Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 31 May. Le courrier de Bruxelles. Seen on 11 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/zp3vt1j32r/
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Dimanche 11 mai et Lundi Ier juin 1914, ABONNEMENTS i MU UJ »CTJ TUtlHd BELGIQDB. -fr. 10.00 S-00 2.50 80LLANDE. . .) 19 20 g 80 4.8O LUXEMBOURG UNION POSTALE. 30.00 18.00 7.60 5 CENTIMES Lw ■•••limants n* sont Ht «1» •« «Mit* TÉLÉPHONE SABLON 1764 LE COURRIER DE BRUXELLES 53'anaî». -- V f S («\^ bxjk,E^TJX: | A BRUXELLESi 52, rue de la Montagne A PARIS i 30, rue Saiat-Sulptce, 30 5 CENTIMES Lm niHiiniul* ne sont pas mis an vtntl TÉLÉPHONE SABLON 176% Pro aris et fod9 Les efiets d'une politique. Los théoriciens de la Révolution, en d'autres termes, les théoriciens de l'Etat moderne, ont dû, pour réaliser la souveraineté de l'individu, détruire tous les corps sociaux constitués. Ils ont ainsi multiplié, dans tous les domaines de l'activité nationale, les destructions.Une élite européenne s'en aperçoit. Mais dans le grand public, dans le prolétariat surtout, des meneurs qui sont et qui se proclament les successeurs, les disciples des grands ancêtres révolutionnaires,continuent d'exercer une influence très considérable. D'où la nécessité, et même l'urgence de montrer l'antinomie, la contradiction profonde, l'opposition essentielle des intérêts de la Révolution et des intérêts des ouvriers. Il sera ensuite facile de montrer à ceux-ci combien il leur importe que l'enseignement des maîtres de la politique traditionnelle remplace, pour eux, les expédients.La Révolution, en détruisant les corps sociaux, avait comme but d'établir la souveraineté de chacun, la liberté, mais la liberté considérée non plus comme moyen, considérée comme principe, comme principe fondamental, comme principe par rapport auquel tout doit être organisé en fait, et par rapport auquel tout doit être jugé en droit. Dans l'ordre politique, la Révolution a produit le despotisme. Avant elle, l'individu n'était pas isolé. Il faisait partie de groupements historiques ou de groupements naturels, de congrégations religieuses, de corporations professionnelles, de confréries artistiques, de parlements locaux ou régionaux. Il était contrait certes de consentir au sacrifice d'une partie de son indépendance. Mais quelle compensation il retrouvait! Il disposait, pour résister aux empiétements et aux abus de l'Etat, non pas seulement de ses forces propres, mais aussi des forces de son groupe. Il comptait dans cette lutte non pour un, mais pour cent, mais pour mille, mais pour bien davantage encore quelquefois. Il établissait et il conservait dans la nation un équilibre. S'il n'entrait pas dans la sphère des attributions du pouvoir central, il empêchait celui-ci de sortir de la sienne. Il vivait de libertés dont M. Funk-Brentano, dans un livre qui est intitulé s Le Roi » et que des juges autorisés ont vivement loué, a écrit : Cette liberté sous l'ancien régime « était telle que de nos jours le pus libéral de nos ministres de l'intérieur la qualifierait d'anarchie... C'étaient d'innombrables libertés qui grouillaient actives, variées, enchevêtrées et souvent confuses, en un vivace et remuant fouillis... Le pays était hérissé de libertés, de libertés réelles, de libertés réellement garanties et réellement protégées, non par des textes mais par des forces organisées. •% La Révolution, pour libérer l'homme, a rompu toute attache entre les hommes, détruit toute subordination et toute hiérarchie. Elle a obtenu, pour reprendre les termes d'H. Taine : l'abolition de l'initiative locale et privée, la suppression de l'association volontaire et libre, la dispersion graduelle des petits groupes spontanés, l'interdiction préventive des longues œuvres héréditaires, l'extinction des sentiments par lesquels l'individu vit au delà de lui-même, dans le passé et dans l'avenir. » Elle a réduit les individus à n'être que des solitaires et des éphémères, des « atomes égaux et disjoints », une matière « la plus désagrégée et la plus incapable de résistance « qui fut offerte aux mains qui voudront la pétrir », c'est-à-dire à l'Etat. L'Etat en effet, de cette destruction des groupements naturels et des groupements historiques, est sorti prodigieusement fortifié, on peut dire omnipotent. Toutes les classes y ont énormément perdu et, sous les formes les plus diverses, la classe ouvrière n'ont pas autant mais plus qu'aucune autre. Il serait extrêmement intéressant de le montrer au point de vue des biens de l'âme. Pour n'en prendre qu'un « les corporations d'arts et métiers étaient, comme l'a fait remarquer Bonald, une sorte de noblesse municipale et même héréditaire, qui donnait de l'importance et même de la dignité aux individus les plus obscurs et aux professions les moins relevées <>. Il y a eu autrefois et par l'effet des institutions,dans les différentes classes de la société, un sentiment très vif de l'honneur. Notre peuple, parce que ces institutions ont été détruites, devient un peuple de quémandeurs officiels, une clientèle de l'Etat. Dans le domaine de l'économie, les ravages sont nous ne dirons pas plus regrettables, mais plus sensibles. Les ouvriers, s'ils les connaissaient dans leurs rapports avec les causes, conclueraient assez vite, comme Georges Sorel et ses disciples, que les principes do 1789 sont « un mirage », « une duperie, « une duperie des plus mystifiante. » La réfection de bien des choses pourrait alors commencer. UN SAINT. Nous ne saurions mieux apprécier le Père Petit dont la mort à Tronchiennes est un véritable deuil catholique, que ne l'a fait dans le « Journal de Bruxelles » M. Henri Davignon. Nous le reproduisons pour *' édification et la consolation de nos lecteurs. Il a fait humblement de grandes choses; il mérite une reconnaissance éternelle î <n S'il faut attendre que l'Eglise ait proclamé l'héroïoité des vertus d'un chrétien pour lui rendre un culte public, l'expérience personnelle et les multiples témoignages de la renommée suffisent à'nous permettre d'invoquer dans nos prières le nom du R. P. Adolphe Petit. La mort de ce grand bienfaiteur des âmes a remué au fond de milliers de cœurs l'élan de ferveur et d'amour que toute sa vie a fait monter vers le divin Maître. Ses funérailles, samedi, à Tronchiennes, ont ressemblé à la clôture d'une de ces retraites comme il en a prêché jusqu'à son dernier jour. Les assistants n'avaient à échanger entre eux aucune parole pour se sentir à l'unisson de la même pensée. Ils communiaient littéralement clans la mémoire du disparu. Parmi l'extrême simplicité de la cérémonie cette unanimité mettait une force et une clarté touchantes. Elle attestait la permanence d'une œuvre en quoi la présence du fondateur continuait d'habiter. Car si le. retraites pour hommes sont aujourd'hui l'élément le plus efficace de la sanctification en Belgique, on les doit à celui qui fit leur fiortune, au bon père Petit. Une voix l'a dit sur sa tombe, tout se résumait chez lui dans la bonté. Jamais exemple plus probant ne fut offert de la puissance de la douceur et de l'obstination bienveillante. pqt homme, qui ne fut ni un grand administrateur, ni un cloquent ora teur, ni un écrivain, ni un artiste a oossédé le secret de construire, d'entraîner,d'émouvoir et d'embellir rien qu'en faisant aimer. Le précieux don, et comme il est rare et comme il est essentiel ! A 92 ans, ce prêtre, de taille minuscule, aux lèvres détendues,à la voix faible, aux gestes menus tenait devant lui, ouvert et docile, le cœur de l'humanité, Il y lisait en phrases courtes, à mots! répétés, en commentaires naïfs et imagés.; Une divination miraculeuse le portait à ra-j mener à quelque synthèse ramassée tout lel mouvement de la vie quotidienne. H en dis-; tinguait sans hésitation le fond de rancœur! et de misère; il en prélevait l'appétit de' certitude et de bonheur et, superposant l'un sur l'autre, il bâtissait l'édifice de la grâce sur naturelle. Jamais homme ne donna plus directement le sentijnent du surnaturel. Il attestait, avec l'obiouissement d'un texte de Pascal, la réalité du cœur supérieure à la réalité de la raison. On pouvait lui amener les orgueilleux de l'esprit et les passionnés de la chair, les incertains, les blasés et les inquiets, il ne changeait point sa manière. Et, tous étaient touchés. ' Il savait à merveille pourquoi et c'était un des secrets de sa puissance. Sa bonté s'appuyait sur le cœur de Dieu dont elle était ie rayonnement. Quand, assis à la pe fote table couverte du tapis vert, sur les nia relies même de l'autel, il faisait l'école du grand chrétien à ces enfants de vingt, trente^ cinquante et soixante ans, se dérobait, à son appel, pendant trois jours pleins, à la vie où beaucoup jouaient 'es plus hauts rôles — il ne s'y prêentai't jamais seul. Pour peu qu'on eût été tenté de l'oublier, de se laisser aller au cliarime du vieillard infiniment doux et réconfortant,il vous rappelait lui-même au sens purement interprétatif de sa parole. Et c'était un appel discret, une invocation, une question au Compagnon de''son apostolat, à Jésus-Christ présent dans le tabernacle. J'imagine que les évangélisateurs du monde païen agissent de même et le « Po-verello » d'Assises devait tenir un langage analogue. Leîs martyrs sont sortis de cet apostolat et les mendiants volontaires, les mortifiés permanents. Le bon père Petit prétendait, lui aussi, conduire ses fils à l'héroïsme. Il évoquait en souriant les plus grands sacrifices, les douleurs les plus atrooes, la perte de la vie, de la richesse ; il parlait volontiers d'une ère prochaine do persécutions. On le suivait, on acceptait de lui toutes les éventualités et ce fut, en même temps qu'un grand convertisseur, le meilleur éveilleur de dévouement. Il excellait à transformer en apôtres les oisifs, à lancer dans le combat les timorés, à tisser avec les découragements et les souffrances le drapeau des œuvres de vie. Son action sur trois ou quatre retraitants laïques volontaires créa l'œuvre des retraites fermées pour gens du monde. De cedle-ci partit l'œuvre des retraites ouvrières. La fortune du parti catholique son unité indestructible, sa hiérarchie dans l'abnégation, sa propagation populaire, ne les cherchons pas aiLleurs. Sous l'armature intelligente et réaliste, à laquelle il applaudissait sans essayer cry rien ajouter, ni même de l'apprécier, le père Petit a consommé toute sa vie à fortifier, à vivifier des âmes. Il avait acquis une longue expérience dans l'apostolat auprès des prêtres, des religieux,^ des femmes cloîtrées. Elle l'avait préparé à l'action laïque. L'ordre des Jésuites, dont il fut pendant soixante-douze années, lui facilitait celle-ci par sa pénétration continuelle dans la vie sociale et familiale. Puis il était fait pour agir sur des Belges, connaissant à merveille un tempé-ïament quelque peu ennemi des idées et des mots, accessible plus que tout autre à la bonté efficace, quotidienne et régulière. Tronchiennes demeurera longtemps inséparable de son nom. Longtemps les retraitants, de plus en plus nombreux, chercheront dans la grande chapelle, la silhouette ramassée sur elle-même du père Petit en prières au salut du dernier jour. Longtemps ils demeureront attentifs au pas menu, glissant sur les dalles du oorrioor, montant jusqu'au premier degré de l'autel ; ils attendront la ^ voix un peu essoufflée commençant invariablement par ces mots : Dieu tout puissant et éternel... » Et j'en sais beaucoup dont le cœur porterait éternellement le deuil du confesseur, du conseiller, de l'ami, infatigable à écouter le récit de leur défaillance, de leurs difficultés, de leurs misères — s'ils ne savaient pouvoir continuer à lui parler par dessus le temps et la réalité, dans l'immortelle communion des .Saints. La liturgie avait beau déployer ses rythmes d'imploration et d'apitoyement en* faveur de l'âme sortie de ce monde, l'assistance, samedi, ne semblait point s'y mêler. , ^certitude si évidente planait sur le salut de celui^qui avait conduit à la porte du ciel tant d'âmes tremblantes, que, parmi les regrets et les gratitudes, un chant de triomphe rythmait déjà la prière des assistants.Dans le pauvre cimetière, une croix de bois dira seule l'emplacement d'un corps si petit qu'anima une si grande âme. Mais la Belgique catholique se doit de commémorer 1 œuvre immense de ce prêtre par l'extension de son souvenir dans l'apostolat des âmes. ——. Eevue de la Presse I^s gaietés et les avantages accordés à u>i mort libre-penseur. — Il est gai pour un libre-penseur de mourir non lorsqu'il est en règle avec sa conscience, mais avec le trésorier de la libre-pensée. Il a droit et dans ce cas seulement à un drapeau et à des discours^ de circonstance. Zuze un peu. Voici ce qu écrit le digne organe corolorégien des penseurs au cerveau émancipé : Forchies. — Libre-Pensée. — Dans son assemble général© de la Libre Pensée, les citoyens Godfroid Gany, pour Trieux et Vilain Arthur, pour le \ illage, ont été chargés de donner tous les renseignements nécessaires clans les cas de décès des membres de la Libre Pensée, et interdiction leur a été faite d'accorder sous un prétexte quelconque des avantages à ceux ne faisant pas partie de la société. On sait que ces avantages consistent à accorder le drapeau et les discours de circonstance. (Heureusement qu'ils sont de circonstance.) Les membres sont donc prévenus, lorsqu'un décès se produira dans leur famille qu'ils devront se présenter chez un des délégués munis de leur calepin en règle vis-à-vis de Ja société : tout membre ne se conformant pas a cette règlef se verr refuser le concours do la Libre Pensée (!!!!) Nous lisons dans le même organe qu'à un enterrement d'un enfant de quatre ans, à Anderlues, un discours fut prononcé à la mortuaire par un membre du comité de la libre-pensée et un discours d'adieu à la nécropole.Le « Journal de Charleroi », organe des socialistes, qui n'en veulent évidemment pas à la religion ajoute : Nous tenons à rendre hommage, ici, aux camarades Andris Aristide et Destrelbeoq V.-J. pour le dévouement et l'empressement qu'ils ont toujours donnés à ce genre de propagande ; on peut, à juste titre, déclarer que c'est grâce à leur activité et ù leur présence permanente sur la brèche (Il eût été plus juste de dire sur la fosse) que la libre-pensée est arrivée à prendre l'essor qu'elle a pris depuis quelques années. (On y est joyeux !) Nous manquerions à notre devoir si nous ne signalions pas en même temps que le ooncouis de « La Prévoyance Sociale » nous a été très profitable, car en effet, par suite de conventions avec cette société d'assurances, placée sous la haute protection du Parti Ouvrier, et fonctionnant sous forme coopérative, notre'cercle de libre-pensée garantit à la famille de ses membres déoedés, des avautages équivalents à une somme de cent francs. (On oublie d'ajouter moyennant versements). Les familles qui sont atteintes par l'adversité, et qui reçoivent pareille aubaine, ne manquent1 pas de se dire, que cela cet meilleur et plus profitable d'être affilié à la libre-pensée que d'aller au boutique (sic) d'en face où tout le contraire se pratique: donner beauconp d'argent pour rien. Nous y reviendrons. Nous avons déjà donné des échantillons des remarquable discours des susdits citoyens Andris et Destrebecq, nous formons le vœu que l'écrivain célèbre du « Bonheur par la libre-pensée », ce bon citoyen Robyn-Beulemans publiera sous peu un recueil de ces « discours de circonstance ». Nous espérons bien qu'on y reviendra. Il n'y a pas à dire ces faits décèlent à toute évidence l'émancipation des cerveaux libres-penseurs qui ne sont plus apprimés, dirait Robyn-Bculemans, par les esprits comprimés des bigots et des cagots. Mourez tranquilles, libres-penseurs; vous aurez un drapeau à vos funérailles et des discours de circonstance. Nous proposons à la libre-pensée l'achat d'un phonographe, qui remplacera avantageusement croyons-nous les citoyens orateurs pour les réciter. Petite Chronique a r occasion au .\mc anniversaire au secrétariat général des unions professionnelles chrétiennes de Belgique, que préside le R. P. Rutten, une souscription est ouverte, on le sait, pour la fondation, à Gand, d'une école permanente de propagandistes sociaux. Voici la première liste: vS. Em. le cardinal Mercier, fr. 1,000; M. de Broqueville, président du Conseil des ministres, 1,000; S. G. Mgr Stillemans, évêque de Gand, 3,000; S. G. Mgr Walraevens, éveque de Tournai, 1,000; S. "G. Mgr Waffelaert. évêque de Bruges, 1,000 ; S. G. Mgr Heylen, évêque do Namur, 1,000; S. G Mgr Rutken, évoque de Liège, 1,000; M. Verbaegen A., président de la Ligue Démocratique, Gand, 1,000 ; M. J. Bore! -Mabille, Bruxelles, 2,000; Comte de Bou-sies-Borluut, Gand, 500; Mme A. Beernaert, Bruxelles, 500; M. Vander Linden, député permanent, Goefferdingen, 500. Madame Alphonse Daudet dans une con férence qu'elle a donné il y a quelques jours sur « Les Femmes clans Balzac » disait : « En ces temps anciens, les femmes ne parlaient guère de vivre leur vie. Elles se considéraient avant tout comme un centre de dévouement, d'affection, de tendresse ; elles ne pensaient à leur bonheur propre que lorsqu'elles avaient assuré le bonheur des êtres chers ». 4 Nos Jeunes Gardes. — L'assemblée an nuelle de la Fédération Nationale de nos Jeunes Gardes promet d'être importante. De tous les coins du pays les adhésions sont nombreuses pour les fêtes qui auront lieu cette année les 4, 5 et 6 juillet à Tournai.Les inscriptions sont reçues chez le secrétaire de la Jeune Garde Catholique, 10, rue des Sœurs-Noires, à Tournai. Le coueres de la presse belge. — Le Vile congrès de la presse belge s'ouvrira dimanche, à 10 heures du matin, au palais provin cial de Liège. Ce samedi, à 8 h. 30 les délégués seront reçus à l'hôtel de ville par l'administration communale. Après la réception dans la salle du con seil et des mariages, réunies et ornées pour la circonstance, un concert artistique leur sera offert. Le programme de cette fête est composé exclusivement d'œuvres d'artistes wallons. C'est ainsi que Mme Fassin-Vercauteren, cantatrice; M. J. Willemsen, ténor, et M. A. Rallier, violoniste, exécuteront les œuvres principales de ^ Grétry, de Hamal, de Yieuxtemps, de César Franck et de Sylvain Dupuis. L'otrchestre sera composé par les professeurs du conservatoire et dirigé par M. Sylvain Dupuis. Comme on le voit, c'est un vrai régal artistique que le comité organisateur offre aux participants au congrès et aux privilégiés invités par l'administration communale.» La population de la Belgique. — La po pulation de notre pays s'élève actuellement à 7,638,757 habitants, 3,790,319 hommes et 3,848,438 femmes. La province de Erabant compte 1,544,275 habitants ; la Flandre Occidentale, 888,971 ; la Flandre Orientale, 1,142,381 ; Anvers, 1,019,477 ; le Limbourg, 289,147 ; le Hainaut, 1,254,114; Liège, 901,269; le Luxembourg, 233,333; Namur, 365,790. Voici le chiffre de la population des principales communes : Bruxelles, 173,371 ; Anvers, 313,833 ; Liège, 172,643; Gand, 169,473; Schaerbeek, 94,176; Ixelles, 83,761; Malines, 60,045; Bruges, 53,595; Borgerhout,52,126 ; Vcrviers, 46,046; Ostende, 43,196; Louvain, 42,490. > La situation de l'agriculture dans le monde, — Le numéro de mai du Bulletin de Statistique agricole et commerciale de l'Institut international d'Agriculture publie en un premier tableau les données de la production de sucre de betterave pour la campagne courante dans les principaux pays européens et aux Etats-Unis. La quantité exprimée en sucre brut, produite jusqu'à la fin de mars 1914 dans l'ensemble des pays suivants : Allemagne, Autriche, Hongrie, Belgique, France, Pays-Bas, Roumanie, Russie, Suisse, Danemark, Italie, Etats-Upis (pour ces trois derniers pays les données se rapportent à la production totale de la campagne) est de 83,072,825 quintaux contre 84,383,361 durant la période correspondante de la campagne précédente, soit 99.4 p. c. de cette dernière production. Les cultures de céréales se présentent généralement dans de bonnes conditions.Notons spécialement le bon état des cultures en Russie et en Roumanie tandis que l'on se plaint des dégâts causés par la sécheresse en Italie, Algérie, Tunisie et Egypte Aux Etats-Unis on escompte pour 19L4 une production de 171,460.800 quintaux contre 142,492,362 en 1913. Les cultures de lin, de betteraves à sucre et de pommes de terre se présentent dans des conditions moins favorables par suite de la sécheresse et des gelées. ♦ La réforme de l'enseignement moyen. — La commission pour la réforme de l'enseignement moyen, dans sa nouvelle réunion, a adopté les propositions suivantes : 1° Les sciences physiques ou naturelles seront étudiées dès la section préparatoire. Adopté par 30 voix et 2 abstentions. 2° Des notions de physiologie végétale et animale seront enseignées après la physique et la chimie. Adopté par 31 voix et 1 abstention. 3® I^e cours de dessin sera obligatoire dans toutes les classes des humanités. Adopté par 31 voix et 1 abstention. 4° Ce cours comprendra dans toutes les classes supérieures des notions d'histoire de l'art. Adopté par 26 voix et 6 abstentions. 5° Des conférences compléteront dans la rhétorique supérieure l'enseignement de l'histoire de l'art. Adopté par 18 voix contre 9 et 5 abstentions. 6° Il y a lieu d'introduire das un but purement éducatif des exercices manuels d'application en rapport avec les autres branches du programme. Adopté par 27 voix contre 3 et 1 abstention. 7o Ces exercices seront obligatoires dans les classes inférieures. Adopté par 22 voix contre 7 et 2 abstentions. 8® Ces exercices seront facultatifs dans les classes supérieures. Adopté par 26 voix contre 1 et 4 abstentions. 9° Dans le but d'assurer une meilleure éducation de la jeunesse au point de vue esthétique, moral et patriotique, il y a lieu de rendre l'enseignement du chant obligatoire dans les classes inférieures des humanités, l'exécution des chants se faisant dans nos langues nationales. Adopté par 29 voix et 1 abstention. 10° Le cours de chant sera obligatoire dans les classes supérieures. Adopté par 17.voix contre 12 et 1 abstention. LA VILLE S. M. le roi Albert ira à Namur le 2 «oû«. annonce notro excellent confrère, l'« Ami de l'Ordre >. « Le concours hippique. — tes reconnaissances d'officiers. — Nous avons dit qu'à' 1 occasion du concours hippique de Bruxel' les, on avait organisé une épreuve de fond .pour reconnaissances d'officiers. La listo inscriptions vient d'être close au.jour* d hui. Quarante-cinq reconnaissances, com« posées chacune d'un officier, d'un sous-offi* cier, d un brigadier et de trois cavaliers, yi participeront. Le départ de ces r^connuia* sances aura lieu le 1« juin à 5 h. du matin* les représentants des divers régiments em-' pruntant chacun un itinéraire différent., L épreuve comporte un parcours de 300 ki-« iometros a effectuer en 81 heures. L'arrivé® aura lieu le 4 juin, dans le grand hall dyj Cinquantenaire, entre 2 h. 30 et 4 h. 45., Chaque reconnaissance effectuera, après son arrivée, un parcours d'obstacles. A S heures, aura lieu la remise des récompenses offertes pa.r la Société Royale Hippique de Belgique. La musique et deux pelotons au 1er guides, avec étendard assisteront à la cérémonie. Après la remise des prix, les honneurs réglementaires seront rendus à l'étendard,: il y aura, une charge au galop faite par les reconnaissances, dans le hall. Les régiments de récente création participeront à1' cette épreuve. Aux chemins de fer, postes et tclégra. pues. Indemnités pour charges de famille. — Le bénéfice de l'indemnité alloués en raison de 1 existence de plus de trois en-i rants âgés de moins de 14 ans, sera désopti mais etendu aux agents jouissant d'un sa-r11/6 °Uca un traitement égal ou inférieur a 1,400 francs 1 an. Les enfants infirmes, âgés de plus de 11' ans, sont assimilés aux enfants de moins de 14 ans, pour la détermination du nombre d enfants d après lequel s'établit le droit à! 1 indemnité et le montant de celle ci. • « Nos édiles ne vont pas à Paris. — II a-été annoncé, d abord de source de gauche, qu une délégation du collège écheviual et du conseil communal de Bruxelles se ren-af,«i Pf°c^31neme?,t à Paris; on a annoncé r?£ . 4V0"56,1,1 muaic'Pal de Paris se-le rorS M • J rS' ea même temPs I"®' J:d'®alrei, de Londres. De l'hôtel de ville de Bruxelles, on fait savoir qu'il n'est' queshon, actuellement, ni d'un voyage des 11^ ™ ?l!i j ni d',,ne du conseil municipal de Paris à Bruxelles. Pour la pierre blanche. — Il vient de s» constituer à Bruxelles, une chambre syndi-cale de la pierre blanche. L'installation eu a été faite à la Chambre de commerce,soua la présidence de son vice-président, M De ^1?. er-t^eI,V.i d- en quelques mots précie.a montre 1 importance considérable et toujours croissante, de l'industrie de lâ merie blanche. Le bureau de la nouvelle SJPfcMUTiaWBTUS' SteuîkefterL Sai"e' S6erétoire; ™ILaïé^ ré!oI.ï d'adresser une lettre do protestation à 1 administration communale de Bruxelles, qui a décidé de ne plus employer de pierres blanches dans la restau- ration de ses monuments. • Los postes particuliers Oc T. S. F. — L'a ministre des chemins de fer, postes télégraphes et marine vient de prendre les Mesures suivantes quant aux postes de T S *. En ce qui concerne les postes privés uti"; lisés surtout pour la reception des signaux horaires et météorologiques, le pouvoir rant & décide de se montrer très tolé- Pour los installer il faudra se soumettra' à quelques formaJités très simples: une demande d autorisation suffit. Cette demau-: de, valable pour un an et renouvelable, d'abus 6 re^lr en ^°Us temps, en cas Aucune taxe ne sera due de ce chef. » ~ A,la fédération de la police de Bruxelles et des faubourgs. - Le 8 juin, à 7 heures du soir a 'hôtel de ville de Bruxelles, aura lieu la cérémonie solennelle d'install lation de M, Carton de Wiart, ministre de la justice, en qualité de haut protecteur de la fédération do la police de Bruxelles t des faubourgs; M. Max, bourgmestre de Bruxelles sera-, en même temps, installé en qualité de président d'honneur de la Fé-dération.L' î Orphéon » prêtera son concours à la fête. FEUILLETON DU 31 MAI 1911. £ La Foils de Virmont PAR Jean BARANCY i (Roman couronné par l'Académie Française) « Mais ce moment passé, le calme se rétabli! pe i à peu dans son esprit et dans sou cœur. Il fut bien un peu de temps attristé; mais somme toute, elle ne lui avait roint fait l<i yij douce, celle qu'il pleurait et, magré lui il éprouva une sorte de soulagement à se retrouver seul dans sa vieille auberge, sans l'appréhension continuelle d'un caprice à satisfaire ou d'une boutade à supporter. Ce qui le consola surtout, ce fat le retoui de Marceline. Un mois ne s'était pas écoulé qu'il alla la chercher à Magy-le-Haut, et la fillette sembla ramener avec elle tout un essaim de joies envolées'. Son sourire appela le sourire autour d'elle et la douceur de ses yeux ensoleillés des aubes printanières, chassa soudain les ombres de cette mort récente. Ce que Faustine n'avait pu faire par son babil par ses éclats de rire, par la gaîté inconsciente de ses cinq ans, Marceline le fit rien que par sa présence. Ce n'était plus une enfant, d'ailleurs, et, 'bien que par son âge (elle avait treize ans), t i r01,J de jouer lui rest-ât acquis, Césette AJ ■ p Dressent virent bien qu'elle pos-sedait déjà autant de raison qu'une femmo d âge. Je no sais pas pourquoi, et peut-être la servante l'ignorait elle-même, mais cette bonne Césette, gui cependant adorait les enfants, ne pouvait jamais embrasser et caresser Faustine, je ne dirai pas comme elle embrassait sa sœur, car celle-là elle l'avait nourrie, mais comme les autres petits du vilage. Elle lui gardait une rancune inavouée d'avoir eu pour mère cette femme volontaire dont le premier acte d'autorité dans la maison avait été de renvoyer Marceline.Elle était pourtant bien jolie la petite ' Faustine, blonde comme une gerbe et fraîche comme une fleur, elle ressemblait à sa mère, mais en mieux, avec quelque chose de plus attirant dans ses yeux d'un bleu si limpide qu'on eût dit un lambeau de ciel. Le père 1 adorait et tous ceux du pays s'extasiaient sur sa gentillesse, son intelligence, 1 et son espièglerie, ce qui fit bien souvent hausser les épaules à Cesette. — Tu ne l'aimes pas! lui dit un jour Marceline avec <'ûs larmes dans les yeux, et tu me fais beaucoup de chagrin. Cjue te fait-elle pourtant cette pauvre mignonne? — Èh ! répondit-elle d'un ton bourru, c'est toi qui trouves que je l'aime point! J'ai de l'amitié pour elle... — Non,"reprit Line, car je vois bien que ça te fâche qu'on la cajole et qu'on la flatte. Césette, qui ravaudait dans un coin de la salle, et qui venait de lui parler sans lever les yeux de ses hardes, posa s-udain son ouvrage sur ses genoux et attira Marceline à ses câtés. — Ecoute ma fille lui dit-elle, y n'faut pas m en vouloir si je suis comme ça, et si tu m'en croyais tu ferais comme moi, tu te fâcherais quand on flatterait Faustine, C'est | point des habitudes à lui donner que de lui laisser croire qu'elle est la mieux de toutes dans le pays. — Oh ! interrompit l'enfant, pense donc, ella n'a que cinq ans... , — N'empêche ! elle en tire de l'orgueil car elle est assez rusée pour comprendre et tu n'as qu'à la voir se redresser ciuand on dit qu'elle est jolie. Moi, à ta place, je me fâcherais des oompliments qu'on lui fait. Marceline sourit, embrassa Césette. et répondit en fixant sur elle ses yeux câlins : — Tu sais bien, nourrice, eue je fais toujours ce que tu veux; je tâcherai donc d'expliquer aux gens qui gâtent Faustine, de ne point la complimenter comme ils le font,,. — C'est cela, mais vois-tu, Line, il faut donner l'exemple! — Ah 1 tu crois t... , — Tiens! Comment veux-tu qu'on't'écou-te autrement Tu peux bien aimer ta sœur et même le lui dire et le lui faire comprendre tant gue tu voudras, c'est naturel, après tout, mais il n'est pas besoin pour ça de t agenouiller devant elle quasi comme en extase. C'est lui porter tort, et ta le verras bien plus tard. Cette scène se renouvela mainte et mainte fois sans que jamais Marctline eut le courage de réagir contre les autres et contre elle-meme malgré la promesse faite à Cé sette. Et pourtant, elle avait raison l i servante ; c était porter tort à Faustine, VIII Jamais le temps ne parut aussi court aux hôtes de l'auberge que depuis le retour de Marceline. A peine quelques semaines s'étaient-elles écoulées que le vide laissé par Mme Claire n'existait plus.Chacun allait,ve naît, vaquait à ses occupations, comme si ja mais aucune autre chanson que celle d< Line n'eût retenti dans la grande salle, ei <ju'aucun ordre que celui du maître n'eûi été donné. Guy Cresseut n'oubliait pas sa femme ce Tendant, et régulièrement chaque diman elle, se rendait au cimetière attenant à l'église. Mais de cette visite faite à la morte il ne rapportait pas de tristesse tenace car s'il lui arrivait de rentrer à l'auberge ave< le cœur assombri, il suffisait du joli rire d< Faustine ou de la voix douce de Linettt pour chasser soudain cette ombre. Les enfants l'accompagnaient parfois, jus qu'au coin^de verdure où h nom de Claire apparaissait sur la croix de fer, entre Ici fleurs; mais le plus souvent, elles y allaien seules, l'aînée conduisant l'autre à qui elle apprenait peu à peu l'amour de cette tom be où clormait_ sa mère. D'abord la fillette n'entrait jamais aii cimetière qu'en parlam et en riant; il était si gentil ce cimetière j'allais dire... si gai! Avec son mur bas ébréché, sur lequel les gamins grimpaient ses quelques croix que les plantes vivace! enlaçaient et entre lesquelles des giroflée: et des liserons jetaient leur note vive et sor grand pommier quo les saisons eouvraienl de fleurs roses, de fruits éclatants, ou de fin givre, vous pensez bien eju'il r.e pouvail effrayer ni même attrister la petite Faus tine. Le grand pommier surtout faisaient ses délices, mais il faisait aussi celles de tous les gamins de Virmont, et s'il y avait beaucoup de chansons d'oiseaux dans ses puissantes ramures, il y avait toujours en eles-sous, beaucoup de bavardages et de querelles.Ce bel arbre appartenait aux Aubiéraux, de gros fermiers de par là, dont le fils, un i garçonnet de dix ans, s'était tué, il y avait ; plusieurs années, en tombant d'une bran-; che qui craqua sous son poids. Lo père, fou de douleur, voulut anéantir l'arbre homicide, mais au moment de lever 11 hache sur lui, une idée assez bizarre traversa son esprit, et c'est ainsi qu'après l'avoir fait déraciner il le fit transporter au cimetière, près du mur, à deux pa« de la tombe de sod : enfant. i — Je suis sûr qu'il en sera content! disait-: il à tout le monele. On parla beaucoup de cette lubie dans le pays, et certains affirmèrent que la pauvre : homme avait la tête virée, ce qui peut-être, ; était vrai. Quoiqu'il en fût, l'arbre égayait le cime-! tière de tout l'éclat de ses fruits rouges, et la petite Faustine riait quand elle en appro-: chait. , i Maintenant elle n'osait plus, car Marceline s'ingéniait à lui apprendre le respect des morts. # Elle lui parlait souvent de sa mère, la lui faisait regretter autant qu'elle ; pouvait le faire à son âge et lui semblait que : ça lui porterait bonheur d'agir ainsi. L'âme elé Mirie Claire no s'en réjouissait-; elle pas au delà de l'infini mystérieux.- Ah certes oui, cela devait être ! Et comme , elle devait aussi bénir cette bonne et vaillante créature^ qui à quatorze ans, aimait, protégeait, dirigeait sa fille, rvec autant de cœur et plus clo raison peut-être qu'elle l'eût fait elle-même I C'est à peine si Guy et Césette l'aidèrent dans son éducation. Le père ne s'y entendait pas, disait-il, et la servante affirmait que, seule, Marceline, avec si douceur et son affection, pourrait dompter cette petite nature déjà rebelle. Le fait est que si elle n'obtenait pas encore les résultats désirés, elle en obtenait' beaucoup plus cependant que tout autre. Et puis, y avait-il lieu de se ficher vraiment, parce que Faustine u'obéissait pas au premier ordre, parce qu'elle refusait d'aller ;ï 1 école et parce qu'on la surprenait quelquefois grimpee sur l'escabeau, en train de contemjoler dar.s le miroir de la salle, son minois tute et ses yeux étoilés ? — Voyons Faustine, voyons! disait doucement Lmette, tu ne m aimes donc plus que tu ne m'obéisscs pas? Le plus souvent, elle se montrait docile alors, mais il arrivait aussi qu'elle se montrait récalcitrante, et Césette était obligée de s'en mêler, au grand chagrin de l'aînée redoutant pour elle jusqu'à la moindre gron-derie.Comme elle ne voulait point aller à l'école et qu'elle pleurait chaque fois que le pèro parlait de l'y conduire, Marceline demanda en grâce qu'on ne. la forçât pas, et elès ce moment, ce fut elle qui se chargea de son instruction. C'est ainsi qu'elle lui apprit à lire, à écrire, à calculer, à réciter eles fables et ele petits morceaux d'histoire. Ses livres d'écolo bien conservés, car elle avait toujours été propre et soigi.euse, passèrent dn ses mains dans celles ele Faustine, qui l . s arrangea de belle façon. Elle ne les feuilletait pas depuis un mois, que déjà des pages maculées ou arrachées témoignaient de son insouciance. Marceline se fâcha et la petite, ce jour-là', éclata en sanglots. Le moyen de - ronder encore? Elle ne s'en sentit pas le courage et la consola elle-même., (A suivre.)

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This item is a publication of the title Le courrier de Bruxelles belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1861 to 1914.

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