La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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12 September 1916
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s.n. 1916, 12 September. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 02 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/qj77s7jx2v/
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LA MÉTROPOLE ONE PENNY „„«*■ CINQ CENTIME» inlI.AKDE : VIJF CENT orriHENT: DIX CENTIME» PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 43, Chancery Lane, W.C.—Téléphoné: Holhorn 212. ABONNEMENTS : 1 mois, 3 sh. ; 3 mois, 9 st. étranger : 1 mois, 4 sh. ; 3 mois, 12 ah 23me ANNEE MARDI 12 SEPTEMBRE 1916 i i No. 265 La grande guerre I NOUVEL ECHEC ROUMAIN ? [les gains britanniques maintenus ILES PERTES ALLEMANDES L'offensive que le général Haig a prise les, c'est-à-dire à environ 96 kilomètres dans la région entre le bois des Foureaux au sud-ouest de Bucarest, et il faut croi- et le bois de Leuze a donné les meilleurs re que toutes les précautions ont été résultats. Comme il fallait s'y attendre prises pour empêcher une marche éven- les Allemands ont lancé une forte contre- tuelle sur la capitale. Le manque de attaque, mais ils se sont heurtés à un nouvelles précises de source roumaine mur d'acier; non seulement tous les empêche d'avoir une vue exacte et me- gains britanniques ont été maintenus surée de la situation ainsi créée. mais dans la matinée de dimanche ils D'ailleurs les Russes sont en nombre ont encore été étendus. Le nombre des dans la Dobrudja, et ce ne sera pas sur prisonniers n'a encore pu être exacte- un front aussi étroit que la stratégie comment établi. Le résultat pratique de binée des chefs roumains et russes se l'avance se chiffre par un progrès de trouvera en défaut. 300 à 3.000 mètres sur un front de six Les succès de l'armée roumaine au kilomètres, et la capture des localités delà des Carpathes compensent large- fortement défendues de la ferme de ment la perte éprouvée, et la marche vic- Falfemont, du bois de Leuze, de Guille- torieuse continue en Transylvanie; nos mont et de Ginchy. alliés occupent successivement des posi- Comme on voit, malgré la présence tions intéressantes, en particulier les du terrible von Hindenburg sur le front positions stratégiques de la voie ferrée de la Somme le mouvement de balance hongroise qui va de Toplitza, à une cin- se continue avec une précision mathéma- quantaine de kilomètres au sud de la tique et l'excellente stratégie combinée Bukovine, à Kronstadt (Brasso). dejoffre et de Haig donne des résultats Sur l'aile gauche de leur front du nord surprenants qui doivent avoir les réper- les Roumains se dirigent vers le Banat eussions les plus heureuses sur les évé- de Temesvar, et leur présence est même neraents ultérieurs. signalée au sud de Mehadja, sur la voie î Un point saillant de la récente offen- ferrée d'Orsova. sive c'est la collaboration active que les Dans le sud des Balkans les Serbes services aériens ont prêtée au cours des vont de l'avant et viennent de se rendre opérations; l'attaque était suivie de près maîtres d'une hauteur entre Ostrovo et ;par les aviateurs qui engagèrent les Florina. Il semble que l'ennemi est très troupes ennemies à l'aide de leurs mi- peu organisé dans cette région; il se trailieuses. Au cours de plusieurs com- compose surtout de petits détachements )ats aériens trois machines ennemies fu- volants qui comptent sur la pas- ent détruites et plusieurs autres furent sivité de la résistance grecque; il ne ibattues, sérieusement endommagees. constitue guère une menace pour l'ar- Sur le front français de la Somme les mée serbe mais il sert surtout à procu- illemands ont, au cours de la nuit, con- rer au gros de l'armée des provisions ;re-attaqué à plusieurs reprises les po- dont celle-ci a grandement besoin. iitions françaises situées entre Belloy- Suivant les dernières listes alleman-M-Santerre et Barleux. Ces attaques, des le nombre des pertes de l'armée im-accompagnées de jets de feu liquide per- périale, sans compter celles de la marièrent à l'ennemi de prendre pied dans ne et des colonies, s'élève actuellement quelques tranchées de première ligne à 3 millions 376.134. Dans ces chiffres mais ils en furent rejetés par un vigou- l'état-major renseigne 781.547 tués, reux mouvement offensif des Français, 165.497 prisonniers, 234.272 manquants, qui reprirent tout le terrain qui avait été 455.710 grièvement " blessés, 275.453 momentanément occupé. A part des com- blessés et 1.249.294 légèrement blessés, bats à la bombe au sud-ouest de Berny, Ces listes ne sont que les pertes à l'est de Deniécourt et au sud de Ver- avouées par l'état-major allemand et ne mand-Ovillers, la journée a été relative- correspondent pas aux chiffres établis ment calme sur le reste du front. avec certitude par les autorités militai-Sur le front de Russie, en particulier res des Alliés. sur la Najarowka, au nord du Dniester se livrent des combats désespérés et j m-r-\ ■ l'ennemi y offre une résistance obstinée. CâlluGlâ dtg q6 ï RgIHIS Cette région est bien faite pour y orga- On vient de découvrir dans la cathédrale niser une défense, les hauteurs sur la de Reims, sous un amas de décombres, le seul rive de la Najarowka s'élevant à une hau- pied du candélabre de bronze, dit de saint teur d'une centaine de mètres au-dessus Remi, qui subsistait d'une relique de l'art du lit du fleuve. Ici, suivant le commu- ancien. Les trois pieds du porte-lumières niqué allemand les Allemands renforcés étaient formés de trois dragons dont la tête de Turcs auraient repoussé les Russes sapa issai sur e so entre deux pattes grif- dont un millier auraient été faits prison- ncirtait'rm neHtTnva^ip1™11 & s' • T . f portait un petit cavalier souriant, démon ou "ers. Le communique russe est assez angej et dont la queue, arc-boutée contre le silencieux à ce sujet et ne parle que de fût porte-lumières, roulait en une large «ontre-attaques turco-allemandes qui au- spirale ses anneaux. Dans cette spirale 'aient été repoussées. s'enroulait de même im dragon minuscule Malgré cet échec, les Russes conti- accroché par ses pattes à l'extrémité de la Puent à avancer dans les Carpathes du queue de 1 autre et monté, lui aussi, par un sud où ils se rendent maîtres d'une hau- Petit î301^ d'homme. A droite et à gauche tefr après l'autre; au cours de ces com- de la gueule du plus grand des deux monstres ^ts, entre le 31 août et le 6 septembre, ^ aplatlS sur le so1 hurlaient H^ ailiés ont capturé 15 officiers et Ces trois ' dragons étaient réunis l'un à ■«89 soldats de tous rangs, sans comp- l'autre par de magnifiques rinceaux dont les ter des canons et des mitrailleuses. enroulements de tiges et de feuillages étaient Sur la frontière du sud de la Rouma- meublés d'oiseaux et de figurines humaines "'6 des combats désespérés mettent aux chevauchant des sirènes. Le pied formait ainsi Prises les Russo-Roumains et les Bul- u.n tout homogène et d'une extraordinaire pres, les Turcs et les Allemands, dans richesse. Ia région de la Basse-Dobrudja, du Da- ; T6 S°"S la, Rév°luti°n ne n"be à la mer "Nnirp mentionnait deja plus qu un des pieds. On ne A n , .j. , , sait à quoi attribuer la mutilation de ce chef- A Oobndj, sur 1 aile gauche de nos d'œuvre qui datait de la fin du douzième l ' les troupes russo-roumaines s ef- siècle. Le pied retrouvé, quoique entouré pcent d'arrêter l'invasion bulgare. Sur de scories résultant de l'incendie, paraît "le droite cependant, à en croire le restaurable. 4Wmuniqué allemand, la forteresse de [ '''stria, située sur le Danube,aurait subi 1 u..i^ _ 6 même sort que celle de Tutrukan qui LeS diplomates bulgares arrêtés a dû céder à la pression ennemie. Si la mande de Haparanda au Dagens | °se se confirme les Bulgaro-Allemands NV.het^, de Stockholm, que les diplomates fraient actuellement en possession de qm représentaient les puissances centrales °"te la frontière danubienne de la Do- FinlamW^pn m tTnni ar,rlv,es a, Uleaborg, brudia et c • t -i • <. rmlande, en route pour la frontière suédoise, foncé ^ 1 CC ,al® auraient en- majs sur i'ordre du gouvernement russe, ils dont -, 6 terntolre roumain un coin ont été arrêtés et ils seront retenus jusqu'au iete -S®ra. Peut>être difficile de les re- moment où les diplomates roumains auront r- Silistria se trouve à soixante mil- été relâchés à Berlin, Vienne et Sofia. La fin de la guerre Une prophétie du général Brusiloff M. Ludovic Naudeau, correspondant spécial du Daily Chronicle auprès des armées russes, a interviewé récemment le général russe Brusiloff, qui a dirigé la grande et victorieuse offensive russe du mois de juin dernier. Après avoir exprimé la plus entière confiance en la jeune mais vaillante armée de Roumanie et fait prévoir la ruine prochaine de l'Empire austro-hongrois, le général Brusiloff poursuivit ainsi : La guerre actuelle, dit-il, en est une qu'il est impossible pour nous de perdre, et bien qu'il reste beaucoup à faire un résultat satisfaisant nous est déjà acquis. La partie est déjà gagnée. Je l'ai dit il y a deux ans et je n'ai pas changé d'avis il y a un an, quand le manque de munitions nous a fait passer par de grandes épreuves. Vous pourriez me demander quand, à mon avis, on peut supposer qu'une vraie paix sera signée — une paix que les Alliés pourront accepter avec la joie d'un devoir entièrement accompli. Je ne suis pas un prophète. L'avenir est entre les mains de Dieu. Mais si, de façon absolue, j'avais à faire une hypothèse, je serais enclin à dire que le mois d'août 1917 pourrait voir la fin de notre œuvre mémorable. Un Belge V.C. La London Gazette (le Moniteur officiel anglais) a publié samedi, en supplément, une liste de vingt officiers, sous-officiers et soldats auxquels Sa Majesté le roi George V vient d'accorder la Croix de Victoria en reconnaissance d'actes du plus haut courage. Dans cette liste se trouve le nom du capitaine (faisant fonctions de lieutenant-colonel) Adrien Carton de Wiart, cousin de notre ministre de la Justice, de Mgr Carton de Wiart et du chevalier Ed. Carton de Wiart. La plus haute décoration lui a été accordée, suivant la Gazette, " pour son courage très remarquable, son calme et sa détermination au cours de dures opérations d'une nature prolongée. Ce fut, dans une grande mesure, par son courage indomptable et par l'inspiration de son exemple qu'un revers sérieux fut évité. Il montra la plus grande énergie et le meilleur courage à diriger notre attaque ; après que trois commandants de bataillon eurent été blessés, il reprit leur commandement et assura le maintien à tout prix du terrain gagné. Il s'exposa fréquemment dans l'organisation des positions et des approvisionnements, passant stoïquement à travers un barrage de feu de la nature la plus intense. Sa bravoure était une inspiration pour tous les autres ". Le capitaine Adrien Carton de Wiart, qui est né à Bruxelles, était déjà décoré du Distinguished Service Order. Le capitaine Adrien Carton de Wiart est né à Bruxelles en 1880 et est le fils aîné de feu Léon Carton de Wiart, avocat au Caire. Après avoir fait ses études au Balliol Col- • lege d'Oxford, il prit du service comme simple soldat dans l'armée sud-africaine où il fut blessé deux fois ; il entra ensuite dans le régiment des Dragon Guards. L'admirable soldat doublé d'un joueur de polo d'une jolie force et qui savait se distinguer dans les steeple chases servit, il y a trois ans, avec le grade d'adjudant, dans la Gloucestershire Yeomanry. En juin 1914, il se trouvait avec les troupes anglaises dans le Somaliland et y perdit un œil. La guerre actuelle le vit dans les Flandres, où, victime de sa bravoure, il dut subit l'amputation de la main gauche après avoir reçu du gouvernement anglais le Distinguished Service Order ; le roi des Belges lui décerna l'ordre de Léopold et la croix de guerre. Voici maintenant qu'une blessure à la tête ne lui enlève pas l'espoir de pouvoir reprendre bientôt du service actif. Falkenhayn remplacerait Bethmann-Hollweg Les Berliner Neueste Nachrichten et la Post, journaux nationalistes, envisagent l'hypothèse que Falkenhayn puisse être appelé à une haute place non militaire. Il s'agirait évidemment du remplacement de Bethmann-Hollweg. L'ancien chef de l'état-major mettrait naturellement à exécution toutes ses idées de guerre à outrance et sans égards. Le Vorwaerts, recueillant ce bruit, écrit : Nous n'avons pas besoin de dire, avec toute l'énergie possible, que tous les socialistes et les masses populaires seraient hostiles à une telle décision. Même si nous ne pouvons pas développer une protestation plus claire et plus complète, nous croyons que celle-ci pourra suffire. Les hommes qui ont la responsabilité du pays ne doivent pas se tromper sur son état d'âme. Hélas, ils s'en occupent si peu ! La Dobroudja Les événements qui se déroulent en ce moment donnent une valeur particulière à la Dobroudja. Celle-ci ne forme-t-elle pas frontière entre Roumains et Bulgares ? La mer Noire, le Danube et une ligne conventionnelle, reculée par le traité de Bucarest beaucoup plus à l'ouest, limitent un vaste quadrilatère couvrant 20,000 kilomètres carrés, qui compensaient l'abandon de la Bessarabie au profit du Tsar, consenti en 1878 par le gouvernement de Bucarest. Ce sont d'immenses terres, à peine peuplées. Au nord des montagnes, vers l'orient des étendues de sable, des deux autres côtés de l'eau les marécages danubiens ou les vagues de la mer. Pas une ligne ferrée, si l'on excepte le rail réunissant Constantza au Danube et quelques kilomètres terminant la voie de Varna à Dobritch. Au point de vue de la nouvelle campagne qui se prépare, quel est le rôle éventuel de la Dobroudja ? La réponse se trouve dans le traité de Bucarest. Quand les Roumains, en août 1913, firent reporter leur frontière d'une ligne qui réunissait Silistrie à Jilanlik, sur un autre tracé conventionnel plus au sud, était-ce pour enrichir le patrimoine national ? Certes non, car, stériles entre toutes, les terres pauvres de la Dobroudja s'agrandissaient ainsi d'étendues complètement improductives. La nouvelle frontière n'avait d'autre but que d'éloigner le plus possible les Bulgares, mauvais voisins. Aussi cette convention se complétait-elle par l'obligation imposée au vaincu de démanteler Routschouk et Choumla, anciennes places fortes. Aujourd'hui, la Dobroudja est divisée en deux districts : l'un, celui de Constantza, l'autre de Toultcha. Leur développement en côtes vers l'est ne sera pas un appoint négligeable. Faut-il noter que la présence de Varna donne surtout à ce secteur une signification particulière ? Objet d'une double attaque conjuguée par terre et par mer celle-ci pourrait-elle opposer une longue résistance ? Sa perte marquerait un pas important dans le chemin au bout duquel se trouve le châtiment des Bulgares. La Dobroudja est caractérisée par une grande sécheresse. L'agriculture y est nulle et seuls de grands troupéaux permettent de tirer quelque parti de ces immensités désolées. Aussi des troupes opérant dans cette région seront-elles livrées à elles-mêmes pour leur ravitaillement et d'autre part l'absence de voies ferrées, le manque de bonnes routes ne sont pas pour le faciliter. Il arriva cependant qu'en 1855 l'armée française put en tirer d'abondants fourrages. Au terme de l'été il en reste toujours fort peu à cause des incendies qui souvent ravagent la plaine. Vers 1895, la population de la Dobroudja atteignait à peine 195,000 habitants, c'est-à-dire pas même deux individus par kilomètre carré. Ce sont surtout des tribus mi-pastorales et très mêlées où se coudoient Arabes, purs Osmanlis et Tartares, parmi lesquels les Grecs se faufilent par leurs petits commerces toujours industrieux. Au milieu de ces vestiges de peuples qui, successivement, l'emportèrent dans les luttes locales, se dresse, évocation d'une grandeur très ancienne, le fameux rempart de Trajan. C'est, en effet, non loin de Constantza que s'élèvent les restes des fortifications sur lesquelles Rome compta pour se protéger contre les barbares. Aujourd'hui, ceux-ci dans leurs attaques ne menacent plus du même côté, mais sont eux-mêmes mis en danger de toutes parts ! Ainsi du Danube à la mer Noire, dans ce qui depuis fut appelé le " Val de Trajan ", se dressent en triple et quadruple murailles, séparées par de courts intervalles et hautes de 2 à 3 mètres, ces défenses auxquelles d'autres vont succéder à la même place peut-être. Le pessimiste en Autriche Depuis la marche victorieuse des Russes et surtout depuis la prise de Gorizia par les 'Italiens, le plus sombre des pessimismes s'est emparé de l'Autriche ; tellement, que les autorités ont voulu réagir. Elles ont désigné un comité de salut public qui a rédigé un manifeste pour combattre " cette plaie sociale aussi funeste que la tuberculose ". Après avoir constaté que le pessimisme en temps de guerre est un crime, le manifeste ajoute : Le civil qui répand la mauvaise parole est aussi coupable que le soldat qui déserte. Il contribue à contaminer la santé publique. Il trahit le pays, méprise le pouvoir du souverain, méconnaît la volonté du Très-Haut. Plus le rang social du coupable est élevé, plus son crime est grand. Tout homme public, tout fonctionnaire qui fait acte de pessimisme mérite la peine capitale. Un comité est formé dans le but d'assainir l'opinion. Son action est énergique ; il dénoncera les coupables aux tribunaux, communiquera leurs noms à la presse, exigera des peines exemplaires. Le comité, pour certains cas, a décidé de rétablir les châtiments corporels. " Avis ", dit en terminant le manifeste, " à ceux qui oublieraient leur devoir envers Dieu, envers^Sa Majesté, envers la patrie La Centrale allemande pour le Droit des peuples Dans la mesure où s'évanouissent les rêves d'hégémonie universelle, réapparaissent en Allemagne des indices de lucidité. Le phénomène est loin d'être général, preuve en soient les comité et commission " national " et " indépendante " pour une " paix allemande ". Mais déjà quelques-uns sont sujets à retrouver leur raison, et il est certain que le nombre s'en accroît, puisqu'ils se groupent, qu'ils manifestent, que les journaux publient leurs aspirations et que la censure laisse faire. Cette indulgence même de la censure donne à penser que le gouvernement impérial n'est point fâché que des opinions se fassent entendre qui balancent les prétentions des annexionnistes irréductibles. Les voix des modérés sont le chant des sirènes destiné à amener quelqu'un des ennemis à préférer un arrangement boiteux à la continuation des sacrifices de sang et d'argent que coûte la guerre. Aucun des Alliés qui se sont donné pour mission d'abattre l'orgueil prussien et de guérir l'Allemagne de son virus ne se laissera prendre à ce piège. Il n'en est pas moins intéressant de signaler un état d'esprit qui est une étape dans le désillement progressif dont elle annonce le dernier terme. Voici la substance d'une déclaration signée de nombreuses personnalités des deux sexes, où se coudoient les noms de professeurs, de pasteurs, de publicistes, de médecins, etc., qu'a insérée la Gazette de Francfort : " Sous le nom de Centrale pour le Droit des peuples (Zentralstelle Volkerrecht), des hommes et des femmes allemands qui aspirent à une paix durable sur la base du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et à l'introduction d'un politique de bonne entente, se sont associés en vue du but qui leur est cher. La paix qui mettra fin à cette guerre doit naturellement assurer la liberté du peuple allemand, l'indépendance de l'empire allemand, l'intégrité du sol allemand, la garantie des intérêts allemands à l'étranger et le maintien des virtualités économiques du peuple allemand ; elle doit en outre impliquer la durée. Il faut de plus que la paix puisse être regardée par tous ceux qui y souscrivent comme un ordre de choses satisfaisant pour leurs relations internationales et par conséquent qu'elle n'oblige pas les vaincus, par des annexions violentes, par des restrictions apportées à leur droit de disposer d'eux-mêmes ou par d'autres conditions insupportables, à préparer une guerre de revanche. Enfin, il faut que la paix crée des institutions efficaces pour la solution pacifique des futurs différends internationaux au moyen d'arbitrages réglés ou de décisions juridiques et qu'elle mette ainsi un terme à la vieille politique menaçante de la rivalité des armements.Pour donner son efficacité entière à une paix semblable, un nouvel esprit doit animer la vie politique nationale et internationale. La Centrale allemande pour le Droit des peuples est convaincue que les conditions préalables à cette nouvelle politique sont réalisées dans le peuple allemand et chez tous les autres peuples civilisés et que seule une paix semblable serait la " paix allemande " dans le meilleur sens du terme." Ce document, tenu pour sincère, montre qu'il reste aux Allemands à comprendre qu'ayant eux-mêmes procédé à des annexions violentes, la toute première condition d'une paix durable est qu'ils rendent l'Alsace-Lorraine à la France, le Slesvig danois au Danemark et les districts polonais à la Pologne rétablie dans ses droits de nation autonome. Personne n'a jamais admis qu'après s'être emparé d'un porte-monnaie, un voleur empoigné prétende qu'on le laisse courir sur sa promesse de ne pas dérober autre chose. Si en deçà des prétentions de ses congénères que reste la Centrale allemande pour le Droit des peuples, il ne paraît pas qu'elle ait encore porté ses réflexions sur ce point essentiel. Il y a un point cependant dont il y a lieu de féliciter la Centrale. " La paix, affirme-t-elle, en premier lieu, doit assurer la liberté du peuple allemand." Voilà un langage nouveau, ou du moins un langage que l'Allemagne avait oublié. Il y a trois quarts de siècle, elle appelait à grands cris tout ensemble la liberté et l'unité. Bismarck a escamoté celle-là qui fut la rançon de celle-ci et assura la prospérité matérielle. La prospérité matérielle a assoupi l'âme allemande à qui dès lors les appétits tinrent lieu d idéals. La mention, au premier rang des préoccupations de la Centrale allemande pour le Droit des peuples, de l'assurance réclamée en faveur de la liberté, serait-ce la première contraction du dormeur qui s'éveille ? Les internés belges en Suisse La Chambre de commerce belge en Suisse, 2, rue de la Tour-Maîtresse, Genève, se tient à la disposition du public pour tous renseignements concernant les internés belges en Suisse, tant civils que militaires. Pour toute demande, prière de joindre un coupon-réponse.

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