La nation

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s.n. 1914, 18 March. La nation. Seen on 24 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/2z12n50755/
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^ "J4C ANNEE. - N° 7. — Le Numéro : 5 centime?. Affilié à l'Union de la presse périodique Belge. Mercredi 18 Mars 1914 LA NATION « Pour la Culture Française. ■ Journal hebdomadaire paraissant le mercredi. « Pour la Culture Française. » ABONNEMENTS : Belgique : 3.50 francs ; France : 5 francs; Étranger : 7 francs. BUREAUX DU JOURNAL : 106B, Rue de l'Arbre-Bénit, Bruxelles Téléphone B 1848. Les manuscrits non insérés ne seront pas rendus. Il sera rendu compte de tout ouvrage dont deux exemplaires seront envoyés à la rédaction. ANNONCES : On traite à forfait. Le flamand, langue universelle Bâtisseurs de systèmes et abstracteurs de quintessence, qui caressiez l'espoir d'immortaliser votre nom en dotant l'humanité d'une langue vraiment universelle, espéranto ou ido quelconque, cessez de vous fatiguer les méninges et arrêtez les irais : la besogne est faite. La langue universelle existe et si je dis qu'on vient de l'inventer, il faut donner à ce verbe le sens qu'on lui attribue lo/sque l'on appelle « inventeur d'un trésor » celui qui a eu la bonne fortune de le découvrir. La gloire de cette trouvaille revient à quelques membres anversois du cercle « Westlandia », qui se sont assigné la noble tâche de réveiller, parmi les populations de la Flandre française, le sentiment patriotique flamand, et de les rattacher, sous l'égide de l'Algemeen Nederlandsch Verbond, aux groupes néerlandais de la Hollande et de la Belgique. Les vaillants propagandistes de « Weslandia » ont constaté, avec douleur, que le flamand n'est plus guère parlé là-bas que par des vieillards, et qu'ainsi, la nouvelle génération, grâce au mur de Chine que constitue la langue française, se trouve, en quelque sorte, retranchée de la civilisation. C'est donc une tâche humanitaire que la leur et, lorsqu'ils font remarquer que les Français, qui se lamentent sur les traitements infligés aux Alsaciens-Lorrains par les Allemands, n'en usent pas mieux avec les Flamands et les Bretons, pour ne citer que ceux-là, on ne peut s'empêcher d'être frappé du rapprochement. Quelques membres de « Westlandia » firent donc, il y a quelque temps, une tournée de propagande dans la région de Dunkerque. Ils furent extrêmement bien reçus partout, les salles des mairies étant mises à teur disposition pour y donner des conférences et leurs « Lieder-avonden », et les autorités communales y assistant le plus souvent. Et l'on vit alors ce spectacle, dont seuls nos bons Anversois purent apprécier la saveur, de gens qui, chez eux, font profession de honnir la dépravation française et dont les attaques, à l'époque des dernières élections belges, furent tellement ignobles et brutales qu'un représentant de la République crut devoir protester publiquement, on vit, dis-je, ces gens-là adresser aux autorités municipales des discours où ils disaient leur admiration pour la grande nation et le rayonnement de son génie. Ces hommes qui, chez eux, font une guerre acharnée au français, firent patte de velours là-bas et les autorités qui, généralement et pour des raisons politiques faciles à deviner, sont sympathiques à ce que le mouvement flamingant ne peut manquer d'avoir de réactionnaire dans ce pays, les accueillirent à bras ouverts. Des notes relatives à la tournée en question ont paru dans un journal flamand de Bruxelles. Il y est surtout rendu compte d'entretiens avec des notables de Dunkerque et des environs, qui dirent leur attachement à la belle langue néerlandaise, car, bien entendu, le « vloms » qu'ils parlent est du néerlandais.Bornons-nous à traduire, littéralement, l'historiette suivante, qui justifie le titre de notre article : « Un descendant de Jean Bart qui, lors de l'inauguration de la statue du grand héros, à Dunkerque, se trouvait à la place d'honneur, parmi la famille, fit naufrage dans la mer Baltique. »> Dépourvu de tout, il dut traverser à pied la Russie, l'Allemagne, la Hollande et la Belgique et arriva sans encombre à Dunkerque... grâce à son flamand. Nulle part on n'avait compris son français! ». Avions-nous tort de proclamer, au début de cet article, que la question de la langue universelle est résolue? Et n'est-ce pas la solution idéale que celle qui met à notre disposition un idiome clair et harmonieux, n'ayant rien d'artificiel, compris partout, et auquel, dans notre aveuglement imbécile, nous ne pensions pas? Quand on songe qu'il y a un tas de gens qui s'échinent à faire apprendre le français ou l'anglais à leurs fils « afin qu'ils puissent aller partout ». Lamentables poires ! Tout de même, ce Français qui se tire d'affaire en Russie, en Allemagne... et même en Hollande, au moyen de son flamand de Dunkerque, est un homme merveilleux. Mais à quel diable d'idiome pouvait-il bien donner le nom de français, pour n'avoir pu se faire comprendre nulle part... même en Belgique? Ce noble descendant de Jean Bart est assurément ce qu'en langage universel on appelle un « rare vogel ». Aug. DERCHE. La part du Rêve Elles sont mortes, depuis longtemps, les mains qui tissèrent dans la grande tapisserie que voici, ces fleurs étranges et solennelles et ces profils d'oiseaux et ces arbres bigarrés et la grâce de cette princesse blonde et mièvre, aux longues tresses d'or tombantes. Le rêve est plus grand que la vie. Lorsque je serai poussière oubliée depuis longtemps, cette tapisserie existera toujours et des adolescents ingénus la regarderont et ils seront respectueux devant l'image de la princesse douce, qui se promène dans ce jardin de roy. Ils soupireront, comme j'ai soupiré et diront : — Voyez comme elle parait triste l'enfant blonde et toute en âme. Elle entend sonner le cor, bien loin, bien In in Ils verront, peut-être, comme je l'ai vu, tressaillir le cœur de la petite princesse, imperceptiblement, sous la courbe menue de son sein. Cela se passera dans cent ans encore comme aujourd'hui, parce que l'art est immuable et le rêve éternel. Crispin de Passe. ÉCHOS Dans la colonie française. Les membres de la Chambre française de commerce et d'industrie ont offert samedi soir un banque à MM. Duchêne, président honoraire; Garrigues, président; Zorn et Hamaide, vice-présidents, et Viel, trésorier, en reconnaissance des services qu'ils ont rendus à l'institution. M. Sailly, secrétaire, présidait, ayant à ses côtés MM. A. Mottay, président des vétérans; Wattremez, président du cour3 de préparation militaire; Larronde et Beau-sillon, vice-présidents de la Société française de bienfaisance; Bourgeois, vice-président de l'Union française; Casambon, Taberne, Caillet, Clasen, Tabary, Tourette, Rolez, membres du Comité de la Chambre de commerce; Trentelivres, secrétaire général de la Chambre syndicale de l'automobile; Fernand Bernier, etc. Au dessert, M. Sailly, après avoir excusé M. Klobukowski, empêché, a fait un éloge mérité des héros de la fête. De son côté, M Garrigues a bu à MM. Caillet et Rolez, les deux nouveaux membres du comité. La réforme de renseignement moyen. La commission de réforme de l'enseignement moyen vient, nous apprend le XXe siècle, de résoudre la question de la durée des études en décidant qu'il y aura six classes d'humanités avant la réthorique supérieure et une classe préparatoire. La Commission sera appelée, dans sa prochaine séance, à décider à partir de quelle classe commenceront l'étude du latin dans les deux sections des humanités latines et l'étude du grec dans la section greco-latine.Les travaux de cette commission ne nous disent rien qui vaille. La dite commission comprend un grand nombre de flamingants qui mettront à profit l'occasion qui s'offre de réduire dans des proportions considérables le nombre d'heures de cours consacrés à l'étude des langues anciennes. Car, qu'on ne l'oublie pas, porter atteinte à l'enseignement du latin et du grec, c'est porter atteinte à notre culture et vous pensez bien que l'occasion est trop belle pour que les membres flamingants de la commission la laissent échapper. Que les partisans de la culture française ouvrent l'œil. Pour nous la question est très simple : il est nécessaire que 7 à 8 années d'études soient consacrées au latin et au moins 6 années au grec. Il nous paraît plus nécessaire que les élèves sortant des humanités anciennes (les seules " humanités ") sachent lire un texte d'Homère ou de Tacite que les œuvres complètes d'Emmanuel Hiel. * La langue universelle Il est toujours utile, dit Y Etoile, de montrer, aux pointus du flamingantisme, dans quelle estime est tenue la langue française chez nos voisins néerlandais. Le neuvième congrès international de physiologie, qui s'est tenu récemment à Groningue, était présidé par un célèbre physiologiste hollandais, le professeur Hamburger. Nous avons sous les yeux le texte de son discours d'ouverture. Bien qu'il connaisse admirablement deux autres langues universelles, l'allemand et l'anglais, c'est en français que M. Hamburgera fait son discours. L'allocution commence par des comph ments de bienvenue adressés en français, en allemand, en anglais, en italien, aux participants des diverses nationalités. Puis vient le discours proprement dit, en français. Il y a aussi un petit éloge de la belle langue de France, qui depuis des siècles, s'est maintenue comme langue internationale et qui a propagé de par le monde tant de grandes découvertes... a Belgique et Russie Le développement des relations économiques entre la Belgique et la Russie va grandement bénéficier de la constitution du bureau de la Société d'Etudes belgo-russe, à Saint Pétersbourg, qui est chose faite. La direction de ce bureau a été confiée à M. Kagan, avocat et secrétaire juridique de la Chambre de commerce anglo-russe. M. Lauwick, secrétaire général de la Société d'Etudes, a présenté M. Kagan aux hautes autorités russes s'intéressant aux relations entre les deux pays, ainsi qu'au comte de Buisseret, notre ministre a Saint-Pétersbourg. Nos Srcnëstresc ;ce " la Sc ^tudes ait pris l initiative d é- tablir dans la grande capitale russe un centre d'informations et de renseignements de toute espèce, spécialement organisé à l'intention des Belges résidant ou de passage en Russie. La culture française en Hollande M. le pasteur Giran d'Amsterdam est venu, nous apprend n la Flandre libérale " parler à Gand du christianisme progressif. Chacun connaît, ajoute notre confrère ces églises protestantes de langue française que des traditions vénérables perpétuent en Hollande depuis plus de deux et trois siècles et qui comptent parmi leurs adeptes nombre de descendants d'anciens réfugiés français pour cause de religion. Dans ces églises le français est la seule langue admise et les pasteurs en sont en général de nationalité française. D'autre part, la " Gazette de Hollande " nous apprend que le Cercle français de l'Université d'Amsterdam a prié le conseiller d'Etat à Paris, M. Jules Gautier, directeur honoraire de l'enseignement secondaire en France, de venir donner une conférence dans la capitale néerlandaise. M. Jules Gautier a répondu favorablement à ce Cercle d'études. C'est dans l'aula de l'université, sous la présidence d'honneur du professeur Gustave Cohen, que ce distingué Français donnera sa conférence dont lfe sujet sera : " La France à la veille de la Révolution de 1789 n. La prochaine oeuvre de Maeterlinck L'on sait que Maurice Maeterlinck se trouve en ce moment en Italie avec sa femme. Celle-ci, interviewée par la nTribunaH a déclaré que notre illustre compatriote préparait une prochaine œuvre qui portera le titre " l'Hôte invisible ". L'écrivain y parlera des forces invisibles qui opèrent autour de nous et en nous, et que la grossièreté de nos sèns ou la superfi-cialité de nos observations nous empêchent de reconnaître. — Et au théâtre ? demanda le journaliste.— Il ne fait rien pour le moment. Mais il prépare dans son esprit une légende humaine, terriblement douloureuse. Le temps n'est pas encore venu d'en parler, j'en ignore encore les détails. Il est certain que j'interpréterai aussi le drame de mon mari. * * * Allo... Allo... Un nouveau bureau téléphonique vient d'être créé Rue de l'Orme; il est désigné au guide bilingue de l'administration par la lettre O placée en regard du numéro de l'abonné. Parfait : O est la première de Orme, A n'est pourtant pas la première de Paille, ni B la première de Sablon. Mais O aura dû avoir, nous déclare un facétieux, une signification spéciale pour symboliser les rapports entre les abonnés et les demoiselles de l'administration. O... signifiera : attendez sous l'Orme. - Record de Lenteur Un wagon expédié de la gare de Tour et Taxis pour Dieghem a mis 19 jours pour arriver à destination. Joli record ! Et dire que Jules Verne eut la naïveté grande d'écrire que l'on pouvait faire le tour du monde en 80 jours. Il ignorait l'organisation spéciale de notre railway belge. La protection des sites. La Société nationale pour la protection des sites et des monuments a composé comme suit son comité pour 1914 : Président, M. Jules Carlier ; vice-présidents, MM. H. Carton de Wiart et P. Saintenoy ; secrétaire, M. G. de Formanoir c,e la Cazerie ; trésorier, M. H. Timmer-mans ; membres, Bamps (Hasselt), Ch. Buis, A. Cosyn, de Boggenoms (Liège), Jean Dommartin, E. du Pierreux (Namur), M. Hagemans, Arm, Heins, Huybrechts (Anvers) et Tomlen (Huy). * Sus aux vandales j Il paraît que des mines de manganèse ont été découvertes dans les environs de Chevron et qu'une société allemande serait sur le point d'en commencer l'exploitation. Il en résulterait que la charmante vallée de la Lienne serait menacée de destruction. Espérons qu'une intervention énergique se produira et que ce coin délicieux de notre Wallonie sera préservé des vandales. * Le Prix Agniez. En vertu d'une donation faite par M. et Mme Guillaume Charlier-Agniez, un prix annuel de 900 francs, sous le nom de « Prix Emile Agniez », a été institué par un ar-•p.-efcè rc-y-1 cti date dulO janvier 1914. ; Seront admissibles à ce concours les élèves ou artistes des deux sexes, belges, ayant suivi les classes du Conservatoire de Bruxelles et âgés de moins de 30 ans. Les concurrents auront à déposer au secrétariat du Conservatoire, avant le 1cr mai de chaque année, une composition orchestrale : symphonie, poème symphonique, suite d'orchestre ou variations. La partition d'orchestre devra être accompagnée d'une réduction au piano. Les œuvres déjà exécutées feront exclues du concours. La composition sera chaque année, exécutée par la classe d'orchestre du Conservatoire royal de Bruxelles, en une séance publique. L'auteur devra, à cette fin, fournir les copies des parties d'orchestre nécessaires* * * Doux pays! Le conseil de guerre de Berlin a condamné en seconde instance à trois mois de prison et à la dégradation le sergent Waske, pour mauvais traitements envers un soldat qu'il frappa à plusieurs reprises et qu'il obligea de boire le contenu d'un crachoir. Bières Allemandes Un de nos amis, qui s'adonna pendant de longues années à l'industrie brassicole, nous adresse l'intéressante communication suivante : Comme le fait observer le Courrier Industriel et Financier, du dimanche 8 mars, avez-vous remarqué que le nombre de brasseries diminue dans le pays, tandis que, chaque année, augmente la consommation des bières allemandes? C'est donc à la fois pour nous, autochtones, un symptôme de décadence et, pour les étrangers, un indice de prospérité. N'est-ce pas profondément triste pour nous, étant donné, surtout, que les brasseurs belges fabriquent d'aussi bonne bière et la font payer moins cher que les Allemands. Mais, voilà! le Courrier Industriel et Financier le dit avec raison : « Favoriser la production nationale est le cadet des soucis de nos compatriotes. » En effet, remarquons-le : tout ce qui est allemand a la faveur du public belge : bières allemandes, charcuterie allemande, cuisine allemande, que sais-je encore! Ne voyons-nous pas toujours remplis à déborder les salons de consommation des grands magasins allemands? La Belgique est, vraiment, un pays de cocagne pour les métèques. A l'étranger un Belge est frappé de taxes; chez-nous les étrangers en sont exonérés et se livrent impunément à l'espionnage. Il semblerait qu'on leur cherche toutes les facilités pour leur livrer les secrets de la défense nationale. Attendrons-nous, pour réagir, que nous soyions tout à fait dévorés? Jean BRISSON. LA LUTTE AUTOUR DE L'UNIVERSITÉ DE GAND La Première Manche UNE VICTOIRE DES FLAMINGANTS Nous n'avons pas à nous payer d'illusions. Dans la question de la transformation de l'Université de Gand en université flamande, les flamingants ont gagné la première manche. Nous ne pouvons partager l'optimisme de ceux qui prétendent que le vote par la majorité des sections du projet de loi Franck est sans importance; que c'est un vote de surprise, que les membres des sections hostiles à la proposition n'étaient pas présents au moment de la discussion ; que le gouvernement s'étant déclaré hostile au projet, il se trouvera à la Chambre une majorité pour suivre le gouvernement dans son opposition.Un fait est acquis et toutes les bonnes raisons que l'on donne pour essayer de lui enlever de son importance nous semblent inopérantes : la proposition a été votée en sections par 60 voix contre 41, 11 hurluberlus n'ayant pas d'opinion sur la question et s'étant courageusement réfugiés dans l'abstention. Oh! je sais bien qu'il est fort possible que le projet Franck ne soit pas voté tel quel et que la Chambre ne consacre pas d'un coup la flamandisation intégrale de l'Université de Qand. Mais, comme toujours, les flamingants présentent d'abord une proposition radicale; puis, comme tout le monde se récrie, surgit une proposition plus modérée qui emporte tous les suffrages (Nous l'avons cette nuit, ma chère, échappé belle). Or nous savons à quoi nous en tenir sur les propositions modérées (!) des flamingants. C'est ce qui très probablement arrivera une fois de plus. Le fait que MM. de Broqueville et Poullet proclament à cor et à cris qu'ils sont partisans de la création d'une université flamande, mais adversaires résolus de la flamandisation de l'Aima mâter gantoise n'est pas de nature à modifier notre conviction à ce sujet. Vous le verrez, une solution middel-matique interviendra et, comme toujours en l'occurrence, c'est nous qui serons les dupes ! Et voici comme on s'y prendra : des cours flamands seront créés à Qand à côté des cours français. Pour notre part et si l'on respecte la liberté du père de famille, nous n'y voyons aucun inconvénient : qu'importe que quelques flamingants de plus émargent au budget! Mais ce sont là des demi-mesures qui ne satisferont pas l'appétit vorace de nos séparatistes du nord. Et alors, deux ou trois ans ou dix ans après, un bout de loi sera voté, substituant au principe de liberté linguistique le principe territorial ; « Tu es né en Flandre. Tu subiras l'enseignement supérieur en flamand, comme nous t'avons en 1910 obligé de subir l'enseignement moyen en flamand et en 1914 l'enseignement primaire ». Que l'on ne nous objecte pas que nous avons la prétention de jouer au prophète! Hélas! de cruelles expériences nous ont appris à connaître la tactique flamingante que, seuls, nos députés ne parviennent pas à découvrir. Et c'est pourquoi le vote des sections ne nous dit rien qui vaille. C'est pourquoi aussi nous ne pouvons que regretter l'absence des représentants hostiles à la flamandisation. Une fois de plus, les absents ont eu tort car un vote hostile aurait entraîné l'enterrement du projet, tandis qu'aujourd'hui... Attendons-nous donc à voir surgir une proposition transactionnelle, posant le premier jalon de la flamandisation de l'Université de Gand. Repoussons-la de toute notre énergie et que le mot d'ordre soit : « Pas de transaction ». L'essentiel est que les oreilles de nos députés retentissent de ce cri d'alarme. F. PAVARD. INTÉRIEUR La Politique Avant d'esquisser l'activité législative de cette semaine, rappelons qu'un congrès progressiste s'est tenu dimanche dernier, 8 mars, pour discuter notamment la question scolaire et l'extension aux employés du bénéfice des lois ouvrières, et notons qu'un ordre du jour y a été voté sur la question du cartel : toute liberté est laissée aux associations d'arrondissement, quant à l'opportunité de cette tactique électorale, mais le congrès rappelle que l'action des progressiste doit tendre au bloc des parti populaires. Passons à la Chambre, où la séance de mercredi requiert l'attention. M. Ren-kin a ouvert le débat sur le budget du Congo par son discours attendu sur la situation de la colonie. Déjà le roi, dans une allocution du 1" janvier, avait fait allusion à la nécessité de consentir bientôt à de nouveaux sacrifices pour que la colonie puisse être mieux organisée et mise en valeur. M. Renkin n'a pas autrement précisé, différents projets étant à l'étude. Il s'est contenté d'exprimer avec optimisme sa confiance dans l'avenir du Congo. Il est bien vrai, dit le ministre, que le déficit du projet de budget pour 1914 s'élève à 21 millions; mais avant de s'écrier que le Congo coûte rudement cher à la Belgique, il faut se demander ce qu'il lui rapporte; on devra reconnaître notamment que le chiffre des exportations belges a considérablement augmenté. D'ailleurs, ce coin d'Afrique possède des ressources infinies, des richesses inestimables ; si la crise du caoutchouc nous impose une période ingrate et pénible, par contre, l'industrie de l'huile va puissamment s'installer, l'exploitation des mines s'étend et se perfectionne, de grandes entreprises d'élevage s'annoncent et l'on peut tout espérer, pour un avenir plus lointain, du déveleppement de l'agriculture et du commerce des rfuits. Pour atteindre cette prospérité, il faudra surtout multiplier les voies de communication, et recruter un personnel colonial préparé à sa mission difficile. Il conviendra de donner à la colonie une grande autonomie administrative, de reviser le décret sur l'impôt, et en dehors de ces mesures émanant du pouvoir, d'aviver s'il se peut, l'esprit d'entreprise de nos concitoyens; car c'est en première ligne aux initiatives privées qu'il appartient de promouvoir le progrès économique. Pendant que sur ce sujet la Chambre écoutait des discours intéressents de MM. Mechelynck, Franck et Hymans, la Commission sénatorale de l'instruction terminait l'examen de la loi scolaire (Amen!) et l'incroyable Commission des XXXI continuait gravement à discuter des systèmes de suffrages savants, impossibles et chinois. Au fait, a-t-on seulement songé à offrir à ses membres un masque jaune à lunettes, une tresse noire et la robe de soie du mandarin constellée d'illusion? La Ville La Reine au Cercle artistique, S. M. la reine a visité jeudi après-midi, au Cercle artistique, l'exposition des œuvres du peintre Van Zevenberghen. Elle a félicité chaleureusement l'artiste. Le» Gais lurons Le Cercle royal philanthropique les Gais Lurons fait appel aux personnes désireuses d'apporter leur concours à la sortie-collecte de Mi-Carème. Les inscriptions seront reçues avec reconnaissance, " Brasserie flamande ", 24, rue Auguste Orts, tous les soirs, à partir de 8 heures, ou par correspondance ; des breloques souvenirs seront réservées aux collectes dépassant 20 francs. * * * In mémoriam Un comité est paraît-il en voie de formation pour organiser une souscription aux fins d'élever un monument à la mémoire de Léopold II. Certes c'est un beau geste de la part de ceux qui vont prendre l'initiative de glorifier la mémoire de celui qui restera un très grand Roi. Le Roi Albert s'est inscrit pour 100,000 francs. * * Le plus grand Bruxelles Le bureau permanent du " Plus Grand Bruxelles n a installé trois sections nouvelles relatives aux questions juridiques et administratives, sous la présidence de M. Remy, conseiller à la cour de cassation ; à l'industrie et au travail, sous la présidence de M. Armand Julin, directeur général de 1 Office du travail au ministère de l'industrie et du travail ; à l'hygiène, président le docteur Jules Bordet, professeur à l'Univer

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