La Métropole

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s.n. 1914, 13 April. La Métropole. Seen on 21 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/tq5r786r4f/
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LA MÉTROPOLE ABOIVNKMKIVX9 LE NliHEIlO Uo l6 - 21e Année Xn)U mois .•••••••••••k 460 II N 102 °n r*Bon"® *,OT* b"r,'IŒr (3e p°st0 el aui taclcul'- ETRANGER, le port en tus: Eclitloix B Poui.l* HOLLANDE, s'abonner de préférence aux CENTIMES bureau* dfl poste, plutôt qu'au tournai même. Journal quotidien du matin le mhero Tous les jours 59.ruedes Peignes,Anvers Le dimanche ^ de 4 à 10 Administration: » 3519 de 10à 16 pages Rédaction : Téléphone 617 [ page» centimes Annonces : Rf) U petite Chronique sportive la ligne llene . £r. 0 30 fr. 3 00 Annonces financ.ld. » I 00 Faits divers fin <<L • 2 00 Réclames la liiine, » I 50 i La Ville id. » 5 00 _ •• Faits divers corus td. » 3 00 I Emissions Prix à convenir LUnul Poux toute la publicité, sauf celle de la piovince d'Anvers, s'adresser à VAGENCE HAVAS : | "2 /iv'fil 1QI À à BRUXELLES : 8. place des Martyrs. . w a*ni I7in *5 à PARIS 8, place de la Bourse. 1 à LONDRES : ix3. Cheauside E. C. Causerie littérair C'est la granae saison de3 livres. < les livres ont leur saison, comme les i dos U y a un temps pour lire. C'est oe où nous sommes. On revient las des spo d'hiver. Avant de boucler ses malle* nouveau et puisqu'il est entendu qu'on peut être chez soi pour Pâques, on se pose. Donc on bridge, on goûte, on dîn on l't. C'est la grande floraison des vrea, qui précède ce'le des plantes et» o< des arbres. De ceux-ci, les parfums s divers. Les uns sont sains; les autres i nioieux. Je rangerai le dernier roman M. Victor Margueritte, Nous les Mèrt pa.mi les pernicieux. Jd crois ce livre dirigé tout entier c t-e la famille. Mais l'art que l'auteu montre est si souple, si enveloppant < d'autre?, s'y sont trompés et que moi-i me, je n'en suis pas enoore tout à fait s A tout instant et pendant que je lis Ifou.i lest Mbrc-s, je songeais: « Pourq m marier si le mariage est nécessairem. oette faillite, si l'on doit y être aussi œ heureux, s'y comprendre aussi mal?., quoi bon avoir des enfants s'ils doiv< un jour attendre notre mort, guetter tre héritage et ne nous tolérer que dans mesure où nous servirons leurs passio leur intérêt, leur égoïsme?... A quoi 1 fonder une famille pour qu'elle deviei ap.ès bous, oa sous nos yeux, ce théâ d*> jalousies, de déchirements, de lut de misères et de haines?... » Cette déf mante- impression, je l'ai d'abord ress cie. Puis j'ai essayé de l'analyser. E' eau se" de l'art de l'auteur, de cet art s< p*e, subtil, qui voile, qui estompe, c nuance, je ne l'ai plus retrouvée. Cet i m'empêchait de voir que la vie pourri bien ne pas se suffire à elle-même, qu'e pourrait avoir un autre but que le bc heur individuel; qu3 les familles qui o des traditions, des principes, une édu< tioR, une religion ne sont pa~. toutes r œssairement oes assemblées d'égoïste d'arrivistes, de lutteurs féroces pour bonheur;que noua connaissons enfin d'à très gens que oes gens-là, et qui ne so point non plus toujours heureux, ma qui savent du moinô pourquoi ils doive accepter de ue l'être point, et qui l'acoe tent; et qui trouvent dans leur accept tion une foroe que les autres n'ont poiri foroe qui les aide à reconquérir ce bo heur, même actuel, même individu* qu'ils;ne cherchent pas... Décidément, à distance ma premiè k impression m'apparaît plus nette. Et . crois quello est bonne. Parmi les Ruines, de Jean Morgan e aussi un livre sans aueun sourire, vr comme la vie — hélas l — mais d'une a tre portée morale 1 Antoine lloedacher a épousé Madelei Serrier-Paillar 1 qu'il croyait aimer, q l'a peut-être aimé à sa façon. Au vn chacun a aime en l'autre l'image qu'il faisait de l'amour, ou seulement lui-rr me dans cette image. L'heure de la dés lus-on, c'est-à-dire de la réalité vent Antoine rencontre pour son malheur cetui des siens, la femme qu'il aurait j épouser ». Madeleine "avertie de la trah son demande et obtient le divorce, «ai souci des conséquences de oe divorce pot l'avenir do ses trois enfants. Ceux-ci s' lèvent conformément à leurs instinct conformément aussi à l'éducation de hj sard et d'expédients que leur donnent u père et une mère séparés et qui poursu venu par-dessus leur bête une haine qi est soigneusement attisée par une o gueilleuse et odieuse mégère, la mère c Madeleine, Mme Serrier-Paillard. Cetl éducation porte bientôt ses fruits. La m< re, qui a délibérément brisé le lien de fî miïle, voie, ses enfants se retourner cor tre elle, lui reprooher son insouciance leur égard, son égoïsme, « d'avoir fait s vie pour elle •>, d'avoir enfin prépar dans l'oubli ou l'inconscience de son vn devoir, les catastrophes qui fondent si eux. Ils s'unissent enfin pour reeonstruii en dehors d'elle — et c'est le pire chât ment — la famille qu'elle a détruite. Livre à thèse, sans doute. Mais ici ! thèse, répétons-le, c'est la vie même, cel que nous voyons,que nous frôlons tous 1< jours.Les caractères,nettement posés,pa f ai ternes t sacrés, sont tous de ceux qi nous avons connus. Un seul peut-être i présente d'une psychologie un peu obsci re, celui de la tendre, sérieuse et cathol que complic d'Antoine lors de l'accept: tion de la faute puis du remariage. Livre d'un intérêt soutenu, croissan dh'une inspiration très noble, qui met nu ->t qui fait en quelque sorte toucher d dtoigt toutes les tares, les hypocrisies < tous les mensonges du divorce, c'est-î dirp du droit individuel au bonheur; p* là mêm et cause de tout cela, livre d'ui puissante portée sociale. * * * C'est enoore une très vraie, banale < navrante histoire que celle des Demoiselh llertram, contée par M. Paul Acker. ] semhle que tou3 nos romanciers « voien triste •> aujourd'hui et ils écrivent c qu'ils voient. Mais que ceci est bien e admirablement contai Un fonctionnaire, inspecteur des Eau: et Forêts, poète à ses heures, rêveur ; tout» heure, a une femme de petite capa eité e# trois filles, Thérèse, Germaine e Louise, toutes trois jolies. Thérèse est cuJ fcivée et fine: Germaine un peu commun* d apparence et d'esprit: Louise réservé* et Rilenoieuae. L'heure de la retraite sonn< pour Rertram qui, sans fortune, accepte une recette buraliste dans une petite ville 0 I Est. Il s'est, jusque-là peu occupé de 'avenir de ses filles et a compté sur ln wianœ et sur leur beauté pour les ma JJjer. Un 9eul parti s'est présenté pour | lnarèse; un quinquagénaire chauve, ven i impotent et riche. Elle l'a refusé d^em Wée. Les années passent. Les ressource* IjiUnueot. Les partis ne se présentent P'jw. Désespérée, Thérèse quitte sa fa J P^r devenir institutrice. Après « laborieuses démarches, un essai désas r«ux, un espoir trompé, un début d< ,9aps suite, elle recontre enfin le r.ll x V^00*"6 «I»" attend l'institutrice w clans une famille honorable. Ger 106 devient vendeuse dans un grand magasin, épouse un commis et habite un< maison d'ouvriers dans un faubourg d< Paris. Louise entre au Carmel. Descente, ou dégringolade, lente, dé e primante, en quelque sorte fatale — cai la faute n'est à personne — d'une fam.il 1« bourgeoise dans les conditions de vie normale à notre époque. Roman d'une pénétrante analyse psy Uar chologique autant que d'une désespérant* no- vérité. L'une dos œuvres le plus fortes d< lui M. Paul Acker qui en compte déjà beau rts coup et de très fortes. à Après tant d'oeuvres austères ou désen ne chantées que nous offrent l'imaginatioi re- ou l'observation de nos romanciers C€ 3... m'est un plaisir et une détente de parle: li- du nouveau volume d'histoire littérair >lle et de critique paru dans la Bibliothèque Dnt française: Madame de Sévigné par Mm< ier- Mary Duclau :. Je veux citer ces queJque< de lignes de début où nous est présentée 1: s... famille de Mlle de Rabutin Chantai, U future Mme de Sévigné. on- r y Elle était la petite fille d'une sainte. Soi jue P^re ce jeune Rabutin que notre imagina nê.. tion nous montre toujours couché à traver le seuil du château paternel; sa mère «'lai • ' le franchir pour fonder, avec St-François u a . Sales, l'Ordre de la Visitation. La sainte pas jo1 sa outre ; elle enjamba le corps de ce fils ré Mit solu j eHe s'éloigna, emmenajit ses fillce ; e al- Celse Bénique, délaissé de sa mère, devin A le plus beau cavalier de son temps, brave ynt braque,et même bretteur.Malgré son humeu a0. cassante, il se faisait aimer à cause de so: inépuisable gaieté: il n'était jamais plu joyeux ni plus gaillard que lorsqu'il allait s ' battre. Un jour de Pâqu«6, il quitta la Saint< Table pour aller servir de second au fameu: ine comte de Boutteviile, duelliste célèbre. E tre pendant l'été de 1627. ayant appris que le ies, Anglais allaient faire une descente pour pro iri- tégtr les Huguenots de la Rochelle, il vola 3n- au secours de son ami le maréchal de Toirds . ^ gouverneur do l'î'e de Ré. Le 22 juillet. Bue-kingham vit deux mille hommes à terre et k . bataille fut acharnée. Elle dura six heures le baron de Chantai fit tuer sous lui troif ,r. chevaux ; à l'heure de la victoire on le trouva i«i t mort, le corjjs peroé de vingt-sept coups d« le lance... n- nt Et cela continue de ce ton alerte et charmant. Ainsi nous sont présentés les é_ amis, les proches, le marquis de Sé-s, ^igné, la sèche Grignan, sa fille, Charles le de Sévigné, bon garçon, malchanceux un u- peu venu à l'écart, un peu méconnu de nt Hière, tous les hôtes des Rochers, en-is fin nous voyons dans sa vie et par son rît œuvre Mme de Sévigné elle-même, p- Et c'est toute la vie d'une grande dame a. d'autrefois qui nous est présentée ici, vie t, «-/-i commence dans le deuil, trouve tout n. de suite la douleur avec la mésentente :1, dans le mariage, réagit toujours, lutte contre les soucis et les embarras d'ar--e gent, repousse Les entreprises de toutes j6 sortes, fait face à tout, garde pour elle ses tristesses, retient du monde ce qu'il en faut retenir, s'oublie le plus souvent st elle-même, ne laisse paraître aux autres a,i que son esprit, sa gaieté et la bonté de a- son cœur. Et de quel enseignement cette vie-là ne serait-elle pas à beaucoup de ae nos jeunes femmes d'aujourd'hui I Les ui textes cités ici, tous admirablement choi-ii, sis, sont comme la.parole animée des por-se traits successifs qui nous sont offerte, tê- Par oe texte pour leurs commentaires il- nous retrouvons en pleine vie et dans tout e, son charme celle qui, sans être une mon-et daine fut une vraie femme du monde, qui iu passa une partie de sa vie dans la re-i- traite bien qu'elle fût « bête de société >», is qui enfin connut mieux que personne ir cet art, qui faisait l'un des plaisirs de é- la vie d'autrefois, art charmant et art s, perdu, l'art d'écrire. i- Le livre de Mme Mary Duclaux est un n nouveau et bien joli volume ajouté à i une collection qui en compte déjà beau- ii coup et de très jolis. La Bibliothèque •- française, publiée sous la direction de e M. Strowski, professeur à la Sorbonne, e est aujourd'hui classique.Le prix modique i- do ces volumes 1 fr. 50 les met à la portée t- de toutes les bourses. i- Je ne saurais trop recommander oes à ouvrages, et non seulement aux jeunes a gens de loisirs studieux, mais à tous le6 gens épris de belles lettres, et pour le ii profit qu'ils en tireront et pour l'intérêt r ou le plaisir qu'ils y prendront, e G. Lechartier. L'Actualité ^ u Europe, la Ofrece l- et lesEpirotes i- i fsr^ Après bien des négociations et de.-, hésitations, le6 puissances de la Tri-pie Entente ont enfin soumis aux t, puissances de la Triplice une note qu'elles à >:-oposent d envoyer à la Grèoe en répons u i la communication que colle-ci avait fait< >t iux puissances au sujet de la situât-ion ei L. Spire et de l'évacuation de cette province r libanaise par le« troupes grecques. On n'a pas encore communiqué officielle-e uont le texte de ces propositions de La Triple Entente, mais il faut croire que l'Angleterre, la France et la Russie ont fait corn i-t 'rendre à la Triplice qu'elles étaient bien dé ^ .'idées à défendre énergiquement leur ma j lière de voir au sujet de l'Epire et en gé léraJ de toutes le« questions enoore pendan ;es en Orient. La Triple Entente à ectte oc ' :asion a eu recours à un procédé inusité jus t [îi'à présent, d'après le « Matin » de Pa is, en remettant aux puissances de la Tri-»lice une note absolument identique dans se> j ormes et dans son esprit. C'est même, d'à >rès le journal parisien, oe qui a donné liée i des bruits qu'il estime tout au.moins pré-naturés et qui »e rapportent évidemment à a transformation de la Triple Entente en me allianoe anglo-franco-rus^. Comme c'est in télégramme de Londres qui donne au i Matin » de Paris ces renseignements, U ; a ut penser que les propositions tendant à me modification de la Triple Entente n'ont >as eu beaucoup de succès auprès des houn-nes d'Etat anglais. Mais ceci en passant. Ce-lont il s'agit en réalité, c'est de savoir si i >ui ou non, La Triple Entente Poudra soute- ( ir les agissements grecs en Epir» contraire- i nent aux décisions de la conférence des am- r assadeurs et du consentement «fue ces puis-ances ont donné à l'avènement du prince T îuillaume de Wied sur le trône d'Albanie, f I s'agit de savoir si la Triple Entente va s enier les engagements pris à la conférence i ïu sujet même de Pexistenoe de l'Albanie; v ar il ne peut y avoir le moindre doute sur i gravité de la question qui 9© pose on ce h n'ornent devant le prince et le nouveau gou- d ornement de l'Albanie. Pour eux, il s'agit g Ile résoudre cette question de l'Epire oon- q cnrméroent aux intérêts albanais ou bien de b renoncer 4 l'existence de l'Albanie anteoo- v< >{me. A ce propos, il ne peut exister aucur /hésitation ooncernant l'importance des fai dont l'Epire est actuellement le théâtre. Evidemment, les informations de sourc . grecjque ont encore une fois fortement exag ré et les prétendus massacres de chrétiea * à Coritza n'ont jamais eu lieu. Un téJégran me officiel de Durazzo donne là-dessus le6 a surances les plus fornielles. Cependant, il s rait inutile de vouloir se dire que maint . nant tout e6t poux le mieux dans la meillei > re des Albanies. Il faut au contraire qi ' les puissances insistent plus- que jamais ai près de la Grèce sur la nécessité de rapp 1er ses troupes de l'Epire et de orendre d< ' mesures qui feront peut-être couler des la i mes dont les braves Epirotes paraissent d< cidépent très prodigues, d'après les inform; * tiens d'Athènes. Des larmes toutefois ne soi i pas du sang, et si l'Europe vent empêch< , celui-cd de coider, Q vaudra mieux qu'el fasse exécuter sans retard les décisions qli'e * le a prises elle-même et que la Grèce est c 5 train de vouloir annuler avec la même déc i sion que la Turquie lorsqu'elle a repris A' i drinople. Les extraits des journaux d'Ath nés que noue avons publiés hier sont absoli ments formels à cet éfrard. La presse p«nhe t lénique adresse nn appel ému à la Fran< qu'e<lle implare comme la protectrice des oi , primés et elle fait en même temps des r l proches amicaux à cette même France poi j avoir adopté une manière de voir confonT _ aux idées de l'Italie et de 1'Autriche-Hongri< " c'est-à-dire favorables à l'Albanie, qui a bon droit de son côté incontestablement. Nous ne savons pas officiellement si h idées exprimées dans la note de la Triple Ei ' tente sont réellement les mêmes que cell< r de la Triplice. S'il en était ainsi, on n'ai 1 rait qu'à s'en féHiciter, car la presse bell 5 queuse en Russie a déjà fait savoir que l'o i pourrait bien prendre prétexte d'un nouvi } incident en ( .ient j>our amener enfin le m< ■ ment du grand décompte entre les nroupi ' ments dos puissances européennes. Si dor 1 des deux côte»s on est d'accord sur les prit " cipes qui doivent se trouver à la ba*e du ri 1 glement de la quest;on albanaise, l'Enrope t > surtout les petits Ftats neutres ne peuver que s'en réjouir. Mais le fait que cette prei s-} athénienne ait cm devoir adresser à I France un appel aussi peu équivoque, e rlit long sur les influences qui ont empêch depuis longtemps la question albanaise d'aï river à une solution équitable. La press Qjrc ne recule du reste pas devant 1 m- -ion plus. Elle affirme quo les bande albanaises feront irruption dans l'Epire si 1 question n'est ms tranchée couforméimem aux vœux des Ôrecs; mais il faut dire qu les Grecs eux-mêmes empêcheront le oaJm de se rétablir dans ce malheureux pavs jui qu'à ce que de nouveaux incidents interna tion aux très graves soient la conséquence d leur agitation. Il oonvient de voir si c'es oour faire aboutir ces prétentions-là que 1 Triple Entente a chang,;' sa méthode diploma ► i i «— Échos LA VILLE Programme de la journee : FETES ET CONFERENCES Do Vlaamsche Vrienden. — A 11 heures, en lî sa Ile» des fôue do l'Institut St^Stanislas. à Ber chom, conférence de M le curé Hugo Venriest e distribution des prix A 5 heures, au «Volkslust» banquet Société de* Concerts populaires. — A 8 heures au Théâtre Royal, grand concert symphonaqm avec le concoure de Mme Berthe Seroen, canta trlce. Royal Burgerkrlng. — A 7 heures, troisième ei dernière exécution de l'oratorio • De Goddelljkt Verlosser •. Club Fraternel. — A 8 heures, au «Café Suisse-soirée InUme. Verccrder» der Ouderllngon — A 9 heures, ac -Café Central», concert artistique de bienfalsanc« et tirage de la toinbola Beerachot A. C. — A 2 heures et demie, au stan< du.Klel. «leuxlème journée du tournoi Internatio naJ de Pâques Cercle d'Etudes photographiques. — A 8 heure et quart réunion à la Gare centrale poux i'excur sion-surprise COURS Société Van Mons. — A 8 heures et demie, i l'école de !a rue du Grand Chien, cours de culturi maraîchère par M Voet A 9 heures et demie, arbo riculture fruitière, par M Ickx A 10 heures e demie, floriculture. par M Voeit Berlitz School, 8. Meir — Langues vivantes. EXPOSITIONS Salle Forst. — De 10 à 6 heures, exposition & Mme Blanche Tricot (ouverte Jusqu'au 22 avril) Cerole Artistique. — De 10 à 5 heures. expœJ tion Victor Thonet (ouverte Jusqu'au 16 avril) Cercle Catholique. — De 10 à 4 heures, exposltior par la secUon des beaux-arts (ouverte jusqu'au 19 avril) Les Jours se suivent... ...et ne se ressemblent pas. Les années not plus. La journée d'hier, toute ensoleillée, iux effluves chandes, printanières, avait mu .m mouvement tout un monde heureux en ci beau jour de Pâques. Ce fut l'exode dei itadins vers la campagne et le « trou pa< cher », tandis que les étrangers étaient cheî îous les "maîtres du pavé anversois. Quellt belle journée I Mais personne peut-être n'aura songé qu'i v a un an, jour pour jour, la Belgi-luo fut coux>ée du reste du monde à la suit< l'une violente tempête de neige qui eut de .erribles et foudroyants effets. Le bris des 1 ils et la chute des poteaux télégraphiquet >araJvsa toute la vie des communications lans notre pays et même à l'étranger. Le* ^rains furent bloqués par la neige. Ce fut un spectacle de désolation, on pataugeait dam la boue à plaisir et la P. P. ne savait plus >ù donner de la tête et de la pelle. Mai? 'es années se suivent et ne se ressemblent. pas. Heureusement! Alors qu'il y a un an les gens, frileux, faisant le gros dos sous la rafale que chassait lo vent du Nord ;e regardaient désorientés, étonnés d'un si brusque changement do température — depuis le 23 mars, jour do Pâques, il faisait beau temps — hier, ils s'en allaient épanouis,, ou riant au soleil qui les caressait de ses doux rayons. Ah 1 la belle journée, et qu'il faisait bon rivre ! Leur morale taïquo Nous avons signalé les déconcertants enseignements de co député anticlérical de Soi-Cnies, M. Branquart, qui conseillait catégori-Iuement aux jeunes espoirs de son parti de. t prendre une petite amie ». Vous ne l'auriez peut-être j>as cru: ce sin-! çulier conseilleur a une bonno presse à gan-he; La « Galette de Charleroi ». en son nu-néro de vendredi, applaudit à l'idée et sur-tfichérit en des termes que le plus élémentai-e- respect de nos lecteurs nous empêche de ©produire. Plus de loi, plus de frein, pour la feuille ibérale. La jeunesse voit ouvertes toutes lar-;es devant elle toutes les allées de la pas-ion et de la volupté. Quel mal v a-t-il donc, iterroge-t-elle, à anticiper sur les saints de-oirs du mariage? Avec le « Bien Public », nous demandons tous les parents honnêtes, quelles que soient u reste leurs opinions politiques ou reli-ieuses, si l'courre de corruption systémati-ue aoomnplie dans les feuilles rouges ou leues ne leur répugne pas ot ne Xea ré->lto dom jusqu'à la nausée/ e La farce du pétition ne m eut £ Le c Peuple » publie les résultats au 31 mars de son pétitionnement pour le S. U f et jette un cri d'alarme. Il est temps, écrit-il, que les traînards re-ls joignent le gros de l'armée..... î" Les chiffres qu'il publie paraissent en effel justifier le besoin d'encouragements. ^ La fédération socialiste de Huy a donn< * 1,648 signatures ; Waremme. 2,001 ; Bruges ie 120- Anvers, 4,198- Bruxelles, 8,610; dam 'toute la provir^e de Luxembourg, on en £ récolté 260! ^ L'ensemble du pays, sur une populatiot r_ de plus de 7 millions d'habitants, a fourn x. un otal de 88,723 signatures. Et ce nombr< comprend une forte proportion de signature# de femmes et, fort probablement aussi, d< ,r jeunes gens âgés de mo:ns de 25 ans! |o Le « Peuple », semble pénétré de la mai ]. greur du résultat; aussi adjure-t-il les traî-n nards de se presser d'ici Pâques. i. Allons 1 citoyens-visiteurs! Un peu de cœur i- au ventre! Et. suitout n'oubliez pas les fi-^ ches! i- —— 1- Parure d'été * Si les beaux jours dont nous jouissons ae v tuellement font la joie de tout le monde, grands et petits qui en profitent pour flâne i ir longuement au long des rues et des proane-f nades, ils paraissent aussi avoir tiré nos jar-'' diniers communaux de la torpeur apparente r où les plonge l'hiver. On voit actuolleaneni ces sei*viteurs de Flore à l'œuvre partout, dans ne» parcs et nos squares. Ils ratissent. !" ©mondent, arrangent, sèment, plantent, et les jardinets qui paraissaient à l'abandon, re-j prennent leur bel aspect bien ordonné de r tous les ans, leur multicolore parure lé. j] Car les fleurs apj>araissent déjà, de oes x,vurs soigneusement forcées dans les serres com-munales, et que la température particulière-c ment douce permet d'exposer déjà à l'air. On commence à voir un peu partout, après le square de l'église Ste-Catherine qui en fut t doté d'abord, des touffes de jacinthes man-t ves, bleues, blanches ou roses, jetant leur ta-che lumineuse, couleurs vives et réconfortan-n tes dans le décor sombre d'arbres qui verdis-n sent à peine ot de pelouses encore dénudées r qui les entourent, ou d'admirables tulipes pas . sant par tous les tons du jaune et du rouge. î Saluons oes jardiniers qui nous apportent a des fleurs et de la verdure, car c'est tout le s printemps ot tout l'été qu'ils annoncent. f Un étudiant inventif p Les étudiants russes, et Dieu sait s'il y en a depuis le réveil de la conscience slave par les grands écrivains, ont très souvent r plus de goût pour la science qu? d'argent t pour payer les frais de leurs études, t Aussi n'hésitent-ils pas à se livrer en dehors de leurs cours à des occupations lucra tives. Les travaux les plus humbles ne ré-. pugnent pas au jeune Moscovite s'il s'agit de s'assurer la maigre pitanoe qui lui permette de poursuivre ses études sans mourir de faim. C'est a/insi qu'on pouvait lire récemment l'annonce suivante au « tableau noir » dp l'Université de Tomsk, en Sibérie: « Camarades! Ne vous étonnez pas! Je vous offre mes services comme ooiffear. Je rase et je coupe les cheveux à moitié du prix des coiffeurs de profession. Je connais bien mon affaire ; venez chez moi pour vous en convaincre. • Suit le nom et l'adresse de l'étudiant. Il paraît que la clientèle ne s'est pas . fait attendre et que les camarades de l'etn diant-ooiffeur de Tomsk-ont été contents dr ■ ses services. Lè malheureux avait fait jusque-là de vains efforts pour gagner quelques kopeks par des travaux scientifiques! Mouches et attrape-mouches Attention ! Revoici les mouches, bourdonnantes et taquines, malpropres et néfastes, transportant trop souvent les germes de ma ladies infectieuses. C'est maintenant, à leur première apparition, qu'il faut songer à le< détruire, et ceux d'entre nos concitoyens qu' voudraient s'y prendre à temps adressent un 1 pressant appel... aux commerçante qui ven . dent d'habitude des attrape-mouches. Oar oes braves gens sont en retard, comme ton» ; les ans. l>a plupart n'ont pas encore mÎ6 en - vente les produits de l'année, ou offrent en oore des pièges de l'année précédente, <jù; n'ont presque plus d'efficacité, tout au moins ! pour ce qui regarde les attrapes à base de 1 glu. Allons, messieurs les détaillants, dépêchez-vous et aidez vos semblables à se débarrasser au plus tôt de ces incommodes bestioles. En attendent, voici vn moyen d'utiliser ' enoore un peu les attrape-menehes à la glv — n'ayant pas servi, naturellementI — qu* •se sont desséchés pendant l'hiver- les treon per pendant quelques minutes dans de IVar tres" chaude un p^u sucrée, et les mouches mettront une suffisante bonne grâce à s'y faire prendre. Lesenntrr is des cigare» Accablés par les impôts, dénoncés par les ligues antitabagiques, les cigares et les ciga rettes ont encore à lutter contre des enne-rnîfe redoutables: des coléoptères qui abon dent à Cuba et aux Philippines, où ils eau sent, particulièrement à Manille, des dégâts considérables. Ces coléoptères choisissent pour pondre leurs œufs les plus belles feuil 1 les du tabac ou les meilleurs cigares déjà roulés. Une petite larve sort de ces œufs et fore dans le cigare une lon'gue galerie oj un trou transversal au travers de l'envelon pe. Pour préserver et désinfecter les feui1 les de tabac à l'arrivée de l'usine, où elles-restent souvent plusieurs années avant d'e bro employées, on a essayé avec succès les fu migations soit de sulfure de rarbone, soi1 d'acide cyanhyelrique dont nous avons déjà signalé Pemploi pour la stérilisation dé> plants. Ni 1 arôme ni le goût du tabac m «ont modifiés et la feuille ne retient pas ce> gaz. On peut encore, _ mais l'opération es-plus délicate, faire agir avec précaution la vapeur d'eau à 80-90 degrés sur le tabac en le soumettant à une dessication ultérieure, ou bien encore refroidir à —8 degrés pen Jant quelque temps. Le parc Le parc de la vilie est bien la plus délicieuse promenade que nous ayons sous... les pieds. Nous n'affirmerons pas qu'il est mal fréquenté parce qu'à la tombée du jour les bancs sont envahis par des couples qui offrent au promeneur attardé en cet endroit propice au repos, des scènes rien moins qu'édifiantes. L'autorité compétente, mise en garde, fit " l'année dernière, si nos souvenirs sont exacts, une petite randonnée nocturne qui ne fut pas cfu goût du public très spécial qui avait fait du parc son quartier général. Nous n'insisterons pas sur ce sujet. La situation n'a ! pas changé. | Anvers est fréquenté par des c indésira- ( bles », la plupart des étrangers, qui se re- I trouvent au parc en plein jour, y discutent t leurs petites affaires, y complotent les « reconnaissances » à faire la nuit ven ne et dont s sont victimes pas mal de nos compatriotes, t Ceci nous a été affirmé incidemment par un policier de service ces jours derniera. c — Ah I nous disait ce brave agent, si nous r pouvions agir, quelle rafle nous ferions, mais nous sommes impuissants, faute de recevoir»! des ordres. t Voilà une déclaration qui vaut son pe- i sant d'or. Nous nous en voudrions de 1a pas- c ter atwM «Unoa, [t îh aigle en cigc Ceci n'est pas un oon te, mais cela y ree-' semble fort. Or donc, il y avait une fois, dans une petite monarchie des Balkans, ur homme qui, à coups de revolver, avait dépêché son amie dans un monde, meilleur, afiri sans doute de lui donner une preuve certaine de son amour. Les juges du pays, goûtant mal oette manifestation trop tendre, avaient condamné l'homme à mort. Ça ne l'arrangeait pas du tout: le goût du 1 pain lui plaisait et il ne souhaitait pas rejoindre sa charmante amie où il l'avait dépêchée. Alors, il eut une idée, une idée pha-ramineuse, une ielée ooinme jamais un condamné à mort n'en a eu de sa vie, — et-nous-savons pourtant si les idées abondent dam les têtes prêtes à choir! L'idée de notre assassin consistait à se livrer — eh ! mon Dieu, oui, tout bonnement. — à une étude approfondie des problèmes de l'aviation. Sa connaissance de plusieurs langues, jointe à des rudiments d'algèbre, de physique et de mécanique, lui facilita dès l'abord l'exécution de ce projet, aussi grandiose qu'inattendu. D ae*juit des ouvrages spéciaux et, le temps lui étant mesuré, il se mit à les dévorer avec un empressement fébrile. Puis, du' matin au soir, penché sur sa petite table, il aligna des chiftres, il dessina des plans, il griffonna des notes, sabrant de ratures frénétiques des mètres oanrés de papier blanc. Il n'en dormait plus, le pauvre homme! Mais .en dépit de ce beau zèle, les derniers jours du condamné approchaient: s'il ne l'achevait pas tout de suite, son étude approfondie des problèmes d'aviation risquait d'être interrompue, — interrompue pour longtemps. Il mit les bouchées doubles et passa toutes les nuits à dessiner ses plans, monoplans et biplans.... Enfin, se jugeant e eialé », il manda son défenseur, lui remit un plan au net et lui oonfia, non sans orgueil, qu'il avait inventé — comme ça ! — certain modèle d'aéroplane d'une perfection incomparable. — Hél héI fit l'aigle du barreau, qui courut chez un ami, ingénieur de son métier, à qui il montra les plans. — Ohl oh! fit l'homme de science, vous avez un client qui connaît son affaire! L'avocat bonelit, tel un zèbre, chez le ministre do la justioe et lui raconta l'aventure : — Ah 1 ah 1 fit le gaixle des sceaux, réellement intéressé, bien qu'il ne vît que du feu aux plans (4e l'aviateur. Il commit des experts pour les examiner : les experts, d'une voix unanime, proclamèrent l'invention géniale (ils n'y entendaient rien du toiit, n'ayant jamais vu seulement l'ombre du plus modeste aéroplane) et jurèrent que le petit royaume comptait enfin un aviateur, à quoi personne ne-s'attendait Ije Roi lui-même fut averti du sensationnel événement, dont il conçut un grand worgueiï Bref, la joie et l'enthousiasme éclatèrent à cotte nouvelle dans le jvays tout entier. Mais quand on sut que le bourreau attendait avec son couperet cet inventeur ines-!>éré, il n'y eut qu'un cri pour réclamer sa •zra.ee: supprimer un si beau génie, priver la nation d'une telle gloire, c'eût c'-qu'un crime, — une faute, suivant le mot île Talleyrand. Le Roi, enchanté au fond, si-f*na la grâce des deux mains, et l'inventeur, léjà illustre, vit sa peine de mort commuée en vingt ans de travaux forcés, — travaux l'aviation, s'entend! Aussitôt, tout regaillar-di, il recommença à se pencher sur ses plans et sur ses calculs. Au surplus, des facilités lui seront accordées prochainement pour parfaire une décou verte si utile à la patrie. T>atitudes qu'on voit d'ici : les plans une fois terminés, on dotera l'homme de génie d'un hangar où surveillé, il fabriquera sa machine: l'appareil, une fois agencé, comme personne n'osera l'essayer, il faudra bien qu'on lui permette de monter si»- son grand oiseau et de l'enlever dans les espaces: d'aviateur en •hambre, ou plutôt en cellule, notre inventeur deviendra aviateur en plein air. Et s'il profite de ses ailes pour s'envoler aux cent diables, ce serait chose toute naturelle et parfaitement légitime. Bien mieux : s'il ne prend pas la fuite, il n'en aura pas moins conquis le trésor de la liberté, car quel geôlier oserait encore retenir en cage un pareil aigle ? Un jour, au seuil de l'échafaud, comme on priait le condamné d'exprimer un suprême! désir, il dit doucement: « Je voudrais apprendre l'anglais. » On lui représenta que cela prendrait trop de temps, et on lui fit pas-' ser, avec le goût du pain, sa passion insolite pour les langues étrangères. L'aviation, apprise d'avance, est un moyen beaucoup plus sûr, et j'en recommande l'emploi aux Gamahut de l'avenir. Parfaiot. , La crise balkanique Deux notes qui se croisent Berlin, 11 avril. — La « Gazette de l'AJ-ouiagne du Nord » écrit dans sa revue de .a semaine Le oemimunique de l'Angleterre, ,e La Fnaneœ et de la Russie au sujet de la .éponse à la note grecque s'est croise avec e projet des puissances de la Triple Alliance lui vise à une rapide évacuation du Sud de . Albanie par les troupes grecques. Un échange de vues a lieu entre les gouvernements au .ujot du projet de réponse. Ce dernier se-a.it conçu de telle fa^on qu'il ne sera pis Jifficile d'arriver à une entente de toutes les grandes puissances pour les déclarations à aire à Athènes. La révolte des Epirotes Athènes, 11 avril. — Les Albanais ont occupé les villages entre Primoti et Likoviki, nteroepbant ainsi les communications. Une [>artio de l'armée de l'Epire autonome les a itbaqués et les a forcés a se retirer en leur nfligoant des pertes sérieuses. Albanie et Serbie Belgrade, 11 avril. — Une note officieuse naintient malgré le démenti venu de Duraz-'/> que des bandes albanaises ont nénétré er: /erritoire serbe et ont attaqué la localité d< lî-ania le 1er mars et celle d'Oravatz le 3 nars. I/es prisonniers qui ont été capturés >nt raconté que de l'autre côté du Drin plu ;ieurs milliers d'Albanais n'attendent que h >remier suocè6 de ces bandes pour franchir le lenve. -a convention serbo-grecque au sujet de Salonique Athènes, 11 avril (viâ Malte). — La con-'ention réglant le transit serbe par Saloni- ; lue stipide la location pour cinquante ans à ' a Serbie d'un emplacement dans la zone ranche administré par les autorités grec-[ues et où les Serbes i>ourront pratique! 'emballage et de déballage sans payer de axe. i Les navires qui transporteront le transi' orbe jouiront des privilèges accordés aux an- : res bâtiments. i La eSrbie jouira dans la zone franche de«-Iroits et franchise dont jouiront les autres I lations. ? I>a convention comporte deux annexes: le ^ .remier réglant les communierations par voie c errée, les parties contractantes s'en gageant -. observer le« stipulations de convention h «atre ; le second ayant trait aux facilités c anitairee accordées au bétail »erb*t l En cas de guerre avec l'Allemagne Quel concours la France peut-elle attendro de la Russ:e ? I^e «Correspondainit », en un très remar-qiuab'je article, viorvt d'attirer l'attention dos Knançaôs sur oe problème encore bien mal «xSsolfu dans l'esprit de l'immense major té: «Quel concours pouvons-nous attendre de la Rmssiie en cais eie guerre avec l'Allemagne V »> Le gouvernement eliu tsar a demandé récemment au gouivementend français et iJl a obtenu de loni l'aïuitomisait'icn d'émettre, par tranches de 500 niûlliwins, pendant cinq ans un emprunt de dieux milliards et derna. a Cette somme cwonme, qu.i viendra s'ajouitar aiux quelque d'ix-sept miiiliUiortls déjà prêtés, notre droic strict, dilt la ce Croix»», est d'exiger qu'elle soilt employée comme on nous annonce qu'el'lc be sea~i, à la construction de chemins ete fer stratégiques, ajoutons même, d'une façon plus générale, à facillker 'a_ mobilisation russe. C'est la condition essentielle pour que la Russie puisse accomplir loyaJement la clause du oontnait qui la lie à nous, pour qu 'elle nous assure une paiix durable, ou tout au moins urne «coopération assez efficace pour conitre-bailancer, le cas échéant, les ambitions germomiquieis et faire échcc en toute occuinnenoe, aux forces unies de la Triiplâce ». Là majorité des Français s'imagine ve>ion-liers auijounxl"hua qu'en cas de conflit, l'Allé-matgne se verrait aux prises avec le flot sans cesse momiatm des soldats de Nicolas II, qu'ii faudrait immobiliser une bonne partie d/' ;xîs troupes du côté de sa frontière orientale pour protéger sa capitale et cjue, pendan u oe Lemps-là, nous pe>u:-rions Lutter, nous, à ar-mtes au moins égales. Les plus optionwu-s vont même jus«C|u'à se représenter le tsar faisant après quelques semaines de gueire, une entrée triomphale dans Berlin, ses trou p."s ■et les nôtres opérant leur jonction bien loin à l'est de Strasbourg, et les armées allemandes condamnées d'avance, non pas même à la défaite, mais à l'écrasement. Eli bien ! il faut Le dire et le répéter: c'est là uine déploraWe Miluision, et quii sei^ant susceptible, la guerre survenant et les succès russes espères ne se pixxlaiisant pas, au con-tnaine, d'influencer de la façon la plus elan-goreuse le monail français. Cherchons donc à déterminer commenu aujourd'hui les chose> pourraient se passer dans la Russie occidentale, avec le maximum de probabilités, si un conflit mettait aux prises les forces de la Triple-Enceinte eut de la Triple-Alliance. Cherchons à établSr l'étendue du concours que notre aLliiée est présentement susceptible d« iwïuis apporter. Cette étude aura une double utilité: nems mettre en garde contre de désagréables, et répétons-le, de dangereuses surprises; inciter l'opiniion française à néclarner du gouvernement russe des garanties qui ne nous ont pas encore été données. En nous reprenons volontiers cette affirmation du «Corresponelant i», auquel nous alle>ns d'ailleurs emprunter tou* les éléments de cei artiicle: «II ne s'agir pas ici ele combattre* l'alliance-: ctsrt exactement le contraire Que nous faisons, en demandant qu'elle soit naissâ efficace pour nous que pour la Russie. Devant l'éternelle illusion de Oeux qui savem c'est un devoir urgent de dire enfin, qu'il v a vraiment trop loin de ce que onodit la nation à oe quai l'attend. ►> * * * Les forces russes semt réparties entre treize circonscriptions militaires ou armées, doni chacune x>mpr*end un nombre variable de corp*. Ce sonit les armées de Saint-Péters-Ixwjrg. eie Vilna. de Varsovie, de Kiew. d'Oeîessa. de Moscou, de Kasan. du Cauca.su-du Turkestan. d'Omsk. d'irkoutsk. de l'Amour et des garde-frontières du Transamour. Soit pour les huit armées d'Euroix-1.Ô3S bataillons. 625 escadrons. batueries montées. 42 batteries à cheval. 60 batteries de mortiers. 26 batteries de montagne et rc brut'ories lourdes. Il est de toute évidence que. quelle qu'ait nu être la ekurée die la périoele de tension diplomatique avant l'ouverture des hostilités, la Russie sera dans l'impenssnbilité de concentrer toutes ses troupes sur la frontière austro allemande où elle aura à faire face. Elle devra laisser une partie de son XXIle corjx-(HélswTfors) en Finlande pour assurer 'a trainciuiWiiité de ce pavs. d'un kyyailfi^ïmc assez douteux. Il kw fautlna aussi maintenir le calme parmi ses sujets de la Pologne annexée et immobifiiiser à cette tâche une partie apuré : ciaibli? de son armée cle Varsovie. Sion armée d'Odessa devra rester en observatie>n devan. < !a frontière bailkani-oue, et l'armée du Cau 1 ca'?=e devant la firotnnère turque pour se ten.ir orête ensaiite à secourir, le cas échéant, l'armée d'Oelessa. Enfin, ÎD est certain cfue l'ar- ! •née ele Kasan et celle de Moscou ne pour- < raient être amenées vers l'Ouest pendant 1 nériode de tension diplomatique, sans que < les puissances tripliciennes. conside^nant ce« • mouvements comme un « casus beUli »•. imi' r 1 viennent pevur les empêcher de s'accomplir • En se* m me .élans les circon^'anoes les plus -fave>nables. la Russie ne pourra mettre en : ligne, au délxit des hostilités — la période lo plus intéressante pour nous. Français, — c que ses armées de Varsovie, de Viina. de : Pé'.ersboung. et ele Kiew En admettant qu 'elie puisse les amener im médiatemenit e' en entier. cMe gremperait fx>8 bataillons, 41S escadrons, 21 «; batteries montées fil. 28 bat ter les à cheval, q batteries de montagne, r hoitteries d'olmsiers ou ele mortiers et 0 batteries bourdes. Ce .sont là des forces incontes- f *\abicment supérieures à celles Que la Prusse ; et l'Autriche pe>u.nra.ient lui opposer comme -nous allons le montrer. D'après un elocumcnt émané du grand -état-major alleimand et portant la date du 1er octobm ion. tes forces aliiemandes appc> j' liées éventuellement à combaftre les troupe.- 1 russes comprennent le 1er corps à Kœniigs-Ixsrg, lie XXe corps à Alilenstein, le XXVI I<- 1 corps à Dantzig, Je Ve corps à Posen, le Vie T ?orps à Breslau et le Ile corps à Stettin, soin 5 1Ô4 bataillions, 130 escadrons, 150 batterie- f, montées, 11 baittenies à cheval et 4 batterie> ourdes. Quant aucx forces autrichâennes Imméelia-ement oppa«abli9S en cas de conflit aux trou->es russes, elles sont constituées par les corp-l'anmée stationnées en Calocie, dans la ••égion ele Vienne et de la Bohême. Ce sorti! : ie 1er corps à Cracovie, le Xe à Przemysl, 1< Kle à Iximberg, le Vie à "Kassa. le Ile à le tienne, le Ve à Preslxxirg, le Vie à Buda- lj ?est, le Ville' à Prague et le IXe à Leit.me \ iitz. C'est tout l'effort que pourra faiire con- T re les Russes l'A ut riche-Hongrie fe>roée y ^u^llle sera de ne pas démuniir ele troupes sa l, romtière l>a.l'lcan:.que et aussi, malgré l'ai- j, lance, de surveiller quelque peu l'ailéiée Lta- jv •enne. Au total, les Autrichiens pourront te nertne en ligne sur leur frontière orientale. st 143 bataillons, 208 escadrewis, 144 batteries "yé nontées. 21 batteries à cheval, 2 batteries de p: nontagne et rq batteries d'olxusiers. En joignant les forces autrichiennes aux oroes prussiennes e?uri pourront être oppo-ées aux Russes, on atteint les chiffres sui- te •amts: 4e>7 bataillllons (cootre 608), 328 esca- ec Irons (contre 418), 2Q4 batteries montées à ut ve ( r) La batterie russe est à 8 pièces, tandis gè pie la batterie allemaïade est à 6 pièces et ialtii nançaiise à 4 seulement. Vdt 6 pièces (contre 215 à 8 pièces), 32 batteries à cheval (contre q), iq batteries d'obusiers ou de mortiers contre 36), 4 batteries lourdes (contre q). Comme nous 1e disions tout à l'heure, oses chiffres considérés dans leur brutalité semblent conférer à la Russie urne supériorité numérique incontestable sur oes adversaires. A la vérité, la solutiem du problème ne assiste pas dans une simple comparaison. On s'en rendra compte aûsémem quand nous aurons rappelé un certain nombre de données techniques — les mêmes dans tous les pays — relatives à la mobilisation eles troua c'est-à-dire à leur passage du pied eie paix au -ïed de guerre. * * * Voici un aperçu rapide des phases successives de la mobilisation d'une troupe: Dans la première, les unités de l'armée prévenues que l'entrée en campagne est déci-d.ée se mettent en mesure d'assurer la réception des hommes, des chevaux, du matériel, des approvisionnements destinés à comoléter leurs effectifs de paix. En même temps, sur tous les points du territoire, les réservistes somr mis en demeure de rejoindre leur corps, tandis que l'intendance procède à la rétjuisà-uion des chevaux, des vivres et du matériel. De toute évidence ,1a durée de cette phase préliminaire est inversement proportionnelle, au temps que met l'ordre de mobilisation pour êt'ie transmis dans les plus petites agglomérations: «Plus oette transmission est rapide, plus vite arrive le moment où peut commencer la phase de mobilisation pron-er^"'* JiSte ». Pendant cellle-ci, les réservistes rejoi^ju^ui leur corps pour renforcer les unités de temps cle paix; d'autre part, la remonte, l'armement a l'approvisionnement sont accrus dans des proportions correspondantes aux besoins nouveaux.De toute évidence aussi, celte seconde phase sera d'autant plus rapide que les moyens de transport pouvant être mis en œuvre seien; plais nombreux et plus parfaits. Troisième phase: les corps d'armée avant complété leurs unités constitutives, c'est-à-dire étant <( mobilisés »>, la période de concerv-rraition commence. Elle consiste dans « transport des troupes, de leur matériel, d« leurs approvisionna ments jusqu'aux pcwnts >)ù leur utilisation sera faite, c'est-à-dire jusqu'au front. Et ill n'est pis inutile ici de rappeler qu 'un corps d'armée mobilisé avec ses 45,000 hommes, ses 12.000 chevaux, ses parcs ■t ses convois, occupe en colonne sur une route de longueur de 48 kilomêtres, qu'il faut pour le transporter, 121 'trains de 500 tonnes, qu'avec des rampes supérieures à q milli-mètnes et des courbes de moins de çoo mètres :!.e rayon, la nécessité de faire circuler des :lemi-trains de 25 voitures est absolue. ( Dairw l'immense majorité des cas. il faudra «1 lenir à cette extrémité en Russie). Enfin, dans une quatrième phase qui P^ut Cvtre appelée complémentaire, les hostilités '•tant engagées, les divers services ele l'intév-■neur envoient au front des relèves en hommes et en chevaux ainsi crue des appro-nements: du front w^nrAn» w Ht-*-. X :• • Négligeons ooue quat*- :uuc nu* insistons snvr ce fait que les trois premières doivent avoir une durée aussi courte aue possible pour mettre avec le minimum d« retard l'armée en état die combattre. Or, [l'après ce que nous venons de dire, lé temç* indispensable pour a bord»-r l'adversaire, toutes forces réunies, est fonction d'abord da Lonxp> nécessaire à la diffusion de l'ordre <ie mobilisation, ensuite du temps employé les hommes et les chevaux pour reio' ■e lieur corps, en fin du temps qui s'écoule em-re le moment où les unités sont mobilisées et relui où elles atteignent leur zone de concen»-:ration.En France et en Allemagne, où les rnoinv lre> viillages possèdent le télégraphe et l» léléphone. l'ordre de mobilisation est transmis en quelques heures à tous les intéressés. I -a densité du réseau ferré permet l'afflux rapide des réserves à leur centre de rassemblement. Les transports de trou-^es et eie matériels sont assurés par de» lignes nombreuses. bien construites, suffisamment pourvues de matériel roulant. En Russie, le télégraphe et le téléphone >ont beaucoup moins répandus que chex nous; «dans la plupart d.3s villages, l'ordre le mobilisation ne peut être apporté <?ue par Jes estafettes à cheval»: la diffusion de l'or-Jire sera donc fort lente. En outre, des régions entières sont dépourvues de lignes ferrées; es réservistes seront ten_x eie «rejoindue»» >ar La route; d'où il suiit que la phase de mev >i.lisation, qui est estimée à quatre jours en "rance et en Allemagne, sera iuxomparable-nent plus longue en Russie. Enfin, la période le concentration s- trouvera elle aussi singu-iènement allongée à cause de l'insuffisance léjà signalée du réseau ferré et ele celle dm ■éseau rouit ier. D'une part, en effet, be réseau^ routier, nême en Russie d'Europe, ne saurait rendre es services qu'on p -it attendre du nôtre par •xemple. Les routées russes, au printemps et 1 l'automne, sonn souvent transformées en véritables fondrières. En toute _ saison, elles e prêtent mal à une circulation intense. Rien le plus explicable: dnns les cantons les mieux idml.niistrés, la déoense totale par verste car-6e pour l'entret ien de^ routes est onze fois noindre en Russie qu'en France. En outre, andiis que chez nous il existe un kilomètre ele haussée macadamisée par 1 k. 50 à 2 kilo-nètres carrés, il n'y a pas, dans la Russie 'Europe, une verste de route par 12 ve.rstes anrées. D'autre part, sauf sur deux ou trois grarv-es lignes, la vitesse moyenne des trains usses les plus rapides ne dépasse pas 40 kilo-nètres, les voies n 'avant pas été établies p<xjr lermettre une vitesse supérieure. Cette diffi-ulit-é, encore une fois, se trouve aggravée ar le fait qiie le réseau russe, même en Polo-ne, est beaucoup moins dense que les ré-caux allemands ou autrichiens. De oes premières indications très générales, ressort donc de toute évielence Que l'armée lisse ne sera prête à combattre que fort tard, ien, bien longtemps après les armées de se* dversaines éventuels. Et c'est là pour le* 'rançois, en cas de conflit mettant aux prises i Triple-Alliance et la Triple-Entente, u \iifc d'une importance capitale. M. E. La Vie militaire La gare militaire du camp de Beverloo. Une entente est près de se réaliser entro s départements des chemins de fer et de guerre au sujet de la création d'une gare 1 camp de Beverloo, dit la • Chronique des ravaux publics ». Cette gare servirait uni-lement aux usages militaires et soulagerait > façon très appréciable le service de celles ; Hourg-l/éopold et de Wijehmael qui ont squ'à présent desservi le camp. Lo dépar-ment de la guerre se chargerait des inalla tions et assurerait le service j le ma-rieJ de voie e<t de transport serait fourni ir le département dos chemins de fer. Le matériel pour voie étroite à Brasschaet. Le département de la guerre avait l'in-ntion d'acquérir un certain nombre de lo-motives et du matériel pour voie étroite à iliser à Beverloo et dans la position d'Accra. Le mat.';! 1 pour r.v'ioo a clé adju-. U est maintenant quicsoion d'une fourni-re lomolable destinée à assurer le servies « transporta au camp de Brasschaet.

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