de notre Roi combien nous admirons en elle cette bonté, cette générosité inépuisable, cette charité sans limite qui sont comme l'apanage naturel de cette illustre maison de Flandre, dont le plus grand titre de gloire est d'avoir donné Albert 1er, le magnanime, à la Belgique et à l'Histoire ! Le nom de notre grand Souverain v soulève une tempête inapaisable d'applaudissements. Et le dévoué député de Bruges termine son remarquable discours par cette péroraison remplie des lueurs joyeuses et claires de l'espérance qui annonce déjà pour la Belgique une aurore prochaine, éclatante et vermeille:— " Et maintenant, termine-t-il, reportons nos regards vers la patrie, et de toute notre âme envoyons nos saluts et nos vœux aux vaillants soldats belges qui ont inscrit sur les' rives de l'Yser cette phrase désormais historique: ' Ici le Barbare ne passera pas,' et qui défendent avec le courage des héros les derniers lambeaux de notre pays bien aimé. " Pour la première fois depuis 1830 le ' Te Deum ' traditionnel ne sera pas chanté à Sainte-Gudule à Bruxelles. Le ' Te Deum ' est remis, mais il aura lieu. Il aura lieu au milieu d'un immense concours de monde, dans les ivresses folle d'une foule délirante de joie, le jour où, sous les voûtes séculaires, l'orgue à nouveau chantera les accents entraînants de la Brabançonne et ou sur le seuil du vieux temple gothique le cardinal Mercier, inclinant sa haute et vénérable stature d'ascète devant un couple jeune, radieux et triomphant, dira d'une voix vibrante de bonheur: 'Sire, Madame, allons ensemble au pied des autels, remercier le Bon Dieu ! ' " LTne partie musicale du meilleur goût au cours de laquelle se manifestèrent les belles i qualités artistiques de'Mlle Raphaëlly de Pau, des Théâtres du Vaudeville et du Gymnase de Paris; de Mme Joliet, du Conservatoire de Liège; de M. Ruelers, des concerts du maître ■ Dubois, et de plusieurs amateurs clôtura cette fête inoubliable. M. Richardson Evans exprima à ses invités l'agréable impression que lui avait causé ainsi qu'aux autres membres du comité anglais cette remarquable cérémonie qui fut à la fois l'ex-' pression de la gratitude de la colonie belge et ■ la manifestation de son inébranlable foi patrio-: tique. ""EN BELGIQUE. LA PRIERE POUR LE ROI. 5 Par lettre adressée aux prêtres de son dio-- cèse, le cardinal Mercier a prescrit la récita-t, tion de la prière " Domine, salvum fac regem nostrum Albêrtum " après toutes les messes. ; A ANVERS. LE DEPIT ALLEMAND. AMSTERDAM, 22 juillet.—On apprend d'Anvers qu'un esprit de révolte s'est manifesté, hier, à Anvers à l'occasion de la fête nationale belge. Malgré l'avertissement dii gouverneur général allemand et le pressant avis du bourgmestre, il y eut des démonstrations populaires, qui provoquèrent une action rigoureuse de la part des Allemands. Dans la matinée, très tôt, des couronnes furent déposées au pied de la statue de Léopold, et le Palais Royal était gaîment décoré de fleurs. Dans l'après-midi l'état d'esprit devint si tumultueux que les Allemands évacuèrent les rues principales, arrêtèrent le trafic et éventuellement occupèrent la gare et les passages centraux.—Central News. A HENDON. Les réfugiés belges de "Highfield," Hendon, qui sont au nombre d'une centaine, ont dignement célébré la fête nationale. La chapelle, la salle de fêtes, et la salle à manger étaient abondamment décorés et pavoisés par les réfugiés eux-mêmes. Le matin il y eut une messe chantée, pendant laquelle la communion fut distribuée, et le directeur spirituel prononça un sermon patriotique. Un télégramme fut envoyé au roi Albert. Le soir il y eut un beau, concert organisé par les réfugiés et au cours duquel se produisirent plusieurs, excellents artistes amateurs.NOS AMIS FRANÇAIS. La ville du Havre vient de donner aux Belges une nouvelle preuve de la cordialité et de la délicatesse avec lesquelles elle pra-trique l'hospitalité. Voici, en effet, le texte de l'appel que M. iMorgand, maire du Havre, a fait affichei imardi sur les murs de la ville:— ANNIVERSAIRE DE L'INDEPENDANCE DE LA BELGIQUE, 21 JUILLET 191ô. Mes chers Concitoyens, Le mercredi 21 courant, la Nation Belge commémorera la conquête de son indépendance.Appelée à l'honneur .d'être le siège provisoire du gouvernement de la Belgique contraint d'abandonner Je territoire de la Patrie afin de pouvoir continuer en toute liberté d'esprit la lutte contre l'envahisseur, la Ville (du Havre doit à ses hôtes émiiients de s'associer aux manifestations de la vie nationale du noble peuple de Belgique. En pavoisant vos habitations mercredi, au> couleurs belges et françaises, vous donneres un témoignage des sentiments d'admiratior et de reconnaissance c^ui animent tous les Français à l'égard de la nation, petite par le nombre mais grande par le cœur, qui a tou' sacrifié à la sauvegarde de son honneur. Vous élèverez ainsi une nouvelle protesta tion contre la criminelle agression dont 1e Belgique a été la victime. Citoyens d'une nation dont un des princi paux titres de gloire est d'avoir toujours lutte pour la li'berté des peuples, vous affirmeres par votre manifestation le droit pour toute: les nations de vivre libres et indépendantes, Vive la Bela^que! MORGAND,-maire. Tous les Belges seront sensibles à cette nou velle manifestation de sympathie de .leurs vaillants alliés. LES SYMPATHIES FRANÇAISES POUF LES BELGES. Le sous-préfet d'Yvetot, M. J. L. Piettre vient de faire placarder sur les murs de cette ville cet appel à la population de Caudebec-en Caux que les Belges ne liront pas sans émo tion :— Le gouvernement belge nous fait Vtionneu: de nous confier quelques-uns de ses enfant: pour les soustraire aux horreurs de la guerre Plusieurs colonies sont organisées dans l'ar rondissement, et Caudebec doit en recevoi: une. Partout, l'accueil le plus chaleureux es réservé à ces enfants. Je suis persuadé qu'i en sera de même ici où vous avez déjà, er maintes circonstances, prouvé votre patrio tisme et votre grand cœur. Je serai personnellement reconnaissant au: habitants qui avaient prêté des objets ou de h literie pour le dépôt des éclopés be bien vou loir les laisser à la disposition des entants d< nos chers amis belges. U en sera tenu ui compte exact par la directrice de l'établisse ment qui en restera responsable vis-à-vis de; personnes généreuses qui voudront bien ains contribuer à cette bonne œuvre. Habitants de Caudebec ! songez à ces cher: petits qui n'ont plus de foyer et qui, loin di leurs parents et de leur patrie, viennent cher cher près de vous un asile. Au nom de 1; solidarité qui unit sur les champs de bataill-leurs pères et leurs frères à vos maris, à vo enfants, je viens implorer votre généreuse in tervention pour mes petits protégés. Je vou connais et je sais que je puis compter sur vous Aussi est-ce du fond du cœur que je vous dis Merci ! — Plus de six cents Belges ayant refusé d payer l'amende de 5000fr. en or à hiquell chacun d'eux avait été'condamné pour àvoi arboré le drapeau français le 14 juillet, ont et incarcérés dans les maisons cellulaires d pays. — Des hommes du Landsturm sont occupé à couper de grandes étendues de bois e: Campine. j LA GRANDE GUERRE. L'OFFENSIVE AUSTRO-ALLEMANDE FAIBLIT. — LA STRATEGIE DU GRAND-DUC. — L'ESPRIT NOUVEAU EN RUSSIE—CALME SUR LE FRONT FRANÇAIS. — PROGRES DANS LES VOSGES.—L'ATTAQUE DE GORIZIA — LA NOTE AMERICAINE. Les choses vont mieux sur le front russe qu'on eût pu s'y attendre après les événements de ces derniers jours. Il semble que le grand-duo ait réussi à disposer des troupes en masses compactes sur les deux parties du front q:;i règlent l'avance austro-allemande, à savoir la Nareff et la Bug, Sur ces deux points vitaux, nos vaillants Alliés tiennent bon et même remportent des avantages. Il s'en suit inévitablement que Mackensen et Hindenburg voient leur grand effort partiellement frustré. Aussi est-ce avec T3lus de confiance qu'on peut considérer le sort de Varsovie. En Courlande, l'avance allemande est arrivée à un point mort à l'est de Mitau et l'avance sur Riga semble être provisoirement arrêtée. Les opérations de l'ennemi dans ce secteur ayant le caractère d'un raid, qui ne peut réussir que par l'impétuosité avec lequel il est entrepris; tout retard de sa part fortifie énormément l'adversaire. Sur le front de la Nareff, l'ennemi a bombardé Ostrolenka et a essayé de pousser vers une tête de pont entre Rojany et Pultusk, mais comme le terrain dans cette région est particulièrement difficile, et que la position fortifiée d'Ostrolenka paraît bien gardée, on peut être a?sez tranquille de ce côté. Sur la rive droite de la Nareff, en tout cas, non seulement les Allemands n'ont pas plus avancé, mais ils ont été refoulés. Sur la rive gauche de la Vistule, ils ont attaqué sans succès en deux endroits. Dans la direction de Lublin, l'offensive ennemie a été arrêtée. Sur les deux rives de la Vieprz, la bataille continue et l'ennemi a subi de fortes.pertes. Enfin, sur la Bug, les Autrichiens, qui avaient traversé le fleuve en certains endroits, ont été repoussés sur la rive gauche en perdant .un millier de prisonniers. Vienne elle-même reconnaît la "résistance acharnée " des régiments siberiens. De façon générale, donc, le triangle stratégique de Varsovie tient toujours et la résistance que rencontre l'ennemi en essayant de s'en approcher devient de plus en plus considérable. En particulier, il semble qué les Autrichiens aient peu d'espoir pour le moment d'arriver au chemin de fer d'Ivangorod-Lublin-Cholm. Il convient de noter aussi que d'après une dépêche de Berlin, peu suspecte donc de partialité, les Russes répètent dès à présent, dans leur retraite, là tactique qui leur a si bien servi en 1812 contre Napoléon. Ils brûlent les villages, les fermes, les châteaux et les forêts, ils enlèvent le bétail sur pied, les chevaux et les récoltes; ils transforment en un mot le pays conquis en un désert, ce qui force l'envahisseur à encombrer ses lignes de communications de trains de vivres et constitue un obstacle invincible à l'avance rapide de masses énormes d'hommes qui ne peuvent bien se battre sans être convenablement nourries. Lorsque nous aurons ajouté que la menace contre Varsovie a littéralement électrisé le 1 peuple russe, qui promène ses icônes en processions solennelles et sur lequel passe le | souffle qui l'anima au temps de Pierre-le-Grand, on comprendra qu'il ne faille pas désespérer de nos Alliés et que la dépêche de Rome qui annonce une prochaine et vigoureuse offensive russe pourrait bien avoir raison. Le " Russkyi Invalid," un journal russe qui réflète quelquefois, paraît-il, les idées de l'état-major moscovite, a publié il .y a quelques jours j un article prétendant que la ligne allemande dans l'ouest aurait été affaiblie et que le moment était des plus favorables, pour .les Franco-Anglais-Belges, d'effectuer une vigoureuse offensive. 1! faut croire cependant que ' " Joffre a ses raisons," car le communiqué » français, loin de signaler aucune attaque, parle au contraire d'un " calme relatif " sur tout le front occidental. De la Moselle à la. mer, : il n'y a eu en effet que quelques rares actions d'artillerie. Par contre, le secteur des Vosges a de nouveau retenti du fracas de la bataille, surtout aux environs du petit Reichackerkopf. ! Une attaque française à l'ouest de Munster fut i suivie de rien moins que de neuf contre-attaques allemandes, infructueuses d'ailleurs, car nos Alliés conquirent une tranchée de 15C mètres, maintinrent toutes leurs autres positions, et capturèrent 107 prisonniers. Leurs ' aviateurs ont fait un nouveau raid heureux sui la gare d'Autry. | • Sur le front italien, l'attaque de Gorizia progresse avec succès. La bataille de l'Isonzo se j1 poursuit avec plus de violence que jamais. Nos excellents Alliés ont conquis une partie 1 d'une nouvelle ligne de hauteurs qui commande la ville et les ponts sur le fleuve. Sui le plateau de Carsico, de nouvelles tijanchées autrichiennes ont été prises. Vienne, natu-1 Tellement, prétend, comme d'habitude, que j "toutes les attaques ont été repoussées," mais rien ne prévaut semble-t-il, contre le fait, qu: 1 n'est pas mis en doute par l'ennemi, que les " Italiens ont capturé du 18 au 20 juin, 3478 pri-■ sonniers, dont 78 officiers et cadets. 1 Dans les Dardanelles, dit le communiqué . français, le calme a Tégné sur le front de ' Gallipoli depuis les succès du 12 et du le [ juillet. L La nouvelle note des Etats-Unis à l'Aile' > magne contiendra, dit-on, l'avertissement que I toute nouvelle atteinte à la vie d'Américaim ' par des procédés de guerre contraire au droii , international sera considérée comme un " acte inamical " qui pourrait entraîner, dit-on, h rupture des relations diplomatiques. — Il ne faut aucun prétexte aux Allemand: 3 et encore moins un jugement pour incarcère: les Belges, M. Max en sait quelque chose. Lf r semaine dernière, l'avocat Gombault, fils d( 6 M. Gombault, conseiller à la cour d'appel d< i Bruxelles, déjeunait, lorsque des policier: prussiens firent irruption dans sa demeure e s l'arrêtèrent. Il a été incarcéré; l'on ignor< i absolument et l'on a vainement cherché à con j naître les raisons de son arrestation. M. WŒSTE ET LES BOCHES. UN FACHEUX PRECEDENT. On écrit de Bruxelles au " XXme Siècle " :— Le lundi 21 juin, au conseil communal de Bruxelles, M. Max Hallet a accusé publiquement M. Wôste d'avoir sollicité des Allemands, pour l'œuvre des Orphelins de la guerre, dont il est le président, un subside de 5000 francs. L'affaire fait naturellement un certain bruit dans les milieux où s'agitent les politiciens. M. Wôste répond qu'il s'est adressé au département de la justice et qu'il a obtenu de M. Maus, directeur général de la bienfaisance, l'incription au budget du département d'un subside pour l'œuvre dont il,a assumé la direction. M. Wôste ne voit dans cette démarche rien qui soit de nature à justifier les alarmes des patriotes. Sans doute, dit-il, les budgets doiyént être approuvés par l'occupant, mais ils sont dressés par des fonctionnaires belges et alimentés par l'argent belge. U estime, dans ces conditions, n'avoir rien fait qui ne soit parfaitement régulier. c Le public appréciera, comme on dit à la Chambre ! Je ne vous aurais peut-être pas parlé de cet incident s'il ne me donnait l'occasion de vous dire quelques mots du conflit qui a surgi précisément entre cette œuvre des orphelins à laquelle ses fondateurs ont voulu donner un caractère nettement confessionnel, et une œuvre analogue, neutre celle-là, dont les pro-moteurs se recrutent dans les trois partis politiques.Il existait depuis quarante-cinq ans une œuvre intitulée Œuvre de l'Adoption. Elle avait pour présidente Mme la comtesse Auguste d'Ursel, et. c'est ceJ'tè-ci qui est allée offrir spontanément la présidence de l'institution à M. Wôste lorsqu'on décida de la transformer en œuvre des orphelins de la guerre. L'autre société, qui a pour président M. Prins, est une émanation du Comité National. Elle a été constituée par la section Aide et Protection aux œuvres de l'Enfance qui s'est donné, elle aussi, pour mission de placer les orphelins de la guerre. M. Jaspar en est le secrétaire et l'on trouve parmi ses membres les plus actifs Mme Carton de Wiart, MM. Wau-ters, Campioni, le docteur Demoor, Jules Car-lier, Ledocte, etc. Ce dernier organisme dispose des subsides du Comité National. Une première demande d'intervention adressée à cette section par le comité Wôste a abouti à l'octroi d'un subside. Depuis lors un second subside a été demandé; mais comme la section réclamait la production des comptes de l'œuvre des Orphelins avant d'intervenir à nouveau et que celle-ci a refusé de les fournir, aucune suite n'a été donnée jusqu'à présent à cette deuxième demande. Est-ce pour cela que M. Wôste s'est adressé au département de la justice? Peut-être bien Quoiqu'il en soit ce dualisme, en période de guerre, constitue un précédent bien fâcheux. Pourquoi une œuvre confessionnelle en face d'une œuvre exclusivement nationale? Quelques personnalités -s'emploient heureusemenl à le faire cesser en provoquant la fusion des deux groupements. Espérons qu'ils n'auroni pas fait œuvre vaine et, que nous n'aurons plus, pendant la guerre, à déplorer cette dispersion des efforts si funeste au bien général. A BRUXELLES. UNE NOUVELLE PROVOCATION ALLEMANDE. Le gouverneur général von Bissing vient d< 'lancer l'avertissement suivant, sous forme d< circulaire adressée au public :— " Quiconque porte, expose ou montre ei public, d'une façon provocatrice, des insigne: belges, ou quiconque porte, expose ou montn en public, même d'une manière non provoca trice, eles insignes d'autres pays en guerr avec l'Allemagne ou ses alliés, est passibli d'une amende de 600 marks au plus, ou d'uni peine d'emprisonnement dé six semaines ai plus. Ces deux peines peuvent aussi êtTe réu nies. "Les contraventions seront jugées parle 'autorités ou les tribunaux militaires aile mands. " Le présent arrêté entrera en vigueur 1 1er juillet 1915. (signé) " von^BISSING." Cette affiche a suscité dans Bruxelles un trè vif émoi. Il y a eu des gens qui, l'ayant lu distraitement, ont été pris d'une colère subit et n'ont pu maîtriser un mouvement de vie lente exaspération. Ils croyaient que le gouvei neur général interdisait le port de tout in signe, même l'insigne national, et dans leu indignation, ils se promettaient d'être patriote quand même, dût-il leur en coûter l'amende e la prison. Ceux qui avaient pesé les termes de l'ai rêté ont compris qu'on exigeait d'eux avan tout un patriotisme discret, un patriotisme petites doses. Et les railleries de ceux-c dominèrent leientôt la mauvaise humeur d ceux-là. Dé quelle dimension doivent être désormai les portraits du roi et de la reine pour ne pa être suspects aux tribunaux militaires? De habitants ont eu l'idée de nouer des ruban tricolores au collier de leur chien; est-ce d la provocation? Les commerçants ont remp] leurs vitrienes de photographies de nos souve rains; est-ce de la provocation? Les couleur rouge, jaune et noir, agréablement mélangées dominent dans la phupart des étalages Faudra-t-il choisir d'autres nuances? Le , femmes qui ont des cocardes tricolores à leur 1 chapeaux devront-elles les renvoyer à leur modistes? Devra-t-on jeter au panier les port< feuilles en soie tricolore et les pochettes poi tant un pavillon brodé? Devra-t-on bannir le . nœuds, les boutons, les broches, les bracelet ! et tous ces bijoux riches ou modestes fait . tantôt d'un louis d'or à l'effigie d'Albei , auréolée de brillants, tantôt d'une si'mpl ! médaille formant pendentif? Un avenir trè | prochain nous le dira. ; —M. l'abbé Spruyt, vicaire de Tervuerer dont nous avons annoncé l'arrestation il y quelque temps, a été remis en liberté, L'UNION NATIONALE. LA FETE DE BOSSUM. La " Vlaamsche Stem " du 13 juillet nous apporte le compte rendu détaillé d'une Manifestation, organisé le 11 juillet, à Bossom, près d'Amsterdam, par la rédaction de cette feuille " belge." Il y avait, paraît-il, "plus d'un millier" de manifestants. On les mena en cortège à une pelouse située au milieu du bois de Bossum, où avait été dressée une estrade ornée de deux drapeaux: le drapeau flamand et le drapeau hollandais. Le drapeau belge brillait par son absence. On exécuta le '■* Vlaamsche Leeuw " et le chant national hollandais, mais pas le chant national belge—la " Brabançonne." M. Albéric Deswarte, avocat socialiste bruxellois, aujourd'hui rédacteur en chef de la " Vlaamsche Stem," déclara qu' " on va jeter ici les bases d'une nouvelle politique: le pan-néerlandisme." Cet orateur " belge " dit encore (d'après la " Vlaamsche Stem ") :— "Tandis que nos jeunes gens rougissent de leur sang le cours de l'Yser et luttent pour l'existence et le droit des petites nations, nous ici nous combattons pour les droits moraux de la Flandre et par là po'ur les intérêts de culture plus élevée de la Grande Néerlande !... " Après 1830, quand la langue flamande était combattue avec violence, il n'y avait encore que quelques-uns, à compter sur les doigts, qui étaient sur la brèche pour la langue maternelle. Maintenant, des 4 millions 700,000 Flamands, 4 millions, certainement, sont flamingants." Comprenez-donc, dit l'orateur aux Néerlandais du Nord (c'est-à-dire les Hollandais), qu'en Flandre, à toutes les heures de la vie privée et de la vie publique, on doit lutter non seulement pour le droit de la langue flamande, mais encore pour que la Flandre Teste le boulevard du Pan-Néerlandisme.... " Après la paix, dans la Belgique indépendante, dit M. Deswarte en terminant son discours, nous n'implorerons plus et nous ne mendierons plus, mais nous exigerons notre ' droit de langue ' complet. Alors, la Néerlande sera le boulevard de la cause flamande, et alors: Bruges sera aussi néerlandaise que Delft, Gand autant qu'Amsterdam, Courtrai autant que Groninghe." L'orateur termina son discours par le cri:' "Vive la Belgique ! Vive la Fiandre ! Vive la Hollande! "Mais VIVE AVANT TOUT LA GLORIEUSE GRANDE NEERLANDE ! (Maar leve vooral het glorieryke Grex>t-Nederland !) C'est après ce discours que les assistants se découvrirent pour écouter le " Wilhelmus van Nassouwèn." Après d'autres chants, qui ne comprenaient aucun chant patriotique belge, M. René De Clercq, rédacteur à la même feuille, dit entre autres (d'après la " Vlaamsche Stem ") en exigeant la néerlandisation de l'Université de G and :— " Car bien que la science doive servir puissamment la cause flamande, renseignement est encore francisé ou enlaidi par du mauvais flamand. Notre habit est comme un habit de carnaval, où les catholiques nous ont imposé un morceau jaune, les libéraux un bleu et les socialistes un rouge. Mais nous voulons un bel habit blanc. Je jure, s'écrie l'orateur, que nous aurons de nouveau cet habit, ou bien je ne retourne pas; nous voulons la flamandi-; sation de l'Université de Gand." ; Nous publions ces déclarations à titre documentaire, pour que nul n'en ignore, car con-i formément au vœu du Roi, nous ne désirons î pas les commenter en ce moment-ci. — Par suite de l'augmentation du prix "les grains (le malt coûte actuellement environ '■ 170fr.), les brasseurs anversois ont été obligés J d'augmenter-les prix des bières. Les caféciera 1 protestent. Cependant le coût du verre ele " bière n'a pas varié. On y met "peut-être un peu plus d'eau? ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS ? LE ROYAUME-UNÏ. Des ouvriers belges désirant travailler dans le 3 Royaume-Uni sont, informés que les " Board of 3 Trade Labour Exchanges" (qui sont les seules , autorisées par le gouvernement britannique de présenter des ouvriers belges aux patrons anglais), ont un grand nombre d'emplois à - conférer, surtout dans le industries agricoles et - du génie civil. r Des offres de service doivent être faites à la „ Bourse du Travail la plus proche du domicile; ° poux l'adresse se renseigner au bureail de postes ^ ae la localité. Des belges se trouvent dans les asiles de réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses £ du Travail qui sont établies dans ces asiles; ■ d'autres Belges résidant à Londres, à la Bourse | du Travail à Aldwych Skating Rink. ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre le montant aux ordres, s v p s "DELGE disting. 30 ans, bonne situation, sans O relations, voudrait rencontrer jeune fille bolgc, de bonne S famille. en vuo mariage.—Ecrire, avec mention " personnelle," 2 A. I. G., bureau du journal. j HAUFFEUR-MECANICIEN belge, diplômé, très disting., cherche situation, ambulance ou autre; parle anglais; mettrait au courant candidats-chauffeurs; prix g mod.—Ecrire J. J. S., -bureau journal. DAME belge demande place dame de compagnie ou pour donner leçons français.—Ecrire P. M., 78, Onslow-gardens, South Kensington, London s TSENTIâTRY.—VICTOR COTILS, d'Anvers (rue c; I r Quellin).—Consultations tous les jours de 2.30 à 6 heures.—Oxlord-strcet, 351. Téléphone, 2782. ' >j& S <TÎN cherche des brodeurs pour métiers suisses à main et à fil continu. Thomas Muddiman, 189, Dalston-lane, Hackncy, N.E. s HpoUTES MISSIONS BELGIQUE. — Lettres X avec réponse 1 sh. timbres, express double prix.—A. S Dutoit, Box 92, la Iï3ye, Hollande. t MARIAGES. 8 1VT et ^me- Iules Boucquey, d'Anvers, ont S XtX • l'honneur d'annoncer le mariage de leur fils Lionel avec Mlle. Marthe Paret, d'Iseghem.—Worcester, 59, Comer-gardens.NOUS mettons vivement nos compatriotes en garde contre cortaines agences de placement d'employés, g, qui ne visent qu'à leur escroQuer de l'argent. No versez da cautionnement ou de garantie qu'avec les référence* les plu» sérieuses i

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This item is a publication of the title La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1919.

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