Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1918, 25 July. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Seen on 27 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/n872v2f47b/
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Lelrnxellöis JODRNAI/ QÜOTIDIBN IMDEPBNDANT ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger f Le* aboanements sont re$us excluslvement par tous le* BUREAUX DE POSTES. t Les réclamatlons concernant les abonnements doivent être a< .sssées exclusivement au bureau de poste qul a 'délivré i'ebonnement. PRIX DES ABONNEMENTS : L 3 mois: ' 2 mois : 1 mo!s : [Fr. 9.00 Fr. 0.00 Fr. 3,00 'TIK&GE ! 123,©OO par Jour " • ,im—TJBl ANNONCES f JFalts diwfS Qs*i500 Nécrologle . : -v rs" 3 CO Annonces commercialej . '. 2.00 Annonces Hnancières . . '. . . ; "»■ 2.C0 PEflTES ANNONCES. . . La grande ligne. 2.00 Redacteur en chef : René ARMAND Rédactlon, Admlnistratlon, Publiclté, Vrate : BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne TIRAGE : 125,000 par jour NOUSINFORMONS notre honorable clientèle que nous avons ouvert un Bureau Auxisiaïro da Publlsité, U, RUE SAINT-GERY, 14 (Bourse), oü les annonces seront recues tous les jours, DIMANCHES ET JOURS FERIES COMPRIS. Le Péril Jaune On n'eüt peut-être pas vu de longtemps encore apparaitre le péril jaune. si 1'expéditioa 'américaine sous Perry en 1853-1854 et 1'expédi-ijtion franco-anglaise de 1858 n'eussent tiré, la première, le Japon et, la seconde, la Chine de leur lethargie de milliers d'années. Jusqu'alors,- }es deux Etats extrème-orientaux avaient tenu eur porte hermétiquement ferrnée a toute in-fluence extérieure et s'étaient refusé a prendre itout contact avec 1'étranger de l'est et de 1'ouest. Replies suir eux-mêmes, se confinant dans le culte des ancétres. le souvenir de la grandeur passée et la pratique d'us et coutumes archi-•Vieux, ils ne demandaient rien moinS qu'un changement de sort. Ce ne fut que lorsque leur porte eüt ©té • violemment foroée, en raison de ja nécessité d'imposer peu a peu au monde en-tier le principe de la porte ouverte., que Japonais et Chinois conimencèrent a se répandre EU dehors comme una fourmilièare sur laquelle bn aurait posé le pied. La résistance fut plus kisément brisée au Japon, le Sud avec le mikado, de plus en plus favorable aux idéés mo-dernes, ayant réussi, en peu d'années, a 1'em-fiorter sur le Nord avec le taïcoun qui s'était acharné ü dcfendre le régime féodal (ère de Meiji 1.&68). Tout aussitöt, une ère nouvelle commenca pour 1'empire dü Soleil Levant. Et quelle ère p-e devait être! Sous Feffet d'une megalomanie jgranddssante qu'ilï sut habileanent Ütesimuler geus des dehors de modestie, le Japon se pé-nétra de plus en plus de 1'idée que le röle lui était dévolu de se placer & la tête des peuples de xace jaune et de rendre & la race son éclat ancien. Empire du Soleil Levant, ce ne devait plus être une vaine dénomination. Ces quelques *nots contenaient tout un programme et ce pro-ïrramme était de faire rayonner, avec le Japon : comme foyer, le prestige des Jaunes, par la force, 1'intelligence, le commerce, au loin, bien loin sur les mers qui partaient des cötes d'A-sie... et surtout, et avant tout. de refouler 1'en-vahisseur de race blanche. Or, le Russe était 1'envahisseur le plus immé-diatement inquiétant. C'était k lui qu'il fallait porter le premier coup. Dans sa propension k S'étendre vers l'est, 1'empire des tsars gagnait toujours plus de terrain. II s'agissait d'aviser au plus pressé, d'abord en 1'arrêtant dans son esSor croissant, puis en faisant reculer ses fron-itière3. En 1892, ie recus d'un ami qui avait un jgrand comptoir a- Yokohama une lettre que j'ai «conservée et qui disait entire autres: «Le Ja-konais n'a plus qu'une idiée en tête: sa guerre future contre la Russie. Cette guerre est kiévi-Stable. II s'y prépare de toutes ses forces. II Vient a cette fin de faire des commandes im-iportantes au Creusot. II envoie 2i tout moment 'des missions militai-res en Europe. & 1'effet d'é-tudier les progrès réalisés par les armces des •firands Etats... i Cette lettre ne disait que trop vrai, maïs elle ne disait pas tout. Le Japon ine se bornait pas & mettre sur pied une atrmée qui fit bonne ft-#rure et qui lui garantit les meilleures chanccs dans un conflit armé avec la Russie. II visait en outre i se mettre, dans d'autres domaines, ti la hauteur des puissances européennes, de manière pouvoir un jour se passer d'elles com-mercialement, scientifiquement, économiquement, et dans la suite, se poser en face d'elles eu concurrent sérieux. Or, il apportait tant d'art <de dissimulation. il demeurait si silencieux, comme pour n'être pas vu, dans ce travail achar-né de relèvement qu'on continua, dans la plupart des pays d'Europe, a le tenir pour une quantité négiigeable. C'était tout ce qu'il de-mandait. La Russie en particulier persistait a le traiter dédaigneusement, comme si un coup de patte de 1'ours moscovite devait suffire & écra-Sser Ia fourmilière d'Extrême-Orient. Elle ne croyait pas au péril jaune. Le tsar comptait sur la supériorité numérique de ses armées, erreur üans laquelle il se complut une fois de plus en tiéchainant. il v a plus de trois ans, la guerre mondiale. II oubliait — peufc-être 1'ignörait-il >— que c'est moins le nombre que la qualité des joldats qui fait Ia véritable force d'une armée. j Comme il s'obstinait & voir dans les Russes Les premiers envahisseurs qu'il devait refouler, Ie Japon jugea prudent, en 1898, de fermer les yeux sur la cooquête des Philippines par les Êtats-Unis. « Oui trop embrasse, mal étreint. "se disait-il. Le tour des Américains viendra plus tard ». Du reste, k ce moment-li, il n'était pas suffisamment porêt pour la lutte et il pouvait d'autant moins se mettre a la fois deux adver-«aires sur les bras que, dans cette même an-née, la Russie lui donna, en occupant tout èi Icoup la Mandchourie, une nouvelle raison de jpousser activement ses pnéparatifs militaires contre elle. Si quelques années plus tard, cn Ï902, le gouvernement de Pétersbourg manifesta 1'intention d'évacuer cette province chinoise. il he tarda pourtant pa» a Se raviser. II avait bien, est vrai, reconnu, dans un traité passé entre temps avec la Chine, les droits de celle-ci sur la Mandchourie, mais, comme il devait le faire peu d'années après le traité austro-russe de Mürzsteg, il déchira ensuite le contrat comme .un simple chiffon de papier. Bien plus, 1'appé-^tit venant en mangeant, il se prit k avoir des «desseins encore sur la Corée. Cette fois-ci, c'en iétait trop, la mesure était comble. Se sentant en état de donner 1'attaque, le Japon n'hésita plus k tirer I'épée. La guerre de 1904-1905 est encore darns toutes les mémoires et 1'on n'a pas oublié non plus le grand triomphe qu'elle valut aux armées du mikado. La victoire japonaise, continue 1'excellente «Revue de Hongrie» a qui nous empruntons ces doniaées si intéressantes, eut une répercussion chez tous les Jaunes. Partout sonna 1'heure du réveil, en Chine oü 1'on eut hate d'ouvrir la porte toute grande a tous les progrès pour se mettre k la hauteur de la situation, en Indo-Chine oü 1'esprit de rébelliooi contre la domi-nation frangaise se raviva tout k coup, au Siam oü 1'on s'empressa de prendre un .contact plus intime avec le monde dirigeant de Tokio, jus-qu'aux tles de la Sonde oü la petite flamme d'espérance se mit è grandir démesunément. ^Voici ce aue m'écrivait, il y a quelques années, un Hollandais de marqué qui habite de-puis longtemps Batavia: « II est vrai que les I 'Indes Néorlandaisos jouissent toujours d'une prospérité sans pareillê, quant au commerce, aux cultures, & la navigation et a 1'instruc-ition, mais les relations entre les indigènes et les Européeas sonti tellement changées iet conti-ouent a changer avec une telle rapidité que, pour ceux qui out connu la situation antérieure, la vie ici est devenue beaucoup moins attrayan-te. Nous ressemtons maintenant les effets de 1'évolution que les peuples de 1'Extrême-Orient 'ont subie par suite de la guerre russo-japonaise, qui se sont montrés déja plus tót aux Indes .britanniques et qui ont causé la révolution en Chine. L'abtme entre 1'Asiatique et 1'Européen ne sera jamais comblé et les innovations, 1'é-mancipation de 1'indigène tourneront inévitable-ment cointre nous... » ' Li oü 1'on n'était ni familiarisé avec les vi-[Sées japonaises, ni dans le secret de certaines chancelleries — et c'était un peu partout, car ae secret avait été si bien gardé — on fut d'a-[bord surpris, au début de la guerre mondiale, jde voir le Japon se ranger résolument du cöté 1de 1'Entente. Or, a la réflexion, on arriva bien 'fvite è. reconnaitre qu'il n'y avait dans cette f Revue de Hongrie. Année X« T. XX, No du aü octobre 1917.., v résolution rien que de trés naturel. L'empire du mikado ne faisait que mooatrer un esprit conséquent. Ce n'était pas qu'il fut animc de sen-timents d'hostilité contre l'Allemagne — s'il est un Etat qui a toute raison de ne pas haïr les Allemands, c'est bien lui, — mais l'occasic«i qui se présentait était excellente pour refouler un Blanc de plus, un Blanc qui avait pria pied tout au milieu de la race jaune. aux portes même du Japon, et qui, bien qu'il n'oocupat qu'une parcelle de territoire, pouvait de li éten-dre tout k son aise le rayon de sa sphère d'in-fluence. Le Japon, il ne faut pas perdre de vue cela, est 1'ennemi inné du Blanc quel qu'il 1 soit. II 1'envie, il yise k 1'égaler, même k le dépasser par la puissance et, surtout, il veut 1 reconquérir peu a peu sur lui toutes les parties ; qui doivent venir compléter le vaste empire 1 qu'il projette. Et aussi souvent qu'il rencontre 1 un Blanc en son chemin, il léve le poing, s'il n'y a pas trop de risques k courir. Les traités ' qu'il signe sont de pure forme; les amiitiés qu'il contracte sont de pure apparence. La fin : japonaise justifie les moyens japonais. Le Japon avait tout intéröt & renforcer los chan-' ces de victoire de 1'Entente, paree que la réussite 1 des plans de conquête de la Russie en Europe ne pouvait que tui être avantageuse. II se disait : « Ou ! bien, ce qui est plus que probable. 1'Entente trtom-phera et 1'emplro des tsars, s'agrandissant démesu-; rément en Occident, y recevanfc une issue sur la ; mer, atiacliera moins d'importanoe & 1'Extréme ; Oriënt. Dès lors, 11 sera disposé & m'accordor, pour ' prix de mon alllance, de séx-ieusss ocneess:ons en Mandchourie et ailteurs. Ce sera autant de gagné, sans que j'aie eu besoin de tirer de nouveau 1'epée ! contre lui. Ou bien, ce qui ne me paratt pas vrai-; aemblable, ia fortune de la guerre tournera : contre 1'Entente. A pareille éventualité, je trouverai Ogalerncat mon compte. La Russie sera alors éjnü-1 sée militairement, anémiée financlèrement et elle ne : sera, de longtemps, plus & même d'engagor uno : lutte. Dans oe cas, je pourrai tout & n»n aise faire reculer ses fronttères d'Extröme Oriënt. Je pourrai : tenter un coup de force contre la Chine, conk-e la 1 Mandchourie et marcher de 1'avant jusqu'en. Asie ; centrale. » - Que le Japon avait en réalité tout a gagner en : se posant en adversaire de l'AlIemagne, on le voit ' clarrement aujourd'hui, et la Russie est la première " fi én faire i'amère constatation. 11 serait difficile 1 pouir le moment de contröler la justess© de tous les ' briuts qui ciroulent dans la presse europftenne ro-1 lativement & 1'Extrêine Oriënt. Pourtant, en raison " du fait qu'ils sont généralement publiés par des jour-" naux habitués ft puiser ft bonne source leurs infor- mations, on ne saurait leur refuser tout fondement. II est, par exemple, plus que probable que le Japon-[ ainsi qu'il a été raoonté, oooupe déja oertaines ré-1 gions de la Mandchourie. On est d'autant plus fondé 1 ft le croire que des journaux japonais eux-mêmes ont avoué que la maind'ceuvre japonaise s'appli-1 quait dans cette province ft combler les vides causós ' par le recrutement des Quvriors insses pour la ! guerre. A les croire, il s'agirait d'une pénétration 1 pacifique. Or, qui dit pénétration pacifique, dit déjft beaucoup. L'histoire ne manquo pas d'exomples : faisant voir ce que le sens de oes deux mots con-: tient de peu rassurant. Le dangeir que la fourmilière. des Jaunes se rë[*an-' de toujours davantage par toute 1'Asie russe, ne saute que trop aux yeux. Derniêrement encore, la ' « Novoïé Vrémia » de Pétersbourg ne craignait pas ' de le dénoncer dans ces lignes : « Des centaines do mille ouvriers chinois ont commencé ft tnonfter toutes n03 provinces jusqu'ft Arkhangel. II n'y a pas de doute possible : une telle invasion met. f-érieuse-ment en péril chez nous la situation économique et la santé publique... » Le journal demande anxieusement oe que les autorités font pour préserver ia gftnération actuelle èt les générattons futirres des efiets pré]i«Uciabl9s de cette vague Jaune qui ne fait que grossir, ! Certes, Ia Russie se ressent déjft du désagrément t d'avoir le Japon pour alllé. Elle n'est plus libre dans ses mouvements, plus libre dans ses résolutions Elle voudralt la f>aix dont elle aurait ün si pressant besoin pour réorganiser sa vie intérieure, et le Japon est 1'épouvantail dont les puièsanoes oociden-tales, intéressées ft oontinuer la lutte, la menacent pour rempöcher <le poser les armes. II sera intéressant de voir de quelle fagon le gouvernement du mikado ae fera payer, au préjudLce de 1'aneien empire des tsars, le concours qu'il a prêté ft sos alliés Qu'il l'aurait prêté gratuitement, c'est peu probable. Bien plus, il est presque certain qu'il ne s'ar-rêtera pa3 en si bohne voie et qu'ayant méaagé jusqu'lci son argent et son sang, demeurant plus que jamais en force, II Ira de l'avant dans la pour-suite de ses vastes entreprises. M. P.-M. Knobel, ancien ministre-résident holtandais en Chine, écri-i vait t'année deniière dans les « Vragen van den , Dag » : « Plus 1'Europe gaspille ses forces et plus ; les autres parties du monde gagnent en Importance. i Mais Ift n'est pas le plus grand dangar de la guerre mondiale. Beaucoup plus grand, aussi bien poüti-i quement qu'économiquement, est celui que présente i ia puissance grandissante du Japon. Le Japonals est t toeiliqueux, le Chinois est pacifique. Le Japon a • maintenant ses coudées franches et il mettra tout d'abord la main sur la Chine. II ne frappea-a pour-l tant le grand ooup que lorsque les peuples de 1'Eu-! rope, la guerre finie, seiront & bout de forces. Le i Japon soupire aussi après le moment oü il pourra se poser en maïtre du PaciLque... » | En Chine, sur le Pacifique... n'est-oe pas juMement 1 lft que prend sa source 1'hostilité américano-japo-■ naise dont on parle tant aujourd'hui? II sernblo bien que 1'heure oü éclatea-a la lutte compélïtive ne se fera plus attendre longtemps. « D'abord, la Russie... Le tour des Etats-Unis viendra ensuite. » avait-on dit ft Tokio. En aUendant, le Japon s'efforce, en faisant preuve de beaucoup d'habileté, d'ócarler le se-cond de oes rivaux sur le terrayi éoonomique ei il n'y a déjft pas mal réussi. Voyons un peu. Au mois d'aoüt de 1'annöe derntère, la plus grande des compagnies de navigation japonaises inaiigurait une ligne de oommunication directe avec les ports occidentaux de 1'Amérique du Sud. Par lft, elle ou-vrait aux produits japonais des débouchés qui s'étaient trouvés auparavant exolusivement aux mains des Allemands, des Anglais et des Américains. De-; puis lors, un grand pas de plus a été fait. La com-1 pagnie « Osaka Shosen Kaischa » a organisé des 1 services réguliers entre San-Franc is oo et les ports 1 aust.rallens, cela dans le but évident de recueillir en 1 grande partie elie-même le bénéfice des échanges toujours plus considérable3 entre les Etats-Unis et 1'Australie Elle possède déjft, en batiments de long cours, un total de 209,000 tonnes et elle a encore sur le chantier un tonnage accusant la moitié de ce chiftre. Elle est donc appelée ft prendre dans la navigation mondiale une place de tout premier rang. Et les autres compagnies la suivent d'assez prés par leur importanoe. La « Toyo Kisin Kaischa, par exemple, fait. le service des voyageurs et des mar-chandises entre le Japon et la cöte nord-américaine oü, ft partir de Puget Sound qui commande 1'entrée de la baie de Vancouver, elle redescend sur San-Francisco et, de lft, file directement sur Melbourne et Sydney. La « Nippon Kaischa Yusen » fait la na-wtte entre le Japon et San-Francisco. Il n'y a pas moins de 48 navires battant pavillon Japonais qui desservent toutes ces lign&s. Une pareille concurren-oe a surtout porté préjudice jusqu'ici aux compagnies amérlcaines « Oceania » et « Union Line » qui avaient presque monopolisé auparavant les relations ' d'affaires avlc 1'Australie. La « Osaka Shosen ; Kaischa », qul travaille avec un capita! de GO mil-' lions de florins, réalisa en 1915 un bénéfice de sept 1 millions eb demi de fiorins, preuve indéniable que 1 ses services du Pacifique étaient alors déjft des plus rémunérateurs. Les Américains se rendent compte un peu tard du grand danger qu'ils courent. Es-saient-ils de porter un coup pour se défendre, les Japonais ont vite fait de ie parer. C'est ainsi que 5 la « Pacific Mail » tenta de déjouer la oonourrence, : en réduisant sensiblement son fret. Or, que fit le " Japon? II riposta tout aussitöt par une réduction en-: core plus forte du sien. Les craintes que 1'on com- - mence ft éprouver aux Etats-Unis, ont été exprimées 1 ouvertement, l'année dernièra, par un juge des plus compétents, Fred Samuel, ménager de t'Obeania : « Les Japonais, disait-il, finiront pelt obtenir tout i oo qu'ils désirent sur le Pacifique. Ce n'est plus -[.qu'une queslion de temps. Personae ne peul rien contre eux, leurs frais d'exptloitation étant minimes et le plein appul de leur gouvernement leur étant assuré... » L'Europe dut-elle hésiter k prendre encore k temps des mesures préventives, ce ne sera pas 1'Amérique seule qui aura a souffrir de la cen-currence japonaise sur le terrain économique. Le Japon, si on le laisse faire, mettra de plus en plus de zèle a faire la conquête commerciale du monde. Une maison hollandaise écrivait a ce propos, en novembre 1918, i un correspondant de Liver-pool une lettre qui en disait long. On lisait entre autres : « Nous avons llionneur de porter i votre connaissance que, suivant des informations recues de nos correspondants d'outre-mer, le Japon vend aujourd'hui des bandes de caoutchouc pour machines i coudre k des prix tellement bas que nous ne sommes plus i même de lutter. Le Japon gagne k tous les égards du terrain de jour en jour. Les fabricants ]aponais profitent de la situation difficile oü se trouv^ notre continent, en imitant par contrefagon les articles de tous les fabricants européens( sans faire deftistinction entre amis et ennemis. En prévision de la longue durée de la guerre, la concurrence japonaise est d'autant plus préjudiciabie k nos intéréts que le Japon sait, grace au bon marché de la main-d'oeuvre, tirer un excellent profit de ses ventes et, par li, faire d'importantes réserves de capitaux. En con-sidération de quoi nous espérons qu'après la fin de cette guerre, nous saurons, les uns et les autres en Europe, coopérer et faire tout ce qui dê-pendra de nous pour regagner le terrain perdu aujourd'hui. » Coopérer... oui, tel est le mot de ralliement qui devrait, la paix revenue et en présence du danger commun, ramener sous un seuf et même drapeau, comme autrefois, les peuples européens. Mais, hé-las, qui y songe aujourd'hui L'Angleterre en particulier doit y songer moins que toute autre puissance, maintenant que le Japon est tout k sa dé-votion, et y songera-t-elle jamais encore, elle qui se fait tour a tour, suivant ses convenances et ses intéréts du moment, puissance européenne ou asia-tique ou africaine, elle qui parait se soucier si Deu de rendre i notre continent son ancien prestige f Pendant que la solidarité des Blancs n'est plus qu'un vain mot appartenant au passé, la solidarité des Jaunes gagne de plus en plus en force et en puissance, a tel point qu'il ne faudra pas trop s'étonner d'entendre bientót proclamer le principe de 1' « Asie aux Asiatiques ». Le jour n'est peut-être plus éloigné oü le continent jaune repoussera résolument toute ingérence du Blanc dans ses affaires. Je crains bien que, si je retour-ne jamais aux iles de la Sonde, je trouverai resi-gnation et regret plutót parmi les Européens que chez les Javanais. Europe. réveille-toi! Fais trève k tea dtscordes et k tes naines! Rappelle k la vie ton ancienne union qui faisait ta force I Escorté de tous les peuples de sa race, le Japon est lü qui guette le moment oü la guerre t'aura épuisée, ruinée, re-duite k 1'impuissance... Fr. Du Bois. -at» LH GUERRE Communiqués Öiïiöiels ALLEMANDS BERUN, U juillet. — Offieiel: Théatre de la guerre & l'Ouest Actii'ilé avitnée d'artillerie au nori de la Lys3 frès d'Arras et frsè d'Albert. Sur la rive occidentale de l'A'jts, les Franqai• ont ïoussè -passa-gëretnent- juwTv'ii Avra a i r ' it ti'tine atlaqne locale -prés de Matlly et au sud d.» cctte cocaïne. Notre contre-attaQue a rétabli la situation et a re-poussé vers le soir des attaques fartielles de Vadversaire, déclanchées de Mailly et du nord de cetle localité. Entre Aisne et Marne, 1'ennemi a continué nter ses attaques en masse après avoir ameni de nou-velles divisions. L'armie du colonel gênéral von Boehn a fait comflètement échouer l'aisaut flu-sieurs fois réitéré de 1'ennemi. Les Francais et les Américains ont de nouveau subi les ilus lourdes pertes. Entre /Voyant et Hartennes 1'ennemi se lor.fa vaine ment jusque cinq fois h l'assaut. Des deux c&lés de Villemontoire il réussit fasaaglrement, ó gagner quelque terrain. Notre contre-attaque le rejeta au-delii de sa ligne de dé-part. Villemontoire fut de nouveau arraché 1'ennemi retluant en masses compactes que canonnait notre artille-zie.Au nord de l'Ourcq netre feu destructeur étcuf-fa dans l'ceuf des attaques ennemies et Urs de leur premier assaut. Des tanks qui avaient percé jusque dans nos lignes furent mis ett pièces et l'infanterie qui leur succédait fut repoussée en contre-attaque. Les troupes combattant entre Ourcq et Marne repoussèrent ègalement de fortes attaques ennemies, la plupart dèjti devant leurs lignes. De la hauteur au nord-est de Rocourt et d* la forét de Chdtelet nous avons repoussé 1'ennemi en contre-attaque. l/d$rè$-7nidi il n'y out flus qus des c. mbats partiele; Vadversaire fut repoussé. Au sud-ouest de Reims d'&pres combals ent per-duré pendant toute la journée. Entre Marne et Ardre, 1'ennemi a procédé vat-nement et tl diverses reprises & de violentes attaques partielles. Au nord de l'Ardre les Francais ont iunce t on seulement des troupes blanches et .oires, taais ègalement des Italiens et des Anglais dar., le combat. L'attaque des ItaUens, efficacemmt at-teints dans leurs préparatifs, ne put se dévelop-per que faïblement et s'écroula rapidemenl sous notre feu. , , Les Francais furent ègalement repoussés après un combat fréquemment acharnè et partiellement en contre-attaque. BERLIN, 83 juillet. — Offieiel du soir: Combats locaux sur la rive occidentale de l'A-ure.Entre Soissons et Reims le groupe d'armées du Kronprinz alle mand a de nouveau fait échouer une attaque uniforme de forts contingents ennemis.BERLIN, 23 jut liet. — Offieiel: La guerre sous-marine. Dans le courant du mois de juin un total de 521j000 tonnes de jauge brute du tonnage mar-chand utilisable par nos ennemis a été détruit. Rien que par les mesures belliqueuses des Puissances Centrales le tonnage mondial se trouvant 4 leur disposition a été amsi réduit de 18,251,000 tonnes, dont 11,175,000 pour le seul compte de pertes ds la flotte marchande -anglaise. D'après des constalatiojis faites entretemps, il résulte que dans le courant du mois de mai, outre les pertes des navires marchands de nos adversaires ou na-viguant pour leur compte, d'autres navires, qui ont subi de graves avaries du fait de mesures belliqueuses, et se chiffrant par 48,000 tonnes de jauge brute, ont été ramenés dans les ports ennemis.BERLIN, 24 juillet. — Offieiel: Un de nos croiseurs sous-tnarins commandé par le capitaine de corvette von Nostis und Jaen-kendorff a crulé 15 vapeurs et 12 voiliers jau-geant- un total brut d'environ 61,000 tonnes. Parmi les vapeurs coulés se trouvait le vapeur-trans-port de troupes armé anglais a Dwinsk », jau-geant brut 8,175 tonnes. AUTB1CHIEN VIENNE, 23 juillet. — Offieiel: Théatre de la guerre italien: Combats d'artillerie d'intensité variée. Front d'Albanië: L'ennemi a continué ses tentatives d'aXlaque des deux cótés du Devoli supérieur. Elles furent toutes repoussées. BULGABE SOFIA. 21 juillet. — Offieiel: Sur le front en Macédotne, activité habituelle des deux artilleries. A 1'ouest dn lac d'Ochrida, nos détachetnents de reconnaissance ont pénètré dans les tranchées ennemies et en ont ramené du matériel de guerre. Dans la région de la Moglena, notre feu a dis-persé une patrouille ennemie. A 1'ouest du Var dar, notre artillerie a incendié des dépots de munitions ennemis. Au sud de Lumnitza, nous avons observê de fortes explosions dans la vallés de la Strouma. Au sud de Sérèst des engagements entre patrouilles se sont terminés a notre avantage. francais PARIS, 2S iuillet (Oiliciel, 3 h. P. Af./; Au cours de la nuit, on nc signale sur tout le front de bataille que des aclions d'artillerie. Au nord de Monldidier une opération locale vivement conduite nous a permis d'ociuper les villages de Mailly-Raineval, tiauviUars et Auoerviliers. nous avons lait iusqu'ici 350 prisonniers. Nuit calme partout ailleurs. PAHIS, 23 iuillet IOfliciel, 11 h. P. M.j: De part et d'autre de l'Ourcq, les attaques de nos troupes ont obtenu au cours de la iournée ré-isultals satisiaisants, malgré la résiitanca tenace opposée par l'ennemi qui a amené de nouvelles réserves. Au nord de la rüoiè-re, nous avons conquis el dépftssó le Plessis-Iluleu, atleint les abords ouesl d'Oulchy-la-Vitte el pris Te' villa ge de Montgru. Au sud de l'O'utcq, les troupes (ranco-amïïficaihe's ont franchi la route de Chdtcau-Thierry et porté leur iigne h plus d'un Uilomètre ó. l'est. Le village de Rocourt est aux alliés, ainsi, que la majeure partie du bois du Chdtelet. Sur la rive droUe de la Marne, nous avons réallsè de nouveaux progrès au nord de Mont-Saint-Père et de Chartèves qui est entre nos WtiïftS. Nous .avons ègalement élargi nolre tite de pont de Jaulgonne. Sur le front entre la Marne et Reim's, des combats violents se sont livris entre l'Ardre et Vrigm). Les Franco-Anglais allaquant les fortes positions de l'ennemi ont progressé de prés d'un Icilomètre et infligé de lourdes peres (i Vadversaire. Les troupes britanniques, pour leur part, ont fait trois cents prisonniers et capturé cinq canons. 'Au wrd de Monldidier, l'opération locale tfiil nous a permis d'en-lever ce matin Mailly-Raineval et Aubervillers nous a donnè quinze cents prisonniers Uont trente officiers. in italien ROME, 22 juillet. — Offieiel: Notre artillerie a efficacement répondu h la canonnade ennemie dans le se et eur du Tonale, dans la vallêe de la Brenta et sur la Nouvelle-Piave. Sur divers points, nos batteries ont disper-sé des travailleurs ennemis dans le secteur du monte Civedale et des colonnes en mouvement le long de la Piave. Une de nos patrouilles de reconnaissance n'est emparée d'une tnitrailleuse prés de SeU.a Tonale. Deux avions ennemis ont été descendus au cours de combats aériens. En Albanië, nos troupes ont gagni du terrain dans le secteur du Devoli; elles ont fait une cen-taine de prisonniers et pris sept mitrailleuses. ANGLAIS LONDRES, 22 juillet: Le 21 juillet nous avons gagné du terrain h l'est d'Hébuterne. En collaboration avec les Francais nous avons exécuté durant la nuit avec succès une entreprise de moindre envergure au sud de Vil-lers- Bretonneux et avons ramené alors quelques prisonniers et quelques mitrailleuses. Activité d'artillerie ennemie au sud d'Arras el èt l'est de la forêt de Nieppe. DERNIERES DEPÊCHES J,*» Afoörioains au fsu Berlin, 23 juillet. — Outre les Sénégalais. les Francais ont engagé pour Ia première fois, en continuant la bataille entre Aisne et Marne, des Américains en nombre relativcment plus consi-tfdrable que les Francais, en guise de chair k canon. Les troupes auxiliaires nègres et améri-caines furent lancées en masses compactes ron-tre les lignes allemande». Ils durent payer cat engagement de quelques dizaines de milliers de nègres et d'Américains tués. Ils attaquèreint par-tiellement sur 15 vagues de profondeur qui, l'une après 1'autre, s'écroulèrent sous le feu <J'artü|larie et de mitrailleuses allemand. Les jours suivants, ils Tenouvelèrent jusqu'i sept fois leurs attaques. Leurs forces se paralysè-rent sans cesse davantage. Le troisième jour de l'offensive, l'infanterie américaine commenca a 3e ralentir dès le premier assaut et k se disperser dès que le feu d'artillerie allemand s'en-pragea. Si le feu durait plus longtemps, ils se retiraient aussitöt, de sorte que, par endroits, l'attaque se changea en une retraite précipitée. Fréquemment aussi l'infanterie allemande surgit de ses tranchées et recut les Américains par un feu i tir rapide debout et a main libre. Lors de l'attaque du 21 juillet, des bataillons américains de la seconde division, s'avancant dans la gorge de Visigneux, furent pris sous le feu des mitrailleuses allemandes qui, de la sucrerie de Noyant, furent chasséa de la gorge, firent aussitöt demi-tour et s'enfuirent au plus vite. Les Américains subirent des pertes particulièrement considérables au cours des apres combats des 19 et 20 juillet. D'après les dires des prisonniers, certains régiments ont été balayés. Leurs pertes en officiers sont terribles. II v a une ten-dance manifeste chez 1'état-major de 1'Entente è souligner les succès américains ou k les in-venter, mais si le peuple américain savait com-ment ses fils doivent répandre leur sang sur la terre étrangère, pour des étrangers, 1'enthou-siasme guerrier allumé artificiellement et basé sur de fausses affirmations serait vite anéanti. Berlin, 23 iuillet. — L'un des foyers de combat du 22 iuillet a été constitué par le villap-e d'Epieds, qui, après diverses alternatives de combat, est finalement resté en notre pouvoir. Des fractionS américaines combattant en eet en-droit, ont subi des pertes particulièrement éle-vées, de sorte que 138 hommes non blessés, dont 8 officiers, sont seulèment tombés aux mains des Allemands. Nous avons en outre capturé 12 mitrailleuses. Au nord de la forêt de Chatelet, nous avons amélioré nos lignes, après avoir repoussé de fortes contre-attaques partielles. Les pertes américaines Rotterdam, 23 juillet. — Les pertes américaines dépassent, aux dires des rapports anglais dignes de foi, le chiffre de 80,000. Les cadres américains ont beaucoup souffert. Les pertes des deux premiers jours d'attaque ont été tellement élevées: pour 1'armée américaine qu'en dépit de la joie apparente de victoire qui règne i Londres. on envisage 1'avenir trés procha'n avec inquiétude. LA GUERRE SOUS-MARINE Les résu'.tats de U guerre sous-marine Jusqu'A présent 1913 Janvier-Févricr 238,000 tonnes "de jauge brute Mars-Avril 423,000 » » » » Mai-Juin 219,&80 » » » » Juillet 103,000 » » » » Aoüt 209,317 * » » » Septembre 254,000 » •» > » Octobre 393,500 » » » » Novembre 408,500 » » » » Décembre 415,500 » » *, » 1917 Janvier '439,500 » » » > Février 781,500 » » » » Mars 885,000 » » i» * Avril 1,091,000 » » » » Mai 869,000 » » » » Juin 1,010,000 » » » » Juillet 811,000 » » * » Aoüt 808,800 » » » » Septembre C72.C00 » » w » Octobre 674,000 » » » > Novembre G07.000 » » » Décembre 702.,000 »»..»» 1918 » Janvier 632,000 » i » '» Février 680,000 • -» » » Mars 689,000 » » » » Avril 652,000 » » » » Mai 611.000 » >» » » Berlin, 23 juillet. — En même temps que Ie vapeur espatrnol «Sardineröï, coulé devant Ca-sablanca, une cargaison de céréales destinée & la Suisse a été coulée, comme on le sait. Le Conseil fédéral suisse avait fait des represen-tations a ce sujet prés du gouvernement allemand. Celui-ci va exprimer ses regrets pour i'in^ cident, au gouvernement suisse, et a promis dei dommages-infeérêts. Le Conseil fédéral suisso considere donc cette affaire comme terminée. Amsterdam, 23 juillet. — LeS journaux an-glais ann-oncent que trois vapeurs danois charges de charbon & destination de 1'Angleterre et du Danemark ont été amenés en cours de routo par des navires de guerre allemands, dans des ports allemands. Lss autres combats & l'Ouest Berlin, 23 juillet. — Au cours de ce3 der-niers jours, les A-nglais ont cK repoussés pres-' jquf 10ur avec des pertes sanglantes, au sanre pt attaquf3 ^i&énées de reconnais sance et de leurs entreprises a 1'aide de for-' ces considerables. Le £2 juillet, de grandes m, trouilles ennemies et des détachements de reconnaissance ennemis ont été repoussés avec des pertes considerables. des deux cótés du canal, dans Ia region du Ivemmel, ainsi au'au nord Merria, tout a unord de Bailleul-Hazebrouck et en plusieurs autres endroits. Au nord et au sud du ruisseau de Luce, uns.' attaque francaise a ègalement échoué. Lors de 6 ,-ne 'a nui>t ,et. Pendant la nuit, 1'ac-tivite d artillerie a cte visie depuis Albert jus* qu k la nve occidentale de 1'Avre. Le feu en-P!,s®' ègalement ravivé dans la région de, Montdidier. La gare de Compiègne a été prise constamment sous motre tir efficace. ) 1.03 Frangais en Russie „T®frl,in'A 24 -iuillet- ~ °n mande de Genève nu' «Lokal Anzeiger»: Après le Conseil des minis-, tres de ce jour, on attend, k Paris, la publica-iton de la resoluticfo [pryse contre 1'abolition' du libre permis, de circuler des Francais en Rus-] sie. ,Ouant aux biens de 1a familie Romanoff.' situes en France, on cn a dispose depuis longi temps. Caillaux et l'affaire Malvy BarKin 20 juillet. — Selon la «Gazette de' Voss», Caillaux aurait adressé au tribunal une lettre de mandaat k être entendu a titre de té-moin dans l'affaire Malvy. Un grand Incendie en France. Bale, 24 j'uillet. — Un grand incendie a dé-t» lundi matin, les Usines Gaillard, a St-Fa--ray (Ardèche), qui produisent des fournitures pour les munitions. On estime le3 dommagfes & plus d'un million de francs. On n'a pu iusau'ici maitriser le fléau. Les forêts d'Arsac en feu. Berne, 24 juillet. — Le «Berner Tagwacht» annonce que les grandes forêts d'Arsac qul sa trouvent a quelque 20 kilomètres de Bordeaux ont ete en partie décruites par Ie feu. La garni-son de Bordeaux, aidée par les troupes alliées. a du combattre 1'incendie durant 36 heures Lei pertes sont élevées, car il s'agit pour la plu» grande partie de précieuses plantations de sav pins. La politiquo agricole de I'Angleterra. Berne, 24 juillet. — Le ministre anglais de 1 agnculture a dü avouer devant la Chambre des' Communes, que 1'on a dü cesser de transformer les bruyères en terres arables, paree que 1'appel sous les armes des ouvriers agricoles a tellement reduit la main-d'ceuvre disponible, que c'est & ?!m? S1 "ï? P°Fra utiliser Ie terrain déjSt labou-' I*osfcw voit dans* eet aveu la faillite des eÊForts faits par 1'Angleterre pour se' rendre independante du continent et en rejette toute la responsabilité sur le cabinet de guerre. La poste anglaise et I'Orient. Berne, 24 juillet. — Un avis offieiel de l'ad-ministration de3 postes anglaises annonce que' rv,wmer de®.tmé ,au* Indes et k 1'Extrême-n-8,p.'us tous 1®S vendredis, mai9 ^ j , mtervalles indéterminés. C'est un des effets de la guerre sous-marine. Délicatesse italienne »r,ri°cme' 20 iSUi,et' —. ,Le. «Popoio d'Italia». après avoir tué la participation de 1'Entente i 1 assassinat du comte Mirbach. ajoute: ïEnfinf on lui a fait goüter du revolver et sa gueule a attrape une bombe; il fallait bien, pour en fi-n»r avec un ambassadeur twehe. 3a dose de plomb nécessaire pour une béte féroce; en som-me. les exécuteurs de Mirbach sont des héros», Chez les socialistes italiens. La Presse télégraphique suisse apprend de Rome que les députés socialistes interpelleront a la prochaine séance de la Chambre, k propos da 1'interdiction de leur congrès national. Ce con-g.rès devait décider quelle attitude le parti so-cialiste prendrait en ce qui concerne sa collaboration avec la commission chargée de préparer la période de transition entre la guerre et Ia; paix. Pour le ravitaillement de la Suisse. On écrit de Berne que le gouvernement francais est favorable au projet de semer au Maroc. du blé pour la Suisse et veut mettre 100,000 hectares ü la disposition des organisateurs.Cetto entreprise sera confiée k une société, ü laquelle, participeront le Conseil fédéral, 1'Union des villes suisses, le Conseil de Berne et les associa-tions de consommateurs. Ce projet, qui doit encore être examiné k fond, est soumis en ce moment au département suisse des affaires étran-' gères. L'Espagne et Ia Suisse. y Berne, 24 juillet. — On écrit de Madrid que ■ M. Dato, ministre d'Etat, a regu la Commission helvétique chargée de negocier avec I'Espagno; la question du ravitaillement de la Suisse. LES EVENEMENTS EN RUSSIE £h&tirnent des assasslns de Mirbach Berlin, 23 juillet. — D'après une informatiort aqressee par Tchitcherin au chargé d'affaires impérial, plus de 200 membres du groupe so-' cial-révolutionnaire ayant trempé dans 1'assas-i sinat du comte Mirbach et k 1'insurrection coni tre le gouvernement soviet, auraient été fusil-, lés. On cite, dans le nombre, Alexandrowitch, le bras droit d-u président de la commission extraordinaire, comme chef de la conjuration con-. tie Mirbach, le commandant Jarow, son assis-^ tant Zanerine, ainsi que les membres de la comi mission Tillaneff, Kabaneff, Kostink, Kosine.' Ronkrine, Fouchminoff, Koulakoff, Lonouchkine, Niemtzew, Siniagine. Entre autres coupables ar< rêtés dépassant la centaine, on note le fondé d« pouvoirs du Comité central de 1'état- maior, no< tamment Popoff Oreschkine, ainsi que Sabline,' attaché ïi 1'état-major. 1 Le successeur du comta Mirbach > Berlin, 23 juillet. — Le Dr Helfferich, ancien vice-chancelier,a été nommé ambassadeur k Mos-cou en remplacement du comte von Mirbach, ré— cemment assa«siné. II partiera jeudi pour Moscou.j L'intervention ententiste en Russie B&le, 20 juillet: — Ni la Russie, ni la Finlande, j dit le colonel Egli, no tiennent h sacrifier la cöte. Mourmane qui procurerait h 1'Entente le plus comrv1» chemin d'accès en Russie. Kerenski se donne un f mal Inouï pour faire envoyer plütöt en Oriënt les; troupes de 1'Enterite. II a beau discourir, 11 n'cnjr fait pas pour cela créer en Russie 1'armée voulue, ou naitre chez le peuple' russie 1'intention de recom-' meneer la guerre, même en cas de renversemenü du ministère actuel; et sans cette coopération du peuple, pas de succès pour l'expédiition des Alliéa qui, pour toucher les Allemands, devraient occuper tous les tercitoires compris entre ta. Baltique et la nier Blanche; autrement dit, une région aussi vaste que tout l'empire allemand; on voit lesi masses énor-mes de troupes qu'il faudrait & 1'Entente, ne füt-ce que pour une couverture sommaire de ees lignea prinoipales. \ Qufliid a une interventlon ententiste i»ur Ia Si-bérie, les Tchêoo-SIovaques ne sont pas de farce et manquent d'une base militaire, lis so garderonli bien d'avancer jusqu'aux troupes des centraux, afini de ne pas subir le sort de la carde rouae de '1'aaaa.* rog. , - --- -> Jeudi 25 Jutllet 1813. • N° tSSD D1X CENTIMES1 «faudi ^5 Juiilet 1ÖliB. « W» 13S9 y M , -.. • -

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This item is a publication of the title Le bruxellois: journal quotidien indépendant belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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