L'avenir: journal quotidien d'Anvers

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23 February 1915
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s.n. 1915, 23 February. L'avenir: journal quotidien d'Anvers. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/kk94747r3z/
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évrier 1915 Prix 10 Centimes - Pour Anvers 5 Centimes. Première Année, numéro 67 <M " ■>» h \ £-" f'' RIïmL'TION Vr ;AIW^istraïiun ROUGE, M ANVERS pour BRUXELLES S'adresser à nos Bureaux : 28, RUE LEON FREDERIC, 2X L'AVENIR Journal Quotidien d'Anvers BUREAUX OUVERTS de 10 à midi et de 15 à 17 heures ANNONCES A FORFAIT 44, RUE ROUGE, 44 ANVERS La question des loyers A Anvers, comme sans doute ailleurs, | la question des loyers revêt de jour en jour un catactère plus alarmant, plus aigu. Le tribunal civil ne s'est occupé jusqu'ici que de cela; pas une audience où il n'y ait tout un rôle de demandes introduites par des propriétaires qui réclament des termes arriérés, ou, à dé-laut, l'expulsion, du locataire. jSe recevant pas de payement, le propriétaire, — et ceia se comprend, — désire avoir son immeuble à sa disposition, dans le vague et problématique espoir de trouver une bonne âme qui consente à prendre sou immeuble, fût-ce à prix réduit. Et le tribunal, dans une foule, disons da'ns la presque totalité des cas, en présence de la déclaration du locataire : « Je suis privé de tout moyen de gagner ma vie ; je n'ai pas un centime de mes sous-locataires ; je suis dans l'impossibilité de m'acquitter de mon dû » — le tribunal ordonne au locataire de vider' les lieux dans la quinzaine ou dans tro.s semaines. Dans bien des cas, cette décision •ésespère le défendeur. Il objecte avec raison la difficulté de se pourvoir ailleurs, où il faut commencer par payer un terme d'avance ; on ne fera que déplacer la difficulté, et peut-être, bientôt, ce sera à recommencer. Situation réellement pénible : nous avons vu bien des ménagères quitter la salle d'audience en pleurant à chaudes larmes. Il y a bien l'ordonnance de l'ancien gouverneur général herr von der Goltz, édictée en novembre dernier, et qui a institué les juges de paix arbitres des contestations entre propriétaires et locataires. iViais outre qu'il y a une divergence entre 1 ordonnance en question et l'appréciation du trioiyial civil à certains points de vue, — divergence qui ressort cl un jugement récent de la ire chambre civile que nous avons analysé dans nos colonnes, — les juges de paix eux-mêmes ne sont pas d'accord sur la question de ia compétence dont on a voulu les investir. C'est ainsi que les juges des 1er, aine et bine cantons n'élèvent aucune objection, tandis que le juge du -ime canton est d'un avis contraire, et dans un jugement rendu fin de la semaine, se proclame incompétent dans certains cas, en se ralliant ainsi à la jurisprudence du tribunal de première instance. -Rappelons, pour l'intelligence complète de la petite étude à laquelle nous nous livrons en ce moment, que, suivant cette jurisprudence, l'ordonnance von der Goltz ne pouvait s'appliquer qu'aux cas où la maison prise à bail avait souffert de bombardement, de pillage ou autres événements extraordinaires et qu'elle ne pouvait avoir pour effet de soustraire l'appiéciation de cas usuels à la juridiction établie par la loi belge. Voilà donc déjà un certain gaenis, une Apposition possible, pouvant se manifester à chaque instant, entre les décisions de duiérentes juridictions. Cet état de choses n'est pas du tout favorable à l'atténuation de la crise déplorable, pour tant de gens, à laquelle nous assistons. Or, voici qu'un nouvel arrêté de l'occupant, signé par le successeur de von der Goltz, le baron von Bissing, — et publié, paraît-il, au « Bulletin Officiel » ■qui est promulgué à Bruxelles, à la date du 13 février, — vient d'être pris « en * vue de remédier à l'état de choses actuel ». 11 introduit un nouveau rouage, porte la création de tribunaux d'arbitrage pour toutes contestations quelconques en matière de loyers. Une seule partie de ce nouvel arrêté maintient le système von der Goltz : les juges de paix sont maintenus comme seuls juges des contestations de l'espèce dans les 'communes qui comptent moins de 20,000 habitants. Dans les villes dont la population dépasse ce chiffre, fontionneront les tribunaux d'arbitrage. Il est de notoriété publique, disons-le entre paranthèses, qu'à Bruxelles il y avait depuis un certain tenfps une tendance à remplacer de plus en plus les décisions judiciaires nar des décisions arbitrales. A Anvers même on recourait fréquemment à ces dernières. Rien, dans nos lois, ne s'y oppose, et, à vrai dire, l'intérêt des parties, au point de vue économique, s'en trouvait favorisé. Dans les conjectures présentes, l'idée ne laisse pas d'être réellement recom-mandable.Va donc pour l'arbitrage. Ce qui, toutefois, étonne, c'est la façon dont les tribunaux d'arbitrage en question seront établis. La composition doit en être là suivante : Un juge de paix président, avant pour assesseurs deux citoyens appartenant l'un à la catégorie des propriétaires, l'autre à celle des locataires. Qui seront les assesseurs? Comment les désignera-t-on? La question de nationalité jouera-t-ellf un i ôle à cet égard ? Motus quant à cette dernière question. _ Quant à la formation du collège des assesseurs, l'arrêté est très explicite : C'est le juge de paix qui est chargé de faire une liste de 50 propriétaires et de 50 locataires... Voilà qui laisse beaucoup d'arbitraire au juge de pajx. Comment chois:ra-t-i: ces messieurs ? Au hasard? Par la voie du tirage au sort? Les prévisions manquent.Cependant c'est que la personnalité des assesseurs est de toute Importance. .Notez qu'ils seront deux con'.re un, dans les délibérations au sujet du jugement à prononcer dans chaque cas. Leur suf frage, s'ils se mettent d'accord, emportera le sort de la cause soumise à ce tribunal d'exception. Le traité indique un correctif : Quand le juge de paix aura formé, n'importe qomment, sa liste, elle doit être transmise au président du tribunal de première instance, qui choisira sur cette liste pour chaque canton six propriétaires et six locataires, pour la durée d'une année, qui siégeront à tour de rôle, suivant un i)lan de roulement à établir par le juge de paix, Les parties devront comparaître en personne. Il est stipulé ensuite que les jugements seront rendus en premier ressort jusqu'à la valeur de 1,000 francs. Au delà de cette valeur, l'appel est permis devant le tribunal de première instance.Suivent encore une foule de dispositions d'exécution, etc. Il est stipulé aussi que les propriétaires de nationalité belge ue pourront assigner en payement cle loyer ou en expulsion aussi longtemps qu'ils ne séjourneront d'une manière continue en Belgique. C'est un corollaire logique jusqu'à un certain point de l'obligation de comparaître en personne Sumvia summaium : il s'agit donc d'un tribunal d'arbitrage d'un caractère tout à fait spécial. Le rouage ne laisse pas d'être assez, compliqué. Le nitis curieux, c'est qu'au tribunal d'Anvers on n'avait jusqu'à la date de samedi aucune connaissance officielle cU. l'arrêté dont nous venons de parler. Echos Calendrier 23 février. — Soleil, lever 6 h. 56 ; coucher 5 h. 32. — St-Pierre-Damieii, Ev. — Ste-Romaine, V. 24 février. — Soleil, lever 6 h. 54 ; coucher 5 h. 34. — St-Mathias, apôtre. 25 février. — Soleil, lever 6 h. 52 ; coucher 5 h. 35. — St-Césaire, C. — Ste-YValburge, V. — St-Félix. Pour les petites bourses Vous souvenez-vous de la vieille bfi-tise sale et hideuse sise au Kipdorp et qui servait d'abri au personnel de la « Direction » de l'enregistrement et des domaines? Eh bien, c'est là qu'a élu domicile le Syndicat féminin des employées de commerce et y a instauré un restaurant bourgeois, patronné par la baronne van de Werve et de Schilde et subsidié d'autre part par le Comité de secours et assistance sous la présidence de M. Des-guin, échevin de l'enseignement. La façade n'a pas changé d'aspect, elle brille toujours par sa répugnante laideur, mais l'intérieur de l'immeuble est tout transformé ec franchement ou voit très bien qu'une main de femme a passé par-là. Trois gentils petits salons réflètent la propreté, ci et là sont disposés quelques jolies plantes qui rehaussent le relief de l'intérieur, et de nombreuses tables recouvertes de toile cirée blanche comme lait attendent patiemment que Leurs convives viennent y prendre place. Potage, pommes de terre, légumes, viande et pain, le tout arrosé d'une bouteille de bière, et cela pour la modeste somme de 40 centimes! Voilà qui attirera certes bon nombre de convives. Et encore verra-t-on défiler les gentilles membres du syndicat féminin qui vous dresseront le couvert. Mais qui donc se réjouira particulièrement de cette institution?... Nous gageons que ce sont les louageurs de voitures qui, attendu que les deux sexes sont admis, escomptent d'ici à bref délai de nombreux mariages. L'appétit, dit-on, vient en mangeant...Le centenaire de Henri Leys Alors que notre bonne ville d'Anvers eût dû être en liesse, rendant un hom- 1 mage éclatant à celui qui fut le meilleur peintre que notre pays tout ' entier ait produit depuis des siècles, elle garda son aspect morne et triste qui lui est particulier depuis l'occupaticon. Leys, le premier élève du baron Wap-pers, sut dépasser son maître et briller ainsi qu'une étoile nouvelle parmi les plus grands peintres contemporains. Ses toiles, notamment : « Les trentaines de Barthal de Haze », « La promenade hors des murs», «Albert Durer assistant au passage de la procession à Anvers » sont autant de merveilles dues à son génial pinceau. Que dire alors de sa Salle Leys dont l'exposition des panneaux réduit des tableaux lui valut la grande médaille d'honneur à Paris. Les plus grands parmi les Mécènes de l'Europe se disputaient ses chefs-d'œuvre.Successivement chevalier et officier de l'Ordre de Léopold, le Roi le créa plus tard commandeur de son ordre pour l'élever au rang de baron. Voilà encore une gloire qui s'est malheureusement éteinte trop tôt mais dont nous garderons à jamais, le plus pieux souvenir. Le torchon brûle S'il faut en croire la « Kôlnische Zei-tung », une correspondance parisienne dans la « Tribuna » de Rome relate une certaine animosité entre le président de la république Poincaré et les hommes d'Etat du groupe. Clémenceau et Cail-laux. Pourquoi? M. Poincaré avait affiché des intentions nettement belliqueuses, alors que M. Caillaux aurait voulu négocier avec l'Allemagne. D'autre part, toujours d'après la « Tribuna », on fait de la propagande, dans certains milieux, pour assurer la couronne royale de France au roi Albert. Notre souverain jouit en France d'une popularité que n'eut aucun des prétendants au trône. A titre d'information, bien entendu... L'agence Reuter Qu'est-ce que-l'agence Reuter? Il y a cinquante ans, l'agence Reuter" fut transformée en une société anonyme par actions, telle qu'elle l'est encore maintenant.L'agence elle-même fut créée quinze ans plus tôt. Le fondateur, Julien Reuter, — chose qu'on ignore généralement — était d'origine allemande. Il naquit en 1821, à Cassel. Reuter fut créé baron dans le duché de Cobourg. Il était un professionnel très habile. En 1848, alors que le journalisme était encore, pour ainsi dire, à l'état embryonnaire, il comprit l'utilité d'un échange rapide et pratique des nouvelles. Il commença par fonder un petit bureau de renseignements à Aix-la-Chapelle, qui enregistrait « les nouvelles » anglaises et françaises par la Belgique et les transmettait aux journaux allemands. A Londres, il fonda l'agence anglaise qui par la suite et grâce à l'extension du télégraphe et des câbles télégraphiques, devint une des grandes puissances de l'information internationale. A la tête de l'agence Reuter se trouve maintenant le baron Herbert de Reuter, fils du fondateur. Les partis révolutionnaires en Russie Wiadomosci Polskie nous apporte des données assez étendues sur les partis révolutionnaires russes. Nous lui empruntons les détails suivants : Le mouvement révolutionnaire russe comprend diverses fractions. Les socialistes russes sont divisés en deux armées puissantes. A la première appartiennent les social-démocrates de diverses couleurs et à la seconde les socialistes révolutionnaires, où d'ailleurs l'unité au point de vue tactique fait défaut. L'influence la plus étendue sur la classe ouvrière est exercée par la fraction social-démocratique Bolschewiki, à la tête de laquelle se trouve Lenin. Ce meneur représente le groupe radical des social-démocrates russes. Leur but est de provoquer une révolution en Russie qui amènerait la chute des Romanow et de fonder une république sur la base d'une institution démocratique représentative. Ils considèrent que la guerre actuelle présente à cet effet une occasion favorable. Ils n'attachent à la perte éventuelle de la Pologne et de l'Ukraine aucune importance car, peur eux, la Russie sans ces pays reste encore toujours assez forte pour pouvoir continuer son existence comme puissance forte. Lenin édite en Suisse une publication « Social-Demokrat », servant à fixer le programme de la propagande. Avant la guerre il avait en Russie même 1111 quotidien, auquel il collabora de l'étranger. Pourtant plusieurs de ses anciens adeptes. 11e lui sont pas restés fidèles. La fraction modérée des Russes social-démocrates, Mienschewiki. édite à Paris un quotidien révolutionnaire: Colos,dont l'apparition régulière a été inferdite récemment par les autorités françaises. Leur chef intellectuel. Martow, s'exnri-rne, à peu près comme Lenin, très sévèrement sur le compte du tsarisme. Les adeptes de c^tte tendance en Russie n'ont pourtant aucun programme bien défini. Beaucoup d'entre eux se déclarent favorables à la Triple-Entente, l^e groupe Mienschewiki n'atteint pas comme importance en nombre celui de Bolschewiki ; il s'en faut de beaucoup. Les socialistes révolutionnaires se prononcèrent unanimement pour la Russie, la France et l'Angleterre. U11 de leurs ahefs, Sawienkow, qui participa avec Kalajew au meurtre du grand-duc Serge, a publié dans la feuille socialiste \Iysl, paraissant à Paris, une lettre ouverte où il recommande la cessation de toute lutte contre le tsarisme pendant la période de la guerre. La rédaction du Mysl 11e fut pas d'accord avec cettc lettre, bien qu'elle désire le triomphe de la Russie. Danfe la question polonaise les révolutionnaires socialistes partagent les vues des national-démocrates polonais et admettent que la réunion des pays polo-îais et ukraniens sous le sceptre du tsar amènera des avantages artificiels aux Polonais et aux Ukraniens. La Société royale d'encouragement des Beaux-Arts d'Anvers En présence des pénibles circonstances actuelles, la Société royale d'encouragement des Beaux-Arts a décidé de suspendre son activité durant l'année 1915. Celle-ci sera considérée comme non existante ; il ne sera donc perçu aucune cotisation et la période triennale se composera des années 1913, 1914 et 1916, année où la société espère fermement pouvoir organiser avec éclat son Salon Triennal, à l'occasion duquel sera remise la magnifique prime représentant le chef-d'œvre de Charles Verlat : « La défense du Troupeau », due au burin de Louis Peéters. La société a décidé aussi de souscrire pour 1,000 francs au comité anversois d'assistance et elle engage to.us ses membres à affecter à un but charitab!e les souscriptions qu'en des temps plus heureux ils avaient coutume de lui réserver. Ce que les mers du nord de l'Europe contiennent Les poissons jouent,, maintenant cconmc en temps de paix, un grand rôle dans l'alimentation du peuple allemand, et il est heureux pour lui de constater que la pêche en haute mer a énormément augmenté dans les dernières années. Malgré ces progrès l'Allemagne ne vient sous le rapport de la production, d'après la revue de l'Association pour les sciences de la Terre, qu'au 4me rang. L'Angleterre arrive en tête avec une production de 1,163 millions de kilogrammes ou 45 % de l'ensemble. Ensuite vient la Norwège avec 582 millions de kilogr., soit 23 %, et la France avec 230 millions de kilogr. ou 9 %. L'Allemagne donne 166 millions de kilogr. ou 6 % des quantités totales. En Allemagne on a consommé dans les derniers temps 500 millions de kilogr. de poissons de mer ; on a donc dû importer 350 militons de kilogr. de l'étranger. La Hollande a importé 137 millions de kilogrammes, la Suède 119 millions, le Danemark 43 millions, la Russie 38 millions el la Belgique 11 millions de kilogr. Quand on considère la valeur de ces quantités de poissons on note pour l'Angleterre 293 millions de francs 011 47 % de la valeur totale. La France arrive en second lieu avec 117.5 millions ou 19%, et la Norwège, alors qu'en poids elle prend 20 fois plus de poissons que la France, n'arrive qu'à une valeur de 65 millions ou ri%. Eii Norwège on ne s'occupe que de la pêche de poissons de valeur moindre. L'Allemagne prend pour 45 millions ou 7 %. Ce montant est très important pour les eaux froides ;les trawlers norwégiens qui naviguent dans l'océan glacial y prennent et sur les côtes norwé-giennes 313 millions de kilogr. une quantité égale à celles prises par les pêcheurs belges, hollandais et allemands réunis. L'endroit de pêche le plus important est la mer du Nord avec son produit de 1,113 millions de kilogr. qui constitue un im-pprt égal • à celui de toutes les mers du nord de l'Europe réunies. L'Allemagne tire de la mer du Nord 87 millions de kilogr. et de la Baltique 33 millions de kilogr. Ce produit minime de la Baltique est d'ailleurs contrebalancé par la valeur du poisson pris, car si le cabillaud est nêché dans les eaux froides — dans les eaux plus chaudes on pêche plutôt du hareng. Une relique En souvenir de son mari,Mme Poilpot, présidente de l'orphelinat des arts, a remis "au général Galliérii la ceinture que portait Napoléon à Waterloo. Le gouverneur de Paris l'a immédiatement offerte au général Niox, pour être déposée au Musée de l'armée, aux Invalides. Mots de la fin Dans un camp de prisonniers : — Nous avons l'habitude de faire pratiquer ici à nos prisonniers le métier qu'ils exerçaient avant la guerre. Quel métier exerciez vous? — J'étais commis-voyageur. NOUVELLES DE LA GUERRE Sur le front de l'Ouest Berlin, 22 février. — A l'Est d'Ypres nous avons pris une tranchée. Des contre-attaques de l'ennemi sont restées vaines. En Champagne, un calme relatif a régné hier. Le nombre de prisonniers que nous avons faits dans les dernières batailles en Champagne s'élève à 15 officiers et plus de mille soldats français. Les pertes sanglantes de l'ennemi ont été très élevées. L'ennemi a fait cette nuit une attaque contre notre position à l'Est de Verdun, attaque restée sans suite. Dans les Vosges, nous occupons, après une courte bataille, Hohrod et Stossweier. Sans cela rien de spécial à signaler. *»*»»»*»»»*» Sur le front de l'Est Berlin, 22 février. — A part notre dernier télégramme, on annonce encore ce qui suit sur les batailles aux lacs Masuriens : De nouvelles batailles semblent se développer près de Grodno et au Nord de Suchawolo. Les batailles annoncées au Nord-Ouest d'Ossowicz et Lemza ainsi qu'à Prass-nvsz, suivent leurs cours. En Pologne, au Sud de la Vistuie, rien de nouveau à signaler. Violents combats Vienne, 22 février. Officiel : Sur le front en Pologne russe et en Galicie occidentale, il n'y a eu que des combats d'artillerie et des escarmouches. Quelques attaques ennemies ont été facilement repoussées. Dans les Carpatlies, les Russes ont fait de nombreuses attaques qui, surtout dans la partie occidentale du massif continuent même pendant la nuit. Tontes ces tentatives de pousser jusqu'à nos dernières lignes ont échoué avec des pertes considérables pour l'ennemi. Des combats assez sérieux ont commencé au Sud du Dniester. Un groupe nombreux d'ennemis a été culbuté hier après une lutte acharnée. Nous avons fait 2000 prisonniers et pris 4 canons et beaucoup cle matériel de guerre. Le nombre de 29.000 Russes que nos troupes avaient fait prisonniers pendant les combats dans les Carpathes, depuis fin janvier, s'est élevé dans l'entretemps à 40.870, parmi lesquels il y a 64 officiers. Comme matériel de guerre nous avons pris entre autres 84 mitrailleuses et 9 canons. Les résultats définitifs de la bataille des Masures Berlin, 22 février. (Officiel.) — La poursuite après la bataille des Masures est terminée. Lors des recherches dans les forêts au nord-ouest de Grodno et dans les derniers combats dans la région de Bobr et Narew on a encore pris an général en chef, deux généraux divisionnaires et quatre autres généraux, plus 40,000 prisonniers, 75 canons et un grand nombre de mitrailleuses à côté d'un nombreux matériel de guerre. L'ensemble des pertes russes dans la Dataille d'hiver des Masures ce chiffre donc aujourd'hui comme suit : 7 généraux, plus de 100,000 prisonniers, plus de 150 canons et un matériel immense de guerre ainsi que de nombreuses mitrailleuses. Les canons lourds et leurs munitions furent enterrés par les Russes en divers endroits ou jetés dans les lacs. Hier nous "avons déterré ou sorti de l'eau huit canons lourds. ''La dixième armée russe du général baron Siever peut être considérée donc comme entièrement détruite. La situation à Przemysl Les journaux russes s'occupent beaucoup de la situation de Przemysl. Les communiqués officiels parlent des sorties continuelles de la garnizon. Banow, le correspondant militaire du « Ruskoje Slowo » écrit à son journal : Les uns disent qu'à Przemysl règne une grande disette, mais encore aujourd'hui notre artillerie a tiré sur un train composé de nombreux chariots qui la nuit s'approchait d'un des forts extérieurs. Les chariots étaient attelés chacun de deux chevaux.Où l'on emploie encore les chevaux, il n'y a certes pas de famine. Dans une position fortifiée de premier ordre, que constitue sans conteste la ville de Przemysl, cela n'est pas possible. Le commandant est un général hors ligne. Sa prestance et sa compétence lui ont acquis la réputation d'un vrai soldat. La forteresse peut encore se défendre pendant un temps indéfini, et ceux qui parlent de sa chute prochaine font du verbiage produit de leur fantaisie superficielle. Une fausse nouvelle Vienne, 22 février. — Le 'l'elegraphen Korr. Bureau est autorisé à démentir la nouvelle qu'une rencontre aurait eu lieu entre des troupes hongroises et des troupes roumaines près de Verejerova, nouvelle qui a été donnée avec détails par le « Malin » de Paris, et le « Birschew ija Wjedomosti ». EN TURQUIE Le bombardement des Dardanelles Londres, 20 févr. (Reuter.) — Officiel. — L'amirauté donne le communiqué suivant : Dans la matinée du 19 février, à 8 fi., une flotte de dreadnoughts, de croiseurs et de torpilleurs, appuyée par une escadre française, le tout commandé par le vice-amiral Sackville Carden, a commencé le bombardement des forts à l'entrée des Dardanelles. Les forts de Kun-Kalessi, ainsi que le fort du Cap Belles ont été fortement bombardés par des canons à longue portée qui ont eu un effet considérable sur les deux forts ; deux autres, forts ont été touchés sur des points multiples, mais comme il s'agit ici d'ouvrages en terre, il est difficile de se rendre compte des dégâts. Comme les canons des forts n'avaient pas une portée assez longue,ils n'ont pas été à même de répondre au feu des alliés. A trois heures moins le quart, une partie des dreadnoughts avaient reçu l'ordre de prendre les forts sous feu à plus courte distance et au moyen de canons de petit calibre. Sur les deux côte' des Dardanelles, les forts ouvrirent le feu et furent bombardés à courte distance par le « Vengeance », le «Cornwal-lis », le «Triumph», le « Suffran », le «Gaulois» et le «Bouvet», appuyés à grande distance par 1' « Inflexible » et le « Agamemnon ». Les forts du côté européen ont été réduits au silence. Un fort du côté asiatique était encore en action au moment où les opérations ont été sus: pendues à cause de l'obscurité. Aucun navire français ou anglais n'a été touché.(De source turque) Il convient de publier aussi la -dépêche Wolff que nous avons donnée hier, et dont voici le contenu : Constantinople, 21 février. -— Le représentant aux Dardanelles de l'agence Milli télégraphie au sujet du bombardement d'avant-hier : La flotte ennemie composée de quatre bateaux anglais et quatre bateaux français à ouvert le feu le 19 février à 8 1/2 h. du matin d'une distance de 16 kilomètres avec des pièces de gros calibre. L'artillerie turque ne riposta pas malgré une pluie de bombes, mais attendit jusqu'à ce que l'ennemi se fut approché. L'escadre anglo-française en effet vint près des côtes dans l'idée que les forts avaient été réduits au silence. A ce moment les Turcs ouvrirent le feu. De dix-huit coups tirés, quatre seulement manquèrent le Dut Le vaisseau admirai eut de graves avaries et fut entouré de torpilleurs qui le tirèrent de la ligne de bataille. Deux autres navires furent mis hors combat et durent se retirer. Après avoir gaspillé environ 600 bombes la flotte ennemie dut se retirer après avoir perdu trois unités mises hor-, de combat. L'artillerie turque a prouvé une parfaite adresse et une décision au dessus de tout éloge. Le télégramme finit par la remarque que les Dardanelles dont la défense est faite par de tels héros ne pourront jamais être forcées par aucun ennemi. Bombardement de Belgrade Le 17 courant on a télégraphié de Belgrade au « Daily Mail » que la ville a été fortement bombardée à midi. Plusieurs maisons ont été détruites et plusieurs personnes tuées. Les Serbes ont répondu à cette action par le bombardement de Semlin. Sir Thomas Liplon qui se trouve à Belgrade a failli être tué par un obus qui a éclaté à une distance de 20 mètres du lieu ofi il se trouvait. La guerre navale Vapeur anglais torpillé Liverpool, 20 février. (Reuter.)— Le vapeur « Cambank » de Cardiff a été torpillé dans la mer d'Irlande par un sous-marin allemand. Trois membres de l'équipage ont été tués par l'explosion, deux se sont noyés en voulant se jeter dans une chaloupe. Les autres ont été (sauvés. Le « Cambank », construit en 1899, d'un tonnage de 3,112 tonnes brutes, appartenait à Merevale Shipping Cv, à Cardiff. Le vapeur faisait route de Httel-va à Garston. Un charbonnier anglais torpillé Belfast, 22 février. (Reuter). — Dimanche après-midi à" 5 heures un sous-

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