ABONNEMENTj'OSTAL, ÉD. B Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3J60 Les buretux de poste en Belgique et à l'Etranger n'acceptent que de» abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours les 1 Janv. 1 Avril 1 Juillet 1 Octob. On peut s'abonner toutefois pour les oeuï derniers mois ou même pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de : 2 Mois 1 Mois Fr.3.00-Mk,2.40 Frl.50-Mk.l.20 TIRAGE :liO.OOO PAR JOUR I Rédacteur en Chef : René Arma n i Journal Qaafidlen bâipnfiad Rédaction, Administration, Publicité, Vente : 9 BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS j ANNONCES \ — La ligna Faits divers et Echos . fr. 5.00' Nécrologie 3.00 Annonces commerciales . 1.50 » financières. . . 1.00 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.50 La grande" ligne. . . • . • 1-00 TiHAGE : IIO.OOO PAR JOUR Derniers Commaniqués Officiels ALLEMANDS BERLIN, 17 juillet. — Officiel de midi : Théâtre de la guerre à l'ouest. Groupe d'armée du leld-maréchal général prince héritier Kupprecht de Bavière : A la côte, les Anglais, après un vif feu toute la fournée, ont atiaqulé près tle Lcmbartzijde. Ils ont été repoussés. Le long du front depuis Noord-schaete jusqu'à Warneton, l'action des artilleries s'est accrue jusqu'à une intensité considérable.Sur les deux rives de la Scarpe également, elle a été vive. Des pointes anglaises de reconnaissance ont échoué près de Messines, Hulluch, Gavrelle, Builecourt et au nord de Si-Quentin. Groupe d'armée du iirouprins allemand: Dans la matinée, sur la route Laon-Soissons, des groupes de choc d'un régiment hqnovrien, en même temps que des pionniers, ont pénétré, après une attaque inopinée, dans les lignes françaises, ont fait sauter des abris et des canons de tranchée, et sont rentrés dans leurs propres tranchées avec de nombreux prisonniers et des mitrailleuses. Près de Courteçon, dans la nuit précédant la journée d'hier, un autre élément de la position française a été piis par un coup de main. Le nombre des prisonniers dans ce secteur s'est élevé par là à 450 Français. Peu de temps avant l'arrivée de l'obscurité, l'ennemi a dirigé un feu des plus intenses, bien préparé, contre nos positions de la ferme Malvel et Cerny. Après cela, une vigoureuse attaque, menée avec des masses profondes, a été déclanchée contre ce front, mais elle s'est écroulée sans résultat sous norre feu et en corps-à-corps, avec les plus lourdes perles. Toutes les positions récemment gagnées sont fermes au pouvoir de la division réputée de la Prusse Orientale. Au nord de Reims, une poussée française contre 'les tranchées conquises au nord du Bois Soulains, a échoué. Une autre a été étoufjce par notre feu de défense. Sur le Poehlberg, dans la Champagne occidentale, les Thuringeois ont réussi, par un combat acharné à la grenade à main, à chasser les Français du dernier élément de notre ancienne position et à repousser plusieurs contre-attaques. Sur la rive gauche de la Meuse, une violente action d'artillerie a été dirigée contre la côte 304 et les tranchées et les terrains de préparation a étouffé l'attaque ennemie. Peu de soldats seulement ont pu sortir des tranchées. Ce matin, en cet endroit, le combat s'est accru de nouveau. Front d'armée du leldmaréchal général duc Albrecht da Wurtemberg: Pas d'événements particuliers. Théâtre de la guerre à l'Est. Groupe d'armée du leld-maréchal général Grince Léopold de Bavière : L'action animée près de Riga, Dunabourg et Smorgon persiste. Par suite du temps plus clair, le feu a été plus intense à la Narajowka que ces derniers jours. Au sud du Dniester, des régiments rhénans ont pris le terrain boisé au nord de Ka-lusz. Comme des forces allemandes s'avançaient également venant de l'ouest, les Russes ont évacué la ville et se sont retirés à la hâte sur la rive sud de la Lomnica. Front d'armée du général colonel archiduc Joseph: et Groupe d'armée du reidmaréchal général von Mackensen: Rien d'essentiel à signaler. Front en Macédoine: La situation est inchangée. BERLIN, 16 juillet. — Ofjiciel du soir : A l'ouest activité animée d'artillerie multiple. A l'est aucune opération de combat de grande envergure.Sur mer. BERLIN, 16 juillet. — Ofjiciel : Un certain nombre de vapeurs et de voiliers ont de nouveau été anéantis dans l'Océan Atlantique pornos sous-marins. Parmi ceux-ci figuraient les vapeurs armés anglais « Thrilby » (2,000 tonnes), chargé de minerai, et « Matador » (3,400 tonnes), chargé de maichandises diverses, à destination de l'Angleterre, ainsi que le voilier anglais « Lady of ïhe Lake ». Un des vaisseaux coulés avait à bord du mais destiné à l'Angleterre. BERLIN, 16 juillet. — Officiel : Les installations du port d'Arensburg et la station russe d'hydroaviation de Papenholm, situées dans l'île Oesel ont été attaqués à diverses reprises et javec succès par nos escadrilles d'hydro-avions de la Baltique, au moyen de bombes. Tous nos avions sont rentrés indemnes. BERLIN, 16 juillet. — Officiel .-Dans la zone barrée septentrionale, nos sous-marins ont de nouveau coulé 24,000 tonnes de jauge. Parmi les navires détruits, se trouvaient le vapeur anglais « Dort Arturo » (3,680 tonnes), chargé probablement de minerais; le navire anglais « Neais-field », avec un chargement de charbon; un vapeur inconnu, fortement protégé, d'environ 6,000 tonnest avec quatre mâts, des arbres et des poteaux de lest; un vapeur inconnu, d'environ 1,200 tonnes, naviguant sous escorte, a été atteint dans la mer du Nord par un coup de torpille, mais son immersion n'a pu être constatée. Le 14 juillet, dans la matinée, des hydroplanes du corps de la marine ont attaqué dans les Hoofden des convois de bateaux commerciaux protégés par des contre-torpilleurs. Nous avons constaté que deux bombes ont louché en plein chacune un contre-torpilleur et qu'une allège a également été touchée pleinement.-> VIENNE, 16 juillet. — Officiel de ce midi ; Théâtre de la guerre à l'est. Dans les Carpathes boisées et au sud du Dniester, les attaques prononcées par des détachements de rcconnaissance ennemis ont été repoussées. Pour le reste, aucun événement important à signaler ni sur le front à l'est ni sur le front en Albanie. Théâtre de ia guerre italien. Près de Jamiano, plusieurs attaques partielles italiennes ont échoué. Sur mer. Un de nos sous-marins, commandé par le commandant de vaisseau Trapp, a bombardé efficacement, le 18 juin, pendant une heure, les installations militaires de Denra, situé sur la côte septentrionale l'Afrique. Le feu des batteries côtières ennemies \ 2 été inefficace. TtJKCâ CONSTANTINOPLE, 17 juillet. — Officiel du 16 juillet ; Sur l'Euphrate, un détachement ennemi battu a perdu encore dans sa retraite 120 morts et blessés, et 60 chevaux. En outre, notre cavalerie poursuivante a capturé 2 jusils Levis et beaucoup de tentes. A la frontière de Perse, une de nos compagnies de frontière a capturé, dans un combat près de Ser-descht, une mitrailleuse. Au nord de Revanduz.une compagnie russe a attaqué nos avant-postes. Elleji été repoussée. Au iront du Caucase, feu modéré d'artillerie et d'infanterie. CONSTANTINOPLE, 15 juillet. — Officiel ; En dehors d'engagements entre patrouilles &t du feu modéré de l'artillerie, pas d'événement à signaler sur te front du Caucase et sur celui du Sinaï. BULGARES SOFIA, 17 juillet. -- Officiel du 16 juillet .-Front en Macédoine :_ Dans la région de Bitolia, le jeu d'artillerie a été plus vif de temps en temps. Sur le restant du front, faible action d'artillerie. Des détachements de reconnaissance ont pénétré au sud du lac de Doiran dans les tranchées ennemies et ont infligé à l'ennemi des pertes sensibles. Sur la Strouma in- t otfàro et* /tZlzu-Ciir U 'C// HlXlll£Cf un détachement ennemi de cavalerie a été dispersé pat notre feu. ii'ïont en Roumanie : Sur tout le Iront du Danube inférieur, depuis Ga-latz jusqifà la mer. fusillade par moments seulement entre postes. Par endroits, coups de canon isolés à l'est de Tulcea. Pendant la nuit, fusillade et jeu des mitrailleuses assez vif. SOFIA, 15 juillet. — Officiel ; Fient en ILacédoine : Après un violent feu d'artillerie, un détachemeni d'infanterie anglaise a tenté d'attaquer un de nos postes établis à l'ouest du lac de Doiran; il a été dispersé par un combat de grenades à main et a laissé entre nos mains des jusils, une grande qmn-tité de bombes et d'autre matériel de guerre. Sur le reste du front, faible canonnade. i ront en itoumanie : A l'est de Tulcea, fusillades et canonnades. A l'est de Mamuh&ie, à proximité des villages de Muru-Koj et de Dunavetz, des détachements de reconnaissance russes armés de mitrailleuses ont franchi la nuit en canots le bras Saint-Georges et ont tenté d'attaquer nos postes avancés; ils ont été repoussés par une contre-attaque. PARIS, 16 juillet. — Officiel de 3 h. p. m. • Enire Somme et Aisne, l'ennemi a prononcé une série de coups de main précédés de bombardements. Trois tentatives au sud-est de Saint-Quentin et à l'ouest d'Alternant ont échoué sous nos feux. Au sud de Corbeny, plusieurs détachements d'assaut ont attaqué nos petits postes. Après un combat très vif, l'ennemi a été complètement refoulé; de noire côté, nous avons réalisé quelques progrès au sud d'Aillés et fait des prisonniers. En Champagne, à la suite d'un bombardement très violent de la région du Mont-Haut et du Téton, l'ennemi a lancé des forces importantes à l'assaut des positions que nous avons conquises le 14 juillet. Nos troupes ont résisté avec une ténaciié et une énergie indomptables à un ennemi très supérieur en nombre. Au Téton, les efforts de l'ennemi sont restés sans succès; les asaillants, qui ont subi des pertes très lourdes, n'ont pu entamer nos lignes. Au Mont-Haut, un combat acharné s'est engagé qui a duré toute la nuit. L'ennemi, qui avait réussi d'abord à reprendre une grande partie du terrain conquis, a été refoulé par les brillantes conire-atiaqu.es de nos troupes. A l'heure actuelle, quelques éléments de tranchées restent seuls entre les mains de l'ennemi. PARIS, 16 juillet. — Officiel de 11 h. p. m. ; Actions d'artillerie moyennes au nord de Braye-en-Laonnois et vers Huriebise, assez violentes au nord-ouest de Reims. En Champagne, la lutte engagée cette nuit au Mont-Haut s'est terminée par l'échec complet de l'ennemi qui n'a pu, malgré ses efforts, reprendre le terrain que nous avons conquis le 14. D'après de nouveaux renseignements, ces attaques de la nuit dernière ont été très violentes et meurtrières pour l'ennemi. Sur les trois vagues lancées par l'adversaire à l'assaut de nos positions, deux ont été fauchées par nos feux. Une seule a réussi à pénétrer dans nos lignes. Après un combat acharné qui a duré jusqu'au jour, nos troupes ont anéanti les détachements ennemis et sont rentrées en possession de tous leurs gains. Reims a reçu 1,600 obus; deux vieillards ont été tués. La lutte d'artillerie continue très vive dans toute la région. Activité d'artillerie réciproque sur la rive gauche de la Meuse. PARIS, 15 juillet. — Officiel de l'Armée d'Orient; Dans le secteur du Vardar, une forte patrouille ennemie qui avançait vers nos lignes, après uti violent bombardement d'artillerie, a été repoussée. Fusillade entre Monastir et le lac d'Ochrida. Un avion ennemi abattu par un avion britannique est tombé en flammes près d'Angisia. russe PETROGRAD, 14 juillet : Front a l'Ouest: Sur la Lomnitza inférieure, fusillades principalement depuis Kalusz, jusqu'à l'embouchure de la rivière. Nous avons repoussé ces deux attaques. Au cours des combats de Kalusz, le colonel Tumojeier commandant du régiment Nogaiin est tombé au champ d'honneur. Au sud-ouest de Kalusz nous avons occupé le village de Novitza, après combat. Sur le restant du front, pas de modification. Front en Roumanie : et Front du Caucase: Rien à signaler. Aviation. Une de nos escadrilles d'avions a jeté des bombes sur la gare de Turmont, au sud de Dunabourg. ITALIEN! ROME, 15 juillet : Enire le lac de Garde et Leno di Vallarsa, de nombreux détachements de reconnaissance ennemis ont été repoussés par notre feu. A l'est de Gorizia.nous avons repoussé à coups de grenades à main, des détachements qui cherchaient à s'approcher de nos positions sur la hauteur Grazigna (hauteur 126). Le combat d'artillerie qui s'est maintenu dans des limites modérées habituelles sur le restant da front, a atteint une grands violence entre Dossi Faiti et Costagnevica, de même que dans la région de Ver-sto. L'activité aérienne a été assez animée en Carin-thie et au-dessus des premières lignes du front Julien. Un avion ennemi a été abattu en combat aérien et s'est abîmé en flammes à l'est de Costagnevica. ANGLAIS LONDRES, 15 juillet ; ttv/ruvrïûres «uvit&tiz.uenv^ncs de r&vua- naissance terminées en notre faveur au sud-est d'Hargicourt et de Furnes. Des poussées ont réussi dans la région de Builecourt, Gavrelle et au sud d'Armeniières. Nous avons repoussé des troupes spéciales d'atiaque allemandes au nord-est d'Armeniières.Pendant toute la journée les deux artilleries ont déployé leur activité dans le voisinage d'Armeniières, Wytschate et Nieupori. Dans la nuit du 13 au 14 juillet nos avions ont lancé des bombes sur quatre gares importantes de chemin de fer situées derrière les lignes ennemies et sur un grand camp de repos allemand. Hier matin, nous avons jeté des bombes sur un champ d'aviation ennemi et un camp de munitions, en dépit d'un violent orage. Trois avions allemands ont été abattus. Deux autres ont atterri à la dérive. Cinq de nos avions sont portés manquants. ' ■ •rtV77FIS^SSSSa^S^aa*mcHrml .. ■« Dernières Dépêches Les causes de l'échec de l'oaeasivs du printemps. Berlin, 16 juillet. — Hervé .écrit dans la « Victoire » au sujet des causas de l'échec de l'offensive de printemps : « Notre faute principale paraît avoir été que nous avons attaqué l'ennemi justement au point qui lui offrait une défense naturelle des plus vigoureuses. Les crêt:s de Craonne forment une position terrible. Elles dominent nos lignes de t°us les peints, et les Allemands pouvaient donc facilement observer nos préparatifs. Cette position était d'autant plus vigoureuse, que les Allemands, qui, comme on le sait, sont les premiers électro-techniciens du monde, avaient creusé, avec leurs perçoirs, de grandes excavations de 25 à 30 mètres de profondeur, où leurs troupes étaient protégées contre nos gros calibres. Ils y avaient caché également leurs mitrailieuses jusqu'à l'approche de nos vagues d'assaut. A cela s'ajoutaient d'autres facteurs défavorables ; le temps pluvieux empêchait de voir au loin. Les aviateurs nie purent guider le tir précis de l'artillerie. En outre, l'offensive coïncidait avec la crise dans notre aviation. Le 1er juillet 1916, nc-vs avions la supériorité aérienne à la Somme. Le 16 avril 1917, les Allemands paraissaient la posséder. Une autre circonstance défavorable était le fait que les Allemands purent profiter de la paralysaiien du front de l'Est, à la suite de la Révolution russe, et purent transférer une partie de leurs meilleures divisions sur notre front. Bruits de dissentiments au sein du cabinet français, Bâle, 16 juillet. — On annonce de Paris sux « Basler N?chrichten » : Relativement aux attaques contre le président Poincaré dans la séance secrète de la Chambre, et aux attaques de Clémenceau contre le ministre de l'Intérieur, auquel on reproche son attitude trop faible vis-à-vfô de la propagande pacifiste, le bruit court qu'il existe de® dissentiments au sein du oabinet, et qu'on s'attend à une crise ministérielle, il existerait une certaine opposition entre le ministre-président d'une part et •>-Président de la République et le ministre de la guerre Painlevé, d'autre part. Le « Temps » dément tous ces bruit3. Cologne, 16 juillet. — Le correspondant à Paris du a Secolo », souvent bien informé, M. Luigi Cam- polongi, confirme que le bruit continu» à courir dans 1 les cercles parlementaires français au siujet d'un < remaniement partiel prochain dans le cabinet. D'à- : près ses renseignements, la gituS'H^" d" ministre du ' ravitaillement Violette et du ministre de la marine 1 Lacaze serait ébranlée. ' La dernière attaque aérioaine contre Londres. 1 Du « Daily News » : La récente attaque aérienne ' allemande du 7 juillet contre Londres a provoqué ( une sensation comme on n'en avait pas encore observé jusqu'ici. Si la perte en vies humaines est 1 moindre, en revanche, les dégât9 matériels sem- ' blemt être d'autant plus grands. Le dernier cas a ' prouvé que Londres se trouve actuellement ouvertement exposée à tout assaillant, qui poursuit son but 1 sans se tromper, de telLe sorte qu'il lui est possible ' de nous occasionner de lourdes pertes, alors que de son côté l'assaillant ne subit que des pertes relativement minimes. Que pouvons-nous opposer à cette destruc- 1 tion ou à ces forts dommages systématiques de Londres? On peut contester si une menace poiiti- ! que de représailles contre l'Allemagne produirait ! un effet quelconque ; nous ne le croyons pas. Une : chose est certaine, c'est qu'une protection efficace ' contre les attaques aériennes ne peut être obtenue ; ni par des raids aériens, ni par un système de die- ' fense, si étendu soit-il, mais seulement par l'expul- ' sien des Allemands hors de Belgique. ' Lovât Fraser écrit à ce sujet dans le même jour- ' nal ; « Londres est le point médian de la guerre, ' mais on l'a>urait à peine soupçonné en voyant évo- 1 luer hier les avions allemands au-dessug de la ville sans être inquiétés. Aussi longtemps que l'ennemi 1 est à même de bombarder Londres ou même de ' franchir simplement nos côtes, nous ne pouvons pas ' parler de notre suprématie aérienne. Il est vrai que 1 beaucoup de nos machines s'élèvent pour attaquer ' les aviateurs allemands. L'absence complété de succès nous montre toutefois que nos avions sont ' insuffisants. On doit dès lors se demander pour- ' ' quoi nous n'en possédons pas de meilleurs? L'uni- ^ que représaille constitue nature Usinent une attaque. Il est ridicule de parler ae représailles, car il ne s'agit pas ici de représailles, mais de porter la ] guerre jusque dans le pays de l'adversaire. Il ne j s'agit pas de tuer des enfants allemands, mais de j bombarder l'Allemagne. Les Allemands font tout ce i qu'ils peuvent pour augmenter de façon gigantesque ] leur construction d'avions, et dams l'intention no- < tamment d'attaquer constamment la Grande-Breta- ] gne. Nous éveillerons-nous enfin? » ; Dans l'article de fond du iourmaJ, il est dit que 1 l'attaque constitue l'événement le plus décourageant j de l'histoire anglaise, d&puis que les Hollandais t ont brûlé Chatham il y a 250 ans. Les aviateurs ont ] choisi leurs buts sans se soucier des forces de dé- i fense britanniques, et les ont éaergiquement bom- i bardés. Et dire que la ridicule censure de pi'esse est i encore toujours d'avis que les Allemands ignoraient ] où ils se trouvaient. Il est honteux que tout ceci < puisse arriver. Les hommes responsables devraient | être aussitôt révoqués et remplacés par de plus jeunes. Prisonniers malades internés en Hollande. Amsterdam, 17 juillet. — Le gouvernement néer- j landais enverra seize médecins militaires et civils j en Angleterre et en Allemagne, à l'effet d'exami- ( ner les prisonniers de guerre malades, qui seront < internés en HoUande. En tout 16,000 prisonniers, ; dont 8,000 Anglais et 8,000 Allemands, seront en- , voyés en Hollande. Les médecins chargés de l'enquête resteront de deux à six mois à l'étranger. Changements dans le cabinet belge. Les journaux parisiens annoncent que M.Beyens j a rendu son portefeuille de ministre des Affaires étrangères. Le chef de cabinet, M. de Broqueville, a assumé ces fonctions. Les ministres d'Etat Hymans et Vandervelde recevront un portefeuille. Un gè- j néral non encore désigné deviendra ministre de la Guerre. Accident d'aviation en Suisse. Bâle, 17 juillet. — Vendredi soir, l'aviateur militaire suisse connu, M. Largier, qui était parti en j compagnie du lieutenant Sattler, a fait une chute sur le champ d'aviation militaire à Diibendorf. Les deux aviateurs ont été si grièvement blessés, qu'on -craint une issue fatale. La répression de l'agitation sur le iront russe. Genève, 17 juillet. Le ministre de la guerre, 1 M. Kerenski, et le chef intérimaire de la marine, M. Lobedeff, sont partis subitement pour un secteur non désigné du front. Les journaux parisiens établissent une corrélation entre ce fait et une dépêche de Riga disant que les tribunaux militaires sévissent largement contre les agitateurs du front. Vers l'inaépendance de la Finlande. Pétrograd, 17 juillet. — La Diète finlandaise a déclaré à l'unanimité des voix, que la proclamation du gouvernement provisoire russe, instaurant la loi martiale en Finlande, restera inopérante. La guerre sous-marine. Rotterdam, 16 juillet. — Du « Ala^ixaie ».: La barque norvégienne «Skald», chargée de bois de mL nés et faisant route pour la Finlande, a été coulée dans la mer du Nord. DÉPÊCHES (Reproduites ae i édition précédente.) Au front de l'Ouest. Berlin, 16 juillet. — Après que les Anglais eurent été repousses par trois fois avec des pertes sanglante^, le 15 juillet, vers 4 heures du matin, près de Lombartzijde, ils rassemblèrent ae nouveau des troupes spéciales d'assaut, des deux côtés de la route Nieuport-Lombairtzijde. Le feu destructeur énergique que nous avons dirigé aussitôt contre les tranchées ennemies, n'a toutefois point permis à l'attaque projetée de se développer. En Artois et simultanément avec les poussées ennemies mentionnées, une attaque ultérieure d'un fort détachement de reconnaissance, eut lieu près de Builecourt. Elle; échoua comme les autres. L'ennemi qui avait .pénétré dans une de nos positions en fut rejeté par coa-< tre-aittaque. Le soir et la nuit, le feu augmenta par. ticulièrement d'intensité. Nos batteries ont bombardé les gares de Rœux-les-Mines et d'Arras. Diverses pa^ouilles ennemies furent chassées, tandis qu'une de nos patrouilles ramena des prisonniers à l'est de Builecourt. Au sud-ouest de St-Quentin un bal< Ion captif ennemi a été abattu par un de nos aiviaj-teurs. Le nombre des prisonniers faits à la suite d© notre poussée victorieuse de Courteçon s'est élevé à 375. A la suite de cinq fortes contre-attaques tentera par les Français, dans la nuit du 15 et renouvelées à diverses reprises dans le courant de la journée, lea Français ont subi des pertes extraordinairement lourdes. L'attaque mentionnée sur la crête de Bave lie ( a été préparée par_un feu d'artillerie et de mi-s nés de tout calibre, qui a dégénéré en feu roulant, vers 5 h. 25 de l'après-midi. L'attaque ennemie qui s'est écroulée sous notre feu a coû' ; de nouveau les sacrifices sanglants tes plus lourds aux Français, Pendant la nuit du 16 juillet,nos aviateurs ont bombardé copieusement les localités de Châlons, da Prosnes et de Mourmelon-le-Grand à l'aide de bom, bes et ont attaqué avec succès divers buts à coupg de mitrailleuses. Un détachement die reconnaissance qui s'avançait contre nos positions 0" nord-ouest de Prunay après une forte prâpa-ratram d'artillerie d'une heure, fut repoussé au moyen de grenades à main et par- notre feu d'infanterie durant la nuit du 16 juillet. A l'ouest de la Meuse, nous avons repoussé vers l'aube du 15 juillet une faible poussée ennemie contre la hauteur 304. L'après-midi le feu ennemi dégénéra en énergiques coups de main d'artillerie et acquit une très grande intensité vers S heures, contre nos positions de combat à la hauteur 304. Ce ne fut que vers minuit qu'il s'affaiblit» pour recommencer vers l'aube contre nos positions de la forêt située à l'est d'Avocourt jusqu'à la Meuse. Les combats à l'Est. A l'est la pluie a persisté. En vue d'améliorer nos positions nous avons avancé d'environ 1 kilomètre1 notre ligne au nord et au nord-est d.e Kalusz et avons repoussé des contre-attaques. Vu la pluie et la neige le feu ennemi n'a été que temporairement un peu plus animé dans le défilé des Tartares et au nord de celui-ci, ainsi que sur la route d'Oitoz. Activité plus animée en Roumanie notamment entre le Danube et Rimnicul, ainsi que près d'Isaccea. Vers 1 heure de la nuit, Prisiave fut viol-emment bombardé par un feu d'infanterie et de mitrailleuses. Une pa. trouille ennemie qui s'avançait de Karrakacz sur Kartal, a été prise sous notre feu. Notre artillerie a continué son feu de destruedon sur les installa;, tions ennemies au sud de l'embouchure du Rimnicul. La gaie de Marafesti a encore été bombardée^ L?s explosions en gare de Tecuciu ont continué jus que dans la nuit et les incendies furent visibles toute la nuit. Le nouveau chancelier. Berlin, 17 juillet. — Le « Lokalanzeiger » annonce que le Dr Michaëlis, le nouveau chancelier, sa présentera jeudi devant le Reichstag. On ne Compte toutefois pas sur un discours programme proprement dit, mais seulement sur un discours d'introduction, dans lequel le nouveau chancelier prendra r ""'tion au sujet des questions brûlantes de la politique in. téri.ure et extérieure. Opinions de ia presse danoise. Copenhague, 16 juillet. — La nomination du chancelier Michaëlis paraît avoir fait une excel'ente impression : Le « Poiitiken » écrit : Un homme nouveau, à la volonté énergique, qui se trouve en dehors des pards, vient d'être nommé en qualité de sixième chancelier allemand par l'Empereur. Son horoscope ne pourra toutefois être tirée que d'ici quelques jours 'orsque la Commission principale se sera réu, nie à nouveau. Sa personnalité est décisive. Il parait posséder les propriétés particulières requises pour amener l'Allemagne vers une ère nouvelle. Lea conservateurs extirêmes quii ont souhaité depuis longtemps la chut? de Bethmann n'auront pas lieu de se féliciter de son successeur. Le « Berlingske Tidende » tait remarquer la nature ouvert?, 'oyale et intègre de Michaëlis, qui lui a valu la sympathie des milieux libre-penseurs qui fondent les plus grands espoirs sur sa nomination, même si dans celle-ci rien ne rappelle le parlementarisme. Au point de vue politique Michaëlis posséda 'e grand avantage qu'il n'est pas lij par son passé. On le tient pour conservateur modéré, mais jamais il n'est entré cm scène dsns la politique. Les éventualités, que son prédécesseur n'a pu que dif-, ficilement utiliser, resteront ouvertes pour lui. D'un autre côté il faut tenir compte de la circonstance qu'au point de vue politique Michaëlis est, une page encore vierge, et que sa nomination ne] contient aucune indication de l'évolution de la situation po'itique en Allemagne. Le « National Tidier.de » s'exprime comme suit : On doit bien conclure de l'entrée en scène de Michaëlis depuis le 7 mars, qu il n'appartient pas au camp conservateur et de la surprise provoquée per sa nomination que l'Empereur espère que Michaëlis deviendra un homme plus fort que ne l'était Bethmann Ho'lweg. Le « Socialdemokraten » dit que l'Allemagne vient de traverser par suite de la guerre, une profonde crise intérieure, qui, pour évoluer sous una autre forme, aura à peine des conséquences moindres, si pas plus grandes, que la Révolution russe. Le choix de Michaëlis en qualité de chancelier de l'Empire causera certainement de la surprise et une surprise joyeuse — dans les milieux libéraux et démocratiques. En lui l'AUemagne possédera son premier chancelier bourgeoisJVlichaëlis sera certainement accueilli de la population libre i^useuss al. lemande avec un espoir plein de confiance. Berlin, 16 juillet. — Le chancelier a reçu hier 1« président du Reichstag. V1* Année ■ 1N1» 1006 - Ed< S ^ £|||{| T1 MES lUcrcredi 18 Juillet 1917

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