La Meuse: journal de Liège et de la province

1693 0
01 December 1918
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1918, 01 December. La Meuse: journal de Liège et de la province. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/br8mc8s54w/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

ChovaiUr Léon d« THiER FONDATEUR ABONNEMENTS Les prix d'abonnement seront fixés dès qu'il nous tera possible de servir régulièrement nos .abonnés de la rille et de l'extérieur. RÉDACTION RMaeUor an ehof i Olymp» GILBART- Adresser lettres et communications à la Rédaction du journal La Meuse, 40, boulevard de la Sauve-mère, Liège. (Les manuscrits xe seront fias rendus) CbwftJi^ V; . îce i« THIER OsuVTyini t- r 1 x—1 "." ........ ■J.IJ'.. 1 PUBLICITE ( F rut provisoires ) Prix de la ligne ( paiement comptant ) Annonce». . . <.00 Chron. locale, fin J.OO Réclames. . . . 2.40 Chron. loc., corps 8.00 Avis financiers. 2.40 Sport, Emissions . 8 0(i Avis mortuaires . 2 40 Rèpar. judiciaires . 8.00 S'adr. i l'Administration du journal io Meuse, 40, boulevard de la Sauvemère, Liège. JOURNAL QUOTIDIEN j PREMIÈRI! ÉDITION LA VISITE TRIOMPHALE DES SOUVERAINS BELGES Hlbert Ier, la plus haute ligure représentative du droit héroïque. . - MADRIOB BA.R-RÉ3 La Vie à Bruxelles 29 novembre La vie à Bruxelles n'a guère changé depuis le départ des Allemands. Elle est restée livrée à une allégresse absolue ; partout flottent toujours nos trois couleurs ; les rues sont pleines de gens joyeux, de soldats belges et alliés où domine le pimpant uniforme bleu des Français. Plusieurs régiments appartenant au 163* et au 169° ont traversé la ville, se rendant en Allemagne ; ils ont été acclamés sur tout le parcours. Au seuil de la capitale, M. Max, l'héroïque bourgmestre, leur a souhaité la bienvenue.La vie matérielle à Bruxelles s'est quelque peu améliorée. La viande de bœuf et de porc se paie encore de 17 à 20 frs le kilo ; celle de veau a disparu. Le beurre atteint toujours des prix très élevés : 28 frs le kilo ; le café 40 frs. Les pâtes et les fromages sont également cotés très haut. Un Herve (plus ou moins authentique) coûte 8 frs ; un Caraem-ber (douteux) 5 frs. Dans les hôtels, même dans les établissements populaires, le moindre bffteck se paie à raison de 5 à 6.50 frs ; l'entrecôte 11 frs ; la double entrecôte 18 et 20 francs. Les vêtements et les bottines n'ont pas de prix. Une paire de bottines d'occasion : 70 francs. (Et il parait que c'est une occasion.) Mais, dans l'ensemble, il y a un relèvement sérieux de la vie économique ; avant peu, toutes les denrées auront été ramenées à un taux raisonnable. A la Chambre Avant la Séanoe La Chambre a rouvert jeudi ses travaux interrompus depuis près de quatre ,r A. • T?n~ • V - 'l . • < ; • ».Ci.oii.ixJ j*i»vtwu x OictLI Vtlli'JU/Î nombreuse, la plupart des parlementaires exilés ont réintégré leurs arrondissements respectifs. Le matin, le péristyle a offert une grande animation ; chacun des groupes a tenu une réunion qui a été en quelque sorte le prélude de la reprise de la vie parlementaire. Nous remarquons la présence de MM. Van Hoegaerden, le nouveau ministre d'Etat, Magnette, sénateurs ; Goblet, Journez, Neujean, députés, etc... Tous échangent leurs impressions, et on sait si elles sont profondes, émouvantes, nombreuses ! fi 3 La gauche libérale du Sénat délibère sous la présidence de M. Hanrez Elle décide de se faire représenter dans la rédaction et la remise de l'adresse au Roi par le comte Goblet d'Alviella, ministre d'Etat. Elle décide également de demander une représentation plus complète au sein du bureau du Sénat. Enfin, elle ajourne à une séance prochaine l'examen de la situation politique.* « La gauche libérale çle la Chambre était présidée par M. Lemonnier, député et échevin de Bruxelles. Elle a désigné M. Mechelynck pour la première vice-présidence de la Chambre des Représentants. Le secrétariat revenant au parti libéral a été offert à M. Devèze qui en a décliné l'honneur et a proposé la candidature de M. Crick ; M. Jourez, député de Nivelles, est désigné par acclamation pour remplir la tâche de questeur. Un débat s'est engagé sur la politique générale et des vues ont été échangées, en attendant que la déclaration du gouvernement ait préconisé le programme de celui-ci. Unanimement, les membres de la gauche libérale ont manifesté l'intention de faire confiance au gouvernement d'union nationale et ont affirmé la nécessité d'instaurer immédiatement le suffrage universel pur et simple à 21 ans. MM. Devèze et Janson représenteront la gauche libérale dans la Commission de l'Adresse. O G O Les socialistes ont tenu, à leur tour, une réunion. Ils ont décidé de présenter les candidatures suivantes : Chambre. — MM. Bertrand, vice-président ; Mansart, secrétaire ; Troclet, questeur. Sénat. — MM. Colleaux, vice-président ; Lafontaine, secrétaire ; Vinck, questeur. Le groupe demandera des Commis-lions spéciales pour chacun des projets de loi, de façon à introduire des compétences ; enfin, il est d'accord pour admettre le dépôt par M. Vandervelde, ministre de la justice, d'un projet de loi sur les loyers. Le projet réduit de 50 p. c. les loyers de Bruxelles du taux de 600 francs et ceux de province du taux de 400 et de 200 francs. Enfin, la droite a tenu deux réunions successivement sous la présidence de » (M. de Favereau et W^este, le vieux inistre d'Etat. Elle s'est occupée de la présidence de ? la Chambre, qu'elle a décidé d'offrir à J M. Poullet. M. Helleputte a cependant ouvert un débat sur la question du suffrage universel. Il a déclaré qu'il devait être bien entendu que les «prérogatives 'e constitutionnelles» seraient respectées Cela, pour répondre aux bruits eu ver->- tu desquels cette réforme aurait été 'S consentie par un vote de la Chambre, sans qu'il faille reviser la Constitution, ù Après avoir décidé que le Sénat siè-!s géra vendredi, l'on s'est séparé. L3 séance de la Chambra ^ Les tribunes sont combles. Tous les membres du corps diplomatique assis-tent à cette séance, où M. Delacroix, le ^ premier ministre,doit faire son maiden-speech. Quelques hauts fonctionnaires , du Palais ont pris place dans la tribune ' réservée à la Cour. Iq C'est M. Mullendorff, bourgmestre de e Verviers, doyen d'âge avec M. Visart de Bocarmé, qui présida ; il est assisté ' de MM. Devèze et Pecher, secrétaire. M. Mullendorff est toujours vaillant, s toujours robuste ; sa voix est claire et _ porte bien en dépit des quatre-vingts ans. Le territoire est libéré i- M. Delacroix monte à la tribune. A ce ; moment, le canon grpnde au loin. «Messieurs, dit le chef du Cabinet, on it tire en ce moment les cinquante coups s de canon qui annoncent la libération e du territoire. A cette heure, il n'y a plus d'Allemands en Belgique. (Toute l'as-i- semblée se lève et crie : Vive l'armée !) ; Je vous propose de saluer bien bas ceux it qui, à quelque rang qu'ils ap artien-nent, ont contribué à cette grande œu-» vre. La Chambre procède ensuite à la vérification des pouvoirs des suppléants des députés décédés. M. Winandy, bourgmestre de Dison, remplace M. Rut-ten qui devait succéder à M. Davignon, ancien ministre des affaires étrangères; e le suppléant de Pierre Daens est v M., Pi" î""îPHf 'j'!* pat en Cuit-t ; en le ' ; dit eiij Hollande. La police le recherche 'l comme activiste ; c'est M. Planquaert „ qui fut échevin à Gand sous le régime J boche. ^ MM. Duquesne, Galopin, Schinler, e Mullendorff, Dauvister et Pirard prêtent le serment qu'ils n'ont pu prêter en e août 1914. La Chambre nomme par acclamation les trois vice-présidents : MM. Mechelynck, Bertrand et Tibbout. £ Les secrétaires, MM. Borboux, Huys-hauwer, de Kerckove, Mansart et Crickxs, ont nommés de la même façon Le scrutin est ouvert pour la présidence.6 e M. Poullet obtient 130 suffrages sur a 143 votants. 11 est donc élu président. a Le nouveau Président donne l'accolade à l'honorable doyen d'âge. Il pro-| nonce ensuite le discours d'usage. « Je s m'inspirerai dit M. Poullet, de l'exemple de M. Schollaert, qui fut toujours un président impartial. Après quatre années d'un long silence, la parole est rendue aux représentants de la nation.Ils sauront rendre à nos soldats et à leur Chef a l'hommage qui leur est dû ». ^ M. Poullet rend hommage à la Reine £ qui, au chevet des blessés, remplaça les mères absentes. Il salue les armées alliées, spécialement la Grande Bretagne a et la France, qui sonf restées fidèles à la j parole donnée; les Etats-Unis, l'Espagne, a la Hollande, qui contribuèrent à empê-. cher nos compatriotes d'Être la proie de £ la famine. e II adresse un souvenir ému à tous ceux qui moururent en exil et termine en e disant que le pays attend, de l'union des partis, la réparation des ruines semées ' partout par les Allemands, c M. Vandsrvelia dépose son projet de s loi sur les loyers. M. Delacroix, ministre de$ finances, - développe ensuite le programme du é gouvernement. Ce discours n'est que t l'rmplification du discours du Trône. 1 II va falloir procéder bientôt, dit-il, à une consultation nationale. Or, il est - impossible de songer. à la faire sans - recourir au suffrage universel égali-taireà21 ans. Nos souffrances ont été communes,en effet,et la vaillanc e a été ■ l'apanage de tous. L'héroïsme a donc - supprimé les distances et créé un droit égal. Le problème ne se résoudra - pas sans que des difficultés constitu-, tionneJles doivent être vaincues et nous avons tous le respect de la Constitution, - mais un accord unanime et patriotique pourra nous aider à atteindre le but et à écarter les difficultés. L'orateur annonce que la législation s ouvrière sera améliorée et complétée ; - quant à la question des langues, elle r s'impose aussi à l'attention du gouver-, nement. On ns peut songer à contester s le droit des Flamands ; mais il ne peut être question d'exécuter une pareille s œuvre d'un seul bloc, et il convient de t se borner pour l'instant à des réalisa-e tions sur lesquelles l'accord est unanime.s M. Delacroix esquisse la question de e l'outillage de la grande et de la petite c industrie. Les Chambres de commerce i et les Chambres syndicales seront invi- ; L'Arrivés du Sénéral Léman à Liép Le lieutenant-général Léman, l'hé-, i roïque défenseur de Liège, est arrivé ! . en auto à Liège, vendredi soir. Il est descendu à l'hôtel de Suède où, aussitôt . reconnu par la foule, il a été longue-: , ment ovationné. Tous citaient : « Vive, ' Léman ! Au balcon ! Au balcQn ! » | Quelques minutes après, le général-apparaissait atf balcon, tandis que des acclamations enthousiastes le saluaient, sans répit. Le général Léman, très ému, resta ' quelques moments immobile, puis il " tendit le bras et quand le silence s'éta— : blit, il dit : «Merci, merci! Vive Liège!» " Les ovations redoublèrent et durè-' rent plusieurs minutes ; après quoi le général se retira, tandis que la foule allait toujours grossissant. 1 Un ordre du jour " - - •»»' ■ m 'WJ «ta»*» t Lt, au 1er" Chasseurs à pied et K» r • J Voici l'ordre du jour que le colonel i Leclercq a adressé au brave régiment qu'il 1 commande, le 1er chasseurs à pied : Ce Aux officiers, sous-officiers, caporaux et soldats '• t du I" chasseurs à piea. j , m Les hostilités sont suspendues depuis hier à 1 11 heures, la victoire a couronné nos efforts, le c sol sacré de la Patrie va être purgé incessamment )n du contact impur qui le souille. js II ne sera pas inutile de jeter un coup d'œil ,i s_ d'ensemble sur ces 50 mois de guerre. ; A Sart-Tilman (Liège), à Anvers, à l'Yser, pea- j ■) dant la grande offensive du 28 septembre LX 3 octobre et celle du \ i qui nous a amenés près deli ^ n- Gand, en tout et partou, tle régiment a été bra 'ej ' au delà de toute expression, prodiguant son sang!' J sans compter, s'iraposant au respect de tous, a mI „ combat, par son élan et son esprit de sacrifice;!' la comme il l'avait fait en période de stabilisation! tg par sa discipline et sa bonne tenue. y Je vais n'arrêter un instant sur les deux fài •j' les plus saillants dont il importe de conserver ia jL ■t" mémoire. ^ n, Le 17 avril 1918, avec des forces considérables, je g; l'ennemi attaqua nos positions de Merckem ; lit gj. avait compté sans notre Ille bataillon, qui ie I I^ contre-attaqua immédiatement, sans anciina ïjjL' itiûti, aiuo une énergie ceue que'riën ne pcfrr le lui résister, et l'aile droite ennemie fut anéantie, i :Vt entraînant la défaite complète de l'ennemi. Les le deux autres bataillons, qui étaient prêts, n'eurent pas à intervenir. Nous fîmes 233 prisonniers et prîmes de 45 à 50 mitrailleuses. k r, Cette victoire de Merckem fut pour les Aile- * lt mands le premier échec qu'ils subirent, depuis ;I1 bien des mois, sur le front occidental. 1 L Le deuxième fait fut l'attaque de Roulers, 1 11 2 octobre 1918. Sans aucune préparation d'arti >n lerie, le régiment s'est élancé, irrésistible, au -e- travers des fils de fer barbelés, enfonçant tout ' dans son élan terrible et atteignant les faubourgs 0 de Roulers, à trois kilomètres dans les lignes- 1 ,J~ ennemies. j et Non soutenu, il dut battre en retraite, et, n grâce au sangfroid de tous, il put se retirer, non ' (j_ sans grandes pertes, malgré les contre attaques dirigées contre lui de toutes parts. 1 Ce fut une opération d'une telle audace que s ir l'ennemi, ne la croyant pas possible, fut tout à fait surpris et que la ligne allemande était percée. c Malheureusement le soutien manqua. Les chiffres suivants sont assez éloquents pour 0- se passer de tout commentaires : au 28 septembre a le 1918lerégimentcomptait68officiers.201Strou{>es. i je Du 28 septem bre au 3 octobre, il perdit : officiers : 7 tués (dontl officier supérieur), G blessés, 4 gpizé, 11 4 disparus ; troupe 57 tués, 428 blessés, 4 e^zé, 1 îS 192 disparus. Du 14 octobre au M novembre: le officiers : 3 tués (dont 1 officier supérieur) 5 bles-aj. sés ; troupe : 24 tués, 109 blessés, 9 gazés, 3 dis-parus, soit au total : 2G officiers (dont deux officiers supérieurs) et 833 trdupes. ] Et malgré ces pertes, vous restiez toujours en ie première ligne, prêts à tout nouvel effort. 3S Donnons un souvenir ému à tous ces braves ^ tombés en pleine gloire. "s Et vous tous, qui avez vécu ces cinquante et le un mois de guerre, cette épopée la plus sxtraor-la dinaire de toutes, soyez fiers, soyez orgueilleux e du rôle, maintes fois décisif, que vous y avez . &' j°ué- . La fourragère, à la couleur de l'Ordre de j le Léopold, que chacun do vous recevra, lés mul- t tiples inscriptions de notre cher drapeau* la croix LS de l'Ordre de Léopold dont votre bien-aimé Roi l'a orné, sont autant da souvenirs qui resteront, des hauts faits que vous avez accomplis. -S Maintenant que le grand effort est donné, il , 3S reste encore à rétablir tous les services, toute ; l'administration, le commerce, l'industrie; nous £ ne savons combien de temps cela d arera. Quoi c e qu'il en soit, vous continuerez à donner à ~tous , l'exemple de la tenue, de la bonne discipline, du . r< respect de l'autorité, de manière à ce qu'aucun 1 nuage, aucune ombre ne vienne faire pâlir la c 'u gloire que vous vous êtes acquise. i ie Vive la Belgique ! Vive.le Roi! ^ Vive le premier Chasseurs à pied ! 1 sj. l LA FOURRAGÈRE i Les soldats de certaines de nos mnités vont por- ( -6 ter la fourragère. , ;é II y aura deux sortes de fourragères : l'une IQ tressée aux couleurs du ruban de la croix de ' •j. guerre, l'autre à la couleur du xuban de l'Ordre 1 de Léopold. "a La première sera attribuée aux unités qui ont 1- deux citations à l'ordre du jour de l'armés. La { [g seconde sera attribuée aux uni-jês dont le drapeau t , est décoré do l'ordre de Léopold ou qui ont quatre ( ' citations au moins à l'ordre journalier de l'armée. , 10 Chaque inscription sur les diapeaux, étendards 3t ou boucliers compte pjur une citation à l'ordre s du jour de l'armce. i n La fourragère séra portée par tous les officiers j et les troupes ; elle sera considérée comme fai-> sant partie de l'uniforme de l'unité. r- tees à nous apporter leur collabora- 1 ïr tion. i it Le ministre annonce qu'une indem- < Le nité sera accordée aux hommes démo- > le bilisés. Il termine en faisant appel à a- l'union. 1 i- M. Woeste prend la parole et examine la question de la Commission le d'Adresse au point de vue réglemente taire. ;e Puis la Chambre se sépare jusqu'au i- mercredi 11 décembre. S HOMMAGE DU 6QilVERHEMEHT aux Postiers, Cheminots et Télégraphistes m J ■ Pendant les longues années de guerre, nous avons pu admirer la conduite digne de " 1 nos postiers, cheminots et télégraphistes et •'"leur résistance à l'ennemi. Voici l'hommage qvje leur adresse M. Paul Séghers et qui est la consécration défi-® nitive de leur patriotisme : - En quittant ce département, j'ai à cœur de rendre un public et solcr.neï hommage aux agents ^ de tous rangs et de tous grades de nos adminis-j trations des chemins de fer, de la marine, des postes ot télégraphes pour leur attitude fière et """patriotique pendant la .juerra. Ils ont fait preuve i) du plus admirablefespri : de sacrifice. Ils n'onteessé _ d'opposer aux tentatives répétées de l'ennemi la 3 , résistance la plus courageuse et la plus farou-^ che. Ils se sont donné mutuellement des gages ^ de la plus touchante solidarité. Plusieurs de nos cheminots ont payé leur dévouement de leur vie. , Beaucoup d'entre eux ont été déportés. L'ennemi a pu meurtrir leur corps, il n'a pu dompter leurs , j âmes. "Plusieurs d'entre- eux ne sont pas revenus. Leurs noms sont martvrologues de « Patrie ». La grande armée de nos administrations pu- • bliques s'est battu s à sa manière. Elle a donné un exemple inouljliable au pays. Elle a grande- 1 ment honoré la profession. Elle a bien mérité de j la Patrie. Je considère comme un devoir, en me séparant de ces vs.illants, de les féliciter et de les remercier de tout mon cœur. Je tiens aussi à s | exprimer ma gratitude aux collaborateurs dé-i voués qui ont accompagné le gouvernement dans i lexil et aux courageux ouvriers de nos ateliers ï créés à Oissel pendant la guerre. Le gouverne-c ment s'est efforcé, en dépit des difficultés de , toutes natures, de payer le traitement et les salaires à ces argents. Te remercie ces organismes constitués pendant i la guerre, et plus spécialement le Comité de Se-r* cours et de, Prèti, qui lui ont assuré leur pré-! cieux^ concours. Des arriérés restent dus. J'ai ~ prié l' Administration d'en établir sans retard le »L relevé, de façon à permettre à l'Etat d'acquitter ■au plus tàt sa dette. Les promotions de traite-^Fments et <3e grades ont dûs être suspendues. J'ai * prié de cniô^.iie les services administratifs de dresser sans délai la liste des avancements depuis tquatre . ns. ' En remerciant à nouveau les fonctionnaires, j employés et ouvriers, des administrations du dé-j| partent ent, je leur souhaite de maintenir intact ' I leur admirable esprit de solidarité professionnelle ^ous la jouffie de leur aspiration patriotique. L * K • \ La 3e Division d'Armée . ^ La 3e division d'armée, la division de i f&r, se compose de 2 divisions d'infanterie ; ■fa 3e D. I. sous les ordres du général Joos-'tans çt la 9e D. I. sous les ordres du général f Baltia. j La 3e D. I. comprend le 9° régiment de ; ligne, colonel Dejaiffe ; le 11" de ligne, colonel Préaux et le 12e de ligne, colonel Des-[ camps. ; La 93 D. I. se compose du 14* de ligne, lieutenant-colonel De Schry vor ; le 1er chas-5 seurs, colonel Leclercq et le 4° chasseurs. 1 colonel Wambersy. Ces régiments se sontbrillammentsignalés. r Les 9°, 11e, 12e de ligne et le 1er chasseurs 2 sont décorés de la Croix de l'Ordre de ; Léopold. Leurs étendards portent, pour le 9e de , ligne, Liège, Yser, Merckem et Stadenberg. : Les 11* et 12e de ligne, Liège, Dixmude, ~ Yser, Merckem et Statenberg. Le 14e de ligne, le 1er et le 4S chasseurs, Liège. Yser, Merckem, Oostnieuwkerlce. 1 S . Liégs pendant la grande ptm c * Sous ce titre, paraîtra dans quelques 3 jours l'histoire de la guerre dans la province - de Liège, ouvrage en 4 volumes, par Jules • de Thier et Olympç Gilbart. . Le tome 1, Liéga héroïque, rendra j compte des événements qui se sont déroulés . à Liège en août 1914 : La défense de la posi- s tion fortifiée et le récit détaillé des combats 1 qui s'y sont livrés ; l<y bombardement de la ^ Ville; l'entrée des Allemands ; la résistance x héroïque de nos forts ; les massacres dos 21 î et 22 août et la vie à Liège pendant cette période. Le tome II, Liège martyre, relatera les méfaits et les crimes de la barbarie germa-. nique dans la province de Liège, mention-, nant, d'après les sources las plus certaines, • les atrocités commises dans les communes et - donnant, pour chacune d'elles, la liste des „ victimes qui tombèrent sous les coups des s Huns. 3 Les tomes III et IV. Liège indomptée, t donneront un aperçu, mois par mois, de ce a que fut notre existence depuis le 1er sep-x tembre 1914 jusqu'à la fin de la guerre. Dans 3 ces notes, écrites au jour le jour, on trouvera • le récit des faits principaux qui se sont pas- 2 sés pendant l'occupation allemande, une nomenclature documentée des saisies, *des 3 réquisitions, des vols, des déprédations, de3 déportations' des condamnations et de > toutes les vexations dont nous fûmes vic- - times. On verra comment nous fûmes renseignés sur les événements militaires - et internationaux. Il y sera question des - agissements des exploiteurs et des accapa-i reurs et des causes diverses qui provoquèrent la hausse des prix des denrées. On - y lira aussi combien furent nombreuses les i œuvres de solidarité et de bienfaisance et - ie quelle façon elles vinrent en aide à la population. Enfin on se rappellera, en lisant a ces notes, par quels états d'âme nous pas-sàmos durant ces 52 mois de guerre. LIQUIDATION AU TRIBUNAL pour cause de départ t Dès le jour même de la signature de l'armis-, tice, les troupes allemandes qui tenaient garnison en notre ville se préoccupèrent de leurs préparatifs de départ. Avec une hâte fébrile, quelques postes désignés pour quitter la place les premiers, 3 emballèrent, empaquetèrent nombre de eolis de s toutes formes et imensions, qui s'en furent rem- * plir des charrettes et des voitures d'origines très s différentes. C'était là ce qu'il fallait necessaire-t ment reporter en Allemagne ; objets d'èquipe-3 ment ou « souvenirs a pour la plupart ravis à de 3 braves gens dans les territoires occupés puis 1 évacués. " Mais on ne pouvait songer à emporter jusqu'au dernier clou. Des liquidations s'improvisèrent donc un peu partout. Bien des gens achetèrent j à des prix dérisoires des vêtements, des chaus-sures, des meubles même. Ces marchés de brocante ne manquaient parfois pas de pittoresque. Nous assistâmes un matin à l'un de ceux-ci, . improvisé par un groupe de soldats gardant des - auto-camions garés à proximité du poste. L'un é des hommes, qui baragouinait quelques mots de - français, était juché sur l'une des voitures, d'où s il offrait en vente aux chalands une partie du con-î tenu d'icelle. Des bassins émaillés, des seaux, des s casseroles, des couvertures, des c-utils, une k machine à coudre, des poêles en fonte, des lits et • literies, du sucre, du miel, des conserves de s viandes furent dispersés au gré des amateurs, s Puis on sortit avec précaution du camion deux - caisses dont on entr'puvrit les couvercles. Elles , contenaient l'une un service à dîner, l'autre un _ service à café qui furent payés quelques misérables marcs. t La vente terminée, les clients sérieux reçurent - la confidence qu'au poste voisin ils pourraient se - pourvoir de meubles, de foyers à feu continu, de i literies etc. Le charbon de la cave fut aussi livré 3 au domicile des acheteurs. r Les solldats allemands pillèrent également, ; sans scrupule, les magasins militaires de leur 1 gouvernement. Ils opérèrent un matin la liqui-" dation d'un de ces dépôts établi rue de l'Univer-s sité. On vendit de tout : des gourdes et des gamelles ; des havresacs, des couvertures j des i cuirs de ceinturons, etc. La foule des acheteurs " grossissait d'instant en instant, au point que la ' circulation en fut interrompue. Un peloton, 5 envoyé par la Kommandantur, vint mettre fin à la sccne et dut Jairc usage de ses armes pour . ,'oionte. Un vaste magasin d'habillements fut vidé au profit (Je la garnison allemande. A peine les soldats avaient-ils mis pied sur le trottoir, qu'ils s'empressaient de vendre les effets qui leur avaient été donnés. Le Conseil des soldats interdit ce trafic ; il ne fut pas écouté. Des officiers tentèrent de faire comprendre aux » hommes qu'alors que l'Allemagne manquait de ■ tout, il n'était pas sensé de retourner les mains [ vides. Rien n'y fit ; le négoce continua. ! Dans les gares, ce fut pis encore ; des wagons 3 entiers furent dépouillés de leur contenu. Dans J les parts de la traversée de Liège, des bateaux " subirent le même sort. " I Tout cela dénote bien la situation précaire et j l'état d'esprit dans lesquels se trouvait la soldatesque allemande vaincue à la fin d'une campagne ' énervante et sans gloire 1 - —>—<8 La Grande Guerre Voici, en un raccourci saisissant, l'histoire de la grande guerre : C'est la petite Belgique qui dit : « On ne passe pas ! » C'est l'Angleterre qui mobilise ! C'est Liège qui tient et Mulhouse qui cède ! Jours d'angoisse ! C'ost Charleroi — et c'est la retraite. Sous le nombre, nos armées plient. Paris est menacé. Le destin penche contre nous ! Miracle ! G-allieni pressent et loffre ordonne. Voici la Marne. La France i s'est redressée. Victoire ! Nou ! Nous manquons de munitions. La poursuite s'arrête. L'ennemi s'est repris,, Puis c'est l'Yser et la merveilleuse défense des Belgos et l'aide des fusiliers marins de l'amiral Ronarch. Quelques jours encore et l'Orient entre en scène. La Serbie a vaincu l'Autriche! L'Allemagne l'attaque de front et la Bulgarie l'attaque par derrière. Elle est perdue! Non ! Briand est à Salonique. Il s'y cramponne ! I Contre le monde Entier, têtu et souple, il res-I tera ! La Serbie est sauvée ! et la partie reste incertaine. Voici la Roumanie qui entre en ligne ! C'est le salut ! Mystère : la Russie trahit. C'est la défaite ! Non encore ! L'Amérique se lève ! L'Allemagne prend peur. Elle est à bout —'l'Autriche n'en peut plus — et la Turquie, qui court au Caucase, voit surgir l'Angleterre sur la route de Jérusalem. Il faut en finir. L'AUemagrie ramasse ses forces et l'Autri-che ramasse les siennes. L'Italie supporte le coup. La France parait céder : Amiens ! Montdidier ! Soissons! Mais il y a la Marne ! Foch est là qui veille et qui croit. Clemenceau est là qui se prodigue et qui souflle sa flamme ! Le 1er juillet, tout est fini.Le 18, Mangin attaque et tout est sauvé. Et c'est Debeney, et c'est Dégoutté, et c'est Gouraud, et c'est Humbert. Et tandis que l'ennemi surpris, stupéfait, recule, Franchet d'Eaperey reprend, en Orient, les plans de Guillaumat, passe les montagnes, traverse les fleuves, agenouille la Bulgarie ! Les événements se précipitent, En avant ! Toute l'armée alliée.s'élance. La -Turquie cède, l'Autriche cède ! Il reste l'Allemagne ! L'Allemagne a cédé, misérablement. Sou empereur s'est enfui. L'héritier du trône a passé la frontière et tous les roitelets qui vivaient dans son ombre se sont effondrés à sa suite. Dès le vendredi 15 novembre, le Parquet a reprisses fonctions. Le Procureuidu Roi ses substituts, les juges d'instruction se sont installés cette fois dans l'immeuble de la rue Sohot, local nouveau de l'Ecole de? Hautes Etudes commerciales. Ce local est beaucoup plus yaste et pluj confortable. Aux juges titulaires, MM. de Behr, Loslever, Palmers, sont adjoints en vertu d'une délégation du tribunal MM. Coméliau, Tbonet, Horian, juges au siège. Tous ont trouvé immédiatement une besogne considérable. Les procès verbaux se sont, en effet, accumulés depuis plusieurs'mois. On en compte, assure-t'on, la bagatelle de 40,000. Et il vient s'en adjoindre de nouveaux chaque jour. Il y a, dès à présent, plusieurs affaires très graves, dont aura à connaitre le Jury. Le bureau de M. "Waleffe a été décoré par -ses collègues. On attend d'un jour à l'autre le titulaire pour le fêter. Le tribunal a de son coté tenu, sous la présidence de M. Delgeur, une assemblée générale, au cours de laquelle a été votée une décision curieuse, en exécution de la loi sur l'organisation judiciaire. Tous les juges indistinctement ont reçu délégation pour remplir les fonctions de juges d'instruction. Une mesure identique a été prise à Bruxelles. Chaque juge exercerait spécialement ce .. . mandat dans une section de la ville. La police transmet directement, au juge ; ilu quartier siégeant dans un local lui dési-| ,ljné, les délits qu'elle constate. Non seulement tous les substituts sont affectés au nouveau service ivyec les juges, •nais on a désigné les juges suppléants pour 1. ' "i 1 ' ' ' 4- ■j j les greffiers, adjoints et surnumérai-V-i lassent aux cabinets d'instruction. ' j Cette organisation fonctionnera jusqu'à ce ■ que le tribunal repreune ses\audiences de ifaçon régulière. ' De très nombreuses arrestations ont déjà ; été opérées. Le Parquet semble décidé a faire montre d'énergie. Trop d'individus avaient pratiqué des méfaits de tous genres, spécia-; lement des vols, des pillages, des actes de violence et escomptaient bénéficier de l'impunité, grâce aux circonstances troublées que ; nous traversons. ; Tous les honnêtes citoyens, tous les hom-! mes d'ordre seront heureux de ces mesures d'épuration nécessaire. • —SE-o-ga» .... , Souscription en favsur des Prisonniers Russes libérés * ■»' 1" LISTE M. Georges, libraire 42.50 Mme Olliiiger, directrice d'école 6.00 M. Mathot f S.50 M. Caj'ot, 40, avenue Blonden ... ... 6.25 Mi Skupiewsky 425.00 M. Alexandre, ingénieur 42.50 Anonyme 6.25 . Groupe choral « Pro Patria »... ... 250.00 ' Chevalier de Bollam .., 62.50 1 Anonyme 6.25 ; Mme Godin 5.00 , Mlle Focquet, 50, rue des Guillemins... 50.00 M. Joseph Coheur; Montegnée 4i5.00 M. Octave Hamoir, ingénieur, Wandre 425.00 Bulletin Liégeois (4or versement) 4.240.5^ Recette faite au Palace, le 24 courant, à , la suite d'une collecte faite par M m es Sorèno et Romsgnv, après une nou-! velle chanson patriotique chantée par Mme Sorène 437.85 Pour Bébé et Ghislaine 40.00 1 Mme veuve Michels, rue Chaussée-des- Prés 20.00 ! Un groupe de Postiers liégeois (De fraigne) 50.00 M. le Conseiller Verbrugghen 425.00 Mr. Abrahams, Angèle ... 40.00 Divers 35.00 : M, Mereken ... G.25 Mlle Marie Wilmar £:;.00 , M. Dertenne 42.50 Mlle Deleval, rue Saint-Remy 6.25 Anonyme 2.50 Dons divers reçus par M. de Sauvage... 76i20 Mme Bernard 9.50 M. David 42.50 M. Cari Grégoire 25.00 M. Auguste Beckman ... ... 42.50 Mme Gustave Beckman 4 2.50 M, Paul Epstein 450.00 Argent reçu par le Kursaal 251.85 Reçu de M. Wasseige, produit d'une nouvelle chanson ce M. Claude Vi-gier et M. Van Someren (2m« versement) S0.60 M. Cohan 425.00 M. Octave Leperaonne 50.00 M. le doc.teur Breyre 20.00 Divers ... 30.00 Académie Liéget^se du Billard 50.00 Anonyme ... ï.50 M. F. Eymael 50.00 Journal I.e Bulletin Liégeois (2œ - versement, continuation de sa liste de souscription) 4.470.45 Mlle Pirney ... 25.00 Le Comité Liégeois de Secours aux Prisonn'ers Russes libérés fait un pressant appel aux personnes charitables en faveur de ses protégés Les dons en espèces et en nature seront reçus avec reconnaissance chez M. Alfred Lance, rue du PoBt-d'Ile, 45, où le Comité siège en permanence.A cette adresse, un interprète se tient journellement à la disposition du public, pour to^s renseignements à donner et à recevoir. IE NUMERO : QUINZE CENTIMES, Ï>I!VTATSTCB£jË! 1* ÏOIS, _____ 35» ARTWeIf,1 ^ W» 4.'

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title La Meuse: journal de Liège et de la province belonging to the category Liberale pers, published in Liège from 1856 to undefined.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods