Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 20 April. Le courrier de l'armée. Seen on 21 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/w950g3mj2f/
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1 IImTi.nri-mwrmiiww-in^!J1. iil■ ". ' ' „.,L,. l.",I.II t .t=n ■ÉrFiijuwniM^ wafife m ■jB paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. La Belgique, M du Monde La dispute qui avait éclaté entre journaux allemands à propos de la Belgique — fallait-il l'annexer, oui ou non — s'est éteinte. Il faudra trouver une autie diversion aux préoccupations et aux inquiétudes qui agitent le monde allemand, pour détourner les nuages qui s'amoncellent à l'horizon, annonçant le crépuscule des Empires. Du jour où l'attaque brusquée de Liège, ayant amené un sanglant echec, une nouvelle conversion des armées allemandess'es! opérée par Bruxelles et la Belgique centrale, afin d'envelopper l'armée anglaise à qui nous avions permis d'arriver et de se mettre eii ligne, de ce jour-là, il n'y a eu qu'un sentiment eu Allemagne : c'est que la Belgique était effacée de la carte dt. monde et qu'elle était annexée à l'Allemagne. Cela s'est traduit par l'envoi du maréchal von der Goltz et d'une nuée de fonctionnaires, par d'innombrables mesures administratives. par l'introduction de l'heure allemande, par l'institution d'une administration civiie à côte de l'administration militaire, etc. Gela s'est traduit aussi par les proclamations, les ricanements, la méprisante nitié de la presse allemande, de l'altitude ~de laquelle nous nous souviendrons. Si l'annexion n'a pas été proclamée officiellement, solennellement, c'est qu'il y avait à cela quelques inconvénients, dont le premier est que la Belgique ne put jamai|être complètemeni conquise. Si les Allemands avaient pu passer l'Yser, nul doute que ce n'eût été fait. L'Empereur avait la proclamation dans ses bagages, à Courtrai, fin octobre. Il a dû la remporter. On sait que, en parfaits hypocrites, les Allemands nous avaient affirmé qu'ils n'en voulaient pas à notre pays. Gomme si, dans le cas où nous n'aurions pas défendu notre neutralité, l'indépendance de la Belgique n'était pas perdue ! Nous ne pouvions pas ne pas nous défendre ; l'intérêt le plus élevé et le plus pressant nous le commandait aussi bien que l'honneur. Mais comme nous devions résister, que les Allemands ne pouvaient nous supposer assez lâches pour ne pas le faire, ils se donnaient ainsi, en même temps qu'un moyen sûr — croyaient-ils — de vaincre, le prétexte nécessaire pour prendre à notre sujet, après la guerre, l'attitude qu'il aurait plu à un vainqueur désormais maître du monde. Les Allemands nourrissaient donc pour notre pays un intérêt extrêmement vif. Ils avaient pu apprécier de jour en jour davantage, depuis quinze ans, le riche morceau que cela constituerait, ce mouchoir de poche de 30.000 kilomètres carrés. Ils avaient fait la conquête économique d'une partie du pays, et leurs produits industriels inondaient la Belgique, pourtant énergiquement travailleuse. Mais ii y avait quelque chose en Belgique que les Allemands avaient le plus grand intérêt à posséder, qu'ils n'avaient pas et qu'ils n'auront jamais, c'est notre industrie métallurgique. L'éminent historien italien Guglielmo Ferrero fait ressortir très nettement, dans un article du Secolo, l'importance qu'avait, pour les Allemands, la conquête du bassin minier et de l'industrie métallurgique belge. Voici ce qui l'amène à conclure que la Belgique est la clé du monde, — car c'est à lui que nous empruntons le titre de cet article. Depuis 1870. l'Allemagne a fait un effort inouï pour s'emparer du sceptre de Vulcain. Il y a cinquante ans, la Grande-Bretagne tenait la tête, avec une fabrication de 3.500.000 tonnes de fer par an ; l'Allemagne venait au quatrième rang avec 700 flOO tnnnpc anrps la Frnnep <»t Ipc Etats-Unis En 1890, les Etats-Unis étaient au premier rang, avec 14 millions de tonnes. La Grande-Bretagne tenait le second rang, avec 9 millions de tonnes. Mais l'Allemagne la serrait de près, avec 8,500,000 tonnes. Or, en 1913, l'Allemagne fournit 17 millions de tonnes ! La Belgique en donne près de 3 millions et la France 5 millions. Mais les mines de charbon et de fer les plus riches, ei les plus grands établissements métallurgiques de France, sont dans le Nord et dans l'Est. 11 suffirait à l'Allemagne d'annexer la Belgique et d'arrondir un peu sa frontiere vers la France, pour germaniser presque entièrement, dans l'Europe occidentale, l'industrie métallurgique. Il ne resterait plus que trois peuples fabriquant le fer : les Américains au delà de l'Atlantique, les Allemands dans le cœur de l'Europe occidentale, les Anglais daus leur île. qu'un étroit bras de mer sépare du continent. L'empire allemand pourrait dès lors créer l'armée la plus puissante du monde. Sur mer, toutes les autres nations de l'Europe continentale disparaîtraient. L'Allemagne se préparerait à arracher e trident à l'Angleterre. Laissons ici la parole à G. Ferrero . En pensant à tout cela, on trouve peut-être une explication à la fureur avec laquelle le peuple allemand a pris le>- trmes. ^ Qn dirait qti'i a entrevu à l'oeeident. 'ians une vision confuse, 'ancienne limite de l'empire romain, et qu'il a pressenti qu'en réussissant à l'atteindre, il s'ouvrirait la voie de la conquête d'un empire immense.Tout cela explique, d'autre part, l'intrépide résistance qui a brisé la nouvelle invasion des Germains dans les anciennes provinces de l'Empire. Dans les premiers jours d'août, lorsque les armées allemandes sont entrées en Belgique, j'ai écrit que l'invasion de la Belgique était le commencement de la guerre la plus terrible que le monde ait jamais vue, guerre dans laquelle devait succomber, en s'éoroulant dans une rnine épouvantable, la France et l'Angleterre ensemble ou l'Allemagne. Les faits ont confirmé jusqu'ici mes prévisions et je crains qu'ils-ne les confirment encore plus dans l'avenir. Au point de l'histoire où nous sommes arrivés, la Belgique est la clé de l'Europe et par conséquent la clé du monde. Si la Belgique reste au pouvoir des Allemands, l'histoire du monde changera : Demain l'Allemagne sera maîtresse de l'Europe, après-demain maîtresse du monde. Nous pouvons être sûrs que des torrents et des fleuves de sang couleront, si cela est nécessaire, mais que les Allemands évacueront la Belgique. M. Ferrero conclut à une intervention nécessaire et prompte de l'Italie, et ceci sort de notre cadre. Mais sa démonstration ne nous éclaire-t-elle pas nous-mêmes ? —f - I . I i L U Le splendide Effort britannique Chaque fois que la Grande-Bretagne s'est trouvée dans la nécessité de prendre les armes, elle l'a fait avec une résolution farouche de vaincre, si grandes que dussent être les difficultés à surmonter.Jamais, pourtant, la grande nation insulaire n'a dû accomplir une tâche comparable à celle d'aujourd'hui. Depuis le jour où elle promit son concours à ses alliés et résolut de pûnir l'Allemagne violatrice des pactes les plus sacrés, la Grande-Bretagne s'est vouée avec une rare energie à tenir tous ses engagements. Soi. attitude et sa résolution arrêtée d'aller jusqu'au bout suffirent à fai;e frémir de colère le chancelier allemand. La parti-, cipatiou de la flotte et de l'armée britanniques aux opérations menaçaient, en effet, de porter aux plans agressifs de l'Allemagne un coup irrémédiable.Les craintes de l'Allemagne n'étaient point vaines. et l'on comprend l'explosion de rage du chancelier impérial. Immédiatement, la flotte anglaise, s'affinnant maîtresse absolue des mers, condamnait la flotte allemande à s'enfermer inactive dans ses (torts, fournissait aux alliés la certitude de pouvoir se ravitaillai' indéfiniment et garantissait le transpor t sur le continent ries nombreux effectifs que la Grande-Bretagne s'apprêtait à lever. Au oébut, elle ne put-fournir que le secours da l son cwrps expéditionnaire, quelque 8O.Û0Q hommes environ. C'était l « méprisable petite armée du général Freach ». que l'ennemi feignit de tourne» en dérision. Mais, dès les premières rencontres, cette armée se révéla magnifique Placée à l'aile gauche du dispositif irançais, où elle opérait en liaison avec un corps de cavalerie, elle sut conte-air avec une ténacité merveilleuse la masse allemande qui s'efforçait de déborder cette aile. Luttant contre des forces triples, elle accomplit, tout en combattant sans relâche, une retraite qui comptera parmi les plus belles opérations da genre. Loin d'en être atteinte, l'armée du général French. dont les vides avaient pu être oomblés entre temps, participa brillamment à l'offensive sur la Marne, tandis qu'à sa gauche cette fois l'armée Maunoury se couvrait de gloire. Elle poursuivait l'ennemi jusqu'à l'Aisne et remportait de brillants succès dans la région de Soissons. Au début d'octobre, la résolution fut prise de transperter vers le Nord les troupes du général French. Cette délicate opération s'accomplit sans accroc, grâce au concours clairvoyant des états-majors alliés. En même temps de nouveaux effectifs débarquaient à Ostende, dans l'intention de secourir Anvers où une brigade navale se distinguait déjà aux côtés de nos vaillants soldats. Mais les circonstances n'ayant point permis da praionger la résistance d'Anvers, les troupes débarquées à Ostende eurent mission de couvrir là retraite de notre armée sur l'Yser. Elles en vinrent ainsi, après des péripéties multiples, à s'installel dans les environs d'Ypres, où elles donnèrent la main aux corps de l'armée britannique transportés vers le Nord. Et ce fut. après la bataille de l'Yser, la bataille d'Ypres, où les soldats du Roi George Y furent plus admirables que jamais, luttant jusqu'à, l'épuisement, en collaboration avec les renforts' français venus pour étayer la longue ligne à défendre.On sait comment la bataille des Flandres, oàj tous les alliés rivalisèrent d'héroïsme, se terminai par la défaite totale de l'ennemi. Et ce fut le corn? mencement de la guerre de tranchées et de la longue campagne d'hiver. Alors, tandis que les troupes britanniques faisaient face à l'ennemi, se réorganisaient, recevaient des renforts, en Angleterre même se constituaient les nouvelles armées levées par Lor4 Kitchener. Ce qu'il fallut d'énergie, de talent, de puissance organisatrice pour créer de toutes pièces ces unités recrutées uniquement parle volontariat, les équiper de pied en cap. leur fournir l'artillerie, les convois, tout cet immense matériel que comportent les armées modernes, l'histoire nous le dira. L'effort est d'autant plus admirable, qu'il fallait en même temps pourvoir aux besoins immenses des troupes déjà sur le front, perfection* ner surtout leur organisation et Jeur uuissance. et 20 Avril 1915 Numéro 97

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This item is a publication of the title Le courrier de l'armée belonging to the category Oorlogspers, published in Anvers from 1914 to 1940.

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