Le courrier de Bruxelles

971 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1914, 06 June. Le courrier de Bruxelles. Seen on 12 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/xp6tx36k0n/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Sawnrprif« ABONNEMENTS t ru m ta ion wihc BELGIQUE . . fr- 10.00 B.00 2.60 BOLLANDR . .) 1S 20 g e(j 4.8O LUXEMBOURG fUNION POSTALE. 30.00 1B 00 7.BQ 5 CENTIMES Lm niMlinente ne «ont sa» ml» an.enta TÉLÉPHONE SABLON 17B4 LE COURRIER DE BRUXELLES » Pro aria et foda 53*anafo. —S* Ia6. ■ ■■ <à BUREAUXi A BRUXEM.E8i 52, rue de la Montagne A PARIS l 30, rue Saint-Stilpice, 30 5 CENTIMES Lwupelimeiilt ne «ont eas («1« an venta TÉLÉPHONE SABLON 1 7S» paastmmm"S La dernière allocution^ ^ La correspondance que le « Temps » de fcaris a reçue de Rome au sujet des dernières allocutions du Pape au Consistoire cardinalice mérite d'attirer notre attention; elle est remarquable surtout parce qu'elle est .p-.bliée par un journal qui, tout en étant conservateur, n'a rien de catholique. Nous la reproduisons volontiers parce que ■nos propres renseignements confirment la portée que donne cette correspondance aux paroles du Saint-Père. En voici le texte : « J'ai voulu savoir ce qu'on pensait de la 'nouvelle et retentissante manifestation papale dans l'entourage même du Saint-Siège, et voici ce que m'a dit, en un langage empreint d'une sobre énergie, un des personnages qui, par ses fonctions, est à même de connaître la pensée du Pape et l'impression de ses collaborateurs les plus directs : « Jamais peut-être la parole pontificale ta'aura suscité plus de bruit car jamais le Pape n'a parlé avec autant de sérénité, d'universalité et de hauteur. 1 » Aucune préoccupation de temps et de lieu, aucun souci des petites préoccupations particulières et des contingences du moment. C'était vraiment la doctrine infaillible et immuable du vicaire du Christ. Vous rappelez-vous tous les bavardages que sus-icita le congrès purement rhétorique de la semaine sociale de Milan, où des gens sans autorité ni mandat proposaient je ne sais quels accommodements avec le siècle? Nous laissâmes dire alors, et on se contenta de remettre les choses en place dans une brè-!ve note de l'« Osservatore Romano », mais nous vous avons annoncé que tôt ou tard 'le Pape parlerait de haut et pour toujours. !ll se réservait en effet pour le Consistoire. Les esprits superficiels habitués aux hâtes [fiévreuses de la presse moderne supposaient 'que le Saint-Siège était indulgent pour les (fabricants de conciliations et de concessions, parce qu'il ne les reniait pas sur-le-champ; et on aurait voulu sans doute quelque démenti télégraphique, comme font les ministères et les chancelleries modernes. On oublie que l'Eglise n'est jamais pressée, « Pa-tiens quia jeterna »; et quelques mois de plus ou de moins, pendant lesquels les hannetons s'agitent, ne sont rien pour ceux qui comptent Je temps par les siècles. Enfin la parole papale a retenti. C'est le plus grand acte du règne juqu'à maintenant. Espérons que désormais tous les joueurs de guitares modernistes, quel que soit l'air spécial qu'ils puissent jouer, qu'il soit politique, social, philosophique ou humanitaire, cesseront de mêler leurs fades romances à l'oi gue universelle de l'Eglise, seule infaillible.» Ceux qui veulent flatter à la fois l'Eglise et l'esprit moderne, être catholiques jusqu'à un certain point et ont peur de pas-Ber pour cléricaux, qu'ils s'éloignent ! On fcst catholique seulement avec le Pape, en Se soumettant à la chaîne indissoluble de .l'harmonieuse hiérarchie de l'Eglise romai-îne, et en acceptant intégralement la doctrine et la discipline. Hors de là on n'est 'qu'un tiède, et, comme disent énergique-Xnent les Ecritures, les tièdes seront vomis. >» Quant aux ingénus qui croient que le [Pape a parlé pour leur seul groupe ou leur feeul pays; quant aux malins, qui reprochent au Pape d'avoir dérangé par scn discours les combinaisons éphémères <*e telles nations, de tels partis ou de telles écoles, ils sont purement ridicules. Quand tombe de haut la parole du successeur de saint Pierre, elle ne connaît ni Allemagne, ni France, jqî Italie, ni Amérique; elle ne connaît que le monde entier, elle est catholique, c'est-à-dire universelle. Jamais n'a été mise aussi heureusement en pratique la glorieuse devise de Pie X : « Omnia instaurare in Chris-&o ». Le discours du Consistoire a exprimé, soyez-en sûr, la pensée profonde et essentielle du Pape. Dites bien cela aux lecteurs français qui, quelles que puissent être leurs passions et leurs erreurs personnelles, aiment et admirent en général tout ce qui est précision et clarté. » J'ai cru devoir, sans rien ajouter, reproduire les déclarations de mon éminent interlocuteur oui, loin d'atténuer l'idée pontificale.. en font au contraire ressortir toute \'énergique netteté. » * Une tournée cardinalice dans les quartiers populaires de Molenbeek-Saint-Jean,Le sort des classes pauvres reste le souci capital de ce « pasteur social ». N'oubliez jamais, répétait-il naguère à son clergé, cet axiome de St Thomas d'Aquin, qu'il « faut à l'homme un minimum de confort dans la vie pour que la pratique de la vertu lui devienne possible. » Aussi sa grande préoccupation est-elle de travailler à l'amélioration de l'habitation de l'ouvrier. Mardi dernier, vers 3 heures, après avoir administré le sacrement de Confirmation aux enfants de la paroisse S t-Jean-Baptiste à Molenbeek-St-Jean, il pria M. le vicaire Brabants, l'apôtre des pauvres, de le piloter, lui et son secrétaire, M. le chanoine Yrancken, à* travers les logements les plus misérables des rues excentriques de ce faubourg, si déshérité sous le rapport de l'hygiène.Au milieu de cette population de socialistes,de malheureux surtout, le prince de l'Eglise passa, salué avec un respect touchant par les habitants accourus aux fenêtres et sur les trottoirs. Rue du Billard, le cardinal était entouré par soixante à septante enfants, hâves, déguenillés, sales,dont les plus petits, qui se traînaient à peine, s'accrochaient à sa soutane frangée de la pourpre romaine et à qui, en les bénissant, il distribuait des images. Une brave mère lui présenta ses deux petites jumelles. Elle pleurait à chaudes larmes. Mgr Mercier trouva pour tous des accents si paternels que des hommes s'essuyaient les yeux. Lui-même était ému d'une pitié indicible au spectacle des misères qu'il voyait en détail. Pas un cri, ni même un murmure hostile ne s'éleva sur son passage. Rue St-Martin, rue Fin, impasse Ghys-brechts, rue du Billard, le cardinal entra dans les plus pauvres taudis. Partout, après sa sortie, des pièces d'or et d'argent, glissées avec autant de discrétion que de largesse, restèrent pour soulager quelques-unes de ces douleurs criantes et si souvent noblement supportées, en dépit de toutes les tares, de toutes les contingences fatales.Il questionnait en flamand. Il apprit ainsi la triste inutilité de certain comité pour l'hygiène. ♦% Rue St-Martin et rue du Billard il entra dans les affreuses bicoques, irrégulièrement disposées avec leurs lignes d'impasses et leur quadruple rangée de petites casernes, où même les caves sont habitées, où on trouve des greniers «garnis» à 0.10 cent, la nuit (on y réveille les logeurs en détachant brusquement le matin, la longue corde sur laquelle les dormeurs, assis sur des bancs, s'appuient de la tête et des bras !) Le cardinal vit les immondes cloaques, ignorés du service de la voirie. Il grimpa dans les chambres des éjarreurs de poils; dans un de ces ménages, le père toussait et crachait, tuberculeux. Il y a là cinq enfants tous minés par la cachexie. La mère arrachait (ses ongles dissous par les acides) les poils restés sur des lambeaux de peaux, et cela sur l'unique table qui, avec trois chaises et deux grabats, constituent tout l'e ameublement » de la famille. Les fenêtres, on n'ose les ouvrir. — Et les loyers? demandait l'archevêque. — Do 8 à 15 fr. par mois, pour une ou deux chambrettes au fond des « gangen » ou impasses. Quant au salaire, certaines familles d'éjarreurs de poils travaillent, à domicile. de 12 à 16 heures et gagnent parfois 0.10 et 0.05 cent, par heure et par personne ! Ces cambuses, foyer pestilentiel aux portes de la capitale, rapportent du 15 p. c. et davantage en loyer à leurs propriétaires. 35 p. c. des enfants y meurent. L'avortement est fréquent, dès l'âge nubile. On y appelle la Senne « la mare aux fœtus ». Que de gens languissent, entassés dans une promiscuité qui exclut pour ainsi dire toute idée de morale ou de pudeur. Trois ou quatre personnes, enfants et adultes, couchent dans le même lit. **♦ Dans un taudis de la rue du Billard, Mgr Mercier donna une bénédiction suprême à une veuve, une tuberculeuse administrée la veille; elle va mourir à 34 ans, en laissant sept petits enfants. — !.. ■■ : .. • v %■»* »«t i « Vous auriez dû aller à l'hôpital, lui disait le prélat, le visage bouleversé devant tant de misères. — Jamais, mijnheer Bisehoop, fit la mo ribonde. Nous aimons mieux crever chea nous qu'à l'abattoir. Personne n'en vou d rait ! L'abattoir! c'est ainsi que le peuple de Molenbeek a sinistrement baptisé l'hôpita laïc ! — Slachthuis ! Slachterei ! Dans la paroisse de St-Jean Baptiste, paroisse de 35,096 âmes, la plus populeuse d-c tout le royaume, où les immigrants se réfugient de partout (il y a même une colonie de Chinois), où les locataires des taudis en sont réduits à élever des lapins sous leurs lits parce que l'odeur de Jeannot chasse, paraît-il, les punaises (!), il y avait certes mieux à faire, pour l'édilité, que d'arracher les croix des corbillards. *** Mgr Mercier sortit de là les yeux rouges et en proie à une indignation qu'il ne dissimula point. On doit au plus tôt raser ou brûler et assainir ces carrés de boue où sommeille une permanente menace d'épidémie. Ce peuple pauvre de Molenbeek, resté chrétien et bon, en dépit d'une atroce misère, est d'une admirable solidarité et pratique noblement ses devoirs envers ses en fants. — Comme je suis heureux, disait, au retour, Mgr Mercier, d'avoir vu tant d'enfants chez ces braves gens I La loi que le Parlement vient de votei sur les habitations ouvrières, contient certaines lacunes, mais, telle qu'elle est, elle autorise l'expropriation pour cause d'uti h té publique. Qu'on se hâte de construire sur les terrains, débarrassés de cette lèpre, des constructions modernes. Le gouvernement, grâce à la dernière loi, interviendra. Et les hommes d'œuvres, les prêires, dévoués jusqu'au sacrifice, — tel le vicaire Brabants — verront alors luire enfin quelque espoir de régénérer ces populations où la misere, les privations, la faim, le vice, les maladies trouvent dans les abominables conditions de l'habitation de puissants propagateurs.« Il y a là une mesure de salubrité publique a prendre. Il y va des intérêts sacrés du pays et de l'avenir de la race. » Telle fut la conclusion du cardinal Mercier,. Un devoir qui s'impose « La Presse » publie cet excellent article : « Nul ne contestera l'énorme travail sane cesse accompli dans les centres industriels par le parti socialiste. Il suffit qu'une industrie plus ou moins importante s'implante dans une région pour que, bientôt, cette région devienne une nouvelle pépinière du socialisme révolutionnaire. lit cependant, les fondateurs de ces industries, c'est-à-dire les actionnaires sot presque toujours pour la plupart des conservateurs et il en est parmi eux beaucoup de catholiques notoires. L'industrie belge est incontestablement entre les mains des conservateurs ; et pourtant, en fait, dans bien des grands centres industriels les partis avancés régnent; tout le pouvoir y est concentré entre leurs mains. » A qui incombe surtout la responsabilité de cette situation, sinon à l'incroyable torpeur des actionnaires conservateurs qui, en n'usant pas de leurs droits indiscutables, en brillant par leur absence régulière aux assemblées ou en s'y faisant représenter par des adversaires politiques laissent ainsi naïvement les coudées franches à une légion de personnages grassement payés par eux et dont les manœuvres sont hautement préjudiciables aux œuvres fondées par des catholiques dévoués. Les ressources de l'industrie étant pour une très grande part entre les mains d'actionnaires conservateurs, si un actionnaire qui sait et ose parler est une autorité avec laquelle les conseils d'administration ont à compter, quelle puissance n'aurait donc pas plusieurs actionnaires partageant les mêmes idées, et a fortiori un syndicat d'actionnaires .conservateurs décidé à agir pour empêcher les abus, à faire respecter la liberté des ouvriers, et à déjouer toutes les manœuvres maçonniques ! Les actionnaires catholiques vont-ils tarder plus longtemps encore à exercer leurs droits et à user de leurs avantages légitimes?Ce serait jeu de dupes, en vérité; et nous voulons croire que nos amis, comprenant leurs devoirs, se décideront enfin à agir dans le sens indiqué par le dernier grand congrès catholique de Malines. F "WW «WAW m i ■<_ ■! Nouvelles de Home. Les cardinaux Rinaldini, ancien nonce à Madrid, et Bégin, archevêque de Québec, ont été reçus par le Saint-Père le mardi de la Pentecôte. Ensuite Sa Sainteté a donné audience à plusieurs évêques nord et sud-américains.De même le Saint-Père a donné une audience générale dans les grands appartements pontificaux. *** Un décret de la Congrégation des Rites, relatif à la canonisation du Bienheureux Vianney, curé d'Ars, vient de paraître au fascicule du 28 mai des « Acta Apostolicae sedis ». Ce décret, approuvé le 13 mai par le Pape, ordonne la reprise de la cause du Bienheureux, qui fut béatifié le 8 janvier 1905. Eeviie de la Presse Un regard en France.— Nous lisons dans 1' « Etoiie » au sujet de la « démission du ministère » : « Il n'est pas niable que le ministère Dou-mergue a plus ou moins vécu d'équivoque et que le parti qu'il représentait plus spécialement, le parti radical unifié, a entretenu cette équivoque. C'est pour ce motif , sans doute que M. Doumergue n'a pas voulu se représenter devant la Chambre. Il avait encore une autre raison. Dans le ministère qu'il avait constitué, M. Doumergue jouait plus ou moins le rôle de prête-nom; il avait assumé la présidence, mais c'était M. Caillaux qui était réellement l'âme du ministère. M, Caillaux eût dû en être le président, mais M. Poincaré n'avait pas voulu,en l'appelant, consacrer trop ouvertement la victoire du parti radical unifié, dont M. Caillaux était le chef officiel, et il s'était adressé à M. Doumergue ,un homme de second plan. La démission de M. Caillaux avait donc privé le cabinet de son véritable chef. M. Doumergue est resté à son poste pour ne pas livrer, à la veille des élections, le pouvoir à des adversaires politique qui en eussent tiré un profit électoral ». D'autre part 1' « Ami de l'Ordie » écrit : « Le principal pour les ministères qui se succèdent en France avec une rapidité déconcertante, est d'accomplir le programme qui les a fait triompher chez le populo. Ainsi Doumergue fut un « trois anniste». Yiviani, le chef de cabinet de demain, combat les trois ans. C'est ce qui prouve encore combien un gouvernement dépendant du S. U. est in-stalla-ble, menace la paix publiaue et fatalement crée un régime de gaspillage. Au moment où l'étranger nous donne de pareils exemples, le parti rouge de Belgique fait sa campagne pour le suffrage aveugle. Il est bien venu ! Chez nous, les sommes mises à la disposition du gouvernement sont consacrées à l'emploi indiqué, les travaux entrepris sont achevés, les lois votées sont appliquées. Qui peut, en République, se vanter des mêmes résultats? Le S. I). pur et simple, c'est le régime de l'anarchie, (le l'incompétence et des intérêts particuliers. Les Belges ont trop de bon sens pour vouloir goûter à ce régime-là ». Le « culot » d'un cartellistc. — De 1' « Indépendance de jeudi : « L'élect>oralisr~'î est le grand mal dont •souffre le parti catholique et c'est par pur électoralisme que trop longtemps il sacrifia les intérêts du pays à ses intérêts de parti. A un moment donné, les circonstances l'ont contraint à se souvenir que ces intérêts du pays existent et que le premier devoir d'un gouvernement est de les sauvegarder. Le difficile, c'est de faire comprendre cela aux gens qu'on a systématiquement trompés pendant des années et des années ». Et 1' « Indépendance » gémit et s'irrite. ; Qui donc êt-es-vous, cher confrère, pour affecter cette indignation et cette douleur ? Vous fûtes parmi les plus fougueux parti-J sans du cartel il y a deux ans à peine. Pour ! monter au pouvoir vous vous êtes allie aux ennemis déclarés de l'armée, de la défense nationale, de l'ordre social. Si vous vous êtes éloignés provisoirement des socialistes, ce n est pas par dégoût, mais à cause des étrivières électorales de 1912, dont la morsure cuit encore sur votre échine. Vous êtes bien qualifié, cher confrère pour reprocher aux catholiques leur électoralisme ! Où conduit le S. U. pur et simple? — Un socialiste français, Georges Deherme,fournit la réponse à cette question dans le « Matin » de Paris (2 juin 1914) •. U n'y a qu'à regarder pour voir. Aucu ne illusion n'est permise. Où va la France ? C'est clair : à la banqueroute, à l'invasion, et aussi, peut-être, cependant à une effroyable insurrection des pauvres contre les riches — qui, entre nous, ne l'auront pas volé. Le parlementarisme, aggravé par le système électif généralisé, ne peut nous conduire que là, à l'abîme. C'est de loi. Les Français ne paraissent pas disposés à revenir aux conditions de l'ordre, c'est-à-dire de toute vie sociale, qui sont, en raccourci, celles que chacun s'efforce de maintenir dans sa propre famille ou dans la gestion do ses entreprises privées : et d'abord une direction unique, continue et responsable. Ce qui dissout une famille dissout une société, ce qui ruine r.ne entreprise commerciale ou industrielle,ruine un Etat. La Franoe meurt du poison de la métaphysique et de la chimère révolutionnaire, et elle en redemande ». Sans commentaire. La prudence s'impose. — L' « Avenir du Luxembourg » vient à son tour joindre son témoignage à tous ceux que nous avons' déjà recueillis relativement aux vrais désirs du pays sur la politique, dont doit s'inspirer le gouvernement : « Le scrutin du 24 comporte un enseignement que nous ne devons pas laisser se perdre : ces élections ne constituent pas un échec mais une indication précise pour les rencontre futures, un avertissement qui pourrait se transformer en une leçon véritable à un moment où il serait trop tard pour en tirer profit. Cette indication, cet enseignemenlt, cet avertissement n'a échappé à aucun de nos confrères de droite : les journalistes catholiques, qui n'ont cessé de soutenir la politique du gouvernement et d'éclairer les masses sur la véritable portée des réformes qu'il avait adoptées et même en quelque sorte improvisées, sont unanimes à reconnaître qu'il est grand temps que chacun se ( ressaisisse un peu. Certes, nos amis du Parlement ne se sont' pas laissé griser par l'inoubliable journée du 2 juin; mais peut-être ont-ils eu tort de vouloir le prouver en substituant brusquement une politique qu'ils croyaient nationale à la politique traditionnelle du parti catholique qui ne lui avait cependant jamais valu de mécomptes, qui avait au contraire fait se serrer toujours plus étroitement autour d'eux les masses ouvrières et rurales. Il y a eu du désarroi dans tous les milieux... Cela s'est traduit, il y a huit jours, par un fléchissement à peu près général, fléchissement qui ne doit pas trop nous inquiéter, à condition, évidemment,que nous sachions immédiatement réagir, sinon,nous craignons fort que, dans deux ans, le mouvement à peine esquissé ne s'accentue et nous amène ainsi au bord du fossé. Nous ne voulons et personne parmi nos amis ne veut certainement cela. C'est pourquoi le devoir le plus impérieux de tous ceux qui ont- un mot à dire est de ne pas se taire. Nos confrères n'ont pas manqué à ce devoir et nous^ n'y faillirons pas non plus. La plus complète approbation de tous les faits et gestes de se amis vaut au journaliste une quiétude d'existence, à coup sûr enviable ; mais n'est-il pas plus digne de la sacrifier à la manifestation de la vérité qui doit sauver? D'ailleurs, c'est le moment ou jamais de faire ce petit examen de conscience ».. Les associations de la libre-pensée « dogmatiques ». — Le « Journal de Charleroi » écrit : « Le député Colonna di Cesaro, radical, invité par la « Giordano Bruno » (société de « libre-pensée» ) à lui donner son adhésion, a répondu comme suit : « Je regrette de ne pouvoir adhérer. Je suis apôtre de la tolérance mais je ne puis m'ôter l'impression que les associations de libre-pensée sont,en sens inverse, aussi dogmatiques que les communautés ecclésiastiques ». Ce qu'il faut encore épingler, ce sont les piteuses remarques que fait suivre à l'aveu du député radical italien le « Journal de Charleroi » : « (Note de la R. : La tolérance entendue ainsi est, dans le domaine philosophique,ce que le « laisser faire, laieser passer » est dans le domaine économique. C'est une opinion fort commode pour se désintéresser de la lutte et ne pas se faire d'ennemis) ». L' « Ami de l'Ordre » remarque très justement : « Mais, quant à discuter le jugement de Colonna di Cesaro, le journal ne le fait pas. C'est qu'il ne le peut. C'est que Colonna a dit vrai. Répétons cette vérité : « Les associations de la libre-pensée sont, en sens inverse, aussi dogmatiques que les communautés ecclésiastiques ». Les libres-penseurs sont, à leur façon, des curés et des moines s'instituant eux-mêmes pour combattre nos curés et nos moines. Qu'on se le dise! » Petite Chronique Les habitations ouvrières. — La députa* tion permanente du Brabant vient de dé* cider la construction, dans la province, da trois groupes d'habitations ouvrières: Hal, Braine-le-Château et Aerschot. Les communes en cause fournissent le terrain. Le loyer de chaque maison noi pourra dépasser 10 fr. L'GiUvre (les flamands à Paris. — On nous écrit : S. Gr. Mgr Leroy a administré dimanche dernier à l'église flamande de la rue de Charonne, la Confirmation aux enfants de la colonie belge de Paris. S. A. R. Mme la duchesse de Vendôme, et M. le baron Guil* laume, ministre de Belgique, présidaient la cérémonie. Remarqué dans l'assistance: M. Van der Elst, conseiller de légation et Mme Van der; Elst; le major Collon, attaché militaire, et Mme Collon ; comte et comtesse Vander Straten-Ponthoz, comte de Laubespin, Mm<r Bastin, etc. Après la réception qui a suivi la cérémo» nie religieuse, Mme la duchesse de Vendôme a chaudement félicité MM. Menot, Fer-nand Marneffe, J. Laenen, De Witte, Mau* ron, Margat et Gérard qui avaient prêtt leur gracieux concours à la fête. * . Les nominations aux chemins de fer. Au service de l'exploitation : M. Hoferlin. sous-chef de station à Ans est nommé chel de station à Lens. Au service de la traction et du matériel 1 M. Nicodème, chef de division est chargé des attributions d'inspecteur de direction ; M. Jadot, ingénieur dirigeant le 6e bureau' de la direction est chargé de la direction du 5e bureau. Aux voies et travaux : M. Declercq, in< génieur à Hooglede, est nommé chef de section à l'essai au service spécial pour l'étude et l'exécution des travaux à exécuter aux abord de Bruges; M. Vandenbossche, chef de section à Grammont passe au groupe de Bruxelles-Nord. LA VILLE La princesse Charlotte est née à Laeken le 7 juin 1840; elle entrera donc dimanche dans sa soixante-quinzième année. En dépit de son grand âge, sa sauté est excellente. Anniversaire de l'élection de Léopold Ier., — Hier, jeudi, c'était l'anniversaire de l'élection ,en 1831, par le Congrès national, de Léopold Ier, comme roi des Belges. Le congrès se prononça en faveur du prince de Saxe-Cobourg-Gotha, par 152 voix sur, 196 votants. Quatorze membres votèrent pour le régent, M. Surlet de Chokier. Dix-neuf s'abstinrent et dix votèrent contre le prince sans désigner d'autres candidats. Un bulletin fut annulé. La collection des bulletins — où beaucoup de votants inscrivirent leurs raisons — est conservée à la bibliothèque de la Chambre. L'anniversaire (lu roi George V. — Né à Marlborough House le 3 juin 1865, le roi' George V est entré hier dans sa quarante-neuvième année. A cette occasion le commandant du Palais s'est rendu à la légation d'Angleterre pour y présenter les félicitations du Roi au représentant de la Grande-Bretagne près la cour de Belgique. La rage. — Il y a, en ce moment, en traitement, à l'Institut Pasteur, à Bruxelles, sept personnes, dont deux enfants. En avril et mai dernie'rs, 16 têtes d'animaux suspects ont été examinées. Trois ont donntf un résultat positif ; elles appartenaient toutes trois à des chiens. La bourse paritaire du travail pour le personnel des deux sexes de l'industrie des hôtels, restaurants et cafés, s'est ouvert !• 1er juin, 7, petite rue des Longs ChariotSj à Bruxelles, Téléphone A. 6925. Cette institution, créée à la suite d'un acocrd entre les associations professionnelles patronales et ouvrières, a obtenu l'a-gréation officielle du Gouvernement. Son but est de réglementer le marché du travail de nos industriels, de le canaliser, au double point de vue de l'offre et de la demande, afin d'établir, entre patrons et ouvriers, des rapports constants, étroits et solidaires. FEUILLETON DU G JUIN 191 L 4 1\ La Folle de Virmont PAR Jean BARA\CY fTùmtan couronné par l'Académie Française) • Elle se voyait alors au moull-i des Jonques, remplissant son rôle de ménagère comme elle le remplissait à l'auberge. Il faudrait qu'Ai.dré se trouvât mieux chez lui que partout ailleurs non seulement parce qu'elle serait là, éclairant le logis du rayonnement de ses prunelles et de son sourire, mai? encore parce qu'elle en aurait soin, l'enjoliverait, en ferait un nid tiède et parfumé de leur amour. Elle chérirait la grand'mère, serait pour elle remplie de ces petites prévenances si phères aux vieillards, et elle verrait Faustine qui, certainement comprendrait plus tard le dur sacrifice qu'elle lui avait fait en retardant pour elle, de si longues années, le bonheur qui était à portée de sa main? CJn éclat de rire peçlé, une voix claire interrompaient le plus souvent ces rêveries, Uont Faustine se souciait fort peu. Alors elle l'appelait à elle, prenait dans Bes mains la jolie tête de sa sœur, et l'embrassant sur ses cheveux rebelles. 7- Tu m'aimeras toujours, n'est-ce pas? lui demandait-elle. — Oui, oui, toujours, répondait l'enfant Rn pensant à autre chose. I Elle grandissait et se développait physi quement ; moralement elle restait la même avec sa cervelle de Linotte, et l'on disai dans le village qu'elle n'avait pas plus d cœur que de tête. Très intelligente cepen ! dant, adroite comme tout, mais préféran de beaucoup se chiffonner une coiffure qu de ravauder les chausses et boucler ses che veux qu'épousseter les meubles. André qui la revit à quatorze ans et demi ne la reconnut pas tant il la trouva gran die. À cette époque-là, il ne lui restait plus faire que deux années de service, et, som me toute, comme il ne se trouvait pas ma au régiment, qu'il savait Marceline ton jours aimante et fidèle et que les affaire? du moulin allaient comme il le désirait, j rejoignit de nouveau son bataillon sans u: trop grand serrement de cœur, ce dont 1 jeune fille s'aperçut facilement. — Ah ! ma bonne Césette dit-elle un jou à la servante qui la questionnait sur 1, cause de sa tristesse, ma bonne Césette j'ai bien peur^ d'avoir mal fait en refusan André autrefois... J'ai comme une idée qu'i ne m'aime plus autant et j'en rrouffre bien val Césette pensait la même chose, mais ell se garda bien de l'avouer, et elle la récon forta encore. D'ailleurs, maintenant l'épreu ve touchait à sa fin; certainement c'étai encore long deux ans d'absence, mais enfii le temps passait vite tout de même, et, lors qu? le meunier reviendrait, la grande joi< du vrai retour ferait, en une seconde, ou blier toutes les impatiences et les anxiété; passées. En attendant et pour se consoler, Marce line aimait, choyait et dorlotait de plus ei plus sa sœur, cette grande filjetie dont le! quinze ans sonnèrent bientôt si joyeusemem R g— dans toute l'auberge. I Du matin au soir, on l'entendait chante: 3 et tandis que Line, grave et douce, peu . être même u. peu mélancolique, depu t quelque temps, travaillait avec le persistai 3 souvenir de son fiancé au fond du cœu . Faustine^ éblouissante de son printemp: promenait partout sa gaieté folle et son il souciance native. I Quelquefois cependant, lorsque sa sœi trop préoccupée ne la remarquait pas à so i gré, elle s'approchait d'elle, s'asseyait ei . un tabouret, à ses pieds, croisait ses mair ] blanches et fines, des mains de « demo . selle » sur ses genoux, et lui disait doue» 1 ment : 1 — C'est encore à lui que tu penses, n'es 5 ce pas. Line ? _ l Et Line, qui ne savait ni mentir, ni feii dre, répondait oui, tout bas, avec une roi r geur qui envahissait soudain son charmai x visage — Tu l'aimes donc bien, bien? lui demai t da un jour Faustine, que tu penses à h 1 continuellement ? — Oh 1 oui 1 — Il n'est pas très beau, cependant. » Elle la regarda d'un air étonné ; pour ell< . il n'y avait pas dans le village un homm l qui valut son André. t — Ce n'est pas qu'il soit laid, reprit 1 j petite avec une moue, mais enfin tu aurai . pu mieux trouver. » Line secoua la tête. — Et puis, répondit-elle, ça n'est .poir 5 à cause de son visage que j ai de l'amiti pour lui, mais parce qu'il est bon comm . pas un; tu vois quand il revient, comme : 1 est prévenant et doux pour sa r rand'mère 1 une fille ne ferait pas mieux... il est tra ; vailleur et courageux, tu te souviens? c'ec lui qui a sauvé le petit aux Jinlot, quan *, leur ferme brûlait? Il a de l'esprit, dac t- tout Virmont, sauf la maîtresse d'école, j is n'en sais pas qui parle mieux, it — C'est vrai ! répliqua Faustine, et er *, core il a un joli moulin, qui rapporte d î, l'argent; tu pourras, lorsque tu en seras 1 1- meunière, porter le dimanche des tabliei de soie, car tu seras riche et l'on t'appelle r ra la belle meunière des Jonques! n Elle poussa un «soupir et, fixant ses pri r nelles ensoleillées sur les yeux l: sa sœur s — Dis, continua-t-olle, est-ce que tu m'a i- meras toujours quand tu seras devenue r î- che ? — Comment peux-tu poser semblable ques > tion? s'écria Line ; tu sais bien pourtant 1 sacrifice que je t'ai fait ; est-ce que cela n 1- prouve pas une affection sérieuse ? 1- — Tout de même, tu me préfères André t n'est-ce pas? — Je ne sais pas, répondit la jeune fill 17 sans hésitation, peut-être que non... ii — Oh ! tu dis ça pour me faire plaisir. — Je le dis parce que c'est la vérité. Lu c'est mon promis, et toi, tu es ma fille...Ou: ma fille. Tu étais encore si petite lorsqu 5, je t'ai tenue dans mes bras et que j'ai fait e devant Dieu,le serment de te servir de mère Et je peux bien le dire en toute sûreté d a conscience, j'ai tenu ma promesse, non sei s lement parce qu'elle de ait m'être sacrée mais encore et surtout, mignonne, parc qu'elle m'était douce à tenir. Ne me demar t de donc plus si je te préfères André, ca é vois-tu, ma chérie, si jamais je le perdais e tu serais encore capable de me consoler :1 mais s'il fallait que je te perde... je croi ; que je mourrais! Des pleurs lui montèrent aux yeux à cett t seule pensée, mais il n'en fut pas de mêm d de Faustine qu'une émotion de tendresse ne s pouvait subitement toucher. e Elle embrassa Marceline, lui dit d'être moins triste, bien vite, et sans doute pour lui donner l'exemple, montra dans un rire e épanoui ses dents blanches comme celles a d'un jeune chien. a Césette disait : d'un jeune loup... XII Ah ! la belle journée qu'il faisait cette - fois-là à Virmcnt. L'avril naissant teintait i- le ciel de si délicates nuances qu'un peintre, aussi ha^bile fût-il, eût été impuissant à i- les reproduire. L'air semblait plus léger, e scintillant, rempli des émanations douces e des premières violettes, des églantines, de toutes les fleurs hâtives écloses :e la veille; i, dans la profondeur du bois au jeune feuillage illuminé, des fauvettes et des lauriots e chantaient leur hymne au printemps,cet enchanteur vêtu de soleil : plus loin, entre sa haie de frênes et de saules, la rivière cou-!, rait, chatoyante, réflétant dans ses eaux , claires le moulin encapuchonné de rayons, e Et jasait-il, le moulin, jasait-il !# Son tic-i, tac se faisait mieux entendre que jamais, il . traversait l'air comme une ..ote joyeuse et e souhaitait à sa manière la bienvenue au - meunier, j'allais dire au sergent, car André , était sergent et revenu depuis la veille au e soir. Enfin ! c'était fini maintenant de ses en-r nuis et de ses peines et tout lui souriait à , la fois, le présent radieux et l'avenir entre-, vu à travers le prisme de ses espérances, s car il allait épouser Marceline, le but de cette longue épreuve de^ sept années. Mar-5 celine ! celle dont il avait si souvent entre-3 vu le doux visage dans ses rêves et par qui il allait être heureux. Certes, rien ne retarderait leur union, car Faustine ne serait plus un empêchement, elle était d'âge à se conduire seule et à diriger la maison. Us se marieraient aux cerises, cela avait été décidé depuis plusieurs mois, dans leurs lettres, et les cerises viennent tôt, dans le pays, egayer les arbres de leur pourpre. U n'avait pas encore vu sa promise; il était arrivé trop tard au moulin, la veille, mais il allait dîner à l'auberge, tout à l'heure, avec la granr'mère qui déjà, s'habillait. Àh ! comme son cœur battait! Il battait si fort que c'est à peine s'il entendait le bruit du moulin et la chanson de l'eau. Es-tu prêt, mon fi? demanda soudain la vieille meunière, avec sa robe de cachemire violet et son bonnet de dentelles U endossa vivement sa veste, mit non chapeau et offrant son bras à la bonne femme tous deux s'engagèrent dans le sentier vert, bordé d'une haie vive où des bourgeons apparaissaient; mais ils ne r parlèrent pas, ils étaient trop emus tous deux, elle, de sentir son cher garçon près d'elle, lui, de penser à Marceline au'il i.'araib pas vue depuis plus de deux ans. Enfin, ils aperçurent l'auberge sous le dôme des arbres au feuillage léger, doré par places, et sur le seuil de la porte, une grande jeune fille qu'André ne reconnut pas. — C'est Faustine... dit la grand'mère. — Ah! fit-il, j'aurais préféré... Mais il n'eut pas le temps d'achever sa phrase; la jeune fille, accourant au devant d'eux, les atteignait déjà. Elle sauta comme une enfant encore, au cou de la meunière et tendit son front à André, qui l'embrassa. 'K suivre.)

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Le courrier de Bruxelles belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1861 to 1914.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods