La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 08 August. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/6q1sf2n492/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22MB ANNÉE. DIMANCHE 8 ET LUNDI 9 AOUT 1915. Nos. 220—221. ■ XA GRANDE GUERRE. ■évacuation scientifique de ■' VARSOVIE—ordre et methode. ■ ^-la voliere vide—plans alle- ■ jlands.—le danger dans le i îjord.—succes français en I argonne et en vosges—chute i imminente-de -corizia. H -^journaux Tapp0^11^ des détails émou-^■rinL< de l'évacuation de Varsovie, qui fut I jonné pour Je-dimanche 18 juillet, mais qui ■ r-.iunença en réalité deux jours plus tôt. ■ baisée avec -méthode, l'évacuation se fit en HIj. tranquillité et sans hâte, de façon à ne ■ & laisser aux mains de l'ennemi. Les con- étrangers, à l'exception de celui des ■rijts-Unis, avec leurs archives, étaient partis semaine auparavant; le trésor, valant 79 ■ pliions 687,500 francs, était en même temps H(RW)yé à Moscou. En ville les fabriques cn- ■ -,-^nUeurs machines, les tuyaux en cuivre, H vus les appareils, ou détruisirent ce qui ne Mouvait être enlevé. Les journaux parurent H jour la dernière fois avec l'annonce de ■ j.racuation, après quoi les machines fuTerrt H rcalement démontées ou détruites sous la sur- ■ veitlance de la police. I II reste à peine une tonne de -cuivre dans Hv:ute la ville, les magasins de cuivre et de H railleries, les plomberies, envoyèrent tout H^rs l'intérieur; les hôpitaux, les maisons I-;rticJiHères enlevèrent tous les appareils et Hpjeosiles; -les fils téléphoniques -furent tous ^■fjopés. Les banques, les tribunaux, des hôtels ■ppaquetèrent de même tous les équipements Hcanontables. ■ Autour de la ville et dans les districts rap-Hprochés les soldats reçurent l'ordre de couper H;-s moissons ou de détruire tout ce qui ne ■ pavait être enlevé. Les cloches des églises ■ forant démontées, les vaisseaux et les orne-H cents religieux, les vêtements, les icônes tout Hiui transporté à l'intérieur. Il n'est pas HiiN]u'au cœur de Chopin, relique preciense-Hcent conservée dans l'église de la Sainte-H Croix, qui ne fut enlevé -du caveau et trans-H porté à Moscou. ■ C'est dire en un mot que l'ennemi se sera ■ trouvé devant une volière absolument, vide, ■pe ville n'ayant pins que les pierres de ses ■ lues et de ses maisons. I Ca:a démontre" aussi la sagesse avec laquelle ■ > gTand-duc a organisé la retraite de ses ■innéeset la maîtrise supérieure-avec laquelle ■il a trompé les desseins de -ses ennemis. ■ Ces derniers ont du tout naturellement ■siodifier au dernier moment tous leurs^ plans ■ l'.ratégiques, et n'ayant pas réussi à entourer H'< irrand-duc à Varsovie ils essayent d'un ■latre côté. Les armées russes .sont loin d'être ■wincues, mais elles ne pourront- certes plus ■cSrir une conire-offensrve-sérieuse'eette année, ■(t ainsi les Allemands seraient en mesure de Hh arrêter avec des forces réduites. Ils pour- ■ nient ainsi se permettre derisquer uneeontre-■densive russe, peu probable mais jamais ■impossible, et Tamener des troupes vers ■l'ouest. ■ Il est cependant (possible, et même probable ■box termes du plus récent communiqué russe ■que les Allemands aient l'intention de faire Hire nouvelle grânde àttaque p°ur briser dé-■finitivement la résistance russe. Car avant ■que les années russes ne soient-écrasées pour ■de bon, le risque pour les Allemands de retirer ■leurs troupes-est très grand. ■ Cette attaque, von Hindenburg semtble l'es-■wyer. Les Allemands sont-, à l'heure actuelle, ■ Mitres non-seulement de Varsovie,.mais -aussi ■ cos forteresses défendant la voie ferrée Ivan-Mpmd-Lublin vers le sud. Malgré cela leur ■ivance générale dans cette région n'est guère ■ marquée, alors que leur aile gauche avance ■torilement. La tactique- se devine. Dans le ■ râles Allemands ont fort àtfaiTe pour retenir ■ ^ énorme masse de Russes, qiri ne peuvent ■ '-ï retirés sans risquer le massacre de leur ■ i^pre aile gauche. Cette armée russe est ■donc immobilisée. I Entretemps dans le nord nos Alliés sont ■toenacés d'un danger plus grave. Von Bulow, ■»îec une armée -de 350,000 hommes, marche ■vers le ehemin de fer de Pétrograde dans le Hbû de couper les communications du grand-■liueavec la-eapitale. Ce danger ne s'est ré-Mfàlé qu'il y a deux semaines, mais nous pou-être -certains que le coup a été prévu par ■» grand-duc. Le communiqué de Pétrograde ■tiit qu'il s'.est engagé là une bataille, et les ■lUInnnnds-ont essayé de prendre d'assaut la ■presse d'Ossowiec, mais sans aucun résul- ■ Ce. n'est pas encore tout cela qui peut ^fthanler la confiance des Russes dans le ■|wès final, et l'offre de paix séparée que ■^mperfMir d'Allemagne a faite au Tsar, par ■ intermédiaire du roi de Danemark, à été ■Minent déolinée, sous prétexte qu'il ne pou-■^'t y avoir, en cé moment, aucune question ■^pourparlers- de paix. ■^Sur le front de l'ouest, en Argonne, les M flamands réussirent à pénétrer un des sail-H-'nts français à l'ouest de Fontaine-Houyette, ■ <lans le secteur de Fille Morte ils prirent ■î'ied dans une tranchée française, mais ils ■ lurent repoussés aux deux points. Dans les ■ jo^es, l'attaque dirigée' contre les positions ■ Je Îingekopf-Schratzmamele, et contre la col- ■ J|ne qui sépare ces deux hauteurs fut com- ■ î'!,,tenient repoussée, avec de fortes pertes ■Jour l'ennemi. ■ les Italiens sont, paraît-il, en route pour la ■ ]r,rteresso de Gorizia (Gôrz), dont la chute ■ferait imminente, et où les journaux pré-■l^rent l'opinion publique à l'occupation ■italienne. I. ^ans les Balkans les nouvelles sont peu ■ ^portantes-, d'un côté- la mission financière ■ ïi iar° aura^ réussi dans ses négociations à ■ erlin; d'antrepart le chef du cabinet de Rou- ■ jtanie a été rappelé de Paris à Bucharest. ■ -.^ nouvelles, d'apparence inoffensive, ■ .a]?sent le. champ ouvert à toutes les spécu- ■ étions. ■ ■""-•Dans une lettre adressée à un de ses ■ Proches-parents, von Bissing se serait exprimé ■ comme suit:— H ^ veux être relevé. Les Belges sont in- ■ '^^les. Ils ne- comprendront jamais la ■ v'!/!Tre. flamande. Le pays est dévrvsté. Il ■ ^ "lieux pour moi m'en aller de mon plein I 1 dîêjtse^ohassé-dcicesr rojrôoes^2 LES HORREURS DE VISE ET DE BARCHON. Nous- avons déjà repris, dans le 16e rapport (officiel belge), le récit du massacre de Warsage. Reproduisons ici ce qui concerne Visé et Barchon :— Visé (3878 -habitants). La ville de Visé, riante petite'cité, était construite &ur la rive droite de la Meuse, entre le village belge d'Argenteau et le village hollandais d'Eysden. Elle a été mise à sac et a été entièrement détruite. Le 4 août, vers deux heures de l'après-midi, les troupes allemandes, venant de Gem-menich par Warsage, Berneau, Mouland, entrèrent dans la ville. Le génie belge avait fait sauter le pont de la Meuse et le 2e bataillon du 12e de ligne, qui défendait les passages du fleuve, ouvrit de la rive gauche un feu nourn sur les troupes allemandes débouchant de Visé Ce fut le premier engagement sérieux de la campagne de Belgique. Irrités do la résistance qu'ils rencontraient, les Allemands contraignirent le bourgmestre de Visé à réquisitionner les habitants pour enlever les barricades élevées sur les routes. Les soldats se mirent bientôt à tirer au hasard. Le 25e régiment d'infanterie commença le pillage des maisons. Vers quatre heures, un habitant du village voisin de Richelée fut tué sur le boulevard; le coup de feu fut tiré de si près que la tête fut emportée. Louis Marquis fut abattu sur la chaussée; les nommés Kinable et Tichon furent fusillés près du pont détruit. Dans la soirée, les habitants furent chassés de leurs maisons et conduits place du Marché et rue de la Fontaine. Les cadavres de M. Brouha et de son fils, abattus à coups de fusil sur le seuil de leur maison, furent étendus sur le trottoir. Jean Charlier fut fusillé le même jour, ainsi qu'un ouvrier agricole. Le 6 août, les troupes mirent le feu à quelques maisons. Un habitant déclare avoir vu. sur la route conduisant à Berneau, une trentaine de cadavres, parmi lesquels il reconnut ceux de M. Rion, des deux frères Pluckers et des deux frères Job, tous de Visé. Le 10 août, prétextant que la tour de l'église formait un point de repère pour le tir du fort de Pontisse, les Allemands mirent le feu à l'église, monument célèbre, récemment restauré, qui ne forme plus aujourd'hui qu'un monceau de ruines. Le 11 août, M. le doyen Lemmens et M. Meurisse, professeur à l'Université de Liège et bourgmestre de Visé, furent arrêtés comme otages. Une religieuse de nationalité allemande, supérieure du couvent des Soeurs de Notre-Dame, fut emmenée avec eux. Le 15 août, des habitants furent contraints à travailler à la construction de ponts sur la Meuse. Dans la soirée, de nombreuses troupes descendirent dans Visé. Les soldats logèrent dans la localité. Beaucoup d'entre eux, en état d'ivresse, parcoururent les rues en chantant. Dans la nuit, une fusillade générale éclata. Avec une brutalité inouïe, les soldats chassèrent les habitants de leurs maisons. Hommes, femmes, enfants, vieillards, infirmes furent parqués comme un troupeau sur la place de la Station. I/e lendemain matin, un entrepreneur de la ville, nommé Duchesne, âgé de plus de 70 ans, fut attaché à un arbre, les mains liées derrière le dos. Un peloton tira sur lui trois salves, sans qu'on ait pu savoir la cause de cette exécution. Son cadavre fut abandonné sur place. Henri Roujolle fut fusillé dans des conditions analogues. Quelques heures plus tard, les hommes furent rangés d'un côté, les femmes de l'autre. Les femmes furent autorisées à se réfugier en Hollande. Trois à quatre cents hommes furent dirigés sur Aix-la-Chapelle et internés Vau camp de Munster. D'autres furent forcés à exécuter des travaux militaires à Navagne. Profitant de l'absence des 'habitants, les soldats pillèrent les maisons; chargeant le butin sur des camions qui prirent la direction de l'Allemagne. Puis, systématiquement, les soldats, pourvus de réservoirs à benzine et de pompes à main, arrosèrent les maisons et y mirent le feu; ils attisèrent l'incendie en y jetant des pastilles incendiaires. Le pillage et l'incendie continuèrent jusqu'à l'entière destruction de la ville. De Visé, il ne reste plus que le collège de Saint.-Adelin, bâti sur une hauteur dominant la ville, quelques maisons le long de la route de Mouland et, sur les bords de la Meuse, le hameau de Souvré. Vingt-huit personnes ont été assassinées;LE " VLAAMSCHE PEST." L'organe allemand paraissant en langue flamande à Gand, reçoit d.u correspondant bruxelHois du " Rotterdamsehe Courant," dont on connaît la teinte, la petite fessée suivante :— L'organe __ du mouvement gantois " De Vlaamsche Poet " compte parmi sa rédaction, à côté de tous jeunes Flamands, un .officier allemand né en Hollande et un pasteur néerlandais, à Gand, quia eai une conception assez original ede sa neutralité lorsqu'au début de la guerre il a demandé la bénédiction de Dieu sur les armes allemandes et q>ui, bien qu'il fût fonctionnaire rétribué par l'Etat belge, occupe une fonction influente dans les'bureaux de la censure allemande à Gand. Cette rédaction rend déjà équivoque la pureté du mouvement. Mais les grands subsides allemands dont jouit ce journal, les ordonnances affichées par les autorités allemandes en Flandrç orientale obligeant les bourgmestres à propager le journal dans leurs communes et à envoyer des correspondances locales à cette feuille, établissent que c'est une feuille alilemande, payée par de l'argent, allemand et rédigée dans un esprit •allemand. Et, avec ceci, tombent tous les ra-contais par lesquels paT brochures ou articles de fond on essaye de tourner autour du pot et qui dont qu'on a tant de mal à se rendre compte de la volonté et des tendances de ce groupe gantois. Le bureau en Hollande de la " Vlaamsche Post " voudrait-3. essayer, en Hollaaide, de faire passer un pudding allemand pour flà-roand, et de vendre des radis pour des-ci ferons ÀsiWEfiesse néerlandaise? LES PACIFISTES BOUGENT. CEUX QU'IL FAUT ECOUTER CEUX DONT ON DOIT SE MEFIER. Dans son discours de mercredi à l'Opéra House, M. Balfour, premier lord de l'Amirauté, a dit avec raison, que si l'Allemagne avait pu prévoir que la guerre serait telle qu'elle est, elle ne l'aurait pas entreprise. Que ceux qui sont trop enclins à ne voir que les choses en noir méditent ces paroles. Elles ne signifient pas' autre chose qu'une défaite de l'Allemagne, car celle-ci n'a pas atteint le but qu'elle se proposait. Et c'est parce qu'elle le sait qu'elle commence à se livrer à des intrigues en faveur de la paix. Les conditions de celles-ci sont à l'heure actuelle le retour au statu quo ante, c'est-à-dire l'abandon des territoires occupés par l'Allemagne et la ristourne de ses colonies en échange. Cela signifie, que dans vingt ou vingt-cinq ans, l'Allemagne refera sur nouveaux frais la guerre, mieux encore préparée cette fois, et que les sacrifices accomplis à ce jour par les Alliés auront été acceptés en vain. Si nous voulons éviter cette guerre, il nous faudra tous nous plier à un militarisme indigne de la civilisation. Voilà les deux alternatives; ou la guerre ou la paix en armes. Qu'on ne vienne pas nous dire que les populations allemandes ne voudront plus de la guerre. Elles sont empoisonnées par une éducation spéciale. Le cerveau allemand est pétri de folles ambitions dont le surhomme et le " Deutschland uber Ailes " forment le " leitmotiv." Une paix accordée à l'Allemagne sur les bases que nous venons d'indiquer et qui sourirait assez à la " Gazette de Cologne," serait interprétée par les Allemands et enseignée à leurs enfants comme une victoire sur la plus formidable coalition que l'Histoire ait connue. Et, en fait, se serait une victoire qui ne détruirait pas le rêve allemand de domination universelle. Ce qu'il faut à tout prix, c'est l'écrasement qui «mène l'Allemand à penser par lui-même et non par la bande de loups sanguinaires qui les dirige. A ce prix seulement on extirpera du cerveau allemand le rêve odieux d'asservissement des autres peuples. Les dirigeants allemands savent bien qu'ils ne peuvent attendre jusque là. Us leur faut la paix autant que possible pendant l'occupation des territoires ennemis. C'est pourquoi les Alliés doivent se méfier en principe, de toutes les menées pacifistes qui se font jour en ce moment. I^e moment est, en effet, bien choisi... pour l'Allemagne. Il est d'autant plus suspect que jamais jusqu'ici les groupes pacifistes n'ont fait entendre la moindre protestation contre la violation d'un pays pacifique entre tous: la Belgique. Aujourd'hui, nous les voyons prendre un intérêt singulier à notre pays. Nous les en remercions fort, encore que cet intérêt vienne un peu tard. Ceux-là qui n'ont pas osé parler quand l'Allemagne leur paraissait formidable, se lèvent aujourd'hui et réclament l'intervention des puissances neutres! Dieu sait si le vœu ardent de tous les Belges est la prompte libération du territoire national du joug odieux qui l'opprime. Mais la sagesse ne commande-t-elle pas un nouvel effort de patience, afin d'écarter à jamais la menace allemande? Un congrès général suédois en faveur de la paix s'est tenu à Varberg les 25 et 27 juin derniers. Il émet entre autres vœux pour rendre la guerre impossible : L'Union des nations civilisées pour la paix, la liberté du commerce et des communications entre letf différents pays et les colonies (c'est l'écrasement économique des petits pays), la création d'un parlement universel et la restitution aux nations opprimées du droit de disposer d'elles-mêmes; la suppression des armées; l'obligation de l'arbitrage, bref toutes les vieilles rengaines endormantes. Nous tenons cependant à relever le vœu suivant:—"Une réforme de l'enseignement et de l'éducation qui devront pénétrer la jeunesse du sentiment de la supériorité du droit sur la force, en insistant sur la solidarité fraternelle des peuples comme des individus; enfin une réalisation continue du programme démocratique avec le respect des droits des peuples dans tous les domaines.". Ce vœu est intéressant, car il ne vise que l'Allemagne. Il fournit la preuve du manque d'objectivité qui caractérise la plupart des désirs des pacifistes. Comment contrôler l'empoisonneur de l'Allemagne: son instituteur? Le congrès élève les plus vives protestations contre l'idée qui a été exprimée d'attenter à l'indépendance de la Belgique. Que de tous tes pays et de tous les peuples s'élève un même cri toujours plus impérieux: "Rendez à la Belgique sa liberté et ses droits actuellement foulés aux pieds." Depuis douze mois, aurait pu ajouter le congrès. Toutes ces intentions peuvent être excellentes. Elles n'ont en ce moment qu'un défaut, c'est si elles ne sont pas écoutées—et elles ne le seront certes pas par les Alliés— l'Allemagne prendra son air le plus hypocrite pour dire au monde: "Je veux bien écouter les suggestions des pacifistes, ce sont les Alliés qui doivent porter la responsabilité de la guerre." Voilà le danger et nous inclinons à croire qu'à côté de tentatives pacifistes exemptes de suspicion il y en aura certainement qui seront manigancées par l'Allemagne, pays de mauvaise foi. LA COTE BOMBARDEE. Un habitant de la côte belge, un des rares qui réussissent à venir des environs de Zee-brugge en Hollande, rapporte que, vendredi 30 juillet, une patrouille de la flotte française bombarda Zeebrugge. Un torpilleur allemand qui se trouvait devant le port fut fortement endommagé. Quatre nuits consécutives, des aviateurs avaient déjà lancé des bombes sur le port. — Le " Berliner Tageblatt " annonce qu'un dompteur a abandonné dix lions dans le jardin de Weimoun, faute de pouvoir les nourrir. LES DERNIERES HEURES DE DIXMUDE. Pour une fois que von Bissing se met à faire de la littérature cela ne lui réussit guère, car voilà que nous le surprenons en flagrant délit de mettons... inexactitude dans son fameux manifeste concernant la destruction des trésors artistiques. Ne s'avise-t-il pas dans ce factum d'attribuer aux Alliés la destruction de Dixmude, de sa grandiose église de St-Nieolas, du béguinage et de l'hôtel de ville. Or, ceci est une impudente contre-vérité, si nous en croyons un témoin oculaire de ce qui s'est passé là-bas. Voici en effet ce que, dans une lettre publiée par la " Croix," le doyen de Dixmude a écrit à l'évêque de Vannes qui avait fait célébrer un service solennel pour les victimes de Dixmude et du "Léon Gambetta " :— " Le vendredi 16 octobre 1914, j'ai célébré la dernière messe dans mon église; c'était le jour anniversaire de ma naissance. Le bombardement commençait. Avec 'quinze religieuses des Dames de Saint-Nicolas et quarante autres personnes, hommes, femmes et enfants, je me suis enfermé dans la cave du pensionnat, jour et nuit; j'y célébrais la sainte messe êt y administrais les saints sacrements. Le mardi 20 octobre 1914, j'ai vu de 'mes yeux ' brûler ma splendide église avec ses innombrables trésors, que cinq siècles avaient respectés; j'ai vu brûler ma maison décanale avec tous mes souvenirs de famille, ma bibliothèque, mes archives, etc.; j'ai vu brûler les couvents et le pensionnat où j'étais enfermé avec plus de cinquante malheureux. Tout tremblait, les bombes et les obus tombaient à l'entrée de la cave, quand deux marins français et un officier sont venus me prier et même me forcer de sortir de ma retraite. Ces braves, ne craignant rien, nous ont conduits le soir, à 7 heures et-demie, à travers la ville en feu, au milieu d'un bruit épouvantable d'obus qui éclataient et des balles qui sifflaient, jusqu'au delà de l'Yser. " Nous étions sauvés. A pied, nous nous sommes rendus à Furnes, où nous arrivions à 3 heures du matin. J'avais voulu quitter ma ville et mes ouailles le dernier. Dieu m'a béni et m'a envoyé en ce moment terrible vos braves marins français ! " Vous devez comprendre et sentir mon émotion, Monseigneur, quand je vous ai lu!... J'ai confessé, dans ma pauvre cave, de vos soldats, je leur ai donné la sainte communion, et tous pouvaient dire avec votre héroïque A. de Cornulier, tombé à Dixmude: 'Mon sacrifice est -fait, j'attends en paix l'appel de Dieu ! " De ma pauvre Flandre et de mon riche doyenné, il ne reste plus rien, ' absolument rien.' Plus de cinquante églises, toutes des XVIe et XVIIe siècles, sont ' anéanties': tous mes couvents sont rasés; des dix-neuf grandes et si catholiques communes de mon doyenné, il ne reste plus que des champs ravagés. " Le clergé, le peuple est en fuite. Beaucoup de mes prêtres sont morts, les plus jeunes remplacent les prêtres français à l'arrière et je viens de recevoir de plusieurs des lettres admirables, où ils me disent avec quel bonheur ils travaillent en France. Un de mes vicaires remplace les vicaires de M. le curé doyen de Hondsohoote ; un autre, le vénéré curé octogénaire de Mur-les-Bains, etc, etc.... et ils me disent qu'ils sont édifiés de la piété des réfugiés français. C'est une consolation au milieu de nos épreuves. Moi, je suis ici dans un petit couvent, au milieu de la campagne, depuis le 29 octobre 1914. et je tâche de consoler les nombreux réfugiés belges et quelques Français. Il y a plus de deux cents réfugiés ici, à Woodford!" Il est évident, après cela, que ce sont les Alliés les auteurs de la destruction de Dixmude, et que les Allemands, envahisseurs de notre pays, destructeurs de nos trésors d'art et massacreurs de nos compatriotes sont innocents. de ce qu'on leur reproche ! Mais, en fin de compte, de qui von Bissing croit-il donc se moquer? Prendrait-il, par hasard, les Belges pour des lourdauds Pomé-raniens?LES NAVIRES BELGES ET LES SOUS-MARINS. Les pirates allemands ont coulé depuis 10 jours trois steamers belges. Le dernier, dit " Neptune," est le " Koophandel " appartenant à MM. Brijs et Gylsen. Le " Koophandel " se trouvait dans la baie de Biscaye quand il fut attaqué sans avertissement par un sous-marin allemand, qui se mit à le bombarder. Atteint dans la chambre des machines, le " Koophandel " sombra, engloutissant le 3e mécanicien. Au moment où le steamer disparut les marins allemands lancèrent un triple hourrah ! A ce moment il faisait très mauvais, mais on parvint à mettre deux chaloupes à la mer. L'une fut confiée au premier officier, l'autre au capitaine Seck. Les deux chaloupes errèrent deux trois jours, et quatre hommes de l'équipage "succombèrent d'inanition, de froid, dans la première chaloupe. Celle-ci fut enfin recueillie par le steamer français " Ville de Paris," qui conduisit les survivants au Havre. La seconde chaloupe fut recueillie par le steamer français " Tibot," qui débarqua les occupants à Bordeaux.LE GAZ ET LES EAUX. Deux poilus se rencontrent, et causent. —-On a été tellement " amochés " par leurs saletés, explique le premier, que la moitié de ma compagnie a failli y rester. Au point que les copains du régiment ne nous appelaient plus que la Compagnie du gaz. — Ca me fait souvenir de quelque chose, dit l'autre soldat. Tu vois, j'ai fait une mauvaise typhoïde et je suis maigre comme un clou. Alors, le major du Val de Grâce, quand il m'a vu si squelettique m'a dit en blaguant: "Pour sût, mon garçon, que vous devez être de la Compagnie des... Os." — La Cour d'Assises de Liège a jugé le crime de Robermont. Brasseur, l'assassin, a été condamné à 20 ans de travaux forcés; Mme Motte, mère de la victime, obtient 10,009fr. de^donHûîffiLes-intérêts^ UNE CLINIQUE MODELE. LE "CONVALESCENT HOME" DE BOURNEMOUTH. Les membres de la presse belge qui en 1906, sous la conduite de notre excellent confrère Burton, visitèrent Bournemouth, n'ont certes i pas perdu le souvenir de cet endroit délicieux. Plage agreste et riante, collines et vallées éternellement recouvertes d'arbustes en fleurs ou disparaissant sous de vastes ombrages, suites de jardins incomparables, environs charmants, la nature s'est'plu—dans cette Angleterre qui fourmille cependant de frais et intéressants paysages—à faire de ce lieu un véritable Eden. Ce fut la municipalité de Bournemouth, représentée par son sympathique alderman C. H. Mate, qui reçut les journalistes belges. Plus tard, une artistique médaille en or de grand module fut adressé à l'aimable Mme Mate par nos confrères en mémoire de l'hospitalité si cordiale qu'ils avaient reçue. Mais vinrent les jours sombres et, dans l'immense élan de charité fraternelle qui fît que l'Angleterre accueillit à bras ouverts nos malheureux compatriotes fuyant leur patrie ensanglantée et dévastée* Bournemouth se signala. Déjà le coiùité des réfugiés, dont la cheville ouvrière est aujourd'hui la toute gracieuse Mme Francis Dickson-Dickson, a réalisé des miracles. Cependant les habitants de la jolie cité crurent qu'il y avait plus à faire encore : songeant à leur heureux climat, à tout le bien qui pouvait en résulter pour nos braves soldats blessés ou malades, ils résolurent de les recueillir en nombre aussi grand que possible. Dès le mois d'octobre de l'année dernière, une cinquantaine de blessés arrivèrent à Bournemouth et furent répartis dans différentes cliniques par les soins d'un comité local. Peu après, afin de se mettre en rapport avec les diverses branches du " Relief work," ce comité fusionna avec celui institué par la ville. La présidence du nouveau comité fut confiée à l'alderman C. H. Mate, J.P.. et c'est M. le dr M. E. Vivian qui remplit les fonctions de secrétaire. Le nouvel organisme entra en relations avec l'autorité militaire belge à Londres et, dans ces derniers temps, plus de trois cents de nos compatriotes: blessés, malades et convalescents ont passé par l'hospitalière maison de " Grata Quies." C'est une spacieuse habitation, située dans le superbe parc de Brank-some, entourée de sapinières et que la propriétaire, philanthrope des plus distinguées, Mme Mounsey-Heysham, a mise gracieusement à la disposition du comité. D'autres amis généreux fournirent l'argent nécessaire pour meubler ces vastes locaux et faire en sorte qu'ils fussent pourvus des installations spéciales particulières aux hôpitaux et aux cliniques. Le succès fut ,tel que le comité n'hésita pas, malgré la grosse dépense à laquelle il lui fallut s'astreindre, à étendre encore les services et à créer une annexe. Enfin, tout fut prêt, on put renoncer au système provisoire des cliniques séparées et procéder à l'inauguration de ces installations sanitaires réellement modèles. Ce fut le major vicomte de Reughem, venu de Londres, qui présider à cette cérémonie. Il y a. quelques jours, guidé par M. l'Alder-man Mate, il -nous a été donné de visiter la nouvelle clinique. Disons que nous avons été conquis tout d'abord par la beauté du site environnant pittoresque et salu'bre. Quant à la résidence elle-même, l'avantageuse disposition des lieux, le caractère ingénieux et le confort de l'aménagement, autant que l'ordre et la scrupuleuse propreté qui régnent jusque dans les moindre© recoins n,ous ont positivement émerveillés. Reçus par la directrice, Miss Gabbett, une spécialiste de grande valeur, qui prête volontairement ses services à l'œuvre, nous avons parcouru les chambres, les dortoirs, le réfectoire, la salle de lecture et de récréation, les cuisines et les salle9 réservées au service médical. Celui-ci est assuré journellement et gratuitement par plusieurs médecins et chirurgiens réputés. Ajoutons que le corps médical a trouvé dans les nombreuses " nurses," la plupart volontaires également et dont l'une est venue de la Suisse française, des collaboratrices intelligentes et dévouées. Enfin, un prêtre catholique flamand, qui dessert la petite chapelle peu distante de Westbourne, vient régulièrement visiter les malades. Le nombre des pensionnaires est actuellement de 80. Quand nous arrivâmes, la plupart étaient en promenade ou jouaient au " golf " sur les pekmses du parc. Mais l'heure du goûter—café, thé, chocolat au choix—n'allait pas tarder à les ramener. En attendant, nous fîmes une tournée dans les chambres occupées par des blessés et des malades encore alités. La plupart sont des jeunes gens, Flamands et Wallons, que la guerre avait rappelés sous les drapeaux. Il y a cependant aussi quelques volontaires. Un seul nous a paru gravement atteint: c'est un jeune élève de l'Ecole des mines de Liège qu'une fracture du bassin immobilise ou à peu près dans son lit. Mais les docteurs répondent de lui et sa mine florissante permet de croire qu'ils n'ont pas tort; lui-même d'ailleurs est plein d'espoir. L'espace nous manque pour référer ici nos entretiens avec ces Belges à la fleur de l'âge et qui ont si vaillamment payé leur dette à îa patrie. Mais on ne regrette pas moins de ne pouvoir consacrer quelques ligues à des faits typiques, dont souvent l'héroïsme perce sous la naïveté du récit. Et que de détails touchants à rappeler ! L'un de ces jeunes gens a une mère vraiment peu commune: la brave femme est. déjà venue trois fois de... là-bas, à travers mille dangers, voir son fils! Le patriotisme et la haine de l'Allemand sont dans l'âme de tous: "J'espère bien retourner aii front! " nous dit l'un d'eux, un gaillard bien découplé en pleine voie de rétablissement, et tandis qu'une flamme lui passait dans les ! yeux. Tous aussi exaltent T'Asigleterre et les Anglais: " Des ibraves gens, monsieur," s'écriait un autre, qui, hélas! avait perdu un bras à Rarascapelle — " Rams-schrapnel," disait-il plaisamment, car dans La maison la bonne humeirr est la règle—" des braves gens, qui dans lar.tr^ch^ se-->^e^--coiDjne désolionsJ ECHOS. Le 4 Août a Birmingham. L'Alderman Sayer, remplaçant le Lord Maire absent, a reçu le 4 août dernier, au Council House de Birmingham, une délégation des Belges résidant en cette ville. M. Jules Fagard, président de la Belgian Workmen's Association, qu'accompagnaient MM. Louis Polderman, Van Eyck, Fléran, Robert de Smet, A. Réomprez, et H. Utens, représentant les différents comités d'œuvres belges fonctionnant à Birmingham, a lu une adresse redigée en anglais. M. Fagard s'est fait l'interprète des Belges réfugiés en cette grande cité industrielle et a exprimé en leur nom leur vive reconnaissance pour la magnifique hospitalité qu'ils reçoivent et leur indéfectible espoir dans le triomphe final des Alliés. Mr. Sayer a répondu par des paroles, pleines de courtoisie et de cœur. Il a dit la grande sympathie et la complète solidarité qui unissent Anglais et Belges, dans la même cause et la ferme résolution qui anime tout le Royaume-Uni de ne point déposer l'épée-avant que la Belgique n'ait récupéré tout ce dont la guerre l'a dépossédée. Conseil national économique belge. La classification des membres dans les sections qu'ils ont désigné comme étant celles aux débats desquelles ils désirent participer sont en élaboration. Ce travail ne pourra être terminé que quand seront rentrés tous les questionnaires dûment remplis. MM. les adhérents au congrès sont priés de ne tenir compte que des convocations qu'ils recevront individuellement, les tableaux calendriers n'étant comme on l'a dit dans .les séances précédentes, qu'à titres de projet. Mardi prochain 10 courant, aura lieu à 3 heures de relevée au Polytechnic, 309, Res gent-street, la réunion du congrès. Ordre du jour : lo. Lecture résumé du procès-verbal; 2o. Compte-rendu des travaux à ce jour. Communications diverses par le secrétaire-général-adjoint; 3o. Résumé des réunions en comité par le président; 4o. Projet de statuts; 5o. Divers. Dans la colonie belge de Cardiff. Les Belges de Cardiff viennent de voir partir, pour aller soigner les vaillants combattants, le docteur F. Masschelein, d'Anvers. Pendant a peu près-un an, il a soigné avec le plus grand désinteréssement, les cinq à six cents Belges de Cardiff et environs, prenant à lui seul la responsabilité de toutes les interventions chirurgicales concernant les Belges. Il a en outre dirigé une maternité, établie par la générosité anglaise, où une. quinzaine de jeunes Belges ont vu le jour. Nos compatriotes ont voué au docteur Masschelein une sincère reconnaissance.A la society "Belgica." Les membres de la " Belgica " sont convoqués pour assister le mercredi 11 août, à 3 heures, au local Hanover-square 20, à une conférence de Me Eugène Standaert, député de Bruges, ayant comme sujet: Une mission l>elge au pays des Boers. LES CONCOURS DU CONSERVATOIRE DE LIEGE. Lundi 24 juillet, à 9 et à 3 heures.—Cour» supérieurs.—Violon.—Quatre concurrents. Résultats.—Professeur, M. Léopold Charlier; concurrent: M. Georges Lequarré, médaille en argent avec distinction. Professeur, M. Oscar Dossin; concurrents: 1, M. Joseph Duts, médaille en argent à l'unanimité; 2. Marcel Lejeune (médaille d'argent en 1914), médaille en vermeil avec grande distinction. Professeur, M. Mathieu Crickboom ; concurrent: M. Henri Dardenne, médaille d'argent, par quatre voix. DEUX ARRESTATIONS A COURTRAI. Les Allemands viennent d'arrêter MM*. Hage-Orban de Xivry et Capeile. M. Mage avait l'habitude de monter fréquemment à son belvédère et d'observer à la lunette le champ de bataille dans la direction d'Ypres; un mouchard allemand l'y surprit. J'en sais quelque chose, car j'ai ' travaillé ' avec eux, et, chez eux,-c'est bon comme le pain !..." N'est-ce pas que le dithyrambe le plus éloquent, délayé en une ou plusieurs colonnes, ne vaudrait pas ce naïf hommage rendu à la bravoure et à l'humanité de nos excellents amis et alliés? ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans 16 Royaume-Uni sont informés que les " Board ot Trade Labour Exchanges" (qui sont les seulea autorisées par le gouvernement britannique! d« présenter des ouvriers belges aux patrons anglais), ont un grand nombre d'emplois à conférer, surtout dans le industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse se renseigner au bureau de postes ae la localité. Des belges se trouvent dans les asiles de réfugiée à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles; d'autres Belges résidant à Ixmdres, à la Bourse du Travail à Aldwych Skating Rink. ANNONCES. 9 pcnoo-la ligne.—Joindre le montant aux ordres,.s.v p. DENTISTRY.—VICTOR COTILS, d'Anverï (rue Qucllin), oooentlAtions tous les jonra do 2.30 à 6 heures.—Qxford-atreet 551. Téléphona, 2782 Mayiaix GARÇON 14 ans, dem. place garçon de bureau ou pour lairo courses et commission»; pxrio irançain. flamand, anglais.—Ecrire C. S., Onslow'-gardens, 78, South Kengmgton, London. NOUS mettons vivement nos compatriotes en garde contre certaines agence?, de placement d employés, qui ne risent qu'à leur escroquer de l'argent Ne versez do cautionnement ou de garantis qu'aTec lce rclérencea les *1;>* vidâmes (

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This item is a publication of the title La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1919.

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