La Métropole

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s.n. 1914, 02 June. La Métropole. Seen on 12 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/jm23b5x97b/
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LA MÉTROPOLE 21e Année No 152 Bd»ton s AJBO j%arjxT-^r. ivrTr.ivnra U« an . £* lg - S li «noi« . Trois mois. • »•••»•••••* £r. * 60 On «'abonne A tous les bureaux de poste et aux facteurs. ETRANGER, le port en sus: Pour la HOLLANDE, s'abonner de préférence aux bureaux de poste, plutôt au'au îournal même. le numéro Journal quotidien du matin le no Tous les jours 59,ruede8Pe!gne3,Anver» Le dimanche de 4 à 10 Administration: » 3519 de10àl6 CENTIMES pages Rédaction : Téléphone 61T ! pages CENTIMES la petite Chronique sportive la ligne ligne , . . . fr. 0 30 fr. 3 00 Annonces financ.ld. » I 00 Faits divers fin Id. » 2 00 Réclames la ligne, » I 50 La Ville id. » 5 00 Faits divers corps id. « 3 00 Emissions Prix & convenir Pour toute la publicité, sauf celle de la province d'Anvers, s'adresser à T'AGENCE H A VAS : à BRUXELLES : 8, place des Martyrs, à PARIS : 8, place de la Bourse, à LONDRES : ii3. Cheapside E. C. Mardi 2 juin 1914 Les « plans truqués " et le mur d'Austruweel j" \ I *"Nos lecteurs se rappelleront les croquis «ue nous avons publiés ici-même pour montrer le vice fondamental de la première ligne du projet préconisé par gcâldis. Comme on aurait pu dire que jt. Van Mierlo avait peut-être de quoi répondre à nos arguments, nous avons désiré montrer que l'auteur du projet e® question ne saurait plus à ce moment en ^equisser une défense. Le moyen le plus décisif était de le oon fier à montrer lui -même que son projel permettrait aux grands navires d'arrive! fcnoore à Anvers après l'exécution. Noué avons en conséquence formulé le défi suivant, qui doit être décisif pour tout homme d" bon sens et loyal: « Nous défions M. Van Mierlo de publier dans le «Matin» un croquis de son •projet en y figurant la situation du fihenal navigable de huit mètres, lon-aeanty comme il Va dit, un mur de quai jusqu'à la cheminée d1 épuisement.» Notre contradicteur nous a apporté la téponse suivante: « Le croquis du projet a déjà paru il y a une couple d'années. Ceux d entre tios lecteurs qui s'en souviendront diront peut-être que les profondeurs ne figurent pas sur le croquis en question, mais us pourront se rendre compte de ce que les Snurs sont établis là où il y a de la profondeur. » Donc, M. Van Mierlo n'ose pas dessiner son projet dans le Matin, en ajoutant l'indication du chenal des grandes profondeurs. Et pourtant, qu'est-ce qui 'intéresse dans un projet d'amélioration '4e l'Escaut, sinon le chenal qui se formera après l'exécution des travaux? Peu nous importe, à nous Anversois, Su'un auteur se pavane en traçant de »lles lignes pour les deux RIVES; peu nous importe qu'il donne l'un ou l'autre ûom à une courbe de murs de quais. Ce qui nous importe à nous, c'est que le fond du fleuve présente des profondeurs permettant aux navires d'arriver jusqu'à Anvers. Ce qui nous importe aussi, c'est que le long des murs de quai les navires à grand 'tirant d'eau, ne s'échouent pas à marée basse sur le fond. C'est-à-dire que nous demandons de grandes profondeurs le longs des murs (ta quai et de grandes profondeurs tout te long du chenal que suivent les navires 'Ae.'oui* K*wisBehans jusqu'à Anvers. Et s il plaît à M. Van Mierlo de se moquer du Commerce anversois, et de mettre son nom en avant à propos d'un projet, il nous plaît à nous de l'acculer oette question: «Vous qui entendez {tarer vanité d'un projet et prétendez détenir le monopole de l'amélioration du fleuve, montrez-nous donc que votre protêt est autre chose qu'un enfantillage dangereux pour notre port.Montrez-nous qu'il y a moyen de réaliser un chenal de 8 mètres dans le fleuve modifié par vous. Montrez-nous que vous n'allez pas perdre Irrémédiablement le passage actuel dont nous ! us contentons en ce moment parce qu'il donne accès aux navires actuels.» Et M. Van Mierlo, comment répond-il? En nous avouant qu'il a fait autrefois tin croquis mais sans y indiquer les profondeurs.fMais, oôla, nous ie savons, tout lie monde le sait. Il a fait un projet; quel intérêt cela a-t-il ? Il peut faire des projets, en refaire tant qu'il lui plaira: chacun peut en faire. Maiô lorsqu'on entend faire croire aux Anversois qu'on détient un BON projet, il faut autre chose qu'une affirmation... La phrase parue dans le Matin a été bien imprudente de la part de l'auteur. Il a affirmé que lui ne sait pas se charger de figurer le* profondeurs, et il est forcé de s'adresser pour ce soin... aux lecteurs: (des lecteurs POURRONT(sic) se rendre Dompte de ce que les murs sont établis là où il y a delà profondeur (sic). Un lecteu" assidu du Matin, homme i'un crand esprit, et au caractère loyal, oui a suivi la polémique, nous disait: Vous avez démontré votre thèse, et la aause est jugée; restez-en là, et ne continuez pas une polémique désormais inutile pour ceux qui ont pris connaissance des Articles d.. Matin et des vôtres.» Dans l'intérêt même des Anversois, nous ne voulons et ne pouvons malheureusement pas en rester là, car nous avons Sorit précédemment: « Si notre contradicteur laissait parler un peu.lfc bons sens et pouvait comprendre ju'il est plus beau de reconnaître une erreur que de découvrir cinq vérités nouvelles, nous n'imiterions pas la fantaisie de destruction qu'il a toujours eue. Mais l'il persévère dans ses errements, il l'aura qu'à s'en prendre à lui-même des leçons un peu dures qui lui seront don-îées.»Il a préféré l'étourderie au bon sens; >'est 9on affaire... Et l'étourderie de Scaldis èât si grande lu'il nous déplairait de ne pas l'étaler >ien entière. Jugez-en par oe qui suit. Scaldis a écrit que nous avions truqué les croquis, et pour le montrer, il a voulu nesurer sur les cartes de l'état-major la listance depuis l'angle du fort Piemontel usqu'à la cheminée d'épuisement, pour aontrer que cette distance ne concordait ►as avec celle des croquis de la Métropole. Et voici oe qui est arrivé... Il a bien retrouvé sur les cartes de 'état-major l'angle du fort Piemontel, lais au lieu de la cheminée d'épuisement, [ a pris ine étable à " Boerinnesluis„< Vous direz que ce n'est pas vrai, qu'un 1 uteur qui a formellement écrit plusieurs j ris que ses murs de quai comprenaient >1 nombre de mètres et qu'ils s'arrêtaient iste à la cheminée d'épuisement, devrait C ourtant savoir où est cette cheminée 'épuisement, qui est d'ailleurs si facilement reconnaissable. Eh bien, non; c'est c 1 contraire qui est malheureusement I I vrai: LA CHEMINEE DE M. VAN MIERLO EST.. LA PETITE ETABLE AU PIED DE LA DIGUE, A 1,0 METIiES A L'AVAL D% DOERINNE-SLUISlllNous allons montrer tout ceci de très près. Et d'abord voyons ce que notre contradicteur écrivait: —«Matin» du 24 mai: (( Prenons une carte de l'état-major au quarante millième. Mettons de nouveau une pointe du compas sur la cheminée d'épuisement représentée ici par un tout ' petit rectangle noir, mettons l'autre pointe sur lie même angle rentrant que tout à l'heure ou la rencontre de la Grande Digue et du Fort Piemontel et remesurons: je trouve 27.5 millimètres, oe qui à l'échelle de 1 à 40,000 correspond à 1,100 mètres environ.» «(Ces mesures étant prises à toute petite édtidlaî il peut y avoir une inoerti-■ tu de d'une via«îtaine de mètres sur ces longueurs.» «Matin» du 29 nu-J; ((Notre contradicteur ne s'aventure pas, du reste, malgré sa suffisance, jusqu'à contester le chiffre Ue 27.5 millimètres (correspondant à 1.-.00 mètres) que nous avons relevé sur la carte au quarante millième: c'est prudent, (l) Mais espérant on ne sait quoi il prétend que sur la carte au vingt millième il a mesuré 900 mètres.» «D'abord, ce n'est pas vrai: sur une carte au vingt-millième on mesure pour la distance en question 55 millimètres, ce qui fait de nouveau 1,100 mètres.» Et plus loin: «Quand, au surplus, on prend des cartes quelconques (celle de la Métropole exceptées) on trouve toujours environ 1,100 mètres et non 900 ou 800 ou 750 mètres.» Nous sommes donc bien fixés sur*oe que M. Van Mierlo prend pour la cheminée , d'épuisement: c'est le petit rectangle noir : qui est à 55 millimètres sur la carte au vingt-millième, et à 27.5 millimètres sur la carte au quarante-millième. Eh bien, voyons ce que c'est que ce ; «petit rectangle noir». Promenons-nous sur la digue longeant la rive droite de l'Escaut à partir de < l'écluse Royers. A deux kilomètres à l'aval de celle-ci nous enjambons un siphon en fer qui ; part de la petite usine d'épuisement du 1 Hooge Helft Polder, escalade la digue . pour plonger ensuite dans le fleuve. , Nous nous trouvons à ce moment à peu : près en face de la cheminée d'épuise- < ment. ; Dans le polder nous remarquons un ' petit canal se dirigeant tout droit vers \ la digue, sauf un petit coude pour con- j tourner le bâtiment d'épuisement; la t cheminée est un peu à l'amont de l'ali- i gnenient de oe petit-canal. ( Continuons notre promenade. Nous i remarquons dans le polder un second I. petit canal, le «Boerinnebeek», parallèle ' au précédent, et distant d'une soixan- , taine de mètres environ. Ce canal se t termine contre la digue par un coude, suivi d'une éclusette: nous sommes à .s Boerinnesluis. v Nous remarquons alors l'estaminet du 1 Boerinnesluis à vingt mètres de nous, s ensuite, au pied de la digue, un réduit c servant d'étable: c'est le petit rectangle r noir de Scaldis! Il nous est bien facile de le reconnaître J sur la carte de l'état-major au vingt-mil- j lième. ! Dans la teinte bleue du fleuve, à un l décimètre à l'aval de l'écluse Royers, 1 nous voyons l'inscription: «Boerinne- 1 sluis». En face, un petit trait bleu nous \ montre l'emplacement du débouché du ( siphon. Nous voyons dans le polder deux ; longs traits bleus: le premier à droite est f le petit canal, dont le nom n'est pas \ indiqué, avec, tout près de la digue, une -boucle à l'intérieur de laquelle se trouve ,Q remplacement de la fameuse cheminée. J Parallèlement au premier canal, nous { remarquons le second trait bleu: c'est le o ((Boerinnebeek», plus à l'aval. Suivons- r le jusqu'à la digue: nous trouvons à cet endroit cle petits rectangles noirs; l'un de oeux-ci est effectivement, sur la carte, '' à cinquante-cinq millimètres du Piémon- ? tel: nous tenons bien le rectangle de y Scaldis.-. et c'est... la toute petite étable que nous avons aperçue tantôt de la ii digue... n Avions-nous raison d'écrire autrefois: -1 «laissons continuer le Matin... Nous ^ sommes sûrs que les gaffes se succède- ï ront !» \ Notez que ce n'est pas nous qui avons c tendu un piège à Scaldis à propos des c cartes de l'état-major. C'est lui qui nous c a accusé de truquer les plans, et pour le v démontrer, il nous montre... c 1°) Qu'il ne se retrouve pas dans une 1 carte de V état-major; 2°) Qu'il ne sait pas lui-même où est la 1 cheminée d'épuisement alors que c'est un -des pivots de son projet: c'est le point terminus de son mur de quai, et il pensait qu'îl était à l'aval du second ruisseau, alors qu'il est un peu à l'amont de l'alignement du premier. Bravo! 3°) Que son projet est encore plus drôle £ue nous ne pensions, car nous avons toujours discuté en prenant pour base l'emplacement exact de la chemin ée d'épuisement. Et maintenant il nous faut prendre Vemplacement de Vétable indiquée par lui-même. Soit, les chiffres donnant la distance du chenal à la rive ne sont plus 200 mètres, comme dans le cas de la cheminée u d épuisement, (de la vraie cheminée, pas c; selle de Scaldis); ils deviennent: 1906 800 mètres 1909 275 » 1910 300 » K 1911 300 » a Voilà donc le chenal à 300 mètres t< nain tenant des murs de quai; il n'y a v pas de raison, alors, pour ne pas mettre • ies murs de quai partouit, fût-ce au £ >anc des Anguilles ou au Konijnen- c] schorre ! ^ Faut-il insister maintenant sur le pro- g, :édé, consistant à faire croire que nous -N mrions mesuré sur des croquis la Ion- P1 fueur du mur Van Mierlo"? Personne ne ^ 'a évidemment cru, pas plus que Scaldis. i, Nous verrons demain oe qu'il faut fj on dure de tout cela. ^ Tac. r> (1) Nous allons voir-tantôt si nous ne le zi, on testons pas, et si Scaldis FUT PEU- te >BNT EN L'AVANÇANT* l L'Jl dualité Après M. Doumergue ra^2 La reprise des travaux parlemen-JpU'l taires en France et l'annonce du dé-yJIJL part de M. Doumergue ont occupé et ^ préoccupé depuis de longues semaines iéjà la pressse et les hommes politiques. commentaires interminables publiés paies journaux sur la situation on ne peut dégager qu'un seul fait., à savoir que cette situation est inextricable et que l'on se trouve de nouveau en plein gâchis ou on pleine équivoque. Personne ne sait ce qui ra advenir de la loi de trois ans, de la réforme électorale et des projets de loi finan-qiere. Cependant c'est fai [réalité sur ces trois questions que s'est faite la dernière consultation électorale. La seule indication ï retenir de ces élections sou» ce rapport, s'est peut-être que le système électoral existant actueldement en France ne peut fournir aucune indication sur la volonté et le6 intentions des électeurs au sujet de n'importe quelle question. Le scrutin d'arrondissement lîausso complètement d'expression de oette rolonté. Les considérations d'ordre local et La politique de clocher ont prévalu également aux dernières élections -comme l'ont iumbondamnient prouvé les déclarations parfois passablement comiques des candidats, publiées après coup par îles journaux. Lo « Journal des Débats > s'est donné la peine d'ailleurs de chercher dans les professions de foi des députes actuels des indications sur les trois grandes questions qui lomment en oe moment la situation politi-jue. Le résultat de ces recherches passablement ardues est assez curieux à noter. En ^e qui concerne tout d'abord le service de troas aus, on constate que 141 députés sont partisans du retour immédiat au service de ieux ans. Ils appartiennent naturellement x>us aux groupes socialiste, républicain socialiste et radical unifié. Il faut ajouter à >es partisans de la réduction du temps cle service immédiate les partisans d'une réduction progressive. Ils sont au nombre de 137. Le retour au service de deux ans ne trouve--ait donc pas une majorité à la Chambre, ïuisque les partisans de La loi actuelle sont tu nombre de 320 sur 602 membres de la Chambre. Au sujet de l'impôt sur le revenu avec léclaration contrôlée, 227 députés seulement se sont prononcés en faveur de oe nouveau mode d'impôt. Ce n'est donc pas la majorité non plus. Une centaine de députés ie sont prononcés contre tout impôt sur le evonu quel qu'il soit et les autres, les indé-ris, qui sont au nombre d'environ 280, sont l'accord sur un projet d'impôt frappant la -ichesse acquise, mais ne comportant pas la léclaration contrôlée. La réforme électorale i trouvé dans l'ancienne Chambre déjà une orte majorité comme on le sait et sous ce ■ ■apport les professions de foi des candidats t.ux dernières élections n'ont rien appris de ' tien neuf. Le a Journal des Débats » es-ime que la majorité de 120 voix que cette ; éforme avait trouvée dans l'ancienne j )hantbie sera encore renforcée dians la nou- t elle assemblée. En résumé donc, majorité «our le service de trois ans, majorité pour s- réforme électorale avec inscription de la t. P. dans la nouvelle loi, majorité contre ^ 'impôt sur le revenu avec déclaration con-rôlee. ( Il eut été intéressant de savoir comment < e répartissent les députés formant ces di- ( erses majorités. Ils n'appartiennent certai- ( eanent pas aux mêmes groupes et ce sont j salement les adversaires décidés du service t e trois ans que l'on trouve réunis fraternellement dans les deux groupes unifiés 1 .'extrême-gauche. On ne se trompera ce- i nendiant pas de beaucoup en admettant j m il ne sera guère possible de réunir en une i iiajorité gouvernementale solide les dépu- i és qui forment la majorité dans les trois i grandes questions. Il y a parmi eux un grand \ lomibre de députés de droite et tout le } iionde^ sait que le6 voix de droite no peu- j ront être acceptées par les vrais républi- c oins. M. Briand a déjà qualifié les membres c !o droite de réactionnaires, tandis que les ( litres, o'est-à-dire ceux qui se trouvent à i ;aueho des progressistes, lui ont paru seuls \ Lignes du titre de républicains. Le comte de i lun, dans certains aracles mordants, a j tigmatisé_ cette façon de faire et il y a ( uelques jours encore il a commenté d'une < açon magistrale la formule du grand pon- 1 ife du radicalisme, Léon Bourgeois, par la- 1 ueMe oe dernier excluait de la majorité les : ^actionnaires et les révolutionnaire. L'émi- c ont parlementaire et académicien a deman-e à M. Bourgeois où il comptait prendre c b majorité favorable au service de trois j ns, sinon avec le concoure de la droite. M. •> 'ourgeois n'a pas répondu et pour cause. \ I sait mieux que personne que l'ancien mi- i istère Barthou tout aussi bien que le cabi- c et Doumergue ont vécu sur une équivoque j e cette matière. La question que pose M. < udet dans un des derniers articles de « Eclair » est donc très^. justifiée, tout en lontrant clairement la situation {>arlemen-aire. « M. Doumergue, dit-il, a vécu d'une quivoque, v a-t-il mourir d'une précision ?» { ''est bien le cas. Du moment qu'il s'agit r o prendre nettement position, les majorités f; tangent et se disloquent d'une manière raiment ridicule et l'on peut se demander g e que fera -le prochain Cabinet, et s'il conti- j .liera l'équivoque ou s'il apportera des pré- c isions. Attendons ses déclarations sur oe r oint! — J. Joerg. € ^ ^ ^ _ i t Échos i LA VILLE Programme de la journée : nouns 1 Berlitz School, 8. Meir. — Langues vivantes. EXPOSITIONS a La Femme contemporaine. — En la salle des c tes de la Ville, place de Meir, de 9 à 6 heures, r position. (j v Journalistes allemands à Anvers Une bonne vingtaine de journalistes aile- \ onds, accompagnés de quelques dames, oui c raient fait un voyage d'études en Angle- (* >rre, sont arrivés dimanche matin en notre lie à bord d'un steamer de l'Union Castle. Au nombre des excursionnistes figurent usieurs notoriétés de la presse allemande. <■ itons MM. Max Schumm. rédacteur en à ief du « Hamburger Correspondent » ; n dolf Rey, rédacteur du a Lubecker Anzed- (1 w » ; Wilhelm Leda, des « Hamburger g aclirichten » ; Ernest Posselt, chargé de la >litique étrangère au « Hamburger Frem- p vnblatt » ; Seigel, de la « Hamburgische t onsenhaîle » ; J. Harves, de la «Weser r ?itung », de Brême; M. Schafer, adminis- t» ateair du « Rostocker Auzeiger » ; Dr J&ç- b vsski, de Rostook ; Schweder, de Berlin ; S r Dammert, Kcenig, de Berlin ; C. W. Neu- d a,nn, du « Reclams Umiversum » de Leip- k g; Dr Nichmann, des « Neu este Nadirioh- ir a », de Kiel, etc. ^ Après avoir passé la iourai* de dinianche[le à Bruges et à Ostende, ils ont été reçus hier officiellement par l'Association de la Presse belge. Vers midi, nos confrères allemands se sont rendus à l'Hôtel de ville, où notre confrère, M. Claes, remplaçant le président, absent, les a présentés au bourgmestre, qui leur a souhaité une cordiale bienvenue. La coupe de Champagne traditionnelle leur a été offerte, puis M. De vos les a invités à visiter les salles de l'Hôtel de ville ouvertes à leur intention. Après que M. Max Schumm eut répondu on excellents termes à l'allocution du bourgmestre, la visite de l'Hôtel de ville eut lieu sous la conduite de M. Denuoé, conservateur du Musée Plan tin. Vers une heure, on s'est rendu à l'Hôtel Saint-Antoine où un déjeuner a été offert par la Section Anvers-Limbourg de la presse belge. A ce déjeuner assistaient en dehors des journalistes 'allemands, le capitaine du navire qui les avait amenés de Londres, puis M. Jansens, agent de l'Union Gastle Line an notre ville, M. Schwenn, qui a retrouvé parmi les journalistes quelques-uns de ses compatriotes de Lubeok, M. Denuoé, etc., etc. Au Champagne, notre confrère, M. Claes, boit à l'empereur Guillaume et au roi Al-bert^ Notre confrère, M. Joerg, souhaite la bienvenue aux confrères aiRemands, et M. Posselt, rédaoteur au « Fremdenblatt », de Hambourg, en un impeccable français remercie la presse anversoise et invite se6 confrères à visiter BLambourg et Brème. M. Max Schumm regrette l'absence des confrères anversois qui se sont rendus à Liège et exprime l'intention de leur adressr un télégramme de remerciements. M. Schwenn rappelle dans un toast fort bien venu des souvenirs personnels se rapportant à son séjour à Lubeck et à Anvers,: çiu'Ù habite depuis quarante ans, puis on se rend au Musée Plantin, visité également: sous la conduite de M. Denuoé. Nos confrères allemands se sont littéralement extasiés devant ces collections uniques dans leur genre et l'on a eu quoique peine à les arracher à la contemplation de ces merveilles de l'ancienne imprimerie. Une visite au Jardin z/oologique où un thé a été offert à nos convives a clôturé la journée. v De leur propre aveu, nos® confrères allemands emporteront de leur séjour à Anvers une impression aussi durable qu'excellente. Les Jeux olympiques M. Devos, bourgmestre5 a reçu hier matin en la salle Leys, les athlètes étrangers venus i Anvei-s pour participer à la grande réunion athlétique qui avait lieu au teapaJji du Beerschot A. C. et dont nos lecteurs trouveront dans notre chronique sportive les ré-îûltats techniques, A cette réception assistaient encore MM; 5oeten, Langohr et Verrept, conseillers com-nunaux. Baeyens, Odeurs, chef et sous-chef lu secrétariat. Après avoir souhaité la bienvenue à ses îôtes étrangers, le bourgmestre, en flamand l'abord, puis en français, exprima sas rneàl-eurs yœux pour la réussite de la fête de 'apros-midi. M. Paul Havenith, ' l'actif président du îeerschot A. C., a i-eamercié vivement les uitorités conim-unales de leur appui et forma e n&u qu'en 1920yles jeux olympiques nous laront réservés. Son discoure fut fort applaudi. m brèche de l'Avenue Van Ryswyck Nous annoncions, il y a quelques jours, [ue la brèche prolongeant l'Avenue Van Rys-vyok à travers les fortifications était enfin ►uverte au public. Naturellement, quantité Lo promeneurs se sont dirigés de ce côté, >our juger de l'effet, et ils en sont revenus m peu désillusionnés. Certes, chacun reconnaît que cela sera très »ien, lorsque tout sera terminé, mais nous l'en sommes pas encore là. La chaussée qui ►rolonge l'avenue jusqu'au rempart, intra-nuros. est achevée ; on travaille en cé mo-nent a la chaussée qui conduira extra maires ■ers la rue du Ivruishof et le Kiel. Mais la ravensée même de la brèche est en - moins ►on état, surtout là où la route franchit le ossé des fortifications. L'espèce de barrage [ui sert de passage, est une véritable_ sente Le montagne courant entre deux précipices, *t dont la largeur au centre est à i>eine d'un nètre. Les premiers passants, peut-être sur-out la tei-rible engeance cle nos gamins qui ie respectent rien, ont si bien défoncé c,* ►assage précaire, qu'il faut presque le pied l'un chamois ou d'un bouquetin pour oser 'y aventurer. Et, comme les gamins du quar-ier éprouvent une joie particulière à jouer si plutôt qu'ailleurs, les accidents sont à edôuter. d'autant plus que la surveillance st plutôt nulle. Dans oes conditions, s'il n'est pas possible l'élargir et de consolider immédiatement ce «ssage où un éboulement peut se produire . tout instant avec les pires conséquenoes, il audrait sans cloute mieux le refermer pure-nent et simplement pendant le temps né-essaire à son achèvement, puisqu'aussi bien [ ne peut rendue aucun service appréciable ans son état actuel. Notre corps * ' Les infiamiers et infirmières de Paris ont rotesté, nous l'avons dit, contre la \racci-ation antityphoïdique obligatoire du sérum es docteurs Chantemesse et Vincent. —• Nous ne sommes pas des cobayes, di-aient-ils. Les docteurs en cause ont défendu aur découverte, et nous avons partagé l'avis ue les infirmiers n'étaient pas des cobayes, lais qu'ils étaient tout cle même de grands nfants, s'effarouchant à tort de la légère ndisposition consécutive à l'inocculation de out sérum, ce qui ne lui enlève en aucune açon ses effets bienfaisants. Mais, en vérité, la santé de notre corps coupe aujourd'hui plus qu'aux siècles passés me place de plus en plus importante. Et l'en-ahissement do la science, de la-médecine, de i pharmacie, de l'herboristerie, de l'anti-epsie, delà bactériologie, rend la tâdie dif-Lcile à tous ceux qui ont pour leur corps es attentions constantes et parfois oxagé-ées. Partout où l'on va et regarde, c'est la îaladie, plus souvent imaginaire que réelle, ui a les honneurs du moment. C'est elle héroïne, c'est elle qui est à la mode. A cette heure, les moindres maux, on les voue, on les étale, on les cajole, on les bi-liornne. Ils n'empechent plus rien, ni les aves, ni les fêtes, et c'est bien là le genre e coquetterie _ qui semble convenir à un ieux monde un peu fatigué. Comme il serait agréable, cependant, de mcontrer quelqu'un qui penserait enfin et >nvaincrait tout le monde qu'il est «chic» b « bien porté » d'être bien portant I Les produits de charcuterie S'il y a une ville où l'on consomme de la liarouterie en grande quantité, c'est bien Anvers. Elle y est d'ailleurs excellente et 'a jamais provoqué chez le consommateur e troubles intestinaux présentant une réelle ravité. Mais il est de fait que le commerce des roduits de charcuterie a besoin, comme >ujours, d'être étroitement surveillé. Cela îssort d'une enquête entreprise par les doc->urs Sooquépée et Loyne, en France, sur la aotériologie des^ produits de clia.rcuteaie. > sr cinquante échantillons de divers pa'o- • lits comme les saucisses, les jambons, etc., s deux séants ont trouvé dix-huit fois des .ici-obes appartenant à la famille des pro-»us. On sait que Ces bacilles sont, d'après s derniers travaux du professeur Metoîmi-u koff, les agents pathogènes de la diarrhée des nourrissons et de certains troubles intestinaux chez les adultes. Une seule fois, il a été rencontré, dans les produits de charcuterie, un germe présentant ies caractères de bacilles paratypniques, mais le jambon dans lequel on trouva ces germes fut consommé sans inconvénient. H est probable que l'absence de nocivité de oes bacilles tient aux conditions défavorables à leur cuit me. Les produits de charcuterie sont, en effet, additionnés de substances conservatrices. plus ou moins antiseptiques. Or, ces bacilles paratyphiques peuvent se montrer pathogènes, c'est-à-dire qu'ils peuvent provoquer des maladies. Les études des deux savants méritent donc de retenir toute notre attention et surtout celle des charcutiers qui redoubleront de soins, nous m'en doutons pas, dans la préparation des produits qu'ils livrent à la consommation. Une importante cérémonie patriotique La translation solennelle au cimetière communal de Berchem, des restes du Comte Frédéric de Merode -OÙ O- Oe fut une grandiose, émouvante et imposante cérémonie, hier matin, que la translation au cimetière communal à Berchem des restes du glorieux patriote comte Frédéric de Merode, qui reposaient jusqu'ici à l'ancien cimetière entourant l'église Saint-Willibrord, qui fut pendant longtemps l'unique paroisse de oe faubourg. L'extension d'Anvers et la transformation qu'eflie entraîne ont fait condamner kNieux; cimetière évocateur. et romantique, nécessi-' tant le transfert de plusieurs tombes, parmi lesquelles ceille du comte de Merode, qui se trouvent- dans Iq. partie de terrain à annexer à la voie publique. Le tombeau, d'ailleurs assez simple, a donc été enlevé, réédifié h l'un des ronds-points du nouveau champ de repos, et l'on y transportait hier les restes du héros de 1830. Bien qu'ayant eu fort peu de temps devant lui pour organiser la cérémonie, le Comité de Merode, à la tête duquel se trouve M. Duysters, avocat et député suppléant, a réussi à y donner toute l'ampleur ot le caractère patriotique qui lui convenaient.Le Roi s'y était fait représenter par le général-maj or Dieruette et le commandant Doubrepont, officier d'ordonnance. Les autorités et les invités furent reçus avant la cérémonie à la maison communale par MM.CootmamSj bourgmestre, De Bruyn, échevin, les conseillers communaux Haussons, Williame, De Lescluze, D'Espaliier, Jànssens, Biront et les membres du Comtie de Merode. - Presque tous les membres de la famille de Merode étaient présents. Nous remorquons notamment la comtesse de Meroder Westerloo et sa fille; le comte Jean de Merode, grand maréchal de la Cour: la comtesse Jean de Merode, leur fils et leur fille; la comtesse Werner de Merode et ses enfants ; le comte Louis de Merode ; le comte Félix de Merode ; le comte de Grunne ; le comte F. de Beauffort; les oomtes de Ri-beaucourt ; le baron et la baronne van de Werve et de Schilde et d'autres parents du grand patriote. Parmi les autorités, citons : le lieutenant-général Heimburger, commandant la deuxième division d'armée; les généraux Van Sprang, Pittoors, Drubbel, Daufresne de la Chevalerie, Timmc-rmans ; le colonel d'état-major Coppejans ; les colonels Funcken, Pic-qoy, Lengiez, Bernheim, Vermeulen, de l'armée, Leclef, de l'artillerie de la garde civique d'Anvers; Baesens, commandant la garde civique de Bercliem ; Sir Ceci! Herts-let, cOnsul général de Grande-Bretagne; MM. von Schnitzler, consul général d'Allemagne; Jasdowski, consul de Russie; le consul général du Brésil; Jacobs, procureur du Roi; Van C'utsem, président honoraire du tribunal; Corty, président de la Chambre de Commerce d'Anvers: Naets, sénateur; Le docteur de Mets, médecin en chef de la garde civique d'Anvers; le commandant Du/vivietr, représentant la Société des Enfants des Combattants de 1830 ; Baugniet, vice-président; le comte V. Legrèlle, Mari-nus, Rullens, Wachtsmuth, Moorkens, membres du Comité de Merode; le major Sarlez. et le commandant Gevers, de la gendarmerie; Winders, de l'Académie royale de Belgique jMontens, député permanent ; Van Nijen, , conseiller provincial ; Van SpiLbeek, juge de paix, tant et tant d'autres qu'il est impossible cle les noter tous, de nombreux officiers de l'armée et de la garde civique, parmi lesquels on remarquait surtout la délégation d'officiers des chasseurs-éclaireurs de Bruxelles sous la conduite du lieutenant-colonel Xahon, chef de corps, escortant le glorieux drapeau des chasseurs volontaires bourgeois, à l'ombre duquel tomba Frédéric de Merode. Les personnalités présentent signèrent le [ivre a' or, puis tout le monde se rendit à l'église Saint-Willebrord. LES ABSOUTES Une foule énorme encombre les abords de , l'église, où un détachement du 7e de ligne, avec la musique, rend les honneurs, tandis que les sapeurs-pompiers volontaires de Berchem assurent le service d'honneur dans le temple. Là, le cercueil contenant la dépouille du comte de Merode repose sur un tréteau, dans le chœur, entouré d'innombrables oierges et recouvert du drapeau de la a Société Royale et Patriotique des Officiers retraités », veillé, par quatre officiers de là 1 garde civique, sabre au clair: le capitaine GoUcmaert, les lieutenants Dolphijn et Dar, de Bercliem, le lieutenant Bauman, d'Anvers. Devant le catafalque, on voit l'obeït, écus-3on qui servit aux funérailles de 1830. et retrouvé tout récemment, ainsi que le drapeau • des chasseurs volontaires bourgeois. Mgr de Wachtar, évêque auxiliaire de Malines, dit les absoutes, assisté^ de Mgr Roucourt, doyen du deuxième district d'Àn-/ers, Mgr Dclescluze et le chanoine Meeus. Ylgr Cleynhens, doyen du premier district ' d'Anvers, y prend part avec tout le clergé de Berchem. La cérémonie religieuse terminée, ; le oercueil précédé de Mgr de Waohter, avec [ ïrosse ot mitre en tête, entouré de tout le Clergé, est transporté vers la sortie suivi ie la famille et des autorités. La foule a encore grossi dehors, et les ' jalus des fortifications sont noirs de monde; j ies grappes humaines sont penchées à toutes 1 es fenêtres et jusque sur les toits; partout < bottent à mi-hampe les drapeaux aux cou- ( eurs nationales. La bière est déposée sur 1 m affût d'artillerie, attelé de six chevaux, < pendant que les tambours battent et que les « jlairons sonnent « Aux Champs : l'instant 1 -st profondément émouvant. LE CORTEGE 1 i Aussitôt, le oortège se forme. U est ouvert e W un ïseloton de gendarmes à cheval, suivi j d'une soixantaine de sociétés de xsercnem eu de l'agglomération, avec drapeaux et de nombreux corps de musique. Puis^ viennent les délégations des enfants des écoles, les Cercles d'anciens militaires, les « Enfants des combattants de 1830 », la musique et une compagnie de la garde civique de Berchem, la musique et un détachement du 7e de ligne encadrant le clergé ; puis le cerceuil, suivi des représentants du Roi, du drapeau de 1830 aveo son escorte, de la famille et de toutes les autorités. A travers les rangs compacts des curieux, silencieux et respectueux, le cortège s'achemine lentement, par la chaussée de Malines et l'Avenue Royale, vers le cimetière. Les troupes rendent les derniers honneurs et le cercueil est transporté au nouveau^ caveau qui lui est destiné. Au moment où on l'y dépose, ies clairons sonnent'«Aux Champs», le canon tonne, tandis que Mgr de Wacliter récite les dernières prières en bénissant la tombe, et que s'inclinent les groupes cha- . toyants des drapeaux cravatés de crêpe. M. Cootmans, bourgmestre de Berchem, prononça le premier discours. Il y exprima le dévouement de Berchem à la mémoire de l'illustre patriote qui sacrifia sa vie pour notre indépendance. Après lui, M. Baugniet, vice-président du , Comité, rappela l'inauguration du monument de Merode et les fêtes qui eurent lieu à cette occasion, en exprimant à la famille les sentiments d'admiration de tous les Belges pour leur glorieux ascendant. Le comte Jean de Merode, grand-maréchal de la Cour, au nom de la famille, re| | mercia les orateurs, ainsi que Mgr de Wach-ter, priant celui-ci de se faire leur inter- ( prête auprès de S. E. le cardinal Mercier. On quitte le oimetière. A la sortie, la ( garde civique rend les honneurs militaires au drapeau des volontaires de 1830, puis le cortège se reforma pour aller défiler devant le monument de Merode, à la place de oe nom. L'ancien drapeau et son escorte se placent devant le monument, les drapeaux se rangent derrière, la famille et les autorités prennent place sur les côtés. Les pompiers de Berchem déposent une splendide couronne de roses, de lys et de pensées au pied de la statue, et les sociétés et les écoles défilent en bon ordre. Une dernière Brabançonne marqua la fin de cette cérémonie, qui comptera > comme : l'uno des plus imposantes manifestations pa^ triotiques qu'aient vues nos faubourgs. EXTÉRIEUR * 'l i France LA SITUATION MINISTERIELLE > M. Doumergue démissionnerait Paris, 1er juin. — Le conseil de cabinet 1 s'est réuni ce matin à 1U 1/2 heures au ministère des affaires étrangères sous la présidence < de M. Doumergue. Le Président du Conseil a fait un exposé de la situation politique et a indiqué les rai- 1 sons qui l'a mènent à envisager comme nécessaire.la démission du cabinet.. _ , Le conseil a' décidé de se réunir demain , rn^tin à 9 1/2 heures au ministère des affai- ( res étrangères. 1 C'est dans le conscill de cabinet de demain que sera rédigée la lettre de démission du . ministère qui sera ensuite portée au Président ' de la République. . , Tous les ministres, sauf MM. Noulens, ini- ^ nistre de la guerre, Jacquier, sous-secrétaire d'Etat aux beaux-arts, Ajam, sous-secrétaire j à la marine marchande, absents de Paris, as- . sistaient au conseil de ce matin. M. Doumer- ' gue a exposé que la tâche que le cabinet s'était assignée était aujourd'hui accomplie et que son programme avait été ratifié par le suffrage universel. L'oeuvre du cabinet étant réalisée le pouvoir ,a dit M. Doumergue, doit passer à d'autres mains. Le président du conseil a ensuite remercié affectueusement ses £ collègues. MM. Viviani, Bienvenu-Martin et Raoul Péret ont insisté, vainement d'ailleurs, au , nom de tous leurs collègues, pour que le cabi- . net restât jusqu'à ce que la Chambre ait fait codaitre son sentiment sur la politique géné- , raie. Il a été décidé qu'en raison de l'absence du Président cle la République la démission N ne serait rendue officielle que demain. On a :1e plus en plu3 l'impression que c'est M. ^ Vivi : n i qui sera choisi pour constituer le nouveau ":iet et les amis de M. Viviani sont . îonva... :is qu'il acceptera. Il se pourrait qu'il conservât MM. Malvy et Noulens et ■ju'i'l fasse entrer clans le nouveau cabinet f MM. Léon Bourgeois, Delcassé et Messimy. bspagne Manifestations républicaines et antireligieuses Bilbao, 31 mai. — Pendant une procession les confréries, des groupes de républicains c socialistes ont eu une collision avec des régio- r lalistes qui prenaient part à la procession. c Quelques manifestants ont été blessés. Plu-ûeurs arrestations ont été opérées. t Pour et contre M. Maura s Madrid, 31 mai. — Dans le quartier de la ^ CJastillle ,ime collision a eu lieu entre un grou- e oe de partisans de M. Maura et un groupe l'adversaires de M. Maura. La police a ahar- r yê pour disperser les groupes. ^ L'attentat contre une princesse y Madrid, 1er juin. — La femme qui a tenté v ie se livrer à un attentat contre l'infante i Maria de la Paz s'était présentée auparavant nu gouvernement civil pour demander par quels moyens elle pourrait faire parvenir une lettre à l'infante. Il y a deux mois le mari de >ette femme mourut et au cours de son en-berrement elle avait tenté de se suicider. c Chili ? L'OUVERTURE DU PARLEMENT j Le message du président r Santiago du Chili, 1er juin. — Dans le mes- c lage adressé au Parlement à l'occasion de y .'ouverture de la session annuelle ordinaire y les Chambres ,1e Président se félicite de la s nédiation du Chili, du Brésil et de l'Argen->ine en vue de régjler le conflit entre le Me- r iique et les Etats-Unis afin d'éviter une o ;uene. Le Président constate qu'il y & lieu l'être satisfait des relations pacifiques du >ays avec toutes les nations américaines, y compris le Pérou. I^a reconnaissance du nouveau gouvernement de oe pays permet d'en- n revoir la fin du litige relatif aux frontières 9 les deux Etats. _ p Le message espère qu'il se produira une s tugmentation dans le commerce du Chili 0 ivec les puissances méditerranéennes et adria- s iques par la création de nouvelles lignes de d sapeurs. t! Les recettes ordinaires fixées à 374 mil- <1 ions de piastres pourront, avec les écono- n nies réalisées pendant l'année en cours, ba-ancer les déficits antérieurs et laisseront un p excédent de 34 millions, excédent qui sera employé aux divei-s travaux lotés, notam- A nent au service dos eaux d'Iquique. La dette sxtérieure actuelle s'élève à 34 millions. Le onds de conversion du papier monnaie f orne un total de 146 millions de mark déposés li . Berlin, d'une part, et de 759 millions de k ivres sterling déposés Londres, d'autre rr >art. Le commerce extérieur' s'élève à 720 a aillions de piastres or. La valeur qîî. salpêtre xporté atteint le chiffre de 305 miHioSï* de et -i-astres or. I5* La catastrophe de r"Empress of Ireland» Le rapport du navire abordeur Londres, ier juin. — Le rapport du capir 3aine Andersen ot des officiers du vapeur K Stor9tad », qui! entra en collision avec ' (( Enipress of Imland », a été publié ici hier soir. Le capitaine et ses officiers disent que le «St?or9tad» ne fit pas machine en arrière iprcs la colilisdon mais qu'au contraire, M aliU le l'avant pour boucher le trou qu'il avait ;ai)t dans lia coque de 1' <« Empress of Ire-iaind ». Ce dernier tira quelque peu, oe qui [dit fléchir la proue du «Storstad». Même nprès que l'« Empress of Ireland» eut reouiLé e « Storstad» continua à faire sonner sa sirène. Il ne put pourtant retrouver aucune bra-ie de l'«Em)press of Ireland» jusqu'à oe que es cris des viotiinies se débattant dans l'eau... ;e fiiissent entendre. I-e capitaine Andersen nie absolument qu'il se trouva à un mille de f'« Empress of lre-,aind». Après le sinistre "De «Storstad» ne x>u£ea pas. Ce fut l'«Empress of Ireland» }uii changea de position. Il déclare aux propriétaires de son navire ju'il entorudJit le capitaine de l'« Empress of [reland» liuii orier de ne pas aller en arrière 5t qu'il lui répondît: C'est bon. Peu après '«Empress of Ireland»# disnarut. Le rapport après avoir déclafê" que tous a >ord du <(Sborstad» déplorent le désastre, xxnitânue ainsi: L'«Ertipress of Ireland» fut d abord vu à >âbord du «Storstad». Nous pouvions voir jes feux verts de 'tribord. Donc d'après le® ois de la navigation il nous donnait le droit le passage. La route de !'« Empress of Ire-and » fuit ensuite changée pour lui permettre lie noms passer. Peu après le brouillard eiwe-oppa d'abord l'«Empress of Ireland» et ensuite le (( Storstad ». Les signaux de_ brouil-ard furent échangés, puis les machines du [(Storstad» se ralentirent. Notre route resta a même. La sirène de î'« Empress of Ine-and » se fit entendre à bâbord et le « btor-îtad » lui répondit. Puis l'« Empress of Ire-and» fut entrevu tout près de l'avant du k Storstad» à bâbord. Il montrait ses feux ,rerts et marchait à une vitesse considérable. \Tous fîmes immédiatement machine on ar-•ière et notre marche en avant avait été arre-ée au moment de la collision. On a déclaré que le « Storstad » n aurait >as dû aller en arrière après la collision. 11 ie le fit point. , i Au moment de la collision, les machines Lu (( Storstad » furent mises en avant pour enir sa proue contre le côté de 1 (( Empress >f Ireland» et pour empêcher 1 eau d y en-rer. La marclie en avant de 1 « Empress ot : reland» pourtant fit tourner le «Storstad» *t tordit sa proue à bâbord. L' « Empress ot i reland » disparut et le « Storstad » mit tou-es ses embarcations à l'eaiu pour sauver Les 4othn.es du paquebot quoique le « Storstad » ui-même courait des risques immanents ae x>uter. «r. Ses embarcations sauverent i.^o pensona^ Les rapports parus dans h presse tendant l insinuer qu'il y eut du retard à bord du ( Storstad » pour mettre ses embarcations â a mer ot secourir les victimes, sont cruelle-nent iniusties. . . . , j En terminant, le capitaine Andei"sen de-nande au public de réser\'er son lUvgement usqu'à ce qu'un tribunal impartial entende os deux versions du sinistre. .ES CADAVRES DE RIMOUSKI^^ New-York, (par câble). — Le navire cana-:icn (( Lady-Giey », chargé de plus de deux eruts cadavres et escorté du croiseur anglais c Esscx )> a enfin quitté Rimouski pour (Jué-»ec. Pemlanit presque toute la journée cette umèbne cargaison avait été laissée sur 1 embarcadère de Rimouski, exposée à tous les égards.. Jamais, depuis le débarquement à Ialiiifax des victimes du ((Titanic», on ne iit spectacle plus effroyable. Québec, mai. — 188 cadavres sont arri-és à bord du vapeuç gouvernemental « Lady irey » qui était escorté par le vapeur anglais t Esscx ». L'équipage du vapeur a aidé au ébarquement des corps. Les^ pare ruts des lorts atterwlaienit sur la jetée où l'on a dépo-é les cadavres. Il y a eu des scènes navrants lorsqu'on a ouvert lies cercueils pour iden-ifier Les morts.. PARMI LES MORTS Si quelques cadavres sont déjà placés dans es cercueils, la très grande majorité est ali-née sur le sol avec une symétrie qui semble luil'tiiipliier encore le nombre des victimes. Les orps sont là, tels qu'on les a retirés de la w, les uns pratiquement nus, les autres ouverts de lambeaux.de vêtements, et le vn-iiteur ne peut passer entre leurs lignes sains prouver un sentiment d'épouvante à la lois t d'horreur. C'est que par leur attitude, par nir visage aussi, tous ces morts paraissent kléter les minutes terribles qui précédèrent >ur entrée dans l'éternité. Beaucoup ont de* eux grands ouverts, qui accentuent encore, ne expression poignante de terreur ou dé-armement.A LA RECHERCHE DES CADAVRES Les recherches de cadavres continuent a» ■vemcnit, la Canadian Pacific ayant pras à e sujeit die fcr&s complètes dispositions, rliu-ieturs steamers canadiens explorent en cer. tes ooncontrkiues les environs de 1 endrat ù s'est produite la colBsion. Des patrouilles e police sont jxwtées sur la côte OTtre Ki-touski et Matane, pour recuetllir tes corps ue te courant pourrait y leter. Enfin, le ca^ ibaiinje diu naviire de guerre « Essex » a exi-oyé un détachement de 100 volontaire qui 'occuperont des diverses besognes funèbres. Tous lies blessés ont été transportés à IHO-itail de Levis-Qu,'bsc et l'on assure Que ta ramdie majorité est dans un était satisfaisant. LA MANŒUVRE DU «STORSTAD» On ne se rend pas encore compte <te la îiamœuvtre exacte qu'a voudu 'aire le - .^tor-tad » et à la suite de laquelle la collision s# rodMisit. Il semble qu'il ait essayé de pasa* >it en avant, soit en arrière de '"^nifress f I reland d, et qu'il ait mal calculé sa vîtes-■ Le cap'tokie Andersen, qui le comman-ait, refuse de faire aucune déclaration dé. l illiée et dit seulement que la collision est ue à une brume épaisse qui tomba inopiné-îent sur le fleuve. Il est à noter que, suivait^ q nouvelles déclarations, la brume n était as très dense au moment du choc. TTITUDE ETRANGE DU CAPITAINE ANDERSEN Un avooaJt de Monibréai, M. Louis Gos»-n, cjui monta.à bord diu «Storstad» aiprè» naufrage, dit que le capitaine Anderso» lonitna une extraordinaire indifférencié. Il oute même: — Je fus forcé d'insister pour qu il fK a tentatives pour sauver les naufragés. H : décida unfin, mais ne mit aucun» «ijbwV

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