4™* Année - N. 1005 - Ed. B CIHQ CENTIMES Mardi 17 Juillet 1917 ABOHHEMEHT^OSTAL, ÊD. £ Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 Les bureaux ée poste en Belgique et à l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours les 1 Jahy. 1 Avril 1 Juillet 1 Octob. On peut s'abonner toutefois pour les deux derniers mois on même pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de : 2 Mois 1 Mois Pr.3.00-Mk5.40 Fr.l.50-Mk.l.20 TIRAGE : 110,000 PAR JOUR Le Bruxellois Rédacteur en Chef : «<»»■■»»» <•» S AaioAiMIea I Rédaction, Administration, Publicité, Vente : I Eené Armaad ® JiUfllI ^SSOSSiliS! llflf§P@lgfS<iflI M \ BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS | V ANNONCES — La ligne Faits divers et Echos . fr. 5.00 Nécrologie 3.00 Annonces commerciales . 1.50 » financières . . 1.00 PETITES ANNONCES La petite ligne ....... 0-50 La grande ligne 1-CO TïRÂCag : HO.OOO PAR JOUR Derniers Communiqués Officiels ALLEMANDS BERLIN, 16 juillet. — Officiel de midi : Théâtre de la guerre à l'ouest. Groupe d'armée au leld-marécîial général prince héritier Euppreeht de Bavière : Hier matin, les Anglais ont tenté, par une attaque renouvelée trois fois,de regagner les positions qu'Us ont perdues près de Lombartzijde, Toujours ils ont été repoussés avec des pertes élevées. Le jeu modéré pendant la journée s'est accru le soir, et aussi bien au littoral que depuis l'Yser jusqu'à la Lys, jusqu'à une vigoureuse lutte d'artillerie, qui est restée vive la nuit également. Depuis le canal de La Bassée jusqu'à la rive sud de la Scarpe, l'action s'était accrue pendant les dernières heures de la journée. Au nord-ouest de Lens et de Frffsnoy, d'importants détachements anglais de reconnaissance ont été rejetés. Groupe d'armâe du Kronprias allemand: Les Français, par des attaques violentes mais vaines, se sont efforcés de reconquérir les positions prises par nous au sud de Courteçon. Ici comme au cours d'attaques infructueuses au sud de la ferTnff La Bovelle, Us ont subi de lourdes pertes. Au sud-est de Stilery également, dans la vallée de la Vesle, une poussée ennemie a échoué. Dans la Champagne occidentale, quelques-unes de nos tranchées avancées étaient restées au pouvoir de l'ennemi, à la fin des combats livrés la nuit. Tandis qu'au Mont-Haut, les tranchées reprises le soir n'ont pas été maintenues d'une manière durable, au Pœhlberg, après un corps-à-corps acharné, notre ancienne ligne de tranchées a été de nouveau atteinte. Un nombre assez élevé de prisonniers et quelques mitrailleuses ont été ramenés des deux champs de bataille. Avec une brève interruption pendant la nuit, les vifs combats sur la rive ouest de la Meuse ont perduré. Front d'armée du feldmarécàal général due AlbrecM de Wurtemberg: Action d'artillerie animée entre Meuse et Moselle, où le 14 juillet une reconnaissance près de Re-tnenauville, rapportant de nombreux prisonniers, a été couronné? de succès. Théâtre de la guerre à l'Est. Entre la mer Baltique et les Carpathes, vive action prèsde Riga et au sud de Dunabourg seulement. Dans les Carpathes, plusieurs fois, des détachements de patrouille russes ont été mis en fuite. Dans la plaine roumaine, le feu s'est accru le soir dans certains secteurs. Dans le delta du Danube, des postes de couverture bulgares ont repoussé avant-hier, par contre-choc, une attaque russe inopinée. Front en Macedoine: La situation est inchangée. Sur mer. BERLIN, 16 juillet. — Officiel : Dans la zone barrée septentrionale, nos sous-marins ont de nouveau coulé 24,000 tonnes de jauge. Parmi les navires détruits, se trouvaient le vapeur anglais « Don Arturo » (3,680 tonnks), chargé probablement de minerais; le navire anglais « N'-'ats-field », avec un chargement de charbon; un vapeur inconnu, fortement protégé, d'environ 6,000 tonnes/ avec quatre mâts, des arbres et des poteaux de lest; un vapeur inconnu, d'environ 1,200 tonnes, naviguant sous escorte, a été atteint dans ta mer du Nord par un coup de torpille, mais son immersion n'a pu être constatée. Le 14 juillet, dans la matinée, des hydroplanvs du corps de la marine ont attaqué dans les Hoofden des convois de bateaux commerciaux protégés par des contre-torpilleurs. Nous avons constaté que deux bombes ont touché en plein chacune un contre-torpilleur et qu'une allège a également été touchée pleinement.BERLIN, 16 juillet. — Officiel d'her soir : Sur le théâtre de la guerre à l'ouest, des attaques ennemies, prononcées le matin près de Lombartzijde et au sud de Courteçon ont échoué. En Champagne de petits éléments de tranchées sont restés au pouvoir des Français. A l'est, par temps pluvieux, rien d'essentiel. AUTRICHIEN VIENNE, 15 juillet ; Théâtre de la guerre à l'est. En Roumanie et dans les Carpatkes, la canonnade a été plus animée des deux côtés. A ri front de la Lomnitza, au sud de Kalusz, l'ennemi a prononcé plusieurs attaques. Nos troupes les ont repoussées partout. Entre le Dniester et le Pripet l'activité com-battive a été minime. BULGARES SOFIA, 14 juillet. — Officiel ; Front en Macédoine : Faible feu d'artillerie, légèrement plus animé à l'est de la Czerna et au sud de Doiran. Dans la région de la Moglena, entreprises de reconnaissance terminées en noire faveur. En guise de réponse, l'ennemi a tenté en plusieurs endroits de faibles attaques que nous avons repoussées. Sur la rive orientale du Vardar, à l'est du lac de Doiran, des détachements d'éclaireurs ennemis ont été dispersés par notre jeu, PARIS, 15 juillet. — Officiel de 3 h. p. m. : A la faveur d'un feu roulant qui a duré plusieurs heures, l'ennemi a prononcé hier, dans la soirée, une puissante attaque sur un saillant de notre ligite à l'ouest de Cerny. Un combat très violent s'est enmgé qui a duré toute la nuit avec des alternati ves d'avance et de recul. Malgré les gros effectifs jetés par l'ennemi cta'is la lutte et l'emploi intensif de lance-flammes, les assaitlants ont été finalement rejetés de la tranchée de soutien où ils avaient pu pénétrer et n'ont pu conserver que des éléments de première ligne sur un from de ti ois cents mètres environ. L'activité de l'artillerie a été également vive dans le secteur de Craonne. En Champagne, après une sérieuse préparation d'artillerie, nos troupes ont attaqué, vers sept heures cinquante, les positions ennemies en deux points du front. Conduite avec une vigueur exceptionnelle, l'attaque a réussi à aitein-dre tous nos objectifs. Au nord du Mont-Haut et sur les pentes nord-est du Téton, nos soldats, qui ont fait preuve d'un admirable entrain, ont enlevé sur une largeur de SOO mètres environ et une profondeur de trois cents mètres, les réseaux de tranchées puissamment organisées de l'ennemi. L'ennemi a réagi avec violence. Ses contre-attaques se sont succédées pendant une partie de la nuit.Tout.es ont échoué sous nos feux avec de lourdes pertes ou après des combats corps-à-corps. Les positions conquises par no'is ont Lté intégralement maintenues. Le chiffre des prisonniers que nous avons faits au cours de cette opération atteint 360, dont 9 officiers. Des rassemblements ennemis destinés à des relèves ont été pris sous le jeu de notre artillerie et fortement éprouvé. Sur la rive gauche de la Meuse, la nuit a été marquée par des actions d'artillerie très vives dans la région côte 304 - Mort-Homme. A l'ouest du Mort-Homme, nous avons repoussé une attaque ennemie. Au bois d'Avocourt, grande activité de patrouilles. Nous avons fait des prisonniers. Sur la rive droite, des i econnaissances ennemies qui tentaient d'aborder nos lignes à l'extrémité est du bois des Caurières, ont été dispersées pt.r nos feux. PARIS, 15 juillet. — Officiel de 11 h. p. m. : La lutte d'artillerie a continué avec moins de violence au cours de la journée dans la région à l'ouest de Cerny. Bombardement intermittent de nos premières lignes dans le secteur de Craonne. En Champagne; nos troupes ont organisé les positions qu'elles ont conquises cette nuit au nord du Mont-Haut et du Téton. L'ennemi n'a réagi que par son artillerie. A l'ouest de la Buite-du-Mesnil et en Argon-ne, vers Bolante, nous avons exécuté avec succès des incursions dans les tranchées ennemies et ramené dsi prisonmers. RUSSE PETROGRAD, 13 juillet. — Offici'i ; Dans ia direction de Wladimir-V olynsk, an sud-est de Misseline, des détachements ennemis, appuyés par le feu de l'artillerie, ont attaqué nos positions. Nos réserves, amenées en ligne, ont dispersé l'ennemi et rétabli la situation primitive. Le 12 juillet, les combats ont continué sur la Lom-nica et ont pris de l'extension. A proximité immédiate de son confluent, nos troupes ont franchi la rivière et se sont emparées, sur la rive gauche, de hauteurs situées sur la ligne Dniesîer-Rukasjovec-Bludniki.Après un combat, acharné, l'ennemi a aussi été rejeté des hauteurs situées an nord-est de Kalusz. Grâce à une brillante attaque, l'ennemi a été expulsé des villages de Stndajanka et de Podgorki, situés sur la rive gauche de la Lomnica. Nous nous sommes emparés de quatre canons lourds. Au sud-ouest de Kalusz, sur le front Candstreu-Loziany-Kfasna, nos troupes ont livré combat aux détachements qui couvraient la retraite de l'ennemi au-dessus de la rivière. Les passages ont été occupés par nos troupes. Sur le reite du front, fusillades. Au cours des combats livrés le 11 juillet, nous avons fait prisonniers 10 officiers et 850 soldats, en maj ure paitie allemands. En ouii nous avons capturé 5 canons lourds et 10 mitrailleuses. Front en Saumanie : et Front au Caucase: Pas de modifications à signaler. ITALIEN1 1 ROME, 14 juillet. — Officiel : Dans la nuit du 12 au .13 juillet, un détachement du bataillon alpin a attaqué par surprise, dans la val-lee de Camonisa, dans la vallée de la Haute Cia ( rivière de Vanoi), un poste avancé situé à 2,338 mètres d'altitude, l'a détruit et a ramené des prisonniers et du matériel de guerre dans nos lignes. Hier, la lutte d'artillerie a été vive entre l!Adige et l'As-lico. Sur le reste du front, nos batteries ont détruit des détachem nts de troupes, qui opéraient des mou. vements, au glacier de la cime Cece ( vallée de Tra-vignolo), dans la vallée de Calmarara, sur le mont Sebio et sur la route de Choapovano vers Santa Lu-cia. Les batteries ennemies ont particulièrement ca-nonn i nos positions de l'Isonzo moyen et sur le Car. go. L'action aéiienne a été partout vive. Tous nos avions sont heureusement rentrés. Un avion ennemi a été abattu en combat aérien entre Miramare et Triesie. ANGLAIS LONDRES, 13 juillet. — Officiel ; La nuit dernière, nous avons exécuté des coups de main contre les tranchées ennemies établies au sud d'Hulluch et au sud-est d'Y près; nous avons fait un ceita n nombre de prisonniers. Au sud-est de GavreUe, près du canal d'Ypres-Co mines et à l'est de Nieuport, des attaques ennemies ont été facilement repoussées. Des détachements allemands ont tenté ce matin de pénétrer dans nos lignes établies à l'ouest de Quéanil ils ont éié dispersés et repoussés par notre teu. La nuit, nos aviateurs ont prononcé onze nouvelles attaques contre des gares, des baraquements et des hangars d'aviation ennemis. Tous nos appareUs sont ren.rés indemnes. LONDRES, 15 juillet. — Officiel de l'Amirauté : Le service d'aviation a exécuté des entreprises à l'aide de bombes, contre les buts militaires suivants: contre le champ d'aviation de Ghistellesl contre le champ d'aviation situé à l'embranchement des lignes de chenun de fer situées au nord de la gare deThuu-rout conte le canal des docks etla Banque de Bruges, contre Halden et l'embranchement de chemin de fer au sud d'Ostende et contre le port. Le temps a été en général couvert, et l'observation des événements a été difficile. Les ouvrages Solvay à Zeebrugge ont été bombardés et les môles attaqués. En tout nous avons jeté plusieurs tonnes de bombes. Tous les avions sont rentiés indemnes. LONDRES, 14 juillet. — Ojjiciel de l'Amirauté ; Le transport britannique « Armadale », ayant à bord un nombre peu important de troupes, a été coulé, le 27 juin, dans l'océan Atlantique. Six sohiats, un passager et quatre hommes de l'équipage ont disparu.. ..... an,! , . 1B /1 "ri 11 l"i . Dernières Dépêches La .prochaine séance du Reicfcstag. Berlin, 16 juillet. — La prochaine séance plé-nière du Reichstag aura lieu jeudi 19 juillet, à 3 h. de l'après-midi. La séance s'ouvrira par un discours du chancelier Dr Michaëlie. À l'ordre du jour es trouvent le projet de crédits et la deuxième lecture du projet de loi sur l'armement maritime. Il n'y aura pas auparavant de séance de la Commission centrale. Les combats à l'Ouest. Berlin, 15 juillet. — En réponse au violent feu d'artillerie ennemi, l'artillerie allemande a continué la lubto contre les baiteries et les autres insta.1-laitions de l'adversaire. Plusieurs explosions et in-cendfcs ont été provoques par notre feu, dans un camp de munitions au sud d'Anr.antières. Les observateurs d'un baHon captif ont été obligés de sauter à bas de te'ui-ci sous l'effet de notre feu d'artillerie. Près de Lombartzijde et au nord d'Armieatières, des patrouilles ennemies ont été repoussées. A l'aube du 14 juillet, nos aviateurs ont bombardé les gares d'Hazebrouck, d'Adinkerke, de Bray-Dunes, de Nieuport et de Baill.ïul, ainsi qu'un campement près de Vlamertinghe. Cinq grandes explosions ont été provoquées dans la gare d'Hazebrouek. Des poussées couronnées de succès au sud-est de Courteçon, pa.r lesquelles les Français se sont de nouveau vu enlever une minime partis des terrains acquis au prix de sacrifioes sanglants inouïs, ont été exécutées le soir du 14 juillet, par temps pluvieux. Les Français s'étaient apparemment attendus à une attaque et avaient amené une forte infanterie. C'est ce qui explique l'acharnement des combats. Les divisions voisines contribuèrent au succès par leur feu de déchargement et de soutien, bien dirigé. Les lourdes pertes ennemies lors de ces attaques s'affament à présent comme égales à celles de l'assaut français contre la ligne Luginsland-Ccmillet-Hochberg, qui s'est écroulé sous le feu de nos corps-à-ccrps. L'assaut français plus intense contre la hauteur 304, fut précédé d'une forte préparation d'artillerie ennemie de calibre moyen et lourd, ainsi que d'un feu de mines, qui augmentèrent particulièrement d'intensité vers 11 heures au matin. L'activité de l'artillerie ennemie s'affaiblit vers 4 heures de l'après-midi, pour acquérir de nouveau la plus grande violence vers le soir jusqu'au Mort-Homme inclusivement. Les vagues d'assaut françaises s'avamçant vers 8 h. 30 contre le secteur 304, s'écroulèrent sots notre feu destructeur et sous notre feu de barrage, à tel point qu'ils ne purent s'approcher nulle part de nos positions. Vers la tombée de la nuit, le feu diminua d'intensité et dégénéra en feu d'intensité variable, destiné à inquiéter simplement l'ennemi. Une de nos troupes a ramené durant ia nuit du 14 au 15 juillet un fusil à tir rapide hors de la position ■ennemie sur le versant du'Mort-Homme. A Reims, des quartiers de troupes que nous avons pu reconnaître et de nombreuses batteries relevées par nos observateurs, ont été prises sous-notre feu. Durant la nuit du 13 au 14, nos aviateurs ont copieusement bombardé les installations industrielles de Frousrd et ont provoqué plusieurs incendies. Les combats à l'Est. Berlin, 16 juillet. — L'activité combat tive au front russe a été influencée par les pluies persistantes. Les attaques russes contre la hauteur de Lopata et près de Jasin (à 10 kilomètres à l'ouest de Komax), ont été refoulées, de'même qu'une attaque ultérieure des deux côtés de la route de Idiziany. Le soir du 14 juillet, l'ennemi, qui avait pénétré dans nos positions au sud-ouest du carrefour, en a été rejeté par contre-attaque. Le Dniester et la Narajowka sont on crue. En Roumanie, feu de tirailleurs entre postes près de Pris-iave et de Tulcea. Notre artillerie a combattu avec succès des batteries ennemies et entravé la circulation de trains, près de la gare de Hem-Conache et de la gare de Baracesti. A l'ouest de Piscul, un bal-ion d'observation ennemi a été abattu en flammes par un de nos aviateurs. Vers l'aube du 15 juillet, un de ncs postes pTès de Duma-Vata a été surpris à coups de mitrailleuses. Duma-Vata a été repris par contre-attaqua. Vienne, 15 juillet. — En Galicie orientale, il pleut sans discontinuer. Les chemins ont beaucoup souffert. Naturellement, les opérations de l'adver saire s'en trouvent extraordinairemient aggravées. C'est en vain que les Russes cherchèrent à exploiter le succès qu'ils avaient remporte près de Kalusz; c'est en vain également qu'ils cherchent à étendre leurs lignes entre Kalusz et la rivière des Carpathes. C'est ainsi qu'une attaque ennemie contre Ja9 et contre les ha-uteurs au sud-est de cette localité s'écroula sous notre feu. C'est en vain que l'ennemi attaqua, par deux fois, des deux côtés de la route contre Idiziany.Ce n'est que près de Lamd-sireu, où nos positions longent la Lomnitza à l'est, qu'il parvint à pénétrer dans celles-ci. Il en fut rejeté par contre-attaque. L© rationnement du pain en Franc®. Le « Nouvelliste » de Lyon apprend de Paria que la ration de pain qui sera fournie aux habitants, conformément aux mesures prises, s'élèvera à 500 gr. et à 700 ou 800 gr. pour les ouvriers agricoles. Dans le cas où la ration de pain devrait subir une nouvelle réduction, l'arrêté instaurant les jours sans viande, sera rapporté. Evacuation du territoire grec. Bâ^, 16 juillet. — D'après une nouvelle de Londres à la « Slampa » de Turin, les troupes françaises et anglaises ont commencé l'évacuation d'Attika et de Corinthe. Les troupes italiennes évacuent Jaoima. Le ravitaillement du Danemark, Copenhague, 16 juillet. — La ministre de l'Intérieur a saisi le Folkething d'un projet de loi portant les mesures à prendre pour parvenir à assurer le ravitaillement de la population avec les saules ressources du pays. Cette proposition est due aux difficultés toujours croissaa.tes que rencontre le commerce danois avec l'étranger, ainsi qu'à la menace des puissances de l'Entente d'arrêter les exportations vers Les pays neutres. A l'effet d'assurer le ravitaillement du pays, l'Etat prend sous son contrôle la consommation du blé et veille, par le paiement de certains subsides aux boucheries de porcs, à ce que les prix de la viande restent modérés. Les dépenses qui résulteront pour l'Etat de la réalisation des mesures reprises dans le projet de loi, sont évaluées à 50 millions de couronnes. La révolte au Canada. Berlin, 16 juillet. — On annonce de Londres à la « Gazette de Voss », que le mouvement séparatiste des Français-Canadiens prend le caractère d'une franche révolte. Les chefs organisent la résistance armée contre la mise en vigueur du service militaire obligatoire et ont déclaré au Gouvernement que les Canadiens-Français prendraient plutôt les armes que de se laisser forcer à combattre pour les buts de la politique anglaise. Le mouvement pacifiste. Berlin, 16 juillet. — D'après le «Berliner Ta-geblatt», il n'y aura pas de séance de la Commission -principale, attendu que la formule pacifiste ne sera pas déposée d'abord à la Commission, mais dans la séance plénière. Oàîense d'un crongrès suisse. Berne, 16 juillet. — Le Congrès de la Ligue des Nations, qui devait avoir lieu du 14 au 16 juillet, a été défendu par le" Gouvernement. La conférence internationale socialiste de Stockholm. Le bureau des ouvriers et des soldats, à Stockholm, a lancé l'avis suivant au sujet de la Conférence proposée des socialistes de l'Entente : « A la suite de l'avis émanant du délégué West, d'après lequel les socialistes de l'Entente ont l'intention de tenir une conférence spéciale avant la conférence générale à tenir éventuellement, M. Tscheidze a répondu que le Conseil des ouvriers et des soldats estime que saule une conférence gêné-raie répendra aux intérêts de la lutte pour une paix générale et démocratique, et que dans une conférence réunie par un seul groupe belligérant, les délégués du Conseil des ouvriers et des soldats ne se présenteront que dans un but d'information pure. Les troubles en Chine. Berlin, 16 juillet. — On annonce de Rotterdam, que le chef monarchiste Schaingshun se serait réfugié le 12 juillet à l'ambassade hollandaise. L'emprunt russe de la liberté. L'Agence Havas apprend de Pétrograd, que les souscriptions à l'emprunt de la Liberté, du 16 avril au 13 juillet, ont produit 1,922 millions de roubles. Vers l'indépendance de la Finlande. Stockholm, 16 juillet. — La DL; f landaise a prorogé jusqu'au 17 juillet la troisième lecture du piejvt, de nouvelle Constitution, qui accorde un pouvoir presque souverain à la Diète. Par décision du parti socialiste, on ne travaillera nulle part ce jour-là.L'Agence Havas apprend d'Helsâiigfors, que le préaident du Sénat a déclaré que la Finlande s'abstiendra de toute participation à la guerre dans laquelle est engagée la Russie, aussi longtemps que le pays ne recevra pas de garanties quant à son indépendance.' LA GUSSE3 SaUS-KLÔJSISE. Berlin, 16 juillet. — On mande de Christiania : Le préaident Knudsen a déclaré hier dans la séance du Storthing que la Norvège a obtenu l'assurance de la part de l'Allemagne, que les navires norvégiens ne rencontreront aucune difficulté sur leur route en Amérique. Rotterdam, 15 juillet. — Du « Maasbcde » : Le voilier vénézuélien «Venus», jugeant brut 40 tonnes, a coulé. Le voilier américain «Alexander T. Brown», jaugeant brut 758 tonnes, s'est échoué et est considéré comme perdu. Le voilier américain « Louis and Rosie » et le schconer « Ruth », de Black-Island, se sont échoués eb sont considérés comme perdus. Le vapeur américain «Sinalco», jaugeant brut 822 tonnes, 9'est échoué et est considéré comme perdu. Le vapeur américain «Natironco», jaugeant brut 1,049 tonnes, a sombré. Le voilier russe « Elsa-Augusta », jaugeant bruit 950 tonnes, a sombré. DÉPÊCHES (Reproduites de l'édition piecsuente.) Le nouveau chancelier. Berlin, 14 juillet. — Le premier chancelier civil de l'Empire allemand se présente à l'œil inquisiteur comme une page diplomatique et politique vk*rge. Sa vie officielle a été consacrée Jusqu'ici tout entière à la solution de problèmes matériels et il a gagné la confiance qui lui a permis de montei! jusqu'à la plus haute dignité du royaume, par sa renommée d'atteindre son but en dépit de tous les obstacles, qui lui a permis de résoudre toutes leg tâches particulières que la guerre lui a imposées. C'est ainsi que la guerre a su faire émerger tel qu'un général victorieux, cet homme de stature moyenne à ia figure énergique, à 1a fois orateur sûr et travailleur infatigable. On peut certainement s'attendre de sa part à des choses tangibles, à une domination rapide des matières et à une entrée en scène décisive. Tous les partis le saluent sans crainte, uns seule feuille démocratique affirme qu'il a des accointances avec la grande industrie, affirmation à laquelle on ne peut attacher aucune valeur politique. En un certain sens, c'est un avantage, qu'au point de Vue politique Alichaëlis soit «vierge» et c'est certainement un bien qu'il ne semble point imbu de la politique de parti. Le plus important c'est qu'après toutes les luttes nuisibles de ces derniers temps,tous les courants et tous les efforts, unis comme au début de la guerre, soient de nouveau réunis et que le nouveau chancelier a derrière lui un peuple qui entre dans la dernière phase de la guerre sous l'égide d'une situation militaire importante, d'une défense victorieuse de toutes les attaques, d'un maintien victorieux des gages obtenus, de la désorgsiicatioa croissante dans le camp ennemi. Puisse appartenir désormais au passé tout ce qui a aigri et empoisonné notre vie publique. B rlin, 15 juillet. — Le Dr Michaëlis, chancelier de l'Empire, a renau visite hier au comte Hertling, ministre d'Etat bavarois, à l'ambassade bavaroise et a eu avec lui une longue conférence. ~RmâieKR ANGLETERRE. — Mouvement républicain aux Indes ?— Berlin, 16. — Comme on l'annonce da Londres à la « Gazette de Voss », on a arrêté aux Indes et mis sous surveillance,un certain nombre d'Hindous et d Anglais bien connus, parce qu'ils on^ favorisé dans l'Empire un mouvement républicain ©t auraient mis an péril la sécurité du pays en réclamant l'autonomie pour les Indes. Leur siège principal serait à Aladrss. SUEDE. — L'espionnage. — Stockholm, 15. —• D'après des journaux de cette ville, la police sué. doise a éventé un système d'espionnage très étendu de l'Entente. Il s'agit d'une nichée d'espion® commerciaux engagés par l'attaché naval d'une ambassade de l'Entente à Stockholm et qui séjournaient dans Les ports suédois. Ils signalaient les époques de l'arrivée et du départ des navires allemands. L'enquête se poursuit. Un rapport de la police, très dé. taillé, sera publié la semaine prochaine. Propos libres et variés VERBA ET VOCES1 L'aberration dans laquelle vit une grande pariia du peuple Belge est le résultat de notre éducation faussée par une vaine parade et par le culte de notre « moi ». Lisons nos livres d'histoire, ceux que nos collégiens et élèves d'athénée feuillettent journellement; quelle importance disprererdonnée n'y at-tache-t-on pas à la vaine gloire militaire 1 Pour nos jeunes gens, la grandeur est l'art de faire trembler les peuples et de les asservir et la Seule gloire digne de ce nom est celle d'un Napoéon ou d'un Alexandre, c.-à-d. des grands massacreurs d'hommes.Voyez nos distributions de prix : les membres du corps administratif, les échevins y apparaissent chamarrés de décorations et porteurs d'un emblèmg déco.aaf peu en harmonie avec l'atmosphère sereine qu'exige la formation intellectuelle et morale d§ l'enfant : une épée ! un instrument de meurtre ! C'est peu de chose, me direz-vous, une marotte, des hochets, soit ! mais cet» extériorisation de l'cr. gueil et de la force impressionnera L'âme de l'élève, lui faussera le sentiment et elle n'est d'ailleurs qu« le reflet de la vanité de notre âme sociale. Tout notre fonctionnarisme a une allure de vanité et de parade : nos ministres en grande tenue ont la coiffure et le couvre-chef des officiers d'ô-tat-major de Napoléon et jusqu'au moindre huissier de musée ou de ministère se donne une morgue imposante qui écœure. Que dire des cours de nos établissements d'in. struction publique : quel cuite outré de la beauté de la forme ! quel dédain des réalités pratiques ! quella lutte contre le bon sens ! Verba et voces : des sons qui mettent un voile devant l'esprit de l'élève, du futur diplomate, du futur ministre, du futur ingénieur, qui le rendent fat et en font une inutilité raciale toute enflée d'elle-même, si pas un danger permanent. Pendant plus de doux siècles, nous avons vécu de mots et de phrases. Les phrases renflantes, infatuées, les redondantes périodes cicéroniennes, les proclamations orgueil, leuses n'ont jamais fait avancer l'humanité d'un pas dans Sa voie du Progrès. Cessons donc de nous mon» trer ainsi au dehors, rentrons au dedans de nous» mêmes ; ce sera le moyen de ne plus renouveler nos gaffes de 1914. Il est vrai que cette situation est un peu la même partout. On se targue partout dut progrès et on iie voit pas ce que ce mot renferme! de vain, de creux, d'oiseux, voire de malfaisant. Ne sont-ce pas des hommes de Progrès qui orufi organisé la Conférence de la Paix de La Haye? Lea effets obtenus n'ont-ils pas montré la vanité de leurg efforts. Parlons moins, agissons plus 1 Eugène de Linceni«

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