Le courrier de Bruxelles

1146 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1914, 13 June. Le courrier de Bruxelles. Seen on 01 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/n58cf9kh85/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Samedi 13 jnin 1914. ABONNEMENTS i mu iain munit ÎELGIQOB . fr 10.00 5 00 3.60 JOLLANDE. { 19 20 8 60 *.80 LUXEMBOURG \ UNION POSTALB 30 OO 18 00 7 50 5 CENTIMES !»•> iiiSflftdivntt H# «ont oa* «I» «f» tflîf T&LÊPHONB SABLO* 1764 LE COURRIER DE BRUXELLES 53* aaaêa, -1* 164. BUREAUX i A BRUXELLES « 52, rue de la Montagne A PARIS i 30, rue Saint-Su!pice, 30 5 CENTIMES L.U «upolémeni» r>« «ont oa* mla an vanta TÊLÉPtIOSB SABLOM 176» i Pro aria et fods a La nuit du mouen Hoe , — -r—j J Les académiciens ne savent pas tout, ou 11'osent pas dire tout ce qu'ils savent, sur-'tout lorsqu'ils exercent de hautes fonctions publiques. C'est ce qui vient d'arriver au président de la République française, M. (Poincaré, dans le discours qu'il a prononce à Lyon, où il vient d'cuvrir une exposition interjationale. Il s'est laissé aller à dire : « Dès l'Empire romain,Lyon apparaît comme un foyer d'activité et un centre de culture. Jusque dans « la nuit du moyen-âge », il tient allumé le flambeau de la civilisation latine. » Ce. n'est peut-être là qu'une manière de parler banale, un vieux cliché venant d'une époque où l'on avait la vue basse, mais il est bon d'y répondre, et l'« Univers » de Paris oppose avec raison au Président ces beaux vers, qui expriment ce que nous pensons, nous catholiques de cette époque ...Où nos vieilles romance; Ouvraient leurs ailes d'or dans un mouds en ([chanté.. Où tous nos monuments et toutes nos croyance. Portaient le manteau blanc de leur virginité; Où sous la main du Christ tout venait de^ re [naître Où le palais du prince et la maison du prêtre Portant la même croix sur leur front radieux Sortaient de la montagne en regardant le; [ci eux Où Cologne et Strasbourg, Notre-Dame e [Saint-Pierre S'agenouillant au loin dans leur robe de pierre Sur l'orgue universel des peuples prosternes Entonnaient l'hosanna des siècles nouveau-nes *** Mais r« Univers » ne se borne pas à rappeler à M. Poincaré ces vers célèbres, donl le sentiment lui échapperait; il l'engage r consulter sur le moyen-âge son collègue de •l'Académie française, M. Emile Fâguet. qui lui dirait, comme il l'a dit dans sor Histoire de la littérature » : « Quelle immense activité d'esprit régnait dans ce moyen âge, qu'on a trop long temps considéré comme une époque de te nèbres. A partir du Xle siècle au moins (i; faudrait dire à partir de Charlemagne) il y a en Europe, et particulièrement en France, une renaissance intellectuelle, plus importante peut-être dans l'histoire de l'esprit humain que la Renaissance plus particulièrement littéraire du XVe siècle... Le moyen âge fut une grande époque intellec tuelle... Son immense gloire, c'est son art c'est son architecture, absolument incomparables... c'est sa sculpture sur pierre et sui bois, sa peinture sur verre, ses vitraux merveilleux, sa miniaturerie dans les missels, etc... La vie intellectuelle du moyen âge (fut intense, incroyablement avide, passionnée et tenace, amoureuse du grand, non moins que du joli et du gracieux... bien plus originale que la vie intellectuelle latine... Et de cette vie intellectuelle et artistique si belle et si forte, c'est la France qui est le centre, le foyer, la source, comme on voudra... » (Histoire de la littérature française : I, pp. 108, 116, 117.) Respect aux gloires nationales! » Une conférence du 1. R. P. Vermeersch sur le Congo. I-e R. P. Vermeersch, le savant jésuite a donné, mercredi, à l'assemblée générait des anciens élèves du Collège Notre-Dame de la Paix, à Namur, une magnifique con férence sur son voyage au Congo. - Nous la reproduisons ci-après, persuade: qu'elle intéressera vivement nos lecteurs Je viens, dit le R. P. Vermeersch, vouî dire ce que j'ai vu dans le pays lointair d'où je reviens. Voix du Congo, voix de la patrie,voix de l'âge mûr, voix de la jeunesse, toutes ce: voix vont nous dire ce qu'est I-e Greater Bel gium voulu par Léopold II. L'éminent orateur fait d'abord un ta- i bleaù coloré des paysages du Congo, de ses • villages, de ses habitants. Ceux-ci, maigres, grelottants, mal vêtus, donnent l'idée d'une grande misère. Que leur manque-t-iM Une main ferme, une pensée directrice ; avec elles, un nouveau Congo surgit. TeJ un architecte transformant des matériaux informes en une superbe maison. A la barbarie physique, une barbarie morale répond, avec ses désordres et ses lai-bl esses. Pour les détruire, il faut une pensée centrale, une idée directrice, un idéal. Civiliser, c'est donner à une matière inerte une force, une âme. Le Congo des nègres demande une énergie qui se dépense pour lui. , ,. Colonisateurs novices, nous avons des défauts. Ayons le courage de les regarder en face. Parlons avec franchise. Notre entreprise coloniale comprend des tâtonnements, des tiraillements. . Il y a les faiblesses des individus partois plus corrupteurs que civilisateurs, 1 inactivité, les ambitions, les préjugés des légistes qui pour la propriété et le mariage ne savent renoncer aux vieux errements. Il y a les timidités ! 1 Oh! comme une action directrice,un idéal manquent au Congo beige. Terre belge, si unie de pensée et de cœur, n'as-tu donc trouvé l'unité politique (jue pour périr sous l'utilitarisme qui dépiime ton essor ! ,' . Nous portons en nous, certes, 1 etincelie généreuse, mais elle est souvent empêchée de jaillir en étincelles qui aureoleraient d'honneur notre Patrie. Il est très délicat de médire de soi-meme ou des siens. Mais, d1tes-le, la chaleur de nos étés est-elle à l'avenant de notre son de boisson? Notre membrure ne nous permettrait-elle pas de moins convoiter une chaise de bureau ou une pension de l htat N'entendons-nous pas trop parler de « galette » quand de grandes causes sont a servir? Le souci de nous enrichir ne hante-t-ii pas trop nos cervelles % Grâce à Dieu, la sève religieuse coule in-' tense dans nos veines, mais une impieté audacieuse ne réussit-elle pas trop souvent à la refouler de la vie officielle et a créer un esprit public où nos pères ne se reconnaîtraient pas? Pour aimer la Belgique, pour tressaillir . mieux aux mots de patrie, gloire, honneur, il nous faut des caractères plus forts, plus nobles, plus unis. Le Congo, en retour de ce qu il nous de mande, que va-t-il nous donner 1 Au point de vue économique, il est des optimistes, des pessimistes, des sceptique®, des gens de juste milieu. Mais prenons la question coloniale d un point de vue plus élevé. La _ Belgique n'a pas que des intérêts matériels à promouvoir. Notre colonie peut nous rendre un plus grand servîce que celui de nous enrichir. Elle peut unir les Belges et grandir leur caractere. Les espaces du Congo élargissent de 80 - fois nos horizons. Il nous apprend combien nous avons à l'étudier pour le connaître.Il nous dit combien sa faiblesse et son infortune doivent nous toucher au cœur. Il nous montre le travail de nos missionnaires, de nos officiers, de nos administrateurs. Il nous force à les admirer, à les remercier, à leur tendre la main. ^ Nous avons à ouvrir les yeux de millions d'a.veug"les, à adoucir les souffrances de millions d'infortunés. Associés dans une tâche aussi magnifique dans un semblab'e bienfait, nous ne pouvons que tempérer nos discordes et y gagner de la grandeur. C'est ce que nous disait Léopold II. « Une colonie, écrivait-il, haussera nos fronts, grandira nos idées, stimulera nos énergies. Et puis, elle sera un terrain d'union nationale ». En face de grandes choses à faire, il faut mettre l'âge qui a besoin d'en être épris : la jeunesse. En une superbe envolée, l'orateur nous montre deux jeunesses, toutes deux dépensant de la force,mais ou follement ou splendidement, ou inutilement ou productive-ment, avec générosité ou avec égoïsme,avec j la robustesse de la foi ou avec l'audaoe de , toute négation. Entre ces deux jeunesses, celle qui fluctue dans un milieu petitement bourgeois. , De deux collégiens qui sortaient de rhé-! torique, l'un se fit religieux et est Jésuite; l'autre resta dans la vie du siècle. Celui-ci ; dit au premier, au moment de la sépara-i tion : « Tu prieras pour moi, et je boirai pour toi. » (Rires.) , Telle était alors la compréhension de la ; vie : allier à une certaine religiosité un es-. prit peu chrétien de jouissance et de plaisir. La vie était une corvée mêlée de quel- I 1 ■ "1 ■ 1 Ml". 'J—1" ! " .m—MCT lues satisfactions. T'amuses-tu ? T'es-iu bien amusé? Telles étaient les formules, ît, sans aller jusqu'au vice, on allait jusqu'aux amusements qui frôlaient la licence. Au moral comme au physique, on flânait De boire ainsi à la coupe sans la vider,la jeunesse s'est dégoûtée. Elle veut plus fer-ne allure et moins d'hésitations. Le sport i remplacé la flânerie. La mot de Nietsohe : <r Vivre en perpétuel danger », la fascine de son âpre poé sie. Si elle est sans foi, elle sera sans loi, e1 glissera au fond de l'abîme. Mais une autre jeunesse vole aux sommets.Elle veut le tra vail et non plus la paresse. Elle chérit la vertu plus qu'elle ne tremble du péché. Sa jouissance sera aussi noble que son applica tion. Elle veut être abstinente, pure, croyante jusqu'à l'apostolat. Ce n'est pas le plaisir qu'elle cherche, c'est le bonheur Elle est joyeuse parce qu'elle est guérie des phtisies morales. Ce n'est pas là un fait universel. Toute* les armées comptent des traînards. Au IXe siècle, nous avions encore chej nous payens. Au XXe siècle,nous avons en core des jeunes gens qui ne vivent que de^ moitiés de vie. Jeunes gens ,refusez de re tarder sur votre époque. Au nom de 1> Pa trie, au nom de sa colonie, soyez de votre temps. (Appl.) L'âge qui nous a précédés et même ac compagnes a fait preuve d'immenses res sources.Il a conquis les pôles,il a fouillé 1< fond des océans,il a commencé La conquêt< de l'air. Jamais nul autre n'a autant pro duit, autant inventé. Pourtant,il revient désabusé.Ni la scien ce, ni l'industrie n'ont pu lui donner c< qu'il demandait, résoudre pour les in croyants le problème de la vie, satisfaire leur cœur. Les uns, las de forcer ces portes de fe] dont Pierre Loti donna l'image et dont or cherche en vain la dernière, celle qui s'ou vre sur la plaine ensoleillée, écoutent,scep tiques, railleurs ou indifférents parler d-e religion, morale, société, Eglise, famille fidélité, progéniture. Avec Bayet ils pro clament l'inexistence de tout devoir. Ili sont une matière organique sans âme. Tel: ces mourants déjà en léthargie qui demeu rent indifférents à tout. L'âme se retire. C'est la matière sam idée, sans action, sans consistance, prête l toutes les dissolutions, à tous les émiette ments. Elle se désagrège. Telle est la so ciété que l'âme chrétienne abandonne. CA suivre.) Eevue de la, Presse Leur tolérance. — Sous le titre : « Une question opportune.» le « Journal de Char le roi » écrit : C'est celle qui nous est posée par un cor resipondant, conseiller communal, et que voici : « Voulez-vous me dire si la qualité d'élè ve des Ecoles Normales provinciales est h seule qui suffise pour donner la préférence au vote pour la nomination des instituteurs et des institutrices, par les Conseils com munaux '•! » Réponse: Non, il faut encore que le di plôme porte que le candidat a été dispensé du cours de religion à l'Ecole Normale. Entre deux candidats sortis de cette Ecole, il est logique que les mandataires anticléricaux donnent la préférence à celui qui n'a pas été soumis à l'empreinte catholique. Et ces hypocrites osent parler de « neutralité » et de tolérance ! ! ! Noble attitude catholique. — On lit dans le « New-York Herald » : « Les conventions catholiques qui devaient se réunir à San-Francisco n'y auront pas lieu; tel est le résultat d'un vaste mouvement qui équivaut au boycottage,pai les catholiques, prêtres et laïques, de l'exposition Panama-Pacifique. » La raison de ce boycottage est la nomination de M. Ernest Nathan, ancien maire de Rome, comme représentant officiel du gouvernement italien à l'exposition. » Le boycottage a pris forme à la suite du vote d'une résolution de protestation par une des plus puissantes organisations catholiques des Etats-Unia, qui recommande en même temps à ses membres de ne participer en aucune manière à l'exposition.» Cette résolution déclare que M. Nathan est un ennemi reconnu de l'Eglise catholique et « persona non grata » pour les seize millions de catholiques citoyens des Etats-Unis. » -T—TTriMULOM Pour un tribunal des flagrants délits. — A propos du procès qui se poursuit actuellement devant le tribunal d'Anvers, où 58 militants socialistes sont poursuivis pour atteintes à la liberté du travail,et dont nous rendons compte sous notre rubrique des , tribunaux, le « Neptune », publication purement commerciale et se publiant en dehors de toute opinion politique, fait ces réflexions : Le tribunal s'occupe, enfin, des atteintes à la liberté de travail commises par les « afrossers » du Zeemansbond. Enfin ! Ces faits se sont passés en 1911-1912. Nous nous demandons bien quel effet moral pourront avoir les résultats de ce procès ? Il sera nul. Or c'est surtout à l'effet moral qu'il faut viser dans ces affaires. Pourquoi a-t-on tardé si longtemps à juger les prévenus ? Parce que la justice chez nous est mal organisée. Dans des cas de ce genre, il faudrait juger le j prévenus « stante pede », comme cela se passe en d'autres pays.Il faudrait un tribunal des flagrants délits, ce tribunal de flagrants délits que l'on réclame pour dautres choses encore, notamment pour les vols au port.Nous supposons que la justice n'est pas uniquement là pour punir,elle est faite pour protéger la société. Or cette protection aurait été bien plus efficacement assurée si on avait infligé aux afrossers (pour autant qu'ils eussent été reconnus coupables, bien entendu) au cours de la grève, quelques jours ou quelques semaines de villégiaturé. On aurait évité alors des récidives et l'on aurait atteint le but de protection. Maintenant, même si on condamne, l'effet moral sera nul. Il y aurait donc à changer quelque chose au port d'An vers,f sous le rapport de l'or-( ganisation de la justice, et nous espérons que M. le ministre de la justice s'occupera de la chose. La dissolution. — Le « Jojrnal de Char-| leroi », l'organe des fanatiques socialistes ' du Borinage, continue a s'égosiller en fa-* veur de la dissolution, et il tient à ce propos un langage vraiment anarchique. Voici, par ' exemple, ce qu'il <>se imprimer : J «.Us (les catholiques) n'ont plus aucun droit à l'autorité, toute s les administrations, \ tow3 les pouvoirs publics sont, par le fait, i déliés de leurs serments à leur égard et ont ; pour devoir de leur désobéir. » Et la conclusion, la voici : « Dissolution! dissolution tout de suite! » Voilà ce qu'il est indispensable et urgent de faire connaître au pays entier, par un manifeste des gauches ou du parti ouvrier tout seul, si le parti libéral s'y refuse. » Faut-il dire que ces tartarinades ne sont guère écoutées par la presse libérale? Et pour cause. Elle sait ce que lui ont valu les dissolutions qu'ils ont réclamées — et . obtenues — dans le passé. C'était en 1912, la iernièrt. fois. Le recensement décennal permettait la création d'un certain nombre de sièges nouveau;:. Dissolution ! crièrent les gauches. Les élections de i 1910 leur avaient donne l'esioir d'un triomphe complet et prochain. Eu outre, le cartel venait de grouper en un noyau compact , les éléments où le futur ministère anticléri-■ cal pourrait se recruter. Enfin, les élections i communales de 1911 ouvraient à l'opposition . les plus superbes perspectives. Dissolution! dissolution ! Les Chambres furent dissoutes, en effet, , comme l'opposition l'avait souhaité. On eut le 2 juin 1912. Ce fut une journée comparable au 10 juin 1884... A quoi riment donc les excitations du , « Journal de Char leroi »? La case de tète. — D'un confrère: Nos voisins de Hollande songent, eux aussi, à instaurer chez eux la représentation proportionnelle.Une Commission d'Etat a étudié la question. Et elle vient de déposer ses conclusions. Elles sont favorables à un système de R. P. très différent du nôtre, et qui paraît beaucoup plus équitable. Il y aurait dix-huit circonscriptions électorales, mais on utiliserait les déchets en faveur des listes établies par les partis pour tout le pays. Le vote de préférence serait imposé à l'électeur, puisqu'il n'y aurait pas de case de tête. Il y a pe'ut-être là des leçons à prendre, levons d'autant plus profitables que la Commission hollandaise a pu étudier les inconvénients du système en usage chcz nous. La réorganisation de la garde civique.— Un journal libéral liégeois écrit: Des bruits circulent de nouveaux dans des milieux sérieux que la garde civique recevra incessamment une nouvelle organisation. On parle de prolonger le temps de service jusqu'à 50 ans et de ne plus faire a'exercice le dimanche. Comme pour tous les corps spéciaux, il y aurait une prise d'armes tous les ans ou tous les deux ans, pour une période de cinq jours. Nous sommes autorisés à démentir « ces bruits ». Petite Chronique Les secrétaires communaux tiendront leur prochain congrès à Hasselt, le 15 août. Il n'y aura qu'une grande assemblée plé-nière parce que la capitale du Limbourg ne possède pas toutes les ressources pour organiser des assises aussi importantes que celles de Liège, Namur, Bruxelles, Gand, etc... qui durèrent 3 et 4 jours. Cependant de nombreux congressistes profiteront du lendemain dimanche pour vi-sister le nouveau bassin houiller de la Cam-pine.Au cours du congrès sera piésenté un rapport détaillé et complet sur la situation des fonctionnaires. Il y sera établi que la besogne du secrétariat communal a « triplé » au cours de ce dernier quart de siècle par suite notamment de toutes ces nouvelles lois d'ordre administratif, alors que le barême fixant les minima de traitement élaboré il y déjà 20 ans (le 3 juillet 1894), n'a subi « aucune modification ». Il en résulte — une enquête officielle confirme le fait - - quecer-tains de ces premiers fonctionnaires communaux ne gagnent pas plus de trente centimes à l'heure; les charges, les exigences en capacités professionnelles et intellectuelles et la cherté de la vie ont augmenté cependant aussi bien pour les secrétaires communaux que pour les autres fonctionnaires et agents publics et privés. Ajoutons que M. le ministre Berryer, interrogé récemment à ce sujet par une délégation que lui avaient envoyée les secrétaires communaux, a promis d'examiner la question avec la plus grande bienveillance, et a donné l'assurance qu'il fera tout ce qui est en son pouvoir pour améliorer la position de ces fonctionnaires si précieux et si utiles. Fièrc leçon royale. — Nous lisons dans le « Sonntagsblatt » de Vienne (7 juin 1914) i « La cour de Hollande recevait depuis de très longues années quinze exemplaires du grand organe libéral des Pays-Bas, le « Nieuwer Rotterdamer Courent ». » La reine Wilhelmine vient de refuser ce journal parce qu'à plusieurs reprises la doctrine de la divinité de Jésus-Christ y a été attaquée de la manière la plus cynique.» La Reine a fait savoir à la rédaction du « Nieuwer Rotterdamer Courent » qu'elle ne tolérerait pas chez elle un journal qui blesse ainsi ses sentiments les plus sacrés. » Excellente leçon. e Les savants belges à l'étranger.— L'Académie des Inscriptions et des Belles-Let très de Paris vient de décerner le Prix Saintour au P. Deiehaye, le savant président des Bollandistes, pour son ouvrage sur les « Origines du culte des martyrs ». Blucts. — Ils s'occupèrent jadis de politique et constituèrent un parti en opposition avec les coquelicots. Depuis, ils ont pris leur retraite, se sont retirés des affaires publiques et sont retournés à leurs sillons,leurs blés et leurs pommes de terre. De temps à autres ils reparaissent au grand jour et à la ville, par le ministère de bonnes vieilles femmes qui en font leur menu gagne-pain. Cela advient à l'époque où les blés sont en hausse, non sur le marché mais sur le champ. Sur le champ donc, de bonnes vieilles femmes les vont cueillir et les arrangent en bottelettes, eux et leurs anciens adversaires politiques, les coquelicots. Elles les harmonisent parfois, suprême ironie ! dans la même gerbe. Elles s'en viennent ensuite, les ayant disposé sur des claies ou dans des paniers d'osier, vers la grand'ville. Elles y circulent de rue en carrefour et de porte en seuil. Elles offrent, contre ou menu nickel troué, leurs fleurettes tachées a'azur ou trempées de sang. Ce leur est source de menu gain ; ce nous est source ue menu joie, joie des yeux et de l'imagination.Le bluet appelle la porcelaine et 'e De'.ft lui sied à merveille. Au coquelicot conviennent les cuivreries et cadrent parfaite nent avec leur genre un peu modern-style les vases esthétiques en métal bronzé pour l'heure en vogue. Elles coûtent peu ; on res renouvelle à loisir. Elles sont de bonnes petites fleurettes du large qui nous apportent, en la tonalité grise de la cité babylonienne et l'ombre u.i r>eu terne des foyers urbains, quelques bribes de la grande joie aérienne, quelques miettes du rumorant et '->eatifique étô. A VILLE Dans la carrière. — Le corps diplomatie que belge va être soumis à une réorganisation. Ainsi en a décidé le ministre des Affaires étrangères. Désormais les diplomates belges pourront obtenir leur retraite à 65 ans; ils seront pensionnés d'office à 70 ans., L'envoi en pays lointain donnera droit & une indemnité spéciale. « Ministres résidents » et « chargés d'af-,' faires » en pied cesseront d'exister dans le3 nouveaux cadres, du moins sous ce nom; ils prendront le titre de plénipotentiaires de deuxième classe. Le XXIXe concours de la société « Le Cheval de trait belge ». — Comme chaque année il y a eu une exposition chevaline « avant la lettre ». Jeudi matin, aux portes du Cinquantenaire, ce fut un beau spectacle que l'arrivée en longues files des étalons, des juments,des poulains et des pouli* ches.. Quoique le nombre d'inscriptions soit in-' férieur à celui de l'année dernière, l'impression général est que jamais un con-< cours de chevaux n'a réuni pareil contia* gent de sujets de choix. Les grosses catégories sont représentées par 478 étalons et poulains et par 337 juments et pouliches. La race ardennaise est représentée par 83 étalons et poulains et 47 juments et pouliches.L'exportation de nos chevaux se chiffre, dans notre commerce avec l'extérieur, par plus de 50 millions ! L'année dernière, l'exportation était do 28,659 chevaux et 3,264 poulains, chiffre supérieur de 2,000 à celui de 1912. Pour les quatre premiers mois de 1914,les statistiques conservent la même allure.Ceai résultats, eu égard à l'exiguitc du territoire, sont prestigieux. En France, par exemple on n a guère exporté davantage : entiers : 2,780; hongres : 18,736; juments i 7,376 y poulains : 2,508. Sont présents, les quatre anciens champions suivants : « Infernal du Bois », à Paul Bouvier, de Beneffe; « Moustique do; Grandglise », à M. Georges Semai, de Den-stiennes; « Paul », à M. Vandenheynde, do Vive-St-Bavon et « Indigène du Fosteau », à M. Van Eeckhoute, de Volezeele et les cinq anciennes championnes suivantes : « Reppe », à M. Duohâteau, de Grandglise ; î Gauloise », à M. M. Dumont de Chassart' (Gabriel, Paul et Joseph) • « Reldia du Fosteau », à M. Duret Razara, de Leers et Fosteau ; a Bella de Plancenoit » et « Elégante de Plancenoit », à M. Rasquin Lubin, de Plancenoit. Il n'a pas fallu moins de dix trains spé-' ciaux pour amener à Bruxelles les chevaux participant au concours de vendredi. Ils ont été mis en marche sur les lignes de Bastogne, Lodelioasart, CapeHen, Ans, Ath, Vedrin-Narnur, Courtrai, Walcourt, Ostende et Marloie. Les chevaux valent ensemble cinq millions. Vendredi, le jury a procédé à Pexamenl des étalons; samedi il s'occupera des juments; dimanche auront lieu l^s championnats et les concours pour lots de 4 juments.. Ainsi que nous l'avons dit, l'après-midi, le Roi se rendra officiellement à la cérémo-* nie et présidera à la remise des récompenses.La caisse de prévoyance et de secours en faveur des victimes des accidents du travail, organisée par la loi du 21 juillet 1890,; a distribué dans sa séance du 28 mai dernier une somme totale de 1,760 francs aux familles des victimes de 31 accidents. Les dons sont reçus au siège social, rue Vandermeulen, 12, (place du Congrès), $ Bruxelles. * Le IVme congrès international de l'éducation familiale aura lieu du 22 au 29 septembre à Philadelphie, sou-s la présidence d'honneur de M. Wilson, président des Etats-Unis. La ville de Philadelphie vient de voter un subside de 250,000 fr. pour ce congrès. Les rapports doivent être envoyés à la secrétaire générale, Mrs Scot-Ander-son, Torresdale House Torresdale Philadelphie et les souscriptions (10 fr.) au trésorier M. Frazier c/o Brown Brothers Phi* ladelphie. Les excursions comprendront la visite d'institutions d'enseignement: bibliothè-i ques publiques, musées, écoles ménagères, écoles agricoles, dans les parties les plus pittoresques des Etats-Unis. Le Bureau of University travel, 31, Trinity place, Boston, dirigera ces excursions. Dans chaque pays, des comités de propagande sont en' formation. Pour la Belgique, on peut s'adresser au secrétariat, 198, avenue de la Chasse, Etterbeek-Bruxelles. FEUILLETON DU 13 JUIN 131 U 1 MIRENTCHU l'Ait Pierre Lhande. + 1 LA CITE IMMUABLE L'Ermitag de « Nuestra Seûjrt, de Guada-lupe » s'érige en terre basque, sur le dernier ressaut que projette la chaîne des Pyrénées, avant de se perdre dans les sables de l'Atlantique.Lorsque, du sommet i'ïs Lalcons qui enserrent, à mi-hauteur, le svelte clocher de l'Ermitage, le pèlerin contemple à ses pieds le moutonnement figé des mamelons et des crêtes, une image lui vient à l'esprit. Cette cohue de pics dentelés, accourue du bout de l'horizon et se rangeant brusquement, devant la mer, en quatre ou cinq gigantesques arêtes déployées, fait rêver Je quelque irréelle et monstrueuse armée qu'arrêterait au milieu de sa course et ferait se cabrer d'épouvante le gouffre de l'océan aperçu tout à coup. Après avoir nissi sur Hendaye et Oyarzun les pitons culminants de la Rhune et des Trois Couronnes, la grande chaîne, comme épuisée de ces suprêmes efforts pour monter, s'écroule, glisse d'un cours à peine ondulé sur le bassin de la Bidassoa, puis, au moment de toucher la mer, se redresse tout à coup, surgit et s'immobilise. C'est ce dernier sursaut de la montagne qui a reçu, dans la vieille langue euskarien-ne, le nom grandiose de « Jaïzkibel », la ' roche d'arrière » ou la « dernière roche ». 4 son ombre et sur le bord du petit fleuve, Fontarabie a choisi, pour grouper ses pêcheurs et ses pâtres, u. mamelon que couronne la pierre noire de son clocher. Sur le versant de la chaîne qui regarde la France, caressée par le soleil matinal, les laboureurs ont hissé leurs chalets aux larges toits; et vers les cimes, là où les métairies vont finir, la Vierge exotique, protectrice des anciens baleiniers, habite une grande chapelle blanche. Puis, la montagne se haus se encore de quelques mètres et se laisse en fin dévaler vers la mer en longues coulée! de roches stériles et de ravins dévastés. Ainsi le pays basque, si chaud et si lumi neux à l'intérieur des vallées, vei ~ finir, i son extrême éperon vers les grèves, en on dulations ravagées, comme il s'achève, ver! les terres du sud, par des plateaux arides et, au nord, par l'immense désert des pins Du côté de l'est, il estime suffisamment iso k'j et protégée sa jalouse opulence par l'a moncellement infini des Pyrénées. A l'abri de ces remparts, la terre d'Aïto: étale au bon soleil ses champs tranquille; et ses foyers immuables. Habituée, clepui des siècles, à la mélopée rugueuse de 1: même langue, elle a vu, impassible, les con quérants qui forçaient d'aventure ses en ceintes d'arbres, de roches ou de flots, s'é tourdir quelques journées à la lumière eni vrante de ses oasis découvertes et fuir, d< nouveau, poussés par l'instinct nomade, ti rés au sud par l'appel de régions insôumi ses ou inexplorées. Elle laissait passer. Aujourd'hui encore, en dépit d? tant d'in filtrations venues du dehors ^ar les voiei ferrées, par l'industrie, par la presse, cette terre étrange, Uottie dans sa position stra tégique, la plus propice à durer que peuple ait trouvée au monele, demeure inexorable ment figée dans sa physionomie et dans sor âr e du passé. Selon le r-ot connu, — qui n'a peut être jamais été dit, mais que toute sor histoire proclame, — elle « ne date plus », Elle est l'Immémoriale. Malgré toute leur grandiose horreur, les grèves du Jaïzkibel n'ent pu décourager l'homme de se bâtir là un foyer. L'admirable domaine de « Guztiz ederra » se dresse, en effet-, sur une des extrêmes ondulations de la montagne, entre un grand ravin boisé et l'océan. Son nom, plus moderne que ses murs, lui fut donné, au treizième siècle, par le roi Don Sanche de Navarre. • C'était au cours d'une chasse dans la forêt. Devant l'âtre hospitalier où les veneurs royaux, égarés, avaient cherché un abri, la i jeune héritière, une admirable fille, dont les yeux avaient la couleur des châtaignes mûres, présentait à ses hôtes 1- vase de cidre l et l'ecuelle de lait. — Enfant, interrogea le souverain, com-5 ment dis-tu dans ta vieille langue « Toute , belle 1 » La belle jeune fille répondit, er. baissant le regard, tandis qu'une rougeur incendiait - ses traits : — « Guztiz ederra r. " , — « Guztiz ederra? » reprit le monarque, s Eh bien, c'est mon plaisir qu'à partir de ce 5 jour la maison porte ce nom-là. Eb, de plus, i en souvenir de ton hospitalité, ell ; sera mai- - son noble, maison de gentilshommes. Un vieux parchemin, que ces paysans con- - servent entre des piles r : linge, décerne, en - effet, au domaine de Gustizederra le titre ; de gentilhommière et décrit, par le menu, les - armes que Don Sanche lui décerna : d'azur - aux lions rampants sur le châtea.î de sable. Jusqu'à ce jour, la famille primitive des - Guztizederra n'a jamais et ; supplantée. ; Fidèles à l'antique coutume des provinces ; basques, qui permettait au père, « en sa - qualité de législateur domestique », de lé-: guer librement son bien à un de ses enfants qu'il instituait héritier et successeur, ces i paysans se sont transmis de père en fils leur beau domaine, tandis que les cadets essaimaient au dehors. Ainsi, à travers les révolutions et les guerres dont ces montagnes ont été le théâtre, re sont conservées, avec J le nom et la jaoe, les traditions des ancê-j très : l'alternance des céréales et celle des fourrages, l'époque des semailles et le temps de la récolte, les heures de la prièr. et les instants du repos. Et le maître actuel du domaine refait, quand il manie le hoyau ou conduit la charrue, le geste que ses aïeux laboureurs ont tracé mille fois sur ces mêmes mottes où s'imprima la trace de leurs pas. Quelque régulière et monotone qu'elle soit, cette succession des charges de famille, en pays basque, ne va pas toujours sans orages. Maigre la commune entente pour la conservation du foyer natal, malgré le prestige des volontés suprêmes du m«..ître mort, il ne se passe guère de génération où l'âtre des chalets paysans ne voie se dérouler quelque drame douloureux et rapide. Puis la force sernrde de l'instinct de race triomphe; les discordes Vapaisent; l'union s'établit autour du successeur. Et le vieux foyer, « cité immuable » de la tradition, recommence d'abriter, pour un nouvea- elemi siècle, les arrière-petits-enrants de ceux qui l'ont bâti. Mi^ueltcho de Guztizederra était, en ces derniercs années, le plus délicieux jeune homme qui eût tiré les feux de salve à la procession -'e Notre-Dame de Guadalupe. La désinence diminutive de ce nom lui venait de sa qualité de Benjamin de trois grands frères : pour les jeunes sœurs même, il était encore, à dix-huit ans, le ' petit Miguel ». Tout son extérieur justifiait ce nom, et faisait aimer de le lui donner. Son visage, d'un ovale long, était charmant, de candeur un peu grave. Le hâle de la montagne, uni à celui de la mer, couvrait ses trait d'une lumière d'or au grain ?atiné; depuis le bas du front, que ne protégeait pas l'ombre courte du béret rouge, jusqu'à la ligne blanche du petit col rabattu. Mais l'éclat joyeux de deux yeux gris venait rompra à ravir l'uniformité de ce hâle où se perdait presque le brillant des cheveux châtain clair. Ces yeux, et aussi les lèvres fines qui, sou dain, pour une parole ou pour un rapide sourire, laissaient jaillir l'éclair laiteux des dents admirables, c'était toute la vie de cette physionomie volontairement méeiita-fcive et posée. Pendant tout le parcours de la grande procession du 8 septembre, Miguel, portant le vieux fusil à baguette de son grand-père, fit le coup de feu, à son poste,dans les rangs des gars du Jaïzkibel. L'admirable bataillon ! Trente jeunes hommes en béret , rouge, en ceinture rouge, en sandales rouges, habillés du pantalon blanc et du veston noir qui s'échancre largement sur la chemise sans cravate, soigneu sement empesée par les femmes ! Tous, nerveux, brunis par le soleil d'été, impassibles . dans leur masque rasé, ils chargeaient leur fusil, en un tour rapide du creux de la main versant la poudre et deux coups de la baguette souple enfonçant dans le tube le papier mâché. Ils dressaient le fusil tout droit 1 vers le ciel, la crosse assise sur leur épaule, attendaient une seconde, le regard sur leur chef, puis, au signal convenu, pressaient la gâchette. Pan!... Aucun bataillon ne tirait avec plus d'ensemble que les gars du Jaïzkibel. Tandis que les pêcheurs de la Marina s'attiraient mille quolibets de la foule par leurs piteuses salves en cascade, eux, les alertes petits laboureurs, ils soulevaient des acclamations après chacune de leurs décharges pleines, nourries, brèves comme un coup de canon. Du haut des miradores, dans la grand'rue qu'ombragent d'un bord à l'autre, les larges auvents, les jeunes filles leur jetaient des fleurs en criant : — « Eelerki, mutilla^ ! » Bravo ' les gar-çons!Personne, plus que Migueltcho, n'avait à cœur le bon renom de la petite compagnie. Sa maison — cette ieille et grande maison demeurée dans la fam'Me, tandis que bien, d'autres, sur les pentes du Jaïzkibel, étaient f passées aux mains de rentiers Ce San Se- J bastian ou d'Irun, qui les faisaient valoir — q'était-elle pas le plus bel ornement de :ette fière et grandiose montagne? Mais surtout il y avait Mirèn, Mirèn la iélicieuse petite reine du batr.illon; Miren-bchu, l'enfant blonde, etue en cantinière et si gentille avec son barillet dansant sur sa jupe refuge, si naïve ;,vcc son éventail et i fusil de bois ! Mirentchu, dont les yeux sombres auraient un beau reproche pour l'étourdi qui lâcherait le coup avant les mtres et compromettrait ainsi l'honneur du bataillon I Ah ! Miguel laissait à d'autres îes maladresses ! Lui, sérieux, droit comme in chêne, au bord de la double file,tout près 5e Mirèn, il n'avait d'yeux que pour les signaux de son chef. Seulement, quand il se retournait, après les salves, pour charger ài nouveau le long tube d'r. :ier, il avait un soupire devant l'expression de légitime fierté :>ui faisait briller les yeux noirs de la jeune ïantinière. Tant que dura le défilé, ils n3 se parlèrent pas. Us se contentèrent de marcher à eur rang, l'un près de l'autre: recueillant les éloges des étrangers massés aux deux Dords de la rue, en longs cordon . que l'om-Dre des auvents baignait de noir. Mais lorsque, devant le balcon de la «Casa :onsistorial», où trônait l'alcade avec ses conseillers, la dernière salve générale eut ta.it voler sur la rue les bourres de papier olanc. comme des papillons blessés, le jeii-Qe laboureur dit rapidement : — Mirèn, j'ai à te parler. J'ai du nou-» reau... — Ah? Migueltcho? rien de mauvais, dis? rien 1 — Non. Mais cela demande que nous eau-» dons. — Pâs ici ? fit la jeune fille avec un naïf ïffroi. (A suivre.)

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Le courrier de Bruxelles belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1861 to 1914.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods