Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 01 April. Le courrier de Bruxelles. Seen on 21 September 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/2v2c825g8v/
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•, Bwwdi !w avril 1914, ABONNEMENTS I Min misât» «si» sera BELGIQUE. fr- 10.00 S 00 2.50 HOLLANDE . f 19 20 9.60 4.80 LUXEMBOURG .S UNION POSTALE 30.00 15.00 7.60 5 CENTIMES tes «uealârrents ne «ont ea* ml» a»«®n*9 TÉLÉPHONE SABLON 17S» LE COURRIER DE BRUXELLES 83* (ittais. -8» 01. <■ ——i BUREAUX | A Bruxellesi 52, rue de la Montagne A PARIS i 30» rue Saint-Sufplce, 30 5 CENTIMES CMSuppXmanto neaont pas mis en v«nt» TÉLÉPHONE SABLON 176»' Pro aris et focîs La multiplicité des divorces en France, rA l'appui de cc que nous disions hier du gouvernement des divorcés en France, nous donnons place aujourd hui à une statistique du divorce, véritablement effrayante dans la marche progressive du mal, qu'elle met à découvert. Nous n'avons pa-s besoin d'argumenter et 'de conclure, les statistiques du divorce, publiées par le ministère de la justice sont d'une navrante éloquence. Il y eut, en 1885, au lendemain du vote de la désastreuse loi du juif Naquet, 3 à i.000 divorces par an. Le nombre s'en est accru avec une douloureuse rapidité. Voyez l'effrayante progression constatée 'de 1906 à 1910 : Divorces Divorces Séparations Séparations Années demandés accueillis de corps de corps demandées accueillies 11907 14.227 12; 575 2.833 2.249 1908 15.204 13.301 2.760 2.165 11909 15.930 13.872 2.978 2.359 11910 16.358 14.261 3.072 2.400 \ En 1911, 1912, 1913, le chiffre des divorces obtenus a dépassé 15.000. De plus, comme au ibout de trois années les séparations de corps •prononcées deviennent légalement des divorces, c'est 17 à 18.000 foyers désagrégés par an pour 39 millions de Français. L'Allemagne, qui compte 68 millions d'ha-•bitants, dont 45 millions de protestants, n'a pas autant de divorces à déplorer que la 'France catholique : ils ne dépassent pas, outre-Rhin, 14 .à 15.000 par an. Que devient donc la foi oatholique en France où quelques optimistes prétendent qu'elle s'accroît,qu'elle ressuscite au moins? Oui peut-être ici ou là, dans quelques villes ou villages particuliers, mais non pas, hé-llas ! dans l'ensemble de la France. Les sta-Itistiques, aussi officielles que brutales, nous révèlent que la morale et la foi catholique 'décroissent dans la masse des familles. On compte, en effet : 14 divorces p. 1.000 mariages célébrées eu 1885-1886 ; 20 divorces p. 1.000 mariages célé-fhrés en 1887-1888; 23 divorces p. 1.0C0 maria Iges célébrés en 1889-1890 ; 24 divorces p. 1.00C mariages célébrés en 1891-1895; 27 divorces p. 1.000 mariages célébrés en 1896-1900; 23 divorces pour 1.000 mariages célébrés en 1901-1905; 42 divorces p. 1.000 mariages célébrés en 1906-1910, c'est-à-dire trois fois plus. lAvec les chiffres de 1911-12-13, on arrivera à quatre fois plus de divorces qu'en 1885. Notons que les statistiques de divorce ne peuvent comporter d'erreurs, elles sont le relevé des actes publics de divorce, légalement accomplis et enregistrés. Et elles ne comptent pas le nombre de séparations, d'abandons de la vie conjugale infiniment plus considérable, bien qu'il soit moins public. Quelques heures chez Mistral, Mistral vient de mourir. Le tombeau s'esi ouvert et refermé, le tombeau prêt depuif longtemps et qui porte, gravé sur sa frise le vœu suprême du poète : « Non nobis Domine, non nobis, sed nomini tuo et Pro vinci» nostrœ da gloriam ». Le granc poète a comparu devant le Souverain Juge son œuvre dans les mains et son demie: \acte de foi sur les lèvres. Quelque chose mi dit que l'accueil fut indulgent et doux. L'ai dernier, après avoir lu une étude peut-êtri un peu dure que je venais de publier sur ui poète de Provence, Mistral m'écrivait : « I ne m'appartient pas de me prononcer su mon compatriote et vieil ami X. Il y a tan de causes pour ainsi dire fatàlerj, qui con courent à la formation d'une personnalité Si X était né et avait vécu dana les condi tiens qui sont les miennes, il aurait peut être chanté la Provence en provençal, e avec la simple foi du charbonnier de Mail lane.Je m'en tiens donc, en matière de cri tique, vis-à-vis de mes confrères, à la sen itence évangélique : « Nolite judioare ut noi judioemini. In qua mensa mensi fueritis remetietur vobis ».Bien des poêles ont comparu devant le tribunal de Dieu depuis la mort d'Orphée ou d'Homère. C'est le premier sans doute qui y vient, l'âme pure de toute envie, les mains pures de tout fratricide. Le vieux proverbe sur \ la race irritable des poètes » ne s'appliquait point à , Mistral. J'imagine que le Divin Critique des œuvres cl des hommes fut miséricor-i dieux à celui qui répétait : « Ne jugez point , afin de ne pas être jugé ». « d ❖ Je n'oublierai jamais les émotions de mon 5 pèlerinage à Maiiiane. Ce fut, il y a deux l> ans, par une matinée d'avril. Le mistral soufflait, me cinglait au visage, me glaçait I les mains. On eût dit tout de même que son haleine était embaumée. Le rude maraudeur s'était parfumé en p&^sant sur les ^ jardins fleuris, sur les collines couvertes , d'oliViers et do myrtes. Le soleil étincelait i dans le ciel, les alouettes chantaient sur le bord des champs de blé. La Provence n'est jamais tout à fait maussade ; sa lumière et ses chansons consolent- de so-i mistral. Je me souviens de tout cornm^ si c'ébait - d'hier. Une sorte de panique m'agitait au i fur et à mesure que j'approchais de Maiiiane. J'étais un pèlerin sans message, rien s qu'un passant pieux et curieux, avide de . voir et d'entendre celui dont la gloire emplissait le monde. Heureusement, à côté de l'église de Maiiiane, j'aperçus une petite porte surmonte d'une croix: c'était le presbytère. M. l'abbé Oelse, le curé de Maiiiane, est le prêtre le plus aimable du monde. Il a l'air de vous reconnaître, même s'il s ne vous connaît point. C'est bien l'homme j qu'il faut à la porte des sanctuaires pour accueillir et encourager les' pèlerins qui 3 frissonnent. Il était l'ami de Mistral. Il me - dit : « Suivez-moi !... » Et la grille s'ouvrit, s et le chien de Mistral vint à notre rencontre, remuant la queue, comme faisait son aïeul en la maison d'Ulys»e. J'essaye de me rappeler la figure exté-a rieure de la maison. Il me semble que je ne i l'ai point vue. Il me reste dans l'esprit la i, vision d'une belle façade blanche sur un grand jardin ensoleillé : un banc pour la sieste, des corbeilles de fleurs, quelques arbres en fouillis, beaucoup de vert, un peu t- de blanc et de rose, çà ox, là, entre les bor ? dures de lierre et de buis. Et c'est tout. s Mais, Lui, il sera toujours en ma mé-moire. Il est assis en son cabinet de travail, simple, familier et bon Mme Mistral est à ses côtés, toute jeune encore, souriante, in-s finiment aimable. Pour un peu, elle me re-e mercierait d'être venu saluer celui dont elle n partage la vie et dont on croirait qu'elk ignore la gloire. Mistia-I s'est levé pour m* tendre la main : il est droit, svelte, comme II un cyprès de Provence. Je m'attendais è ï- des ruines ; j'ai devant les yeux quelqu'ur i. de je une, de robuste ot qui semble avoir sui lQ les épaules, non pas quatre-vingts ans,mais vingt ans. La joie est dans ses yeux, la dou !8 ceur de vivre est sur son visage, sa voi? 3 garde des limpidités enfantines. La veille n au Musée Arlate-u. j'hais vu son berceai sous une coupe de eiiskîl que décorent des ! cigales d'or; les premières mèches de ses '■ cheveux sont placées là près du manuscrit a de « Mireille ». C'était la vision de Tau rore. Aujourd'hui c'est la vision du crépus e cule ; mais qu'il est beau, qu'il est frais e qu'il est grandiose, oe crépuscule! Mistral t vécu dans un son^e, mais ce ne fut poim î_ le cauchemar frénétique de nos poètes mo dernes. Il n'a chanté que les amours chas ;- tes, la vie dans l'ordre et dans la lumière e les âmes pieuses et harmonieuses, les cœur; . sains, les belles vaillances qui se déploient Il est peut-être un peu fatigué,il n'est poini las. La vieillesse n'est point un fardeau l celui dont la vie fV/t un rêve mélodieux. ♦** Mistral me fait les honneurs de sa maison C'est un véritable musée. Les murs diispa l* raissent sous les tableaux et les portrait: et il n'y en a pas un qui ne soit un souve 3t nir. Voici Lamartme, Adolphe Dumas, AJ is phonse Daudet. Voici les poètes de la Pro S) vence : Aubanel, Roumanille, Crousillat S) Tayan, tous les fières de Mistral, tous ceu? r,_ qui « ont aéré son chemin de leur sainte ha leine >. Il règne au milieu de la famille : ici c, dans le cadre il est tout j^uunc et pensif, i ;r l'heure où il portait « Mireille » en sor ie cœur ; là, sur cette toile, il est fringant e ,n superbe comme il dut être au lendemain d< « Calenda-l ». Plus loin, il se dresse en Roi in Soleil : un peintre ami l'a représenté ave* II un nimbe d'or su.r le front,le manteau roya ir sur les épaules, une épée au côté. Mistra. it me montre cette fantaisie : un sourire d< n. malice éclaire les lèvres du patriarche. J< i i 1 aime mieux là, tout simple, ironique ui peu et abandonné, que dans le cadre et 1< t- costume fastueux. Maintenant nous sommes assis et noui 1_ causons devant la fenêtre ouverte du jar •i_ din. Le vent s'est apaisé; une chaleur dou a - ee nous vient du verger où les fleurs em >n ! baument, où los oiseaux chantent. Mistra c I me dit : « Je voudrais aue dIus tard on rlis,. —— Pro ari! m- de moi : il fut le poète de la tradition cala tholique ». Et le voilà qui part en guerre re- contre les modernistes du jour, les déni de cheurs de saints, les ravageurs de légendes, ra les petits rongeurs qui corrodent nos vieux ir- missels, nos livres saints et nos annales .sa t à crées. Il ne se fâche point ; mais, en dépit [ue de ses efforts, je sens à travers les mot? or- mesurés de sourdes colères et de vraies ran-int cunes. « Les Saintes Maries!... Ils voudraient nous enlever nos Saintes! » Et une ombre de tristesse passe sur sa figure, on II parle de Pie X ; la voix s'attendrit de Ux nouveau. Le grand Pape est presque l'ami ral du grand poète : ils correspondent, ils ait échangent des cadeaux. Oui, figurez-vous [ue que dos hommes avaient rêvé de faire de ia- Mistral quelquo chose comme le clou de les l'Exposition du Cinquantenaire italien. Or tes devait l'amener à llome, le conduire au Ca ait pitole et, là, lui mettre sur le front le lau le rie-r de Tasse et de Pétrarque. Mistral bon est dit : On voulait ee servir de lui pour insu! et ter l'Eglise! Alors il adressa à Pie X, pai l'entremise de M. le curé de Maiiiane, lu iait exemplaire de « Nerto » avec une lettre au d'hommage. En retour Pie X lui envoya une médaille d'or à son effigie et son portrar ien avec une dédicace autographe. Le cardina de Merry del Val ajouta une magnifique lettre »m_ où il disait à Mistral : « Sa Sainteté appelle je sur votre front la bénédiction du Christ qu< -ite vous avez invoqué comme l'inspirateur d< es- toute poésie, la bénédiction de la Vierge ira Ha_ maculée que vous avez célébrée en des poé (le. si es si touchantes et si populaires, elle aon s'il la virginité est le ciboire où le Rédempteu; me s'est incarné pour nous ». Il disait encore ^ur * Vous vous êtes souvenu que le félibrige qUi dont vous êtes le glorieux fondateur, se tra me duit aussi par fils de l'Eglise, a filius Eccle rit sise ». Mistral fut touché jusqu'aux larmes onL il remercia Pie X en une seconde lettre qu son esfc un second acte de foi : « Votre Bénédic tion apostolique, disait-il, me portera bon heur et m'aidera, fils et croyant de l'Eglisi ne eatholique, apostolique et romaine, à mou . ia rir dans la foi de mon baptême et de me un pères ». la Les minutes passaient et je ne m'en aper ar_ cevais point. Il fallait bien partir pourtant ç>eu Mistral me fit goûter au vin de sa cave. I ►or- 'eva son. verre à l'Association Provençal de l'Université catholique de Lille; je lu né- ^pondis par 1' «ad multos et félices annos» ail, quatre-vingts ans accueillirent le sou t à hait sans protester : le grand poète aimai jn_ la vie autant que la vie l'aimait, re- *% elle Je revoie, dans la nef de droite en l'églis elle de Maiiiane, le: prie-Dieu de Mistral. Je m' me suis agenouillé un moment et j'ai prié d ime tout mon cœur pour le sublime vieillard, s à C'était le crépuscule alors. C'est le soi 'un maintenant et le soleil vient de se coucher sur Mistral a dit comme son moissonneur dan lais * Iles d'Or » : « Le Maître, —celui de là ou haut, — voyait le froment mûr, fait s oix moisson. — Allons, adieu ! moi, je m'en vai lie, tout doucement ». Et la Provence pleure eau indifférente aux premières fleurs de so des printemps et au chant des rossignols qi; ses commencent de gazouiller dans les chêne crit verts. La Provence est en deuil pour Ions au_ temps; et il me semble que, de là-haut. Mis >us- trad la console avec les derniers vers d ais, « Mireille » : il a Elle et moi, enveloppés d'un azur serein >mt Sur lea niers tremblotantes, mo- Oui, toi et moi, ma tonte belle, las- Dans une étreinte enivrée ire, Nous confondrons à jamais nos deux âmes. :urs (« Univers ».) C. Leeierne. m t. ^ )int u à Nouvelles de Home. ion. Vendredi le Saint-Père a assisté au sei »pa- mon de carême, donné au Palais apostoli aits que du Vatican. Samedi matin Sa Sainteté a reçu le cai Al- dinal van Rossum, le Père Lepidi, « Maes ro- tro del sacro palazzo », et a donné audienc au duc de Santa-Severina, membre de 1 ®ux haute aristocratie napolitaine, et a accord i1^- une grande audience collective à de nom ,1C1> breux fidèles. f, a * i80"? L'e Osservatore romano » annonce que I f: roi d'Espagne a signé la nomination de plu , • sieurs archevêques et évêques. L'évêquc d vec Tuv esfc aW6'^ sur si®#e métropolitain d ' a] Valence; Mgr Iteig y Casanova, sur le I tral i^1P0^tan,' siège de Barcelone ; l'auxiliair de Tolède, sur celui de Zamora, etc. Je , . *"*. Uu La typographie vaticane vient de faire t le sur l'ordre du Saint-Père, une nouvell édition du i Broviarium romanujn » en XI] ous L'édition est faite su,r papier de teinte jai jar- nâtre pour que les yeux ne se fatiguée [ou- point à la lecture. em- La typographie vaticane prépare une éd tral tion typique des « Horae diurnae », ain: lise qu'un « Missale ». is et focis g >a- re t Eevue de la Presse ux '^1 Que le journal de Folle-Avoine ne coi rts l)reilne efc ne goûte pas Mistral,1e grai ^ poète Provençal et chrétien, cela ne pe u_ nous étonner, il lui manque pour cela ne seulement le sens chrétien, mais peut-êt un peu l'esprit. Il faudrait en ce cas êt ^ modeste et savoir se taire. rnj Mais il faut compter avec son public. Al lecteurs de Folle-Avoine, les délicatesses < Ug 1 auteur ete « Mireille » ne disent rien, cjg qu'il leur faut ce sont des faits divers à la ^ges manchettes, des crimes, des adultère des eïontes à dormir debout; des ajinonc >a_ de cartomanciennes et de pythonisses, po u_ ne pas parler d'autreîs annonces d'un gen ,n_ spyécial. Ce public là ne lit pas Mistrî u]_ même en français... ar iu» Est-ce vrai? — « De Waarheid », le 301 ,re I nal socialiste dissielent gantois, en raeon ne une bien bonne sur le compte du tsar < ait « Vooruit ». îal Le citoyen Auseele, du chef elé ses noi ire brenses sinécures, touche pas mal de b lie lets de mille, bem an mal an. uej Or, dit ce journal, il est imposé en to de et pour tout pour une somme de un fra ra- septante qui,avec les centimes additionne Dé- se monte à trois francs soiKa&te-cinq. mt C'est encore trop pour citoyen qui sur refusé de payer et — dit le « Waarheid » e : < comme M. Anseele a le bras long, il a e 5e, déchargé » de cette minime contribution. ra- Pendant ce temps-là, les petits bourgee le- sont durement taxés à Gand, les malhe 5s ; reux serfs du « Vooruit » payent de le lui sueur et de leur liberté de conscience ] îc- revenus du citoyen... et le citoyen Ansee >n- à la Chambre, s'associe courageuseme ise aux clameurs anticléricales contre les i )U" pots, qui seront le cheval de bataille ies l'opposition pour les élections prochaine e£" Catholiques, n'alimentons pas le trég rj de guerre anticlérical. — Sous ce titre 1 « Presse » publie un excellent article de lui V°^C^ Un pa8saSe très intéressait: s». Ce q>ui la.it^ en Belgiqme, la force et l'inflin DU- co des catholiques — nous ne parlons pa-s ici ait- point de vue politique, mais en général c'' le aplendido réseau d'œuvres religieuses social scolaires, patriotiques, qu'ils ont su créer au p de grands sacrifices de temps, de dévoueme ^ .et d'argent. i y I Cela, personne ne le conteote. Nos ad vers de res doivent le reconnaître, et Pétranger, main fois, le constate. oir 1 Jaloux de oes résultats, les libéraux voudi-aie er. 'nous imiter. Mais ils no le peuvent. Motif: ins sont trop « pingres », c'est la « Chronique » el ! même qui l'a proclamé autrefois. sa ! AlorS' q11;0' ^ Le procédé est simple et bien 11 ait ^nT,'q}1<3: .il oewisiste à créer, sous la pompei dénomination do « neutre » des organismes < r ' n'ont on réalité d'autre but que de faire pi' aux organismes catholiques, de les combattre, qui les ruiner, et propager, en fin de compte, le □tes rus anticlérical. ng- L'étiquette neutre qu'on fait clinquer aux ye [is- des gens appelés tolérants et le grand tra-la de mondain qu'on organise à l'intention des sno fascinent à l'excès certains catholiques, qui s< trop heureux de montrer leur « largeur do vue et leurs belles manières en prenant place sua-bateau qiu'on leur monte et dont ils n'aperç •vent pas la vTaie destination. Ainsi, maintes fois, l'argent des catholiqu leur crédit, leur influence, profitent à des < treprises qu'ils répudieraient avec horreur s en connaissaient les véritables principes et le r but. Et les organisateurs de oe*s machines, riant petto» de notre naïveté, encaissent avec ernpr sement les bons petits profitst qui vienn< grossir le trésor de guerre anticlérical. er- ;>li- Voilà des vérités qu'il est nécessaire redire de temps en temps aux catholiqi ar- qui trop souvent se laissent tromper p es- une « neutralité » dissimulant l'anticlérîi ace lisme. la rdé Enchantés de faire votre connaissant >m- voilà ce que chantera^ Jean Prolo qui d près le moniteur socialiste aura le gra honneur de recevoir accompagné «des ad! ; le rents les plus combatifs » les plus dévoi ►lu- mandataires de la sexîiale. de Lisez ce pathos, style Lekeu : de • Jean Prolo no manquera pas d'être touché . recevoir dans son modeste home, entre sa 1 ,ire nagère et ses enfants, la visite de ses meille élus; avec eux, il échangera ses franc» pro et trouvera lo verbe énergioue et pittoreçe ire, pour traduire ses espoirs et ses impatiences. Ce 3lle qui le représentent au Palais delà Nation, s jj tiront plus ardent et plus forts, de ces entrev au- fam^hères, et les autres, les députés bourg* " et conservateurs, incarnant les privilèges et eQt résistances d'autan, quand les nôtres leur vi dront porter l'écho des suprêmes sommati-îdiy cVon bas, sentiront davantage sur eux ou p nsi d'eux, passer le frémissement de justice et révolte auquel il est sage de c^der en temps ut Brr! brr ' la soi-disant grèvo générale qui fut un fiascej général n'a donc pas encore guéri le moniteur socialiste. n. Désaccord entre libéraux h Tournai. — 1(j L'assemblée générale de l'Union (!!!) libé-raie de Tournai a été mouvementée. M. Ro-ger a vivement reproché au ex)mité sa façon re d'agir et- a dit à ceux qui ne manquent ja-re mais de crier « Tournai aux Tournaisiens » qu'en choisissant comme candidat un étran-iX ger ; ils avaient donné le bon exemple ! Voici en quels termes M. Roger a pro-ce testé contre la campagne peisonnelle faite r on faveur de M. Janson : î-s, Lors des élections antérieures, quand les mee-es ' tings étaient organisés, ils étaient réglés par le ar i comité ele propagande spécialement constitué à re !cet effet. Ils étaient annoncés au nom de l'TT. L. , j | P. et on stipulait en termes généraux que les can-' 'didats de l'U. L. y assisteraient et y prendraient jla parole. Aujourd'hui on rompt avec ces tradi-jtions: on annonce des meetings de M. Janson, et 1 r- quand ils sont fixés et réglés on me demande si te j'y assisterai. Est-il nécessaire d'hypnotiser et ju d'éblouir l'opinion publique avec M. Janson? : faut-il lui faire croire qu'il s'agit uniquement de rn_ j faire élire M. Janson? C'est blessant pour les aii--, j très candidats auxquels on ne parle quelquefois 1 J des meetings q:ue quand ils sont annoncés depuis huit jours ! Il y a là une situation intolérable, et en agissant comme il le fait, le bureau manque à ne l'Union. (Applaud.) La campagne électorale dans le Tournai-sis présente pour nos amis, ui.is plus que jamais, les meilleures perspectives. :ts — Libéralisme et religion. — Les libéraux n'en veulent pas à l'Eglise et à la Religion 'u- (air connu). ur Voici la péroraison du discours du candides dat libéral progressiste liégeois, M. Jour le, ,nez, à l'assemblée générale de dimanche: mt m_ Nous devons pour cela marcher unis et nou£ ; révolter contre la grande despote qu'est l'Eglise catholique. (Acclamations prolongées.) ior Pourquoi le Père Cambier ne parle pas. la — On lit dans 1' ? Echo de Renaix », organe >ut hebde>madaire catholique,à l'exîcasion d'une fête donnée dimanche au cercle eïatholique de cette ville et d'une conférence du R. P. 2n" Oushoorn (de Scheut) sur les missions du 0 Congo : « Je remercie surtout, dit le P. Oushoorn, au J*1* nom du Pèro Cambier ici présent, qui par vo? démonstrations enthousiastes se voit vengé dans l'opinion, de toutes les vilénies qu'une presse f11" immonelo a .voulu répandre sur son honneur. » Une ovation formidable souligne la fin de cette bello conférence. On crie Vive le Père Cambier Vive le Pèro Cambier ! ^•s Le public veut à tout prix entendre le Père ''6_ Cambier, mais ce fut le R. P. De Kleen qui prit la parole. Il s'exprima en ces termes: lia" « To prie le public renaisien d'excuser le Pèrt ,s<: Cambier qui no peut em ce moment prendre 1? ?U1 parole. Le Père Cambier n'est pas seulement ur bfros c'est un soldat de premier ordre. ON LUI A IMPOSÉ SILENCE, il ne parlera pas. En sor vl~ nom, je vous témoigne mes remerciements les plus vifs pour vos touchantes manifestations de sympathie. (Acclamations prolongées.) bs, mt mt 3 Petite Chronique ®s' Le jubile professoral de M. Charles Mocl- 1er sera célébré à Louvain le 20 avril, éel • «in Pour les abonnés aux eliemins de fer. — es- Une circulaire récente de l'administration înt stipule que, désormais, il sera strictement interdit aux abonnés d'utiliser le même , portrait pour plusieurs cartes d'abonne-ment successives. La garantie ne sera plus ies, remboursée que contre remise de l'abonne- ^ai ment avec photographie. * — Le vrai printemps. — Nous eûmes, hier ?e: dimanche, une journée magnifique. Aussi 'a- ce fut un exode général vers les promena-,nd des champêtres et silvestres. Saint-Quirin lié- — dont c'était la fête — n'a pas failli à sa iés réputation ainsi célébrée par le dicton wallon : A l'Saint-Quirin Li protimps vint, de . . , aé- Les tramways avaient profite du beau lus temps pour sortir leurs voitures découver-pos tes. Et chacun de les saluer comme les 1"® « messagères du printemps ». Hum !... Nous ÎUX est-il définitivement revenu? crues • *?ls — Arboriculture fruitière. — Le raisin conservé sur cep se maintient en bon état on^ à Hoeylaert. Le raisin en forçage fait es-rès pérer une bonne récolte dans la région ; les clo pêeihers sous verre ont eu une floraison ile. abondante. LA VILLE Nos Souverains dans le Grand-Duché do Luxembourg. — On sait que le Roi et la Reine rendront, à la fin avril, à la Grande-Duchesse Marie - Adélaïde la visite quo celle-ci leur fit l'an dernier, à Bruxelles. De grandes fêtes seront organisées à cette occasion chez nos voisins. Un fonctionnaire grand-ducal est venu à Bruxelles en vue do régler certains points du programme. Lea Souverains belges arrivent à Luxembourg, le 27 avril. • Nos hôtes. — Le prince Roland Bonaparte, le prince et la princesse Georges de Grèce sont arrivés lundis à Bruxelles. Ils sont les hôtes du duc d'Orléans. o La loi scolaire au Sénat.— La commission des sciences et des arts du Sénat s'est réunie lundi à 10 h. du matin pour entendre la lecture du rapport de M. Fléchet. Dès l'ouverture de la séance celui-ci a déclaré, avec quelque solennité, qu'il entendait « couper les ailes au canard suivant lequel son rapport aurait été fait par M. Magnet-te ». Le rapport est de moi, a-t-il ajouté, de moi seulj » Des sourires ont accueilli cette déclaration.Le rapporteur a ensuite donné lecture de son travail qui constitue, nous a déclaré un membre de la majorité, un plaidoyer contre la loi plutôt qu'une analyse objective du projet et des discussions de la commission. Une discussion très courte a eu lieue ensuite, puis M. Descamps-David a donné connaissance d'une note écrite dans laquelle sont formulées les réserves de la ma-i jorité. Cette note sera jointe au rapport, i Y sera annexée également une seconde note de majorité analysant le projet. Le rapport de M. Fléchet a été approuvé par trois voix de gauche. Les six membres ' de la droite se sont abstenus. Le rapport et ses annexes seront imprimés dès ce soir et déposés mardi sur le bureau du Sénat. La Haute Assemblée pourra alors fixer le jour pour la discussion publi-1 que du projet. • 1 Un concert vraiment extraordinaire, — î C'était samedi soir, entre 5 et 6 heures.. ; Les opérateurs du poste de T. S. F. de la ! Tour Eiffel, à Paris, entendirent soudain les accents mélodieux d'un ténor qui chan-î tait les airs les plus fameux de son répertoire, mais à une certaine distance... sim- > plement ici, à Laeken. Ce résultat merveilleux (le transport de la voix à 360 km. ele distance par téléphonie sans fil) est l'aboutissement d'expérien-1 ces qui se poursuivent, depuis plusieurs se-! maines à la station radiotélégraphique de ( Laeken, au moyen d'un microphone inven-; té par un ingénieur italien, M. Marzi. Déjà, > ces jours derniers, on était parvenu à entendre, à 100 km. de distance, les ace>ents de la « Brabançonne » et de la « Marseillaise » nasillés par un phonographe. Certes le son, à la réception, reste faible, mais la voix est pure, sans qu'il soit 1 cependant possible d'entendre les paroles. En 1908, eurent lieu les premières ex.p-é-. riences de transmission sans fil de la voix ; elles furent faites sous la direction d'un ingénieur américain. L'an dernier, on a pu radiotéléphoner à 1,000 km. de Rome à Pa-. ris. 1 ♦- — b Nouveaux athénées. — Le projet scolaire î autorise le Gouvernement à créer quatre - athénées nouveaux. La loi n'est pas votée 3 qu'on s'inquiète déjà du point de savoir - quelles sont les villes qui vont bénéficier de cette aubaine. Jusqu'ici aucune décision n'est prise. Les deux athénées do Bruxelles, et d'Ixelles " comptent ensemble plus de 1,400 élèves. Les 1 locaux sont combles et l'administration en " est devenue difficile. Il existe à Schaer-1 beek un établissement où se donnent quel-1 ques cours moyens. Peut-être pourrait-on ' les compléter et en faire le noyau d'un nouvel athénée. D'autre part les conseils communaux de Dinant, Nivelles et Tirlemont demandent 1 au Gouvernement de transformer les collè- - ges communaux établis dans ces villes en 3 athénées. Ces projets devront être exami-3 nés. Toutefois on y fait dès maintenant une objection : c'est que la transformation n'apporterait aucune facilité nouvelle au public. L'enseignement qui est donné dans ces col-1 lèges est un enseignement moyen comme ce-b lui des athénées. Dès lors il n'y aurait d'a- - mélioré'en Belgique que les traitements du î personnel de ces collèges. 1 II importera avant tout d'examiner les besoins réels des diverses régions. 1 it/oiiuc . v. hvulo j uuivai c nu t judioemini. In qua mensa mensi fueri FEUILLETON DU lar AVRIL 1914. Dans la Tourment par Marguerite Regnauc Lauréate de l'Académie Française. PREMIÈRE l'ARTIE. I — Nanne, mon père n'est pas de retou Non, ma petite. — C'est étrange ; pourvu qu'il ne lui s rie:; arrivé; par ces épait; brouillards d' tomne, où l'on ne voit pas à dis mètres ipant soi, je m'inquiète tout de suite.: — Et tu as bien tort; ne vois-tu pa3 ( 'depuis la rentrée, M. Einelli est toujours ïetard ? — Que veux-tu?... il n'est pas ivare son temps; l'hc ;ro ne guide pas ses leçc il gâte vraiment trop ses élèves 1 — Il gâte ses élèves... il gâte ses élèves ou il s'attarde en ville et ce n'e.-'. pas flu'il fait de mieux. — Nanne, tais-toi; la conduite 'de n pire ne nous regarde pas ; tu as toujo î) > vilaines pensées. Betourne !i tes af les. Nanne resta tranquillement r.;puyc c ■tro le mur du vestibule. — J'ai idée, poursuivit-elle, que ce n' pas inoi qui ai de vilaines pensées, non moi, assurément, mais d'autres peut-ê! car on ne peut se fier à personne!... — Tu es de mauvaise humeur, ee soir,K : lie, va-t-en et laisse-moi tranquille. _— Puisque tu ue veux rien entendre, tien I je ne te dirai rien : mais je te f Tien3. en: an ri tu ouvriras les venir, il a trop tard et je tremble pour toi, ma pat 1 vre petite; les hommes sont si égoïstes, il ne pensent qu'à leurs plaisirs et à leurs a i sesl Heureusement, je suis là, moi, et tan LjS 1ue 'a vieille Nanne vivra, tu peux compte sur elle. Grave et digne, drapée dans la haute coni • • cience qu'elle avait de sa fidélité quas maternelle, elle regagna lentement sa cuis no et referma la porte derrière elle ave violence... Depuis plus de trente années '«'elle dir geait la maison, Nanne était pe. pétuelli ment do mauvaise humeur; sans cesse, ell prophétisait les pires calamités, voyait pa ur? tout des menaces do catastrophes mal déf nies que sa vigilance seul3 était capabl soit d'écarter; g' sncleuse et autoritaire, elle e£ 3'au- voulu tout commander, tout diriger et n'e s de- faisait jamais qu'à sa tête. En dehors de ce travers auxquels on s'était accoutumé con que me on s'accoutume à la pluie ou au vent, 1 rs en vieille servante, attachée au service do > Einelli depuis son enfance, oui l'avait sui' e de dans son mariage, avait soigné sa femœ ;ons; avec un inlassable dévouement dans sa len! maladie, et, après la mort de celle-ci, ava 351... élevé maternellement sa fille, était la mei is ce leure et la plus brave créature qu'on p( imaginer; elle eut donné sa vie pour s< mon maîtres qu'elle rudoyait tout en les adoran iours et n'avait d'autres, soucis que leurs intérêt iffai- leur santé, et leur joie. — Elle aboie fort, disait M. Einelli, ma con- elle fie jetterait à l'eau polir nous évitt une peine; o'esfc un bon bouledogue, ha n'est gneux et fidèle. i pas De fait, dans sa laideur presque animait Être, elle rappelait vaguement cette physiom mie de chien; elle avait la tête courte, 1 f.an- menton lourd et carré, la bouche épaisse lai gement fendue sur de longues dents platw s, eh le nez écrasé, le front saillant, toute l'es pré- pression rébarbative que corrigeait seule 1 sera lueur bonne des yeux au regard franc, hor ■aw—i y mu wwm iaii n 11 ii> ■■n ■——tanape >au_ nête et affectueux. Petite et trapue, el ils s'habillait encore comme les femmes d'a ai_ trefois,avec un jupon court amplemer.t, fro ;ant c.® autour de la taille, un caraco vague, i )ter fichu en pointe et un bonnet blanc brodé tuyauté dont les brides se nouaient sous )ns- cou. a8j. On ne savait pas son âge et nv.l ne s'< liai- souciait. Commo ce3 vieux arbres ai ivec troncs noirs et tordus qu'on a toujours ' dans le verger, dont on a oublié le comme îiri- cernent et qu'on croit immortels, elle app£ îlle- tenait à cette^ catégorie des êtres laid^ qi elle n'ayant jamais eu de fraîcheur et de je par- nesse. échappent aux atteintes du temps, léfi- Hélène Einelli, Lina, comme on 1 appel* ible familièrement, avait répondu d'un ton ] eût ger à sa vieille # Nanne : cependant s< l'en iront se rembrunifc aussitôt, et, soucieus ces ell i se dirigea vers le salon, ouvi-b la poi :om- et disparut. la Elta avait dix-huit ans, mais elle en j M. raissait davantage, et cela tenait moins à uivi taille et à la simplicité presque austère ame sa toilette sombre, qu'à l'expression pré< snte cernent sérieuse do son visage, vait Elle attirait peu les regards et passait § ieil- néralement inaperçue. Elle était sans écl; pût mais non sans beauté et surtout sans chî ses me. Elancée, mince et frôle, elle avait u ant, grâce élégante et discrète qui s? dérob; êts, sous une apparente froideur, laquelle n taifc. en effet, qu'une apparence née de aai3 moaestie et de l'extrême simplicité de iter jeune fille. bar- Silencieusej douce dans ses cresïc?, calr dans ses attitudes, elle était avaiit tout ht aie, monieuse et chaste, dans 8a voi^:, dans s 3no- mouvements, dana les lignes si régulièr , le et si fines son visage, dans se.; souri lar- indulgent et tendre et jusque dans sa mil tes, dont quelques-uns critiquaient la sobriél 'ex- mais qui repondait à la tonalité générale a I» tonte sa personne. ion- Son père, qui, «n sut qualité 7e musîcie elle rapportait tout à la musique, lui disait qt 'au- quefois : « En te regardant, j'évoque i ron- de ces divines pages de Bach,une de ces c , un tates si noblement belles, où b maîtn é et versé toute l'harmonieuse sérénité de ; s le âme et toute sa douceur religieuse et p fonde. » s'en Elle avait un profil de Madone :"u'en aux draient deux bandeaux lisses et soye i vu noués très bas sur la nuque et dont le c ûen- tain sombre faisait ressortir la pâleur m par- et comme nacrée du visage; toute l'expi gui, sion rêveuse et chaste semblait concent jeu- dans les yeux grands et beaux d'un t 3. profond qui n'excluait pas la limpidité; îlait s'étonnait de trouver tant do gravité pei i lé- ve dans un regard qui avait toute la cand son jeune et fraîche de la dix-huitième anc use, cependant ce n'était point des yeux trist orte on sentait que l'âme souriait à 11 vie, ir d'un sourire tranquille et recueilli qui pa- sait songer à celui dos saintes de vitrail d à sa il avait tout le mystère. 3 de éco- Hélène n'avait point reparu quand clef grinça dans la serrure de la -rçcrte d' : gé- trée, et M; Rinelli entra, son violon s clat, le bras, suivant son habitude, et une ge har- de fleurs à la main. une Par le vestibule, où les pa3 s'amortissai bait sur l'épaisseur d'un tapis, il gagna 1e p n'é- bureau où Hélène avait coutume de l'att e la dre. assise au piano ou occupée dans l'an e la de la fenêtre à quelque ouvrage de brod< ou à quelque lecture... La piece était v ilme et déjà noyée d'ombre qu'animait^ seule har- tache ardente et d'un rouge intermittent i ses foyer. ères M. Rinelli déposa son violon et' app irire Nanne. lise, — Où est Lina ? Seraii-elle sortie ? iété, — Ah I bien oui, cria Nanne, du seuil e de sa cuisine, la voix agressive, elle s'enn dons quelque coin en vous attendant 1 îieti, Comment cela.,, elle s'ennuie? dis-fci □el- .— Bien sûr; croyez-vous que ce soit u une vie pour une jeune fille de son âge de p? ;an- ser ses journées dans la solitude? Avec e a qus vous vous pressez de revenir depi son quelque temps 1 pro- — Je rentre quand je puis et quand ce me plaît; mais, voyons, ii prétencs qu'e! ica- s'ennuie, est-ce qu'elle to La dit? eux Vous savez bien qu'elle ne se plaint mais, la pauvre petite^ mais je n'ai pas i tate soin qu'elle parle, moi, et je sais ce que res- sais. trée M. Rinelli appela dans le vestibule, pu noir ouvrant la pot te du salon, il aperçut sa fi! ; on debout devant la fenêtre, le front contre nsi- vitre; sa mince silhouette s3 détaxait leur noir sur la clarté mourante qui se retin ]ée; lentement. :es ; — Ah 1 enfin, dit-il, 5e te chei 'i'ais... Q aais fais-tu là au lieu de m attendre comme cl: fai- que soir dans Je petit bureau; ici, on gèle lont — C'est vrai, fit-elle, avec un sourire, ne sais pas trop pourquoi je suis venue . cette fenêtre...; je ne t ai pas entendu rc une trer. ^ ^ .... 'en- Elle vint à son pere et lui tendit son froi ;o u s puis, apercevant les fleurs qu'il tenait à >rbe main » — Oh 1 un bouquet^ Comme tu es bon; ient penses toujours à moi ! ietit Elle se pencha, enjouit son visage da ten- la gerbe odorante,, mêlant ses cheveux a igle flocons d'or des mimosas. erie — Des fleurs... ajouta-t-elle : c'est g ride tant mieux. 3 la Son père la regarda avec inquiétude, se ) du tant dans sa voix chantante une intonati mélancolique. >ela _— De quel accent tu dis cela! Serais triste, ipa chère petite ? — Triste... c'estrà-dire... oui, un peu, de soir, je ne sais^ pourquoi. îuie — Tu t'ennuies, ma pauvre chérie, ce q n'est pas bien étonnant ; tu es si seule 1 u. Hélene se retourna, surprise : :ine — Quelle idée ! Tu sais bien que non; j'ai->as- me tant la solitude et notre petite vie calme ça et silencieuse. iuis — Alors, pourquoi de la tristesse? Ce n'est pas naturel; tu as un chagrin? ela — Moi... aucun! Tu attaches beaucoup aile trop d'importance à une impression fugitive; je ne sais quelle vague inquiétude m a ja . prise tout à l'heure en regardant venir la be- nuit. Je ne suis pas superstitieuse, et je t |o sais bien qu'il ne faut accorder aucun crédit aux pressentiments. uis, Eh bien ! tout à l'heure, j'ai eu comme la ille sensation très précise qu'un malheur me î la menaçait. Comment te dire cela? Il y a si en longtemps que je# suis heureuse et tran rait quille, sans jamais un heurt, une peine réelle, une inquiétude^ sérieuse; alors il y a ^ue eu tout à coup en moi comme un subit rap-iha- pel que la paix n'est pas de ce monde, que e ! tout finit un jour ou l'autre, qu'une mena-, je ce continuelle pèse sur nous; alors j'ai eu e à peur. C'est insensé. C'est que, vois-tu, noiu "en- sommes si heureux, ainsi, tous deux, et jf voudrais tant que cola ne changeât jamais! mt; La physionomie déjà tourmentée de M. t la Rinelli s'assombrit davantage. Hélène s'impatienta, gentiment câline. ; tu — Voyons, tu n'es pas convaincu? Vas-lu me croire malheureuse et te faire de la peine ans pour un peu d'ombre qui m'est tombée sui lux l'âme avec le crépuscule? Regarde comme le ciel est gris, emome les maisons, les mo-5ai, numents, les églises sont grises, et les ponts, et la Saône qu'on distingue à peine dans la ien brume; tu m'as toujours dit que j'avais un ion sens excessif des harmonies, alors il a bien fallu que je me mette à l'r 'isson, moi tu aussi... Elle riait en attirant son père vers l'em-ce brasure de la fenêtre largement coupée dam; toute la hauteur du panneau, et 1e bras pas qui sé autour de son cou, elle lui indiquait, la perspective qui s'enfuyait sur le coteau de Fourvière, (A suivre.)

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This item is a publication of the title Le courrier de Bruxelles belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1861 to 1914.

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