La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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10 September 1916
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s.n. 1916, 10 September. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 17 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/028pc2v05m/
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LA METROPOLE IOIME PENNY cinq centimes fî,de: vijf cent jjflsè»t: dix centime! JrAKAlHSAJNT PKO VISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 43, Chancery Lane, W.C.—Téléphoné: Holborn 212. ABONNEMENTS : 1 mois, 3 sh. ; 3 mois, 9 sfa. Etranger : 1 mois, 4 sh. ; 3 mois, 12 ih 23«E ANNEE DIMANCHE 10 ET LUNDI 11 SEPTEMBRE 1916 JNOS. LA GRANDE GUERRE I CAPTURE DE GINCHY ■L'AVANCE RUSSE EN GALICIE NOUVEAUX SUCCES ROUMAINS Jprès une activité d'artillerie consi-able dans le secteur de Pozières, à la (me du Mouquet, les troupes britan-oues ont pris samedi une nouvelle fois offensive. Cette fois ce fut dans le sec-jur s'étendant entre le bois des Fou-taux et le bois de Leuze, sur un front [ouvrant près de 6 kilomètres, la suite le quoi le village de Ginchy, à deux ki-bmètres au nord-est du bois de Leuze omba entièrement entre les mains du rénéral Haig. Un nombre considérable ie prisonniers fut fait les pertes enne-nies furent considérables. , En même temps, au nord-est de Po-jères trois cents mètres de tranchées al-emandes furent capturés, et l'ennemi lui concentrait ses troupes pour une entre-attaque se vit surpris par l'artille-ie britannique et subit des pertes consi-lérables.Dans le secteur de la crête de Vimy, ts tranchées ennemies en face de Soûlez et du Cabaret-Rouge furent abon-lamment bombardées; dans le voisinage le Calonne, Guinchy, et entre le canal le La Bassée et Neuve-Chapelle, il y a m une activité réciproque d'artillerie. La semaine, écrit-on du quartier des nrrespondants de guerre sur le front de 'ouest, finit comme elle a commencé, ['est-à-dire par des combats vifs et opi-hiâtres. Le temps est magnifique, en exceptant toutefois la visibilité basse par ■uile des brouillards d'automne, et les pérations ont été matériellement facili-ies.Sur le front français de la Somme au ours d'une petite opération les Fran-ais ont pris d'assaut un petit bois à est de Belloy-en-Santerre et fait de lé-ers progrès dans les tranchées enne-lies à l'est de Deniécourt. Suivant les apports des divers secteurs de la Som-ne l'importance des pertes subies par 'ennemi est considérable. Rien qu'au ;ud de la Somme le nombre des prison-liers capturés depuis le 3 septembre 'élève à 7.700 hommes et près de 100 ifficiers. Sur la rive droite de la Meuse la ba-aille d'artillerie continue avec intensité lans la région de Fleury, Vaux-Chapitre t Le Chênois. Samedi les Allemands Mt fait un nouvel essai de contre-atta-que contre les positions françaises cap-urées dans le bois de Vaux-Chapitre, nais toutes les tentatives furent brisées par des barrages de feu. La contre-attaque allemande de ven-iredi, dirigée en personne par von Hin-lenburg-, sur l'ordre du Kaiser, paraît-') a dépassé en violence toutes celles ?ui ont précédé. Cette attaque avait été Annoncée par l'arrivée hâtive de renforts, une activité fébrile observée dernière les '*?nes par les observateurs et la violence des bombardements. Elle fut exécute par des effectifs considérables pris «îs les régiments saxons, wurtember-!e°is et mecklembourgeois, et ne dura Ps moins de sept heures-Quatre fois, écrit un correspondant, ils tinrent à la charge en masses profonds mais chaque fois ils furent décimés Par l'artillerie et les mitrailleuses francs. Ils furent repoussées avec d'énormes pertes sans avoir obtenu un pouce •le terrain. La zone séparant les lignes adversaires fut traversée par les Allemands dans un ouragan de feu. Les °mtnes tombaient comme des mouches J ceux qui suivaient devaient franchir es 'as de cadavres avant de tomber "Jtime eux. Les trois divisions enne-r,es souffrirent considérablement, sur-l!Jt la 12e division saxonne; un des récents fondit n quelque sorte dans la 'irnaise de feu. Sur une longueur de tUx cents mètres on compta plus de t*> cadavres. . nouvelles du front russe sont tou-rassurantes, surtout en Galicie. » « suite de la pression que les reffiSeS exercent devant Halicz, le dernier f{ de Lemberg, l'ennemi se prépa-tan? uer ville, dont une partie, no-^,,ment la gare du chemin de fer, est y ,au* mains des Russes. A cet effet utrichiens font sauter les forts qui leur restent. Le grand pont sur le Dnies ter a été détruit. Les Russes qui occu pent la rive gauche du fleuve bombar dent la ville et l'ennemi qui a commencé à battre en retraite. Dans la partie boisée des Carpathes au sud de Baranow les Russes ont capturé une série- de hauteurs, se rendan: maîtres en même temps de 500 prison niers, de mitrailleuses, de batteries d< montagne et de plusieurs canons qu avaient été précipités dans les ravins Dans le Caucase, près du village d'Ognot des combats opiniâtres conti nuent. En Roumanie la situation est momentanément stationnaire. La chute de Turtukan et son occupa tion par les Bulgaro-Allemands, aprè< une résistance héroïque de quatre jour.' par la garnison roumaine contre des for ces dix fois supérieures, a été reçue avec sang-froid par la population. Dans le: milieux autorisés cette occupation es considérée comme une épisode pénibl< mais inévitable d'une lutte opiniâtre mais dont l'importance est minime ï comparaison des succès obtenus sur d'au très champs de bataille. La défense de h rive gauche du Danube est assurée Dans la Dobrudja, d'importants effectif: roumains coopèrent avec les Russes dan: les opérations de la région du Danub< et de la Dobrudja. Les Allemands ont déjà déchantt quant à l'importance de la victoire; 1< général Gekoff, commandant de l'arméi bulgaro-allemande, en réponse à un té légramme de félicitations de Hindenburg à l'occasion de la victoire,parle de 15.00c prisonniers et de 100 canons. Sur les fro'nts roumains du nord et di l'ouest nos alliés viennent de remporte encore des succès signalés et ont occupi les villages de Poplitza, Olah Toplica San Milai, Delne et trois autres village: aux noms barbares, tandis qu'au sud de: attaques bulgares ont été repoussées. Mentalité allemande Le gouvernement des Pays-Bas avait fai part au gouvernement allemand du désir d( plusieurs comités hollandais d'être autorisé; à aller recueillir dans les départements fran çais envahis des enfants pour les transporte] en Hollande où il serait'pourvu à leur entre tien. Le gouvernement allemand vient d'é luder cette proposition, en prétextant de: opérations militaires actuellement en cour: et des difficultés de communication. Cette nouvelle produit en Hollande lé plus pénible impression. On sait, en effet que depuis longtemps une propagande a ét< organisée aux Pays-Bas pour provoquer 1; sympathie et la compassion en faveur de: enfants allemands malingres ou dépérissan faute d'une nourriture suffisante. Des dé marches étaient faites auprès des famille: hollandaises pour qu'elles consentent à si charger d'un ou de plusieurs enfants 01 contribuent à leur entretien en Hollande ei donnant une souscription mensuelle de 3< florins. D'autre part, les manifestations en faveu: de l'hospitalisation des enfants françai: avaient pris de plus en plus d'extension. L: charité témoignée en faveur des enfants aile mands ne fait que rendre plus odieuse 1; décision du gouvernement allemand à l'égare des enfants français. Cette décision es attribuée, soit à la crainte de révélation: nouvelles sur les évacuations dans le norc de la France, soit au désir de garder pour le; enfants allemands toutes les facilités d'hos pitalisation de la Hollande. Les zeppelins perdus Le service allemand de propagande envoi' à travers le monde l'information suivante Le major Baird a déclaré en août 1916, à 1: Chambre des communes anglaise, que les Allié avaient anéanti 35 zeppelins. En réalité l'Allemagne n'a perdu, depuis le commence ment de la guerre, que le quart de ce chiffre. Enregistrons toujours cette perte avoué* par les Allemands, perte à laquelle il fau' ajouter le zeppelin qui vient d'être détrui en Angleterre, — et quelques autres auss probablement. Car il y a quelque chose d'obscur dan: la statistique allemande. Le quart de 35 esi de 8 J. Le service allemand de propagande pourrait-il nous dire où sont tombés les | d'un zeppelin ? Hindenlburg interviewé Le Sunday Pictorial vient de publier une interview prise par M. de Beaufort au feld-maréchal de Hindenburg. En voici les passages les plus caractéristi-1 ques : Hindenburg a plus de six pieds de haut. Toute sa personnalité rayonne de la force, une force brutale, animale. Il est âgé de soixante-dix ans, mais paraît beaucoup plus jeune. Ses cheveux et sa moustache sont encore entre poivre et sel. Son visage et son front sont profondément labourés de rides, Son nez et son menton sont proéminents, mais ce qu'il y a de plus frappant en lui, ce sont ses yeux. Ils sont d'un bleu d'acier, mais très petits—beaucoup trop petits pour sa tête, qui, de son côté, est beaucoup trop petite pour son grand corps. Mais si ses ■ yeux sont petits, ils ont de l'intensité et de la pénétration. Avant d'avoir rencontré Hindenburg, je pensais que les yeux du général rebelle mexicain Villa étaient les plus cruels que j'eusse vus. Mais ils sont doux comparés à ceux du général prussien. Jamais, dans ma vie, je n'ai vu des yeux aussi durs, aussi cruels, aussi complètement brutaux que ceux de Hindenburg. Il a l'habitude désa-; gréable de vous regarder comme s'il ne . croyait pas un mot de ce que vous dites. Hindenburg et moi nous parlâmes pendant quelque temps sur divers sujets : la Hollande, l'Italie, l'Amérique, mais surtout, naturellement, de sa campagne. Il s'efforça : de me montrer combien il était important ; pour la Hollande que l'Allemagne écrasât la , domination universelle de l'Angleterre. Il i parla avec respect du soldat russe. " Dans les armées russes la disciple signifie une L obéissance aveugle et muette. Le soldat russe demeure à son poste lorsqu'on lui a donné l'ordre de le faire, et il y reste comme s'il avait été cloué sur place." " Nos ennemis comptent sans deux grands facteurs inconnus du temps de Napoléon : les chemins de fer et l'organisation allemande. Après l'artillerie, cette guerre signifie : des chemins de fer, des chemins de fer et encore plus de chemins de fer ! " Puis il passa à l'armée britannique, spécialement l'armée de Kitchener. " C'est une grande erreur de sous-évaluer un ennemi, dit Hindenburg, faisant allusion aux atta-: ques continuelles de la presse allemande contre la " méprisable petite armée ". ï II fut très difficile de tirer de lui aucune , affirmation définie sur le résultat probable ; et la durée de la guerre : " Jusqu'à ce que ; nous ayons gagné une paix honorable", fut sa réponse énigmatique. Mais il refusa d'énoncer ce qui, dans son opinion, constituait une paix honorable. Le serpent sons les fleurs Voici de quelles fleurs Guillaume II couvrit la disgrâce du général von Fal-kenhayn. Il lui écrivit : Désirant ne pas m'opposer à votre désir d'être déchargé de vos fonctions, je saisis l'occasion pour vous remercier cordialement du dévouement et du loyalisme que vous avez déployés pendant les deux années au cours desquelles vous avez consacré toutes [ vos forces et toute votre personnalité à l'accomplissement des devoirs d'une charge lourde et pleine de responsabilités. t Vos travaux énergiques et prévoyants, votre activité infatigable pour l'armée et la patrie ont donné des résultats que l'on n'ou-' bliera jamais. ' II appartient de laisser à une période ulté-t rieure la pleine appréciation de vos mérites ) pendant la guerre comme chef d'état-major général. En ce qui me concerne personnellement, vous avez été un conseiller on ne peut plus loyal et désintéressé. Avec mes remerciements, mes meilleurs souhaits vous accompagnent pour l'avenir. Je vous confère la croix et l'étoile de commandeur de mon ordre royal de la maison de Hohenzollern avec épées. Vous continuerez à toucher vos appointements actuels en attendant que je décide de 5 vous employer à un autre poste. Guillaume. Pas chaude, la lettre de congé. C'est l'histoire qui discernera les mérites du congédié ! Le Kaiser, lui, se garde de 3 les apprécier. Et quant aux qualités du stratège, elles se bornent " à la loyauté \ et au désintéressement " ! Que d'épi-' thètes se présentaient à la banalité de style de l'Empereur : conseils prudents, hardis, ingénieux, sagaces, éclairés, heu-; reux... Non. " Loyaux et désintéressés : Ce chef d'état-major n'obtient pour ses r avis militaires aucune autre louange. Guillaume II, pour un peu, serait allé jusqu'à constater que Falkenhayn le quitte " libre de tout engagement ". Et ' s'il lui maintient ses appointements, i jusqu'à nouvel ordre, c'est, sans doute, à titre d'indemnité pour brusque renvoi. 1 L'aveu allemand de l'échec de la guerre sous=marine L'Allemagne avoue l'échec de la guerre sous-marine entreprise par elle. Et qui fait cet aveu ? Le chancelier lui-même, M. de Bethmann-Hollweg. Malgré la rigueur de la guerre sous-marine par les pirates de l'amiral von Tirpitz, l'Angleterre n'a perdu que 7 0/0 du tonnage de sa flotte commerciale. Ce faible pourcentage est, d'ailleurs, en grande partie, à réduire encore du fait des entrées en service de nouveaux navires construits ou de navires ennemis saisis et utilisés par nos alliés. C'est là un chiffre indiscutable, que les Allemands avec leur mauvaise foi coutumière pouvaient évidemment contester. Mais aujourd'hui, par la bouche même de leur chancelier, ils sont obligés de s'incliner devant les faits. Ils avouent que la guerre sous-marine ne leur a pas rapporté le bénéfice qu'ils en espéraient et que la puissance d'action des sous-marins avait été exagérée par les partisans du torpillage intégral. Aveu significatif et qu'il importe de souligner. C'est le 9 août, devant le Conseil fédéral à Berlin, que le chancelier a fait cette précieuse déclaration, ajoutant d'abord que la guerre sous-marine illimitée aurait amené la guerre entre les Etats-Unis et l'Allemagne et que les résultats du torpillage intégral n'auraient pas justifié une semblable politique, expliquant clairement ensuite que les sous-marins allemands ne pourraient pas réussir à bloquer VAngleterre et à lui couper les vivres. En poursuivant sa démonstration de ce fait, le chancelier a dû reconnaître que les moyens employés par l'Angleterre contre la guerre sous-marine étaient de nature à enlever à l'Allemagne tout espoir de dominer la puissance britannique, comme le prétendent le comte Reventlow et ses amis, et que, d'ailleurs, l'Allemagne ne serait pas en mesure de construire assez rapidement des sous-marins pour remplacer ceux qui ont été perdus jusqu'ici. Le chancelier n'a pas donné le chiffre de ces sous-marins perdus. C'est, sans doute, que ce chiffre était trop élevé pour ne pas impressionner ses auditeurs. Le silence voulu dont l'Angleterre et ses alliés entourent tout ce qui a trait aux moyens de défense employés contre les sous-marins allemands ne permet malheureusement pas de connaître ce chiffre d'une façon précise. Le peuple allemand commence à comprendre Un Hollandais qui vient de rentrer à Amsterdam après avoir passé un temps assez considérable dans plusieurs villes allemandes, me dit que la pénurie des vivres et l'insuffisance de l'alimentation de la majorité du peuple ont pris un caractère si grave que plusieurs cas de mort causés par la famine se sont déjà produits. En général, on croit que les troupes sur le front sont plutôt bien nourries, mais mon informateur a appris, en passant à Munich, que si tel avait été le cas jusqu'à ces derniers temps, les troupes n'étaient plus maintenant abondamment munies de vivres. Les défaites des Autrichiens ont provoqué un mécontentement général en Allemagne. Bien entendu, il n'est pas permis à la presse allemande de se livrer à des critiques sévères à l'égard de l'alliée. Un grand malaise règne aussi dans le public allemand par suite des progrès des Russes sur le front oriental et de la constante pression des Franco-Anglais sur le front occidental. Plusieurs Allemands qui ont causé avec cet informateur ont même admis que l'entreprise du Kronprinz à Verdun a complètement échoué. Peu à peu des nouvelles ont pénétré dans le pays suivant lesquelles les pertes des armées allemandes devant Verdun étaient terribles ; et ce n'est plus un secret que le nom du Kronprinz, qu'on rend responsable de l'échec des troupes à Verdun, est l'objet de la malédiction générale. Le major Moraht perd confiance Le major Moraht reconnaît dans le Berliner Tageblatt que l'offensive violente de la Russie et de l'Italie a rendu impossible à l'Autriche de laisser de grosses forces en Transylvanie. Aussi la défense dirigée par le général Pflan-zer-Baltin, renonçant de prime abord à tenir les lignes frontières, a-t-elle résolu d'occuper un front raccourci. Le major Moraht considère que l'offensive russe contre la Bulgarie sera favorisée par la nature du terrain, qui est très difficile à défendre. Il estime que les Turcs doivent avoir encore d'assez nombreuses forces disponibles pour défendre Constantinople. " Il faut attendre et voir si l'offensive dirigée contre l'armée de l'Entente à Salonique, dit-il, sera poursuivie dans les conditions militaires et politiques actuelles, qui ne sont pas encore tout à fait tirées au clair." Qu'est=ce que des représailles? De M. A. Capus, dans le Figaro : Un peuple qui, devant les effroyables révélations de Lille, écouterait les lâches conseils des sophistes, qui ne saurait pas réprimer en lui toute médiocre sensibilité, serait indigne de vaincre. Plus la guerre se développe, plus la victoire apparaît comme intimement liée à la force morale, à l'ordre politique, à la vigueur et à la netteté de l'esprit. Il faut voir l'ennemi tel qu'il est, tel qu'il se définit lui-même par ses actes, et non pas interposer entre lui et nous, surtout à son avantage, la vieille illusion humanitaire et romantique. Si l'on doute encore que l'Allemagne puisse être traitée autrement que par la violence, la terreur et les représailles, les martyrs du Nord ne sont plus alors qu'un épisode banal, un fait de guerre pareil à tant d'autres, un simple excès des autorités allemandes ! Et prenons-en notre parti, avec un léger serrement de cœur ! Mais je ne pense pas que la nation française, qui a subi, à Lille et à Roubaix, une humiliation sans exemple dans son histoire, qui a vu traîner en esclavage vingt-cinq mille de ses enfants, se résigne docilement à cet outrage. S'il n'était pas vengé un jour, la tache sur l'honneur resterait ineffaçable Est-ce à dire qu'en entrant en Allemagne, 9 nous devrions égorger les enfants et les vieillards, enlever les filles des bords du Rhin et en faire nos servantes ? Quelle absurdité ! Quand la société moderne punit un coupable, elle ne rend pas œil pour œil et dent pour dent, " brûlure pour brûlure, plaie pour plaie, meurtrissure pour meurtrissure", comme dit la loi mosaïque. Mais elle sait être sans pitié et châtier cruellement. Tel doit être notre état d'esprit vis-à-vis de l'Allemagne vaincue. La façon impitoyable de conduire la guerre contre elle, les conditions de paix qu'on lui accordera, notre attitude à son égard après la paix devront être inspirées par l'esprit de vengeance, porter l'empreinte profonde des souvenirs. Le raid de Karlsruhe, voilà un type de vengeance et de vraies représailles ? Plus tard, ce sera l'entretien de la haine parmi la jeune génération, les noms des bourreaux voués à la honte, la poursuite de leur châtiment, une éducation française où l'Allemagne sera montrée dans son abjection. Car, en nous plaçant même au point de vue humain, s'il y a une chance de faire rentrer le peuple allemand dans l'ordre civilisé, cette chance est là. Elle n'est pas dans des ménagements dont nous serions les victimes consentantes, ni dans une sensibilité que guettera l'adversaire pour nous sauter de nouveau à la gorge. Beaucoup de ces fortes et justes réflexions — ou l'aura déjà remarqué —-s'appliquent a fortiori à la Belgique pour ce qui concerne ses rapports futurs avec l'Allemagne et les Allemands. Sachons nous souvenir, à chaque instant et pour toujours ! Une prophétie de M. H. G. Wells Le journal de M. Hervé, La Victoire, publie une interview du célèbre écrivain anglais H. G. Wells, que ce dernier a accordée lors de son retour d'Italie à Paris. Le reporter du journal lui demanda, en sa qualité de prophète reconnu —- on sait que le livre le plus célèbre de M. Wells est La Guerre dans les Airs — quand la la guerre finirait. M. Wells répondit : " Soit, je consens à risquer ma réputation de diseur de bonne aventure. En novembre, les Allemands se mettront à crier et dans sept mois ce sera la fin." Invité à donner les raisons de cette conviction, M. Wells déclara : " Je pense cela pour cent motifs, mais surtout pour ceux-ci : l'organisation merveilleuse du front français, la maîtrise de l'air qui est assurée à nos aviateurs,— j'en ai été témoin et je dirais mieux la possession exclusive de l'air—ensuite la notation photographique par aéroplane, dans laquelle les Français sont au premier rang, et enfin votre artillerie qui démolit méthodiquement et mathématiquement les batteries ennemies sans crainte de rep é-sailles."Un Alsacien fusillé Les autorités militaires allemandes ont fait annoncer lundi dernier, en Alsace, avec la publicité habituelle, qu'un berger nommé Charles Lœwenguth, né à Thann le 14 juin 1870, a été fusillé comme espion. Le jugement dit qu'il s'était engagé dans le service de renseignements français et que " pour 30 marks, il a vendu sa patrie "! — La reine de Bulgarie se trouve en ce moment à l'hôtel du Cerf-Blanc, à Dres-den, pour y subir une cure.

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