"Le Bruxellois • O P JOURNAL QUOTIDIEN INDEPENDANT ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger lies ab<»H«MH»nts f»«nt reçw» eTcdn^remea par tous les BIJHTCÀ7TX DK POSTES. Les réclamations e*ne«c»*ot les abonne ments doivent être adrew^ea ©relnslTwnent a bnrea* do posto qni a délivré Pftboiewiiet, PRIX DES ABONNEMENTS î 3 mois : S mois : 1 mois : Fr. 9.00 Pr. 6.00 Fr. 3.0< Tirsgs : 125,000 par jou! ^aKSg3gp«aEsaa^BJtA,w^:/fflfe^g^yyHmiigvT«^xiwMaBeggaggi! ANNONCES Faits divers et Echos la ligne fr. 5 ( r Nécrologie 3 ( Annonces commerciales 2 ( Annonces financiôa'ea 2 ( \ PETITES ANNONCES : la grande ligne S C ;|p} Rédacteur en chef René ARMANT». ir Rédaction, Administration, Publicité, Ventô BRUXELLES, 33-3S, rue de la Caserne Tirage : 125,000 par joui LA GUERRE Communiqués Officiels ALLEMANDS BERLIN, 1er mai (Officiel de midi): Théâtre dp la guerre h l'Ouest. En Flandre, la lutte d'artillerie s'est ra vivée à une grande intensité dans les sec teurs de Loher et de Dranoeter. Des cor, tingents frais de troupes françaises on vainement tenté de -progresser vers Dranot ter. Leur assaut, renouvelé plusieurs fois s'est écroulé dans notre feu. Sur le cham de bataille des deux côtés de la Somme nous avons effectué des reconnaissances accompagnées de succès. Des poussées dan les lignes ennemies au sud-ouest de Noya, et au-delà du canal Oise-Aisne, près de Va resnes, nous ont valu plus de 50 prison niers. Sur le restant du front, rien de pai ticulier. A l'Est. FINLANDE: Par des combats désespè rés, l'ennemi a tenté de percer nos ligne au nord-ouest de Travastehus et près d Lahti. Il a été repoussé avec de lourde pertes. Des troupes finlandaises ont pri la forteresse de Wiborg. OUKRAINE: Dans le Corin nous avon çccupé Feodosia sans combat. BERLIN , SO avril (Officiel du soir): Rien de nouveau des théâtres de l 'guerre. La sncrrc sons-marine. BERLIN, 1er mai (Officiel): Dans la zone barrée autour de VAngle terre, le trafic commercial de nos ennemi a été gravement lésé par la destruction d 28,000 tonnes. La part du lion à ce succè revient au premier lieutenant naval Stein dorff. Le sous-marin, commandé par lui a coulé dans la Manche seule, 6 vapeur d'un tonnage global de 23,000 tonnes. T ou les vapeurs, y compris deux de 5,000 t. cha (pie. étaient lourdement chargés et forte ment protégés. Deux vapeurs furent toi ■pillés hors de convois. On peut affirme avec certitude, que, de nouveau, du maté riel de guerre précieux pour l'ennemi a ét détruit avec les cargaisons de ces navire en grandes Quantités. AUTRICHIEN VIENNE, SO avril (Officiel): L'activité combattive a de nouveau con sidérablemcnt augmenta. Nous avons rc fausse sur le Piave plusieurs attaques d l'ennemi. TURC CONSTANTINOPLE, 30 avril (Officie in 20 avril): (Vont de Palestine : Feu d'artillerie devenant plus vif à plu iieurs points du front. Des divisions de rt connaissance ennemies ont été repoussées Un ballon captif ennemi fut incendié pa zin de nos aviateurs de chasse. front du Caucase : Nos troupes ont pris possession du tei rain à l'est de Kars jusqu'à la frontière. Su les autres fronts, pas d'événements impôt tants. FINLANDAIS BERLIN, SO avril (Du Quartier-généra finlandais) : yihoKg est conduise. FRANÇAIS PARIS, 36 avril (Officiel, 3 h. P. M.): Lutte iCartillerie assez violente au nor, 'et au sud de CAvre, dans le secteur d •Noyon et sur la rive sud de l'Oise. Nos pu trouilles se sent montrées actives sur ton ce front et ont ramené une fuingaitte d prisonniers. Sur la rive droite de ~la Meus et en Haute-Alsace, des detackements er, nemis, repoussés par nos feux, ont laiss des prisonniers entre nos mains sans obte nir de résultats. Rien à- signaler sur l reste du front. PARIS, 30 avril (Officiel, 11 h. P. M.): Au cours de la jourflée, bembardemer. violent de la région de Hangard. Dans l secteur de Noyon, une attaque ennemie donne lieu à un vif combat. N os troupe ont rejeté l'ennemi des éléments avance où il avait pris' pied au premier abord t ont rétabli leur ligne. Rencontres de pc trouilles sur la rive gauche de l'Oise. Rie à signaler sur le reste du front. ITALIEN ROME, 29 avril (Officiel) t Pendant la dernière nuit, un coup d main réussi dans la région de la côte tioi, a valu SO prisonniers et une mitrailleuse Hier, vif feu de diversion de l'artillerie et nemie, ainsi qu'activité de patrouilles à reconnaissances anglaises et italiennes si, le plateau d'Asiago. Sur le reste du froti feu dispersé et peu violent. ANGLAIS ( LONDRES, 30 avril (Officiel): Après un bombardement de grande vii lence, les positions françaises et anglaise de la région de Meteren à la mer ont ét attaquées ce matin de Zillebeke par di troupes ennemies importantes. D'autres attaques furent dirigées conti les -positions belges au nord d'Ypres. U bataille de grande violence se déroula ri fidement sur tout le front allié. Les 25, J/Je et 21e divisions anglaises repoussèrei Çomplètement toutes les tentatives enn mies pour envahir leurs positions et mai-, tinrent leur ligne sans pertes, malgré t •succession ininterrompue d'attaques rés, lues de grande importance. Les pertes ei uemies étaient très .graves. De même h ■positions françaises sur les collines c Scherpenberg et de Montrouge furent vi, lemment attaquées. L'ennemi fut repouss Sur quelques points où l'infanterie enn, <IU*>^'V " ■■■!»■* ^ jm*w *mêm Tdffi i b 11 "" - —-—zï - «gR-—i_as: _—- tance dans les positions françaises, elle fut aussitôt refoulée par des contre-attaques i d'une plus grande étendue de terre que celle dont elle avait pu prendre possession pas-i sagèrement. De même, au front belge, toutes les attaques furent repoussées après uii âpre duel au cours ivawl l'ennemi subii de sérieuses pertes, La bataille continue encore en différents points le long des fronts de bataille alliés. Du reste du from anglais, il n'y a rien à signaler que l'action d?artillerie réciproque habituelle; LONDRES, 20 avril: L'attaque ennemie que Von voulait développer hier après-midi dans la direction ' de Locre fut repoussée par le feu de nos fusils et de nos mitrailleuses. ' L'ennemi ouvrit ce matin sur tout le ' front, depuis Meteren jusqu'à Voormezeele s un sérieux bombardement à l'aide d'explo-' sifs de haut degré et de bombes à gaz.- On prépare actuellement le développement d'attaques d'infanterie. L'artillerie ennemie a manifesté pendant la nuit une grande activité depuis la Scarpc jusqu'l Lens et entre Givenchy et le bois de Niep-pe. Par une entreprise favorable, exécutée s par nous la nuit passée, vous avons repris e les postes conquis par l'ennemi dat.s la nuit s du 2G avril, près de Fesfuberl, et nous s avons fait en même temps plus de 50 pri sonniers et capturé trois mitrailleuses. Ai, ! cours d'agressions réussies au su/i. d'Albert et près de Neuville-Vitasse, nous avons également ramené un certain nombre de î prisonniers et capturé quatre mitrailleuses Un combat <îç reconnaissance dans la mer Adriatique. LONDRES, SO avril (Officiel de l'Ami-s rauté): i Le 2? avril, à 0 h. SO du soir, deux de nos s contre-torpilléurs se heurtaient à 5 torpilleurs autrichiens et les impliquaient dans 1 un combat. L'ennemi s'enfuit vers le port s fortifié de Dnrasso et fut poursuivi par les s torpilleurs anglais, qui avaient été renforcés par 5 torpilleurs anglais et un fran çais. La poursuite dura jusqu'après minuit. Alors nous perdîmes le contact avec Vernie■ r mi. Nos deux torpilleurs qui attaquaient ces forces ennemies supérieures, n'ont subi i que des pertes insignifiantes. Nos pertes s totales s'élèvent à 5 morts et 19 blessés. Les pertes subies par l'ennemi sont inconnues.■axt— : Dernières Dépêches 0 Poperinghc bombardée à lourd calibre. Bfile, 1er mai. — Léo corp^spondanta ^ anglais annonçaient, dimanche soir, que Popericghe était bombardée depuis 48 hounas au moyen d© grenades d© gros calibre. L© canal d© Poperinghe notam-ainsi qua toutes les vojss d'accès monajit dis l'Ouest ©t du Nord-Ouest se , trouvent aous un feu ennemi eîLcaoa, Une grêle de grenades s'abat depuis plusieurs jours sur les localités situées entre le canal de l'Ysex et le canaj d'Y-T près. La, voie d'aocès directe de F urnes a Yprea se trouve en plusieurs endroits exposée au feu ennemi à distance. Le cas CzerEin-Cicmcneeau. I Genève, 1er mai. — De Paris au «Se- cok>» : La commission pa/rlem>aaitaire oiiargée d'examiner l'incident Cze'min- Gletft93nee.au a terminé son enquête. Un queatioininiaire a été rckLgô auquel de- , *roiï.b répondre Painlevé, Briand et Ri- 3 bob en présence d© tous les rnembroa de la, oommisaaon de la Chambre pour les t affaires étrangères. De ©orraspookiant du ' tSecoio» ajoute que l'on se trouve à la e vedle de nouveaux événements. Le caa ; C'asmin amènera probablement d® nou- e relies divulgalùons. e La guerre maritime. Stockholm, SO avril. — D'après 1« «Stookholma Dagbladet», 1© vapeur «soh t do», du Lloyd suédois, jaaigeant 1350 ton- c nos,à diesttisiation de Flamborough Head, 1 aurait-été torpillé en cours de i^ute. s s CoKîaisiniqnés français traqués. 1 Berlin, 30 avril. — Il est tout a fait surprenant cfe constater qu© les commu-'L nique» officiels de l'armée française ne contiennent encore aucune mention relative aux pertes éprouvées depuis le 2£ avili au mont Kemmel. Commis précisé-e ment c'étaient des divisions framçaises s qui étaient chargées de défendre contre ! l'aitbaque allemande cette hauteur si im-portante pour l'Angleterre, on est dou-c blement frappé du mutisme complet re-' latirenient à la défaite franco-anglaise, '' Le communiqué officiel de l'armée fran-çaj'fre, qui paisse bous silence le désastre subi au mont Kemmel, ee borne à pairiei dos co-ntre-atLaqmes françaises opérées au smd de la Somme, lesquelles, abstrac-'« tien fait© jour quelques succès losauî e insignifiants obtenus au prix d'énorme; s pertes, n'onlt absolument pais abouti. L'aveu qu'il a été impossible, même i n l'illusbre généralissime Foch, de tenir 1k Kemmel, position d'importance extraor ; dinaâre, aura son effet siur la nation !t française. Le fait surprendra d'autan: plus le public, que les communiqués du i- l'année anglaise signalent ouvertement a Les pertes subies au Kemmel. Assoiré-7~ memt, l'armée française peiut se risques ®" sans hésitation à ne publier que des rap ]s ports masquant la situation réelle ai jt fronit de l'Ouest, puisque Clemenceau { s infteirdit la publication, en France, dei ?. rapports de l'c^rniéo da l'algie bxit&lini t.LiKW " ^ ^ - V- - - -* *. ; Le bntin allemand. Berlin, 30 avril. — La oonquêbe ( mont Kcanmel par les Allemands fai monter le butin total de ceux-ci à grands bataille de l'Ouest, jusqu'au 1 rmu;, à plus de 127,0C0 prisonniers m blessée et plus de 1600 canons. A not spécialement Que les prisonniers eapt rés au Kemmel •pparbanaient en grain majorité aiux divisâons d'élite d© l'a mée française;et qu'aux nombreux m lions1 de mitrailleuses enlevées aux alli #ont encore venues se joindre quelqu centaines de cea dernières. Les Allemands en marclio sur Sébastop La « Reichspost » de Vienne annon que les troupe allemandes ae trouve, à CO kilomètres do Sébxabopol. Vers la pacification do la Finlande. Copenhague, 30 avril. — On mande < VTasa que les progrès faits par la G*.f Blanche sur tous les fronts, surtout l'est, sont si importants que la Gari Rouge oera bientôt, épuisée. Les chic rouges, avec l'ancien président do Diète, M. Marner en tête, ont hisse drjtpeau blanc ,et ont dawaanelé d'entr en pourparlers. Cette demande n'a p •té acceptée, la Garde Blanche d<>sira. qu© l'ss Rougjoa se soumettent sans oo ciifri/Ofns. Le Premier Mal en Italie. Milan, 30 avril. — Le parti ouvrier i lien fêtera solennellement la journée ■ premier mai. Par ordre du ministre dt» rc nitions, le travail cessera cette journée dans toutes les ■ usines travaillant po l'ariSee. Le ravitaillement do l'Italie. Le «Stampa» de Turin apprond de Roi que le rapport sur le ravitiillement du pa dont le ministre Crijpi a donné lecture la Chambre, a été loin de recevoir un : cueil favorable. Le discours du mmist: qui a duré trois hsures, a fatigué les dé F tés et une cinquantaine seulament, sur S députés présents, ont accordé à l'orate les applaudissements d'usage. Les auts se sont montrés indifférents ou ont exp mé leur mécontentement par de nombre ses interruptions, ce qui fait supposer q la situatioai de l'Italie est plus mauva: que M. Crispi n'a voulu l'avouer devant parlement. Un service aérien entre Sébastopol et Abo. Stockholm, 30 .avril. — Un hoir^me cl'j faires suisse a entrepris un voyage aéri de Stockholm à Abo; l'avion était pile par un lieutenant. Le voyage a duré de heures 43 minutes, y compris un atterr sage intermédiaire. La situation en Finlande. Copenhague, 30 avril. — Une inforn tion reçue du grand quartier général f: landais annonce la prise de Wiborg en t tier; l'ennemi tiendrait encore dano IN de Sorvola Francore; 6,000 révoiutionn, res ayant tenté de ee frayer oassage v< Friedrichshamm en auraient été repousi arec de fortes pertes, ce qui aurait br le dernier fâcteur de résistance de l'c nemi. Céréales de l'Onkraine pour les Centraux. Kiew, 30 avril. — D'après une infora tion reçue du journal «Staja Mysl», le r a litre oukrainien du oommerce aurait f, mettre à la dii3i>o«ition des puissances ce traies 60 millions de pouds de bié (1 poud 16 kilt»). La conférence isasalnente à Versailles Berlin, 1er mal. — D'après une iiiforn tion transmise de Genève au « Lokali zeiffer », la nouvelle conférence qui avoir lieu à Versailles s'occuperait d«s d positions les plus urgentes concernant 1 ai té du haut commandement et les rappo-du service avec l'état-major américa Quant à la durée de da nouvelle convc tion, elle n'est pas fixW encore. La famine en Russie. Berlin, 1er mal. — Des articles de joi naux russes parvenus à Stockholm arme cent que des révoltes provoquées par famine auraient eu lieu à Tsarskojé Se que le peuple se serait massé devant Palais d'Hiver et aurait réclamé de3 réf mes dans la répartition des vivres, et l'état de siège aurait été décrété, depuis 15 avril, pour Tsarskojé Selo. Le nouveau lord-lieutenant anglais, La Haye, 30 avril. — L© «Daily Te graph» annonce lia nomination de Lo Middleton aux fonctions de lord-lieui aant d'Angletorre. A la Chambre fles Communes, i Rotterdam, 30 avril. — On manda Londres a.u sNiouw© Rotterdarnsc Courant» : Hier, à la Chambre des Co munies, repr.se des débats ayant trait l'une elaa questions pour lesquelles toi s jusqu'au moment du vote, paraissait „ tourner oontre le gouvormemient : il s t gfjpsait ess la retrajbe <Le Frwnchard.Eta > donné que Lord Rotheerrww© quitte poslt© de ministre du asrvioa a^isn qu© son «ueaeaaaur Weir n'e«t pae ma > bre du P*rlenîsnt, lia dsvojr îneomban^ > Lkiyd George eût ootuftisté à défendre point de vue gouv«m»n»so4al. Or, il s'« bor.né à déclara r que Tre£vcha.rd 4i ' doué de facultés extraordinaires; m lo g«oéral Smuts, a-t-il ajouté, qui i examiné lo cas sur instructions du < t, iMiMifc eis la guioirre, ©n »arais. arrivé i eomeiure que Sykog était plus quali qu© Tr»nohia,rd pour le poste en qu tiniv. Jiovd Geersa aasuna en temps que ce dernier sera chargé d'au-[u très fonctions importantes au servie© aé-L rien. Parmi le® nombreux députés in-ja flwents hostiles au gouvernement, il y er avait aussi Lord Hugh Cee'l et Sir John )n Simon, tous deux en fonctions au ser-or vice susmentionné. C'est os qui aura dé-R_ terminé Lloyd George à protester contre l'habitude chez certains députés, de ti-r_ nsr abusivement parti des informations q. officâellss dans de3 buts de nature poli-,;s tique. Asqu3th et Carson regrettent éga<-23 lement la retraite de - Trenchard ; mais dès qu© le député radical Pringle eut , fait procéder à un vote, on n'est arrivé 0 qu'à réunir 37 voix oontre le gouvernie-c'3 niant. ^ Le «Daily News» estime que le pres-isse gouvernexoentail a souffert de oes débats. le Le «Times», par oontre, fait observer 1» oaci : La Chambre des Communes y a à fe'it voir qu'elle ne juge pas opportun le d'intervenir oomme arbitre entre le gou-fs vernement et son expert Berater, la L'intervention japonaise en Sibérie. Londres, 30 avril. — On manie -V îr Tokio au «TSroes» tjuo Mirono reimplace-113 ra Goto commo ministre de l'intérieur ; ^ 00 derniar, qui avait succédé à Motono a~ aux affaires étrangères, déclare s'en tenir à la politique de son prédécesseur ; on interprétera sa déclaration ©n ce sens :a- qu© le Japon serait prêt à une interven-àu tion en Sibérie, mai,s sur mandat des al-u- liés lui laissant toute liberté d'action. ^ On évacue Hazebrouek. Paris, 1 mai.— Hazabrouck vient d'être évacuée par la population, sous la direction du maire-député l'abbé Lemire. La mairie a été provisoirement établie à St-Martin d'Embles. ic- Les révocations dans l'armée italienne. :c> Rome, 1er miai. — Au cours d'un© in-l'" terpellaiion au Sénat sur la façon dont on éloigne du service actif des officiers cs méritants, lo sénateur Mazziotti a décla-rj. ré qvi3 pendant oetbe guerre 217 géné-u- raux italiens ont été révoqués, ue Inondations en Hollande. Amsterdam, 1er mai. — On mande de e Zevenaar que le niveau du Rhin a monté dans la nuit de lundi. De grandes étendues de terrain sont inondées. ^ Le Rhin hollandais déborde^ en Amsterdam, 29 avril: — On mande de lté Zevenaar que le Rhin a subi, la nuit der-ux nière, une crue inquiétante. Des étendues considérables de terrain sont inondées. « Gentlemen pick-poekets. » Berlin, 29 avril. — Tous les prisonniers a_ allemands, retour de captivité anglaise, n_ s'accordent à dire que les soldats anglais n_ et aussi les soldats français leur ont enlevé ,5t aussitôt leur argent et tout ce qu'ils pos-'u_ sédaietit en fait d'objets précieux, souvent ,rs môme en les maltraitant brutalement et g3 sous menace de mort. Non seulement le; autorités compétentes ont gardé un silence n_ protecteur, mais elles ont fréquemment encouragé le3 faits, l'argent allemand volé servant au gouvernement pour l'échange dos prisonniers, ce qui prouve l'esprit toujours pratique de Messieurs les Anglais. a~ Les ©«Hibats en Flandro. Berlin, 30 avril. — Le 29 avril, à 11 heu-n_ res du matin, une escadrille ennemie a _ tenté de briser le barrage aérien des Allemands au Kemmel. Troiu avions à peine réussirent à s'aventurer derrièxe les ligne; allemandes où iis fureat dispersés par ur ia- tir horiïonèal bien dirigé et par une équijx •a- allemande da pour*uite accourue à la re^-va course. Us plongèrent et rebroussèrent che is- min, grâce à la protection d-cs nuages bas. 'u- Le jour de oombat du 29 avril eat surtoui "t* remarquable par le fait que quelques bat m. terica l«urde3 ennemies ont bombardé vers ;n- midi des hôiiitaux allemands en plusieur; on droits. Dans la région c>e Messines, ui hôpital, reconmaissable de loin grâce à l'in-,T signe de la Croix-Rouge, fut endommagé in Près de Wytschaete, l'ennemi a tenu cons ja tamment aous son feu le lieu de groupe ]0. ment d'un hôpital de campagne. Comme i u ne se trouvait ni colonnes de troupes 31._ ni batteries, à proximité du lieu de grou ue pement, il est indubitablement prouvé qu( lc l'ennemi a attaqué intentionnellement no: installations sanitaires, bien que cette ma nière d'agir soit en contradiction flagrante avec le droit des gens et de l'humanité. El ■'S- dépit du feu violent, les médecins aile rd mands et le personnel des infirmiers onze- exécuté dans un calme inébranlable et ei accomplissant fidèlement leur devoir, leu œuvre de miséricorde. Berlin, 30 avril. — Chaque pouce carri de de terrain que l'Angleterre perel dans l'ar. he d'Ypres enterre davantage le prestige e m- l'honneur militaire de l'Angleterre. C'es à ce qui explique les violents combats pou: xt la possession <&es hauteurs de terrain située J, au sud-otnest d'Ypres. Les forces anglaise: ne suffisant plus, Foch est obligé d'opposé " ses meilleures troupes françaises à l'assau-allemand. Foch utilise* chaque jour davan tage les réserves françaises dans i'intérè et des Anglais. Dans la matinée du 29 avril en* les Allemands gagnèrent de nouveau di , à terrain en plusieurs endroits du front d. 1© bataille en Flandre. L'ennemi oppoSS un :st violente résistance et utilisa en dernier liei son temps à retirer de nouvelles forces .ja sotamment d'artillerie, des autres fronts „ Il résulte des dires de prisonniers faits l 28 avril, qu'ils avaient reçu l'ordre de gar :a," der leur première ligne à tout prix et d ne pas céder un pouce de l'important tel îJé rajn Le,g pertes sanglantes de l'ennem B«s- sont très lourdes et correspondent à sa si a»» taAti« dé»&seàrc.e« Après peu de temps» le Français ont déjà dû remplacer par una division fraîche une division décimée par les Allemands, ce qui leur causa encore una fois les plus lourdes pertes. Les forces ennemies ont été efficacement attaquées par les aviateurs de combat allemands, à coups de mitrailleuses et de bombes. Berlin, 30 avril. — De même qu'aux combats livrés l'an dernier, l'Angleterre met, cette fois encore, les nations de ses « protectorats » aux foyers principaux de la' grande bataille. Ainsi, sur cinq divisions canadiennes d'élite, qui, en cette qualité, avaient été soigneusement tenues en réserve, on vient d'en envoyer quatre au plus fort de l'action; des cinq divisions australiennes également ménagées jthqu'ici, quatre également ont l'honneur d'entrer dans la mêlée; tout cela, pour relever de service les divisions anglaises épuisées; on les a' lancées inconsidérément dans la batailler dans la région d'Amiens, où elles ont d^ verser des flots de leur sang en une séri< de contre-attaques aussi vaines les unes ou< les autres. DÉPÊCHES \ •a! _m Ir "n'n''wr u " Une opinion anglaise autorisée, Londres, 39 avril. — Le «Student of War» expo De, dans le «Manchester Guardian», oes considérations relatives aux derniers événements militaires en Flandre (ceux antérieurs à la prise d© Bail-leul et du mont Kemmel), et îaîeacLt bien ressortir la gravité d© la situation actuelle ains!i qu© l'importance d© la nou-' velfe progression allemand© réalisé© au. sud d'Ypres : Nous sommes arrivés au point cul mi-. nant de la phase critique en cette guen-re. Au point de vue militaire, les Aile» manda sont des joueurs qui augmentent leur mise. Au coup porté dans la région die la Somme, ils onit fait succéder, une attaque entre Arras et Y près, attar< que surpassant toutes las autres opé* rées plus au sud et qu© notre état-mai-jor aura dû prévoir il y a une semaine déjà. Car c'était bien une cara«ftéri&ti« quie allemande que leur attaque soudaine à Ypres,. lorsqu'il leur sembla que toutes les réserves anglaises avaii&nt dû être rassemblées au front d'Amiens. Les Allemands espéraient arriver par là aux buts qui, apparemment, ne furent pas atteints par eux au Sud, et notre état- major a dû en avoir eonîiaissanee»-Au«fii — la progression effectuée par eux est-elle d'autant plus décourageante. Dans l'ensemble, les soldalts de l'armée britannique leur sont supérieurs. Par conséquent, si, une semaine après avoir reconnu le danger, nous n'étions pas à même d'endiguer la marche allemande, cela prouve qu'il doit y avoir chez nous quelque choso de défectueux, inhérent, • non pas à nos troupes, puisqu'elles combattent adrairablomeût, mais à notre organisation. Nous avons appris, par notre premier ministre, qu'au point de vu® numérique, les armées en prétenoa s'équivalent; à bien des égards, notamment pour la guerre aérimne, nous sony-mas nettement supérieurs à l'etinemi. (On l'a bien vu par les événements de oes derniers jours, ajouto ironiqtmmanfc le «Belg. Kuci»r», qui reproduit ces considérations.) Si, nonobstant, l'ennemi progpress© dans une zone aussi importante que l'a été la vallée d© la Lys, oaia reri«nt à dire qu'il s'entend mieux que nous à opérer rapidement le transfert de troupes d'une partie du front ài une autre. Les rapporteurs allemands ne tarissent pas d'éloges «onosrnant 1« système de chemins de fer trouvés derrière notre front; paiit-êtro nos chemin? i d© fer sont ils, en effet, extraord jiaire-1 ment bons; peut-être aussi oes reportera allemands ont-ils instruction d'exprimer leur admiration relativement à notre point le plus fiaible. Ce qui expliquerait* beaucoup mieux les choses. Nous sommes à la veille d'un boukvors^ment du sol ! Si oes dévastations durent encore! ' une semaine, la question à poser ne &er» : plus : Comment jeter des troupe® en, ; France? mais pluftôt : Comment peut-on. ■ les en retirer? L'armée britannique de-: vient inutilisable dès l'instant où elle ns( 1 dispos» pas, en Flandre, d'un terrain' suffisant pour, assurer le développemenlC : de ses renforts. Si nous ne pouve>ns disi-1 poser, autour du canal, d'un minimum.! de 25 à 30 milles, nous cesserons de ; nous trouver en terrain ferme. Nous : avons à tenir un demi-oercle autour de t C allais, avec courbure passant par Dun-t kerque, Boulogne et Hazebrouek; sans r cela, nous aurions beau avoir même des ' millions de réserve, il nous serait impos-3 sibie d'en tirer parti. J Heureusement, entre les espérances allemandes et leur mise à réalisation ii t y a un© armée britannique qui persiste à ignorer sa défaite, et qui continu© à î combattre jncomparabiement, même ac-: culée à la muraille. Ne perdons pas de 3 vue que oello-ci (on l'oecrurreoic® c'est la i mer) n'est plus loin. Au point d<j vue da > la Grande-Bretagne, la Flandre esti d'une importance bien plus conaidérable 3 que Paris. U ne s'agit pas de se deman-I efer si noua serons vaincus. Car, alors I même que nous perdrions tout ce que i nous occupons sur le oontiment, nous net serions pas eiaeore battus, U s'agit de s détoprmâaej. 4 p&urripas, *l*ra cou-< m Jeudi 2 Mai 1911 niY rFWTIMFC Kma année. - H" 121 T - Ed. É i

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