La Métropole

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09 September 1914
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np Année . ^~No 22 gdition B LA METROPOLE EHTKW DU MaTW o mis le lira Mercredi 9 septembre 1914 LA GUERRE Les Allemands en Flandre !iS m visudrœsit us à Oanel 'X ; : : " : : ; I LA SITUATION l/V Gand ■ Anvers, 8 septembre, 10 heure I du soir (officiel).— Les Allemand ■ lie sont pas allés à Gand au ■ jourd'hui. Ils se sont bornés , I faire appeler le bourgmestre pou ■ lui faire une série importante d ■ réquisitions en nature, livrable I demain matin à Beirleghem, I NOTE. - Beirleghem, commua ■ de 400 habitants, à 19 kilomètre ■ au sud de Gand, à mi-chemin en ■le cette ville et Audenarde, dan H canton d'Hoorebeke-Sainte-Ma Rie, Station de chemin de fer 1; ■Mus proche : Nederswalm, 7.5 km Une auto-mitrailleuse à Gan; Gmd, 8 septembre. — Notre correspon r/wrtnous télégraphie, à 4 heures du soir Ce midi, une a.uto-mitrailleuse blindé-»ux couleurs allemandes montée par troi Prussiens est entrée à Gand à toute vitess efcruo Neuve St-Pierre a été arrêtée de Tant Io «Vooruit». Un militaire allemani qui se trouvait dans l'auto a été tué et u: second a été fait prisonnier. les Allemands ne viendron pas à Gand Gand, 8 septembre, 7 h. 25 soir. — De notr correspondant, par dépêche : M. Braun, bourgmestre de Gand, aocom pagne du consul des Etats-Unis, est parveni non 9îins difficulté, à arranger l'incident d l'auto mitrailleuse allemande que le généra commandant les troupes ennemies sous Gan< considérait comme très grave. Le3 Allemands n'entreront pas dans li ville de Gand. Ils se contenteront d'occuper les environ do la ville, coupant les communications. L'officier qui se trouvait dans F auto-mi (railleuse allemande, et qu'on avait déclara mort, n'est que blessé et pourra être guéri Lui et son compagnon ne pourront êtr< faits prisonniers par les Be*ges, mais ils se ront copendant conduits en Hollande. La déclaration des alliés protège la Belgique Londres, 8 septembre. — Le «Daily Te legraph» dit: On déclare sur la foi d'une autorité officielle que la déclaration des Alliés au sujer.de la paix protège naturellement la position de la Belgique et que ses intérêts seront complètement sauve-tardés. — (Reuter Tel. Co.) Les risques de guerre Communiqué du Comité de Contrôle de l'Assurance contre les risques de guerre Bureaux: Canal St-Pierre, 16, Anvers, dr 10 à 12 et de 15 à 17 heures. L'arrêté royal du 5 septembre 1914 autorise l'assurance contre les risques de guem ■les cargaisons de charbon et du corps d« navires transportant ces cargaisons entre 'Angleterre et la Belgique. En ue d'obtenir la garantie du Gouvernent belge, les maisons importatrices de front s'adresser au Comité et produire, ou-j'e le contrat d'achat, une déclaration pai ['quelle elles s'engagent à ue pas détourner » cargaison du port de destination en Bel-cque. Cette déclaration mentionnera le nom ta vapeur, ainsi que la valeur assurée dn torps du bâtiment, et la valeur de la cargaison au prîx du contrat. j La prime est fixée à 1 % et doit être payée Mis les bureaux du Comité. ~ — HW8S Toutes les demandes d'abonnements de 'intérieur du pays nous adressées directement ont été transmises à la poste. Nous rappelons aux personnes désirant touscrire un abonnement que seules les demandes pour Anvers (intra-muros) doivent •ro adressées directement au bureau du Burnal. Les autres abonnements doivent être inscrits exclusivement au bureau des postes. Nous avertissons nos vendeurs de l'inté-que nous ne pouvons garantir les arri-'tos à destination des journaux expédiés. Une victoire française: La garde impériale anéantie? Londres, 8 septembre. — Une dépêch de Boulogne à l'«Evening News» dit: Un télégramme reçu ce matin du géné râl Pau annonce qu'une grande victoir g a été remportée par les Alliés sous le ordres du général French et le généra 5 d'Amade à Procy-sur-Oise à vingt-cin milles au Nord de Paris. La garde imp< riale allemande aurait été anéantie pa J les troupjs anglaises. Le journal «Evening News» publie cett *" dépêche sous toutes réserves. 3 (Router's Tel. Co.) ~ NOTE. — A remarquer cependan 5 qu'avant d'être publiée, cette dépêche , dà passer par la censure. >—«D 3) a»"-< s L'offensive française 5 continue ^ Londres, 8 septembre. — (Officiel). -Les plans du général Joffre se dévelop • pent méthodiquement. Les forces alliées - agissant par l'offensive, réussirent à ar rêter et à faire reculer dans la directioj (du Nord-Est les forces allemandes qu leur étaient opposées. ; Succès partiels en Franc; -}o(- Pa-ris, 8 septembre. — Communiqué de 1 ] heures du soir (officiel). — Sur notre ail gauche, les armées alliées s'avancèrent san 1 rencontrer d'opposition sérieuse. Dans le oentre de la région do Verdun, le Français avancèrent et reculèrent tour ; tour. La situation n'a pas changé. \ Nous avons remporté plusieurs succès par [ tiels sur notre droite dans les Vosges. Autour des défenses avancées de Paris, de combats eurent lieu dans le voisinage d l'Ourcq, favorables à nos troupes. Le ministre de la guerre a envoyé une dé ? pêche au gouverneur de Maubeuge, lui ex primant l'admiration de la nation et du gou veraement pour ses défenseurs. Nouveau succès russe t Les forts de Nikoiiow sont pris Pétrograde, 8 septembre. — Les Russe: 5 prirent le 5 septembre, les puissantes for tifications de Nikoliow dont les arme . ments comprenaient des coupoles blindées : Les Russes s'emparèrent de 45 canon* et de beaucoup de munitions. [ Dans la sphère des opérations de Ra-5 wartska de sérieux engagements continuent. L'armée autrichienne qui opérait dans la direction de Kholm se retira repoussée par les Russes qui firent de nombreux prisonniers et se saisirent de canons et de parcs. Dans l'hôpital on trouva 500 Autrichiens malades de dyssenterie qui ravage les rangs ennemis. Sur le front, en Allemagne, on constate des escarmouches insignifiantes. (Havas et Reuter Co.) On demande des ouvriers ! —)o(— L'autorité militaire a besoin d'ouvriers charpentiers, forgerons et terrassiers. Jusqu'à présent beaucoup de ceux qui ont été appelés ont montré peu d'ardeur au travail ou ne se sont pas présentés. On rappelle que ceux qui seraient trouvés en défaut seront privés des secours accordés par la Ville, et réquisitionnés pour effectuer le travail prescrit, conformément aux lois militaires. Les intéressés qui se seront fait inscrire a l'hôtel do ville avant le 12 septembre seront payés, nourris et logés par les soins de l'autorité militaire s'il est nécessaire de les maintenir en dehors de la ville à une distance trop grande*pour qu'il leur soit possible de rentrer régulièrement dans leurs foyers.Ceux qui ne se sont pas fait inscrire seront réquisitionnés en cas de besoin et co sans indemnité.Sont considérés comme aptes à exercer le métier de terrassier tous ceux qui sont employés habituellement à un métier exigeant de_ la force physique. Les ouvriers sans travail seront utilisés en premier lieu. La générosité anglaise Londres, 8 septembre. — De nombreuses offres do secours ont été reçues par le comité d'assistance aux réfugiés belges, y compris l'offre de lord Bule, pour donner asile à 3,000 réfugiés à Cardiff et à Rhotesay. Le duc do Norfolk a envoyé un don de 1,000 livres sterlins (25,000 francs). ! SPA DETRUIT —M— e Un lieutenant allemand ayant logé à D< - tignies y a longuement causé avec M. X. c industriel de l'endroit. s En outre cet officier disait qu'il était <.:-t ^ en Belgique du côté de Spa, que l'accui qu'il y reçut ue fut pas bon, que les civ: r étaient armés, que les femmes même avaie des revolvers !I! Toujours la même rengai: q comme on voit. Sur l'ordre du kronprinz, Spa fut saecag Il n'en reste plus rien. t L'officier allemand ajouta î « C'est bi< 1 regrettable, c'était si joli. » Les personnes qui pourraient nous fai connaître des nouvelles des Spadois, re diraient un bien grand service à do nomhrei lecteurs. La Guérilla en Flandr ; Un vif engagement à GorcJegei Une rencontre a eu lieu dimanohe mati 1 vers neuf heures, à Oordegem, à proximi i de la bifurcation de la route de Masseme Les chasseurs-éol ai leurs cyclistes de Br ges, cantonnés à Heusden, avaient envo; une patrouille en reconnaissance du cô d'Oorciegem, où on avait signalé la présen< I d'ûhilans. lis furent bientôt rejoints par d< ' gendarmes à cheval et à bicyclette et pi quatre chasseurs à cheval de l'armée, con mandés par un lieutenant. Mais us ne tardèrent pas à se trouver e ' présence d'un escadron de deux cent* uMora 3 qui ouvrirent sur eux le feu. Gendarme 5 ohasseurs-éoLaireiirs et à cheval, ripostèren lOn même temps, des cyclistes allemands su 5 g iront en grand nombre de toute part d'u 1 bois, et leur tirèrent dans le dos. Un Allemand se trouvait même perché si ■ un arbre, d'où il tirait sur nos hommes. I commandant Do Coninck, des chasseur • ôclaireurs, fut tué d'une baffle à la tête. Qui ' tre chasseurs-éclaireurs furent blessés. En présence de la supériorité du nombi ■ d'es AMemands, les Belges ont dû se replie! ■ quand l'es ennemis se furent éloignés, ils r< ■ tournèrent sur le lieu du combat pour y ei lever le corps do leur commandant et h . blessés. Une automobile a ramené à Gand le oori du commandant Do Coninck, qui est u I fonctionnaire du ministère des colonies. Deu I automobiles de la Croix-Rouge ont oondoii" cet après-midi, les blessés à Gand ; ces dea [ niers ne sont pas en danger de mort. On ignore les pertes des Allemands. Ph 1 rieurs d'entre eux ont été mis hors de con bat. La même après-midi, un engagement a e lieu à Nederzwalm, entre gendarmes et so ; date belges et une quarantaine de soldats a îemands. Ceux-ci ont été mis on fuite, aprè avoir perdu plusieurs hommes. Un soMa belge a été tué. En province Voici encore quelques détails au suje des diverses escarmouches, dont quelques unes assez graves, qui se sont produite dans notre province. A Zele, samedi soir, une trentaine d uhlans cyclistes sont arrivés dans la oom m une. A Hillegem ont passé dimanche mati] une quarantaine de cavaliers allemands Ils ont demandé quelques vivres, et son partis. A Balegem, les Allemands sont arrivé ii la gare dans la matinée dimanche. L faisant fonction de Balegem-Sud leur de manda si le train venant de Sottegen pouvait passer. Us répondirent que oui Lo train passa sans encombre. Dans l'après-midi,une troupe de uhlan: fut de nouveau signalée. Des gendarme avec deux autos-mitrailleuses blindée* furent envoyés à leur recherche. A Munckzwalin, un groupe de 60 uhlan! a passé dans la matinée de dimanche Us s'y sont reposés et ont laissé repose] leurs chevaux, et sont repartis sans moles ter personne, après avoir pris un verre d< bière. A Ombergen, neuf uhlans sont entré: en contact avec les soldats et les gendarmes. Un uhlan fut tué, un autre blessé deux autres fait prisonniers. Les cinc restants se sont enfuis dans la directior de Borsbeke. Attila II, prix Mobs! de !a Paix! Le « Petit Journal » fait remarquer qu'i est d'une ironie assez cruelle do rappelei qu'il y a deux mois Guillaume II avait étx proposé pour le prix Nobel de la paix. La commission spéciale fonctionnant i Stockholm cherche maintenant un autre lauréat. _ Le comble eut été qu'elle maintînt s? décision première î — «»-<— Nos deux éditions soni complètement différentes. S CENTIMES le numéro La vie à Liège Notes d'après un Hollandais — X — Le « NÈeuwe Rotterdamsche Courant » ; reçu les impressions d'un Néerlandais ayan passé um jour et une nuit à Liège. Il reste encore, dit-il, sous l'impression que lui a pro diu'ite cette fois, la belle ville jadis si joyeuse ment animée. On ne rencondne que visage: abattus, magasins sans clients, tramway: quasi vides, et les conversations languissent banales et indifférentes, car l'Allemand es présent partout, et il est prudent de ne pa' révéler devant eux ce que l'on pense. On es arrêté pour un rien, et des affichettes ci langue allemande énumèreint des séries di faits dont les auteurs seront «fusillés». La haine des Liégeois pour leurs o pores semrs est indescriptible, et si l'on devait fusil 1er tous c-ux dont les traits, malgré tout réflèuent les sentiments, il n'en demeurerai pas un debout. Les Allemands eux-mêmes, malgré leue - morgue et leur (traison du plius fort » , se sen temt mal à l'aise au milieu de oeite hosbilitt latente, parmi cette population qui feint d: , les i^ncirer'totalement. Ils essaient de se mon î trer polis, risquent parfois un «excusez» oi 1 un «s'il vous pLait» qui contrastent pénible ; merut avec les mesures prisés par Las autorités . en vue d'une germanisation à outrance. On a dit déjà que les Liégeois ne savaient ? rien die ce qui se passe dans le reste du monde. Pourtant, leur confiance enJ'issue favorable de cette tragique aventure reste inébranlable. Des histoires invraisemblable s circulant : les Anglais auraient bombardé Ham-1 bourg et Damtzig jusqu'à destruction totale,... mais on ignorait la mort du Pape. On hua-» gine, dan$ oes conditions, l'accueil fait aus ivrop rares journaux hollandais qui, de temps à autre, parviennent en grand mystère. 11 se ' trouve toujours quelque Flamand pour les traduire, car Wallons et Flamands soni . aujourd'hui plus unis qu'ils aie le furent jamais. Vous pensez bien qu.e le tourisme ne donne ) o-lus; néanmoins, tous les hôtels sont pleins. Les uns sont «nui* fur Offizieren reserviert», les autres sont «Etappeaicommandatur» ou ' quelque chose d'aussi rébarbatif et non moins militaire; tous sont,au surplus,gardés par des | seotinieM'es. Mais notre Hollandais, qui a des 1 a mis à Liège, n'eut guère de peine à se loger. Le linge de table est devenu* un luxe ignoré ' des restaurants, la Croix Rouge ayant tout pris, et l'on y sert .surtout diu porc, «Schwei-refleisch », qui semble inséparable d>u régime a.lltemand. Parbleu, qui se ressemble, s'assem-ble ! On se méfie du reste de toute autre viande, 1rs Liégeois prétendant que leurs oppresseurs voudraient leur faire avaler du cheval crevé. Et puis, il y a assez de choses qui vous coupent l'appétit, comme de voir, par exemple, défiler constamment des colon-n>es de Prussiens précédées de tambours et de fifres jouant des airs patriotiques; leurs chants patriotiques, à eux ! Le tableau diurne de Liège, pour qui évite les ponts, le quai des Pêcheurs et la rue de l'Université, n'est pus trop désolant. Mais 'a nuit est lugubre. Dès sept heures, heure de Berlin, tout est fermé, plus un citoyen me l>eut se montrer dans les rues, et le bon Néerlandais apprit à ses dépens qu'une consigne al'lemaihiden'est pas un mythe. Il s'était attardé dans un restaurant de la place Verte, alors qu'il logeait boulevard d'Avroy, quand il fut averti par un soldat qu'il eût à se hâter, s'il voulait arriver encore chez lui. En effet, il n'a va il pas fait cent pas, qu'une sentinelle l'arrêtait : on ne passe plus. Palabre, explica-, tuons : le soldat voulut bien croire finalementj ce que liui raconta son interlocuteur, et lui livra passage. Mais à cinquante mètres de là. nouvel arrêt , nouveau palabre, mais cette sentinelle fut moins conciliante que l'autre; et, assez marri de l'aventure, le malheureux civil dut s'estimer heureux de trouver un refuge, grâce au concierge de l'Hôtel de l'Europe, qui lui ouvrit,sa loge. Oue Liège apparaît tranquille, c'est un fait; cependant, on me s'y sent pas en sûreté. Un volcan gronde sous ce calme; et si, dans un moment d'aberration ou de folle exaspération, quelques habitants isolés seulement devaient prendre les armes, c'en serait fait de la cité. L'autorité militaire, au fond, n'attend qu'une occasion pour sévir, et ses précautions sont prisés en conséquence; Les rues sont fortement occupées la nuit, et des mitrailleuses commandent tous les carrefours. Bref, le correspondant de mofcre confrère Rottordiamois se hâta, le lendemain, de quitter une villle ainsi opprimée, et il ne se sentit le cœur à l'anse qu'en remettant le pied sur le sol hollandais. Cela me l'empêche pas d'avouer naïvement qu'il ne comprend pas les Liégeois, et, avec eux, beaucoup d'autres Belges qui voudraient voir les Pays-Bas aussi re prononcer nettement contre l'Allemagne... Douce ingénuité ! Les Allemands à Lille —JO(— Loi'vS de leur seconde entrevue avec le maire de Lille, les Allemands reprirent toute leur morgue: Connue le maire M. Delà salie, par un geste familier gardait une main dans sa poche on oausant avec l'officier supérieur, celui-ci, d'un ton hautain, lui aurait fait remarquer sÀ mauvaise tenue devant un officier allemand, et un autre officier, également outré, aurait même tiré un revolver en menaçant le magistrat. Ils exigèrent alors pour les villes de Rou-baix, Tourcoing et Lille une contribution de guerre de cent millions de francs et pour en assurer le versement ainsi que pour garantir leur propre sécurité et celle de leurs hommes, ils prirent comme otages le maire et les adjoints, et le préfet aussi, dit-on. Après avoir arrêté les termes de la proclamation précitée et réglé pendant l'occupation allemande, l'administration et la police de la ville, règlement qui fut affiché sur les murs do la préfecture, de la mairie et d'autres monuments publics, les Allemands réquisionnèrent 2,500 automobiles. Le maire leur répondit qu'ils demandaient l'impossible et qu'ils n'avaient qu'à prendre boutes celles qu'ils trouveraient. C'est oe qu'ils firent, furetant partout, entrant sous les portes oochères et réunissant bientôt au milieu de la place toutes les auto-mobiles^ restant dans Lille, 2 à 300 environ. Depuis lors, ils ont pu employer les autos pour prendre précipitamment la fuite... Paris pivot des opérations Paris, 5 septembre. — Au cours d'un in-' terviovv, un personnage important clans les jercles militaires a déclaré que la décision du i Gouvernement de s'installer à Bordeaux n'avait pas été prise dan6 la crainte que Paris ne fut jamais ooupé du reste de la France. En fait, personne ne croit pour un instant qu'il y ait aucune possibilité que Paris soit investi actuellement. Il est clair que le camp retranché de Paris deviendra le pivot des , mouvements militaires. Les troupes passeront à travers la Capitale pour s'assurer à de fréquents intervalles que les communications sont intactes entre les i ailes et le contre. L'activité militaire oausée par l'éclaircissement de la zone d'opération i des troupes rendait impossible pour le gou-. vornement civil la oonduifce des affaires à Paris et en plus, il était essentiel que le gou-; veraement fût éloigné pour conserver le oa-1-. me et le sang-froid pour la direction des af-, faires publiques. De plus, il est préférable pour le gouver-; nement de siéger en province de façon à pouvoir conserver le contact avec les alliés i et les puissances neutres pour l'organisation ; de la défense militaire et pour s'assurer que tous les approvisionnements nécessaires y conspris les renforts et le matériel de guerre - sont expédiés sur le champ de bataille. Exoie des bouches inutiles L'exode do Paris qui commença il y a une . semaine, a pris depuis quelques jours des proport-ions extraord inaires. Les formalités administratives qui gê-; naient les déplacements de la population ont ' été supprimées; les autorités reconnaissant ' qu'il était plutôt préférable que les bouches 1 inutiles laissent ainsi les vivres aux combat-' tants pendant le siège de Paris. La question des vivres était une des principales à envisager. Aux environs des gares desserrant le sud de la France des oentaines de personnes munies de billets numérotés attendent en longues files, pendant des heures que les numéros de leurs tickets soient appelés. Les billets doivent être pris quarante-huit heures à l'avance. Beaucoup s'en vont vers Bordeaux. Aux alentours du ministère de la Guerre les automobilistes anxieux de quitter Paris Mvec leurs voitures avant que cela devienne difficile, sinon impossible par suite_ de l'en-'•'vmbremont des routes, ou la réquisition dr tous véhicules, attendent l'autorisation ne-oe«?aire.Des Iwvteaux chargés de passagers sont parais do Paris, descendant la Seine jusqu'à T?oi,p'ri et lo Havre. Le prix du voyage est de 250 francs. La population parisienne reste -•aime et confiante. —< Le nouveau prince d'Albanie Après la fuite du prince de la Frousse Rome, 8 septembre. — Le «Giornalc 1 d'Italia» publie une dépêche do Durazzo i disant que le nouveau prince d'Albanie : serait Boran Edine, fils du sultan Abdul- 1 Hamid. L'Albanie serait complètement inclépen- ( dante Je la Turquie. Le prince adopterait un drapeau à son ' choix. 1 On attend l'arrivée d'Essiad pacha et 1 des chefs do l'intérieur du pays pour la g constitution du Sénat. Essad pacha serait président du conseil. Un ex-officier turc Irfan bey est nommé commandant général de Durazzo. . (Havas et Reuter Tel. Co.) j £ Les Bases Maritimes 5 c de la Manche j . 1 Londres, 7 septembre. — Lo aTimes» dit : ^ Aucun effort sérieux n'a encore été fait c pour amener des forces supérieures au point décisif, nous voulons parler de celui où opère _ la droite allemande. Par suite de cela, nous -avons perdu les ports français du détroit, les uns après les autres, et on se demande au- a jourd'nui, si le Havre nous est encore ouvert. 1 Ceci n'a pas grande portée pour la France j mais comporte de grosses conséquences pour j, nous, car nous avons besoin de réserver à c notre armée les lignes de communications les , plus courtes avec nôtre propre territoire afin d'être à même de fournir des renforts et des vivres à notre frbnt, et de transporter vive- ' ment nos malades et nos blessés en Angle- a terre. Nous avons besoin également de nous 1 ménager une carte de rentrée dans le Nord e de la France. _ n Il y a de nombreux points que nous pou- £ vons choisir et défendre, mais Cherbourg en e tous les cas ne peut être négli^p. R çonstitue j en effet, la base navale principale do la France, sur la Manche, car Brest est à proprement parler, un j»ort de l'Atlantique et sa L préservation, surtout pour les projets manti- v mes, est importante pour les Français comme n pour 1a. Péninsule du Cotentin au bout de } laquello Cherbourg est situé, est admirable- • ment disposée, pour être défendue et peut ^ devenir un aTerres Vedres» si nous n'atten- ^ dons pas trop longtemps pour agir. En tenant £ la fin continentale de la Péninsule, nous pour- * rons couvrir complètement Cherbourg et la h position est merveilleusement choisie, pour 3, bénéficier de l'^ido de notre flotte des deux 2 côtés. Là, nous pourrions avoir des lignes succès- n sives de travaujc, armées aveo do l'artillerie lourde et couvete sur le front par des obstacles et des mines ce qui nous réserverait le r cas échéant, une porte d'entrée en France. , Si ces travaux n'ont pas encore été exécutés, ils doivent l'être sans^perdre un instant. Avec des ouvrages défensifs bien Compris et armés de canons _ 50,000 de nos territoriaux peuvent résister indéfiniment. Nous resterons toujours capables de jeter 200.000 hommes dans Cherbourg dans le plus bref délai, de façon à retenir un nombre égal le troupes allemandes ou à laisser planer con-ïbamment la menace d'une défaite, sur des c troupes inférieures en nombre. 6 Cet acte est contraire au!' droit des gens I Nos troupes ont occupé le Tnixembourg l< zt foulent peut-être le sol belge. (Mouve- -nent et approbation.) Cet acte est con- r Waire au droit des gens. , LE CHANCELIER DE L'EMPIRE d V'ALLEMAGNE (Compto rendu sténographique de la iéance du Reichstag du 4 août 1914.) c L'avant-guerre Cositribulian à I histoire de j'imsieii aleiaule en Belgique LA GERMMHSITION DU MONDE Comment elle était en treprise par la voie de la presse ei des agences télégraphiques Lo gouvernement anglais vient de pu bM.r, sous forme d'un livre blanc, un rapport que lui a adressé le 27 février der nier Sir Edward Goschen, l'éminent ambassadeur britannique à Berlin, rapporl qui expose 'a préparation d'un vaste plan conçu en Allemagne, avec la complicité de3 sphères officielles dans le but d'organiser systématiquement la germanisation de la presse et des agences télégraphiques. La publication de oe rapport fait en Angleterre et, en général, dans les pays anglo-saxons, un bruit énorme, en ce qu'il montre par quels procédés cauteleux et hypocrites l'Allemagne, qui ne peut se faire aimer pour elle-même, cherche à s'imposer à prix d'or au mondo civilisé. De la même façon qu'elle a cherché à acheter la Belgique, elle a acheté des journaux 3t des journalistes étrangers, capables de se vendra, et elle a organisé les pressions les plus singulières avec les complicités tes plus étranges. Ces procédés dignes de la nation de barbares sournois qui les emploie, étaient îonnus depuis longtemps, par certains initiés — dont nous sommes — mais il jtait difficile de les publier. La guerre rient de permettre ce déballage de linge peu propre. U est utile que le public soit >rès exactement informé à son sujet. Le rapport de sir E. Goschen « U y a quelque temps, écrit textuellement l'ambassadeur britannique à Berlin, .me réunion, sur laquelle le secret a été rien gardé, fut convoquée au ministère les affaires étrangères, à l'initiative du Dr Hamman, notoirement connu comme '•tant le chef du Bureau de la Presse du foreigi office allemand, réunion à laquelle le seorétaire des affaires étrangères n personne était présent. A cette réunion Lssistaient des membres des entreprises ndust.ri£^ll«3 les plus importantes du )ays. Us formèrent une compagnie privée lans.le but do «favoriser le prestige in-lustriel allemand à l'étranger» objectif onventionnellement vague. La compagnie serait financée par des souscriptions privées et par un subside du gouverne-dent..es accords avec les agences de presse (c La compagnie a conclu un accord avec 'Agence Havas (la grande agence d'in-ormations télégraphiques de presse qui , son siège à Paris, une succursale à Bru-:elles, et qui dessert la France, ses colo-ties, la Belgique et, en partie, la Hollan-le. — N. d. la R.) accord on vertu duquel etto agence ne publiera plus à l'avenir n fait de nouvelles d'Allemagne que cel-es fournies par le Bureau télégraphique Volff (lequel se trouve déjà sous la coupe u gouyernerrient — N. d. 1. R.). Ce der ier recevra ses nouvelles EXCLUSIVE-IENT de la nouvelle compagnie. « Celle-ci a l'intention de conclure un rrangement similaire avec le Bureau Té-agraphique Reuter (la grande agence de resse anglo-saxonne — N. d. 1. R.) pour îs pa.ys étrangers sur lesquels Reuter xe-rce le contrôle des communications té-îgraphiques.SI REUTER REFUSE, la Deutsche l abelgese 11 schaft, une agence de presse llema.nde moins importante qui fournit >s télégrammes de certains pays (par semble, le Mexique) travaillant de cora-îun accord avec le Bureau Wolff, sera inancée par la nouvelle compagnie, de içon à assurer un service EN CONCURRENCE AVEC REUTER. « Toutes les entreprises représentées à 1 réunion se sont en outre engagées à erser au fonds commun les sommes énor-les qu'elles ont accoutumé de dépenser à étranger pour leurs annonces dans le£ >urnaux étrangers. L'importance de ce oste atteint annuellement, croit-on, rien îoins que 25000 livres .sterling (625.000 rancs) et la somme totale disponible pour îs opérations de la nouvelle compagnie >ra do 50.000 à 75.000 livres (1 million 50.000 à 1 million 875.000 francs). La compagnie n'insérera plus, à l'ave-ir, les annonces de ses membres que dans îux des journaux étrangers qui publie-cmt des informations allemandes prove nant EXCLUSIVEMENT de la nouvella compagnie, qui doit être considérée comme la seule source d'informations authentiques (sic) concernant l'Allemagne et les , choses allemandes. « Ils recevront oes informations libres de tous frais pour une somme convenue, de sorte que les journaux étrangers qui voudront participer à l'affaire, tireront des bénéfices matériels importants cle leur collaboration avec la compagnie, des avertissements lucratifs el. es 11 formations gratuites rédigées dans la langue du pays où les journaux paraissent. La surveillance « La presse étrangère sera surveillée par les agents appointés par la compagnie dans les différents centres. Toute nouvelle «incorrecte» sera télégraphiée au siège social et «corrigée» par des télégrammes pubx.és par la compagnie. « Les pays dans lesquels 'e système doit atre immédiatement appliqué sont principalement les Etats do l'Amérique du Sud et ceux de l'Extrême-Orient, mais le système doit finalement embrasser tous les pays hors d'Europe Les tarifs des câbles allemands pour les nouvelles de presse^ doivent êtrej-éduits dans l'intérêt de la nouvelle compagnie. Le mensonge international « Il est difficile de dire si l'inconvénient auquel la compagnie nouvelle entend remédier existe réellement, ou existe dans une proportion quelconque, mais il ot certain qu'une compagnie privée, très influente, a été créée, avec tous les encouragements officiels qui lui valent un énorme revenu, dans le but de favoriser une propagande journalistique germanophile.« Que le mal existe on non, l'argent sera dépensé à un service secret, destiné à populariser l'Allemagne à l'étranger. Il en sembb pas qu'il soit apparu aux promoteurs de ce système (du moins officiellement — N. d. 1. R.) qu'ils préparaient le terrain pour un vaste système de mensonge international — ce qui est tout au moins une façon peu adéquate d'atteindre le but cherché ». Dans des dépêches subséquentes l'ambassadeur britannique annonce la réduction des tarifs de câbles allemands pour les télégrammes de presse «fin de semaine)) vers les Etats-Unis, l'Amérique du Sud, et la plupart des colonies anglaises « dans les intérêts de la nouvelle société.» Le chantage organisé En réalité, la compagnie dont Sir E. 1 Goschen_ vient de révéler l'existence au monde civilisé est un vaste consortium de maîtres chanteurs dont le but avéré esto d'asservir et d'avilir la presse étrangère, c'est-à-dire de l'abaisser exactement au liveau de la presse allemande — que Bismarck appelait déjà « reptilienne ». — Nous détenons l'argent des annonces, disent les maîtres chanteurs allemands aux journaux Donc, plus d'annonces aux journaux qui ne veulent pas publier EXCLUSIVEMENT nos fausses nouvelles. Et ne vous avisez pas surtout de bouger, car nous avons installé partout des agents — des espions — qui nous surveilleront «de près. — Vors voulez obtenir à bas prix des nouvelles d'Allemagne qui vous coûtent très cher, disent les maîtres chanteurs allemands à l'agence Havas, qui, étant juive, n'aime pas les frais : nous vous én donneroxis presque pour rien. Mais vous ç.e donnerez plus à vos clients que du Wolff Bureau — et du reste, vous n'êtes pas obligé de leur demander la permission. Au contraire vous pourrez leur proposer un «bedit zuplément» pour votre « nouveau service ». — Vous allez tout de suite passer par nos fourches caudines, disent les maîtres chanteurs allemands à la puissante agence Reuter. Sinon,4 nous vous faisons, à prix d'or, avec la complicité de nos compagnies de câbles, une concurrence terrible, et nous vous croulons là où il nous plaira de vous crouler. Notre «Schmier-geld » est tout puissant ! Tels sont les procédés vraiment ignobles eraplâyés par les Allemands pour asservir les journaux, avec ou sans leur agrément. Us ont excité en Angleterre un dégoût profond qui s'étendra, espérons-le, à tous les pays neutres travaillés par les maîtres-chantou-s d'outre-Rhin. Ceux-ci ont d'ailleurs encore bien d'autres flèches empoisonnées à leur arc. Nous y reviendrons. Jne requête de ceus qui restent Un Hollandais nous écrit* J'ai lu avec intérêt l'article sous le titn --dessus, dans votre honorable organe di courant. Je suis un de ceux qui sont condamnés i îster inactifs et c'est bien malgré moi qu< > 11e puis aider à défendre la Belgique le rrnes a la main. Ma qualité de Hollandais s'y oppose, pa nt-il. Holandais, ouil mais néanmoins de mêu.< ice que les Belges. Nos ancêtres ont- vem iur sang pour la même cause et ont trioniph< asemble après bien des luttes âp'cs et glo euses. Une question de frontières, liélas 1 me prV< u droit de me joindre à ceux qui ont l'hon eur d'agir contre des brigands en uniforme ni s'appellent «Allemands». La Belgique se défend vaillamment iontr< *9 hordes de vandales. Les Belges îutton comme un seul homme contre ces brutes qui commettent des actes tellement ignobles que le mondo entier se tourne contre eux. Los frères de race, presque tous anciens 1 militaires, qui par un long séjour en Belgique sentent plus que jamais leur parenté avec le courgeux peuple belge, doivent-ils décidé-î ment se croiser les bras et voir de quelle 1 fçon on piétine le droit des gens et l'on détruit les foyers construits avec tant de 1 peine. ? Un mot et ie suis certain qu'un groupe de ; soldats exercés et utiles se formerait en un rien de temps. Les Hollandais sont des frères de race, je le répète, et rien n'empêche de faire de ceux ; qui résident en Belgique aussi des frères d'ar« ; mes. : Je puis vous certifier que 1e soussigné et beaucoup de ses compatriotes brûlent du désir de combattre sous le glorieux drapeau belge 1 et vous voirez qu'ils verseront vaillamment ■ leur sang pour leur noble pays d'adoption. , Agréez, Monsieur le Rédacteur en chef, mes bien sincères salutations. Jan Fresen. rue de la Prairie» 54. Berchem.

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