Le courrier de Bruxelles

1783 0
25 January 1914
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s.n. 1914, 25 January. Le courrier de Bruxelles. Seen on 18 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/542j679z7d/
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Dimanche 25 el lundi 26 jauvier 19(4. ABONNEMENTS : ni m tiuoit <■•>! I0[| BELGIQUE. fr. 10.00 5 00 260 HOLLANDE. . | 19 2o g QO 4.80 LUXEMBOURG UNION POSTALE. 30.00 15 00 7.60 5 CENTIMES liM suoolérrents ne lont oas ml* an ien(l téléphone sablox 1754 LE COURRIER 53* aonfe. — S* Î8-H" V BUREAUX| A BHUXEL.LE8 j 52, rue de la Montagne A PARIS i 30, rue Saint-Sulpfce, 30 5 CENTIMES 4»m saaoïintents ne «ont pat mis en rant« téléphone sablon 1754 DE BRUXELLES » Pro arts et focis 1 Danses et modes païennnes. La «Lettre collective de notre Episcopat 6«r les dangers de certaines modes et d certaines danses a fait une vive irnpressio dans notre pays. La presse s'est fait l'éch de cette impression et des adversaires me mes de l'autorité de l'Eglise ont dû recor naître le bien fondé de l'acte de vigilanc de l'Episcopat. Il y a à côté de cela ceu qui jouissent du mal, ceux qui en sont pa conséquent partisans, ceux qu'ils faut ap peler « les cyniques »; leur opinion compt « a contrario », c'est la preuve négative. Reconnaître le mal, c'est là le premie point, soit pour l'éviter soit pour en guérii C'est le premier service qu'à rendu le mar dement collectif; il ouvre les yeux qui n'g vaient pas encore vu, il donne conscience d mal. Mais une adhésion en principe ne peu suffire, c'est une question pratique et no théorique et le mandement fait à chacun un obligation expresse de s'abstenir : « En vai chefcheriez-vous à vous dérober à vos obi gâtions en invoquant la tyrannie de la mode . :>u en essayant de vous abriter soue le coi vert do l'opinion publique. Le Christ n'es pas descendu parmi nous pour ratifier le abus d'un monde pervers, mais pour non décider par ses exemples et par ses ense: gnements à les combattre. » Ces mœurs, ces modes sont des mode païennes, il n'y a pas à le nier, c'est recor nu par ceux-là même qui- les propagent, il disent à quelle époque elles se rettachen et plus d'un grand organe du monde eurc péen n'a pas hésité à signaler, ou tout a moins à reconnaître, qu'elles allaient loi et conduisaient à la dépravation. *** La « Lettre collective » demande plus qu la résistance personnelle, individuelle d chacun au mal, elle demande plus, elle nou dit : « Chrétiens et chrétiennes de tout âg et de toute condition, vous avez une missio: à remplir. Le grand Pape Saint Léon nou a légué cette belle pensée : On n'est pas bo quand oh ne l'est que pour soi. Ce n'est pa être sage que de n'aimer que pour soi la ss gesse. » «.U ne peut donc vous suffire de ne poin vous assujetir aux mœurs païennes, il fau employer votre vigueur à réagir contre elles à renwtyèr leur marche,faire reculer leu autjace. » *% C'est donc l'action qui nous est demandée action individuelle et action concertée « Nous prions les prêtres, dit encore le man dement, chargé de guider les consciences tes directeurs et les directrices des maison; d'éducation, des patronages, des associa .iions chrétiennes, de vouloir s'inspirer de 1< parole de leurs évêques, et la faire péné trer, avec autant d'énergie que de pruden ce dans la conscience publique. » Pour agir il est bon de se demander d'oi vient le mal? Il vient de la mode évidem aient Mais qui fait la mode? Elle nous vienl de Paris où de nombreuses femmes chré tiennes pourraient agir. Et quel est le vé Îîicule des modes dans le monde entier? Ce «ont les modistes sans contredit ; partoul Mies propagent les modes de Paris. Il n'esl pas difficile pour les dames de s'entendre avc>c les modistes d'agir sur les modistes C'est un courage qu'il faut avoir quand or est femme-chrétienne. Et précisément parce qu'on redouterait de s'isoler, de se singula riser dans les modes, il faut s'entendre et se concerter, se donner ici encore la force de l'union. Explorateurs et missionnaires. La « Gazette » estime que les missionnai res, qui se croient chez eux au Congo, er prennent à leur aise. Pour un peu, elle leur retirait une parole célèbre : tms&znxmmmamiêkgaiêêibkbxmmëbtiimimmammbbammmsa 1KTT1I.I ihyvm nn 9^ ta\rvrfi!iî iqu « La maison est à moi; c'est à vous d'en | sortir ». L'idée de coloniser le Congo ne vient pas d'eux, nous dit la « Gazette ». Elle fut lancée en 1876. L'expédition Crespcl partit en 1877. Puis il y eut Stanley en 1879, Vandc-velde, Van Gèle, etc. ; enfin en 1885 l'acte « de Berlin : \ e a Tout cela est accompli avant qu'inter- I viennent les missionnaires catholiques. 3 C'est seulement en 1888 que part pour Kwa- - mouth le Père Van Gheluwe; en 1889, le Père Van Ronslé crée la mission de Lulua bourg en 1892, le Père jésuite Liagre crée e celle de Kisàntu ; en 1894 et 1895 sont créées * celles de Bomania et de Uellé: r Et entretemps il y a l'expédition Van Kerchove, il y a !e massacre de la mission e Ilodistcr, il y a l'exploration du Katanga par Delcommune et Franqui et la mort héroïque de Bodson ; il y a l'expédition Van r Gele dans l'Uellé. Lorsqu'on aboutit, en 1898 à ce résultat . décisif de l'inauguration du chemin de fer, le rôle des missions a été très restreint, et il n'y a qu'un an qu'il est consacré par la * nomination du premier évêque, Mgr Van t Ronslé ». II Bref, les premiers <t martyrs » ne furent c pas des prêtres... 11 11 ne s'agit pas, messieurs, de savoir qui i- mit les pic>as tout d'abord sur le sol inhos-,f pitalier de l'Afrique Centrale, mais si les missionnaires.ont le droit, en vertu de l'ac-te de Berlin,de travailler à l'œuvre d'évan- * gélisation et de colonisation, sans être li-1 s vrés aux tracasseries, aux accusations in-6 famantes, à l'arbitraire de quelques gail- _ lards ramassés on ne sait où — ou plutôt on le sait trop — et qui ne sont eux-mêmes ni des Stanley, ni des Hodister.ni des Dha-s nia... Il y eut parmi les premiers explorateurs, s q.ui# d'ailleurs n'avaient le temps ni de oo-t Ioniser, ni de civiliser, des officiers héroïques, les uns croyants, d'autres incrédules ; mais tous du moins savaient r'^dre hom-1 mage aux missionnaires.Et lorsqu'ils ocou-n pèren.t le sol congolais, si ce ne/fut Pas au nom de la Compagnie de Jésus,>'oe ne fut pas^ davantage au nom de la franc-maçonnerie, mais pour compte du roi dç^ Belees et pour le bien général de la civilisation. 3 Les missionnaires entrèrent au Congo s dès qu'ils crurent pouvoir s'y livrer utile-s ment à l'œuvre d'évangélisation, ot offrir B leur sang avec l'espoir fondé qu'il ferait germer des catéchumènes. Car ils n'avaient l'ambition niv.ji;envahir s les territoires, ni de ramassée : 45^ défenses i d'éléphant, ni de s'enrichir par'le caout-s chouc. Et pourtant quoiqa/on pense la r « Gazette »,les premiers missionnaires s'installaient au Congo avant que niKs premières expéditions celle de Crespel bxceptce,y t eussent pénétré. t Ne reparlons pas, bien entendu, des anciennes tentatives d'évangélisation7qui da-J tant de plusieurs et. if furent pas tout k fait stériles. Disons seulement que les Pères Blancs d'Alger arrivèrent au Tangiànyka en janvier 1879, et que la même an niée encore une seconde caravane s'y en-' gagea sous la protection d'un groupe d'an-■ ciens zouaves pontificaux, hollandais est - belges, commandés par le sergent Van , Oost. L'année suivante deux Pères étaient } massacrés à l'instigation des traitants arabes, qui voyaient dans les missionnaires une menace pour leur odieux commerce. t Ces traitants, du moins, se contentaient de * massacrer; ils ne cherchaient pas à.désho-. norer. Le P. Vyncke, ancien soldat de Ment-an a, puis petit vicaire à D.udzele, partit pour 1 Al^er en 1881 en vue cle s'y préparer à la rude vie des Pères Blancs.Les villages chré-; tiens qu'il avait fondés sur le Tanganylca . furent livrés au fer et au feu par les chasseurs d'esclaves : Mgr Roeleas fut âussi des Pères Blancs ; dès 1880.Avant de partir pour le Haut Con- - go, il avait appartenu à la mission de Car-, thage et avait professe à S te-Anne de Jéru- , salem. i Le P. Çambier, qui faillit être pris dajis : les rets maçonniques de Munch et de Le- ; 1 clercq, est missionnaire au Congo depuis 25 1 ! ans. * Combien d'autres nous en pourrions ci-, ter, vétérans de l'évançélisation, partis ! ( dans la brousse avec l'unique ambition de Saftn0j <*e3' obscurément, con solés dans'leur agonie par la pensée que leur travail n'était pas inutile, et qu'un jour le Centre de l'Afrique serait conquis a la foi et à la civilisation ! Us ne se doutaient pas, les pauvres, que I œuvre a laquelle ils avaient voué leur vie que 1 empire fondé par le courage des offi- i ciers belges, serait convoité un jour com- i me une belle proie, par les disciples de M. c ; lSluys- (:' Bien Public ». e r "■ I iu IQ 0m pi plileat la Trésor puD ic. On écrit au « Patriotes : Tous, prêtres et laïcs, auront approuv', les plaintes fondées de ce curé du Luxembourg sur sa situation matérielle ; les uns parce qu'ils la savent vraie, les autres parce qu'émus cle cet état précaire insoupçonné, verraient de bon œil que l'on y portât remède sans plus tarder. Parmi les laïcs cependant, peut^êtxe même parmi nos « honorables », plusieurs sans doute auront attaché< trop peu d'importan ce à cet exposé de misère dorée (ou" de misère noire puisqu'il s'agit de curés) parce qu'elle concerne un prêtre .du Luxembourg, province pauvre, à^ population très clairsemée, où par conséquent le casuel ne saurait jamais s'élever à une somme qui jointe au millier de francs donnés par l'Etat, permette au curé de vivre comme un ouvrier vit de nos jours, et de faire face honorablement aux nombreuses sollicitations de la charité publique. En fût-il ainsi, et tous les autres curés belges fussent-ils dans l'abondance, ce ne serait pas un motif pour laisser dans la misère nos confrères du Luxembourg. Mais qu'ils se détrompent ceux qui penseï-raient de la sorte. Cette situation de misère est loin d'être, propre au Luxembourg seulement. Que de curés du Hainaut sont dans le même cas! Que de curés de paroisses rurales de 400, 500 et 600 habitants, sont loin de parvenir à se .faire 100 fr. de casuel par an ! et cependant, on sait si dans le. Hainaut surtout, les curés sont appelés à soulager les misères de leurs paroissiens, obligés de soutenir les œuvres nombreuses de préservation morale, et sollicités de toute part à venir en aide aux œuvres cle tout genre. Pour, ma part, depuis que je suis curé je ne suis jamais parvenu à me faire plus de 60 fr. de casuel par an : 60 en 1911, 42 en 1912, et 37 en 1913. Et que de curés sont dans le même cas ! Si l'on veut des renseignements plus intéressants encore, en voici : Il y a quelques années, j'étais vicaire dans une paroisse de 2700 habitants; l'on devait faire une collecte chaque année dans la paroisse pour que le vioaire pût vivre. Je passai de là dans une paroisse d'environ 5000 âmes; chose incroyable mais vraie, pour fournir un vicaire à cette; paroisse, des personnes charitables et géné-' reuses, avaient du s'engager à intervenir pécuniairement- pour assurer une situation; très modeste au vicaire. Il est vrai çjue depuis mon vicariat, les vicaires ont été augmentés de 200 fr. et les: curés de 50 (cette dernière somme .étant insuffisante pour l'augmentation des gages de leurs bonnes). Cela n'empêche que la situation dos curés de paroisses rurales est restée telle qu'autrefois, c'est-à-dire très précaire et voisine de la misère. Je ne me souviens plus du nom de l'honorable représentant qui s'écriait à la Chambre que « les, curés ne se plaignaient pas, 1 qu'ils devaient donc se trouver dans l'ai-1 sanoe» ! Admirable de logique,ce mandataire. Je l'excuse cependant,en pensant que cet « honorable » aura peut être été reçu dans une cure de façon convenable à sa dignité et à son rang; mais qu'il ne se sera jamais imaginé qu'après son départ, le curé, pour faire face à ses affaires, se sera serré la ceinture pendant quinze jours ; chose qui arrive plus souvent qu'on ne le pense. S'il faut se plaindre, ori se plaindra : On rappellera à nos a honorables », .q.ue les allocations de l'Etat aux curés, ne sont qu'une brop faible restitution des biens volés autrefois ; et que si la somme (le 950 fr. allouée aux curés lors (lu Concordat (1804) suffisait alors pour leur donner une situation convenable, ou vœu du Concordat lui-même, elle ne suffit plus aujourd'hui, fût-elle augmentée (1e 50 francs. A preuve : l'Allemagne protestante et le Grand-Duché cartellisto, qui rétribuent eurs curés plus généreusement que la catholique Belgique. S'il faut se plaindre, on se plaindra. J'engage tous mes confrères à le faire chacun ;elon ses justes griefs. Pour ma part, je me propose de revenir sous peu avec un autre iujet de plainte tout d'actualité et d'urgen-ïe pour nombre de curés de campagne. Espérons qu'il se trouvera à la Chambre m homme pour porter à la tribune les jus-;os revendications de cette partie de la pe-ite bourgeoisie, qui a nom le clergé. Esvus &s la Presse Contre les mœurs païennes. — Il paraît pirituel à certaines personnes et à certains ournaux d'affecter un ton badin en parlant le la mesure prise par le cardinal-archevê-[ue de Paris et par un grand nombre d'évê-[ues contre les divertissements, et spéciale-rient contre des danses que la morale chré- tienne, voire ta- stricte honnêteté, réprouvent. - D'une enquête à lactuelle nous nous eom-mes livrés, ert des déclarations d'un person- j nage ecclésiastique qui touche de très près ; au cardinal Amette, il ressort au contraire 1 que c'est avec un sentiment d'absolu res- j pect, et même de reconnaissance, que dans i les milieux catholiques on a accueilli la clé - i cision archiépiscopale prohibant le « tan ; -go ». Il en résulte aussi qu'on a compris toute la portée de cette décision qui ne s applique pas seulement a-u « tango «.niais bien à tente danse inconvenante. Les catholiques, opportunément avertis, nous l'espérons, se montreront désormais plus réservés en "matière de divertissements mondains. (La Croix.) Un fléau moderne: l'administration envahie par la politicaillë. — Sous ce double titre, la <• Dernière Heure » tire une conclu-1 sion du débat qui vient d'éclabousser si copieusement les F.*, cartellistes du Conseil j des hospices. Il estime que tout le mal provient d'une cliformation du régime représentatif : Pou ù peu, dit-il, ou s'est habitué à considérer le mandataire public comme tout-puissant vis-à-vis do l'individu. Dès qu'un groupo emporte la majorité, il s'arroge tous les droits et ne relevé plus que de son intérêt, et do son bon plaisir: Ses représentants font ce qu'ils veulent-. Il y--.a toujours des subtilités toutes prêtes pour justifier les accrocs aux lois, aux ro-gjes, ou à l'esprit de justice. Du reste, les abus individuels ne sont que vétilles vito absoutes pour là nécessité de sauvegarder les intérêts du groupe. Ainsi le bon droit d'un citoyen ne compte plus vis-à-vis des besoins de la tactique ou ces intrigues. Ce beau régime a pour premier résultat de faire envahir Jes associations politiques de tous les partis par des gens qui n'y viennent peut-être pas par vaine curiosité, — il n'y a rien à y voir — mais par vil intérêt, pour s'attacher à la .fortune des puissants du jour. C'est de la curée," ce n'est plus de l'administration, ni de la politique. Il n'y a, continue le journal de F/. De-vèze, qu'un moyen de mettre fin à ces « situations biscornues » et aux « marchandages »: c'est de nommer, par voie de con-! cours, à toutes les places que les mandatai-1 res publics peuvent conférer. Alors la poli- ; tiq.ue ne sera plus considérée par d'aucuns « "tomme une vaste affaire d'un genre spécial, un peu moins propre que lès autreB ». F.v Kamiel s'en gaussera ! Le Conseil des '^hospices ne se maintient que par le favoritisme. C'est par ce moyen qu'il obtient les silences nécessaires. « Depuis trois ans, écrit M. le Dr Delcourt. bien des nominations ont été faites, bien des faveurs ont été répandues. La manne céleste est tombée plus abondante encore qu'on ne l'a ditî Et les bouches qui s'ouvraient pour protester se sont fermées seules et sans bruit' comme les portes munies de l'appareil Norton ». ÉTRENNES PONTIFICALES ONZIEME LISTE. Jloport des listes précédentes: 3^.068.30 Anonyme, Deynze, 100 Charles et Marthe, Leuze, 50 M. et Mme Van Oost. Menin, 50 Directeur et. Professeurs du Collège S. Jean Borchmans, Anvers, 160 Pour une faveur obtenue, 50 Baronne de Turclc de Kersbeeck. 200 Voor onaen geliefden, Opporhordor, 30 E. C (). L. V., parochie, A,nt\verpén; 50 H. Vacier, geLieve gansch Mohlen te zé- genen. ioo M. et Mme Alphonse Belpaire, Anvers, 100 Mlle Rornbry. Evergem. KM) Ken onbekenden, Yeurne. 50 De Broeders Alexianen. Leuven, 100 M. F. du Roussaux, Charleroi, 50 Comte do la Serna, 300 M. Félix Le Borne, Mariembourg, 100 Mlle M.acquart de Terline, Bruges, 100 Chan. Yserbyt, curé de SUSauveur. id., 50 Baron et baronne de Pellaort, Ste-Croix, 100 Comtesse Mathilde van de Wallo, Bruges, 200 Les Sœurs Rédeniptoristes, id., 100 Baron et baronne Ernest van Caloen, id., 100 Baron et baronne Albert van Catoen, ici 100 M. Nicaise, vicaire. Middolkerko, 5; Famille Ooornaert, Hautrage, 20; M. Jos. Corbellon, Dwgne 2.o0; En 1 honneur du Sacré-Cœur et de S. lherese, Wiers, 2.,50; En I'iionneur de S. Antoine, J. B., 2,50; A. J., Solre-sur-Sam-bre, 1 ; Pour obtenir une giâce, id., 1 ; Un ab Br.-le-Gliâteau, 2; Anonymo, Halinos 20- A Ter eero van den Z. N- Jcsus, S;'ter eero van rten H. Josof, Thielen, 5; Oni ueno goed« genozing, 5 ; (!"n vieux pèlerin de Rome, 5 • Pr la réussit-e de nos entreprises, 2 ; Anonyme lian-oe, S; G. P., Gilly 20; Promis pour que'Dieu cxa.iice ma prière, 5; Anonvme, I.odolinsart 5-St-Père. bénissez-nous, Mons, 1 ; 0n prêtre' dé bruges, 20; Dieu m exauce. A, ,J. 1). 2- Ter oere CfotLs, Dixmude, 5; Anonvme, lii'uges 5-tht Antwçrpen 1; Ter eere vin den H. Anto^ mus, Orhelinve, 2; Een pauseiijk zouaaf, 1 On- i,,,|n, i , umtmmmmmm \ ywnwi.1 iijim I \m I ■■ bekend, Humbeok. 5; ld., Brussel, 2; Om eene goode ec*rste communie, Thienen* 1 ; Voor het het geluk van oen liuisgezin, Dworp, 2,25; V. D. R. 1). G., 4; Van den Eede, Brussel, 2; Een doofstom, 2 ; Anonyme, Arlon, 1 • M. Klein 1 Bruchor, id., 5. — Ensemble, 174,75. i Total : fr. 34.583,05 On peut adresser les souscriptions au bureau î du journal ou à M. MALLIÉ, s«crétaire, 7, rue ' de la Tête d'Or, Tournai. • —■♦ — i Petite Chronique 1 Comment l'Etat français manque ses vols de noms glorieux. — M. lo comte de Gué-briant écrit à Mgr Morelle, évêque de Saint-Brieuc, pour le remercier de l'avoir avisé de l'attribution du nom glorieux de Guébriant à la caserne installée récemment dans les bâtiments du Grand Séminaire : « Je suis sincèrement reconnaissant à Votre Grandeur de cet avis, puisqu'il me met < à même de déclarer que les représentants 1 actuels du nom de Guébriant n'ont été au- 1 cunement pressentis en cette occurence. 1 » Assurément, ils ne pouvaient être, en < principe, qu'heureux et honorés d'un hom- < mage rendu à la mémoire du maréchal de Guébriant, au cœur do son pays natal, si 1 toute autre occasion avait été choisie de réaliser ce dcsseiu. Et la pensée elle-même \ de proposer ce nom en enseignement aux jeunes soldats pour leur rappeler ce que la France a dû, dans le passé aux fils de Bre- . tagne, et, par là, ce qu'elle attend encore ^ de leur valeur et de leur fidélité légendaire, î cette pensée accusait un but trop patrioti- J que pour ne pas être assuré de leur plus com- { plète adhésion. < » Mais que le nom de ce soldat si essen- { tiellement chrétien et notoirement croyant \ ait pu être appliqué à ce bien ravi à l'Eglise, c'est là, aux yeux de ses arrière-neveux, une façon d'honorer son souvenir dont le c moins qu'ils puissent penser est qu'elle est ^ singulièrement mal choisie. » Les scrupules du digne héritier du nom c glorieuïc de Guébriant sont des plu6 respec- 1 tables. De quelque appellation que l'on dé- <r core la nouvelle caserne, elle sera toujours, t dans l'estime et le langage populaire, la < « caserne du Séminaire volé ». Ce sera sa tare indélébile. Ce sera aussi la revanche r du droit violé. (LaCroix ) c Œuvre protectrice des émigrants. — L'année l913 a formé le record de l'émigra- \ tion. Elfô a atteint un chiffre sans précé- i dent. Le port d'Anvers a enregistré 113.061 s départs, tandis qu'il n'en comptait l'année J précédente que 87.971. Ce mouvement d'en- c gouomont irréfléchi a actuellement son con- \ tre-ooup. Une foule d'ouvriers reviennent en ce moment désabusés et combien n'y en a-t- v il pas qui ne peuvent rentrer faute de res- \ sources. Une crise intense sévit actuelle- j ment dans l'Amérique du Nord : Beaucoup s de fabriques sent fermées et les sans-travail abondent. Nous prémunissons une fois de plus tous ceux qui'ont; l'intention d'émigrer. Nous ne t pourrions trop les engager à être très cir- d conspects et" à rie point partir sans avoir 1 préalablement consulté la Société St-Ra- f phaël. * r Celle-ci les éclairera sur leurs chances de succès et les recommandera au Nouveau-Monde à des personnes sûres et dévouées, r-On nous signale oomme ayant chances de succès on certains endroits des cultivateurs F intelligents, travailleurs et possesseurs d'un e petit capital. n Que tous ceux donc qui songent à émigrer ^ s'adressent à la dite Société dont le siège J est. à Bruges, rue de la Rame, 3. ^ Ajoutons encore que la Société StrRaphaël c vient de décider* la fondatiou d'un journal hebdomadaire flamand, spécial pour les P émigrants en Amérique. Il portera le nom P < De Klok van Over Zee ». Le prix de l'a- P bonnement sera d'un dollar pour l'Améri- d que et de 2.50 fr. pour la Belgique. Il aura jj sur nos compatriotes fixés au Nouveau- ° Monde une influence salutaire, en même ^ temps qu'il leur apportera les nouvelles de la patrie absente. n : ♦ s, Politiciens mystifiés.— Tout Paris s'amu- p se de la joyeuse mystification imaginée par n un rédacteur de I' « Eclair »t M. Paul Bi- ^ rault. Notre confrère avait simplement invité quelques hommes politiques à s'associer à la célébration du centenaire d'Hégé-sippe Simon, qu'il disait être « un préeur- 11 seur ». Il leur écrit : j G-race à la. libéralité d'un généreux donateur, ^ les disciples d'Hégésippe Simon ont enfin pu réunir les fonds nécessaires à l'érection d'un monument qu<i sauvera de l'oubli la mémoire du q précurseur. Désireux cle célébrer le centenaire de cet édu- te ;ateur de la démocratie avec tout l'éclat d'une q\ Fête civique, nous vous prions de vouloir bien p| ious autroriser à vous inscrire parmi les mem-i ires d'honneur du Comité- Or, cet Hégésippe Simon n'a jamais exis*' e! Il n'est que lo fils de l'imagination do îotre confrère Bi rault. Mais jes politiciens « marchèrent » avec enthousiasme. Ils répondirent. Tous accep-aient bien volontiers de fêter ce procureur de la défense laïque. Les adhérent» iont les députés Paul-Meunier, Dalbiez,Fé-ix Chautemps, René Besnard, Dalimier, Ufred Leroy, Franklin-Bouillon, les séna-eurs Sarrien, d'Aunay, Pédebidou... Tous es ignorants, tous les grotesques de la portique y figurent... LA VILLE Dii nouveau prince Napoléon. — Ven.-Iredi, 23 janvier, en son hôtel de l'avenuo xmise, à Bruxelles, la princesse Victor-» ^apoléon a mis heureusement au monde un ils. Les nouvelles qu'on nous a communi-Iuées au sujet de cette naissance, sont ex-ellentes. La mère et l'enfant vont au mieux., Le prince nouveau-né portera le nom de» -ouis-Napoléon. Le Comité politique plébiscitaire de Paris [. adressé le télégramme suivant au prince Victor-Napoléon : Le comité politique plébiscitaire, pleju d(J oie eu recevant l'heureuse nouvèlle de la Jiais» ;ance d'un fils de Votre Altesse Impériale, loi >rie d'agréer ses respectueuses félicitations. Jue nos vœux aillent trouver sur cette terre l'exil, où son père a été jeté, ce Napoléon, sspoir de la démocratie française, gago do la' grandeur nationale, héritier du plus grand. 10m dont puisse 6'honorer la patrie. Dès vendredi dans la matinée, communi-ation de cet heureux événement a été en-* oyé au Roi et à la Reine. Le comte Jean de Mérode, grand maré-1 liai do la Cour, s'est aussitôt rendu chez e prince et la princesse Victor, pour leur .pporter les félicitations de Leurs Majes-és et prendre des nouvelles de la mère et le l'enfant. Pendant toute la journée, des télégram-nés do félicitations sont arrivés à l'hôtel le l'avenue Louise. * Les souverains danois à Bruxelles. —. fous avons dit que le roi et la reine de )anemark rendraient une visite officielle, u printemps de cette année, à la Famille loyale belge. Ils iront aussi chez le roi 'Angleterre, ainsi qu'à la Cour de Hol-« ande. Leurs Majestés danoises seront accom-agnées par deux navires de guerre, disent 3s journaux hollandais: ils ajoutent que ordre des visites est 1° Londres; 2° Bru* elles ; 3° La Haye. # Grande fancy-fair annuelle. — Elle sa iendra cette année, les 7, 8, 9 et 10 -févrior, ans la salle de la Grande Harmonie. S. M., i Reine a promis sa visite à cette .belle lté de charité, pour le samedi, 7, à 3 heu-es.La femme dans les services publics.— En ielgique, sur 5,902 personnes employées ar l'Etat pour les services du télégraphe t du téléphone, il y avait, en 1912, 825 fem> îes, alors qu'en 1911 on n'en comptait qua S8. La création du service des chèques eti irement8 postaux, en avril 1913. a fait en< rer 33 femmes dans l'administration, spé* ialement pour le service dactylographique. En 1913 on comptait comme femmes em< Ioyées au ministère des postes, télégra-hes et marine. 353 sous-perceptrices des ostes, 768 attachées au téléohone. les 33 actylographes du service des chèques. 3 at« ichées au service de la marine. 53 commia 'ordre des télégraphes et 24 commis d'or-* re des postes. L'expérience en ce qui concerne les fem-» ies commis d'ordre, n'a pas été satisfai-» m te. On y a renoncé. En suite de la décision prise par M. de roquoville en février 1912, les femmes sonti lises à tous les points de vue. sur un pied 'égalité avec leurs collègues masculins. ^ — Pour les instituteurs adoptabtes. — Les andats pour supplément de traitements — ver->ment du 4o trimestre 1913. — aux instituteurs loptables sont payables chez l'agent du Trésor i 1er bureau, rue de la Banque, à Bruxelles banque Nationale). — Le local de la société protectrice des aveu« es travailleurs est transféré de la rue Fossé" îx-Loups, 16. à la rue de la. Fourche. 40. Tou«< s les correspondances et commandes sonf rc-les dès à présent à ce nouveau local. Télé-îone A. 11241. »i AU SOLEIL COUCHANT par Mathilcîe Alanic. — Il dit vrai ! pensa Mme Alibert, jetée dans une méditation morose. Paris, devenu le rendez-vous des parvenus du monde entier, n'est plus la ville harmonieuse d'autrefois. Les mœurs s'y font brutales, et les allures, de jour en jour, plus canailles et plus désordonnées... Il n'est plue permis de flâner d'un pas ralenti, dans ce fourmillement affolant... Dans quelques années,elle verrait ses amis déclinante condamnés, l'un après l'autre, à la réclusion. Elle prévit le moment où 1e grouillement de la foule l'effraierait, elle aussi, ou elle ne sentirait plus son pied assez rapide, son regard assez eûr pour se risquer dans la rue... Alors, le cercle amical disjoint, chacun, réduit à soi-même, achèverait de végéter dans la solitude et l'oubli...Oh! cette impasfle noire <.ù il fallait- s'en-goutirer fatalement a son tour... Mme Alibert se leva, frissonnante N'était-il pas stupide d'assombrir ce beau jour de juin, quand tout respirait la joie de vivre dans le petit oncloe, rempli de roses comme un jardin d'Ispahan i Les roses! C'était l'apogée de leur gloire éphémère. Il y en avait do toutes nuances ' et de toutes formes, épanouies eu buissons i en gerbes, follement lancées à l'assaut des , murailles ou des arbree; toutes petites grimpantes, serrées en grappes carminées; | belles modernes,échevelées et diaphanes,aux ] tons nacrés de coquillage et aux pilleurs de chair; roses de jadis, aux cœurs incarna- i «ins, corsetees de mousse verte; roses aux i cent leuuiee, telles que Kedouté les peignait sur velin, pour l'impéiatrioe Joséphine. Chaque rose état une cassolette, précieuse et fragile, dont Mine Alibert humait avec délices délicat arôme, en chassant, d'un doigt indigné, les vils parasites — chenilles ou pucerons — insinués sous les pétales. — Tout à fait comme ma. pauvre maîtresse! dit la mère Bérot, do la fenêtre de la cuisine. Je orois la revoir éplucher ses fleurs... Mme Alibert sourit, sans impatience. A la longue, un certain intérêt lui venait pour la vieille demoiselle k qui l'on devait co plaisant jardin. A force de s'immiscer dans les habitudes^ de^ la défunte et de se servir des objets qui lui avaient.appartenu, il lui semblait presque avoir connu Mlle Hortense, telle que la montraient ses photographies : petite et mignarde, avec des bandeaux ondulés, des yeux vifs, une bouche fine, un air de tête fier, un nœud do dentelles, piqué d'une broche d'or, sous le menton,'et une robe de taffetas à nichés... Elle avait ùû remplir les jours d'une activité inla-ssable,_cette jolie vieille, dont on retrouvait les aiguilles d'ivoire fichées dans la pelote de laine, la tapisserie interrompue sur le métier, les livres, marqués d'une fleur séchée, à l'endroit préféré... « Graziella », i le Marquis de Yillemer », les œuvres de Walter Scott, c Télémaque », « la Piinces-le de Clèves » avaient été les favoris, à en iuger par les reliures fatiguées... Et cette âme, portée vers le sentimental 't le gracieux, n'avait pas ignoré les trouves suprêmes... Un portrait d'officier de narine était suspendu pu fond de l'alcôve, >ntre l'Ange Gardien et le bénitier. ,Son.co™il1- qu'était mort... avait souf-le la mèro Bérot, aussi bas que si Mlle lortense eût été h portée de l'entendre. — J en ferai l'héroïne de mon prochain oman, se dit Mme Alibert. Oe n'était pas me femme banale.u Elle en fut certaine bientôt, comme si Mlle Hortense se fût racontée elle-même. En fouillant, un jour, dans la bibliothèque,Mme Alibert découvrit, entre une « Imitation de Jésus-Christ "et * l'Introduction à la Vie Dévote », un mince petit cahier, portant ce titre, moulé d'une fine écriture surannée : • Pour m'aider à vieillir. » Quelques pages seulement : une moisson de pensées et de conseils, glanés un peu partout...« Il vaut mieux avoir vécu que d'avoir à vivre. » (Mme du Deffand.) i II en coûte de devenir raisonnable ; il en coûte la jeunesse. » (Mme de la Fayette.) « La vieillesse est la jeunesse d'une autre vie. » (Mme de Staël.) La fameuse maxime de La Rochefoucauld: • On arrive tout nouveau à chaque âge de la vie »,pétait suivie de ce commentaire : « Ce n'est pas exact pour tout le monde... Pressentant que je devrais vivre seule et sachant que la vieillesse est souvent la plus longue période de l'existence, je me suis préparée, de bonne heure, à la supporter sans trop de mélancolie. La plupart des femmes sont malheureuses, en cette phase de leur vie, parce qu'elles ne savent pas l'occuper. J'ai discipliné me» goûts et mes sentiments de telle sorte que mes jouissances préférées ont persisté dans l'âge morose. Un jardin, un chien, un peu do lecture, un peu (le travail, les enfants des autres, quelques amis simples et sûrs, une partie de cartes ou d'échecs, suffisent à remplir mes heures sans ennui. Et, très doucement, je m'en vais ainsi vers l'étea'nité, que la foi me fait espérer heureuse. » Mme Alibert ferma brusquement le petit cahier... Certes, elle n'avait pas eu le tour d esprit vulgaire, cette ancienne receveuse nos postes ! Mais tant de sagesse est facile Mix gens de destinée médiocre! Renoncer semble autrement dur qiiiind on connut le !>ruit des louanges, l'éclat- du succès,et qu'on fut appelée la Belle Madone ! Sans doute, à cette heure, avec son visage et ses cheveux sans apprêts, la Belle Madone, un peu ridée, hâlée et blanchissan-te, ^ressemblait plutôt à une sainte Anne. Ou importait, à Malvaux ! Mais on la verrait reparaître, à Paris, rajeunie par le repos, vivifiée, rapportant dans son cerveau des chefs-d'œuvre en incubation... Et son ardeur créatrice prendrait librement son'essor, n'étant plus entravée par les embûches grammaticales... Vital Gra-ncau, devenant un gendre spirituel, en quelque sorte, pourrait être aussi le collaborateur discret qui soutiendrait sa proso d'une syntaxe ferme, — comme l'avait fait longtemps" son cher mari... Que ses plans matrimoniaux dussent abou-c11-' ,?.?e'a e"e n'avait aucun doute! Trois fois déjà, le professeur était revenu à Malvaux; il y avait amené sa petite Léda. Et son orgueil paternel était d'autant plus touchant que le pauvre bébé, rabougri et malingre, ne possédait pour charmes que son nom ' mythologique et ses bouffettes do rubans : bleus. Mais que la fillette fût disgrâciée de la nature et mal éduquée par sa vieille grand-maman, n'y avait-il pas là, justement, de quoi émouvoir une âme tendre et géné- 1 reuse comme celle de Nivette J i ,— Oh! celle-là, chaque jour lui donnait 1 occasion de prouver sa douceur, son hu 1 meur égale, sa sincérité, sa complaisance ingénieuse et inépuisable I Et, en toute con- < viction. Mme Alibert avait pu affirmer à < Mine yraneau que, sans parents proches, 1 elle bénissait Dieu de lui avoir procuré cette i enfant selon son cœur, dans la fille de sa meilleure amie... t Cete phrase établissait clairement ses intentions, lui semblait-il. c Allons, le mariage se forait enfin de va- I çances. Sans tarder, on essaierait d'obtenir r la nomination du professeur à Paris... La v protectrice aurait la place d'honneur dans ta 1 famille reconstituée... Et ce dénouement de ra la plus monde des comédies assurerait à tous fo u.. avenir tranquille et clair. sc ...Malgré l'enthousiasme de ces considérations, Mme Alibert sentit, néanmoins, tr quelques tiraillements r"estomac qui lui de rappelèrent l'heure. Geneviève, escortée 1'; d'Adrienne, -était partie, ce matin là, pour g( un moulin assez éloigné, pourvu d'une aoon- vi dante basse-cour, afin de régler une ques- vc tion alimentaire... La dame s'inquiéta près se ue la_ mère Bérot, chargée du déjeuner. Le m rhernin était-il 6Ûr? Pourvu qu'il ne fût rien vc arrivé aux jeunes filles!... — Ne vous tracassez pas, madame ! Y a du à monde partout,à c't'heure, dans les champs, sé pour les foins... Les jeunesses auront trou- gc vé do l'amusette le long do la rivière. Et la F'; meunière, qu'est aussi babillarde qu'la roue qi; ie son moulin, les aura retenues à baguenauder... ri, Mme Alibert, pour tromper l'attente, se Ei lécida à une petite promenade sur le Mail, re sans autres frais de toilette que de retires- n' 1er son chapeau et de prendre une ombrelle, co ïn ouvrant la porte,elle s'exclama à mi-voix, sa Lfn grand épagneul gris et brun, couché de- ta *ant la maison, dans la poussière, se leva af: ?n l'apercevant et vint à elle, frétillant, Remuant, agitant la queue. — Encore ce chien!... Voici deux jours Je lu'il mo suit !... L'épaneul s'approchait en rampant jus- so ]u'à ses pieds, léchait le bas de sa robe.Tou-fhée de cette humble sympathie, elle flatta a grosse tête velue, qui s'aplatit câline- fai nent sous sa main. n0 — Je ne te connais pas... A qui appartiens- mr u 1 . Mais le oollior, dont le frottement laissait bri les traces sur les longues soies, avait été >erdu ou enlevé. Un passant s'arrêta pour sel enseigner la dame, visiblement perplexe : raf n vieux monsieur à barbiche grise, traînant Pa t jambe, portant à la boutonnière une déco- tion multicolore, déjà rencontré plusieurs is sur le Mail et qui tirait courtoisement' n chapeau à l'étangère. - Madjime, ce pauvre animal est sons maî-e._ Il a été abandonné, il y a quelques jours :jà, par des touristes en automobile. Je uirais adopté, si je n'avais craint d'affli-r par la jalousie les derniers joui'6 de ma cille ^ Mirza. Ce serait dommage de l'en-yer à la ferme, oomme chien de garde. Il mble affectueux, sociable et recherche Sme une compagnie distinguée, comme us pouvez voir. Mme Alibert ne put s'empêcher de sourira la pointe galante. Le chien, toujours écrar sur le sol, et dont les yeux chavirés d'an-isse la suppliaient, leva tout à coup en .ir une plainte sourde, si lamentable 'elle en fut remuée jusqu au fond de l'âme„ Pauvre être abandonné ! Quelle mysté" :use intuition l'avait conduit à sa porte?.., i quête elle-même d'affections, devait-elle pousser l'attachement qui s'offrait! Ce $tait qu'une aieitié de chien, mais sincère mmo l'instinct, sans mensonges puisque ns paroles , et qui serait dévouée, cons-nto et reconnaissante, ce ou'on no peut !irmer d'une amitié humaine. Elle se décida, brusquement émue : - Entrel... Tu trouveras gîte et pitance, t'adopte 1 Et je t'appelle Fidèlo! - Bravo, madame!... Pui6se-t-il mériter i nom I fit le promeneur, saluant et rejouant quelqu'un qui l'attendait à distance.: fête basse et fosses serrées, l'épagneul se ifila dans la maison sur les talons de sa nvelle maîtresse. En s'entendant com. rider une soupe pour ce mendiant crôtt-ê affamé, la mere Bérot agita de grands is i - C'esl^v possible-... Le chien de mam'-le Hortense n'était guère plus gros qu'un • I... Mais que ferez-vous de ce veau-là, & ris î £A suivre.J

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This item is a publication of the title Le courrier de Bruxelles belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1861 to 1914.

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