Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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15 October 1918
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s.n. 1918, 15 October. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Seen on 06 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/sq8qb9wx7f/
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Le Bruxellois JOURNAL QUOTIDIEN INDEPENDANT ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger Les abonnements sont reçus exclusivement par tous le» BUREAUX DE POSTES. Les réclamations concernant les abonnements doivent Itre ai issées exclusivement au bureau de poste qui a délivré l'abonnement. PRIX DES ABONNEMENTS : 3 mois : 2 mois ■ 1 mois : Fr. 0.00 Fr. 6.00 Fr. 3.S0 TS&AGE : 125,000 par jour * wi»t maih<h*i ■ •* t mta îrv n w iiiiTrtfï^Açni ANNONCES Faits divers et Echos La 'igné, fr. S 00 Nécrologie Annonces commerciales . . . . ♦ 2.00 Annonces financières 2!(X) PETITES ANNONCES. . . La grande ligne. 2.00 Rédacteur en chef : René ARMAND Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne TIRAGE : 125,000 par jout A UN TOURNANT DE L'HISTOIRE Quoique tout fasse prévoir la conclusion imminente de l'armistice précédé par l'évacuation volontaire des territeires occupés, il n'y a encore absolument rien de fait à l'heure actuelle. On discute et on négocie avec, de part et d'autre, un irdeat désir d'aboutir. Mais l'Allemagne est encore loin d'être à genoux et ses adversaires ne Songent vraisemblablement pas à atteindre ce aut. La paix que l'Allemagne désire et demande loit être et sera aussi digne et aussi honorable pour elle que pour ses rivaux. La commission Mixte qui présidera à l'évacuation des pays occupés et dont la nomination est en question, aura à étudier et à arrêter les mesures et les mo-ialités d'application nécessaires pour que^ les Allemands aient tous leurs apaisements légiti-jnes sur le point capital qui est en jeu, à savoir ja garantie formelle pour eux que les soldats de l'Entente ne continueront pas à les suivre sur ies talons à travers les te Gloires libérés. La iolution qui semble devoir prévaloir serait la aeutralisation des çays occupés par les Allemands et l'installation provisoire d'un organisme de transition. 11 ne peut être question de lien brusquer. Trop d'intérêts graves requièrent ■'impartiale attention des négociateurs qui s'ef forceront de sauvegarder toutes les susceptibilités comme toutes les situations de fait. Que le public belge, qui se félicite à bon droit le l'heureux dénouement en perspective, observe - donc pendant les semaines historiques qu'il va vivre l'attitude empreinte d'une si louable correction qu'il n'a cessé jusqu'ici de garder. Ainsi gue nous l'écrivions hier, aucun Belge _ n'a le droit de compromettre le renom glorieux de notre Patrie devant la postérité. Restons dignes. Que le sang-froid le plus inaltérable ne cesse de présider à tous nos actes et à toutes nos paroles.Lorsque le président Wilson avait semblé renier, dans !a fièvre belliqueuse qui suivit l'entrée cm g'uerrc des Etats-Unis, ses déclarations pacifistes d'antam, et même sa foi en um idéal de fraternité et de justice, nous nous sommes, et non sans véhémence, insurgé contre ce que nous croyions n'être qu'une palinedie indigne dii grand chrétien qu'il n'a cessé d'être au cours d'e sa longue et honorable carrière de professeur, die savant et d'homme politique. L'empressement qu'il a témoigné à tendre la rn.iin vers le rameau d'olivier que lui offrait le nouveau gouvernement allemand nous a transporté de joie on nous faisant reconnaître avec twnbeuir que l'homme était resté vraiment digne de sa réputation et de son passé. Comme toute guerre, celle-ci a eu des causes profondes et lointaines, basées awant tout sur ("antagonisme des facteurs économiques et sociaux, lesquels influent évidemment et dictent nême ©a réalité sa terminaison. La moralité du dénouement de cette guerre consacrera la pérennité du règne d'u Droit et de la Justice intégrale. L'apaisement se fera rapidement et sains . ifu'il reste trace de haine ou de rancunes inu-i liles. Espérons donc avec calme en un meilleur devenir, et encore une fois, RESTONS DIGNES ! Tel est, au surplus, la pensée et le vœu de tous | ceux sur qui pèsent à cette heure à jamais mémorable, les responsabilités du présent et de l'avenir. Nous n'en voulons pour preuve que la eié-î pêche suivante : « Rotterdam, 12 octobre. — D'après le « î-ïieu. f Ne. Rotterdamsche Courant », le « Central N ews » le New-York écrit ce qui suit, à la date de \en-3redi<:« Le Secrétaire d'Etat Lansing a déclaré hier, iu cours d'une allocution au séminaire théclo-,-iïjac; d'Aufjurn, que les négociations de paix fiaient proches et qu'on ne pouvait permettre que {'esprit de vengeance influât désavantageussment ies négociations. Une telle attitude de la part les Alliés serait de nature à affaiblir ccnsidéra->lement l'esprit le plus sincère d'équité, qui est a base essentielle d'une paix durable : Si la guer-:e est gagnée, le peuple américain ne peut se ^ no"ntrer, envers les étrangers qui ont servi les dictateurs militaires des Puissances Centrales, ane haine sans pitié. Il convient d'établir une iistinction entre maîtres et serviteurs. Il me parait que la tâche de ceux qui exercent leur influence sur l'opinion publique, consiste à veiller l ce que l'esprit de passion n'entrave point la réalisation des plans nécessaires à une réglementa-Son nouvelle de l'ordre mondial, lorsque la paix lera rétablie. » La Belgique et le monde sont maintenant à un tournant grandiose de leur Histoire Marc de Salm. LH GUERRE Communiqués Officiels ALLEMANDS BERLIN, 14 octobre. — Officiel: Théâtre sJa Sa guerre à l'Ouest ûrcups d'armdss du primes héritier Rupprech! Nous avons repoussé des attaques de l'adversaire contre le front du canal, des deux côtés de Douai. L'ennemi, qui avait -pénétré passagèrement dans Aubigny-au-Bac, en fui rejeté en contre-attaque. Au nord-est de Cambrai, de fortes îttaques anglaises, entre Bouchain et lias près, ont uhouè. Au sud de Solesmes nous avons nettoyé \in nid d'Anglais qui y était resté lors des derniers combats. Croupe d'armées du Kronprînz allemand Au nord de l'Oise, de nouvelles attaques des français ont été repoussées près d'Aisonville el >u sud de cette localité. Au nord de Laon et à 'r Aisne, nous occupons de nouvelles positions■ Les, tombats fructueux de ces derniers jours, au Che-jnin des Dames et dans les positions à la Suip-pes, devant lesquelles l'ennemi a subi de lourdes pertes, au cours d'assauts inutiles, presque journellement répétés, ont, de même que sur le champ le bataille en Champagne, rendu possible l'exécution aisée de nos motivements. Groupa d'arméca von Gaikvltz Des deux côtés de la Meuse, aucune opération ■le combat d'assez grande envergure. Au cours l'entreprises d'attaques fructueuses, nous avons repris, après clôture des combats du 12 octobre, ies éléments de position de moindre importance lue l'ennemi occupait encore. BERLIN, 13 octobre. — Officiel du soir: Pas d'opérations de combat de certaine envergure.Uns protestation itu gouvernement aîîsrr.aniJ BERLIN, 13 octobre. — Officiel : depuis la proposition de paix du gouvernement iUemand au président Wilson. les Français et les Anglais se livrent à des calomnies effrénées relative-)ienl à la prétendue rage dévastatrice el syslèmali-tue des Allemands dans leur mouvement de retraite ?n France. Chacune des villes que les canons anglo-français ont transformées en un monceau de décombres, qu'ils ont pillées et incendiées,est prétendument iétruac par le tir allemand. De chaque village évalué par les Allemands après des combats opiniâtres, on apporte aux nations de France et d'Angleterre la conviction que ces derniers y ont, <îe mauvais gré, exercé tous les ravages. Les magasins atteints par les bombes des aviateurs ennemis el les )Hépôls de munitions mis en flammes sont, aux yeux fies Parisiens et Londoniens, détruits par les Allemands. Le caractère mensonger, disons même stu-pide, des affirmations comme quoi ceux-ci détruiraient leurs propres cantonnements, n'empêche pas las auteurs de ces nouvelles de continuer à les répandre; ils ignorent ce fait que des milliers de Français, après avoir tranquillement vécu sous'M'oc-vupaiion allemande, doivent maintenant, devant les pbus de leurs libérateurs, quitter les villes du nord tle la France. Il faut que le motide sacho combien 'tes rumeurs sont fausses el répandues sciemment 'dans le but de déchainer à nouveau les surexcita-lions belliqueuses, en sorte de s'opposer si possibU A la conclusion de la paix voulue par les Allemands. iar il est absolument vrai que des villes telles qui •fit-Quentin, Cambrai, Vouai et Laon sont devenues îles monceaux de ruines; seulement la responsabi-en-iacomH ««« avions et batteries^du l ertnenti puisqu'ils bombardent ces localités depuis des semaines. A ranger encore dans cette campagne mensongère, les prétendues horreurs qui se seraient passées lors du coulage d'un vapeur japonais et d'un vapeur anglais, deux paquebots que les agences télégraphiques ennemies ont cités à grands renforts de di lails. S'il est viai que la mort des civils n'ayant pas directement participé à la guaire est regrettable, il faut également faire observer à f a presse ennemie que le personnel des sous-marins allemands sait distinguer un paquebot d'un transport de troupes; de même un aviateur anglais ne dstiiiguera pas si les bombes qu'il jette sur Bruges y tuent des militaires allemands ou des civils belges; ce n'est qu'en bombardant violemment les villes du Rh'n que les Anglais peuvent avoir la certitude d'avoir exclusivement tué ou blessé des civils. AUTRICHIEN VIENNE, 13 octobre. — Officiel: Théâtre (je la guerre italien Les abversaires n'ont pas repris leurs attaquas dans les Sept-Communes. Partout règne l'activité combattive habituelle. Théâtre de la guerre dans les Balkans. En Albanie, la retraite se poursuit méthodiquement. Dans la région d'Ipek, une forte marche en avant de bandes se fait sentir. Après des combats qui ont duré plusieurs jours, Ntsck a été abandonné à l'ennemi. Théâtre de la guerre à l'Ouest Près de Beaumont, notre défense contre des attaques américaines a été couronnée de succès. FRANÇAIS PARIS, 13 octobre. — Officiel, 3 h. p. m. Nous occupons La Fère et la voie ferrée de La Fère à Laon, à hauteur de Danisy et de Versigny. Au nord et à l'est, les villages de la Serre sont en feu. Dans le massif de St-Gobain, nous avons occupé St-N icolas-au-B ois et Susy. Les troupes italiennes ont progressé au nord de l'Ailette. Plus à l'est, nous tenons la ligne Aizelles, Ber-rieux, Amifontaine. Nous avons nettoyé les derniers nids de résistance ennemis dans la boucle de l'Aisne. PARIS, 13 octobre. — Officiel, 11 h. p. m. Les troupes de notre dixième armée sont entrées ce matin dans Laon, où 6,500 civils ont été délivrés. Nous avons largement dépassé la ville Sur toute l'étendue entre l'Oise el l'Ailette. A l'est de La Fère, nous bordons la rive sud de la Serre jusqu'à la station de Courbes. Notre ligne patse par Couvront et Aumenancourt, Vivatse, Aulnois-SouS-Laon, Giey, Marchais. Plus à l'est, notre ligne atteint les abords du Camp de Sis-sonnC, de Malmaison et Villers-devant-le-Thour, d'où elle rejoint, à Aire, le canal de l'Aisne. DERNIERES* DEPECHES VERS JLA PAIX La première impression de la note allemande à Washington La Haye, 14 oct. — On mande de Washington : « La repense allemande fait route vers la maison de Wilson par la voie officielle. Après avoir pris connaissance du texte radiotélégraphique, les milieaix officiels de Washington ont déclaré qu'à premier examen, la réponse paraissait être l'acceptation complète des conditions de Wilson et constituait une réponse suffisante à îes demandes.L'impression en Hollande Amsterdam, 13 cet. — La réponse du gou-verncmsnt alierjiand à la. note_ de Wilson ©bt impatiemment attendue. Hier soir encore, les journaux publiaient des éditions spéciales ; on les introduisait dans les théâtres aux entractes. Du aVaderland» : « Cette réponse du gouvernement allemand peint signifier la fin de l'hor-aible gniierre qui a tant dévasté depuis plus de 4 ans ; elle peut avoir pour suite la paix à une échéance en vue. La question qui se pose est celle-ci: Wilson \a-t.il proposer l'armistice, en dams l'affirmative, la France et l'Angleterre seront-elles d'accord avec lui?» Du «Nieuws van den Dag» : « La paix n'est pas encore là, mai,s si Wilson en- a la ferme volonté, s'il est capable de maintenir son autorité dans son propre pays, il faudra que les objections mêm© les plus obstinées se fondent comme la neige au scleil ». Du «Maasbode® : « La réponse die Wilson a provoqué des espérances négatives plutôt que positives ; elle est brève et animée du mérrk; esprit que celui ayant présidé à la première démarche pour la paix d. De. r«Alg-emeen Handelsbladœ : « La réponse allemande fait entrevoir le terme de cette guerre sang-lante ; elle est grandiose de même que la perspective qu'elle entraînera la réconciliation et la liberté des peuples grands ou petits ». Du «Nieuwe Courant» : « Dans sa forme, la (note est très heureusement conçue ; nous estimons pouvoir compter sur une rér^nise favorable de Wilson. Le discours de Lainsinig (non pas celui transmis par l'ag. Router, mais celui publié par le «Central News») prouve qu'on est d'avis, au gouvernement de Washington, qu'il y a moyen d'aboutir à un arrangement ». L'opinion et la réponse aliemande On télégraphie de Washington aux journaux de La Haye : La réponse allemande est en route pour la Maison Blanche par la voie officielle. Après avoir pris connaissance du texte radiographié de cette note, les milieux officiels de Washington ont déclaré qu'à première vue ils estiment que la réponse allemand© semble la complète acceptation des conditions de M. Wilson et constitue _ une réponse satisfaisante aux questions de celui-ci. La réponse allemande en Hollande La Haye, 14 oct. — La réponse allemande a été reçue en Hollande simultanément par le bureau de l'Agence Wolff, les agences privées et les stations radiotéiégraphiques. A une heure avancée de la soirée, les principaux journaux d'Amsterdam, de Rotterdam et de La Have ont lancé des éditions spéciales. La physionomie des rues était fert curieuise, surtout à Amsterdam. Toute la presse hollandaise s'exprime en termes cordiaux. La réponse allemande en Suisse Zurich, 14. oct. — La réponse allemande a été connue en Suisse, tard dans la soirée, par les éditions spéciales, ©t a provoqué partout une grande surprise. Dans les cafés et dans la rue, l'on se disputait les journaux. La note a caue^ un contentement général qui s'est traduit en quelques endroits par des cris de joie, car on a 1© ferme espoir que par suite de l'offre allemande d'évacuer le territoire occupé, on s'est rapproché de la paix. Dans les milieux diplomatiques, on croit qu'à la suite de la note allemande, Si. Wilson enverra, au ncip de l'Entente, une réponse détaillée qui constituera probablement une, base pour .l'ouverture des négociations de paix. Le bombardement do Cambrai Berlin, 13 oct. — Par deux fois, le gouvernement anglais a affirmé que jamais les troupes anglaises n'avaient bombardé Cambrai. C'est ainsi que le radiotélégramme Carnarvon du 2 octobre, 5 h. 30 du soir, déclare : « Pas une seul* grenade n'a atteint l'intérieur de la ville ». Le radiotélégramme Horsea du 10 octobre, 5 h. dr soir, rapporte un extrait d'un manifeste de Lloyc George où il est dit: « Les»alliés n'ont pa: tiré une soûle jyrenad-e sur Cambrai ». Sari? vouloir entamer de polémique au Sujet de h façon dont s'accomplit cette campagne de men. songes, qu'on nous permette simplement de pu Mier les constatations officielles concernant 1< bombardement de Cambrai. Le bombardemen méthoelique de la ville a commencé à la suiti de nombreuses attaques d'aviateurs, cmig'agéei dans le courant du présent automne. Le matin di 8 septembre: Feu à longue portée et bombes Je matin du 9 septembre : feu isoié de lourd ca libre; le matin du 11 septembre: quelques dé charges isolées dans la nuit ; le 12 : feu à Ion gue portée de lourd calibre»; dans la matinée dt L13 septembre: quieAsuçs coups i&oléa de jnê'mi que 10 coups dans la matinée et dans La soirée du 16; le matin du 17: 2.5 coups et 10 bombes d'aviateurs ; le scir du 17: 16 coups de moyeu calibre ; le matin du 18: 40 coups de moyen calibre: le matin du 19: 50 coups de moyen calibre; le 20: feu à longue portée; le soir du même jour, 23 coups de moyen calibre; le matin du 21: 44 coups de moyen calibre et 6 bombes ; le soir : 41 coups de moyen calibre contre la partie ouest et nord-ouest de la ville; le 2i2: :-M coups de moyen calibre ; le soir : 20 coups ; le 23 de bonne heure : 48 coups de moyen calibre ; le soir : 113 ; le 24: 45 coups et 5 bombes ; le soir : 12 coups : le matin du 25: 24 coups ; le soir : 15 : le 2G : feu à longue distance, nombreuses bombes et en outre 14, coups de moyen calibre ; le 27: 24 coups ; le matin- du 28 : feu de diversion ; le 29 : feu à long'ue portée accompagné de bombes gazeuses et feu des plus violents ; le 30 septembre, le 1er et le 3 octobre : nouveau feu violent, qui se transforma le 4. en feu continu, qui provoqua l'incendie do la ville, et au cours duejuel la place du marché fut bombarelée à l'aide de grenades incendiaires. Le 0 cctobre : fort bombardement. le midi et le soir, feu de diversion de tout calibre, de même en fut-il le 7 et le 8 le matin : bombardement d'artillerie lourde et mines, uar .-"cite duquel la tour de la cathédrale fut atteinte ; à midi, grenades incendiaires suivies d'un leu continu. Le même jour, l'hôtel de ville en -!yle Renaissance fut atteint et détruit. Le 8 octobre, les Allemands évacuèrent la ville. L'affirmation de Lloyd George d'après laquelle les troupes anglaises entrèrent le 9 octobre dans Cambrai en flammes, est exacte, vu qu'il n'était plus possible de maîtriser les grands incendies causés à l'aide des grenades incendiaires du bombardement anglais. Aussi longtemps que les troupes allemandes ont été à Cambrai, elles ont éteint par -rus les moyens les incendies provoqués par le bombardement anglais. Les tanks allemands Berlin,, 13 oct. — En ces derniers temps, les rapports de l'armée allemande mentionnèn nt plus d une fois l'activité des chars blindés alle-manels auxquels il faut surtout attribuer la réussite des contre-attaques. Notons eiue, dans la construction de ces tanks, l'industrie allemande est seule en présence des industries réunies de France, d'Angleterre et des Etats-Unis ; ce qui, numériquement, manefue aux Allemands concernant le tank, est compensé par l'excédent d'intrépidité et de force résolue de leurs hommes, ainsi qu'on l'a vu lors des combats acharnés au sud de Cambrai. Le 8 octobre, des chars blindes allemands adjoints de tanks et de colonnes d'infanterie tenaient tête à l'assaut ennemi parti de Rumilly, et opéraient des trouées, au cours do combats durant lesquels les chars blindés, sans aucun appoint d'infanterie, luttaient contre une force numériquement très supérieure. Lors des combats livrés à Maison Neuve, des chars blindés allemands, masqués par un nuage artificiel, agissaient par surprise sur de forts contingents d'Anglais qui d'ailleurs, étaient -groupés par masses désordonnées. L© tir des mitrailleuses et des fusillades eut pour effet le refoulement des Anglais. Les troupes anglaises qui se trouvaient à la lisière orienta'© de Nior-gnies furent mis en fuite de ce village. Sur la route Cambrai-Crèverœur, cinq tanks anglais tenaient encore bon, dans leur résistance pour appuyer leur infanterie. Dès qu'ils virent arriver îes chars blindés, ils furent mis en feu par leur propre g'arnison. On cite quelques exemples de l'état d'esprit prévalant chez les équipes de chars blindés: la matinée, on avait détruit par le tir l'auto du lieutenant chef de tank Paul, (le 8 cctobre) et ce dernier pouvait encore trouver son salut pax la canonnade. Malgré cela, il se rejeta dans la bataille, l'après-midi du même jour, dirigeant une autre auto dont il remplaçait le chef blessé. Les soldats. Sogers et Friedrichs, qui n'avaient pu rejoindre à temps leurs chars au signal d'.i-larme, se trouvaient donc séparés de leur équipe ; ils allèrent s'engager dans la compagnie la plus proche, avec prière de participer au combat avec elle, s'emparèrent d'une mitrailleuse et participèrent si bravement et si efficacement à la lutte, qu'il leur fut bientôt possible de revenir à leur auto. La valeur des troupes allemandes Berlin, 13 oct. — Chaque jour, il arrive de tous les fronts des détails nombreux relativement à l'excellent moral et à l'inébranlable puissance avec lesquelles on voit combattre les troupes allemandes. Lors des combats èntre lieuse et Argonr.es, le lieutenant-colonel Gerth, du 150e régiment d'infanterie, refouila successivement dix attaques de tanks Américains. Une autre ^attaque de tanks qui suivit ces dernières, fut déjouée par cet officier qui lança ses hommes cmtre les chars blindés. Les fantassins al-lemandpwiyant esi tête l'intrépide chef de bataillon, Iwançaient ,sous le feu deis mritraililieuses des tanks, escaladaient les colonnes en fer et, à coups de pistolets et de grenades à main, au travers des entre-deux, parvenaient à mettre hors de combat six de» chars blindés. Il convient de citer les combats à la Meuse qui, au lieu ele la percée voulue, n'apportèrent aux Américains que les plus lourdes pertes, ce qui, une fois de plus, dénota la fproe de résolution dont les Allemands faisaient preuve aux moments décisifs les plus dangereux, en opérant de leur propre initiative de.s contre-attaques qui leur faisaient enrayer des assauts ennemis par douzaines. Le lieutenant Renzler, du 165e régiment d'infanterie, se distingua ainsi le 5 octobre, en rassemblant, au moment où la situation devenait désespérée, des parties de bataillons qui, en d'intrépides contre-attaques, enrayaient les assauts américains. Le major von Pirschen, du 495e régiment d'infaDterie, commença par refouler des douzaines d'attaques ' à Cunel, puis s'élança personnellement à la contre-attaque avec ses dernières réserves, arrivant ainsi, après des corps à corps sanglants, à rejeter à sa position de départ un adversaire supérieur en nombre. Non seulement les chefs de régiment, de bataillon et de compagnie se distinguèrent en ces circonstances, mais également nombreux furent les sous-cfficiers et simples soldats dont l'héroïsme. influença décisivement l'issue des combats. I.ors des- luttes acharnées dans, les Argon-nes, le sous-officier Gell, le sous-officier intérimaire Braunel et le soldat Klainowski, du 147© régiment d'infanterie, accomplirent des performances surhumaines lors des combats de défense. Lors des assauts de tanks à Orfeuil. en Champagne, le scldat Budde, de la Ire compagnie du 55e régiment d'infanterie, attaqua à lui seul un tank français ©t fit prisonniers ses occupants, un chef d'équipe et son adjudant. La guerre sous-marino Londres, 13 oct. (Reuter). — Lord French a déclaré que, sur les 790 personnes qui se trouvaient à bord du «Leicester», 193 seulement purent être sauvées. Dan3 le parti socialiste français Genève, 14 octobre. — Le Congrès du parti socialiste français s'est terminé par la victoire ce m. plète de la fraction pacifiste du parti. Le comité directeur du parti se compose dorénavant de douze socialistes groupe Longuet ; de dix socialistes gouvernementaux et de deux Kienthalieis. Le se-| crétaire général du parti, Dubjeuill, a donné ; sa démission, et a été remplacé par M. Frois-sard, un instituteur qui est un pacifiste ccnvain-! eu. M. Cachin a été nommé directeur de 1' « Humanité », en remplacement de M. Renaudel. ETRANGER ANGLETERRE. — M. Lloyd George et iss élections générales. — Le correspondant du : «Temps» à Londres lui télégraphie: M. Lloyd i George songe à faire appel à la nation pax un i Méritable plébiscite en sa faveur, le débarrassant de ses adversaires et le rendant maître de - la situation. Bien qu'il n'ait jamais prononcé de - paroles l'engageant personnellement, M. Lloyd George a laissé parler des élections afin de i connaître 8'o|pènion des différents milieu», se î léservaut Je droit, lui appartenant pair la Consti tution, de prendre une décision en dernier ressort et au dernier moment. Il n'est point invraisemblable que le premier ministre ait considéré son dernier voyage en Lancashire, qui promettait d'être triomphal, comme le premier acte d'une campagne électorale éventuelle, mais la maladie et la fatigue en résultant font souhaiter à son entourage qu'il n'entreprenne ,>as un si grand effort immédiatement. D'autre paît, M. Lloyd George a mesuré l'importance et Ja valeur des objections .faites par tous les pr.itis organisés à des élections générales. Dans ces conditions, il préfère réserver sa décision. C'est le sens des articles parus dans la presse. FRANCE. — La déclaration des tissus de laine. — Un décret prescrit la déclaration des tissus et étoffes de laine qui existeront en France à la date du 15 octobre, à minuit. Cette déclaration ne portera que sur les stocks dont le poids atteint 300 kilogrammes. Elle est faite par te détenteur et le propriétaire, et adressée au ministre du commerce, à qui elle doit parvenir avant le 20 octobre 1918. L'emprise des financiers américains. — On mande de Londres que le groupe financier américain, qui travaille en France sous la direction de l'Américain Baldwin, est entré en pourparlers avec lé député Etienne, le grand industriel français, en vue de la reprise d'une importante cone:ession en Algérie. Le même groupe négocie également au sujet de concessions minières au Maroc français. FRANCE. — La vie chère à Paris. — Le gouvernement français a décidé d'appliquer de nouvelles mesures appelées, dans son esprit, à enrayer la hausse des prix et le gaspillage des denrées.J1 compte saisir la Chambre d'un projet de loi autorisant le gouvernement à faire des avances pour l'organisation de restautants coopératifs. Ces avances, consenties sans intérêts jusqu'à concurrence de 50 millions de francs, seraient allouées aux efépa'rtements, aux communes, aux sociétés coopératives ainsi qu'à toutes autres institutions susceptibles de contribuer efficacement à l'œuvre de l'alimentation populaire. Autant que possible, le gouvernement désire utiliser et développer les restaurants existants, en particulier les cantines et les restaurants coopératifs ou municipaux.Enfin, un décret en préparation vise à lutter contre le gaspillage des denrées et les additions excessives des établissements de luxe. Ce décret n'imposerait pas à tous les restaurants un prix fixe, mais il permettrait aux clients d'un établissement de luxe, quel qu'il soit, d'obtenir un repas type pour le prix maximum de 20 frs. eouvert compris. Sans "doute, le client resterait libre, par le choix de certains mets ou de certains vins, de se faire servir un repas à un prix supérieur, mais le restaurateur *erait tenu, par le jeu des prix de la carte, de mettre à la dispositif du consommateur, pour une somme qui n'excéderait pas 20 francs, un potage, hors-el'œu-vre, deux plats, dont un de viande, un dessert, carafe de vin et café. REVUE DE LA PRESSE WaHstreet. ! — Un collaborateur du «Tele-graaf», actuellement aux Etats-Unis, envoie à son journal une description pleine de vie de la fameuse Wallstreet de New-York : <i Wallstreet! Il y eut une époque où le mot ii Wallstreet » n'impliquait pas la désignation de l'endroit d'où une partie du monde « est financée » actuellement. Il y a quelque trois sie:les, le gouverneur Stuyvèsar.dt, pour défcwî-e 'a petite ville hollanefaise (maintenant New-York) contre les incursions des Peaux-Rouges, fit établir en travers de l'île une double rangée de pilotis, dont il fit combler l'intervalle avec de la terre : ce retranchement devint le u -.val » (rempart). Plus tard, ies Anglais remplacèrent ce rempart primitif par un mur. Le long de ce mur surgirent petit à petit des maisons, où la bonne bourgeoisie s'établissait de préférence. Ces maisons devinrent des bureaux, les bureaux firent place à des gratte-ciel, des banques et à une Bourse. Le terrain, où cinq générations auparavant les pionniers hollandais se prélassaient, vaut actuellement 22,000 dollars le mètre carré. La «Wallstreet», où les fortunes s'édifient et croulent, n'est pas plus large que la rue Neuve de Bruxelles. Le soleil n'y pénètre point, car les maisons y atteignent, en général une hauteur de 250 pieds, sans compter celles qui mesurent plus de 500 pieds. Mais c'est l'intersection formée par Wallstreet, Nassaustreet et Broadstreet (ne pas confondre avec Broadway), qui est l'endroit qui tient le monde dans une tension éternelle. Surtout Broadstreet. C'est là que se trouvent les grandes Bourses, le Stock-Exchange, dont cha-eiue Yankee vous dira qu'il a coûté 3 millions de dollars. C'est dans son immense «hall» que tous les jours onze cents personnes font trembler le monde, après avoir payé une cotisation de 95,000 dollars. Au Stock-Excliange on ne négocie que les valeurs cotées officiellement. Mais c'est surtout la partie de la rue où se négocient les valeurs non officielles qui offre de l'intérêt pour l'étranger. Entre 10 et 3 heures, on y mène une vie d'enfer. Une couple de milliers de gens d'affaires s'y bousculent; l'un a sur sa tête une casquette rouge, l'autre une bleue, un troisième s'est affublé d'un manteau rouge écarlate, un quatrième agite les bras, un autre encore fait des signes mystérieux avec ses doigts et pousse des cris perçants et incompréhensibles pour les non initiés. L'homme qu'on placerait au milieu de tout ce remue-ménage deviendrait fou à coup sûr ou se croirait égaré en enfer. Un épouvantable vacarme remplit l'air ; ce ne sont plus des voix, ce sont des cris stridents, sans fin. La plupart des boursiers semblent pris de frénésie : ils grincent des dents, crient, rugissent, gémissent, sifflent, se renvoient avec une rapidité déconcertante des chiffres et des nombres, pour lever au même moment les bras en l'air, vers une des fenêtres, le long des façades, où l'on aperçoit des centaines de têtes, quelquefois trois l'une au-dessus de l'autre, chacun de leurs propriétaires tenant un cornet téléphonique devant la bouche et agitant les bras, faisant des signes des doigts. Langage de sourds-muets 1 Les casquettes de couleur, les manteaux rouges sont des signes conventionnels. Les clercs, aux aguets aux fenêtres, distinguent ainsi facilement leurs courtiers. Ils lisent dans les gesticulations l'offre fet la demande, téléphonent ces renseignements à leurs patrons, qui hurlent en réponse le cas échéant : Vendre! Vendre 1 ou Acheter ! Acheter 1 On hurle les chiffres, car sans cela ils se perdraient dans le bruit infernal. Et les téléphonistes, généralement de pauvres diables aux appointements de quelques dollars par semaine, signalent au moyen des doigts les chiffres — il s'agit parfois de millions — à leur courtier élans la rue. En été ils sont suffoqués par la chaleur, en hiver ils gèlent littéralement. Ils sont les chaînons entre lé brasseur d'affaires assis devant son bureau et les courtiers piétinant dans Broadstreet. Ils sont quelquefois couchés à plat sur un petit plancher, placé horizontalement en travers de la fenêtre, au-dessus et en-dessous duquel ils poussent leur tête dans la rue. Dans la rue, la lutte féroce va son train : tout crie et hurle ensemble. Des chacals et des loups, qui se disputent une charogne, seraient incapables de faire un tapage aussi infernal. Poitrine contre poitrine, ils vocifèrent leurs offres, les yeux flamboyants, les visages crispés par la passion. Par moments, ils se pressent tous autour d'un seul, se séparent ensuite pour se ruer vers un autre ou agitent de nouveau leurs bonneïs multicolores vers leurs acolytes aériens. Ici les paroles n'existent pas, c'est le domaine exclusif des chiffres. Tous sont prosternés dans une sorte d'extase païenne devant le dieu Mammon. J'ai contemplé ce spectacle du seuil d'une maison et il me semblait voir un monstre énorme, aux mille têtes bariolées, qui se tordaient dans toutes les directions sur leurs cous trop court», crachant du feu. soufflant, sifflant et hurlant. » ECHOS ET NOUVELLES u NOUVELLE POSTALE UNIVERSELLE Le « Nieuwe Rotterdamsclie Courant » annonce que la Chine, les colonies portugaises de Macao et des îles du Cap Vert, ainsi que les îles virginiennes (anciennement Antilles danoises), 6e sont affiliées au service international des coupons-réponse. Le nombre de coupons-réponse échangés en 1917 entre les pays affiliés a ce service, s'est élevé à 1,371,486 contre 1 mil--lion 579,826 en 1916. , En Russie, le tarif international des lettres, qui avait déjà été porté de 10 k 20 kopecks, vient d'être porté h, 30 kopecks. ftEVEDE au B©i$»Sfl@RE » » n W II* 3*' ^ et sa troupe dans 3^5 fl/ ILf f Sv U THBO... DORT îîî ENCORE LE MEZ Le «Bruxellois», dans son numéro de vendredi, a parle ou nez. La question est assez importante pour eiu'on l'examine sous toutes ses faces, puis-ejue d'aucuns prétendent que la lcng-ueur du nez est le diagnostic de l'esprit, de la valeur et de toutes les belles qualités. Faut-il citer, à titre e. autorité, Théophile Gautier dans ses « Grotesques ? » Socrate était camus, aussi avouait-il qu'il était né avec les dispositions les plus vicieuses. - Corneille avait le promontoire nasal très développé. Le nez de Cyrano était moins pâteux que les nez bienveillants de Saint-Vincent de 1 aul et du diacre Paris, moins charnu dans ses contours... Le nez indique surtout, eî'après les auteurs auxquels nous faisions allusion en commençant, la pente naturelle de l'esprit, l'énergie du caractère. Par lui, on découvre la force ou la fai^ blesse, la noblesse ou l'abjection, le degré de-sensualité.Le nez droit, grand, prenant le tiers de la face en hauteur, le mez^ grec en un mot, est bien adéquat & la mentalité des A/théniens parta-géant leur vie entre les camps, le gymnase l'a-ren© et la place publique. Et, sous Périclès. on consisterait le nez droit comme étant seul compatible avec la majesté des dieux et des héros. Le nez aquilm est celui des bilieux et d*es me-ancoliques ; il annonce également la hauteur et 1 ambition Les grands politiques avaient le nez aquiiiin : Cyrus, Catilina, Constantin, Machiavel, Louis XI... Un grand nez, surplombé d'un front large et proéminent _ avec, bien marqué, le sillon masc-trontal, indique une volonté de fer, une persé-\oiarbce absolue, la convoitise du pouvoir, mais non ia circonspection et la prudence. Narcisse, le beau Narcisse, ne présente pas cette echancrure marquée entre le nez et le front ; II"3,,1!1 enfoncement, ni dépression, ni saillie. c ' ~ lnc'ice de la vanité, ele la bassesse, de la fatuité. _ Le nez retroussé indique un caractère passionne.Socrate et même Gall, le pèjg de la phréno-jogie, avaient ce qu on appelle en terme familier, un nez en pied ele marmite, le nez du trot-tin, quoi ! celui de nombre de charmantes Bru- - selloises aussi ! .Au ,fon<1> P°u'' connaître exactement le caractère de chacun, il faut « avoir du inez » CV-st plus sur encore que d'étudier les nez ' VIEUX-BRUXELLES triomphe au Vieux.Bruxel!e3. 34S4 , A'OS SITES PITTORESQUES La vieille Eglise de Tervueress — 1 Durant des siècles, l%Use paroissiale de Ter-vu-eren se trouva encadrée deux au 1res édifices reljgîèux d'importance moendre : ia ehap-elle Saint-Hubert, dans le parc, laquelle siibs;ste encore, ob line autre chapelle, consacrée à Saint-Je,an-Baptiste, qui fut désaffectée à La Révolut/'on française et a disparu depurs. En 1227, le diuc Ilenri 1er con-ia les deux chapelles aux: Prémonrtrés de Parek lez-Louvasn, qui devaient y exercer le cul/te el avaient ineme le droit de loger au palais ducal. Le prince acsîfrait que l'église-mère dfc> Tervueren fut également desservie par les mêmes religieux, mais 1 évêque de Cambrai, Guy, dlu dsiocèse duquel le Braoanl faisait alors parte, exigea le maintien dio prêtres séculiers. La situation demeura tendue ius-qu ©n 1^57, année où l'évoque Nicolas, neveu et suc-césseur diï Guy. oOdant aux prières de la duche.ssa A'Oyde, consentit enfin à ce que de séculière la euro oe ♦lerviteren devint régulière et restât ooafés aux moines de Parek. selon la teneur de- la donation du due: lierui'i 1er. Il m fut ainsi jusqu'en 1840, c'est-a-aire pendant environ snx siècles. Il est à noter que des trois églises, la plus importante et qui occupait l'emplacement de ia paroisse actuelle, ne venait qu'après lies deux autres au point - de vue ele la date de construction. Il y a des raisons d<e croire que la chapelle dans le parc existai déjà sous une autre forme au Ville siècle; la chapelle de Sa mt-Jean-Baptiste fut créée au LXe ou au Xe siècle et servit de paroisse jusqu'à la-construction de la troisième église, entre 1038 et 1073, sup-pose-t-on. Au XVle siècle, les partisans du prince d-Orange qui habitait Tervueren, pillèrent l'égliso et établirent même tout auprès une chapeite dit# Oeuzem Capelle. Les arch'ducs Albert et Isabelle firent restaurer et enrichir le temple qui eut à .souffrir plus tard encore à la suite des guerres civiles et eies invasions étrangères. Au XVIIIe siôeJë, Char.es^ de Lorraine se montra grand bienfaiteur de 1 église comme du vîillage. C'est à ce prince que 1 on doit la plupart des objets qui la garmissciat aujourd'hui encore et que la piété des hablants sauva, en les rachetant, des eléprôdiations non moins antiiartisiiiques et an tina lion aies qu'antrell-g euses des révolutionnaires français, en 1797. Autrefois, l'entrée de l'église était surmontée d'une haute flèche eju'on démolît, en 1775 dans l'intention, de la reconslruire. Mais les événements politiques ne Je permirent pas. L'inscription ; P. C. P. (Pninceps Carolus Pesultl, anno 1780, que l'on voit près de la porte, rappelle ce projet. Telle qu'elle se présente aujourd'hui, l'église de l'anc.crwie résielence eluoale est surtout digne d'at-tent.on par son ancienneté et par les souvenirs qu'elle rappelle. Cependant et au simple po nt de vue architectural, elle ne laisse pas d'avoir dlu mérite et {juelque caractère. On consacre aisément de longs moments à l'examen de ces antiques murailles ou, à chaque instant, un nouveau détailffrappe ; bout de corniche, sculpture, corelon de pierre, niche, etc., etc. Le grand portail a un aspect presque neuf : c'est "qu'à la lui du XVlIfe siècle on avaSt songé, ayant détruit l'ancienne, à reconstruire une tour nouvelle, travail qui ne fut jamais exécuté. A noter au-dessus du portail l'étrange toit d'ardoises suréïevé avec fenêtres minuscules. Il n'y a pas die tour. Gontournons d'abord l'édifice sur notre gauche. . Nous sommes immédcatemient frappé par une construction en saillie avec tourelles d'angle et, en avant, une jolie niche vide d© sa statuette. C'était là l'entrée primitive de l'égl'sî aujourd'hui convertie en chnpelie, comme nous nous en rendrons e»mpte ii l'intérieur. Un ar<»au bien marqué ind'que encore à l'extérieur l'ancien tracé de la porte. A quelques. pas est une splendr'de pierre tombale d'un travail artistique. Des ajoutes, saxaistiie, etc., masquent ele ce côté les Isgnes du chœur et du transept. Mais de l'autre côté, au delà de l'abs-de dont les hautes fenêtres ont été bouchées, l'édifice apparaît dans toute sa beauté. De hautes fenêtres allègent la paroS; toutes sont à meneaux de pierres avec, dans la partie supérieure, des dessins également en pierres d'une curieuse variété. A l'extérieur, ces fenêtres sont surmontées dis gracieux cordons et flanquées de colonniettes. Toute cette façade sud est fort belle. Notez encore en sa discrétion Ja petMe po-rîe à en-cocrbeilement tirilobé. Dans ce coin aussi, les muns portent des traces de divers ornemiEnts. Au delà du transpet à pignon très élevée, lés nefs principale et latérale ont un air plus vieillot; elles son* plaquées ci raecomimod!ées; la restauration a fait . perdre aux fenêtres leur caractère gothique; çà el là, la jcfâe oorniche est interTompwi. Sans niul doute, os très intéressant édifie» exigera des travaux «le oansoîedatiodi #t de reetrranwffl». Souhaitons cependant qu'on ne lasse pas tïop Daao, ni trop neait, «e qui enlwvxasait êe leur ea^-tucl. «v 0?3 .ypems xênêraSlea. *= (Ilustkus.l fSardi 15 Octobre 1018. - 3450 | -,'ra a œrwnutî mcmt QUINZE CENTIMES mardi 15 Octobre 1911 nwMnwrrc - N» 1450

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This item is a publication of the title Le bruxellois: journal quotidien indépendant belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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