Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1915, 06 August. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Seen on 19 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/b56d21t38m/
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I.-»». ' lmAse jusrnie 85.000 ExtMPi.AiBE8 CTOQ gSSmtëOBS "f MBITOBM'B nniMMiXMKKK.. , LE BRUXELLOIS ABOWTIWEMEIVTS î l an, 12 francs. — 6 mois, 7 francs. — 3 mois, 4 francs 1 mois, 2 francs Journal Quotidien Indépendant REDACTION, ADMINISTRATION, PUBLICITE 45> Hue Henri Maus, 45, Bruxelles A.isrivoaNrc33a:s r Faits-Divers, la ligne 2 francs. Nécrologie, la ligne, 1 franc Petites annonces, la ligne 20 centimes La Chronique des Abus Hier un imbécile ou un fourbe nous écrivai Une lëttre furibonde pour nous sommer de dé inentir l'affirmation de Marc de Salm qu'il' y ; des boulangers qui obtiennent à 52 fr. enviroi bëîiÙôoUj) plus de sacs de farine qu'il ne leur ei faut et la revendent à tout venant b. fr. e plus. On en avait d'îTT.ileUrs offert à ce prix h. \eille à Mate de SuJtn lui-même ei cela eîL pleit restaurant, près de la Bourse; ()r; voici que b poii|e foûtfiiî la jirêUVe que des boulangers re veuueut de la farine. TTn membre du Comité National de Secours e1 d'Alimentation, M- Allemakers, greffier au tri-bunol de première instance, vient de dénoncer è ltl^ police Un truc maliionnête éiii.pioj'é. fuir ,eîir-tain» bmjlnnger's de Saini-fjilles. M. Allemakers a suivi un individu poussant devant lui une charrette à bras. Cet homme s'est rendu d'abord che2 un boulanger du quartier de la rue du Tyrol, qui habite une maison à deux issues. Là il a chargé un sac de farine de 100 kilos, puis il à été chez deux autres boulangers charger un sac chez clia-tltln a eux. Avec les trois sacs, l'individu qui conduisait .(la charrette s'est rendu place de la Constitution où il a déchargé la farine dans uli inaga-siu établi «a fond d'une cour dans une maison occupée par un cabar-etier. M. l'officier de police Lepage, de Saint-Gilles, chargé de l'enquête, a pai«i Jpg trois ;iics t|Ui se trouvaient parmi d'autres marchandises. Il n'est pas possible en ce cas que les boulangers qui vendent .la farine qui leur est livrée par lo Comité d'Alimentation donnent le poids à leurs alients, * Ji Lt.iv i>ct'»r- «'-ç "rwmrœr.i « di»>' -lit r~\.. J- * . J- ' —• <-■ î ue mes amis, .Ai t ». V , m écrit de Lie/o que le carbure de calcium vient de subir une hausse subite de 25 p. c- à Liège. Ceux rfiii dirigent le marché out reçu il y a peu de temps environ un million dt kilos. En viie de $agiier de l'oïsur la misère du peuple, oli monopolise donc, on truste Je carbure, après les pommes de terre, ]en bestiaux, les porcs, Te cuir, te nickel, le cuivre, l'or. Les accapareurs et les spéculateurs bénissent la guerre. Certain bookmaker qui soupait gaie-toent Hlvftut-liier dalis un hôtel select près du marché aux poissons en compagnie de deux don-Bell.es emplUmées, racontait en riant avoir p^agne le jour même 1,800 fr. en « s'occupant » d'alimentation — sans préjudice de ce que lui valait sa journée de donneur de paris sur les courses de (lévriers... Et allez donc, vive ia guerre, messieurs ! — Garçon, encore une bouteille de la veuve Cliquet-, carte rose, s. v. p. » « Ci une épitre très intéressante et naturellement piguée, les autres allant chez nous directement au panier. Elle émane d'un des employés les plus méritants des accises : « Votre appel à la charité adressé aux fonctionnaires le 12 juin dernier, n° 261, aura-t-il été entendu? Pour le bon renom des divers corps administratifs belges et patriotes (il n'en faut pas douter), e'est à souhaiter- Il existe au département des finances une caisse dite « fonds de réserve », alimentée par les di- t verses amendes fiscales dont les trois quarts son versés à cette caisse. Les maigres parts revenan aux ayants droit, c'est-à-dire distribuées chaqti année aux agents du service actif ne sont pas en core parvenues àùï destinataires pour 1914! J< dis les maigres parts, car les gros lofs «ont îégu lièrenieni pârlagés ëntre les hauts bonnets don i les patts annuel lss varient entre 1,000 et 1,500 fr ; &li>rs que. les plus méritants des agents ne reçoi ■ vënt tj Ue PO fr. Les sommes palpées par les grosse: légumes des contribution» -directes, etc., attei , gneralént ainsi bon aa mal an un total de 120,001. francs. Il y aurait de la part cîff C5s m^î®urs F beau geste à faire : abandonner, au profit cl« nialhe'.lr.mts, jbtir part du <t contentieux » potti 1914 et. 1915. l)e cette façon, lit <t ciiissé xibiïe ». ainsi appelée par les <t soukeleers », serait régénérée et cette action louable ferait oublier l'égoïsm* passé des fonctionnaires en cause- IN ul doute qu un tel exemple de désintéressement né soit -suivi par tous l'en stibalterfles qui abandonneraient à leur tour leur part du gâteàil. Il y aurait aUssi une notable économie à réaliser en mettant à la pension tous les fonctionnaires ■ayant atteint ou dépassé lit limite d'âge et nui restent en fonctions. Vu ie luxe, quant ati nombre, de personnel administratif, beaucoup trop nombreux^ ilp rouage. Sultout à l'heure actuelle, n'en souffrirait aucunement et les emplois ou fonctions seraient gérés ad intérim. 11 va de soi que c'est à M. l'administrateur-directeur général à donner l'exemple ; ce serait terminer sa^ carrière d'une façon digne. Allons, 11. l'administfatetir, MM- lier, directeur* <><■. ins- îïpht bai-. 3s . P. S. — Le bruit a couru en octobre dernier que les hautls fonctionnaires Ides finances auraient touché leurs prébendes habituelles à la caisse du conteiitieUx. <Te n'en crois rien, mais si la chose était réelle, il faudrait coûte que coûte « i'indre les yards ». Notre brave correspondant occasionnel nous paraît blindé d'une fumeuse couche do candeur pour s'imaginer que des ronds-de-cuir, surtout « supérieurs », rendront quoi que ce soit. Ah! vive la patrie, monsieur, parce que vivent avant tout nos plantureux traitements. Quant à la guerre, au fond, on s'en f... iche. Se serrer la ceinture, c'est bon pour vous, pour moi et pour tant d'autres malheureux que la guerre (et aussi certains patrons) a ^'etés sur 'le pavé. Mais les ventres dorés sont d une essence supérieure à la nôtre, puisque la guerre n'atteint pas ou guère leurs revenus sués par les contribuables. Eh bien.! en fait, malgré les poses de cabotins, les paroles et là parade de patriotisme qui visent surtout à ébaubir la galerie et à s'assurer de l'avancement et des décorations pour plus tard — malgré tout, mon pauvre employé, la guerre, vois-tu, surtout pour ceux qui n'ont même pas de fils au front, n'existe pas, n'a jamais existé et n'existera sans doute jamais pour les privilégiés- Aussi depuis un an ont-iils les poumons bien plus solides que toi et que moi pour crier : « Vive la Patrie! A bas les Boches! Vivent l'Angleterre, la Erance, la Russie, mais surtout. « vivent, eux-mêmes! » MARC de SALM. Ltes en TROISIÈME PAGE ks derniers télé-grammes arrivés pénetat S® nuit. DÉPÊCHES LE BLOCUS Rotterdam, 1 août. — Le vapeur anglais Liberia a été coulé par un sous-marin allemand. Cinq hommes ont été tués par lo feu de l'artillerie; les autres ont été sauvés. Cuxhaven, 3 août. — Ce matin, 16 navire américain Pass oj Balhama avec plein chargement a été amené ici par un sous-officier d'un sous-ma-rin allemand, qui /lui avait, été envoyé comme équipage de prise au nord de l'Ecosse. Pendant que le sous-officier dormait un instant, le capitaine du navire, qui était destiné pour Archan-gel avec de la contrebande, fit immédiatement route pour la côte anglaise. Il fut toutefois forcé par le sous-officier de rebrousser chemin. Après l'arrivée à Cuxhaven, il (ut constaté que le na-vira avait déjà à bord l'équipage de prise anglais, composé d'un sous-offietRi- et de quatre hommes, lorsque le -sous-officier allemand s'embarqua. L'équipage de prise anglais préféra toutefois, à la vue <lu eous-off'iieier allemand, se cacher dans la cale du navire. Ils n'y furent, retrouvés nii'à Cuxhaven. GUERRE SOUS-MARINE Rotterdam, 4 août. — Ou aaïnance de Londres au liotterdamsche Courant ; L'équipage du va-peur coulé Cliiïtonia, dont 11 hommes manque-ut à l'appel, se composait d'Anglais et d'Indiens. RPT.fJTOITr. nvarnafiAn rla la ^nna rlo miarro Paris, 3 août. — Le Temps annonce que le gouvernement belge a décidé de. faire transporter par Oa contrainte les habitants des (localités belges situées dans la zone des opérations, dans l'intérieur de la France. Hier lo premier train est arrivé à Rouen, il transportait 220 enfants et vieillards, 26 femmes et 30 ihomànes. D'autres transports suivront en- ouelauea iours. RUSSIE. — Guerre à l'Est Stockholm, 1 août. — Le SvensJca Dagbladet écrit : Il n'est plus question de savoir si Varsovie avec ses forteresses et la ligne de la Vistule défendues avec tant d'acharnement feront abandonnées. La question est maintenant à quel prix les Russes atteindront leur position la plus rapprochée au Bug. Les commentaires du Times expriment lo pressentiment d'une catastrophe. Guerre à l'Est Berlin, i août. —• D'après une nouvelle du quartier do da presse do guerre au Lolcul Anzcigcr, les années russes Été trouvant en Galicio autrichienne sont menacées d'une complète séparation du front polonais est. LA GUEERE Qosaojaa.TOa3ulqoa.ê® oJSLcs&<©as$ l 5 AUTRICHIENS Théâtre de la nnnrrp riimtA I ienne, 4 août. — (Hier.) — Les combats en tre la Vistule et le Bug, ont continué êgaleihem hier, vendant toute la jôwnèe avec non moim d'acharnement et furent, ^également victorieux jiour nous- Pressé sur touf le front, débordé dt nouveau près de Lencznç .et au nord-ouest dt Cholin, Vennemi se retira', dans les heures matii-' nales de ce jour, de ses ,li><fnes défendues opiniâ-' trement hier, de nouveauMans la direction du nord. Nos troupes le poursèivent. Lenczna a été 1 pris. Les Russes installés à l'ouest d'Iwangorod 1 t'ov'5Icr&Hrt leurs lignes dans la vins grande var-■ lie "conlre la B^re de l" fortensié, sous Vimpression de la viçlolre Venons le 1er août. Au noi'd-oùe-t 3-JwangorOa, 4 . mands traversèrent ia zone boisée étendue de la Vistule dans les combats heureux. En Galide, orientale, uns dp. rlwnnamp.rf Théâtre de la guerre italien | Le calme était presque complet, hier, dans le I territoire de la côte, à pertir du Km jusqu'à la tête de pont de Gôrz. Des forces italiennes considérables ont attaqué de nouveau le bord du pla-| teau de, / /.'ennenbi fit cinq assauts contre f notre infanterie qui se maintint héroïquement à { Veèt de la localité et au Monte dei Busi. Chaque j fois Vattaque fut revoussée, après des combats dif-\ fi.cil.es, par les défenseurs tenaces. Les Italiens Jont subi des pertes considérables. D'autres renforts qui se concentrèrent pour une nouvelle /wussée.^Jj/rejU hoinb^^s à^Jliiiiproviste par jiiv.'i; ncJ—L—LL.J- ' ' rL s/.jSn-dùv 1 Aiv^-puî• , Lm . les (luire-, secteursÈf! distinguant d fort loin. ! un feu d'artillerie tnnclrrte violent. A la frontière de Carinthie, Vennemi prononça, protêt/*- par Vépais brouillard, un assaut contre le Gellen-Kofel, à l'est de Plocken. Son entreprise échoua complètement- I\iefy de nouveau sur (le reste de ce front. Dans le territoire du Monte Cristallo, une de nos patrouilles d'officiers rencontra un fort détachement ennemi d'environ 60 hommes. L'en-; nemi perdit 29 hommes dans un bref combat i ae tirailleurs. RUSSES Pétrograde, 2 août. — Au fleuve d'Aa, en Courtaude, en avant de Bauske, nous avons livré les 30 et 31 juillet un combat acharné. Après de nombreuses tentatives inefficaces de l'ennemi, qui lui coûtèrent des pertes considérables, il parvint à se retrancher sur la rive droite près de la ferme Jungferhof. Sur la route de Poniewicz, nos troupes refoulèrent /près du village de Darchirchki une colonne allemande qui avait pris Voffensive; nous repoussâmes dans la région des villages de Butiany et de Tyltagola Vavant-garde ennemie; nou,l avans falt plusieurs centaines de prison-■nier, "et prts mitrailleuses. Au front du Nareio, i ennemi prononça dans la nuit, du 31 juillet plusieurs gttagues sur la rive^ est de la Pissa, près (lu village Cle et près de l'embouchure du f eitve Schltwd• n parvint é prendre vied ferme dans le dernier secteur à la vive gauche du Narew, mais il fut ensuite refoulé par une vigoureuse attaque à la baïonnette et poussé vers le lit du fleuve. Dans la même nuit, l'ennemi prononça, avec des forces considérables, dans le secteur de Boschan, V offensive contre notre position. Entre le Narew et l'Oze et le long de ce dernier fleuve, un combat très acharné y a été livré le 31 juillet, l'ennemi fait un usage excessif de gaz UMihju,"'lJ <. A pré* je \ '77/ 7 ' ', a ^ t--> /lllemanjus parvinrent w i'iorre î/euu^iv, ' avancer un peu au jro/u i\amionku-Zahn. / tas loin, au sud du fleu ve Qze, Vennemi parvint également à s'emparer de nos tranchées, mais ensuite nous le refoulâmes dans ce secteur par un assaut impétueux à la baïonnette dans sa position primi tive. Le combat fut très sanglant; l'ennemi subiî. des pertes considérables. Au cours des contre-attaques, nous avons fait 1,000 prisonniers et pris une batterie ennemie. Dans quelques secteurs du front du Narew, l'ennemi a employé dans les combats de ces derniers jours des troupes fraîches amenées récemment contre nous. A la rive gauche de la Vistule, au front de Bloenie-Naderzine, feu d'infanterie. Sur la rive droite de la Vistule, nous avons livré aux Allemands, qui avaient franchi le fleuv-e à l'ancien front Majewice-Kobilnince, un combat, dans lequel l'attaque et la défense alternaient. Nous avons repoussé une attaque ennemie près de Se-nascheiu, dans la région d'Iwangorod. Entre la Vistule et le Bug, l'ennemi prononça sans succès le 31 juillet de vigoureuses attaques contre nos positions entre le Wicprz et la région de la station de Rejowez. Entre la ville de Cliolm et le Bug, nos troupes se sont retirées vers le Nord après un combat acharné sou s la pression de forces ennemies numériquement supérieures. Pas de changement au Bug, à la Zlota-Lipa et au Dnyetr- TURCS Constantinople, ^ yoût. •— Au front du Caucase, nos mouvements së développent avec succès dans la région de Totale. Lê 1er août nous avons occupé les positions de K-iMdif, Quadiqui, à 16 kilomètres au nord de Total: et la chaîne de montagne dans les environs, haute de £,300 'mètres, " ' "hrhai e-i en riotre* possession. Les troupes russes, _■, , »• - fuient en eomrdcte débandade. Au front, des Dardanelles, h u d'infanterie ilocal réciproque. Nos batteries de la, côte forcèrent de* navire s de transport de se retirer de Sedd-ul-Bahr. Rien d'important sur les autres fronts. Berlin, 4 août. — D'après une nouvelle arrivée indirectement de Pétrograde à la Vossische Zeitung, le Ihusski hivalid écrit qu'on devra non seulement abandonner Varsovie, mais également les forteresses de hvangorod et do Nowogeorgewsk. Berlin, 4 août. — Le Herl'mer Tageblatt apprend du quartier de la presse de guerre : La situation des armées d'occupation russes en Gallicio orientale est devenue tout à fait chancelante.et île moment approche où l'Autriche-Hongrie pourra dire aussi : Sur notre sol il n'y a plus d'ennemis 1 Christiania, 4 août. — Lo collaborateur militaire du Morgenblad dit : Telle qu'est la situation, surtout depuis que .l'archiduc Joseph-Ferdinand et le général feld-maréchail von Mackensen entreprirent avec succès leur offensive dans île secteur Lublin-Cholm, on devrait considérer comme un entêtement insensé si «le grand-duc Nicolas maintenait sa -résolution et acceptait une bataille décisive dans les positions que ses troupes occupent actuellement. Le péril d'une catastrophe serait alors trop grand. A tous les points de vue la situation des Russes est extrêmement difficile. La nouvetlle qu'en juililet seulement 170,000 Russes ont été faits prisonniers, est un sigine que le moral est sérieusement ébranlé dans leurs rangs, ce dont on doit tenir compte, parce qu'il! est d'une grande importance militaire, dans l'appréciation de l'a situation générale sur cette partie du théâtre de la guerre. Depuis le début de leur grande offensive les Alliés auraient déjà fait presque un demi-mi'Mion de prisonniers; donc, depuis le 1 mai, avec lies 170,000 nouveaux prisonniers russes, 700,000 hommes so sont rendus. Lo nouvel accroissement en prisonniers signifie donc un très grand, avantage pour les Allemands et Austro1-Hongrois et un plus grand désavantage pour I leur adversaires. ROUMANIE. — Opinion sur la Roumanie Paris, 4 août. — La Libre Parole exprime de vœu qu'on débarrasse la France de ces faux prophètes qui annoncent toujours dans la presse et au public l'imminence de l'intervention de 1a. Roumanie et énervent ainsi, le peuple. Ceux qui croient «ue la Roumanie interviendra incessamment «ont sots et fous, non nioin^ sot et fou est celui qui s'imagine qu'un petit pays, avec 400,000 soldats peut faire ce que l'énorme Russie avec ses ressources immenses, ne peut réaliser. Il n'y a pas à songer à une intervention de la Roumanie, aussi long-temps que les Alliés ne peuvent pas r>rendrfi l'offensive- ETATS-UNIS. — La presse et la uuerre New-York, 1 août. — Les principaux journaux jettent un coup d'œil rétrospectif sur les événements et avouent, quoiqu'avec répugnance, que les Allemands et. leurs alliés peuvent se mesurer avec tous leurs adversaires- Les journaux ont des éloges pour la France; ils sont désillusionnés au sujet de la Russie, excusent l'impuissance de l'Angleterre et déclarent que celle-ci so composera mieux <ïans l'année de guerre qui commence. ETRANGER ANGLETERRE. — Le désagio de l'emprunt de guerre anglais. — La grande dévalorisation de l'ancien emprunt de guerre anglais 3 1/2 p.c., sa baisse temporaire à environ 92 p.c., ont fait entrevoir dès le début que le nouvel emprunt anglais ferait également son entrée à la Bourse de Londres avec un désagio (c'est-à-dire une dépréciation). Dans les cercles du département du Trésor anglais, on a compris que cela ferait une impression très défavorable dans les cercles financiers. On essaya donc d'y remédier par une intervention. Les efforts du gouvernement parvinrent effectivement à faire coter le 2!) juillet, le premier jour auquel l'emprunt devait être coté, un cours de 99 1/2 p.c. Ce résultat ne fut ciue de courte durée, car dès le 30 juillet le cours baissa à 97 1/4 p.c. Le cours baissa, donc, avec des transactions modérées (en tout 130) à 2 3/4 p. c. sous le pair. Il est vrai qu'il faut tenir compte que l'emprunt n'a pas été émis à 100 p. c., mais à 98 7/8 p.c. si on considère les avantages de l'intérêt. Mais d'un autre côté il y a lieu de remarquer que la cotation de ce jour s'applique à des parts « cum rights #, donc à des parts dont les propriétaires n'ont pas encore exercé le droit d'option pour l'éehauge d'anciens emprunts anglais. Cela ne pourra se produire au plus tûti que dans le courant de cette semaine et. il y aura deux cotations, celles des » cum rights » et celles des « ex rights ». La cote du premier pourrait se mouvoir à quelques pour cent au-dessous des premiè-re's cotations. Contrairement à ce mouvement il y a lieu de faire ressortir qu'en Allemagne, dès le premier jour, l'emprunt de guerre a été acheté au-dessus du ïours d'émission et. jamais au cours d'émission. Conte du Bruxellois Sur 5'Abîme L'automne touche à sa fin ; sur la montagne, une brume intense et glacée défie les rayons du jour naissant. Toute la région est d'une sauva-geriu indescriptible. Les rochers complètement, ilénurlés et arides, les pics neigeux se haussant tristement dans un ciel sans soleil, laissent à peine deviner leurs contours. Pierre Kéradàn s'avance dans le raidillon q-ii grimpe sur 'les flancs de la montagne, tourne, bifurque, serpente eu lacets vers le hameau de Loyers (près de Namur), encore invisible sur un plateau perdu. Des mois et des années se sont écoules depuis le jour où, condamné injustement pour un attentat qu'il soutenait n'avoir pas commis, il a dû quitter son village natal, pour pur ger sa peine. Maintenant, il se hàt-e pour aller se retremper dans.les souvenirs d'enfance et remercier la voisine qui a enseveli sa vieille maman, morte l'été dernier sans avoir revu son fils. Lui, c'est un rude gaillard de vingt-cinq ans, bien découplé, bon caractère, mais que peut-être son entêtement a conduit en prison... Oui, sa mauvaise tète a été pour beaucoup dans ce malheur, mais un autre aussi l'a poussé à la révolte, et ie nom de cet homme passe en sifflant, entre' les dents serrées de Pierre. Saiiis hésiter, en homme qui connaît l'endroit, il s'avance dans les sentiers abrupts, longe le bord du torrent qui roule avec fracas, puis, pour gagner l'autre bord, s'engage d'un pas assuré, sur un pont branlant, à peine assez large pour ses deux pieds.-. Maintenant le voilà au milieu, comme suspendu entre le ciel brumeux et l'abîme d'où monte une voix menaçante. Soudain, une silhouette humaine sort de la brume, marchant en sens inverse. -— Pour l'amour de Dieu, reculez ! dit l'inconnu. TTn homme se meurt à Loyers ; je vais chercher le prêtée qu'il réclame. Ne me retardez pas ! — Le prêtre ! Tu aurais dû aussi l'appeler pour toi !... Maintenant, il est trop tard! Me reconnais-tu, garde Marius? Et se rapprochant davantage de l'homme. Pierre dit avec un accent de triomphe : Oui, oui, c'est, bien moi... Le sort a de ces coups imprévus..- Quolllc belle vengeance il m'a. préparée là ! — Kéradan ! Le mo.urant, c'est mon père... II attend... — Ma mère, à moi, est morte salis que je l'aio revue ! et-par ta faute, garde maudit!... Ah! oui, j'étais le préféré de Rose, n'est-ce pas Et. pour te venger de son refus, tu t'es acharné à ma perte, lors de l'affaire du ravin de Leffe. Alors que des doutes s'étaient élevés, tu m'as accusé formellement d'avoir fait 'e coup contre Proua-dec. J'étais harcelé, poursuivi- Mon indiscipline, ma. mauvaise tête, on les a fait sonner bien haut devant mes .luges, et tu as reçus des eloges pendant qu'on m'envoyait là-bas. !... Crois-tu que j'aie oublié, moi ?... — Mais, enfin, nue me veux-tu? balbutia M-' nu., qui pâfiit, le bras emprisonné dans la main de Pierre. — Tu ne le devines pas? T'es pas malin! .Te veux te punir et venger ma pauvre mère de toutes les larmes que tu lui as fait verser! Elle est. morte sans nie revoir ; le vieux là-haut, mourra aussi tout seul... Prépare-toi ! A quoi bon résister, tu n'a jamais pu lutter avec moi! Il disait vrai, et sa-force était encore décuplée, par la colère vibrant dâus- tout son être. Les doigts de sa main restée libre -s'attaquèrent à la, main que Morius crispait instinctivement sur la

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