Le courrier de Bruxelles

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21 February 1914
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Samedi 21 février 591 ^. ABONNEMENTS ; m M Slî SOIS 'BOIS COI) BELGIQUE . . fr, 10.00 S 00 2 50 HOLLANDE. , .) 1Q20 9 60 4.80 LUXEMBOURG- UNION POSTALE. 30.00 15.00 7.50 5 CENTIMES Irfss su poliment» ne «ont cas ml» e»*enU TÉLÉPHONE SABLON 1754 LE COURRIER DE BRUXELLES 53® arnJs. 1Î2, ' — mi# BUR/EA.UX: s A BRUXELLES « 52, rue de la Montagne A PARIS! < 30, rue Saint-Suiplce, 30 5 CENTIMES t,ecsupo'6ments ne «ont on» mie en vent* TÉLÉPHONE SABLO\ 1754 . Pro aris et focis L'enseignement congréganiste et 'Université de France. a Ce "qu'où pense à l'Université de France lei 'de l'enseignement congréganiste nouB IV ;vons montré hier en prenant pour guide un professeur influent de cette Université, un professeur renommé, M. le docteur Lebon; professeur si peu inféodé aux principes catholiques que, hier même, il était pris à par- ça tie et combattu par l'« Univers » au sujet de ses idtes. ^ ai Nous lui empruntons aujourd'hui quel- bl ques-unes des dépositions de l'enquête par- m lementaire française sur l'enseignement, dont nous avons parlé. Voici par exemple au lo sujet de l'enseignement congréganiste com- g, paré à celui de l'Université, la déposition qi d'un professeur au collège Henri IV à Pa- ^ ris : .ci « Au point de vue moral, il n'y a pas d'é- r£ 'ducation, de direction dans l'Université. F Nous n'avons pas de doctrine morale comme g} nous n'avons pas de doctrine disciplinaire. îNous n'enseignons rien de précis sur ce ^ point important. Les maisons religieuses te ont sur nous l'avantage d'enseigner au moins ai la morale d'une religion; nous, nous n'ensei- vi gnons même pas la morale de la solidarité, ^ •qu'on enseigne dans les écoles primaires. g.( Nos^fclèves n'ont part aux théories morales te qu'en philosophie; à ce moment ils sont déjà g< formés il est trop tard. » (1) Il est difficile d'être plus explicite sur des points qui, précisément sont en Belgique k, l'objet des contestations les plus vives de T Dos adversaires. On avoue clairement qu'on n'a pas d'éducation, pas de doctrine morale, ^ pas même de doctrine disciplinaire dans q l'Université c'est-à-dire dans l'enseigne- o: ment laïc en France; pas même la morale si d'une religion quelconque! En philosophie Q on essaiera de donner aux' élèves des élé- ^ ments de l'une ou l'autre morale philosophi- e que, c'est-à-dire qu'on leur donnera des dis- si eussions, des points d'interrogation sur la c morale qui ébranleront en eux toute certi- ^ tude! Ce sera là l'abouissânt de tout l'ef-fort moral et philosophique.- (j » k r r ---- * * P Un autre-professeur, ancien chef d'insti- v itution, M. Gautrès, dépose sur le même su- jet dans l'enquête en ces termes : n Les établissement religieux n'ont évidem- 1< ment pas une supériorité réelle sur les éta- 1 blissernents laïques, mais ils tiennent comp- ^ te des sentiments des enfants ; ils occupent ^ leur imagination, ils excitent leurs bons sen- r iiments. Je lisais même récemment dans un « livre sur les patronages catholiques que, dans les écoles-classiques, les grands gar- c çons sont peu à peu habitués à se préoccu- d per de leurs futurs, devoirs, de leur futur q rôle dans la société. ^ On leur enseigne à s'intéresser aux au- !tres, surtout aux Dctits, aux faibles ; enfin, ^ on leur trace une sorte de programme moral, u tandis que ces précautions d'ordre élevé ne F sont pas prises chez nous. » (2) 8 ut S a* c Et quels sont les résultats de cette fiiipé- ^ riorité morale, reconnue à l'enseignement t iporigirégâniMe ? Un autre témoignage vient c le dire nettement : (V. Enquête parlemen- c taire, tom^-'ÎI, p. 83) j: « U y a une poussée de concurrence de la part des établissements ecclésiastiques, ce n'est pas douteux; tandis que les établisse- | ments publics né s'accroissent plus guère, L ces établissements ecclésiastiques en particulier, parmi.les établissements libres, s'accroissent rapidement. » Puis l'Enquête nous donne les détails et les chiffres les plus intéressants, sur les développements qu'a pris en France l'enseigne- T nient des Frères. s Nous voilà loin des déclamations et des ( (1) Enquête parlementaire. Tome II, page ■ '419. (2) Enquête parlementaire. Tomme II. Page : '436. suites et des mépris de nos blocards bel-s à l'égard de l'enseignement congréga-5te. Nous n'avons pas en Belgique un seul mme d'Etat, un seul député, un seul jour-1 parmi nos adversaires, d'un esprit assez îvé, assez impartial, pour rendre de tels minages à la Vérité. ^ous donnerons dans un prochain article 5 conclusions du Dr Lebon sur ce chapitre. Bafouillus» Hœckeli. De M. Léon Daudet, dans l'« Action Fran-ise » * On a fêté hier, à Iéna, le quatre-vingtième iv.ersaire d'un des pseudo-savants les plus tes du monde, d'un primaire entre les pri-aire, de herr professor Ernst Hœckel. auteur de 1'* Origine de l'homme » et de « Création naturelle » fut, pendant sa ngue carrière, quelque chose comme l'Au-iste du darwinisme, comme le grossisseur [tra-vagant et burlesque des thèses avances par Darwin. Il s'en saisissait, les dé-rmait, les assimilait aux ardeurs d'un anti-éricahsme forcené qui le fit adopter très ,pidement, par ses congénères bâtés de rance, comme un grand philosophe biolo-sté. Il aura été ainsi le comique fléau de hypothèse évolunionniste de l'univers et î de ceux qui auront le plus contribué a , déconsidération dans les milieux coinpé-nts. A maintes reprises, les disciples et nis de Darwin se sont élevés contre cette lîgarisation intempestive et sommaire, ais en vain. Autour de la sélection natu-11e et du « truggle for life », le grand sin-i d'Iéna continuait à gambader, à inven-r des confirmations inconsistantes, à for-îv des « chaînons », •— comme il disait, — ut à fait arbitraires et joyeux. C'est ainsi que notre jeunesse studieuse a é bercée par la fable du « Bathyhius Hsec-îli » ou gelée vivante, que le grotesque euton certifiait représenter l'origine des -res organisés et qui n'était qu'un vulgaire :sidu de cornue. D'où le terme de « Ba-uillus Hœkeli » qui le désigne aujourd'hui, 'est ainsi encore qu'on nous rebattait les •eilles avec le Phithécantlirope de Java,con-déré comme ancêtre direct de l'homme, du-nel il diffère autant que n'importe quel ître singe, c'est-à-dire « essentiellement ». outès les découvertes de Hœokel furent de î tonneau, et l'on se demande aujourd'hui ce forcené n'était pas un fumiste, un de 5s mythomanes échauffés, comme il en ousse de temps en temps chez nos voisins, b dont on ne saurait dire 6'ils sont d'habi-îs commerçants ou d'inconscients Jokrisses ivec un k...) de bibliothèque et de labora-lire. Oe qui est certain, c'est que rarement rofessor eleva un pareil monument .d'extra-aganca et de sottise, monument dont les ièces détachées font aùiourd'hûi . le régal es derniers anarchistes et des révolution-aires en mal de culture. Ce recueil de ca-smbredaines qui s'appelle « Les Enigmes de univers » fait partie du bagage in tell ec-îel de tout compagnon un peu conscient, b quand il a lu ça, il se sent capablè de ré-iter Dieu comme le maître lui-même, et de ^construire le cosmos avec une pincée de Bathybius ». Une des plus grandes caractéristiques de otre époque — au point de vue comique. — 'est le sort qu'elle fait ainsi à des auteurs 'aspect sérieux, par la qualité' des sujet? u'ils traitent, mais de la plus haute fantai ie. par la façon dont ils les traitent. Au jour 'hui, la fête d'Hœckel, dont la réputatior étruite nous fait pouffer de rire, est celle e l'ignorance acquise, de l'absurdité à lu ettes d'or. Dans une dizaine d'années, ur rétendu philosophe aussi mystificateur er on genre qu'Hœckel dans le sien bien que omplètement opposé à Hœckel et même ai arwinisme, — je veux dire l'académicier îif Bergson, apparaîtra tout aussi désuet tiranné, cocasse. Cependant qu'on relirf oujours avec intérêt la k Vie et Correspon ance » de Charles Darwin, les ouvrages di élèbre observateur, victime de ses disciple! t interprètes, sur les « Vers de terre » e ?s « Plantes grimpantes ». is lampes à fiuiis u sBinisièro é8 l'inlsfieiiï à Paris Depuis une centaine d'années le proble ie de l'éclairage a passé par bien des plia es diverses; sans remonter jusqu'à I handelle et jusqu'au quinquet, on a vu s uccéder soit à l'intérieur des habitations loit sur la voie publique, la lampe à, huile a lampe à pétrole, le gaz, l'électricité, 1 ampe à mercure, et les perfectionnement .nfinis que chacun de ces systèmes a entra lés. Si étrange que la chose paraisse, il et toutefois reste à Paris une citadelle que les innombrables progrès de l'éclairage n'ont pu pénétrer: c'est le-ministère de l'intérieur même. Rue Cambaoérès, 7, au fond d'un couloir interminable du premier étage, se trouve le sanctuaire où sont conserves ces témoignages quelque peu préhistoriqued d'une civilisation disiparue. Nous entrons. Un garçon de bureau, dont l'uniforme est protégé par un tablier bleu, nous reçoit. Un bidon à la main, il verse un liquide brunâtre dans une trentaine de lampes placées devant lui : — C'est vous le lampiste? lui demandons-nous.— Oui, monsieur ! — Dites-moi... toutes ces Lampes... c'est une collection? A qui appartient-elle? — Mais, monsieur, « elles servent »! Je suis en train de « les faire » ! — Diable ! Mais vous avez là du travail pour huit jours. — Oh! monsieur, si je n'avais que cela à faire « y aurait du bon » ! Mais j'en ai comme ça quatre cents à préparer chaque jour. Et il faut que chaque jour je les garnisse, je les astique, je les « mouche ». Je n'ai pas de temps à perdre, allez ! Le lampiste, tout en répondant à nos questions, s'escrimait en conscience. De la main gauche il avait pris une des lampes et de la droite la polissait avec ardeur. En voici une au sujet de laquelle vous ne subirez aucun reproche".' — C'est vrai, monsieur, je la soigne! Dame, c'est une de celles du patron ! — Qui donc appelez-vous le « patron », mon brave? Mais notre question avait. éveillé les inquiétudes de l'excellent fonctionnaire. Sa bonhomie disparut : — Il ne faut pas rester là, monsieur. Si vous avez besoin d'un renseignement adressez-vous à l'huissier, fit-il,assez sèchement. Quelques instants plus tard, sous un prétexte quelconque, nous étions dians le bu-re-aii du « patron », l'un des directeurs du ministère de l'intérieur. Sur sa table, deux lampes à huile éclairaient tout juste les papiers qu'il avait en main. Le reste de la pièce se perdait dans l'ombre. C'eût été lugubre sans la vaste cheminée, où deux bûches énormes flambaient joyeusement. ^Ainsi, au ministère de l'intérieur, on n'est pas seulement réfractaire aux innovations en^ ce qui^ concerne l'éclairage: on reste fidele aussi au bon vieux système de chauffage. C'est plus cher, mais c'est si agreable ! (« Le Temps ».) Emile Lohncre Eevus de la, Presse Le vote do la loi scolaire, — (Appréciu Taons de la presse catholique.) — Le « XXe Sièele » : Ainsi que nos lecteurs le verront plus loin, la chambre a terminé mercredi soir, après une suprême parole de l'opposition, le vote du projet de loi scolaire. Ions les amis de la liberté et de l'enseigne^ ment populaire marqueront cette journée d'une pierre blanche, car la loi qui vient d'être votée, en même temps qu'elle consacre des principes essentiels de liberté et de justice, assure un progrès certain de toute notre organisation scolaire par l'instauration de l'instruction obligatoire et l'établissement du quatrième degré. Quand les passions déchaînées par une opposi-tion sectaire se seront apaisées, on rendra jus-tice à l'œuvre du gouvernement. Les catholiques n'attendront pas jueque-là pour louer et remercier le cabinet de Broqueville de leur avoir donné la loi attendue depuis si longtemps. Leur reconnaissance ira en particulier à M. le miniitna Poullet et tous seront unanimes à le ; féliciter d'avoir su mener à bien, malgré des difficultés sans cesse renaissantes, la tâche qu'en-i treprit M. Seliollaert avec une vaillance qui , suffirait à rendre son nom impérissable dans la , mémoire des catholiques belges. Le « Courrier de l'Escaut » : Nos adversaires ont en vain essayé de trom-l per le pays sua- la véritable portée de la loi.Leur ; obstruction a été désapprouvée par la nation. : Du temps précieux a été perdu par leur faute, ils en rendront oompte an pirociiain scrutin. La loi votée donnera à l'enseignement libre un appui juste et nécessaire. La légende des 20 millions aux couvents est morte sous le ridicule. Les obligations et charges des écoles libres ont été haussées en proportion de l'augmentation des ressources mises à leur disposition. Le profit -pécuniaire pour les directions d'écoles sera nul. Si bien que la charité catholique con-• serva les mêmes devoirs ooi'auparavant envers l'enseignement libre catholique. Mais, au moins, l'enseignement libre ne sera . plus autant écrasé par Ta lourde concurrence K d'un enseignement public, payé des deniers de e tous, même de ceux qui n'en voulaient point. Il y avait là une injustice. En y portant re-' mède, dans des limites sages et modérées, ac-1 ceptées publiquement par des hommes politi-a quies socialistes et libéraux mais de bonne foi, s comme des Edmond Picard, à Bruxelles, des l- Servais, au pays de Liège, etc., le gouverne-t ment a fait œuvre nationale et bonne. mue ceux qui ctoui>ent>, paLientenx queiquy peu, et jugent la loi à ses effets, à son application. Ils rendront un verdict dont nous sommes certains d'être les bénéficiaires. Le « Bien Public » : Ce vote a été accueilli par les cris prolongés de a Vive Poullet 1 » et de a Vivei Schollaert 1 » Le pays tout entier s'associera à cette double acclamation. Durant la longue discussion qui vient de se clore, M. Poullet a été admirable d'endurance, de sang-froid, de netteté, de modération, d'énergie calme. Il est demeuré sur la brèche depuis la première heure jusqu'à la dernière, faisant front à toutes les attaques, parfois attaqué sans justice par ceux-là même dont il servait la cause. Rendons-lui aussi cet hommage, rare en notre pays, qu'il a su résister à des tentations de surenchère, à l'occasion du barême des traitements, et qu'il a sauvegardé l'intérêt du Trésor, en même temps qu'il faisait triompher notre cause. M. Schollaert a droit, lui aussi, à des félicitations chaleureuses, pour l'autorité avec laquelle il a dirigé un débat souvent diffus, parfois tumultueux, toujours chargé d'orage. Au doigté présidentiel, en pareilles conjonctures, revient une grande part du succès.^ L'honorable chef du cabinet, M. le baron de Broqueville, et ses collègues, ont des titres également considérables à notre reconnaissance. On se rappelle que le projet dont les principes viennent d'être consacrés, fut exposé en ses grandes lignes par M. do Broqueville, dans une réunion électorale de Turahôut, peu avant les élections de 1912. Ce projet fut, en somane, ratifié par le verdict du scrutin populaire avant d'être soumis au Parlement. La « Presse » d'Anvers: Nous félicitons le gouvernement qui a su mener à bien son prrojet, en dépit des obstacles de toutes sortes que lui suscitèrent les anticléricaux, peu soucieux de la courtoisie et de la loyauté de leurs procédés. Nous félicitons M. Woeste, le g^rand défenseur de l'enseignement catholique, qui ne recula pas, malgré les fatigues déjà si grandes de sa vie si active, devant la tâche de présenter le rapport de la section centrale, et le fit de façon si mar gistrale. .. Nous félicitons le sympathique président de la Chambre, qui, aii milieu des discussions les plus âpres, resta toujours parfaitement maître do lui-m>ême, et domina, avec autant de tact et d'impartialité que de sang-froid, les querelles qui se produisaient. Et nous félicitons la Droite, restée tout entière fidèle à l'union et à la discipline, qui font la force des partis. . ^ , Les gauches, furieuses et désappointées, ont quitté l'hémicycle au moment du vote. Le geste n'a rien prouvé d'autre que leur aplatissement complet. Elles en sont pour leurs frais de bavardage et de rage. # Ils n'auront servi à rien qu à édifier lo pays sur leur sectarisme. Le « Journal de Bruxelles »: Ne ami" de la droite ont accueilli, mercredi soir, la proclamation du résultat du vote final par des acclamations qui disaient leur reconnaissance et celle du pays catholique, dont ils sont les mandataires, au ministre à qui revient l'honneur d'avoir mené à bonne fin. avec tant de zèle et de tact, l'élaboration du projet et sa discussion devant la Cha.inbre. Ils ont associé au nom de M. Poullet celui de M.Schollaert. C'était justice. La réforme > scolaire qui vient de passer à la Chambre e^t issue de celle que M Schollaert avait si courageusementr introduite devant le Parlement et l'opinion^ Nous nous rappelons encore les cris do victoire de nos adveo-saires au lendemain de la chute de M. Schollaert. A quoi cette chute leur ■a-t-elle servi sur le terrain de la question scolaire? Le ministre est tombé : niais 1 jdee de la réforem scolaire a triomphé hier deti-nitivement à la Chambre, elle triomphera définitivement demain au Sénat. Les bonnes causes finissent toujours par vaincre, si ceux qui s'y sont les premiers attachés ne les abandonnent pas. La police italienne tolère (les affiches in jurieuses pour le Pape. — U fallait s'y attendre. écrit « L'Eclair », après l'« Illustration », une feuille romaine à caricatures ob-cènes, étale sur les murs de Rome une scène où l'on voit le Pape danser avec des personnages grotesquement affublés. C'est le résultat de l'indigne réclame faite à coups de mensonges autour de ce^ que, par une autre calomnie, on a appelé la danse du Pape. Au nom de l'honnêteté la plus élémentaire, nous protestons contre l'incurie volontaire de la police italienne aui, contrairement à toutes les promesses de la loi dee garanties, laisse de la sorte insulter publi-ouement le Pape dans les rues de Rome. Permettrait-elle de jouer du roi comme or le fait du Pape? Et cependant l'Italie s garanti le même respect à celui-ci qu'à celui-là.Recul constant (lu socialisme allemand.— Au dernier congrès socialiste allemand, l Iéna, les chefs du parti se virent obligés d'avouer officiellement que les élections partielles au Reichstag et les élections com munales accusaient, depuis 1912, une cris( de stagnation dans le parti socialiste « Stagnation » était un euphémisme: L( « recul » est, depuis les eiections moca-rues de janvier 1912, de plus en plus manifeste. L'élection partielle de Cologne, du 17 février 1e montre une fois de plus : depuis les élections générales de 1912, le corps électoral de Coiogne rural a augmenté de 8,300 électeurs inscrits. Ceux-ci appartiennent,en énorme majorité, à la classe ouvrière industrielle.La campagne électorale socialiste en vue du 17 février a été menée, du témoignage de la très anticatholique « Gazette de Cologne», avec un acharnement sans précédent, et elle était particulièrenient favorisée au profit du candidat socialiste par la circonstance que celui-ci était devenu, en ces dernières semaines, presque populaire dans tout le pays de Cologne à la suite de sa campagne contre la corruption de la police de l'Etat, à Cologne. Malgré ces deux circonstances qui auraient dû assurer au candidat socialiste une augmentation considérable de yotes, comparativement à l'élection de 1912, il n'a obtenu, mardi, que 197 voix de plus: 24,400 contre 24,203 en 1912, alors que l'augmentation pour le candidat du Centre s'élève à 2,256 voix. Il est en outre très probable que de nombreux libéraux (radicaux et jeunes-libéraux) ont voté pour le candidat socialiste puisque le nombre des voix libérales est tombé de. 8,500, en 1912, à 6,584 mardi dernier. Environ 2,000 voix libérales sont donc évidemment comprises dans le chiffre de 24,400 votes obtenus par les socialistes. Cela constitue un recul... socialiste de 1,800 voix en deux ans. Petite Chronique Un frère de misère du prolétariat. — La « Chronique des travaux publics et particuliers », journal des entrepreneurs du Nord et du Nord-Est, raconte, dans son numéro du 30 novembre, une bien jolie histoire: IJn gentleman en habit se présente a/u contrôle du théâtre de la Porte-Saint-Martin, à Paris. Trois dames, haut empanachées, l'accompagnent. I)u bout de ses doigts gantés, le gentleman tend un coupon de loge à un contrôleur. — Ce coupon de loge, strictement peisonnel, est au nom d'un journaliste que je connais très bien: ce n'est pas vous; je ne peux vous donner la loge. Foudroyant le contrôleur d'un regard olympien, le gentleman va prendre au guichet quatre fauteuils d'orchestre. Ci: 48 fr. En tendant ses billets au contrôleur, le hautain personnage exhale sa mauvaise humeur: — Vous êtes un mufle ,un goujat; si je ne me retenais, je vous giflerais. 11 ne se retint pas longtemps et gifla. Des agents verbalisèrent, et le gentleman s'asseyait ces jours-ci au banc dés prévenus, à la lie ( 'hambre, U était condamné à -J0 francs d'amende et à 1 franc do dommages-intérêts, que le contrôleur avait sollicité. Le monsieur en habit.qui se paye pour 48 fr. do fauteuils d'orchestre et qui souligne d'une gifle son impertinence à l'endroit d'un travailleur dont il ne tolère point une légitime observation est M. Eugène Merlo, dit Merle, ancien gérant de la « Guerre Sociale », et défenseur par état du prolétariat exploité par la bourgeoisie.L'éventualité d'un envahissement de la Flandre par les eaux (le la mer? —- D'après la « Patrie », lia mer, jeudi dernier, deux heures après la marée haute, léchait encore le pied des dunes dans la région du Zout : Cette attaque, explique notre confrère bru-geois, est le contrecoup causé par le courant de jusant butant contre la série des brise-lames et le relèvement de la plage à l'Ouest du « Lek-kerbek ». Ce bourrelet dunier, dont la crête est déjà éboulée, n'a plus dix mètres de large et constitue la « 6eule » défense contre l'invasion immédiate de tout le Nord de la Flandre maritime. En effet, on a imprudemment percé le petit Zeedyk en retrait et il n'y a absolument plus aucun obstacle jusqu'aux digues du canal de Selzaete. Le Zeedylc fut rompu en 1846 et, si on ne le referme, il faut qu'on construise encore deux brise-lames • sinon, les gens des polders risquent d'être noves et de subir des pertes incalculables.♦— Contre la « cocote ». — La fièvre aphteuse est un des soucis constants de nos éleveurs. Une expérience vient d'être faite, à Roanne, qui mérite d'être contée : La fièvre aphteuse venait de faire son apparition chez un métayer ayant 12 vaches à lait. Quatre de ces animaux reçurent chacun une injection de sérum provenant de bœufs ayant étt atteints de la maladie, sous la forme grave, trois mois auparavant. Deux vaches étaient récemment tombées malades ; les deux autres étaient indemnes. Chez les deux premières, la maladie fut bénigne. Il n'y eut pas de lésions au pied oi 1 elles purent manger tout le temps. > L'une des deux dernières a été légèrement at-• teinte, avec lésion do la bouche et tuméfactioi: > des pieds sans lésion appréciable; l'autre, qu: avait reçu deux injections de sérum, ne fut paf , contaminée. LA VILLE L'aviculture belge. — Les 21, 22, 23 et 24 de ce mois, aura lieu au Palais du Cinquantenaire à Bruxelles (entrée, avenue de la Renaissance, arrêt du tram) la 24e grande exposition annuelle d'aviculture (pigeons, volailles, faisans, oies, canards, dindons, lapins, oiseaux chanteurs, matériel d'élevage, etc.) organisée par les soins de la so» ciété royale : « Les Aviculteurs Belges sous le haut patronage de S. M. le Roi. C'est une traditionnelle autant que belle exposition ; elle est très instructive pour tout le monde. Pendant les jours de carnaval, elle constitue un spectacle honnête pour les familles. Chaque année elles s'v rendent avec plaisir, ae même que le public mondain, qui a pris l'habitude de s'y donner rendez-vous. Les élégantes auront l'occasion d'aclmirer cette année une collection unique de « lapins à fourrure ». Puis il y aura d'agréables surprises. C'est ainsi qu'on verra réunis pour la première fois plus de 400 « pigeons boulants ». Pour les amateurs c'esi*-paraît-il, un fait sans précédent. M. le ministre de l'agriculture inaugur rera officiellement l'exposition, le dimanche 22, à 11 heures du matin. Pour les artisans dans l'armée. — Répons dant à une question qui lui avait été posée à la Chambre, M. le ministre de la guerr«\ a déclaré qu'il ne pouvait accorder aux ai> tisans un grade supérieur à celui de caporal parce qu'ils ne participent pas à la guerre en combattants. Un « intéressé » nous écrit à ce prox>os : Alors pourquoi nous laisse-t-on un fusil et un équipement complet tout comme aux autre* soldats? Pourquoi devons-nous assister au tir tous les mois comme la troupe. D'où vient que certains d'entre nous doivent aller au camp avec leurs batteries, alors qu'ils n'ont jamais rien à y faire, tandis que leur présence dans les forts serait préférable pour exécuter les répa* rations et modifications. Des réformes s'imposent dans notre catégorie d'agents de l'Etat. Nous devrions avoir une tenue spéciale, être appointés, etc. Ainsi, lors des anniversaires des membres de la Famille Royale, la troupe obtient service du dimanche. Pour nous, c'est une perte d'argent, puisqu'on nous supprime notre salaire. Pour les miliciens se trouvant à l'étranger.— A la Section Centrale chargée d'exa* miner le budget des affaires étrangères, uû membre a demandé que le ministre des affaires étrangères fasse quelque chose pour le rapatriement des miliciens se trouvant à l'étranger. M de Jonghe d'Ardoye, rapporteur de ce budget a transmis ce desideratum à# M. Davignon qui. d'accord aveç M. le ministre de l'intérieur, a répondu; lô Les jeunes gens en âge de milice qui se trouvent à l'étranger peuvent, sans rentrer dans le pays, faire valoir leurs motifs d'exemption pour causes morales. 2° Par contre, la loi actuelle exige la comparution devant le Conseil d'aptitude, de tous les inscrits non exemptés pour causes inorales"t! la non-comparution entraîne la défaillance. II est essentiel de remarquer que la situation des jeunes gens, déclarés défaillants parce que, faute de ressources, ils n'ont pu rentrer dans le royaume, n'est nullement définitive. En effet, dès qu'ils sont rentrés en Belgique, ils peuvent faire valoir, devant Jes juridictions contentieux ses, les motifs d'excuses justifiant leur non-comparution. A cet égard, les juridictions dont il s'agit se montrent très larges et, au surplus, si même leur recours était rejeté, le Roi peut les assimiler aux miliciens ordinaires. En fait, nul ne sera appelé sous les armes s'il n'est reconnu apte à servir. Nul, non plus, ne sera frappe d'une pénalité quelconque si réellement la défaillance résulta cte faits indépendants de sa volonté. La loi institue donc, par ce régime de faveur, un véritable sursis d'incorporation comme il existe dans d'autres pays. Il en est de même, d'ailleurs, pour les jeuneô gens qui ne sont pas seulement défaillants, mais qui sont réfractaires, parce qu'ils n'ont pas pris la peine de se faire inscrire comme miliciens.Il semble que ce serait excessif d'aller au delà, par exemple, en permettant de produire des certificats d'inaptitud,e émanant de médecine étrangers, alors que la loi refuse confiance aux mêmes certificats délivrés pa.r des médecins belges. Le travail postal en période de nouvel an. — M. le ministre des postes vient de décider de faire examiner la possibilité de rémunérer le travail extraordinaire effectué, par les agents de province en période de nouvel an ou dans certaines autres circonstances spéciales. Jusqu'ici, seuls^ les agents de Bruxelles obtenaient une rémunération spéciale. FEUILLETON DU 21 FÉVRIER 1914. c'e £® gn be Smnne la Doctoresse.^ za: par Cli a ries De Vifcis QU ell — Folle 1 ^6n héritage sera pour les tiens, ga • _ ~ Les miens? Tu veux rire. Orois-tu que i 5'aie l'intention de ni'embarrasser.d'un mari J et de plusieurs mi ches ? Ne suis-je pas mille lui fois plus heureuse ainsi? ail — Non, je ne le crois pas. Suzanne s'envola en éclatant de rire. toi Elle avait résolu d'être gaie pendant ses co: (vacances, de montrer à tous que la science av n'avait rien enlevé à ses qualités aimables; fei aussi elle se mit à bouleverser toutes les ha- m; bitudes et les traditions pour le simple plai- les sir d'être le boute-en-tràin de la bande. M. de Valorys et Henriette étaient natu- pê Tellement ses humbles serviteurs; elle les d': «trouvait insuffisants. Elle imagina d'inviter Blanche Perrin ; selle pensait aussi qu'un séjour au g^ànd air Vc ferait le plus grand bien à sa petite amie; ell n.ais elle se garda^ de donner cette raison de iïiiLcUicv.fe, elle qui se défendait d'un bon sentiment comnie d'un crime. Je — Elle est jeune et gentille, elle vous amusera, disait-elle. ac Oh! oui! je suis bien contente d'être ici, répétait Blanche en se suspendant au co foras de son amie ; d'abord pour vous voir et la «aussi parce que M. ele Malindrey est tout ce près; nous irons le voir, n'est-ce pas? — 11 est. au Vésinet? pa Sa mère est toujours souffrante et dé- de sire habiter la campagne ; lui ne la quitte pas, et comme ils ont perdu leur fortune, av « -il fait de la clientèle comme dit papa, 0< st-à-dire qu'il soigne les gens pour ga-3r de l'argent au liéu de continuer ses lux travaux. je souvenir de la pille figur encadrée me barbe d'ébène revint à l'esprit de Su-me plus net que jamais. Maintenant qu'elle dirigeait la maison, 'elle était libre et pour ainsi dire chez b, il lui était possible de recevoir, d'or-niser de3 parties. ;i parlerait donc enfin, oe beau silencieux ! î)ès le lendemain, Mlle de Ccrnay réso , de mettre son projet à exécution; elle ait avec Blanche voir le jeune docteur. \ 2 heures de l'après-midi, elle descendit ite prête; elle avait revêtu un délicieux stume de bicycliste en drap « teuf-teuf », ec revers de peau de daim, le chapeau en itro couleur daim crânement posé sur sa ignifique chevelure, les hautes bottes mol-; étreignant ses jambes nerveuses. VI. Ricourt, en 1 apercevant, ne put s'em-cher de pousser un cri d'admiration ei ndignation à la fois. [1 s'élança dans la cour. — Voyons, Suzette, vous n'y pensez pas itre démarche est déjà un peu osée pai e-même; n'y joignez pas le laisser-allei oe costume. — Merci de vos bons conseils, mon ami suis majeure et libre. — C'est vrai, mais ne pouvez-vous paf cepter un avis? — La vieille guitare de Mentor qu'on ac rdj pour préluder au grrrand-air. Connue rengaine! Vous pouvez vous épargne] bte fatigue. -- Ne plaisantez pas, Suzanne. N'y a-t-i s eu un temps ou vous auriez accepte — De me laisser conduire comme un< eugle? Si , c'est vrai, et je le reconnais i jour-là, vous m'avez rendu un fier ser vice; et je ne regrette rien quand je vois mi pauvre Madeleine, immobile et docile com me une pauvre brebis résignée, attendant ui signe de son tyran pour tourner à droite oi à gauche. — Que dites-vous là? Suzanne n'avait pas en réalité de raison: sérieuses de parler ainsi', mais, eraspérée de: remontrances de son beau-frère, elle profi tait de cette occasion pour énoncer les théo ries générales et impratiques qu'elle avai forgées de toutes pièces. — Je dis ce que je vois^ Si, par hasard, i prenait à Madeleine l'envie de m'imiter au jourd'hui, quels cris vous pousseriez ! Vou parleriez de scandale, vous l'épouvanteriez et elle se tairait la pauvre victime ! — Jamais une telle pensée ne lui vien drait. — Qu'en savez-vous? Elle est trop compri méé pour les énoncer, pour les démêler peut être. Mais réfléchissez à votre tour, et voye i pour quels objets vous l'abandonnez à s propre initiative : le choix des- mets, l'oi dre de ses travaux, et c'est tout. — Mais nous agissons toujours de concer • et toutes nos décisions sont prises en coiï • mun... — Vous le croyez ! Parce qu'elle ne fai pas d'objection, vous avez la douce illusio qu'elle pense comme vous; ce n'est pas bie i sûr; mais elle se tait, cela vous suffit. — Vous avez peut-être raison; j'y sohgt rai et je m\ >rcerai de laister plus de plac , à ses opinions personnelles. Le résultat était parfait,et si Mlle de Ce; nay n'avait eu en vue, dans cett2 sortie in i provisée, que le bonheur cle Madeleine, ell aurait pu se déclarer satisfaite. Mais cette virulente attaque n'avait poin en réalité, j but précis; Suzanne n'a va jamais deviné un chagrin -..t cette natui dans l'âme de Madeleine; seulement ell ^ avait des données philosophiques à exprimer sur le mariage; elle les exposait sans souci 1 du mal qu'elle pouvait causer. i — Vous avez des torts, certes, mais elle en a aussi, elle; comme toutes les jeunes mères, elle vous sacrifie trop aisément à des 5 mioches oui n'apprécient rien. S'inquiète-? t-elle maintenant de vos aspirations et de - vos goûts? Quand vous rentrez fatigué de ■ votre travail de bureau, de quoi vous entre-; tient-elle? De la dent de Pierrot, du biberon de Tony. I — Tout cela m'intéresse. — Vous le croyez, mais, au Tond, votre pe-3 tit égoïsme ne demanderait pas mieux que ; de prendre le dessus. Quand vous proposez une promenade à votre femme et qu'elle refuse, sous prétexte qu'un de ses chéris a besoin d'elle, vous avez un mouvement de fort - mauvais© humeur, ne le niez pas. C'était un peu vrai, tout ce ou'elle affir-z mait là, et Pierre le sentait t mais il lui en 1 voulait de mettre le doigt sur s-s mauvais - sentiments et surtout de songer à les justifier.t II s'éloigna mécontent d'elle, mecontent .- de lui et aussi de Madeleine. Suzanne appelait Blanche avec impa-t tience. n Elle apparut bientôt, toute chétive dans n son costume de garçonnet, et la jeune fille, attendrie de la voir si menue, s'approcha ; d'elle, la prit dans ses bras, et l'embrassant e avec tendresse : — Partons vite, mon cher petit crapaud '- blanc! 1 Ces mouvements du copur réparaient bien e des choses chez ^lle, mais elle s'err cachait toujours, tandis qu'elle étalait froidement ses erreurs et ses indifférences. t Pierre était rentré à la maison, l'esprit e cieux. e — Ma chère Madeleine, il fait un temps exquis; te plairait-il de sortir avec moi? — Comme tu voudras, mon ami. — Mais non, exprime ton désir au lieu de te plier au mien, répondit-il avec impatience. — Eh bien, j'aimerais mieux attendre que Pierrot fût endormi; il est rouge, un peu fiévreux, ma présence lui est sans doute né cessaire. M. Ricourt haussa les épaules et sortit sans dire 1111 mot. Pourquoi Suzanne lu: avait-elle fait remarquer ces détails ? Auparavant, il eût attendu le sommeil de Pierrot avec patience; aujourd'hui, il trouvait que Madeleine le privait bêtement d'un plai sir et il lui en voulait. Quant à la jeune femme, elle sentit des larmes humecter ses yeux, mais une fausse honte l'empêcha de rappeler son mari. Pierre alla se promener seul. Les théories de Suzanne commençaient leur œuvre salutaire. CHAPITRE II Mme la marquise de Malindrey n'avait pa: accepté sans lutte le dévouement de soi fils. Elle était issue de ces races vigoureuses qu savent se sacrifier pour l'honneur du nom jeune, riche, entourée, elle avait eu le cou rage de se séparer de Jean, pour lui permet tre de faire de solides études; maintenant fatiguée par l'âge, veuve, sans fortune, ell le suppliait encore de ne pas renoncer à h gloire future pour elle. M. de Malindre; avait accompli son sacrifice joyeusement dès qu'il avait connu le désastre financie qui les frappait, il avait *;'solu^de quitte se- chers travaux pour assurer r sa mèr une vie aisée; il n'était plus le savant pa? sionné qui scrute les mystères de la nature mais le médecin qiu se_ dérange à toute bel re du jour et de îa nuit Non seulement il avait renoncé à ses travaux de cabinet, mais encore il avait renoncé à son (' er Paris, le centre intellectuel qui l'attirait tant, pour que sa mère pût respirer l'air de la campagne; il était venu avec elle s'enterrer au Pecq dans une petite maison d'apparence bourgeoise, loin de tout ce qui avait été jusque-là sa vie. Son amour filial ne connaissait point do limites, il avait renoncé à ce qui était le bonheur pour un esprit tel que le sien; il se trouvait heureux, dédommagé de son saeri-, fice lorsque la marquise, s'appuyant sur son bras, faisait le tour du jardinet fleuri. — Mon fils, lui disait-elle parfois de sa voix affaiblie, quelle part le Seigneur t'a-t-il réservée en ce monde 1 — La plus douce, ma mère, celle de vous aimer de toutes mes forces. i II ne mentait point. C'était pour ce cœur généreux une tâche bien douce d'entourer avec tendresse le» dernières années de celle qui l'avait tant aimé. . .. 5 Cette après-midi-là, Jean de Malindrey 1 donnait ses consultations. Ils n'étaient pas nombreux, les clients qui stationnaient dans i son antichambre : point d'élégants Parisiens : en villégiature — ceux là ne l'appelaient - guère qu'en cas d'accident ou de malaises - subits; — ce n'étaient que des çens du crû, , de ce petit c mmerce qui envahit toutes les î localités où la société élégante vient cher-1 cher le repos. Le jeune homme était un peu lassé de ces ; doléances de commères, des sangs tournas, r des nerfs soulevés, des cœurs décrochés dont r elles se plaignaient dans leur langage peu p scientifique. S 1 valet de chambre, un do-< - mestique resté fidèle aux Malindrey mémo , après leur ruine, vint lui annoncer ^ue deux - dames désiraient lui parler. . (A suivre.)

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This item is a publication of the title Le courrier de Bruxelles belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1861 to 1914.

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