La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

1392 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1915, 21 May. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 28 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/t727942066/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

LA METROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 33me ANNÉE. VENDREDI 21 MAI 1915. No. 141. LA GRANDE GUERRE. LE CALME EN FLANDRE ET EN ARTOIS. -SUR LE FRONT RUSSE—AUTOUR DE PRZEMYSL.—L'ITALIE EST PRETE. -UN LIVRE VERT.—LE TRAITE AVEC L'AUTRICHE DENONCE—DANS LES DARDANELLES. " Xes phases du remaniement ministériel qui biéoccupent vivement en ce moment l'opinion anglaise semblent la distraire quelque peu du théâtre des opérations militaires. Il est. vrai c,je. quant au front occidental, les choses y | plutôt calmes, à cause du mauvais temps t: surtout du brouillard. Celui-ci, en em-? péchant les artilleurs de faire de l'utile be-soene, et notamment de préparer par un actif bombardement les attaques d'infanterie, ne permet malheureusement pas aux Français et aux Anglais de poursuivre leurs succès si bien commencés. Il faut avouer que,' sous ce rapport, nous n'avons guère de chance, car chaque heure de répit que nous donnons aux I Allemands après une avance leur permet de se reconstituer, de fortifier les points menacés et de les fortifier. Quoique il en soit, le communiqué français de mercredi soir signale 'simplement qu'une contre-attaque allemande sur la lisière du bois i Le Prêtre a été immédiatement repoussée. [ .Celui, d'hier après-midi, plus laconique en-I cre, dit en une ligne: "Il n'y a rien à si-[ £Ealer pendant la nuit du 19 au 20." Des dépêches officieuses provenant du quar-tier-général de l'armée' britannique indiquent cependant que la situation sur le front occidental continue à être bonne et que les Alliés mettent excellemment à profit le répit imposé par les circonstances météorologiques pour préparer de nouvelles attaques. En même temps, elles nous fournissent d'intéressants détails rétrospectifs sur les succès franco-anglais, les plus récents. C'est ainsi qu'il est confirmé que les Franco-Belges ont pris solidement pied sur la rive droite de l'.Yperlée, au nord d'Ypres, et poussent lentement leur avance vers Het Sas. Les attaques se font presque ! toujours à l'arme blanche, dont les Allemands ont une sainte peur. D'autre part, les Anglais progressent dans le secteur de Festubert. Pendant la nuit de mercredi à jeudi, ils ont avancé sur le front jie La Quinque Rue, ainsi que dans le voisinage de Rue d'Ouvert, et ont consolidé les gains acquis en constituant solidement leur nouvelle ligne de tranchées. Le nombre total de prisonniers allemands fournis par les heureux événements de la semaine dernière est de plus do quinze cents. Du front russe, il y a tout ensemble de bonnes et de mauvaises nouvelles. D'après une dépêche de Bâle, nos Alliés continueraient leur brillante avance en Bukovine. Ils se seraient emparés des deux importantes lignes de chemin de fer de-Ivolomea à Czernowitz et à Karosmezq et marcheraient sur .Marmaros, menaçant la Transylvanie, D'autre part, en Courlande, ils ont repris Sfiavli, mettant ainsi en danger les troupes allemandes occupant Libau. Enfin, dans le district d'Opotovo, ils poursuivent les forces ennemies qui se sont retirées au delà d'Ivasnik. Du côté de Przemysl, cependant, la situation f'st moins bonne. Pétrograde reconnaît aujourd'hui que l'armée russe en retraite n'a pu tenir complètement la ligne de la San inférieure, que les Allemands ont traversé dans la région de Jaroslav-Lesakhoff, se retranchant sur la rive droite du fleuve. Les Russes ne disent pas expressément qu'ils ont perdu Jaroslav, dont Berlin annonce la prise, dimanche dernier, par la garde prussienne, mais l'exactitude du fait est probable. Au sud de cette ville cependant (située exactement au nord de Przemysl), les Russes tiennent toujours les <leux rives du fleuve, ce qui empêche évidemment les Austro-Allemands d'investir complètement la forteresse. On peut espérer que nos Alliés réussiront à maintenir cette situation.Przemysl elle-même continue à être bombardée et. tient mieux, qu'on eût pu s'y attendre si l'on songe que les Autrichiens, avant <1 évacuer la place, ont fait sauter tous ses forts. C'est ainsi que, lundi, les Russes ont ïepris les tranchées de première ligne qu'ils avaient perdues la veille. Il est incontestable cependant que leur situation est critique, et ; Mu ils devront faire un sérieux effort pour conserver l'importante citadelle dont la perte entraînerait sans doute l'évacuation de nouveaux territoires en Galicie et l'abandon des passes orientales des Carpathes. En attendant, l'Italie n'a nullement l'air de se laisser impressionner par des succès acquis au prix d'un très coûteux effort dans le seul but d'influencer son attitude belliqueuse. Au moment où nous écrivons ces lignes, nous gavons pas encore de nouvelles de la réunion <lu Parlement, mais tout fait prévoir que celui-ci aura donné au ministère Salandra, assuré de l'appui de tous les partis, carte blanche pour réaliser comrr\e il l'entend, même par la foTce, les aspirations nationales. H paraît acquis en tout cas, d'après un livre vert dont le résumé est communiqué officieusement de Rome, que l'Italie a dénoncé le 4 mai la traité qui l'unissait à l'Autriche et qu'elle a, de tous côtés, les mains libres. En attendant, ^'omme nous l'avons pTévu, l'Autriche semble avoir accepté complètement les propositions tiennes, offrant de les appliquer dans le plus bref délai et de céder les territoires exigés ''près les travaux d'une commission mixte, Qui ne dureraient qu'un mois. Il reste à sa-v°ir si, au point où en sont les choses, l'Italie n«- préférera pas affirmer ses droits par les armes plutôt que de les faire reposer sur des garanties allemandes dont mieux que personne «lie doit connaître la valeur. En tous cas, si tienne espère encore, Berlin s'attend clairement à la guerre, deux députés socialistes se ^nt engagés dans l'armée italienne, le Roi a j reÇu d'Annunzio—triomphe suprême du poète patriote!—et les ambassadeurs de la Duplice tiennent prêts au départ. .Des Dardanelles, quelques dépêches offi-| yeuses signalent l'avance lente des Alliés, une vigoureuse attaque contre Krithia se pré-l)are et le sud de la péninsule serait coupé du ; ÛOrd. Si cette dernière information est exacte, | résultat important aurait été obtenu. A NAMUR. SI C'ETAIT A REFAIRE . . . LE HAVRE, 19 mai.—M. J. de Dordolot écrit au " Courrier de l'Armée " (belge) :— Le jour de Pâques, j'étais à Namur. Il y fait calme; beaucoup de soldats—on ne s'en inquiète pas; dans les restaurants assez bien d'officiers—on ne les regarde pas. Place Saint-Aubain, grand và-et-vient: c'est là, au gouvernement provincial que se trouvent les autorités allemandes. Il est 10 heures (pour les Allemands, c'est 11 heures). J'entre à la cathédrale; ici, on trouve un instant de repos consolateur. La vaste église est remplie ; dans le chœur, Monseigneur l'Evêque officie, entouré d'un nombreux clergé. Après l'Evangile, Sa Grandeur monte en chaire et nous parle,, en les termes les plus émus, de nos vaillants soldats et de notre grand et bien-aimé roi Albert 1er. On sort de l'église en commentant les paroles de l'Evêque et en exaltant son courage et son calme qui ont rendu d'inappréciables services à ses diocésains. " Cher M. de Dorlodot, vous qui avez le bonheur d'être en rapport avec nos vaillants soldats, dites-leur bien que si chacun souffre de l'éloignemeht et parfois, hélas ! de la perte d'un fils; d'un époux, d'un père, que si tous ont le cœur douloureusement étreint par l'occupation étrangère, tous aussi luttent d'un magnifique accord contre les difficultés de l'heure présente et sont animés d'un indomptable esprit patriotique. " Dites-leur que malgré les désastres irréparables, malgré les ruines, malgré les tristesses passées, présentes et futures, tous les Belges, bourgeois et ouvriers, s'unissent pour proclamer que si c'était à refaire on referait ce que l'on a fait!" LA HULPBANK D'ALOST. ALOST, 12 mai.—Il vient de se fonder à Alost une institution appelée à faire grand bien à la bourgeoisie de la région. C'est la <l Hulpbank." Elle a pour but de venir pécuniairement en aide aux petits propriétaires de maison ou de terres, qui, ne parvenant pas à faire rentrer les loyers, peuvent, moyennant un intérêt minime, obtenir des avances sur ceux-ci. Les administrations communales de Moorsel et de Baerdegem, viennent de faire placarder ..des affiches où elles prennent l'engagemeint "de.payer 1000 fr. de récompense à la personne qui fera connaître le ou les malfaiteurs qui ont coupé et volé le nuit du 7 avril les fils télégraphiques ou téléphoniques longeant la ligne du chemin de fer d'Alost à Opwijck. La même prime de mille francs sera payée à toute personne qui pourra désigner les fauteurs de pareils méfaits dans l'avenir. Les énormes bâtiments, qui ont tant souffert du bombardement d'octobre, renferment cette année beaucoup plus de malades civils que les autres années. On en compte actuelle-ments près de deux cents, habitant presque tous la ville. Pareille affluence n'a pas été constatée depuis plus de vingt ans ! Tous les consommateurs de gaz habitant la ville, ont été réunis en assemblée générale, pour discuter les mesures à prendre en vue de parer à la crise de la consommation du, gaz. Cette consommation diminue sans cesse alors que les frais généraux de la société restent les mêmes. Finalement le conseil d'administration en est arrivé à proposer à la signature de chaque consommateur, une formule par laquelle il s'engagé à employer dorénavant 60 fr. de gaz au minimum par an, ou à payer cette somme en cas de moindre consommation. L'administration du gaz a déclaré que si la proposition n'est pas agrée, l'usine fermera ses portes définitivement. Des démarches Eont faites pour faire revenir la compagnie du gaz sur sa décision. Dans sa dernière séance, le conseil communal d'Alost annoncé que le comité central d'alimentation de la province a décidé que dorénavant le prix du pain de un kilo ne pourra plus excéder 44 centimes. LA MISSION MILITAIRE BELGE EN RUSSIE. La mission militaire belge envoyée en Russie pour remettre une décoration à S. A. I. le Grand Duc Nicolas et composée du général de Witte, du général baron de Ryckel et du lieutenant comte de Renesse, est arrivée le 11 avril à Pétrograde d'où elle est partie le 19 avril pour se rendre au quartier-général du grand duc. Le général Kotzebue a été attaché à la personne du général de Witte. . Nos compatriotes ont été reçus avec de grands honneurs. Le lendemain de leur arrivée, ils ont été présentés par le ministre de Belgique à l'Empereur. Sa Majesté a parlé dans les termes les plus élogieux des services rendus par la Belgique , à la cause des Alliés et a rappelé la bataille de Haelen où le général de Witte commandait les troupes belges victorieuses. , La mission a été reçue aussi par S. M. l'Im-pératTice-mère et par S. A. I. la grande duchesse Wladimir. Une reception à la légation a permis au général de Witte de faire connaissance avec la colonie belge. Le général de Witte a reçu le grand-cordon de Sainte-Anne avec glaives. Les autres membres de la mission, ainsi que M. B. de l'Escaille, conseiller de légation, qui y avait été adjoint, ont également été décorés. Le général Yanouch Kévitch, chef d'état-raajor de l'armée russe, auquel la décoration de grand-officier de l'ordre de Léopold a été conférée par le Roi, a saisi l'occasion d'un télégramme envoyé à ce propos au ministre dé Belgique à Pétrograde pour exprimer a!u comte de Buisseret " les sentiments d'amitié et d'admiration que l'armée russe toute entière éprouve pour la vaillante et héroïque armée .belge." LA VIE A ANVERS. MESAVENTURE -DU DR GASTER. UN BON QUART D'HEURE. ANVERS, o mai.—On se rappelle qu'à la suite d'un cortège patriotique enfantin qui avait parcoura les artères principales sous l'œil approbateur de la population, la ville d'Anvers fut condamnée à payer aux bandits de la "Kommandantur," sous forme d'amende, une somme de cinquante mille francs. On apprend aujourd'hui qu'un réjouissant incident eut lieu à ce sujet. Voici comme l'administration communale, on le comprend sans peine, dès qu'elle se vit infliger cette amende extraordinaire, si disproportionnée au très mince incident auquel elle avait servi de pretexte, ne manqua pas de defeildre la jeunesse des écoles et... les intérêts bien compris de sa caisse. Et elle fit ressortir notamment que la manifestation des écoliers anver-sois n'était qu'une réponse à une manifestation patriotique similaire des élèves de l'école allemande de la rue Quellin, qui étâit, à leur point de vue, une véritable provocation. En effet, quelques jours avant l'iùcident des écoles, les éliacins confiés aux méthodes prussiennes du Dr Gaster avaient parcoura en ; cortège les artères principales de la ville, ! brandissant des drapeaux et chantant la " Wacht am Rhein " et le " Deutschland uber ailes." Quoi d'étonnant, dit le Collège que les écoliers anversois se soient sentes piqués par cette manifestation et aient voulu y répondre. Pouvaient-ils savoir que puisque l'autorité allemande ne s'opposait pas à l'expression des sentiments patriotiques des enfants allemands, elle verra une objection quelconque à l'expression des mêmes sentiments do la part de jeunes Belges? Les bonzes de la " Kommandantur " parurent touchés par cet argument, auquel ils voulurent bièn s'arrêter. Et, pour en avoir le cœur net, ils invitèrent immédiatement le Dr Gaster—qui est, comme on sait, le prototype du Pangermaniste infatué de son importance— à venir leur donner des explications. Cela se passait dans l'après.-midi. Et ici se place l'incident dont on fait encore à Anvers, des gorges chaudes. Le Dr Gaster, en effet, refusa de se rendre " stande pede " à l'invitation de la " Kommandantur." Les soldats allemands envoyés pour le quérir revinrent en effet à l'hôtel de_ .ville avec la .réponse du " Gffiieimr'at Professe.!-' Doktor," disant qu'il ne pouvait se déranger, " étant occupé dans son école." Mais la " Kommandantur " ne l'entendait pas ainsi. Un officier, accompagné de deux soldats armés jusqu'aux dents, prit place dans une auto grise, se rendit rue Quellin à la quatrième vitesse, fit irruption dans la classe où le " Herr Professor " inculquait à ses élèves— dont certaines sont Belges !—les beautés du militarisme prussien, l'enlevèrent comme un vulgaire saucisson de Francfort et avant qu'il eut pu dire un mot, il comparajssait devant les officiers de la "K.K." (" Kaiserliche Kommandantur ") nu-tête, sans pardessus, et passablement ahuri. Mais son étonnement n'était pas terminé encore. Malgré la présence des autorités anversoises, le Herr Geheimrat reçut des officiers un " savon " en règle, de dimensions considérables, qu'il écouta avec un air penaud parfaitement comique. Il s'excusa ensuite dans les termes les plus plats, ainsi qu'il convient à un civil prussien en présence d'un sabre, et fut enfin autorisé à répondre aux questions qu'on lui posa d'un air sévère. Enfin, il fut " replace " dans sa classe de la même façon dont on l'y avait enlevé. Les explications du Dr Gaster ne convainquirent pas la " K. K." sur la légitimité du geste des écoliers anversois, et la ville a donc dû payer l'amende, mais s'ils ont dû solder les 50,000 francs, le bourgmestre/ les échevins et le secrétaire communale ont au moins eu le plaisir de voir rabrouer sous leurs yeux, et de la façon la plus rude, ce Prussien orgueilleux qui, depuis longtemps, excède tous les Anversois. Il s'est du reste déjà vengé de sa mésaventure. Considérant l'échec de la ville comme une approbation officielle des cortèges de l'école allemande, il les a multipliés. C'est ainsi que tout récemment les élèves de la rue Quellin ont conduit triomphalement à la gare le fils de l'espion allemand von Mallinckrodt, qui allait prendre du service dans les rangs de l'armée combattant les mêmes Belges sur la dos duquel son père s'est enriche ! Le Dr Gaster peut en tout cas être sur d'une chose, c'est que, le jour où les Alliés rentreront à Anvers, il ne restera pas une pierre de son centre d'espionnage. Ce jour peut tarder à luire, mais il viendra ! UN ESPION ALLEMAND DANS UN BATAILLON BELGE. PARIS. 18 mai.—On télégraphie d'Avran-ch'es au "Petit Journal":— Depuis quelque temps, les officiers belges surveillaient la conduite d'une de leurs recrues qui leur paraissait des plus supectes. A force de patience ils purent se convaincre qu'ils avaient affaire à un Allemand. Arrêté aussitôt, il a avoué s'être introduit dans l'armée belge. Ce Boche a été dirigé, solidement enchaîne, vers Rennes. — On a de bonnes nouvelles du général Léman, l'héroïque défenseur de Liège, prisonnier de guerre en Allemagne. On confirme que le général Léman n'a pas été compris dans un échange de prisonniers, parce qu'il a éner-giquement refusé de jjrendre l'engagement de ne plus porter les armes contre l'Allemagne au cas où il pourrait rejoindre l'armée belge. — Une décision du collège échevinal de Bruxelles vient de proscrire les terrasses des cafés. Les cafetiers -ont vivement protesté, mais il semble que la ville tienne bon et qu'il faudra faire son deuil des " dolce far niente'" aux terrasses des frands établissements de boulevards. ECHOS. Au Comptoir Commercial Congolais. Le Comptoir Commercial Congolais, société à responsabilité limitée, siège social, Fayala s'Wamba-Kwango-Congo-Belge, nous prie d'annoncer ce qui suit:— A raison des difficultés qu'il y a de réunir au siège administratif les documents nécessaires à l'établissement du bilan annuel, l'assemblée générale et statutaire qui devait être convoquée pour le 7 juin 1915, est remise à une date ultérieure et sera annoncée régulièrement dès que les circonstances- le permettront. Le» Belges a Londres. Les Belges sont invités à une réunion qui se tiendra à l'hôtel Salisbury, Salisbury-square (F leet^street), jeudi, 27 mai, à 5 heures de l'après-midi. Ordre du jour: (1) Conférence française par M A. van de Perre, député. Sujet: "Vers l'avenir "; (2) rapport par Mr F. H. Fountain, hon. trésorier du Comité officiel de secours aux victimes belges de la guerre; (3) discours de M. Standaèrt, député de Bruges. The d'Adieu a Russell-square. Les thés hebdomadaires si riants, si frais, si réconfortant^ qu'un comité de dames anglaises avaient institués dès octobre dernier, ont pris fin. ^ Sous la bonne et aimable initiative de M. l'abbé Bestic ces thés avaient obtenus le plus légitime succès auprès des #00 de nos compatriotes qui, s'y retrouvaient chaque .semaine. Hélas! tout passe! Et ces thés-concerts où les dames et les jeunes filles anglaises et quelques fois des "Belges rivalisaient d'ingéniosité et d'art, ces thés-concerts, vrais rayons de soleil durant ces longs mois d'exil, prennent fin. Mme Pollet, femme de notre distingué et si dévoué consul-général belge à Londres, avait avec sa bonne grâce coutumière acceptés de présider cette ultime Téunion. Toutes les dames du comité étaient présentes; nous ne nommeront que pour mémoire que qeulques-unes d'entr'elles : Miss Trou-bridge, Mrs. and Miss FaTie, Miss Williams, etc... Parmi les Belges, Mme van Severen, fille de M. et Mme Pollet, M. et Mme de Wilde, M. et Mme Biolley de la Rousselière, Mme de Selliers de Moranville, M. et Mme. Phillips, Baronne F. de Bethune, Mlle Debbaudt-Ver-cruysse, M. et Mme van Loo, Mme et Mlle JReynaut, M. et Mme Paul GUlain, etc. Au concert qui suivit le thé on entendit le dévoué artiste Coryn, directeur du Théâtre Royal d'Anvers, et M. Bucken. Des jeunes matelots et des Ecossais dansèrent de façon charmanlo et furent chaleureusement acclamés par les quelques six cents personnes, se trouvant en la salle. •Mais il n'y eut pas seulement la partie artistique, il y eut aussi une magnifique manifestation de reconnaissance envers ceux et celles qui, durant de longs mois se sont dépensés sans compter pour les réfugiés. Notre compatriote Pierre Debbaudt se fit le porte parole de tous, avec un cœur et une éloquence qui lui valurent l'approbation de tous. Avec délicatesse, avec humour, et non sans une profonde émotion, il rendit un juste hommage au Rév. Monsieur Bestic, l'âme des réunions de Russell-square, auquel un superbe album fût remis comme souvenir. Les dames, qui semblaient se défendre des hommages mérités que l'orateur leur adressa, fort galamment, furent couvertes de fleurs. M. Debbaudt eut aussi des paroles très aimables pour Mme Pollet, pour le dévoué consul de Belgique, M. Pollet, qui se consacre aux intérêts de tous, et pour M. Paul Hymans, le distingué ministre de Belgique à Londres. Monsieur l'abbé Bestic Temercia, en termes bien sentis, et cette jolie réunion se continua dans l'enthousiasme, preuve vivante des sentiments d'éternelle reconnaissance que les Belges ont contracté vis à vis de leurs amis les Anglais. Au cercle Esperanza. En sa dernière séance le comité central du cercle Esperanza s'est vu à son vif regret obligé d'accepter la démission de M. G. Vanter Meeren des fonctions de secrétaire-général qu'il avait remplies avec un dévouement inlassable. M. Vander Meeren, actuellement secrétaire du Comité officiel des British Gifts for Belgian Soldiers, estimait qu'il ne pouvait plus donner suffisamment de temps aux œuvres de l'Esperanza. Le comité lui a trouvé un 'remplaçant digne de lui en la personne du prince Alphonse de Chimay, ancien député belge, qui depuis le début de la guerre se dévoue avec la princesse de Chimay (actuellement " Nurse Mathea " au Westminster Hos-pitai; pour venir en aide à nos malheureux compatriotes. Ce choix honore et le cercle Esperanza et le nouveau secrétaire-général. Le comité exécutif se compose actuellement de MM. A. Jonckheere, président, J. Spies, trésorier, et R. W. Seeldrayers, secrétaire.— (Communiqué.) LA GENEROSITE ANGLAISE POUR LA BELGIQUE. La souscription ouverte à Londres il y a une quinzaine de jours pour le ravitaillement des populations de la Belgique occupée a atteint, actuellement, la somme fabuleuse de 223,000 livres, soit plus de 5 millions et demi de francs. L'Australie a pris une grande part à ce mouvement, où .s'est affirmée une fois de plus la générosité inépuisable de l'empire britannique. Aussi le roi Albert a-t-il fait adresser à M. Ilolman, le premier ministre australien, le télégramme suivant:— " Sa Majesté le roi Albert me charge d'adresser aux habitants de la Nouvelle Galle du Sud ses plus sincères remerciements pour l'intérêt qu'ils pçrtent à sa-santé et surtout peur l'appui cordial qu'ils donnent à la cause belge. Sa Majesté ne peut songer sans émotion que d'immenses sommes d'argent et des dens précieux viennent encore de ce pays et il est profondément ému de voir que les Australiens ne se "sont pas moins distingués par leur bravoure sur le champ de bataille, où ils combattent sans cesse pour cette grande cause de la liberté pour laquelle luttent les Alliés, i aue par les efforts inépuisables pour le secours i de ses chers sujets." | LES ETALONS BELGES. LES RAFFLES PAR LES "EXPERTS" ALLEMANDS. il* Suite du treizième rapport de la Commission (officielle) belge d'enquête sur la violation des règles du droit des gens, des lois et coutumes de la guerre, au sujet du drainage systématique de nos chevaux reproducteurs. Les soldats étaient souvent assistés dans leurs Tazzias par des spécialistes qui leur indiquaient les meilleurs chevaux. Dans certaines fermes, les officiers indiquaient par leurs noms les chevaux qu'ils voulaient emmener; ils utilisaient des extraits du herd-book.Les chevaux volés pendant cette première période ont, dans certains cas, été immédiatement employés comme bêtes de somme. Les juments pleines et les poulains ont généralement. été dirigés sut l'Allemagne. PERIODE DES REQUISITIQNS ILLEGALES.Vers le commencement d'octobre, le ministère de l'agriculture de Berlin envoie en Belgique des fonctionnaires compétents qui, avec l'aide des autorités militaires, ont institué un système savamment organisé de spoliation des chevaux reproducteurs. Des affiches sont apposées dans les villages (annexe I), annonçant que la commision pour l'achat des chevaux siégera à un jour nommé dans une localité désignée. Tous les chevaux d'attelage, de selle, ainsi que les poulains d'un an doivent être présentés à la commission. L'affiche se termine par une menace aux agriculteurs récalcitrants. Leurs chevaux seront confisqués. Certaines affiches portent que, dans le même cas, les communes seront frappées d'une amende de 10,000 francs et l'agriculteur d'une amende de 500 francs. Des réquisitions de cette espèce ont eu lieu notamment: à Lessines, le 5 octobre 1914; Binche, 9 octobre; Lens, 13 octobre; Chièvres, 16 octobre; Gembloux, 27 octobre; Thuillies, 9 novembre; Nivelles, 27 novembre. Cette énumération n'est nullement limitative. Le système a été appliqué aussi bien en pays flamand qu'en pays wallon. Les meilleurs chevaux d'élevage, surtout les juments et les poulains, ont été retenus par les fonctionnaires allemands sans que les agriculteurs fussent admis à discuter le prix; on leur remettait un bon portant une somme équivalente à la. moitié, au tiers, en certains cas . u quart de la valeur du cheval enlevé. Dans beaucoup de cas, le bon ne porte aucune mention dç somme. Les bons sont souvent délivrés au nom du-ministre de l'agriculture à Berlin. Tel est le système de spoliation que les autorités allemandes déguisent sous le nom d'opération de " vente au comptant." Les chevaux sorïtf emmenés en Allemagne et vendus soit par les soins du ministère de' l'agriculture (annexe 2), soit par les chambres d'agriculture (annexe 3), soit par des particuliers (annexe 4). Les ventes sont annoncées par des publications dans les journaux. Il est à peine nécessaire de montrer que ces procédés constituent autant de violations des principes les plus fermes du droit des gens. Non seulement les agriculteurs sont lésés dans leur intérêt privé, puisque les chevaux ne leur sont pas payés en argent, que l'expropriation se fait à des prix ridicules, qu'il n'est tenu compte ni des besoins- de culture, ni de l'élevage, mais encore les réquisitions ne sont pas destinées à l'armée et elles se font sur l'ordre et par les seins de fonctionnaires civils du ministère de l'agriculture. Dans le cas actuel, les procédés de l'Allemagne assument l'aspect d'actes de concurrence déloyale basée sur la force. Si cette politique doit être poursuivie, non seulement l'Allemagne sera libérée de sa dépendance vis-à-vis de l'élevage belge, mais encore ce sera la Belgique qui devra dorénavant aller acheter ses chevaux en Allemagne. PERIODE DE PRESSION. Dans ces derniers temps, les Allemands, poursuivant sans relâche l'exécution de leurs plans, ont recours, pour obtenir les chevaux belges de reproduction qu'ils convoitent, à un troisième moyen, moins violent, mais tout aussi incorrect. Les autorités ont décidé la tenue de certaines foires aux chevaux. Un marchand allemand, grand acheteur de chevaux belges, écrit aux éleveurs, les suppliant d'amener des animaux de choix, promettant qu'aucun d'entre eux ne sera contraint de vendre et que chacun reste libre de refuser les: prix offerts s'ils ne sont pas trouvés suffisants. Il ajoute le conseil final qu'il serait prudent de profiter de cette chance pour échapper à d'autres éventualités que l'avenir peut réserver.On remarquera que seuls les acheteurs étrangers qui puissent suivre les foires sont Allemands, qu'ils y échappent aux hausses de prix dues à la concurrence, que les cultivateurs ruinés par la guerre ont de pressants besoins d'argent et que les procédés d'intimidation employés et la crainte de violences les entravent dans la défense de leurs intérêts et de leurs droits. Les foires organisées par les autorités, loin d'être destinées à servir les intérêts des éleveurs, n'ont d'autre but que de les spolier en douceur. *Voir Métropole, du 20 mai. — Nos amis anglais sont particulièrement satisfaits des vaillants services des interprêtes belges qui, on le sait, vont aux tranchées avec les soldats anglais et font le coup de feu avec eux. C'est ainsi que le maréchal French vient de remettre, de la part du roi Georges, la croix de Saint-Georges de 3me classe au 1er sergent interprête anglo-flamand Henri Anspach, blessé à Ypres, lors des derniers combats. — Lé commencement de la retraite? On annonce que les hangars à dirigeables érigés par les Allemands à Maubeuge et récemment bombardés par les avions français, ont été transportés à Charleroi. — On mande de 's Gravenwezel au " Vader-land " qu'en transportant des lettres pour la Belgique, lui courrier nommé P. Goorden, s'est heurté à une mine de contact qui le tua sur Je. couru AU PARLEMENT ITALIEN. LES DEPUTES VOTENT POUR LA GUERRE. PARIS, 20 Mai.—La chambre italienne ai approuvé aujourd'hui par 367 votes contre 54 la déclaration du gouvernement et a donné au ministère pleins pouvoirs pour la guerre et pour toute la durée de la guerre. Différentes propositions législatives soumises par le gouvernement furent renvoyées à un comité qui les considérera comme urgentes.—Central News. LARMEE ITALIENNE. Elle est très jeune: sa création remonte à quelque quarante ans", à la fondation du royaume d'Italie. Mais elle semble prouver une fois de plus que la valeur n'attend pas le nombre des années, car c'est déjà un remarquable instrument de guerre. Elle est placée sous le commandement direct de son roi, assisté d'un comité supérieur de défense qui comprend les commandants désignés d'armée, lé chef d'état-major général S. A. R. le duc de Gênes, amiral; les commandants désignés des forces navales en temps de guerre, le chef d'état-major général de la marine, les ministres de la guerre et do la marine. Le service est obligatoire en vertu de la loi du 30 juin 1910, de vingt à trente-deux ans, ainsi répartis:— Service actif (ferma), 2 ans; réserve, 6 ans; milice mobile, 4 ans. Dans chaque classe, pour le service actif, on ne prend que les cinq sixièmes, à peu près cent dix mille hommes, pour une durée de 2 ans; vingt-cinq mille hommes environ forment une deuxième portion du contingent qui n'accomplit que six mois à un an de service. De plus, chaque année, on exempte de tout service de nombreux soutiens de famille, et certains jeunes gens (analogues à nos anciens volontaires d'un an) ne font que dix mois de service, Sous réserve de satisfaire à des examens d'instruction générale et de veTser à l'Etat une somme d'environ 1800 francs. Tous les hommes de l'active ou de la milice mobile sont astreints, avant leur libération complète, à deux périodes d'instruction de trente jours. Ces dispositions légales fourniraient à l'Italie en cas de mobilisation quatre corps d'armée à tTois divisions d'infanterie, dont une de réserve, et lui permettraient de mettre en ligne les effectifs actifs suivants:-— Armée active, 680,000; milice mobile, 300,000; soit au total 980,000 hommes; 1800 pièces de canon de campagne et 200 d'artillerie lourde. Ils forment 94 régiments d'infanterie, 7 régiments alpins, 12 régiments bersaglie'ri, 2 de grenadiers, 29 régiments de cavalerie, 32 régiments d'artillerie- (dont 1 à cheval, 2 d'artillerie lourde et 3 de montagne), 5 régiments du génie, 1 régiment d'aérostiers et des services médicaux, vétérinaires, télégraphiques, etc. Ces forces seront vraisemblablement réparties en trois ou quatre armées. L'armement de l'armée italienne se compose, pour l'infanterie, d'un excellent fusil à répétition du calibre 6.5m. modèle Manlicher-Carcano, l'homme porte sur lui 162 cartouches. La cavalerie a une carabine de modèle analogue avec bayonnette. L'artillerie de campagne est dotée du canon Déport, dont les qualités de portée, de rapidité et de justesse sont égales à celles de notre célèbre 75 et qui peut disposer, y compris le parc d'artillerie de corps, de quatre cents coups par pièce. Depuis 1912, l'armée italienne a développé de façon considérable ses dotations en mitrailleuses, avions, automobiles. La valeur du soldat italien est variable d'après son pays d'origine. U est évident que le Napolitain et le Sicilien sont inférieurs aux remarquables soldats de l'Italie du Nord, marcheurs infatigables et tireurs hors pair. Mais ils ne laissent pas d'être de très bons instruments militaires, nerveux et sobres. Us sont d'ailleurs très bien encadrés et les sacrifices budgétaires qu'a consentis en 1908 et 1909 le Parlement italien ont reçu leur récompense. U existe maintenant en Italie un corps nombreux et solide de sous-officiers de carrière (25 pour cent de l'effectif de l'infanterie) qui sera la cheville ouvrière dans cette armée encore un peu jeune, mais pleine de qualité» militaires. En résumé, depuis sa création en 1872, l'armée italienne a déployé, malgré une unité nationale récente, des différences politique* profondes entre les diverses provinces et une situation financière souvent précaire, de telles qualités d'organisation qu'il y a quelques années un écrivain militaire autrichien des plus qualifiés pouvait écrire: " le lourd attirail do guerre de l'Italie sur terre et sur mer, la crois-sance de sa prospérité nationale, font d'elle un adversaire qui n'est pas à dédaigner et un allié précieux" ("Veltze's ArméeAlmanach/* 19i0). Souhaitons que ces paroles soient, pour nous, prophétiques! — Suivant un télégramme de Rotterdam le gouvernement provincial du Brabant a compilé une statistique des dégâts ocasionnés par les Allemands en Belgique. De cette statistique il résulte qu'il y a 5482 maisons brûlées, 16,000 maisons endommagées, 837 civils (hommes, femmes et enfants) fusillés, et 2112 prisonniers en Allemagne. ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre le montant aux ordres, s.T.p. DENTISTRY. — Victor Cotils, d'Anvers (rue Quellin). consultations tous les joui* de 2.30 è 6 te — Oxford-strcet, 351. Téllph., 2782 Mayfair. ___ MLLE, belge, bonne éducation, parlant bien français, connaissant couture, detn. place de demoia. de compagnie.—Ecrire S. V. S., 78, Onalow-gardens, South Kensington, London. RUAUX HONORE, 5e de ligne, camp d'Har-derwjrck, Hollande, baraque No. 15, serait Heureux dâ trouver personne charitable pourant procurer paire d« lunettes arec rem noir ainsi qu'un peu de linge. NOUS mettons vivement nos compatriotes en garde contre certaines agences de placement d'employes, qui ne risent qu'à leur escroquer do l'argent. Ne Tersca d« cautionnement su do garanti* qu'»r«c l<x jcierejicca loi plu* •ériflUfittJ

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1919.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods